I miss You

Premier commentaire concernant mon voyage et mon manque de nouvelle c'est les cerisiers en fleur du Japon, oui je veux bien que les moldus fassent des petites cartes à expédier avec le cerisier dessus mais c'est gâcher une beauté de la nature je trouve, les clichés atténués la beauté d'une chose et ma courte réponse fût un simple mouvement de tête suivi de :

-Si j'y pense, j'irai acheter une pensine avant que je n'oublie mon voyage. Et tu pourras voir les cerisiers de mon point de vue.

S'ensuivi de la Russie et de la Chine simple question pour savoir si c'était joli, oui, mais de toute évidence Love ce n'est pas le genre de pays qui t'intéresse. Je lui réponds d'un mouvement de tête car elle enchaîne finalement sur l'Italie et elle me taquine comme quoi mon manque de cadeau souvenir pour elle est inexistant et qu'il faut que je mette la main à la pâte. Ricanement avant de prendre les ingrédients nécessaires, prenant une poignée de farine je commence à en mettre sur le plan de travail et je casse des œufs et commence à les fouetter grâce à une fourchette.

-Italia ? Sì, ci sono stato.
L'Italie ? Oui j'y suis allé.

Petit sourire en direction de ma cousine alors que je rajoute de la farine ainsi que de l'huile d'olive pour commencer à faire une pâte épaisse.

-J'ai quasiment fait toute l'Italie car je suis arrivé là-bas par le sud en Sicile puis j'ai remonté le long de la botte italienne au fur et à mesure, je pense que des grandes villes de là-bas je n'ai pas dû faire Venise mauvaise période de l'année et j'ai eu la chance de visiter Rome et... Oui j'ai appris à cuisiner certains plats là-bas.

Je place la pâte filmer dans son frigo et l'aide à son tour pour préparer la bolo lui disant parfois les choses à mettre ou non. Prenant une gorgée de mon verre Love me pose une nouvelle question sur un sujet qui peut fâcher dans des conditions plus récentes mais ce n'est plus vraiment le cas même si ça peut faire mal se dire ses choses à voix hautes.

-Il y a effectivement le cadre sorti de Poudlard et des parents, mais je n'avais pas d'objectif personnel, je ne savais pas vraiment quoi faire de ma vie. Mon voyage était effectivement préparé et c'est de cette manière que j'ai pu tisser des liens plus ou moins amicaux à travers le monde. J'ai pu mettre mes talents à profits et apprendre de nouvelle chose, à mon départ je pense que j'étais un petit con arrogant qui voulait se jouer plus grand qu'il ne l'était. Aujourd'hui je sais ce que je veux et ne veux pas et je pense que c'est cette découverte qui m'a fait revenir ici en Angleterre.

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@Jace
Saison 30 – Hiver
L’oubli des souvenirs est en cours ici

Une pensine ? L’idée était intéressante, mais elle n’en possédait pas, travaillant sur l’impact des souvenirs sur l’esprit, l’achat d’une d’entre elle serait certainement des plus judicieux. Faisant un petit puit de semoule dans son saladier, la blonde notait dans un coin de tête le possible futur achat a effectuer. Et puis ca ne finirait pas comment la machine a pâtes fraiches : enfermé dans un placard. Mais la réflexion se fana rapidement par la présence du reflet de lapis à ses coté, et de son accent italien qui lui arrachait un pouffement de rire.

C’était qu’il avait appris la langue le Holly et même la cuisine de là bas. Charmante surprise, qui la laissait pantoise quelques instants. Voilà qu’il faisait absolument tout, la laissant les bras ballants. C’était pas le bon plan ça, elle allait pas lui demander de venir lui préparer des petits plats non plus. C’était à elle de s’entrainer. Mais tant pis, elle se délectait de le voir dans la cuisine, lui qu’elle avait toujours vu se faire servir. Elle le laissait faire, observant le moindre de ses gestes jusqu’à cette gorgée de whisky. Habitude d’enfant qui restait malgré tout.

Alors, elle l’écoutait, attentivement, sans l’interrompre quand il lui divulguait cette perdition. Juste un manque de projet professionnel, pourquoi pas, elle ne jugeait pas de toute facon. Un mouvement de tête pour acquiescer, elle souriait doucement à la conclusion. Il était arrogant par le passé, elle ne pouvait croire que cela soit complètement parti, mais surtout il était jeune à Poudlard, ils étaient jeunes tous les deux. Il était normal que leurs points de vue aient évolués, qu’ils aient appris à temporiser, à analyser, à taire l’impulsivité. Ne serait-ce que la majorité du temps.

« Et tu veux quoi alors ? »

La mine devenait espiègle, curieuse de savoir ce qu’il avait retenu de ces voyages, ce qu’il avait appris dans des années sans aucune attache. Il était compliqué, parfois de savoir réellement ce vers quoi avancer, tâtonner pouvait devenir compliqué assez rapidement, elle avait mis du temps de son côté. Le sourire taquin se fanait une fraction de seconde, elle ne voulait pas parler d’elle, pas maintenant en tout cas, d’autant que cette impression collait toujours à la peau dès qu’elle le regardait

I miss You

Love m'observer entrain de préparer tout ça et pouffa de rire en entendant mon accent italien, bien entendu je ne vais pas faire tout le travail et je lui fis remarquer d'un mouvement de tête de continuer à préparer la viande.

-Si tu veux des conseils pour la cuisine hésitent pas, la plupart du temps je me faisais à manger moi-même ou je me faisais inviter. Par exemple en Russie c'est là-bas où je suis resté le plus longtemps avec la Chine, j'avais un ami Mikhail -dis-je avec un accent Russe- il tenait un restaurant à Moscou il m'avait aidé à m'installer lorsque je suis arrivé là-bas et de trouver un job.

Mon histoire en Russie est une période particulièrement marquante de mon voyage et tout est retranscrit dedans, ce que j'ai vécu et appris auprès d'eux et de Mikhail. Love m'observait alors que je prenais une gorgée de mon verre, regardant alors celui-ci je souris.

-J'ai également goûté pas mal d'alcool mais j'ai une petite préférence pour le bourbon.

Les pâtes pour la bolognaise était prête mais devait reposer nous avons au minimum une heure à tuer avant que ceux-ci soient prêts à consommation. Je pense qu'il doit bien y avoir une formule pour accélérer la chose mais je préfère mère nature faire ça comme elle le souhaite, je m'éloignais alors du plan de travail pour me laver les mains et Love me posa la question qu'est-ce que je veux ?

-Vivre. J'ai accompli mon rêve, j'ai vécu parmi différents sorciers du monde, j'ai appris certaines de leurs coutumes. J'ai côtoyé des moldus et même bosser pour certains... Je pense que maintenant, je veux vivre ma vie ici à Londres pour moi-même et pas pour quelqu'un ni même pour un but, je ferais ce que bon me semble.

Et pour finir cette phrase je levai mon verre en faisant mine de trinquer avec elle, car oui, j'ai peut-être changé sur pas mal de points. Mais y a des choses qui restent et cette facette de moi également.

HRP:

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La viande ! Ah oui c’était vrai il y’avait de la viande dans de la bolognaise et il me semblait que c’était quand même assez important, elle n’allait pas faire des lazagnes végétariennes à un homme qui se transforme en panthère, ce genre de chose aimait la viande, il y’avait peu de chance qu’il soit végan. « Ho oui pardon ! ». Un pouffement après elle revenait avec le bœuf haché a attendrir avant de mélanger l’assaisonnement directement avec. Sel, poivre, des herbes, un peu de câpres coupées finement, c’était avec soin qu’elle préparait cette mixture tout en écoutant. « Des plats russes ? Comme quoi ? ». Elle avait levé des lapis interrogateurs, pour elle, la Russie était surtout synonyme de Vodka, et rendre ivre son amoureux n’était pas vraiment au programme –même si désormais elle se demandait comme il était avec trop de verres dans le nez-

Les pensées se mélangeaient un peu trop rapidement, s’interrogeant désormais sur les répercutions d’une cuite au bourbon. Une moue prenait place sur son minois alors qu’elle émiettait la viande dans une poêle. La cuisson se ferait au dernier moment, et les mains s’essuyant sur un torchon elle cherchait des yeux Jasper pour lui faire un signe discret et lui demander une tasse de thé. Pas de wiskhy ou autre spiritueux, le besoin ne s’en faisait pas sentir et la gourmandise non plus. L’ekfe s’exécutait alors que les propos de son Holly humain l’interloquaient.

Vivre.

Voila donc ce qu’il voulait. Elle sourit avec douceur. C’était donc la conclusion qu’il avait tiré de son éloignement. C’était une variante de sa propre vision des choses, elle ne pouvait que valider en levant –en retard-   sa tasse de thé oolong au caramel. « Et bien à la vie alors ! Tu vas faire quoi maintenant tu que tu es revenu ? Un boulot en vu ? Une reprise d’étude ? Ou tu vas encore te balader ? » Les reproches s’étaient tu, ne trouvant aucune place dans son esprit, elle était juste contente qu’il ait trouvé ce qu’il cherchait, et qu’il semblait aussi apaisé. Il se débrouillait bien mieux qu’elle, il fallait l’avouer.  

De toute façon, elle n’en avait jamais douté, il se posait moins de question, il ne restait pas accroché à souvenirs perdu. Les lapis glissaient un instant sur un des cadre photo poussiéreux qu’elle n’avait pas réussi à retirer. Lucy et elle.  Un tournant de vie qu’elle avait refusé d’abandonner, trop attachée à ses promesses, trop loyale à ses sentiments. « T’as pas d’attache après tout, tu peux bien finir un tour du monde non ? » Les opales s’étaient ternies instantanément sans qu’elle ne s’en rende compte alors que le sourire, bien que faible, restait toujours aussi sincère. « Pas contre, obligé que tu me files tes meilleures recettes avant ! Et pas de piège pour me le faire empoisonner ! » Coup de menton pointant la photo sur le frigo qui datait un peu d’un Ulysse et elle en fin d’étude en sortie non autorisée sur paris. Elle pouffait doucement, plus jeune Ca aurait bien été quelque chose qu’Holly aurait été capable de faire. Doux rappel de l’esprit qui avivait toujours cet étrange impression d’un manque autre que sa présence

I miss You

Visiblement elle a oublié qu'il y avait de la viande dans les lasagnes vues sa réaction, regardant par la fenêtre et me demandant s'il ne faudrait pas aérer la pièce je repense au dragon miniature et me dis un gros non dans mon esprit bien trop mauvaise idée. Elle me demanda quel genre de plat russe, je ne peux lui en vouloir souvent ce pays rime avec vodka mais je m'empresse de lui répondre.

-Y en a quelques-uns qui me viennent à l'esprit, mais celui qui se démarque c'est le Pielmeni. Ce sont grossièrement des raviolis sauf qu'en fonction des régions leurs contenances changent, mon court passage en Sibérie par exemple on m'en a fait manger à base d'ours. Une tuerie tellement c'est délicieux, tu en manges trois suivis d'une Vatrouchka et t'as plus faim pendant trois jours. C'est une galette à base de fromage blanc sucré, confiture et de raisin.

Comment dites qu'avec ça vous ne mourrez pas de faim, c'est une dose massive de sucre directement dans l'estomac en tout cas je peux vous assurer que ça fait des réserves pour l'hiver. Love décide finalement de trinquer avec moi ce que je fais volontiers et me demande également ce que je compte faire maintenant un job, étude ou un autre voyage. Hum je réfléchis quelques instants puis je souris amusé.

-Je pourrais me faire payer pour être guide pour sorcier Britannique dans les pays étrangers. Non en vrai j'en sais rien pour l'instant, et si je décide de repartir en voyage et bien. Ce sera diffèrent cette fois, je te le dirais en face déjà et je te préviendrais quand je serais arrivé.

Le temps dont les pâtes à lasagnes se reposent, je retourne dans le salon m'asseoir en écoutant Elhiya je baisse les yeux lorsqu'elle mentionne le fait que je n'ai pas d'attache et puis rapidement après avoir repris du poil de la bête elle veut que je lui transmette les recettes sans possibilités de poison, lorsqu'elle mentionne ce dernier détail elle donne un coup de menton en direction d'une photo sur le frigo. Je me relève donc non sans cacher mon soupir et me dirige vers la photo voyant Ulysse et elle à Paris.

-Paris, j'espère que tu as passé un bon moment.

En lui faisant un sourire sincère, car oui, tant qu'elle va bien et est heureuse. Cela me suffit amplement.

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Elle avait froncé les sourcils sous les noms barbares des plats. Trop compliqué à retenir alors qu’on pouvait simplement dire « raviolis fourrées de la première viande trouvée ». Alors pour le gout, même si elle ne mangeait que peu de viande, elle voulait bien croire que ce devait etre suffisamment peu commun pour être intéressant sur les papilles, par contre, pour les galettes au fromage blanc elle doutait un peu. Du fromage blanc, de la confiture et du raisin, ce n’était rien que du sucre rapide, de quoi caller certes, mais pas sur la longueur. Elle ne posait pas la question, le plus simple serait de tenter la recette et voir ce que ça donnait tout simplement. Une perspective d’heures dans la cuisine était plaisante dans tous les cas, même si ce devait être échec.

Portant de nouveau sa tasse à ses lèvres, l’attention se portait désormais sur les projets d’un Holly au final pas vraiment très éclairé. Faire guide. Pourquoi pas, ce pouvait permettre de voyage et de faire découvrir les choses aux gens. Il fallait avoir le sens de la communication et la sociabilité à la hausse. Alors réellement pourquoi pas, si Jace n’était plus aussi impulsif qu’avant, ce pouvait être une piste à Explorer. Elle acquiesçait d’un mouvement de mèches d’or avant de froncer les sourcils une seconde à cette soudaine prise de conscience sur la nécessité de prévenir des disparitions. « T’as plutôt intérêt ouai ! » Marmonnage entre les dents, pas envie de revenir là-dessus, pas besoin de répéter des choses apparemment comprise et puis, les recettes de cuisine c’était bien plus intéressant que venir lui faire la morale encore et encore pour la même chose.

Le soupir n’échappait pas à la blondinette qui se retenait de rire. « Bah quoi ? », il n’allait pas jouer les jaloux après tout ce temps quand même ? C’était bien trop tard pour se le permettre, surtout en étant parti sans rien dire. Mais contrairement à avance pas de remarque désobligeante, juste un souhait auquel elle ne pouvait qu’offrir un haussement d’épaule et un doux sourire. « Bah ça date… on avait 17ans là.. mais oui c’était bien, je ne connaissais pas la ville. D’ailleurs on a pas visité…. On y va ? » Les lapis brillaient de malice, la bouille s’éveillait revelant les traits encore enfantins qu’elle pouvait avoir et la tasse retrouvait place sur le plan de travail. « Visite de nuit ça doit être pas mal, et en transplanant ca a aller vite ! Jasper surveille le temps de repos, on va faire un tour ! Toi… mets ta veste ! » D’un coup de baguette Elhiya attrapait son manteau, son bonnet et son écharpe. De la main libre elle jetait sur son Holly humain de quoi ne pas prendre froid. Habillage rapide, sa main prise en otage elle l’entrainait dans les escaliers pour quitter les lieux.

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Love me fait rire avec son marmonnage entre les dents que j'ai parfaitement entendues, puis visiblement mon soupir ne lui plaît pas. Quoi ? Bha rien j'ai juste soupiré en me levant enfin... Mais j'en apprends un peu plus sur l'histoire de cette photo, ils avaient 17 ans tous les deux. J'étais donc encore dans les parages à ce moment-là, j'étais dans les continues de mes pensées et c'est là qu'elle propose chose qui me ramène à la réalité....
Pas visité et on y va ? Genre... Maintenant ? Tournant la tête vers elle un peu surpris je ne puis empêcher mon regard se fixer sur ses yeux emplis de malice à faire frémir Loki lui-même. Et au final comme je m'y attendais venant de sa part je n'ai pas le choix, elle m'envoie ma veste et tout un autre attirail de je ne sais quelle couche de vêtement par nécessaire vu le temps que j'ai passé en Russie et mon séjour en Sibérie ce qui ne m'empêcha pas de le lui faire remarquer.

-Je te rappelle que je suis allé en Russie, le froid ça me connaît tu sais.

Pas de réponse simplement une main prise en otage avant de descendre les escaliers en trombe, bien entendu je ne veux pas quelle face un faux mouvement donc je ralentis la cadence en forçant de mon côté. Une fois à l'extérieur de la maison nous continuons de nous éloigner pour rester et je lui dis.

-Eh bien je ne pas penser retourner en France aussi tôt. Qui sait, peut-être qu'on va croiser des amis à moi... Même si ça m'étonnerait.

Sans trêve de bavardage elle nous fait transplaner jusqu'à Paris et me revoilà partie pour la France alors que je viens de la quitter.


(Fin, la suite sera lancé sur Paris par Elhoue)

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Retrouvailles - Pet me

 
♫

Chocolat.
Une réponse dépourvue de réelle importance mais à laquelle je me raccrochais en preuve de réalité et non de songe éthérée qui pouvait se faire souffler au moindre coup de vent. Les contours de mes rêves n’arrivaient jamais à se satisfaire d’un simple détail empli de simplicité comme un chocolat chaud. Les courbes des chimères de mon blond perdu étaient toujours plus complexes, plus sombres et plus amères. La poudre brune ne pouvait être qu’une paillette de vérité noyée dans l’incertitude de la durée de ce moment. Je frémissais de le voir se lever et partir pour plus urgent, mais ne voulais ternir cet instant de mes peurs et doutes.

Converser normalement semblait moins compliqué à chaque seconde qui passait, grâce à ses sourires et l’éclat de ses ardoises. Dieu, qu’il m’avait manqué… que le son de sa voix était doux… que ses moues enfantines étaient réconfortantes… que son rire était libérateur… que son gout était délectable et nourrissant. Mon cœur se serrait aux pigments de chocolat volé à ses papilles, comme si je n’avais jamais bu avant ce moment, me faisant oublier absolument toutes ces longues nuits d’angoisse et crainte. Je revivais. D’une tasse de boisson lactée et d’une discussion des plus naturelles, comme s’il n’avait jamais quitté les lieux, comme si tout avant n’avait été qu’un cauchemar.

Je ne voulais pas me méfier, je ne voulais pas m’inquiéter, je ne voulais pas le supplier de me rassurer, je ne voulais pas qu’il me chuchote des mots doux, je voulais juste des soirs comme celui-ci, encore et encore. Qu’il ramasse la mousse aux coins de mes lèvres, que je souris bêtement et timidement à la gourmandise maquillant ma bouche, comme une enfant qu’on ne voulait pas gronder. Je voulais juste que tout reste aussi « normal » entre nous. Je voulais qu’il ne craigne pas de perdre son sourire et son enthousiasme face à moi, je voulais que la confiance et l’affection que je lui portais depuis tant de temps lui permette de rester lui-même à chaque instant. Je voulais continuer à sentir mon estomac se serrer à chacune des danses de ses commissures de lèvres. Je voulais continuer à m’étouffer de ce désir de le consoler, de lui prouver que j’étais là quoi qu’il adviendrait, je voulais juste continuer à sentir sa chaleur contre moi.

La main se glissait à l’arrière de sa nuque, perdant les doigts dans ses mèches d’or alors qu’il se lovait à mon cou. Les caresses silencieuses criaient que quoi qu’il ait pu louper je savais d’avance qu’il s’était forcément bien débrouillé et que rien, non rien, ne me détournerait de lui. Son départ pour reprendre la parole m’arrachait un sourire en coin mitigé, nous aurions pu rester ainsi plus longtemps sans que je ne trouve cela dérangeant, mais ses questions cherchaient mes opales attendries en plus de mes réponses. Nouveau sourire. Nouvelle envie de l’embrasser. Nouveau soupir débordant de tendresse. J’avais du mal à garder le fil de la conversation mais m’y attelais du mieux que je pouvais sachant parfaitement que mes lapis luisantes me trahissaient nécessairement bien plus que mon récit écourté.

« Je m’étais intéressée à l’animagie en dernière année à Pouldard, j’étais passée au heurtoir pour avoir des cours théoriques, je ne crois pas avoir eu le temps de t’en parler à ce moment présent. Cette année m’avait semblée chaotique du début à la fin en fait. Je suppose que c’était pour ca… Je suis désolée, j’aurai aimé t’en parler, de ça, et du reste, mais je pense que tu seras d’accord avec moi si je te dis que c’est un chemin qu’on doit gravir seul au final. » Petite pause pour extraire une gorgée de ma tasse avant de pouffer doucement. « J’aurai trouvé amusant que ce soit un hérisson quand même »

Pas que j’avais le moindre problème avec ma forme de furet ébène, mais voir qu’il aurait pu avoir raison là-dessus m’aurait faite rire. En tout cas, c’était toujours bien plus avouable que dire que j’avais pour objectif personnel d’essayer d’améliorer des inferi pour de vrai. Ca sonnerait plus que saugrenu si je lui avouais de suite ce genre de chose, il ne comprendrait possiblement pas que découvrir les limites de la magie curatrice m’animait de plus en plus. Mais il y’avait aussi ce que j’avais entrepris avec Fanch en 7eme année qui me tenait à cœur, j’ignorais s’il y avait vraiment une branche de médicomagie qui s’y penchait, mais je ne comptais pas arrêter mes recherches la dessus.

« Je n’ai pas encore fini le cursus non, et puis, je ne sais pas trop si je peux me spécialiser par la suite, il y’a beaucoup d’inconnues encore sur le sujet. J’aimerai aussi pouvoir faire un stage dans un hopital moldu, j’avais abordé le sujet avec mon tuteur (flemme de linker le truc). Mais avant tout, je compte approfondir les quelques recherches que j’ai commencées, avec Fanch, sur les souvenirs anciens et leur conséquences. » Posant ma tasse, je me penchais vers la table basse et attrapais mon cahier de notes encore peu fourni. « Tu te rappelles.. cette nuit dans la salle sur demande… quand on avait 17ans… » Œillade timide à son attention, rouge pointant à mes joues, je m’en souvenais comme si c’était hier. La chaleur de la pièce, la douceur de ses gestes, les parfums sucrés des pop-corns se mêlant aux effluves de sa peau collée à la mienne, le chant de nos souffles teintés des saccades des palpitants… je m’en souvenais que trop pour ne pas lui adresser une moue mutine en lui tendant mon cahier. « Après réflexion, et discussion avec ma mère, il me semble bien que nous avions guidés nos songes de par notre inconscient, nos ressentiments et autres choses nous habitant.. Je veux donc voir s’il y’a moyen d’utiliser ce genre de « voyage » pour forcer le subconscient à se remémorer des souvenirs qu’on a occulté pour diverses raisons »

Ce ne devait pas être très clair pour lui. Mais j’étais autant intriguée que passionnée par cette possibilité d’utiliser l’inconscient pour soigner des maux passés et soulager des douleurs qu’ ne comprenait pas. J’aurai pu lui expliquer en long, large et travers ce que j’avais en tête sur le sujet même si j’avançais à tâtons, mais à la place je ris doucement, en faisant glisser mon index sur sa main qui avait capturé la mienne. Regardant les arabesques que je dessinais sur sa peau pendant qu’à mes joues s’étirait un sourire amusé. « En fait, j’étais bête hein. Je crois bien que je le savais cette nuit-là, mais que j’avais peur de me l’avouer et de l’accepter, alors j’ai toujours fais comme si ce n’était rien. » Les opales pétillantes se heurtaient aux siennes, débordantes du même désir et du même amour de nos 17ans, sauf que ce que je ressentais me semblait enfin parfaitement limpide désormais. « Je t’aimais déjà cette nuit-là si on regarde bien… et malgré mes efforts pour ne pas m’attacher plus, en fait, c’était l’inverse. A chaque fois, tu m’empêchais de me perdre un peu plus. Alors.. » ce que je comptais faire cette année ou celle d’après ? je n’étais pas certaine de tout, mais il y’avait une chose dont j’étais persuadée : je ne voulais plus qu’il ne fasse plus parti de ma vie

Bouille lumineuse, un peu trop amusée pour qu’il ne se rende pas compte d’une taquinerie à venir, je dodelinais de la tête innocemment, feignant le plus grand des sérieux en énumérant sur mes doigts la liste d’un futur à venir. « Bah cette année, je te présente à mes parents. L’année prochaine à ma grand-mère. L’année d’après on aménage ensemble. Celle après on adopte un sombral. Celle après encore on se fiance et bah… il me faut ma seconde main pour énumérer ! » Faux sérieux gardé une demi seconde avant que je ne me marre comme une gosse. Impossible de soutenir son regard sans essayer de lire sa réaction à cette liste d’une vie trop rangée. « Plus sérieusement, je vais proposer ma candidature comme infirmière au château, ca me permettra de pratiquer bien plus régulièrement. Après, je ne compte pas rester infirmière éternellement, à voir où me mène ma fin d’étude. Et toi ? Quelque chose de prévu de spécial pour les années à venir ? Genre… disparaitre à nouveau ? » bien que lancé sur le ton de la rigolade, les iris perlés d’une crainte glaciale parlait à ma place.

@Historia
LA Historia pour la faire entrer

La lettre reçue par hibou il y’avait peu de temps m’avait totalement plongée dans des souvenirs d’enfance concernant Lucy tellement enfoui que je n’aurai jamais cru les voir refaire surface. Aussi, c’était un peu comme une gosse la veille de Noel que j’attendais Historia dans mon appartement à la nuit tombée. Bien sûr, ne me basant que sur ce qu’elle avait bien voulu me dire par écrit je gardais de côté la possibilité de me tromper complètement sur l’affliction qui pouvait la gagner. Mais les récits que ma meilleure amie moldue me racontait et m’avait fait lire nourrissait une attente fébrile insouciante d’une image presque fantasmé de son état. J’avais peut être trop mis mon nez dans ce genre de littérature adolescente pour m’accrocher au danger que la visite que la jeune femme pouvait représenter.

Tant pis ou tant mieux, je ne savais pas vraiment quoi écouter alors que j’ouvrais la porte de mon frigo pour vérifier que mes récipients étaient bien fermés hermétiquement. Dans la possibilité que les romans de ma défunte blondinette eussent été basé sur quelques vérités, j’avais fait un saut à la boucherie de mon quartier pour demander du sang de porc. On s’en servait pour cuisiner du boudin frais, la requête ne représentait aucune facétie aux yeux de mon artisan-boucher. La bouteille, trop grande à mon gout trônait dans la porte du réfrigérateur à coté d’une autre plus petite résultant de ma balade de la veille. Si j’avais mis de côté hier soir l’idée de travailler sur les inferi, j’avais quand même fait un arrêt pour récupérer de l’essence de vie sur un jeune moldu sortant d’un pub. Son haleine n’empestant pas l’alcool j’avais estimé que peu de spiritueux empoisonnait son sang et lui avait soustrait l’équivalent d’une canette de soda avant de le soigner et l’oublietter.

J’aurai pu m’arrêter là, mais comme je ne connaissais strictement rien à ce que Historia pouvait avoir, j’avais demandé à Japser une éprouvette de son propre sang –hors de question d’aller acheter sur sang de Licorne, et encore a condition que ce fut disponible-. J’aurai pu passer pour une très mauvaise maitresse si de mon coté je n’avais pas pris soin de mettre une fiole de mon propre liquide carmin. Pas bien plus qu’une poche que donnaient les moldus lors des dons du sang. J’avais pu observer leur méthode grave à mon mentor de sainte Mangouste qui s’intéressait à leur savoir et les informations obtenues à ce moment avaient enfin pu me servir.

Récupérant un verre de smoothie, je sursautais presque en en entendant frapper à ma porte. Elle était là ! A moins que ce ne fusse l’Amoureux qui décida de venir enfin à la maison dans un élan étrange de prise de conscience que j’existais toujours. Cela aurait été un peu problématique, vu l’impatience qui me portait à la venue de la jeune femme. Mais non, ouvrant directement la porte moi-même, je découvrais la brune qui avait bien changé depuis la première fois que je l’avais vu. « Historia je suppose ? » Large sourire lumineux trahissant presque mon excitation face à cette rencontre. Pourtant ses mots avaient été sombres dans sa missive, mon enthousiasme était certainement mal placé. [color=lightpink] « Je t’en prie entre. Tu n’as pas eu de mal à trouver ? Je sais que les quartiers moldus ne sont pas toujours bien connus de notre… communauté » Mais mon adresse était quand même relativement simple et l’immeuble largement visible. Je doutais fort qu’elle ait peiné à se repérer.

D’un coup d’œil à mon elfe de maison, ce dernier se dirigea dans la cuisine pour sortir, aux bruits qu’il faisait, deux verres propres et un plateau. Je me retournais vers mon invitée, scrutant son teint pâle lui offrant ce que la convenance de l’hospitalité voulait. « Tu as faim ou soif ? Je peux te servir quelque chose de frais ? » La porte s’était fermée derrière elle, plus pour éviter que ma chère vielle voisine ne vienne fouiner sur le pallier. Si cette femme savait que les oreilles à rallonges existaient, j’étais persuadées qu’elle dévaliserait les stocks fabriquants

@Historia


« Simple à trouver » dessinait stupidement une pointe de fierté sur mon minois, comme si j’étais responsable de l’emplacement de mon appartement. Trop d’enthousiasme à recevoir la possibilité qu’ Historia était devenue une créature de roman moldu existant dans notre monde aussi.  Mon attitude était surement pas celle qu’elle attendait, le coté médical qu’elle me connaissait aurait peut-être été la version qu’elle attendait de moi. Mais si le sérieux ne me quittait pas pour autant et que je voulais l’ausculter dans tous les cas, l’excitation enfantine prenait forcément le dessus.

Mon invitée entrée, je la regardais observer mon appartement, Jasper avait tout rangé, même mes livres de cours. Ce n’était qu’à ce moment que je remarquais qu’il avait déplacé le dragon miniature et le panier des boursoufflets habités également. Ne trouvant pas Muffin le fléreur, ni Sparkle le furet, je supposais qu’ils dormaient sagement dans ma chambre. Ca éviterai d’avoir plein de petits museaux en train de frétiller sur la demoiselle, bonne idée, vu que je ne connaissais pas ses habitudes alimentaires.

D’ailleurs, elle avait soif la demoiselle. Sourire malicieux à son attention je me faufilais vers ma porte de frigo plongeant le nez dans la fraicheur délivrée. « Etrange ? » les mèches d’or rebondissait pour la regarder en papillonnant des yeux. « Ca dépend ce que tu appelles étrange en fait… Après si tu parles de non état, non je dois dire que tu es la première personne que je reçois à m’avoir exposé un cas si particulier. » Nouveau sourire chaleureux. En même temps, je me voyais mal avec un centaure ou troll dans mon salon. Pas assez de place, et je doutais que le premier n’accepte de venir s’enfermer dans ce genre de lieux. Quant au second… « Jus de fruit, lait… sang frais ? » Coup d’œil espiègle, vu qu’elle ne m’avait pas vraiment dit de quoi elle se sustentait je préférais demander plutôt que venir sautiller à côté d’elle à grands yeux pétillants et questions redondantes « t’es un vampiiiiiiirrreeee ? »

Après bon, peut-être que devrait être moins ravie, car si elle était bien une de ces créatures de la nuit qui vidait d’autres êtres vivants d’essence de vie elle pouvait bien me croquer. Quoi que non, elle voulait mon avis d’infirmière, donc elle me ferait pas grand-chose tant que je ne l’aurais pas ausculté. « J’ai plusieurs sortes.. » Oui, trop tentant de lui demander de me confirmer qu’elle buvait bien ce genre de boisson

@Historia

Du sang frais. Logique, si elle me demandais un jus de pamplemousse j’aurai été vraiment déçue, et surtout j’aurai du trouver comment utiliser ces bouteilles qui trônaient dans mon frigo. Comme elle ne semblait pas avoir de préférence, le plateau servait à tout poser pendant que j’énumérais de la plus grande quantité à la plus petite « Moldue, animal, créature et sorcière » Juste deux fioles pour les deux derniers, jasper et moi-même trouvions notre contribution suffisante. A bien regarder, cela ressemblait à du sirop de grenadine trop sucré, l’odeur par contre ne trompait personne…

Posant le tout sur la table basse fasse au canapé, je retournais prendre un verre vide ainsi qu’une bouteille de fruit mixés pour moi-même. Sa question n’avait rien de surprenant et c’était le sourire d’une mome aux lèvres que je lui tendais son verre. « Je me suis basée sur mes lectures moldues d’adolescente, a vrai dire ça ne dispensera pas d’une osculation, mais à moins que tu ne sois une variante d’un loup-garou, je n’avais pas grand-chose en tête…. Du coup, ca ne coutait rien d’aller chercher… ce ci » Trouvable dans n’importe quelle supérette du coin presque…

Je la laissais se servir, choisir suivant sa préférence, jetant un coup d’œil a mon bloc de feuille et mon stylo un peu plus loin. « Ca te gêne si je te pose quelques questions et que je transcrive ca pour mon usage personnel ? » Même si pour le moment je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre. La demoiselle avait changé depuis la première fois que je l’avais vu, mais son hibou ne faisait pas mention d’un changement vraiment vieux. « Ca fait depuis combien de temps que tu es … comme ca ? »