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[Habitation] Dawn's Dust
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Elhiya Ellis
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Re: [Habitation] Dawn's Dust
Elhiya Ellis, le  Sam 23 Mar - 19:40


Retrouvailles - Pet me
 
@Lysse amour
LA Sign

Un bâillement, non deux, ou trois, voire quatre ou cinq... J’avais pas vraiment compté en fait. Ce cours était peut-être intéressant mais j'avais décroché quand on m'avait dit "aujourd'hui un peu de théorie". Les bouquins c'était sympa, mais je préférais tout de même la pratique. Plus facile pour retenir les choses à mon sens. Mais là, non, de la théorie sur des sorts médicaux coûteux en énergie, les bonnes façons pour rentabiliser la consommation et l'effet obtenu... ou quelque chose du genre. .. Pourquoi pas? C'était important de savoir ce genre de détails sûrement...

Mais c'était au final pas mécontente, un bâillement de plus aux cils  ,que j'avais refermé mon sac sur la tenue trop colorée d'étudiante en medicomagie. Franchement, rentrer chez moi avec ce truc sur le dos appelait au mauvais goût ou l'envie de se faire remarquer. Ma voisine serait bonne pour le regarder un long moment sans rien dire, le jugement facile au bout des lèvres, comme quand elle avait vu Crumble se faufiler par la porte d'entrée la première fois. En même temps... cette chouette était une catastrophe ambulante... maintenant la mamie devait croire que j'accueillais tous les animaux blessés que je trouvais sur ma route et jetais toujours un œil quand ma porte s'ouvrait. Manquait plus qu'elle aperçoive les boursoufflets...

Le trajet à pied à imaginer sa tête devant la ménagerie avait rendu le parcours bien moins long qu'à l'accoutumée. Je la voyais bien pointer du doigt chaque poilu un par un et s'offusquer de l'arrivée du dernier chaton que Kohane m'avait refilé. L'image me faisait pouffer bêtement. La fatigue sûrement. Et à la clé glissée dans la serrure je ne remarquais même pas que la porte n'était pas verrouillée. Je n’étais pas prête pour la suite, pour mon appart en bordel, les boursoufflets empilés sous la table base, le chaton tout roux le poil hérissé, le furet sur le haut du canapé à scruter…. Un léopard et Muffin en train de jouer. Un léopard ? « Gniii » Ah oui, pas utile le réflexe de crier, devant un matou qui n’avait rien d’un matou, et qui, si j’avais pris deux secondes de réflexion, n’avait rien à faire dans mon salon.

Je papillonnais des yeux, pantoise devant la scène, bouche bée, interdite sur le gros félin absorbé par une balle. Une balle ? elle sortait d’où celle-ci ? Nan, c’était pas la question… d’où cette bestiole sortait ? bug mental. Le zoo était loin quand même, et puis qu’est-ce qu’un félin en fuite ferait chez moi ? il serait rentré comment ? par la fenêtre ? Les léopards moldues ne volaient pas, ça ne tenait pas debout comme raisonnement… Absolument pas… pas plus qu’avoir ce gros chat à poids sur mon tapis. « #Accio balle » Bon, c’était pas forcément une bonne idée ça, mais sur le coup, le vide intersidéral dans mon esprit n’avait pensé qu’à ça. J’avais jeté un coup d’œil à Jasper, absolument pas perturbé par la situation qui passait derrière moi pour fermer la porte me lançant juste un « Vous avez de la visite ». J’hésitais entre le sarcastique « ah ouai ? J’avais pas vu » et le plus sérieux « mais à qui est ce léopard ? » au final, ce ne fut qu’un balbutiement confus qui s’extirpait de mes lèvres « Ah.. ? Euh.. Oui ? ». Niveau réflexion on avait fait mieux, surtout que je triturais la baballe qui n’était pas à moi dans un geste automatique comme pour jouer avec Muffin, le fléreur.

Les opales retombaient sur l’animal inconnu, partagée entre méfiance sur la dangerosité de la bestiole et émerveillement, je me penchais à son niveau, un sourire en coin en train de fleurir sur la bouche. « Et bien ma grande, d’où tu viens comme ca ? » Ah oui, causer aux animaux… une habitude pas forcément des plus intelligentes… mais son regard avait quelque chose qui m’intriguait, me capturait presque… j’aurai pu m’y perdre je crois…



~~~


Colore la ville
 
Pv Enzo  :$  
LA sign + LA Lizzie

Peinture, pastel, feutres et cartons posés sur la table base, j’avais laissé Jasper au fourneau pendant que je regroupais tout le matériel nécessaire à notre après midi dessin. Bon, en vrai, ce n’était pas vraiment pourquoi j’avais proposé à Enzo de venir à la maison. J’aurai pu prétexter que mon elfe faisait des biscuits aussi bons que les miens, mais en fait, on avait des pancartes à faire. Et tant qu’à se mettre à la tache en dehors du boulot, autant le faire à deux. Le temps passerait plus vite, et puis je pourrais laisser quelques heures s’écouler en sa compagnie. Il me semblait que ce n’était pas de trop, quand bien même nous avions pu discuter, ou du moins se confondre en excuses mutuelles pour des raisons qui me semblaient désormais futiles.

Un bruit de porte m’arrachait à mes pensées, à mon choix de couleur pour le contour des lettres, et j’entendais à peine Jasper me dire qu’il partait chercher Enzo. J’avais acquiescé machinalement, fouiné dans la cuisine et grignoté des cookies encore brulant en attendant. Appel de la gourmandise obligeait. Avec ces doux effluves comment cela aurait pu en être autrement. A peine le temps d’en machouiller la moitié d’un, de me bruler la langue que la porte s’ouvrait de nouveau avec une tête brune à la suite de l’elfe cuisinier.

– Ho Enzo ! salut ! Ça a été le transplanage. ?

En souvenir, le voyage d’escorte que je lui avais fait subir quand nous étions encore étudiant. Il avait eu la nausée, le rendant tout faible, et m’attendrissant d’autant plus. N’ayant jamais fait de trajet avec jasper, j’ignorai si l’elfe effectuait des trajet moins brusque que les sorciers.

– Jus d’orange, cookie ? Ca te va ? jasper en a fait un stock, on a de quoi tenir toute l’après midi, on aura plus de feutre avant de ne plus avoir de biscuits je crois !

D’un petit rire amusé je soulevais à son attention la pile immense de petits gâteaux qui nous attendait pour notre effort de coloriage

–T’as une idée pour les affiches au fait ?

Entre une pépite de chocolat blanc et un morceau de cramberie ça me revenait juste à l’esprit…. Les modèles, il me semblait plus les avoir vu, où alors entre deux mots avec Lizzie. A moins que ce fut a nous de le faire. Petite moue circonspecte, tentative d’appel de mémoire. A oui.. c était à nous de créer les affiches.




~~~


Flashback – Aménagement suite
 
@Lorelaï

Encore quelques cartons dans un coin, j’avais abandonné les derniers en me jetant sur le canapé en soupirant. Un coup d’œil à l’horloge du salon pour réaliser qu’il ne me restait que quelques minutes avant que Lorelai n’arrive. Je lui avais proposé de passer un week-end pour m’expliquer les branchements à effectuer dans mon appartement moldu. Les coups de baguettes ne servaient pas à grand-chose quand je ne savais pas vers quoi les diriger. Autant être réaliste, c’était du chinois, pire que quand mon ex de gryffondor avait causé avec Aoi. Quoi que non, là ce n’était pas chinois c’était japonais, il me semblait… je n’étais pas bien sûre…  Mais qu’importait, le résultat était le même, alors je pouvais bien Accio les manuels explicatifs des appareils, aucun ne fonctionnait encore. Pourtant, rien que la cafetière allait devenir ma meilleure amie, j’en étais persuadée…

Nouveau soupir désespéré en laissant tomber un des manuels sur mon nez, bras ballants en arrière, pourquoi y’avait autant de fils ? Est-ce que nous on avait 15 baguettes différentes pour faire une seule chose ? Non on en avait qu’une, voire deux, à la limite, mais là, y’en avait même des multicolores des fils, mais pourquoi ?... Jasper n’en savait pas plus que moi, ca aidait pas vraiment, du coup, si tout était sorti tout était encore en pause pour le moment, j’avais fait au plus urgent, rien de plus. Heureusement que la blondinette avait eu la gentillesse de me proposer de m’aider, sinon je regarderais encore ma télévision éteinte. Ca faisait miroir trop teinté ce machin.
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Re: [Habitation] Dawn's Dust
Invité, le  Mer 27 Mar - 19:34





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Avec Elhiya ; L.A. mutuel pour la durée du rp.

J’sais plus trop pourquoi on en est arrivé à s’organiser un atelier dessin, voir bricolage pour cette après-midi. L’intention y est, l’envie de la revoir sans doute aussi. Je dois avouer que j’avais envie de la revoir depuis la fois où elle est venue chez moi. Et voilà que l’elfe de la belle blonde vient d’apparaitre devant mon nez. Un sourire s’étend sur mes lèvres jusqu’à que je lui tiennes la main, car je ne sais pas vraiment où la jeune demoiselle habite, à vrai dire. Donc, le suivre aveuglément semble être un bon choix, en fin de compte. Un temps plus tard et me voilà à me tenir devant sa porte en secouant un peu ma tête pour me remettre de mes émotions. Au moins, les nausées ne sont plus présentes et seule, ma vue semble un peu brouillée à cause du transport instantanée. Une bonne odeur de cookies parvient jusqu’à mes narines, m’arrachant un doux sourire avant que je ne me tournes vers elle après avoir passer la tête en premier par la porte entrouverte.

« On ne peut mieux, Elhiya. »

En parlant de ça, voilà qu’elle me propose ce dont je raffoles depuis quelques années maintenant. Comment pourrais-je dire non à ce que j’préfère par-dessus tout ? Cela me parait presque être impossible à faire. Alors, je m’avance vers cette fille pour pouvoir la prendre dans mes bras, lui montrant même que je souris tout sincèrement pour une fois, depuis ces derniers temps.

« Viens là, toi… Enfin, avant que je ne dévalise ton plateau de pâtisseries… »

Puis, je pose mon regard sur son affiche tout en m’éloignant un peu d’elle pour poser une main sur le menton, l’autre sur son bras, comme pour lui montrer qu’elle a droit à une certaine dose de ma confiance. Sachant que je la cède avec une certaine difficulté.

« Et si on partait sur quelque chose de clinquant, genre à l’esprit, ce qui me vient en tête en ce moment… C’est quelque chose de doré et de noir, j’sais pas pourquoi. J’me dis que ça attirera le regard des personnes les plus curieuses. Et puis, quand elles verront nos textes, elles comprendront ce qu’on souhaite… Ça te dit comme plan de départ, ça ? . »

Et sans attendre, je me rue aussi sur l’un de ses cookies pour venir m’en coincer un entre les lèvres. Puis, je lui fais un clin d’œil tout en grignotant le morceau que j’ai en bouche. Laissant transporter ma conscience vers un ilot de « bonheur », le temps de déguster avec appétit, ma merveille du jour.
 
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Elhiya Ellis
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Re: [Habitation] Dawn's Dust
Elhiya Ellis, le  Mer 27 Mar - 19:57


Saveur d'étoiles
 


@Evan
♫ T’entendras pas Ange
LA partagés
Tw : conflit mental
Même narration

Tu ne savais ce combien ça me coutait à te voir ainsi, partagée entre ce que tu voulais, aurait voulu, entre ce que tu pensais, croyais penser et ce que tu t’efforçais à laisser ou non glisser derrière ton pale sourire. Tu ne savais pas…  Maudissant ce que je te forçais à faire, cette distance que je t’avais imposée avec lui, pour ne pas te revoir sombrer, une nouvelle fois... Tu sais, tu n’avais pas changé, tu pouvais te mentir, te dire que tu savais gérer correctement désormais, que des jours et des nuits d’éloignement de ta moitié de Lapis ne te faisaient plus rien… Mais la simple vue de la petite clé que Jasper avait dans sa main te retournait encore le cœur et l’esprit. La persuasion avec laquelle tu voulais te convaincre me touchait autant qu’elle me déprimait. Gamine trop fragile vétue d’un costume d’adulte même pas en devenir…. C’était redondant… Mais dis-moi, qu’attendais-tu en réalité ? Que vous ne grandissiez jamais ? Que ses promesses de à Toujours et à Jamais ne perdraient de leur saveur qu’au crépuscule de votre dernier souffle de vie ?...  Il y’a longtemps que les rêves d’enfants n’étaient guère plus que des illusions, alors … n’oublie pas ..

Tu pouvais bien te cacher derrière un emporte-pièce en forme de sapin, récupéré entre tes doigts, esquisser un rictus faussement amusé à la moue boudeuse qu’il t’offrait, la saveur d’illusion caressait toujours l’âme d’un souffle glacé. Tu frissonnais de l’intérieur, dépossédée d’un des derniers repères qui te composait, et ne savait si un seul était encore valable. Ces piliers de vie, ces essences d’équilibre que tu peinais à conserver, la frustration du sentiment d’abandon nourrissait l’incertitude. A quoi te raccrocher ?  Tu n’avais pas envie d’être là, mais tu ne bougeais pas. Tu voulais tout plaquer et user de Jasper pour transplaner jusqu’à l’adresse donnée, mais c’était le sol que tu observais. La farine en reflet sur la rétine te semblait si lointaine que le départ de Répartie te trahissait. Et moi, simple spectatrice, je ne pouvais te faire parler de moi-même, bien incapable de  changer les restes de cette lettre qui dansaient dans ta tête. Je les voyais se balader autour de moi, en filet à maille capturant tes pensées…. Ce n’était pas ça que tu devais conserver…. Pas cette peine, pas ce sentiment de trahison et d’abandon, pas ce sentiment d’impuissance… Pas eux, pas encore… pas maintenant, pas ici, pas avec un intrus dans ta cuisine… ce n’est pas ça que tu devais ancrer en toi… N’écoute pas ça…

Pas plus tu ne devais capturer cette danse taquine à ses lèvres. Car la proposition de divertissement restait tentante... je le comprenais, mais ce n’était pas pour les bonnes raisons, ne le voyais-tu donc pas ? Croyais-tu qu’un nouveau bâillon suffirait désormais à ce que je me taise comme par le passé ? Il était de ces caprices qu’il était temps d’abandonner même si tu restais la même enfant. Toujours… Les différences depuis cette invasion de choconours étaient quasi invisibles. Mais tu ne voulais pas me croire, pas le voir, n’est-ce pas ? Alors… tu allais encore me détester… un tour dans les souvenirs, ceux qui ne pouvaient pas être réprimés, ou contrés même face aux sourires que cet Autrui arrivait à déposer à tes lèvres… Si tu veux, déteste-moi pour ça…

Je n’avais pas beaucoup à chercher, pas beaucoup à fouiner pour imposer sous cette allusion aux biscuits ratés, ceux, faits avec le mirroir de Lapis. Encore de quoi appuyer un peu plus sur ce que tu cherchais à enfouir d’une manière trop simple. « Oui surement » avaient été les seuls mots que tu avais été capable de lâcher dans une esquisse d’un sourire fantôme, les opales ternies de la douceur d’une chimère manquante. Je devais m’en vouloir mais ce n’était rien face à l’idée de te laisser tendre les mains à tes appels d’Oubli. Alors, qu’il s’en aperçoive n’avait que peu d’intérêt, encore moins d’importance au final, tu n’étais plus réceptive, plus présente, détaché de cette réalité où tu avais repris la pâte de ses mains pour l’aplatir et fractionner quelques formes étoilées


~~~


Colore la ville
 
Pv Enzo  :$  
LA sign

Jasper semblait être un bon taxi. Parfait je notais pour les fois où je n’étais pas complètement ivre et avais besoin de garder mon repas dans l’estomac ! Plus qu’a essayer de garder l’info en mémoire, si on ne venait pas me perturber aussi rapidement ca devrait le faire. J’avais pouffé doucement au câlin surprise, me demandant depuis combien de temps autant de simplicité m’avait manqué. Depuis…. Rho, en fait, aucune importance ! J’allais pas partir dans les méandres des souvenirs à la recherche de où, quand, et comment les manques d’insouciance avait pris forme, ça n’aurait été que gâcher l’après-midi qui commençait bien, autant l’avouer. J’étais contente qu’il soit, là, et puis j’aimais dessiner, alors même si on allait devoir laisser nos chef-d’œuvre à appréciation, l’atelier ne pouvait être qu’amusant.

D’illaurs, vla qu’il me parle de clinquant, de suite, je vois des paillettes partout, couleur or ou argent, imprégnation de Poudlard toujours dans les veines, mais passons, l’idée m’enchantait. Le sourire étiré comme une mome devant son sapin de noel, j’acquiesçais énergiquement en reposant mon assiette de cookie sur la table à côté des feutres multicolores. La composition d’Enzo était pas mal. Le noir sortirait bien, je me demandais juste si ca ne faisais pas trop « lumineux » ou noël comme coloris. A voir sur le rendu final, mais pour le moment autant essayer.

– Ouki ! Mais on devrait peut etre faire plusieurs propositions non ? Genre moi j’aime le rose, mais tt le monde aime pas le rose, alors tant qu’à faire autant aussi essayer avec…. Tada… ca !

J’avais tendu le de pot de poudre argenté que j’avais toujours dans mes affaires de dessin et soufflait sur le couvercle qui comportait toujours de cette poussière d’étoile qui collait au doigt. Un petit nuage partait directement s’accrocher aux mèches ébènes de l’ancien serpentard, m’arrachant un petit rire enfantin amusé. Retour d’insouciance légère revêtue en robe de jour pour cette fois ci.

– Ca te va bien ! J’suis sur que les affiches claqueront autant ! Atta !

Assise en tailleur par terre aussi soudainement que l’envol paillette, je prenais un autre carton de mon coté pour faire mon fond. Baton de colle blanche en main, je m’arrêtais, affichais un large sourire lumineux à Enzo, lui jettant une œillade à l’espièglerie en plein reveil.

– Tu devrais essayer sans baguette, avec le pot d’or juste là ! Et pas sur moi hein, j’suis déjà dorée naturellement moi »

Petit coup de menton vers les paillettes en question avant de rehausser le bout de nez dans un faux air hautain, secouant la chevelure dans des manières altières. Je tachais de ne pas rire en lui adressant une nouvelle œillade.
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Re: [Habitation] Dawn's Dust
Invité, le  Mer 27 Mar - 21:36





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Sans que je ne puisse être capable de me protéger, j’accueille la poudre argenté qui me recouvre partiellement le visage et les cheveux. Je tousse en chassant l’excédent de mes mains avant de secouer la tête. Et rien que pour l’embêter un peu, je m’approche sournoisement avec le pot de paillette doré. Puis, je fais semblant de m’étouffer en toussant, envoyant quelques vagues de paillettes dans sa direction à mon tour. Ensuite, je m’assois près d’elle tout en faisant en sorte que nous ayons nos couleurs à porter de mains.

« Oops, désolé, ma belle… J’ai avalé de travers. D’ailleurs, ils sont super bon, tes cookies. Mes compliments au pâtissier. »

Quelques cartons et un rouleau de papier collant plus tard, j’essaye de faire en sorte que le support pour porter mes affiches, soit un minimum présentable. Autant faire quelques choses de subtiles, rapide d’utilisations et surtout discret. En soi, quelque chose de cylindrique, sans doute et idéale pour pouvoir les protéger de la pluie en cas d’averses. Puis, je fixe les feuilles blanches et tente de commencer par une ébauche légère…

« Qu’est-ce que tu penses de ça ? »

Le contour de mes lettres, faisait penser à une affiche d’un spectacle pour une certaine population qui pouvaient se le permettre, enfin, en fonction de leurs moyens. Je ne sais pas vraiment dans quoi je me dirige, mais auprès d’Elhiya, j’ai fini par croire que je peux être certain de me sentir en vie. Comme lorsque je suis auprès d’Aysha, sauf que ma copine me rendre vraiment dingue. Quant à blondinette, elle, je l’apprécie pour ce qu’elle est, même si j’ai mal digéré le fait qu’elle m’a refroidi assez brutalement, il y a quelques mois en arrière …
 
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Re: [Habitation] Dawn's Dust
Elhiya Ellis, le  Jeu 28 Mar - 6:14


Colore la ville

Pv Enzo
LA sign

Le nez sur la table a choisir la grosseur de mes feutres pour faire les contours de mon texte et délimiter le fond brillant, je glisse qu’une œillade malicieuse à un Enzo recouvert de poudre d’argent en train de tousser. Ca se mangeait pas hein ce genre de truc ! Enfin pas celles-ci en tout cas ! Je pouffais un peu et récupérais un feutre fin pour commencer à noter ce qu’on devait faire passer comme message. « Bouffez des paillettes ca rend moins… » aurait pu etre un bon slogan quand même. J’allais demander au brun ce qu’il en pensait quand dans une toux supplémentaire je vois un nuage d’or partir sur moi et s’installer dans mes cheveux. Maiiiiiss. Bon, c’était de bonne guerre, je me marrais quand même et secouais la tête de gauche à droite pour essayer de les faire partir, mais non, ca restait dans ma tignasse, me donnant un air festif en plein printemps. Malin !

Enfin, ça n’empêchait pas de travailer chacun sur un de nous exemplaire d’affiche tout en papotant. J’étais étonnée de voir que le sens artistique d’Enzo s’éveillait sous une montagne de paillettes. Et les doigts englués de bâton de colle mêlé aux artifices colorés, je levais le nez pour regarder ce qu’il avait fait. Mine inquisitrice. L’art c’était du sérieux, surtout que là c’était pour décorer Londres, et si ca se trouvait mon propre quartier, fallait que ca brille, que ca fasse envie, que l’’œil soit accroché et interperlé et là….

– Hey ca fait bling-bling ! C’est pas mal du tout, c’est …..

J’avais fronté mon index droit sur mon jeans avant de le passer sur l’or de son panneau  et observé le résidu –ou non- qui me restait sur la pulpe des doigts.

– Sympa ! Ca se décolle pas ! J’suis sure que ça appellera au moins l’attention !

Et pourrai séduire les fans de la brillance.  Ca brillait pas un peu trop d’ailleurs ? Niveau cliché loupé la passait ? Restera à voir quand on montera le resultat… En tout cas j’aimais bien, et même le même.

– Tadam ! Regarde cette version, ça donne quoi ?

C’était pareil en argenté, en fait, on pouvait bien modifier le fond la pancarte avait toujours le même attrait à mes yeux. Toute fière j’avais soulevé le carton, le lui montrait et me félicitait en attrapant un cookie qui écopait également de trace de paillettes.

– Dommage qu’on ne distribue pas de cookies en même temps tiens..

Bah ouai ca pouvait servir aussi après tout les douceur de l’estomac.
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Re: [Habitation] Dawn's Dust
Evan, le  Dim 31 Mar - 9:52






@Lhiya
LA partagés



Plaisir partagé des sens qui se chamaillaient dans ma tête face à la belle, ou d'un côté trônait une certaine assurance et envie de la conduire sur des rives de Plus, sur des ballets entrainant à caresser le corps de promesses d'orages. Alors que de l'autre, subsistait toujours cet étrange mélange palpable dans ses yeux, dans le tournoiement de ses gestes, qui me faisait inévitablement penser qu'un petit quelque chose que je ne savais capter, fragilisait la belle et l'empêchait de se laisser aller avec moi pleinement.

Bien au delà de l'elfe
Comme une parole tue
Qui se transformait en petite voix pour moi
Une alerte que ma conscience essayait d'éveiller sans que pour autant je ne l'affronte en duel

Et là, dans le dédales de mes mots, dans celui de ses perles océanes qui m'obnubilaient au point que j'y avais laissé quelques bouts de mon âme, comme si elle pouvait être mon horcruxe vivant, j'essayais de rester moi-même et de ne pas entendre ces appels. Je préférais y rester sourd, me dire que tout allait bien, qu'au fond il n'y avait pas de raisons pour qu'elle soit trop distante de moi. J'espérais que le repas à l'Occamy avait déposé ces quelques bases que j'entrevoyais avec elle, et que ces effluves ressenties n'étaient qu'un voile passager qui se dissiperait d'ici peu de temps sur la venue de quelques sourires ou éclats de rires dans la cuisine ou dans une autre pièce.

J'essayais, toujours, de faire fleurir sur ses pétales de roses des épices étincelantes, ces rayons de soleil capables de tout perforer sur leur passage, y compris l'armure épaisse de mes Ténèbres. J'espérais qu'elle l'avait compris. Qu'elle possédait sur moi une emprise certaine, qu'elle pouvait déclencher des émotions particulières de ses seules manières enchantées. Taquineries ou moues boudeuses, insolence ou blagues vaseuses, elle avait tout un panel à son actif qui ne me laissait pas indifférent.

Il le savait lui aussi, clairement pas indifférent non plus
A hurler dans les labyrinthes de mes nuits le phare de son chemin
Comme pour me montrer ce que je voulais voir
Comme pour espérer ne pas être encore totalement perdu dans ce monde

Elle était comme un breuvage miracle quelque part, un élixir coulant dans mon corps, capable de soigner des plaies qui n'avaient cessé de saigner depuis bien des années chez moi. Comme si lorsque j'avais arrêté de croire en Demain, elle s'était levée comme l'aube pour donner à des journées meurtries une allure bien plus joyeuse, un apparat dont le goût courait encore dans un claquement de langue que je lâchais machinalement, vivant de plaisirs écrits à elle.

Et l'horloge avait perdue une aiguille
Dans une évasion à ses contours de fleur
Ivresse ou Poison je ne savais trop
Seulement que la dépendance elle, existait
Non, que dis-je, criait
Encore et encore
En un refrain à faire taire n'importe quelle autre mélopée

A mes piques lancées gratuitement, je m'étais attendu à bien plus de répondant. Mais juste deux mots, lâchés presque avec indifférence, heurtèrent les barrières de mes pensées. Et son regard, habituellement habillé avec les robes les plus somptueuses, là semblait se morfondre dans un silence que je discernais sans pouvoir en capturer pour autant l'essence.

Y avait-il vraiment un chapitre qui me manquait ? Des lignes que je ne saurais écrire de ma présence ? Etais-je vraiment désiré à cet instant, dans ce climat de fête ? Ou étais-je un apparat de substitution en quelque sorte ? L'ombre d'un doute. Encore. Alors qu'un sourire tout de même glissait tendrement à mes lèvres, essayant de lui trouver des raisons à sa réponse presque ailleurs. Essayant de voiler ma face pour ne pas croire que j'étais de trop, que je ne comptais pas plus que quelques brûlures éphémères consumées à des parades de nuits dorées de pigments d'étoiles.

Un frisson saisit la chair
Comme l'ombre d'un malaise
Qu'une partie de moi toujours réfutait
Et je laissais s'enfuir quelques secondes
L'observant jouer avec la pâte

Elle greffait des morceaux d'étoiles sur le plan de travail, et même si je m'habillais toujours de ce sourire de circonstance, je ne savais plus trop. Tout ceci était-il une mascarade ? Un jeu de chat et de souris que j'étais destiné à perdre ? Une simple distraction pour elle ? Condamné à être abandonné au bord de la route si j'osais exprimer clairement mon envie qu'elle soit bien plus longue et vivante en sa compagnie ?

D'autres secondes mourraient
Inlassablement
Et je restais muet
Enfermé dans ma prison silencieuse
Où quelques vieux Démons semblaient patienter
Enfin le miroir se brisait

« Surement ? Je... Elhiya ? »

Un déraillement inaudible pour elle
Agitant tout mon corps
Une main posée à son épaule
Presque aimante
A des accroches paradisiaques
Et, déjà, le poids des mots suivant se faisait sentir
Comme au bord d'une falaise qui m'avait vu affronter ma Folie

« Tu sais... S'il y a quoi que ce soit qui te dérange, je ne veux pas être un poids pour toi... Je ne veux pas... Être là et me perdre dans le décor, ou être là si tu n'en ressens pas l'envie... Je veux passer plus de temps avec toi... Car je te l'ai dit... Tu me plais... Mais... J'ai l'impression qu'il y a quelque chose aujourd'hui... Je voudrais apaiser tes blessures crois moi... les comprendre... Être là pour toi... Mais je ne peux pas deviner... Ni ce que tu as... Ni ce que tu veux... Alors que moi ce que je veux... C'est passer un peu de temps près de toi... »


Machinalement une boule de pâte était venue dans la main
Comme un anti stress face à mes propres mots
Malmenée sans que je m'en rende compte
Une peur bien palpable, peut-être trop
Sur des rives que je ne me voyais plus arpenter
Et où je savais
Qu'il était bien facile de chuter

Bien loin des odes charnelles entrevues, simplement colorer le Temps à son parfum, à ses sourires, c'est ce que je voulais. Sans pour autant ressentir que ceux-ci puissent être forcés. Car je croyais avoir été clair à l'Occamy, mais là, tout semblait confus, un peu trop. Bien qu'un appétit de brûlures semblait crier, ce petit quelque chose hurlait trop. Cette étincelle habituellement dans ses yeux et là absente, ou perdue. Ce voyage visible sur ses pétales de roses, là semblant parfois forcé. Tout se bousculait.

L'échine une nouvelle fois capturée
Comme si j'étais un pantin de coton
Prêt à se retrouver brûler
Ou sentant se profiler l'abandon
Sans savoir comment fuir
Comment exister
Ou comment survivre
Si ça arrivait

Boule de pâte se retrouvait martyrisée, à côté des premiers dessins annonciateurs des futures gourmandises. Sans cesser plus d'une seconde de la regarder, j'étalais machinalement l'outil indispensable à la création d'évasion des papilles. Les pensées se chevauchaient, avec pour seul but pensé, que quitte à me retrouver au bord de la falaise, autant tout clamer haut et fort avant de sombrer.

« Je... Quand je suis avec toi, y a quelque chose en plus... »

Emeraudes se jetant dans la mer
Sans ne rien voir d'autre que ce monde merveilleux


« Il ne se passe pas une minute sans que j'aie envie de t'embrasser... Et j'ai envie de colorer ton quotidien, d'y accrocher des lanternes de joie, des parures de sourires... J'ai envie de connaître tes blessures pour déposer un pansement dessus tu sais... J'ai envie... »

Souffle saccadé, légère pause entravant la mélodie du cœur lâché

« ... De te voir rire et insolente, joueuse et naturelle... Envie de retrouver le parfum des nuits près de toi, des aubes qui se lèvent à l'éclat de tes yeux... De pouvoir m'enfouir dans ton cou et tes cheveux, de pouvoir écrire sur ta peau quelques notes tendres... »

Jasper oublié
Comme l'envie de dîner
Une histoire était contée
A la fin non assurée

«...Mais parfois tout semble confus... Et je ne sais pas comment avancer... Ou même si tu veux avancer toi... Ou si vivre au jour le jour est le seul embrun que tu veux... »

Armure critique
Fendue
Désirs mis à nu
Et palpitant perdu

«... Je sais que je peux être un peu mauvais joueur avec quelques verres de vodka... Ou balancer des sortilèges en traitre... Mais j'ai pas que des mauvais côtés tu sais... »

Envie de faire germer
Peut-être un sourire
Après les mots au sens bancal
Faisant pencher les bases de mon être

Sourire en coin aux lèvres, une note d'humour pour finir. L'envie de saisir, sa main dans la mienne. Mais le geste ne suit pas les pensées. Pourtant demeure la proximité, alors que tout encore se chamboulait. L'attente d'un verdict de sa part, comme si elle pouvait choisir à ma place, ou le Paradis, l'Enfer, le Purgatoire. Bien que pour ce dernier, je doutais pouvoir y avoir accès et laver mes péchés. Le deuxième, je le connaissais que trop bien. Le premier, son goût était trop lointain. Mais elle avait les clés, de me perdre plus dans le doute ou d'apporter un peu de lumière, là où l'obscurité était suffisamment présente pour que je ne sois plus capable de voir correctement.

Pourtant
Les envies elles se chevauchaient
Comme les vents du large qui jetaient la mer sur les roches
Avec ses effluves à emporter toutes les pensées
Elle comme seule Reine entre l'Obscur et le Lumineux
Coulant dans mes veines à la recherche d'un sens


Dernière édition par Evan le Dim 31 Mar - 10:43, édité 2 fois
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Re: [Habitation] Dawn's Dust
Invité, le  Dim 31 Mar - 10:00





We create our own fate
Every human being is a puzzle of need.
   You must become the missing piece.

Avec Elhiya ; L.A. mutuel pour la durée du rp.

Les doigts dans la colle et les paillettes, je me perds dans cet instant de réconfort et de bonne humeur. Mes pulsations cardiaques s’emballent à la vue de son sourire sur son visage. Elle m’avait tant manquée et à présent, je me réjouis de pouvoir profiter de chaque moment en sa compagnie. Bien que ça ne soit pas aussi fort qu’avec Aysha, je me dis que j’viens de trouver l’essentiel qui manquait à ma vie. Cette fille, cette Blondinette qui a beau me traiter comme son fils, j’trouve en elle, cette douceur qui me rappelle ma marraine. Et à la voir complimenter mon affiche, je ne peux que sourire davantage avant de venir près d’elle pour lui embrasser la joue en guise de témoignage d’affection.

« Elhiya ?. »

Pendant qu’elle passe son doigts sur l’affiche, je fais en sorte d’éloigner les objets capable de se renverser, un peu plus loin de nous. Puis, je me mets devant elle en écartant un peu les bras, un peu comme avant.

« Viens là deux minutes, miss. »

Pourtant, ça ne l’empêche pas de m’interpeller à ce que je vois. Donc, je penche ma tête vers son affiche pour ensuite lui montrer un aussi grand sourire que le sien. J’trouve sa pancarte aussi clinquante que la mienne. C’est amusant de voir qu’on est pratiquement sur la même longueur d’onde pour le coup.

« Magnifique, ‘Lhiya. »

En parlant de cookies, je m’suis redressé pour me mettre sur mes pieds et aller chercher un autre cookie. Puis, je reviens auprès d’elle, la pâtisserie coincée entre les lèvres. Dans un même temps, je m’installe derrière elle pour simplement lui faire un câlin à ma manière et poser ma tête sur son épaule tout en nouant mes bras autour de sa taille. D’un soupire de joie, je laisse apparaitre sur mon visage, un doux sourire qui trahit ce que je pense, pour la première fois depuis des années.

« J’suis content de te voir et de faire ça avec toi, tu sais… T’imagine pas à quel point j’suis heureux là. Merci pour tout, ma belle... » 
 
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Re: [Habitation] Dawn's Dust
Elhiya Ellis, le  Lun 1 Avr - 0:22


Saveur d'étoiles
 


@Evan
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Une étoile, puis deux, mises de cotés. La pâte à tes mains glissait au loin, aucun signe réfractaire ne naissait en toi. Tu avais juste pris un autre bout, et l’étalais à nouveau, changeant de forme, optant pour le sapin, sentant l’étau resserrer injustement le cœur qui murmurait un Et si tu lui en envoyais un peu ?. Ridicule… cet organe aurait depuis longtemps du être bâillonné, enfermé, mis sous clé pour limiter une bonne fois pour toute la cascade d’âneries doucereuses qu’il t’imposait. Mais cette fois, il ne semblait t’atteindre plus qu’une fraction de seconde. Il se retrouvait rendu muet d’une porte claquée par tes soins. Enfin ! Je soupirais de soulagement, quand tu expirais douloureusement. Un sapin de plus entaillé et rangé d’un coup de baguette sur la plaque plus loin, ton prénom prononcé te faisait sursauter.

Le palpitant, s’étouffait, dans un rythme enroué. Les opales, ternies se paraient d’incompréhension et de surprise. Un froncement de sourcil, furtif, trahissait ton absence lors des longues secondes précédentes. Dans la confusion de l’instant les lèvres s’entrouvraient faiblement prêtes à questionner, à s’excuser, se perdre en balbutiements indistincts. Mais le moment s’interrompait, écarquillant les mirettes sur un flot de paroles inattendues.

Le Tu sais... envolé à ses lèvres nourrissait le tumulte de l’imperméabilité à ce qu’il avait à te dire. Car Non, tu ne savais pas, pas plus qu’il savait pourquoi le silence t’enveloppait ou les raisons qui t’avaient faite le repousser. Tu n’étais clairement pas en état d’écouter quoi que ce soit, pas maintenant, pas tant que tu ne pouvais te réfugier dans une de tes échappatoires usuelles. Mais au Kiwi tu n’avais accès, et à l’impression d’asphyxier tu succombais. La respiration s’interrompait une seconde, ou deux, apnées involontaires dans une vaine tentative à arrêter le Temps juste pour retrouver comment respirer quand ton Monde semblait s’écrouler une seconde fois. Pourtant, il n’y avait pas une mer carmine colorant tes doigts cette fois.

Par réflexe, l’attention friable, tu avais vérifié que seuls la farine et le sucre couvraient le bout de tes ongles. Quant au laïus d’Evan, seules quelques bribes de paroles traversaient la tempête que tu tachais de contenir. Colère s’était tue à son tour, noyée par les vagues de chagrin, et l’attention tentait de se greffer aux gestes d’un cuisinier soudainement perturbé. De la matière à biscuit malmenée en pause soudainement imposée, tes mains avaient cessé tout signe de vie, autre pause obligatoire. L’esprit, lui, recomposait ce qu’il pouvait. Il cherchait à intégrer les chemins non déviés de l’enseignant, se demandant où il avait décroché et combien de temps… Impossible à se remémorer ce qu’il avait loupé. Il recomposait tant bien que mal le peu entendu, scrutant les formes des gourmandises à venir sans les voir, sans reformuler correctement les propos qui t’étais adressés.

L’hésitation dansait entre interrogation, et mutisme contraint par mes soins. Tu n’avais pas à parler, pas à demander des explications, pas à te laisser embarquer là-dedans. Pas maintenant, pas plus tard, jamais. Vois simplement ce que ça donnait quand tu laissais quelqu’un faire un pas de plus vers toi, quand tu ne me laissais pas ériger des barrières, quand ton affection s’éveillait à des sourires qu’on modelait d’un geste ou d’un signe vers toi. Vois simplement plus loin qu’un jour, un soir, une nuit. Vois et rappelle-toi, cette douleur qui bouillonnait encore dans tes veines… Crois-tu que tu étais apte à gérer seule une nouvelle fois la naissance d’une étoile sur les murs blafards de ta vie.

Ce n’était qu’un ricochet. Un écho contre les parois de l’abandon toujours frémissantes. Un placébo à tes peines de gosses qui ne cicatrisaient pas réellement... Rien de plus…

Alors pourquoi t’interroger...
Te perdre dans des Jades aux reflets chamboulés,
T’imprégner de ses mots,
Ses palabres….
Ce n’était rien de plus que des mots.
Un discours à occulter.
Des effluves de promesses qui finiraient
Bafouées…
Oubliées…
Sacrifiées…
Alors Pourquoi…
Trouvais-tu la force de parler ? Ça ne servait à rien !
– Avancer ?

Je t’avais sentie perplexe, décontenancée, noyée dans les émeraudes à la recherche du sens de ce verbe là où le reste de la douceur de son discours hésitant te laissait quasiment insensible. L’abime de compréhension n’était pas sur la déclaration déconcertante -même si à aucun moment tu aurais imaginé l’homme face à toi développer ce genre de désirs- mais bien sur le choix du verbe. Humidifiant tes lèvres, mordant celle inférieure de la rangée de dents du haut en fuyant le regard, tu appelais la réflexion et non mes services, m’intimant de te laisser faire, ne serait-ce que pour comprendre. La mine des plus circonspectes, les mirettes sérieuses se plantaient sur le sourire en coin qu’on t’offrait. La boutade t’importait peu, le même mot te chiffonnait.



– Avancer tu dis ? mais à quel moment ne faisons-nous plus un mouvement ? A quel moment on arrête d’avancer dis-moi ? Le temps ne s’arrête jamais, on ne peut pas se mettre en pause, on peut juste mettre une fin à toute chose, mais jamais ne faire un arrêt sur image, une simple pause ? Alors quand est ce qu’on arrête d’avancer ? Se contenter d’un nouveau jour c’est avancer, sans quoi on resterait dans l’ombre, dans la nuit à jamais. Mais…

La tête s’inclinait sur le côté, les sourcils se fronçaient doucement, réfléchissant aux échappatoires possibles à une vie qui courrait et fuyait quoi qu’il arrivait. Sans en trouver.

– Mais c’est pas possible. Car si on arrête tout, y’a ni jour, ni nuit. Y’a juste plus rien. Alors forcément par défaut on avance toujours. Qu’importe le rythme. Alors comment ça tu ne sais pas comment avancer ? Tu ne sais pas faire face quand on te sert pas tout sur un plateau ? Depuis quand la vie ne se pare que de confettis et de paillettes ? Jusqu’à présent je l’ai souvent vu s*l*pe et mesquine. Tu veux quoi ? Que je te dise quoi ?

L’agacement pointait plus que de raison, tu la sentais prendre possession, mélangeant que trop les ressentiments retenus depuis tout ce temps. Rien à voir avec lui, il y était pour rien. Ce n’était pas à cause de lui que ton p’tit loup avait disparu. Encore moins par sa faute que ta moitié de lueur stellaire partait. Pas plus que tu ne pouvais l’incriminer sur l’inquiétude que tu nourrissais toujours pour Eurydice et Mered. L’amertume, du cumul face à ces trop grandes envies de se composer aux couleurs de ton être, s’exacerbait. Je ne pouvais plus t’atteindre, pas plus qu’il ne le pouvait. Écluse émotionnelle ouverte, j’avais presque de la peine pour lui quand bien même ton excès de sensibilité ne pouvait que le remettre à la place qu’il aurait dû garder : derrière tes barrières de sécurités. Si le ton ne montait pas encore, le regard était glacial, les dents serrées avant de lâcher ce qui déchirait tes entrailles.

 - Tu veux que je te prenne par la main et que je fasse comme tout un chacun ? Que je te mente ? Te promette d’être là à chaque instant ? Que je dessinerai des arc-en-ciel dans le ciel, et jamais je ne disparaitrai ? En quel nom ? Quel honneur ? Pourquoi je ferai ça ? Car pour je ne sais quelle raison tu crois que j’ai besoin de quelqu’un dans ma vie ? Une personne de plus qui me bercerait d’a toujours et à jamais ? J’ai déjà donné ! J’en veux pas, ni maintenant, ni plus tard, tu comprends ?

Les larmes commençaient à monter. Tu n’aurais pas dû utiliser les mots de Jace, les tiens, les vôtres. Ceux piétinés allégrement par son courrier enfin consumé par le brasier. Ho non, tu n’aurais pas dû t’infliger ça... Le moment où il avait soufflé ce pacte, cette nuit où il avait enchaîné d’une lune d’argent tes espoirs à ses caprices, ces fois où ils les avait rendus réels… tout, absolument tout te revenait en tête, plus palpable que jamais....  De l'odeur de sa peau à l'éclat de ses Lapis... Tout te consumait un peu plus... Tu n’aurais pas dû… mais il était trop tard... Les Lapis embuées, un passage de langue sur tes lèvres en déglutissant avec difficulté, la douleur s’extirpait encore. Libérée sans aucun filet de sécurité.

– Jamais ! Juste jamais ! Pas d’histoire d’embrun ou de parfum de je ne sais quoi ! Ça n’existe pas, jamais ! Ce ne sont que des illusions, des songes brodés d’affabulations ! Il n’y a rien de plus quand t’es avec moi, juste des boniments que tu te racontes, tout simplement ! Pour une nuit ensemble tu t’es composé des tableaux aux teintes qui te plairaient. C’est juste… Impensable ! Oublie-les, rends-toi service ! J’ai assez de pavés de simulation de sincérité et promesses sur ma route pour en rajouter d’autres !

Et les dents qui mordaient la joue intérieure pour ne pas t’effondrer. Ce n’était pas une imposture de la part du cousin, tu ne voulais y croire, tu ne pouvais pas… ce n’était juste pas possible qu’une fois de plus les fortifications de ta vie se retrouvaient balayées de quelques taches d’encre sur un parchemin. Tu ne voulais pas y croire, te laissant consumer par la perdition du sentiment d’abandon dévorant et Colère qui restait en ombre mouvante de ton chagrin. Mélange insupportable, incontrôlable affolant les sens, brouillant la vue.


Colore la ville

Pv Enzo
LA sign

Un bisou surprise, aussi surprise qu’après une attaque de paillettse je levais le nez, interdite papillonnant des yeux, sourire mutin aux lèvres. « Vii ? ». J’sais pas, ca semblait normal, naturel, comme si on récupéré ses instants d’adolescence qui avaient disparu je ne savaient où. C’était juste simple et facile, comme si c’était la pièce manquante depuis tout ce temps, ne juste plus se chercher, se tourner au tour et apprécier les moments, comme ceux-ci en toute tranquillité. Soyons sincère c’était agréable et quand bien même notre atelier artistique ne donnerai pas que des sourires à chacun, il était, pour l’heure, très certainement une des meilleures mises en place possible pour une campagne de communication.

Les doigts pleins de colle, l’offrande d’un calin possible sous le nez, je m’en délectais quasi autant que les compliments sur mon œuvre. Toute fière, comme une mome et son premier bonhomme baton, je levais le bout de museau, altière, me marrant doucement. « Et ouaip ! Effet paillettes ! » Bon, j’étais pas bien sûr que si 67 se pointait, cadavre à sa suite et balancés sur mon planché il s’extasierait autant sur nos affiches, mais là, je voyais mal des corps sans vie joncher de nouveau le sol et rajouter du carmin à nos jolis pancartes. Pendant qu’Enzo m’abandonnait pour la cuisine, les pensées imaginait ce que quelques touches d’indigo donnerait à nos couleurs clinquantes. Non… ca n’allait pas…

« HU ! » Odeur de sucre, de chocolat et de suave douceur, je ne m’y attendais pas et laissait perdre un battement d’étonnement à l’entrave légère de ma taille et d’un menton poser à mon épaule. Geste d’attention, ceux sans le rictus à double facette. Ca aussi ca changeait, et pour tout dire, c’était tout aussi plaisant d’en avoir enfin fini avec les conflits de gosse. J’sais pas, c’est juste mieux, marre de se perdre en caprice tourmenté. Alors, la main partait un instant dans ses cheveux, en mouvement porté en arrière pour laisser les doigts se balader dans les mèches en tendresse toujours un peu trop maternelle. J’sais bien, il aime pas être couvert, mais là c’était quand bien de jouer les mamans avant que la Timeline ne bug. « Ho… ca me fais plaisir… Tu sens plus serein non ? Quelque que chose que tu ne m’as pas dit ? » L’emelage de quelques une de ses mèches prenaiet fin dans une œillade amusée, sourire doux. J’voulais bien qu’en grandissant on changeait, mais quelques bougies ne suffisaient à un apaisement, il devait y avoir une donne de plus. Curieuse, j’attendais imaginant plusieurs possibilités.
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Re: [Habitation] Dawn's Dust
Evan, le  Lun 1 Avr - 22:27






@Lhiya
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Darkness



Tout se suspendait comme un fil d'Ariane prêt à rompre. Fragile réverbération de l'être devant l'attente des mots qui pourraient porter bien des costumes. Celui de Chaos, qui pourrait m'ensevelir et faire que je disparaisse vraiment. Que je jette les dernières cartes de croyances en un Autre pour laisser ce monde continuer sans les territoires insondables de ma Folie. Ou costume de Plénitude, si jamais s'envolaient des papillons d'entre ses lèvres, pour narrer au ciel plus que des étoiles d'Espoir, mais des échantillons de rêves à colorier à des moments partagés.

Tout se chamboulait comme une rivière soudainement chahutée par un torrent d'eau de pluie recueilli. La Réalité était confuse, comme une flèche empoisonnée qui aurait altéré mes sens. En plein doute, je nageais. Ou plutôt, je survivais. L'attente était meurtrière, nourrie à la peur d'une cascade de rires envoyés à la tronche qui me renverrait directement dans les profondeurs du Styx. La naissance de sentiments avait cette particularité qu'elle transportait avec elle deux bagages opposés et capable d'étouffer les battements du cœur.

D'un côté, la réciprocité, qui engendre alors un piédestal plus fort encore pour délivrer quelques arabesques féériques qui englobent le palpitant. Agrémentées d'élixirs de désirs et plaisirs absorbés et donnés à l'Autre. Alors que, dans le second bagage dort l'indifférence, l'illusion de l'espoir déchu qui peut entrainer une chute vertigineuse sur les pentes de la vie. Parallèle à l'issue paradisiaque ou mortelle, et j'étais là, suspendu à une contemplation perdue sur des notes enchantées.

D'un encadré au teint azuréen qui sculptait pour moi un horizon repoussant les barrières établies. Un voyage en aller simple et l'envie d'y rester ancré, d'y déposer, plus que de la douceur mais aussi des morsures d'amour. D'un froissement de pétales, qui savaient laisser entrevoir des soleils à en faire frémir ma peau, des rires à en oublier les étoiles, échangées impunément contre ces secondes qu'elle faisait voler dans sa danse ensorcelante.

Ses perles enivrantes étaient fuyantes, ses gestes machinaux qui dessinaient des sapins à glisser sur la langue se stoppèrent. J'étais comme un gladiateur à genoux après s'être battu dans l'arène, attendant de découvrir son verdict. Une main baissée pour être jeté en pâture aux fauves, là les limbes de mon esprit. Ou une tendue pour qu'elle se pare d'étoffes élégantes et de contours de Reine dans laquelle je l'avais déjà vêtue.

Il battait bien trop fort
La nuque laissée à un frisson éphémère
La peur d'un triste Encore
Circulait dans mes veines
Comme si
Mes sourires pouvaient faner

Un éclat dans la nuit, dans un mélange mielleux d'opales, l'ombre d'un sourire fleurissait à mes lèvres. Même dans le doute, je ne pouvais me décrocher d'elle, j'en avais nullement l'intention, attaché dans son attraction. Je ne contrôlais plus rien, je lui avais donné la clé, celle pour me détruire ou laisser des panneaux pour aiguiller sur des Lendemains à peine évoqués. J'étais prisonnier, en proie à un stress certain, que je camouflais comme je pouvais en jouant de mes mains sur la pâte étalée. Des empreintes de doigts que je ne voyais pas, apponté à l'alcool trop consumé et consumant.

Silence du Temps
La respiration se bloque
Les sens suffoquent
Entre Désirs, Envies, et la Peur qui dormait aux pieds de leur lit

– Avancer ?

Le mot fait tilt, la tête penchée, je la regardais avec une accroche soucieuse au fond de mes émeraudes. Comme si la question annonçait une tempête dont je voyais déjà le vent tourbillonnant se mouvoir dans ses prunelles. Et les questions se libèrent de ses lèvres, comme des colombes errantes ne sachant où aller qui voltigeraient autour de leur point de départ. Dans ma tête mille empreintes fusaient, interrogations sans sens en attendant de voir où elle voulait arriver.

Des questions pleuvaient au sens rhétorique, et son visage angélique se penchait, moi j'attendais. Ne comprenant pas le début de sa réponse, comme rappelant quelques vestiges passés et je me sentais pris entre deux murs que j'imaginais prêts à se refermer sur moi. Le Mais en suspend reprend sa course, et je reste spectateur des premiers mots, alors que ne tarde pas à arriver le début d'une avalanche imprévue. Bug mental devant ses questions à l'allure agressive, le regard froncé et une boule amère se formant rapidement dans le gosier.

Le Doute se met à hurler
Raclement de gorge
Comme si toute la montagne pouvait s'effondrer
La montagne de ce que j'étais
La Peur rigolait

Je voyais son visage se métamorphoser, les étincelles brûlantes vues plus tôt évanouies vers un ailleurs loin de moi. Je me sentais acculé, près à voir l'ouragan se déchainer, pour avoir osé croire, espérer, un semblant d'attachement de sa part. Tout avait donc été des sourires éphémères condamnés à mourir ? Etais-je seul à avoir vu les étoiles jalouses et l'aube nous espionner à la sortie du lit d'un regard tendre ? J'étais désespérément cloitré dans un mutisme attentiste, encore une fois au bord de la scène à regarder le film se dérouler. Film qui envoyait plus de coups de poignards que ne savait étendre les lèvres en un bouquet joyeux.

Hope

Mouvement de recul alors que la suite écorchait un peu plus mon monde, celui que j'avais imaginé fleurir davantage dans les courbes de ses reins, à la chaleur de sa peau. Les mots sont durs, lacèrent, violentent comme des lames de rasoirs que je ne pourrais éviter. Et j'ai l'impression d'étouffer, de me sentir de trop. D'avoir été trop stupide pour espérer quoi que ce soit, prenant des reflets douloureux d'évidence dans la tronche, qui entaillaient tout ce que j'avais vainement essayer d'ériger en contours tendres à greffer sur sa vie. La réalité me brutalisait, je n'étais donc qu'un pauvre type de passage dans son quotidien et rien de plus ? M'élevant au même titre qu'un passé frustrant qu'elle me lançait, me voyant comme un de ces pauvres types qui la décevrait ?

Mais tout va trop vite, l'esprit se perd sous l'avalanche de mots, de questions rhétoriques et illusoires, de bouts de monde qui explosent et de mes pensées qui se décomposent. Je voyais bien dans son regard qu'elle avait besoin de déverser un trop plein. Mais j'avais l'impression de perdre le peu de bonnes choses que je voyais encore à ce jour. Assailli par ses souvenirs que je ne pouvais entrevoir, et son envie que je ne sois rien, tristesse qui faisait frissonner mon épiderme, pris d'un soudain tremblement presque vomitif, d'imaginer que je me suis leurré de bout en bout, que les premières fragrances d'automne sous l'arbre n'avaient été qu'un jeu. Etais-je ça pour elle ? Un jeu ?

Je voyais son regard s'empourprer de cette buée qui témoignait d'un cœur ouvert et fragilisé, connaissant que trop bien cet état moi-même pour le ressentir. Je la voyais presque désemparée, et les Jamais lancèrent une nouvelle valse destructrice. La vérité arrachait le cœur en lambeau, et je contenais bien difficilement mes émotions pour ne pas laisser exprimer devant elle comment elle me faisait mal. Rendant les moments passés ensemble pour de simples heures banales, sans aucune gourmandises à raviver dans l'esprit, sans aucun fragment à garder dans la conscience pour se réchauffer.

Et si la fin faisait naître une pointe humide au bord de mes émeraudes, elle témoignait pour autant d'une colère intérieure chez elle bien palpable. Elle était là, énervée, fragile, meurtrie, comme un animal blessé qu'on aurait abandonné au bord de la route en ayant fait comme s'il n'existait plus et n'avait jamais existé. Et c'était ainsi qu'elle me voyait ? Je n'étais rien de plus que ça ? J'étais un de ces mecs qui joue et qui lui ferait du mal ? Comme si j'étais un ado écervelé à jeter des promesses sans en mesurer la portée.

Je l'observais, le jade humide devant l'océan guère mieux, essayant de voir la faiblesse dans ses mots plutôt que la portée assassine qui m'avait effrité en partie. De me dire qu'elle n'avait peut-être que fait me comparer à des imbéciles croisés dans sa vie, des lumières ternies. Et qu'elle ne voulait juste pas que je prenne cette place là aussi ? J'essayais de m'en persuader.

« ... »

Raclement de gorge nouée
Regard un instant trouve le plafond
Perdu dans un point fixe
Avant de se replonger dans une symphonie océane

« Vraiment ? ... »

Le regard est brûlant de tristesse
Le corps se déplace vers elle
Les mains trouvent ses épaules avec douceur
Comme le ferait un homme pour sa femme

« C'est tout ce que je suis c'est ça ? Un pauvre type comme les autres ? Qui n'a rien créer de plus... Vraiment ? Tu me vois comme un ado qui pourrait pas savoir ce qu'il veut et prêt à t'abandonner ? Tu crois que je suis ce genre d'homme Elhiya ? Tu crois que j'ai envie de te bercer d'a toujours et à jamais pour te laisser ensuite ? Tu crois que je t'ai dit tout ça pour quoi ? Pour me foutre de toi après ? Pour jouer avec toi ? Pour te laisser ? Tu crois que j'ai pas déjà donné moi aussi dans ce registre ? Que mon passé n'est pas sanglant et composé de blessures ? Ma route aussi a été parsemée de pavés de simulations et de détresse... »

Yeux dans les yeux
La main droite glissant sur sa joue délicatement
Le regard criant des vérités à faire pleurer les étoiles
L'état de mon monde tel qu'il est
Sans artifices
Sans mensonges
Sans édulcorant

« Je suis comme toi... J'en ai marre des blessures de la vie... Je porte plus de cicatrices avec moi que de bons moments passés... Mais tu crois vraiment que c'est ce que je veux ? Être un pavé de simulation de promesses pour toi ? Non Elhiya... Je veux être là pour toi... Je veux pas être un énième gars débile qui va t'abandonner, je veux être celui qui reste avec toi... Je veux pas être le miroir de tes blessures passés, je veux être le mec qui va te les faire oublier... Je t'ai pas dit tout ça pour jouer avec toi, mais parce que je veux vraiment composer des bouts de vie à tes côtés... »

Les deux mains à ses joues épousées
Les émeraudes embrumées
D'une poudre de vérité
A laisser fragilisé

« Alors déverse ta colère sur moi si tu veux... Mais ne me dit pas que je serais comme les autres... Hurle-moi toutes tes peines si tu veux... Mais ne crois pas que je ne voudrais pas prendre soin de toi... Crie-moi ta souffrance au visage... Mais ne pense pas que je ne voudrais pas faire en sorte que chaque jour tu te lèves avec un sourire radieux... Crache-moi tes blessures si tu le souhaites... Mais ne crois pas que je ne voudrais pas que tu vois des étoiles en comptant les heures qui nous séparent... Alors lâche toi sur moi si tu veux... Moi je ne compte pas te lâcher dans tous les cas... Je suis là et ne veux pas être ailleurs que là avec toi... »

Lèvre inférieure mordue
Opales confondues
Les pétales s'approchent de leurs semblables rosées
Pour que le Temps puisse voir se déposer
L'étreinte d'un véritable baiser

État de transe, après phase de stase. Plus de place pour avoir une seule once de regrets, elle pouvait bien me repousser, pour mieux laisser crier ses peines passées. Je n'allais pas la laisser pour avoir été blessée, je n'allais pas la délaisser pour avoir été abandonnée. Je n'allais pas partir pour qu'elle embrasse des draps vides. Je n'allais pas la rendre malheureuse pour éteindre les lumières de sa vie. Au contraire, j'avais juste l'envie, de les faire briller jusqu'à repousser toute forme d'obscurité.
Elhiya Ellis
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Re: [Habitation] Dawn's Dust
Elhiya Ellis, le  Mar 2 Avr - 22:25


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TW : conflits mental/langage
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Il n’avait pas bougé, pas bronché, pas siller, nourrissant tant Colère que soulagement. Tu ne savais plus trop à quel saint te vouer désormais, et quoi que j’aurai pu dire ou faire n’aurait rien changé. Tu étais restée à lui lancer un regard amer couvert d’une brume humide que tu ne prenais même pas le temps de chasser. Tu avais mal, c’était tout ce que tu savais, et tu ne voulais pas qu’il en rajoute. Seule certitude sur l’instant présent. Tu aurais voulu mettre le Tic en suspens, le Tac dans le néant, et claquer la porte de chez toi. Fuir sur un toit, dans les branches d’un arbre, contre les aiguilles de Ben qui n’avait plus rien de Big quand on pouvait transplaner en un caprice. Mais même ça tu n’y arrivais pas…

Les opales humides s’étaient perdues, le temps d’un souffle, loin, très loin de cet appartement, sans savoir vraiment où tes penses emmêlées t’avaient conduite. Il me semblait que tu étais partie, mentalement, psychologiquement, n’arrivant même plus à réfléchir, pas plus qu’à desserrer les dents. Les pieds ancrés sur ton plancher, tu ne maudissais même pas ton incapacité à tourner les talons, pour ne pas risquer de voir à l’orée des émeraudes l’habit de diamants semblables au tien. Tu aurais peut-être dû choisir d’esquiver pour une fois…. Ne pas relever le nez à son raclement de gorge. Et ainsi possiblement éviter une pointe de culpabilité, un soupçon de remord, une nouvelle vague de colère protectrice partie en en guerre de territoire de ton esprit, de tes réflexes et moindre sens.

Des mains posées à tes épaules… Tu n’en voulais pas, ne les supportais pas, roulais des épaules pour le faire lâcher, pour récupérer ta zone personnelle de liberté. Le geste te ramenait à l’enfance et aux leçons de morale prodiguées avec le semblant de douceur paternel. Insupportable, ne manquait plus qu’il veuille te rassurer ou te calmer. Il ne pouvait pas, n’en avait pas le droit, pas les capacités…. Tu ne lui donnerais pas cet accès uniquement déposé aux creux des mains d’un absent de ton monde actuel… Ni maintenant, ni plus tard, tu ne voyais pas pourquoi, ni comment cela serait possible. Pourtant les lapis nuancées de polaire se plantaient sur les Jade ternies. La dureté dans les paillettes gravées au fond des rétines ne se détournait pas un seul instant. Sans une pointe de curiosité, tu écoutais ce qu’il avait à répondre, là où tu n’attendais aucune réponse. Une nouvelle disparition à la limite, comme solution redondante qu’on t’offrait dès que tu te laissais effleurer. Mais non… celui-ci avait décidé que le droit de parole dans un système de démocratie à liberté d’expression lui était acquis. C’était moi qui était intriguée, un peu, et j’écoutais quand la moitié de ses mots n’arrivaient même pas à s’accrocher à ton esprit.

La pluie de questions rhétoriques glissait sur ton plumage de caneton sans que tu ne les sentes. Pas de piqures, pas de blessures, pas même une égratignure. L’once de regret qui avait tenté de fleurir à ses mirettes mouillées avait été avorté avant même de n’avoir pu se développer. Alors, sa main contre ta joue, avait la saveur de la caresse usuelle d’un fantôme aux bordures d’or et le parfum d’un violent déchirement de cœur. Palpitant asphyxié instantanément par ses propres manques pour une similitude d’attention… Tu n’y arrivais plus, presque plus, égoïste enfant… j’aurai aimé te mentir, te dire que ce n’était rien, que plus tard ça irai mieux, tu te relèverais comme à chaque fois, et que tu finirais par avancer, mais… La brulure de quelques larmes de plus m’empêchait de te murmurer de quoi te rassurer. Tu avais, je ne savais quand, décidé de t’abandonner à ce manège à sensation qui te gouvernait. Alors, devant la fenêtre fermée de ton être, j’attendais, assise sur le pallier, regardant ce quelqu’un d’autre passer la porte de ton chez toi, me demandant quand je l’avais vu pour la dernière fois.

Il avait l’aspect d’un chien sauvage, trop empressé de retrouver un gout de liberté. Pourtant, ce quelqu’un n’avait jamais été notre allié, trop fougueux, sourd à mes conseils et c’était bien Elle que j’observais gratter à la porte, susurrer à ton oreille…. Que fais-tu ? Elhiya ?

… Que fais-tu Lhiya ? Ce ne sont que des mots, des mots de plus, déjà vus et revus. Enveloppe différente, même texte. Acteur différent, même scénario. Te faut-il qu’il te serve du Lhiya pour réaliser que ce n’est qu’un reflet, un écho à ce que tu chéris et qui est parti ? Qu’attends-tu donc pour sortir ce qui t’étouffe, gangrène ton cœur et ton être ? Depuis quand tu te restreints ? Te retiens ? Car l’Autre t’a dit de me laisser de côté ? Pourtant, qui sait te soulager ? Sans jamais te culpabiliser ? Qui jamais ne t’a abandonnée ? …Prends ma main, laisse-moi faire… Regarde, écoute moi, il suffit d’ouvrir la bouche pour dire « Lache-moi.. ». Ça te démangeait, alors qu’il te suffisait de te laisser bercer par ma mélodie, elle t’a toujours détendue, ne me repousse pas, je te tends les bras. Je ne t’ai jamais trahi contrairement à l’Autre là-bas, suis moi…

Je n’avais que faire de ce que ce délivreur de moral pouvait bien te raconter, tu le savais parfaitement. Il pouvait bien raconter ce qu’il voulait sur ses désirs, ce n’était pas sans te rappeler ceux qu’on t’avait déjà servi sur un plateau d’or ou d’argent. Alors, où était la différence ? Plus de conviction dans l’élaboration d’un tableau de fausses promesses que tu ne voulais entendre ? Ca me faisait rire cette rengaine. A croire qu’ils offraient tous le même pack d’attention, une offre de politicien prévenants, amusant non ? Oh oui, tellement que la douleur du cœur s’évadait pour me laisser un peu plus de place. Un rictus sarcastique colorait tes lèvres, et les perles de diamants roulant sur tes joues n’avaient que la brulure de la blessure encore fraiche de la trahison. N’oublie pas… Où sont Lysse et Jace ? Rappelle-toi….

Pas besoin de te pousser beaucoup plus pour apercevoir le tapis rouge déroulé devant mes pieds. Il m’avait suffi d’attendre que ledit Evan, dans sa plaidoirie, ne m’ouvre que plus les portes déjà enfoncées de ta Raison et faire de moi Capitaine de navire. Fallait peut-être lui dire merci, mais je préférais attendre que la représentation terminait alors que tu ressassais de toi-même ce qui faisait de son laïus des inepties. Je te voyais te mordre la joue intérieure pour te forcer à patienter à ne pas lui balancer un simple « facile de dire ça » et bouillonner à cette seconde main sur ton autre joue. Il y’avait néanmoins ce petit détail qui freinait ta lancée : son regard embué. A cause de ça, tu tenais ma bride un peu plus fort, te demandant s’il y’avait une parcelle de vérité dans son discours.. N’écoute pas… tu te rappelles ce que ça donne quand tu écoutes les belles paroles ? Allé, redis-le-moi…

Simple piqure à la mémoire pour pouvoir m’assoir sur mon trône, prendre les rênes et balayer d’un revers cette fausse compassion dont il t’arrosait allègrement. Réprobation verbale libérée d’un « Tsss.. » étouffé d’un baiser. Gné ?!? Je l’avais pas vu venir ça, toi non plus d’ailleurs ! Offuscation instantanée, les sourcils se fronçaient, les deux mains plaquées sur le torse forçaient l’arrêt immédiat d’un échange que tu refusais, me laissant champ libre à l’expression. Distance reprise d’un pas en arrière. Opales glaciales, loupé de palpitant, sang bouillonnant dans les veines, tu ne me donnais pas l’intégralité des cartes à jouer. Tant pis, j’avais ce qu’il me fallait : tes poings serrés le long de tes jambes, ton envie de le gifler. J’aurai bien ri, mais tu ne voulais pas me laisser accès à tes mouvements…. Dommage, c’était bien plus marrant quand j’avais la possession entière d’un pantin de chiffon… Alors, il aura juste droit à mes mots.

–D’où ?

La voix n’était pas assez forte. Pardon, ce n’était pas tous les jours que tu me laissais causer, autant l’avouer, j’étais un peu grippée à force. D’autant que la dernière fois où j’avais pu monter longuement sur scène en compagnie de Tristesse, c’était il y’avait des années en arrière. Dans cette cuisine à Poudlard, face à l’autre idiot qui avait blessé Lysse et qui t’estimait comme sa propriété. C’était sympa comme moment, un doux souvenir à conserver, car après tout, ce premier à qui tu m’avais laissé faire la causette t’avait sorti la même sauce que lui, là, qui jugeait bon de t’embrasser de force. Parfait, ça me revenait, c’était comme le vélo en fait, ça ne s’oubliait pas. Ton haussé, je te louais pour le sortilège que tu avais mis sur ta porte et tes fenêtres pour qu’on n’entende pas chez toi.

- Plus JAMAIS tu ne fais ça ! Tu entends ? Plus JAMAIS ! A quel moment tu as bien pu te dire que le fait qu’on ait couché ensemble te donnait un quelconque droit sur moi ? A quel p*t*in de moment Evan ?

Les miroirs d’océan toisaient durement leur propre reflet dans les prunelles de notre interlocuteur. Tu me forçais à la pause, du temps de prendre une large bouffée d’oxygène apte à me glacer l’échine, saisir ma zone d’action. Je ne savais pas comment tu faisais pour voir Conscience qui avait bondit de contre son mur pour s’insurger sur la répartie à son gout non-adéquat, mais tu tendais l’oreille quand même de son côté. Pas bon pour moi…

- Alors NON ! Tu n’as rien créé de plus !  Rien de plus que n’importe qui d’autre ! Et je vais t’apprendre un truc : ce que tu veux n’a rien de diffèrent avec ce que d’autres veulent ! C’est juste…. Un chapelet de boniments qui sonne comme vrai pour toi sur l’instant… Car dans l’idée, tu veux que j’y crois, et après ?

J’ignorais pourquoi tu me modérais dans mes propos, pourquoi tu ne voulais pas que j’appuie comme j’avais pu le faire pour l’autre abruti. Tu tachais de m’assagir, comme si tu n’étais pas totalement convaincue par ce que je lui répondais. Voyons Lhiya… Pourquoi lutter alors qu’il n’était question que du porteur de lettre écorchée. A bien y penser, avais-tu remarqué que c’était lui que tu appelais à chaque fois, à chaque instant de trouble ou de confusion ? Avais-tu remarqué comme tes yeux s’habillaient de son étole luisante rien que lorsque j’utilisais le surnom qu’il t’avait donné ? Avait-tu compris qu’aucun palliatif ne le remplacerait ?

– Et APRES ? Les toujours et les à jamais n’existent PAS ! Ce ne sont que des promesses déversées aux gosses ! GRANDIS un peu ! Il n’y a RIEN entre toi et moi, il n’y a jamais RIEN eu, il n’y aura RIEN ! Pourquoi il y’aurait ? Dis-moi ? Juste pour des belles paroles ? Juste car tu t’es pas ennuyé pendant une nuit ?!?  Ravie de le savoir, tu veux une carte de fidélité pour soulager ton égo et te dire que je n’aurai pas de raison de te refuser une de plus ?  

Aaaaah enfin ! Enfin je pouvais papoter tranquillement, enfin ! Ça faisait du bien hein ? Non ? Comment ça pas tout à fait ? Allé, juste encore un peu, cette lueur de colère –enfin de Moi quoi- dans les yeux, ça consumait délicieusement non ? Allé, avoue, ça faisait du bien.

– C’est complètement stupide ! Et à quoi tu joues ? Tu vas me faire le coup du type qui pleure ? Comme…

Oula non, pas de « comme »… pas d’association … pas cette image sous les étoiles où tu dessinais sous les feuillages devant le lac jusqu’à donner vie à un dessin… Jusqu’à…. Rhooo b*rdel,si tu pouvais éviter de penser à ça je la verrai pas ce pointer l’autre rabat-joie. C’était malin, moi j’avais pas finie de flirter avec les nerfs d’Evan..Je.. Non, mais non… j’voulais pas partir maintenant, j’voulais pas tomber de mon siège de panneau de contrôle. Lhiyaaa


‘Lhiya…
‘Lhiya…
Une lettre de moins dans mon prénom... Une seule. La plus importante, la toute première. La marque d’un début tronqué, comme si en retirant ce départ, le mien, comme le sien, on avait voulu effacer, inconsciemment notre propre préface. Ce n’était qu’un détail. Un simple U. Un simple E, qui me revenaient en tête au milieu de ma tirade désobligeante, m’imposant le silence et l’observation d’un bout de cliché sur le sol, couvert de farine. Que faisait-il là ? A quel moment ce souvenir de papier moldu avait pu finir en infamie ? Je ne savais pas… Je ne voulais pas… Et pourtant je ne la ramassais pas. Comme si c’était là ça place… Un bout de passé abandonné… Comme il m’avait abandonné… Je ne voulais pas… Je ne le croyais pas….  Je voulais ne plus les entendre… Savoir les gérer… Savoir ne pas pleurer… Savoir ne plus saigner pour un cliché enfariné…

Une canine enfoncée dans la chaire molle de ma lèvre, Colère toujours dans un coin de tête à vouloir me libérer de cette douleur qui me poursuivait, Conscience devenue muette, le soupir se faisait douloureux…

- … comme si tout ceci avait la moindre importance…

Les azurs s’étaient redressées pour se planter sur sa réaction, coincée entre envie de continuer à l’envoyer paitre et nécessité d’essayer de controler de mon côté le tumulte que ses mots avaient provoqués. Couplés au départ soudain de Jace, le silence qui me semblait éternel de Lysse, je ne pouvais juste pas rajouter un attachement irréaliste de sa part, ô combien ce déballage sentimental pouvait surement être mignon. Je ne pouvais pas, ne voulais pas, n’y arriverait pas….

– Rien n’en a au final.

Non rien. Car c’était en donnant de l’importance aux choses et aux gens qu’on se retrouvait à ne plus pouvoir ou vouloir avancer… Alors l’insipidité des choses, des relations, des échanges, rendait juste un Tout plus simple… L’éphémère avait les saveurs de délices, les arômes de délectable, les couleurs chatoyante d’artifice d’un bal d’été… Alors rien, n’avait plus d’importance finalement. Rien depuis de Lui car il fallait bien un point d’amarre pour ne pas chuter plus que de raison, une flammèche d’espoir et de bonheur à protéger même si j’ignorai où elle était…

Les larmes léchaient silencieusement les joues dans un battement de cil mécanique. Elles étaient mortes, simple présence infligée par une peine gravée de trop d’espoir d’encore, et les mots vains, les siens surtout… Ne le voyait-il donc pas ? Etrange… Quelque chose m’échappait de toute évidence, à moins que ce ne soit de son côté…. Je ne savais pas trop ce qui se fourvoyait… Lui, forcement…

L’attention restait greffée à ses possibles répliques alors qu’au fond, je désirais juste qu’il se taise, se vexe et parte afin que je puisse tacher de respirer dehors… enfin… il me semblait…. Ou alors qu’il en vienne à prouver au-delà de ses mots…. Qu’il fasse taire Colère et apaise Conscience… ou… Je ne savais pas… ne savais plus… Le tremolo dans l’inspiration appelait à la patience quand d’impatience la douleur, toujours vibrante, se parait… Et maintenant ? Il se passait quoi ?
Evan
Evan
Serpentard
Serpentard
Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Arithmancie

Spécialité(s) : Permis de Transplanage
Fourchelang
Occlumens
Loup-garou


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Re: [Habitation] Dawn's Dust
Evan, le  Jeu 4 Avr - 16:43






@Lhiya
LA partagés
TW Pensées potentiellement choquantes
(Non j'ai pas voulu faire un concours rpg :mm: )


Comme un pile ou face qui déciderait du sort de l'existence. Ou une pièce jetée par les touristes moldus dans la fontaine de Trevi, accompagnée par des vœux de bonheur, d'argent, ou de santé, comme si les croyances populaires avaient le pouvoir de changer la vie. Alors que les seules personnes qui en détiennent réellement le pouvoir, c'est nous-mêmes. Mais là, c'était un peu ce que je faisais, je remettais la plénitude de mes Demain en me dévoilant. En essayant de lui offrir plus que la portée de mes mots, plus qu'un dédale confus où elle pourrait se perdre, mais bien une terre sacrée où je ferais en sorte qu'elle soit en sécurité et aimée jour après jour.

Car à cet instant, c'est tout ce qui m'animait. Là, dans la seconde définissant ce baiser, l'envie qu'elle comprenne que mes palabres n'étaient pas que des mots griffonnés à la hâte sur un parchemin, pour être vulgairement jeté ensuite dans l'âtre d'un feu ardent passer quelques lunes. Non, je voulais qu'elle ressente, qu'elle voit elle-même ces sensations dévorantes qui courraient dans ma chair, dans mes veines, dont elle était tout sauf l'illusion d'un jour perdu ou espéré. Si moi je pouvais croire qu'elle ne m'abandonnerait pas, l'inverse devait être vrai également non ?

Théorie louable, mais dans les faits le Temps suspendait sa décision dans sa geôle, alors que mes Doutes jouaient encore dans les cellules de ma tête, à me rappeler des refrains blessants que déjà trop rencontrés. Comme s'ils voulaient perpétuellement me remémorer que je n'étais pas en sécurité, et que j'étais si près de sombrer qu'il fallait que je fasse attention, qu'au delà de mes espoirs et envies d'elle, elle pouvait être celle qui me pousserait du haut de la falaise escarpée qui avait déjà refusé une fois ma mort en offrande.

Le ferait-elle une seconde fois ? Rejeté mon âme peinte de mille effusions de sang ? De crimes commis impunément ? De blessés laissés pour une Cause perdue ? De morts camouflés pour masquer ma trace ? Non, assurément. Je ne méritais qu'une mort certaine au fond, mes Doutes le savaient. La rédemption n'était pas une perspective envisageable pour moi. Et si elle aussi, qui transformait mes rêves en bouts de Merveille me laissait, alors il ne me resterait plus rien, non ?

Ce n'était pas mes loups qui me contrediraient, eux orientés pour tuer si je leur en donnais l'ordre. Ce n'était pas un Azphel lointain ou une Lizzie qui avaient oublié une partie de ma vie qui m'aideraient non plus. Et Finrod ? Nos chemins s'étaient écartés. Je n'étais plus qu'une connaissance lointaine ou fantôme pour lui. Alors qui ? Personne. Mes Doutes savaient que je n'avais personne à qui réellement m'accrocher, et que le peu d'espoirs qui me restaient dormaient près de ses saphirs délicieux, près de ses pétales de rose dont la saveur ne m'avait jamais quitté depuis l'orée d'un remerciement en guise de point de départ de notre scène du soir.


Il y a des personnes qui valent la peine de se battre, je le savais, peut-être plus que beaucoup d'autres. Tant je m'étais battu pour des noms déchus, pour des anges effacés, pour des démons égarés. Et j'avais l'intime conviction depuis la soirée chantante au milieu d'une pluie de pastels et de croquis fantastiques, qu'elle était bien plus qu'une raison de se battre. Et que peu importait la portée des tempêtes au fond d'elle, des ouragans rageurs de sa détresse, des typhons ravageurs de ses blessures, qu'il fallait que je reste là pour elle, que je l'aide, que je l'aime, que le Temps finirait par lui montrer que je n'étais pas un triste reflet de son passé.

Que je n'étais pas une pâle copie faite par un faussaire en ayant altéré son jugement, ou ses pensées. Que je ne m'étais pas approprié ses désirs pour les déchirer en petits bouts. Que j'étais vrai. Que je n'étais pas un manipulateur qui voulait tirer les ficelles de sa vie, pour la détruire ensuite. Mais que je voulais au contraire lui donner les commandes de la mienne, et écrire une suite. Que je voulais qu'elle peigne, encore et encore, par la douceur que je savais vivante au fond d'elle, les gourmandises de sucre et de luxure de ma vie. Comme mes lumières infinies d'Envies.

Qu'elle ne soit pas jouet dans mon monde, mais avec moi joueuse. Qu'elle ne soit pas cantonnée à avoir peur de souffrir, mais qu'elle retrouve l'odeur des sourires. Ceux qui appellent les lendemains à chanter, à murmurer comme des rivières qui accompagnent les été de lueurs joyeuses. Qu'elle ne soit pas fragilisée par son passé, mais que j'en devienne sa force et la voir avancer. Imaginer. Les limites d'un Ensemble qui déjà vivait en moi, loin de mes Doutes. Même si eux me susurraient, que je rêvais peut-être simplement avant de définitivement m'effondrer.

Peut-être qu'ils voulaient me protéger au fond ? Me prévenir que j'avais déjà donné trop de sang pour risquer d'en perdre ne serait-ce qu'une goutte de plus ? Que ma croisade à espérer l'aimer sur des années luxuriantes pourrait être ma dernière et amener une pierre tombale à naître à une tombe sans corps ? Capturé par une mer hargneuse ayant refusé de relâcher plus que mon liquide carmin sur les rochers ? Peut-être que mon bonheur n'était qu'un leurre ?

Perversion mentale. Jeu à se renvoyer la balle. Confusion presque totale. De mon esprit et mes sens qui jouissaient des séquelles déjà présentes sur mon corps. Pourquoi dès que l'Espoir hurlait et m'offrait un semblant de joie, le Désespoir n'était jamais loin pour se rappeler à moi ? Parce que j'étais déjà trop tombé peut-être ? Mais elle, était là. Et semblait aussi fragile comme du verre que je ne l'étais. Aussi meurtrie qu'un animal mutilé que moi avec mon passé. Aussi déchirée en lambeau que ne l'avait été ma vie sentimentale. Au fond elle me ressemblait, malgré nos années d'écart. Et c'était peut-être ça qui me gouvernait autant.

Qui faisait que j'arrivais encore à combattre une dernière fois les limites de ma Folie pour survivre. Que derrière nos vies complètement opposées, nos routes qui s'étaient rarement croisées, qu'au fond elle vivait des mêmes craintes que moi, des mêmes blessures, et, quoi qu'elle en dise, des mêmes espoirs, même si ceux-ci s'étaient réfugiés quelque part en elle si profondément, qu'ils n'osaient presque plus sortir pour se laisser toucher par une lumière semblable ou réconfortante.

...

Le repoussement fut presque immédiat, brutal, ses mains sur mon torse affichant une limite déjà trop franchie, comme un "Non" crié à mon entreprise que de lui faire comprendre que je n'étais pas le gars dans son passé lui ayant arraché ses propres espoirs. Je reste le visage interdit, les sourcils froncés, les yeux toujours empourprés d'un voile de tristesse qui semblait patienter avant de lâcher.

Pas de colère pourtant en moi, loin de là. Juste mes Doutes qui s'en donnaient à cœur joie, et mes émotions une nouvelle fois mises sans dessus dessous, comme une pelote de laine pleine de nœuds. En statue de cire muette je me muais, le cœur tambourinant comme s'il criait ses derniers soupirs. Et j'attendais qu'elle ne reprenne, voir si elle m'ouvrait un peu plus les grilles de fer érigées devant son délicieux univers, si elle m'offrait plus que des cris en écho à mes prières.

Une question s'érige en mur protecteur, en barrage entre elle et moi, me surprenant comme si ce que je venais de lui dire dépassait sa conception ou était totalement aberrant. Une fissure se fait, fendant un peu plus mon armure que j'avais essayé de colmater difficilement avec mes mots, comme si les salées retenues pouvaient s'extirper de leur prison translucide à tout moment. Tout semblait tangible, les fondations devenant comme des sables mouvants prêts à m’ensevelir. Le fil sur lequel j'étais bougeait dans le vide spacieux de mes Doutes.

Et la pluie assassine redouble d'intensité. Pleuvent des JAMAIS. Extirpés d'une cavité qui devait bouillir et battre de colère de son côté. Comme si j'avais perdu toute parcelle de possibilités avec elle. Les mots sont durs, violents, lacèrent l'évasion faite de mes sentiments. Des pointes au cœur me prennent, avec l'impression d'être dans un cauchemar duquel je ne pourrais m'extraire, comme si j'étais condamné à souffrir en boucle au moment de rendre mon dernier souffle.

L'impression de n'avoir rien été, de n'être rien. Comme si j'étais une vitre qu'elle jetait au sol pour l'exploser en morceaux dans un excès de rage. Tout devenait confus, je n'arrivais plus à réfléchir, je sentais toutes mes émotions qui volaient en mille morceaux. Et la douleur, ô infâme douleur, me perforait de part en part, me tailladait comme si elle usait d'un couteau sur ma peau.

Tout s'arrêtait donc là ? Au bord d'une énième désillusion qui donnait l'envie de mourir enfin ? De partir loin de ce monde qui me rejetait une nouvelle fois ? Le choc dévastait tout ce en quoi j'avais cru ces derniers mois. Mes derniers espoirs nés après avoir laissé les Mangemorts. J'avais voulu fuir pour éviter de sombrer totalement. Et je m'étais raccroché à une lueur de renouveau pour essayer de croire en demain. Et là cette lueur me rejetait ouvertement, me jetait dans un bac d'indifférence totale avec pour seule pensée que je n'avais aucune place à entrevoir dans sa vie. Que j'étais juste un voyageur éphémère, et que mon temps venait de s'arrêter, prêt à être sacrifié.

C'était donc ça ? Je payais le tribut de mes erreurs ? De mes errances ? De ma Démence ? Elle était là pour m'achever à petit feu là où la Mort m'avait déjà refusé par deux fois ? Ses mots résonnent en boucle, et je reste impuissant, sentant les larmes de plus en plus difficile à retenir, alors qu'elle semblait penser chacun de ses mots qui me projetait un peu plus vers le trépas.


K.O debout. Mes mains, tremblantes, étaient retombées le long de mes bras, ayant compris qu'elle ne voulait rien de moi. Et j'avais du mal à déglutir tout le flot d'amertume qui me consumait, tous ces lambeaux d'illusion que j'avais tissés, tout ces espoirs que j'avais imaginés à ses côtés. La vérité brûlait de l'intérieur, comme si elle venait de déverser en moi un poison qui me rongeait les veines et les organes un à un, que j'étais une pauvre poupée soumise à ses désirs de vengeance enfouis secrètement peut-être depuis des années.

Se rendait-elle compte qu'elle me faisait mal ?

Je loupe quelques mots, le corps pris par des secousses inhabituelles, les poumons criant autant une douleur palpable qu'un manque d'air, de repères, de vie. Une question qui tombait, rhétorique ? Peut-être. Après le déferlement de sa colère, qu'ajouter à son "et après ?" pour qu'elle voit enfin ce que j'ai voulu lui dire ? Laisse-t-elle réellement une infime lueur d'espoir ? Où est-ce pour mieux me détruire ensuite ? Je me perdais dans mes pensées, ma tête bourdonnait, tout était flou, y compris ma vue qui se brouillait légèrement par l'avancée des deux premières larmes sur le point de lâcher définitivement.

La question résonnait à nouveau, plus forte encore que la première laissée en suspend à mon mutisme, et des "RIEN" en boulets de canon finissent par percuter ce qu'il restait de vivant en moi. Même si ces interrogations sur une possibilité devaient apporter l'once d'un sourire, la douleur était encore trop forte sur l'instant. Les mots sur la carte de fidélité auraient pu m'arracher un rire si mes émotions n'étaient pas tant malmenées et que je n'avais pas perdu la raison de tout cela.

La question suivante heurte tout autant, sans aucune once de délicatesse, mettant même ma tristesse comme fausse. Mais son "comme" meure soudainement en suspension, en moi une lueur d'interrogation. Au milieu de l'océan de peine, cherchant à comprendre le parallèle stoppé. Je lui rappelais donc encore un quelqu'un de son passé ? Tout ceci n'était donc à nouveau qu'une projection dans son refus de se laisser attendrir pour l'amas de blessures entassées dans sa vie ? Même si je lui avais dit de se lâcher, certains mots faisaient bien trop de mal.

Me replongeaient dans trop de souvenirs bafoués pour que j'en sorte indemne. Les mots meurtriers finissent par cesser de pleuvoir, les saignements également, me laissant une brève accalmie pour essayer d'ordonner tout cela. Son regard me quitte et va se perdre sur le sol blanchit, et je cherche encore à comprendre les éléments du puzzle qu'il me manque. J'accuse le coup, complètement bouleversé, entre ce que je voulais et les contradictions qui vivaient dans les draps de ses paroles. Pourquoi ses questions sur une possible pertinence de ma part après m'avoir martelé de signes de rejets ? Pourquoi ce "comme" avait tout arrêté ? L'impression qu'elle ne voulait pas que je la laisse, pas que je m'en aille, quand bien même une part d'elle la protégeait de moi.

« ... »

Encore une fois, la gorge est complètement enrouée et aucun son ne sort, et si elle levait les yeux elle verrait les salves de tremblements qui me parcourent occasionnellement sans que je ne puisse rien y faire. Comprendrait-elle que j'étais à la merci de ses décisions ? Qu'elle ne semblait pas avoir compris avec mon sous entendu à la soirée à l'Occamy. Verrait-elle à quel point elle pouvait autant dessiner les sourires comme celui que je portais quand elle avait ouvert la porte, que les peines immenses qui pouvaient s'emparer de mes émeraudes et me mettre à terre à cet instant ?

Une phrase s'envole au milieu des secondes électrifiées, donnant une non importance à... Quoi ? Mon attachement à elle ? Que je veuille la protéger ? L'aimer ? Que le fait d'être là avec elle ne signifiait rien ? C'était juste un Noël normal alors ? Sans goût d'étoiles à faire frétiller les sens ? Sans parfum de bougies raffinées pour accompagner une nuit aimantés ? Sans sourires trouvés en déballant les cadeaux inutiles mais ô combien précieux ? J'avais du mal à la suivre, encore une fois. Je savais juste que j'essayais simplement de survivre. De ne pas laisser à mes Doutes le droit de m'emmener de suite vers la Faucheuse et son regard abyssal qui planait au-dessus de moi.


Où était la Raison ? A quel moment avait-elle déserté les couleurs mielleuses de notre monde partagé ? A quel instant elle s'était enfuie en emportant avec elle les odeurs laissées par l'astre du jour qui avait été clément ? A quels mots s'était-elle terrée en emportant dans ses valises les dessins de nos pétales de rose miroir ? Tout semblait déraisonné. Je n'étais même plus sûr que le Temps lui-même ne s'était pas arrêté de respirer devant l'éclat de notre monde qui avait soudainement disparu. Dévasté dans une explosion bruyante qui avait transformé les émotions de deux amants en spirales de poussières, avec des plaies si grandes que nous étions tous les deux au bord des larmes.

La symphonie d'azur se relève jusqu'à moi, m'offrant en spectacle le bord de ses yeux humides en écho aux miens guère mieux lotis, déglutissant à ce paysage que je n'avais jamais souhaité voir aussi nuageux. Tant je préférais les lueurs de joies qui le composaient bien différemment et pouvant suffire à faire de mes journées de moments uniques à chérir. Une phrase de fin, un épilogue lourd de sens tombe, donnant à la vie un pâle reflet sans saveur. Même pas de soleil à glisser sur la langue, juste réduire au néant toute possibilité d'être heureux en rendant tout dérisoire. Triste image d'une fatalité auquel je refusais de croire qu'elle apposait vraiment ce sens.

Je fermais les yeux, pensif, inspirant profondément pour essayer de trouver une raison à tout cela. Pour trouver la solution, le déclic, pour prendre sur moi et voir plus loin que les horreurs entrevues en imaginant le sol se dérober sous mes pieds. Parce que malgré la portée des mots capables de me taillader, je devais garder la force de mes envies, la conviction des sentiments qu'elle avait fait naître en moi. Elle ne m'avait ni giflé ni mi dehors, elle m'avait seulement crier dessus tout un éventail de blessures que je n'avais envisagé, avec des sous entendu qui n'étaient pas moi, mais qui revenaient des profondeurs de son passé. Probablement depuis longtemps enterrés, ou ne surgissant que dès lors qu'un peu de lumière se présentait pour frapper à sa porte.

Elle avait peut-être peur en fin de compte ? Peur de croire qu'elle pouvait vraiment être heureuse parce qu'elle avait déjà cru l'être pour finalement ne récolter que des fleurs du mal ? Rien que de l'imaginer augmentait ma tristesse, mais pour elle. Là où moi je n'envisageais pas un instant qu'elle puisse être blessée et souffrir. Je sentais les larmes trop longtemps retenues qui glissaient de sous mes paupières et descendaient sur mes joues, et j'ouvrais les yeux pour voir qu'elle aussi était en proie aux siennes. Après le bal des mots, les soupirs du cœur suivaient leur course lente à l'odeur salée.

On se fixait mutuellement, comme deux amants après une déchirure, aux larmes mêlées de fragments de blessures. Elle paraissait si vulnérable, si brisée, que même si sa Colère me dévastait, je refusais d'être un nom de plus condamné à devenir un fantôme dans sa vie. Ou à errer dans ses cauchemars comme une silhouette de plus qui l'aurait meurtrie. C'était impossible, je ne voulais pas cela. Je voulais tout, sauf cela.  

Alors au Diable qu'elle me rejette sur l'instant, qu'elle me repousse encore. Si elle croyait que j'étais comme ses morceaux de cœur arrachés j'allais lui montrer qu'elle se trompait. Et peu importait le nombre de larmes encore qu'il faudrait verser, qui entacheraient son visage d'ange ou mes émeraudes brûlantes. Peu importait que ses plus sombres souffrances enfouies ne la conduisent à essayer de me repousser une nouvelle fois, je n'allais pas claquer sa porte pour la laisser seule dans une prison larmoyante et moi avec, là où je voulais qu'elle puisse enfin voir une aube sans risque d'un crépuscule soudain et violent.

« Tu penses vraiment que ça n'a aucune importance hein ? Si c'était vrai, pourquoi ces questions sur un possible après ? Tu crois que je vais être comme... ? Un de ces idiots qui t'a laissé ou blessée ? »


Elhiya... Si c'était le cas, ne serais-je pas déjà parti ? N'aurais-je pas fui loin de toi sous les vents tempétueux de ta colère ? Crois-tu que quelqu'un qui n'en a rien à faire de toi resterait après de tels assauts ? Et si tu pensais me mettre à terre et que je sombre, c'est que tu ne sais pas combien de fois j'ai déjà tutoyé la dureté de devoir se relever face à cette sal*pe de vie comme tu dis.

Je déposais une main furtivement sur sa joue pour dérober une de ses larmes qui entravait sa beauté avec mon pouce. Un mince sourire parait mes lèvres alors que j'arrêtais mon geste, ne voulant pas déclencher un nouveau rejet de sa part. Juste l'envie de lui montrer que je n'étais pas là pour les faire couler, mais parce que j'espérais bien voir des milliers de sourires prendre forme à ses lèvres pour m'en abreuver encore et encore. Que si son passé était une mer de blessures, que je comptais faire de son avenir un océan de joies.

« Alors si tu ne veux plus jamais que ça ait lieu... Très bien... Je peux rester loin de toi... Mais c'est absolument tout ce dont je n'ai pas envie Elhiya... Et non... Je ne crois pas que parce que l'on a couché ensemble une fois que ça me donne le moindre droit sur toi... Loin de là... Mais si tu veux savoir, ça fait quelques années que j'ai arrêté de coucher juste pour le plaisir du sexe sans imaginer un après... Alors... Peut-être que pour toi ça ne signifie rien, mais pour moi, je ne l'aurais clairement pas fait si je n'avais pas un minimum de sentiments pour toi... Et... »

J'essuyais mes propres larmes d'un coup de chemise, alors que d'autres flirtaient pourtant encore avec mes opales, mais j'essayais de positiver pour ne pas laisser mes Doutes gagner la bataille. Ni sombrer dans une mélodie foudroyante.

« Et... Pourquoi il y aurait ? Parce que je ne me serais pas livré à toi sur une simple pulsion passagère... Que je n'aurais pas cherché à faire jalouser les étoiles après ton remerciement sous l'arbre si je ne ressentais rien... Que je ne t'aurais pas fait l'amour toute la nuit sans que je ne sois déjà attaché à toi, à ce que tu es... Tu peux me maudire sur l'instant si tu veux... Essayer de me faire croire que je serais le même que ces autres dont j'ignore tout et qui colorent tristement les murs de ta vie... Mais je ne suis pas eux. Et je ne le serais jamais Elhiya ! Peux-tu seulement me dire que tu le crois décemment toi-même alors que certains de tes mots semblent me demander le contraire ? Je ne suis pas eux... »

Ma main droite glissait le long de son bras

« Et je ne le serais jamais... »

Jusqu'à aller capturer ses petits doigts

« Parce que je sais ce que c'est que d'être laissé, d'être brisé, et je ne veux plus connaître ça non plus... Et je ne veux plus que tu le connaisses également... »

Les nouant aux miens en les serrant comme une étreinte de son corps que j'aimerais tant faire

« Si tu crois que tu n'as pas le droit d'espérer être heureuse, laisse moi te dire que c'est des conneri*s ! Tout le monde le mérite au fond et... »

Un silence
Le regard ne quittant pas un instant les amarres déposées
Le Temps lui semblait
Muni d'un petit carnet
Attendant la suite à officialiser

« Et même si tu peux en douter par rapports aux fantômes de ton passé... Tout ce que je veux c'est que tu me laisses te rendre heureuse... Et être heureux avec toi... Mais il faut croire en la beauté d'un Demain pour cela... Tu as toujours accroché des soleils sur nos moments ensemble... Et les parures du ciel vues avec toi ont eu dès le premier soir une saveur particulière... Alors... Pourquoi il y aurait hein... ? Parce que tous les instants passés près de toi tu m'as donné envie qu'il y ait... Et là encore j'ai envie qu'il y ait... Envie de rester là avec toi... Même si c'est juste pour t'écouter toute la nuit, te garder dans mes bras, et te couvrir d'un drap à une heure avancée où je resterais veiller sur ta nuit... Et ça tu vois... Moi je ne me dis pas "Pourquoi il y aurait ?", je me dis "Pourvu qu'il y ait"... »

Les doigts serraient les siens un peu plus fort, l'envie de l'attirer à moi. L'envie de provoquer un nouveau baiser bien plus ardent que le précédent. Mais les émotions encore mélangées attendaient. Les opales gravées.  Et malgré le voile de larmes encore présent, un sourire dansait à mes lèvres sous les échos de ma sincérité.
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Re: [Habitation] Dawn's Dust
Fañch Guivarch, le  Mar 9 Avr - 14:17



@Elhiya Ellis

Fañch Guivarch rp numéro 419 tw :

La peur de sombrer présente à chaque instant, la paranoïa viscéral qui s’exprime comme un long râle. Protections beaucoup trop présentes mais pourtant indispensable dans ce monde où la différence n'est pas une option acceptable.

DEFENSE

Ne pas pouvoir écrire car les mots d'encres sont de potentielles preuves à charges pouvant faire plonger directement dans l'asile. Une entrée qui serait définitive en ces bas fond de la "médecine".

PEUR

Lieux remplit de chambres blanches contenant les criminelles qui avait oser sortir du moule dans lequel chaque humain doit se conformer. Pour faciliter cette exclusion des différents ont les dit malades et dangereux.

MENSONGES

Dans une hypocrisie total on affirme qu'on les protègent d'eux même et que leur bien est une priorité.

FOUTAGE DE GUEULES

Fañch avait pour seul attache certaine le serment qu'il avait passé et il pouvait pleinement faire confiance à Elhiya car cette magie noir les liait à jamais. Cependant il ne pouvait jamais être certain que la personne avec qui il parlait était bien sa partenaire de pacte.

La réponse de la blonde rassura le géant mais ne dissipait pas la confusion toujours légèrement présente sur son visage. La suppression magique des ses souvenirs lui laissait une impression étrange qu'il ne pouvait tracer.


Ouais, t'as raison j'ai du confondre avec autre chose.


La médicomage continua sur un ton humoristique questionnant le style vestimentaire du celte avant de finalement statuer sur la l'unique nécessité d'acheter un miroir a double sens.


Tu as juste besoin de mirroirs ou tu veux aussi accheter des truc plus ... pratique ?


Sous-entendu pas légal bien évidemment.
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Re: [Habitation] Dawn's Dust
Elhiya Ellis, le  Lun 15 Avr - 16:19


Precious Gold fish
 

LA Fanch
En venant de là

Pas vraiment agréable de mentir aux gens à qui on tenait. La preuve en était ce soir, pendant que je servais un sourire et un autre biscuit à Fanch, mais c’était ce qu’il m’avait demandé sans s’inquiéter de ce que ca pouvait impliqué. Forcément je m’étais exécutée. Ils étaient peu à pouvoir se targuer de me faire plier à leurs requetes, mais le lui faire remarquer ne servait à rien quand il fallait prétendre être là depuis le début et surtout s’afférer à faire en sorte que l’épisode de cet été ne se répète pas. J’avais donc réfléchi très sérieusement à sa question, biscuit coincé entre les lèvres.

– Tu penses à quoi en supplément ? Je vais de toute façon demander à Lizzie si y’à moyen de faire quelque chose de plus discret, qui fonctionnerait en cas d’urgence. Tu portes des bagues ?

Œillade malicieuse en regardant ses doigts, puis ses mirettes. L’idée ne m’avait pas quittée depuis qu’on avait fui le bar, mais sans savoir ce que Lizzie pouvait ou non faire, c’était compliqué de tout lui expliquer. D’autant qu’il n’avait pas son bijou de communication comme Kohane et moi, alors autant faire vague.

– Pour en relier une paire qui pourrait signaler quand il y’a un souci tu vois ? Ca éviterai ce qu’il y a eu au camp auror… ‘Fin je trouve ca pratique dans l’idée où t’es encore étudiant et que je suis sur place au château. Non ?

Quoi que pour localiser quelqu’un sans savoir où il était dans Poudlard, ce n’était pas forcément le meilleur moyen, mais c’était toujours mieux que l’ignorance la plus totale.  J’attendais juste un accord pour envoyer mon hibou. Quoi que même sans son accord…. J’enverrai quand même.



~~~~


Saveur d'étoiles
 


@Evan

Ne pas bouger, ne pas broncher, ne pas parler, se regarder dubitativement Elle et Moi, Moi et elle, comme de vielles amies toujours ennemies. Pas de bâillon, pas de porte qui claquait, pas d’éclat de verre, pas d’écho de Vide. Juste l’observation de notre « petite » épuisée, fatiguée, usée de chercher à comprendre l’incompréhensible. Main dans la main à attendre, accrochées à ses lèvres désormais plus Nôtres. Le papillonnement de cils communs, le foncement de sourcils à l’unisson, les Lapis embuées restaient vissées aux nuances de rivière parsemant les émeraudes. Silence de rigueur. Elle, nous, le reste du monde…

Nous aurions cru qu’ils auraient fui. L’un ou l’autre, l’un ET l’autre, ensemble mais séparément, dans un chemin diffèrent mais peut-être semblable, au parfum du regret du mot de trop, du désir de trop, du manque de trop…. Nous avions pensé que tout s’arrêtait là, que l’Oubli trop séduisant récupérerait notre Enfant, que les blessures fraichement assénées auraient raison de lui ou même d’elle… Quelque chose nous avait échappé à un moment donné… Au parc au parfum acre du sang, ou à cet éveil trop matinal… Une donnée nous était cachée, terrée dans un coin oublié, sans visibilité, sans clé à notre accessibilité….

Et elle écoutait, sans broncher, nous obligeant à faire de même... Nous les scrutions en parfaits inconnus soudain dévoilés. La nôtre, pourtant apprise par cœur, et celui-ci, capable de capturer son attention, de provoquer une pluie d’incompréhension à l’orée de sa réflexion, forçant à nous interroger : lequel nous était le plus étranger ? Nous ne savions plus, ce que nous pensions n’était plus… Nous ne nous y attendions pas, soulevant de plus en plus d’interrogations sur la liberté qu’elle nous avait toujours octroyée. Au final avait-elle fini par nous contrôler quand elle le désirait ? Ouvrant la porte suivant son bon vouloir pour nous laisser le champ libre à son propre abandon ? Etions-nous enchainées à ses choix silencieux de lui octroyer une once de confiance ? Impossiblement Possible... Alors pourquoi avions nous put nous faufiler, lui parler à lui, nous montrer là où nous ne restions que simples murmures, ne faire qu’un là où nous étions généralement 3 ?

Déraison raisonnable en maitre, Colère et moi, frémissantes au bord des rétines, retenant notre souffle, ne sachant quand parler, pourquoi parler et même comment parler, devenions Mutisme soudain. Cantonnées dans la patiente Impatience à jauger la sentence. Asphyxie de nos sens, paralysie de nos mouvements, nous n’étions renvoyées qu’aux sièges de spectatrices, sans critique ou remarque possible. L’instinct s’étouffait sous le contrôle que la Petite exerçait à chacun de ses battements de cœur. Incapacité à s’offusquer, illusoire tentative de l’atteindre d’un surnom offert par celui qui manquait à sa vie, à ses jours, à ses nuits, à ses soupirs. Nous n’étions plus rien, inaptes à exister sans elle, forcées à cohabiter, sans perte ni fracas, juste l’indifférence la plus totale de nos mots en réponses à ses maux… Oubliées au détriment de l’envie d’Oubli quasiment effacée pour quelques diamants humides offert en tableau de supposé sincérité.
La première question l’avait faite frémir. J’avais serré les dents, Colère mourrait de ne pouvoir répondre, tapant du pied, poings serrés s’agaçant de ne pouvoir balancer une belle tirade qui lui brulait la langue. Elle avait tant à dire, tant à lui reprocher, à lui qui n’y était pour rien… et moi… je ne savais pas…. Si j’avais su, peut être que j’aurai préféré ne rien dire quand même... Je n’étais plus sure… ni de moi, ni d’elle, perdue sur les choix de notre blonde que j’observais. Les Lapis humides transpiraient la surprise perlée d’un maquillage de suffisance mais ne sillaient pas. Au contraire, notre Enfant soutenait le regard, validant les suppositions, tête haute, portant son dernier costume d’appart restant avant de flancher sur un plancher de réalité.



Sans un mot, lèvres sellées, elle pliait à l’idée que rien n’avait d’importance. Rien.  Jamais, car c’était plus simple ainsi. Moins douloureux avec le temps que de se risquer à donner des raisons d’existence à des détails futiles. Un battement loupé à ses sourires, un coup d’œil malicieux à ses bêtises, les broderies d’insouciance aux dorures d’insolence, le parfum de simplicité… Juste des détails… rien de plus… rien d’important... Plus maintenant… pas avec lui, elle n’en voulait pas… pas maintenant… pas plus tard… mais alors, comment justifier l’attention greffée à son interrogatoire ? Tu ne savais pas n’est-ce pas ? Alors comment pourrions-nous le savoir quand tout ce qui nous entourait était le vide de ton esprit.

Ma vaine tentative de t’effleurer se noyait au contact de sa main sur ta joue. Je t’avais senti sursauter très faiblement, prise au dépourvu par la douceur du geste, te murant dans un silence absolu. Opales perdues dans les siennes, voguant à la dérive sur une mer agitée en quête d’une amarre ou d’un point de chute introuvable. Il avait l’hésitation en écho à tes cris muets, des réponses à des questions non posées par le palpitant étouffé. L’écouter te blessais, plus que tu ne l’aurais pensé, plus que tu ne l’aurais supposé, comme si tu n’arrivais plus à réfuter ce qu’il t’expliquait.

Les lèvres se pinçaient, ligne de dents enfoncées dans la chaire des lèvres rangées à l’intérieur en refus de sa confession. Ça n’avait pas de sens, ni son discours, ni la vrille de ton estomac. Rien en avait ce soir… tu ne comprenais pas, pas plus que nous saisissions pourquoi nous ne pouvions rétorquer de notre côté. Ça te rongeait, te brulait de l’intérieur et te consumait tout simplement.  Il avait tort, sur toute la ligne, comment pouvait-il en être autrement ? Comment pouvait-il avait autant d’aplomb balancé qu’il avait nourrit des semblants de sentiments pour toi ? A quel moment ? A quel instant ? Sous quel souffle volé ou rire composer pouvait-il énoncer ce fait comme parole de vérité ?

C’était à ce moment, il me semblait que j’avais compris comment tu nous contenais sans chaines et prisons. L’incompréhension grandissait, entrainant avec elle la flammèche du Besoin de connaitre les raisons de son plaidoyer. Besoin bien plus gourmand qu’un claquement de langue réprobateur, plus fort qu’un regard hautain et suffisant, plus dévorant que les suppliques de colères, plus envoutant que mes propres conseils. C’était ça… juste ça… tu te risquais à ne pas le croire menteur et manipulateur quand bien même l’insulte indirecte à ton petit loup te faisait rager. Il avait obtenu le droit de se justifier pour les larmes que tu avais créées au creux de ses émeraudes. C’était juste ça… Un détail insignifiant tournant considérable….

Aussi, tu avais gagné. Ni Colère ni moi-même ne pourrions mettre un pied sur la scène, quoi qu’on dise, quoi qu’on puisse faire dans les limbes de ton être, alors qu’attendais-tu de nous ? pourquoi nos petites portes n’étaient pas verrouillées, pourquoi avions nous l’impression de pouvoir être appelée au moindre loupé de ton interlocuteur ? Pourquoi continuait-il à livrer bataille d’ailleurs ? Qu’il y’avait-il à gagner dans un jeu où personne n’était jamais victorieux ? Les doutes et leurs valises de suppositions s’invitaient à la table notre soirée, sans y être invités. Intrus encombrants et mal polis...



Ils se joignaient à nous, serrant ton petit cœur d’autant plus à des comparaisons supplémentaires. Tu détournais le regard, croisais le cliché sur le sol, ravalant une salve de larmes encore contrôlable pour le moment. Mais pour combien de temps ? Au milieu de ton envie de l’écouter, tu te perdais dans ce que tu n’avais plus, ayant l’impression t’entendre des mots qui ne t’étaient pas destinés. L’impression simple, de ne pas être là, dans cette cuisine. L’impression simple d’avoir lâché ce qui te maintenait, [i]nous
maintenait en symbiose et en vie. L’impression si simple de t’être mise sur pause. En simple précaution, à la demande d’un cœur qui voulait pleurer en paix les mots couchés sur le parchemin brulé. En simple requête à exhausser le chant tordu de ta poitrine. En simple instinct de survie… Et pourtant…

Les pensées s’étriquaient,
L’être suffoquait,
Quoi que tu faisais,
Quoi qu’il racontait,
Tout ce que tu voulais
Etait arrêter.


Arrêter de parler,
Arrêter de respirer,
Arrêter de te relever,
Arrêter d’écouter.
Sans recommencer à prétendre, ou à te fourvoyer.
Juste
Arreter


La contemplation de l’image figée sous la farine se rompait par une caresse le long de ton bras. Légère, timide, hésitante, presque désolée d’exister, elle t’avait fait relever des mirettes luisantes de perles insipides et mortes. Etrange de juger tes larmes mortes alors qu’abondantes et brulantes à l’orée des cils. Etrange de répondre à son appel à lui, à lui offrir une seconde d’attention, une seconde de perdition, une seconde à serrer ses doigts du bout des tiens d’une infime délicatesse avant que tu ne le laissais les emprisonner. Le reste de son laïus t’échappait, imperméable aux mots trop doux, trop attentionnés, trop compatissant. Ce n’était pas de lui que tu voulais les entendre, ce n’était pas sa main que tu voulais dans la sienne et pourtant… pourtant aucune amorce de recul ou de rejet. Au contraire, au silence instauré par ses soins, le regard dans le vide, ne voyant plus d’émeraudes sur ton horizon, une pression de plus de ta part sur ses phalanges nous interloquais.

Pendant quelques minutes, Colère avait blêmi, m’envoyant un appel de détresse sans que je puisse lui répondre autre chose qu’un haussement d’épaule à son portail totalement verrouillé sans mise en garde. Tu l’abandonnais complètement, lui laissant la seule possibilité d’assister à tes décisions auxquelles je n’avais rien à dire non plus. Une de nos anciennes amie, invitée depuis l’arrivée de ce hibou s’avançait un peu plus, faisant partir tes opales plus bas, dessinant d’un battement de cil un sillon scintillant sur tes joues. Elle était discrète, silencieuse, comme toi, pensive, perdue sur les couleurs fanées du cliché et soupirait alors que l’étau enserrant ton cœur se resserrait d’autant plus. Il était étrange de la voir, la croiser, généralement tu nous confinais dans nos chambres quand elle prenait le dessus… Mais à bien observer, elle ne l’avait pas ce soir. Elle aussi, attendait que tu t’éveilles à nouveau en partenaire de ta léthargie, comme nous toutes…



Soupir commun, soupir lourd, soupir qui résonnait de part et d’autre de ton être. Le faisant frémir… sensation déroutante... j’en frissonnais presque, et les autres avec moi aussi…  Combien étions-nous à soupirer ce soir ? Combien étions-nous aux portes de tes désirs, suspendu à tes décisions à venir ? Nous étions toutes là, à bien regarder, toutes en osmose, sans conflit, sans personne pour vouloir prendre les commandes, sans personne s’estimant meilleure conseillère qu’une autre… juste toutes derrière toi, avec toi pour ne former plus qu’une…. Pour que puisse rester uniquement celle que nous formions :  Toi.

Seconde figée à ce battement de cœur, à cette image inerte à tes pieds, à ses doigts emprisonnés, tu inspirais profondément, sans aucun soulagement, juste une brève tentative de ne plus te sentir confinée dans … dans quoi d’ailleurs ? Il n’était même plus question d’incertitude, ni de le croire ou non, ni même de rétorquer qu’il se perdait en palabres inutiles… il était juste question d’avancer ou non. De laisser le chant du palpitant ronronner à la vue d’une prise de vue déjà ancienne ou non. De laisser le cocon de certitudes d’enfant s’évaporer ou courir après… rien de plus… rien de moins...

Histoire de repères rassurants, de lueurs dans le noir, de présences qui, en instant, te faisaient oublier Tout… autant les disparitions que le liquide carmin d’une blonde coincée dans tes bras… Ils avaient leur importance, les deux abrutis pour qui tu attendais sagement, qu’importait le temps que ça prenait, juste… car… peut importait combien l’attente était longue, ce poids qui te quittait, cette simplicité qui te regagnait, valaient les jours et les nuits à se demander s’ils étaient encore en vie. Surtout un… L’autre t’ayant laissé la clé de chez ses parents, ta tante et ton oncle…
Tu soupirais de nouveau, appelant un peu d’oxygène aux pensées, un peu d’air à l’esprit. Tentative sortir de cet engourdissement que trop enveloppant pour t’en extirper totalement.

– Je…



Froncement de sourcils en relevant le nez.
Il te manquait des bouts de son monologue, tu avais décroché entièrement, les mots t’échappant, n’entendant que la fin sans en remettre l’ordre concret. Ou plutôt, ne saisissant que trop bien ce qui n’était même plus sous-entendu, te déroutant toujours un peu plus. Tu ne savais pas quoi dire, pas quoi penser, tu hésitais à retirer ta main, à laisser les larmes de trop s’enfuir ne serait-ce que pour récupérer une vision réelle. Ça aurait plus facile non ? De faire comme avant.  De prétendre ne pas saisir, de prétendre ne pas comprendre, de prétendre que ne tu ne voulais pas l’entendre quand tu n’avais pas occulté l’intégralité de ses paroles, quand certaines t’avaient faites encore plus mal que le message d’abandon de ton cousin.

Prétendre ou non.
Détourner le regard ou non.
Reprendre possession de tes mouvements ou non.

Tu aurais pu nous poser milles questions, détourner les choses de milles façons, gagner du temps, ériger sous son nez milles et une barrières de plus, dessiner des contours d’indolence et de sarcasmes pour le faire fuir, laisser parler Tristesse ou même Colère, mais il n’en fut rien. Une nouvelle bouffée d’oxygène avalée, une longue expiration en fermant les yeux un instant. Les Lapis se déposaient sur le rideau humide habillant les nuances de jade.

Juste une observation,
Juste un constat,
Et le geste correspondant.
Il était naturel, ni feint, ni forcé, guidé juste par les forces abandonner à toujours se relever. Un pas en sa direction, la main se posait se sa joue, essuyant du pouce la trace d’argent laissée par une course silencieuse. L’esquisse d’un sourire n’arrivait à naitre, contrite par cette pointe au cœur qui se rajouter aux autres, réalisant que le blesser te blessait également finalement.

– Je suis désolée… Ce.. ce n’est pas ça… je… ne crois pas… que tu devrais…. C’est tout…

Finalité hésitante, comprimée par de trop grandes des idées contraires, de manque trop présent, d’impuissance embrassée un peu trop brutalement, de sensibilité que trop éveillée. Impossible de t’exprimer bien plus, impossible te justifier, impossible de juste avancer comme il le disait…. Le tic rejoignait le tac dans un mouvement de balancier écorché sans se déplacer.
Evan
Evan
Serpentard
Serpentard
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Fourchelang
Occlumens
Loup-garou


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Re: [Habitation] Dawn's Dust
Evan, le  Dim 8 Déc - 18:29








A cet instant, le Monde ne tournait pas sans elle, pas de battements d'ailes, je jetais tout ce que je retenais intérieurement à elle, des paquets cadeaux d'émotions, des promesses de Demain souriants, des sourires poussant sur des arbres à ramasser à la pelle. Des fous rires à voir ses pétales de rose s'extasier, et autant de graines de taquineries à voir germer sur ses pommettes des décors joyeux.

Voir pousser jusque dans ses yeux, des océans de fleurs, des terres paisible sur lesquelles bâtir, construire, les fondations d'un "peut-être" à deux, quand bien même transparait-il parfois illusoire, inconcevable. Ancrer dans sa tête le chemin d'un possible, et tout faire pour qu'il batte à tout rompre, qu'il rugisse comme un lion affamé, qu'il existe de mille braises. Pensées fabuleuses qui se chevauchaient, là, nées à sa vulnérabilité, à ses larmes écoulées sur des lambeaux du passé.

Et je n'avais plus envie de jouer au chat et à la souris avec elle, plus envie de me cantonner aux saveurs qu'elle avait parfumé, à nos souvenirs communs. Au monde qui avait pris vie sous un arbre, qui s'était camouflé derrière des verres, qui avait rigolé sur un sentier un peu trop parsemé d'embuches. Elle réveillait trop de choses pour que je continue de les ignorer, quitte à greffer à ce Noël l'odeur d'un échec monumental qui ma poursuivrait dans mes derniers cauchemars.

Mais je me devais de bousculer son univers, tant je savais qu'elle ne percuterait pas le mien de sa propre volonté. Je me devais, d'accrocher à ses merveilles azurées, l'étendue des désirs qui me composaient. De ceux qui poussent dans les dédales d'une vie à deux, de mains qui fusionnent comme des échantillons d'un seule Complicité. De lèvres qui s'adonnent à des bals bien animés.

D'éclats de caresses sur sa peau et ses courbes alléchantes, à les dessiner encore et encore, sous les lueurs d'un jour déclinant, sous un ballet d'étoiles offusquées, ou sous une aube arrivant, après des perles de sueurs écoulées. Composer, plus qu'une mélodie, mais parachever l'œuvre de sa vie. Écrire à ses soupirs des théâtres de voyages, donner à son esprit autant de liberté que de chaines, au seuil d'une Dévotion et d'une Passion sans faille.

Pour elle.

Étrange sentiment qui me gouvernait, comme un sursaut survenu derrière les Ténèbres, que d'être prêt à la protéger, à me sacrifier pour bercer ses lendemains d'aurores boréales. Être un arpenteur d'étoiles, capable d'aller lui en décrocher pour lui apporter, ne serait-ce que pour voir éclore un seul sourire à ses lèvres rosées. Là où le Temps se suspendait. Où je comprenais, que cela faisait bien longtemps que j'étais prisonnier des mailles de son filet.

Pouvais-je ignorer ? Ces échos de mon palpitant qui s'accélérait dès lors qu'elle était là ? Ce refrain souriant qui s'élançait sur mon visage à cette même scène ? Et ces lueurs joyeuses qui faisaient pétiller mes émeraudes ? Ses regards croustillants à se damner ? Le dodelinement de ses mèches blondes quand elle vivait de ses moues joueuses ou curieuses ? L'osmose qui était née à cette fameuse nuit commencée par une effusion de sang ternissant un sol innocent ?

Bien sur que non



Je portais bien trop de regrets avec moi pour concéder en avoir ne serait-ce qu'un de plus avec elle. Et je préférais risquer de la vexer là, de recevoir une gifle monumentale, un sourire méprisant, un voile d'insolence, mais au moins je lui aurais dit. Qu'elle le sache, que je n'étais pas un de ces abrutis de passage qui pourrait jouer avec elle pour mieux la blesser. Ou qui pourrait lui laisser miroiter un monde sans jamais lui offrir.

Je voulais qu'elle comprenne, que si elle choisissait d'entrevoir des bouts de Demain avec moi, je saisirai dans le ciel un astre pour signer le parchemin de notre nuit, avec la promesse que je ferais luire ses jours et que ses sourires vaudraient toujours tout l'or du monde. Car à quoi bon un peu d'or si le bonheur n'est pas présent ? Alors qu'elle me rendait heureux quand elle me gratifiait de sa présence, rendant tout or illusoire du moment que je pouvais écrire quelques étirements à ses lèvres.

Elle possédait ces petits rien

Elle pouvait devenir ma richesse, ma raison d'être en ouvrant les yeux sur un jour nouveau jusqu'à les fermer et tutoyer un territoire de rêves enchantés. Elle était. Un. Évidemment. Et pouvait être, comme une tulipe noire au milieu d'une composition florale blanche, comme un joyau bleuté sur un diadème de diamants. Un bout de semblable, un miroir d'osmose sur certains traits, du moins pour moi assurément. Certitude là, accroché à son regard océan.

Le genre de personne qui vous fait vous dire, "Si je ne cherche pas à lui décrocher le monde, pour qui alors ?" et transforme en alchimie des heures de plomb en heures d'or. Que ça soit celles en attendant de la revoir à des jours passés à la penser, ou celles auprès d'elle à pouvoir la couver quand elle dort. Souvenir d'une nuit vécue à l'écho toujours palpable. A quoi bon se complaire dans un luxe superficiel ? Là n'était pas l'essentiel. L'essentiel était dans le temps partagé avec un autrui, quand celui-ci se muait en trésor.

Et c'est ce que je ressentais là. Pas de ces pulsions passagères charnelles à étouffer dans les draps dans l'avancée d'une seule nuit. Mais bien une plus complète, qui ne s'arrête pas à un moment éphémère, mais grave des portes d'éternité et ouvre toute une galaxie de possibilités pour composer des bouquets de bonheur encore et encore. Les secondes s'éternisaient, et les sursauts du cœur retentissants semblaient appréhender sa réaction.

Je l'avais senti inspirer profondément, comme s'il n'était plus question de déni, de colère, de violence verbale envers moi. Comme si après l'expulsion de ses émotions elle semblait être plus posée. Était-ce mes mots qui avaient eu un semblant d'effet ? J'esquissais un faible sourire. Ses opales se relevaient vers moi, teintées de ce même flambeau émaillé par quelques grains de pluie salée.

Tout se suspend, comme si une simple décision pouvait changer le cours des choses. Comme si elle pouvait autant tenir dans ses mots, la clé pour m'enchainer à un rocher que je ne saurais me débarrasser, ou au contraire pour libérer ce poids insupportable qui me faisait me poser ces mille et une questions en sa compagnie. D'un geste de la main que la tendresse elle même enviait, elle vint sur ma joue retirer la chute d'une étoile translucide.



Mes lèvres s'étirèrent légèrement, le regard fixant intensément le point d'ancrage trouvé au fond du sien, occultant la cuisine autour, Jasper, mes loups, et tous les éléments du décor qui disparaissaient comme s'ils n'existaient plus. Comme si seul comptaient ces secondes dont le souffle m'imprégnait d'une joie intérieure, me galvanisait, comme si après l'affront de ses émotions, elle me dévoilait, bien d'autres aspirations.

Le palpitant ronronnait au chant de sa délicatesse, quelques cloches jusque là muettes hurlaient sur des morceaux de passions endormis, ou, plutôt, mis de côté dans l'attente qu'elle ose s'aventurer plus loin que ses propres barrières. Qu'elle pose un pas en dehors de sa zone de confort pour venir vers moi. Et non pas un refus d'apposer quelques notes en se camouflant derrière son passé en me le renvoyant en pleine tronche. Là, elle semblait juste naturelle, réelle, loin des échos meurtris de son passé.

Les mots décollent, hésitants, tissant une toile d'excuses, dans laquelle s'enchevêtraient des doutes potentiels... de mon côté ? Je ne devrais pas quoi ? Avoir envie d'être près d'elle ? Me dire que j'ai envie qu'il y ait ce monde à écrire avec elle ? Croire qu'elle puisse être celle qui déposerait des pastels de joies à mon univers plus que dans nos moments échangés ?

Voulait-elle que je refoule ce qu'elle me faisait ressentir ? Que j'oublie aussi bien les arc-en-ciel qu'elle créait dans mon ciel, que les lucioles dans les parures de jais ? Que j'oublie qu'elle pouvait broder un élixir pétillant au fond de mes émeraudes ? Brûlant au feu qu'elle savait déclencher d'autant de façons qu'elle n'avait de facettes et de petites manières ? Les mêmes autant attachantes que frustrantes ? Autant amusantes qu'énervantes par moment ?

Comme si je choisissais au fond ! Comme si j'avais choisi ! De me perdre plus loin que les premières écumes échouées à ses battements de cils. De me balader aux tournants de son espièglerie et de m'y égaré. De trouver des étoiles à chaque fois qu'elle souriait ou riait. De perdre les heures comme les secondes dans ses petits gestes la rendant autant vulnérable que touchante, autant fragile que merveilleuse.

Je me mordais la lèvre inférieure en la regardant, quelque part amusé par la tournure de ses mots. Comme si dans sa voix hésitante elle pensait que je changerais d'avis, que peut-être je m'éloignerais d'elle et ne persisterais pas à lui murmurer des couplets de chansons enchantées. De celles qui lui resteraient dans la tête à dorloter des étoiles chéries. Comme si elle s'attendait à ce que je lui donne raison, ou qu'elle voulait croire qu'en fait je n'étais pas sincère ou voudrait trouver une échappatoire à mes propres mots. Comme si elle pensait que j'en avais l'intention. Alors qu'avec elle j'avais seulement envie d'attentions.

- Désolée ? Mais de quoi... Et ce n'est pas quoi ?

Ma main libre allait effleurer sa joue, repoussant une mèche d'or rebelle dans ses cheveux, la dévisageant intensément.

- Que je devrais... M'attacher à toi c'est ça ? Espérer plus que des poussières de temps éparpillées tous les deux ? Tu sais... Dans la vie il y a des choses qu'on ne choisit pas... Mais qui s'imposent à nous et nous emportent de toutes leurs forces...

Comme si elle pensait que je pouvais m'enfuir, la laisser en cours de route à son triste sort et qu'elle sombre sans que je ne m'en soucie. Comme une fleur fanée injustement délaissée et abandonnée au milieu d'une marre de brins d'herbe. Alors qu'au contraire, je voulais l'arroser chaque jour de quelques gouttes d'amour, pour la voir toujours habillée de sourires fleuris, d'onces de joie à rendre son visage parsemé de lumières douces comme il devrait toujours l'être.

- Moi je crois que si j'arrête de m'écouter, alors j'arrête de vivre... Alors que là justement, en te disant tout cela, je m'écoute simplement... Je ne suis pas un disque destiné à saccader et à oublier quel refrain il chante... Mais à le choyer et le répéter encore et encore pour que les Demain s'éveillent avec toujours autant de tendresse et que les nuits arrivent toujours baignées de passion. Ce ne sont pas des mots juste passagers tu sais...

Comprenait-elle que dans sa façon d'être, elle avait retiré au soleil un peu de son éclat pour le déposer sur mes jours ? Qu'elle avait décroché des étoiles pour faire voyager mes nuits ? Qu'elle portait à ses traits autant de délices qu'une flore riche recèlerait ? Qu'elle m'envoûtait de son simple regard dans lequel je m'étais déjà noyé ?

Un pas en avant, brise la faible distance
Les souffles s'accordent
Le regard frôle l'Interdit
Les lèvres humidifiées de la langue juste avant retrouvent les siennes
Une seconde
Deux
Juste pour laisser une de ces saveurs particulières
A trouver des diamants au creux de la Tendresse
Les opales s'associent à un rictus malicieux

- Voilà ce que c'est...

Y-avait-il meilleure réponse possible que la vérité du cœur ? Que les berceaux d'argent qui sculptent les envies et donnent au corps des frissons inhabituels ? Et même si cette journée devait se graver à une au lendemain incertain, je voulais la vivre à fond et ancrer dans sa tête que je ne serais jamais comme les pâles lambeaux de son passé.
Elhiya Ellis
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Re: [Habitation] Dawn's Dust
Elhiya Ellis, le  Dim 8 Déc - 18:30

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Erotisme







Saveur d'étoiles
 


Un supplément de mots fuyait, entrainant avec eux la brise d’une mèche d’or retrouvant une place dérangeante. Pénible institution que les hommes avaient de croire que placer les cheveux des filles derrière l’oreille leur octroyait affection et attention instantané. L’inverse était bien plus à portée de main dans ces gestes paternels insupportables. Pourtant aucune réponse ne fleurit, aucun signe d’agacement ou d’abattement non plus. La mer d’azur tumultueuse s’était juste ancrée un peu plus aux scintillement en perdition offert sans la moindre précaution. Le silence devenant d’or, l’écoute tentait de se raccrocher au flux de nouvelles paroles déversées. Tentait…

C’était compliqué.
Les réponses étaient mortes.
Le cœur serrait trop.
Les dents se serraient.
Le regard fuyait.
La pulpe des doigts frémissait.

De caprices, d’envie, de fuite, de mensonge, de supplication, d’oubli, d’hésitation, d’impulsivité étouffée, des tatouages de caresses déposées à d’autres Lui. Et le rideau de cils d’or se fermait, fin de prestation, spectacle terminé, artistes courbés puis disparus. Ne restait plus que Nous. Elle dans son intégralité, multitudes d’émotions assises au pupitre de son être, sans ascendance directe sur l’une ou l’autre. Elle, lèvres pincées, opales découvertes sur la photographie au sol, greffant les interrogations et certitude de cet autre Lui à ses propres désirs. Leçon inculquée involontaire d’un enseignant qui se voulait plus que simple divulgueur de savoir. Méthodologie trop propre pour ébranler les certitudes toujours érigées et empêcher le sauvetage des frimousses couvertes de farine. Les mirettes se perdaient de nouveau sous le murmure de la chanson de vérité d’un Evan dévoilé sous d’autres traits.

Les entrailles se retournaient,
De ses mots,
De cette photo,
Mais toujours quelque chose manquait,
L’incomplétude restait,
Le soupir lourdement persistait,
Et les perles d’océan se noyaient
En supplice délivré
Elle voulait juste arrêter
Et respirer….

Son prénom soufflé, criait celui d’un autre, que nous ne voyons que trop gravé à son âme jour après jour, nuit après nuit. Mais personne, non personne, n’avait la force de s’insurger, de repousser ce lui qui prenait ses lèvres en possession alors qu’une larme douloureuse roulait sur l’abandon d’un petit loup bordé d’or.  Le palpitant pleurait d’un parfum de trahison dont il n’avait jamais su s’habiller, l’image de réconfort se parait d’épines écorchant l’indéfectible amour que notre enfant avait depuis ces 4années préservé. Nous abdiquions, bras ballants, sous la perdition d’un baiser qui pour une seconde… deux… déposaient des saveurs autres… des arômes d’égoïsme… des notes de lendemains refusés… des contours différents sur une toile au croquis tumultueux à peine ébauché… des soupçons de « pardon » hurlé dans un heurt au fond de la poitrine…

Coupable sentiment
De lâcher le cliché,
Se hisser sur la pointe des pieds,
Quémander à prolonger,
De quoi broder
La rémission du péché
D’une promesse brisée….



Le souffle, au fil perdu, s’habillait d’irrégularités. Larmes en parures déposées sur les épaules fragilisées, laissant le bout de langue humidifier les lèvres, désormais esseulées, pour une conclusion précisée inutilement. Pas de sourcils rehaussés, pas de maquillage de sourire, juste la profondeur des lapis agacés, désabusés, blessés, usés de trop lutter contre l’attente et les peines enfantines. Rien de plus que la blondinette sans sa tenue d’infirmière, sans son costume de grande fille que rien ne touchait, sans ses artifices de la force de caractère protectrices, juste ce que notre enfant était, quand elle nous embrassait dans notre intégralité. Juste…

« Je.. »

Ses petits doigts avaient effleuré le tissu de la chemise, hésitants, cherchant le trajet des mots, la façon de dire ce qui pouvait être dit, jusqu’à serrer la matière à s’y agripper de trop d’Incapacité, frustrés. Encore. Heurt de réalité brutal vêtue de cette asphyxie caractéristique de la mort d’une étoile de sa vie. Abdiquer avait le gout amer de l’abandon des seules choses en quoi elle croyait, de ses lueurs d’espoir, de sa seule façon d’avancer. Acide impression qu’elle laissait ainsi son univers s’effriter, qu’elle ne pourrait jamais le retrouver tel qu’elle l’aimait. Et la peur viscérale de se perdre à nouveau elle-même l’ébranlait de part en part, repoussant Colère dans un coin de l’esprit en position fœtale, terrorisée. Elle ne voulait pas, nous ne voulions pas, que ces entrailles retournées lui fassent prendre la mauvaise décision.

Celle d’oublier.
De s’oublier elle-même.
A ne plus se retrouver.

Le chapelet de perles de diamants encombrait la vue violement, se multipliant à devenir torrent, jusqu’à s’effondrer en linceul de démission sur les joues de porcelaine. Les lèvres se pinçaient de nouveau, les souvenirs trop doux se bousculaient, implorant de ne pas devenir poussière d’astres oubliés. Les Lapis brulaient de trop de lutte à ne pas être traites, s’accrochant à ces émeraudes voulues plus que jamais ardoises.

« …ne sais pas.. »

L’étreinte sur le coton s’était resserrée, faisant disparaitre le tissu entre les mains là où le sourire de son p’tit Loup restait tatoué aux prunelles refermées abruptement. Brusquerie de la fin de discussion, des tergiversions piétinées, du remord que trop vibrant alors qu’elle l’avait attiré à elle pour s’accaparer de l’essence de ses mots. Ouragan ravageur des sens en ébullition pour bonnes ou mauvaises raison. Un tourbillon d’illusions accaparé dans l’espoir de ne plus rien entendre, ne plus voir, ne plus sentir ce qui l’interpellait. Trop, il y’avait trop à gérer pour une seule et unique soirée. Trop pour ne pas céder à la tentation de Vide s’il arrivait, lui, à le créer. Quoi… que ce cher ami capable de toutes nous mettre en cage était là, à portée de battement, sous les mèches d’un blond disparaissant, sous les flammes léchant les derniers mots couchés sur un parchemin….



J’avais frissonné… l’avais-tu senti ? était-ce la raison de tes doigts glissés dans l’ébène de ses cheveux ? Tristesse avait détourné le regard… Etait-ce qui avait nourri ces quelques pas en arrière pour le mener à chuter sur toi, toi récupérée par le moelleux du sofa ? Colère tremblotait, le regard sur la fenêtre ouverte vers un néant lui donnant la parole, celle de trop, celle qui n’avait ni raison, ni fondement…. Le savais-tu ? Avais-tu ressentis les mêmes fragrances des préquelles de ton passage dans les cachots 4ans plus tôt ? Etait-ce l’essence de cette passion soudaine à le faire tien, à faire que tout se taise, tout s’arrête dans la course de souffles griffant les murs de ton appartement ? Ici, là-bas, ailleurs, lui, ou un autre, au final, tu étais loin d’être aveugle…la redondance pointait le bout de son nez, tu le savais…. Nous le savions, résignées à te laisser glisser dedans, à tirer nos ficelles pour contrer ce que à quoi tu ne savais faire face… Tant que cela pouvait faire effet quelques instants… Car tu te rappelais ? Ce n’était jamais sur la durée, le sablier perdait toujours ses précieux grains de sable, même quand tu ne ressentais plus rien, ne pensais plus rien, n’entendais plus rien… tu jouais avec le Temps, alors qu’il coulait toujours, quoi qu’on puisse faire….

Alors…

J’avais soupiré, toi expiré avec gourmandise. Puis le reste était connu par cœur. La langue passait sur tes lèvres éveillant un éclat malicieux au fonds de tes iris, un petit croc planté au coin de ta lèvre, dessin de l’envie, esquisse de la facilité adoptée en réponse à cette douleur toujours présente. Beaucoup trop présente… trop enivrante… trop étourdissante…. Assourdissante… Capitaine et maitre qui te berçait toujours un peu plus…  Un seul antidote, déjà vu, entendu, observé, vécu que trop de fois. Le besoin instinctif de la rendre muette amenait le brun à toi dans un échange sans retenue. Simple abreuvoir destiné à atténuer ce refrain entêtant de tes maux... Il fallait uniquement un brasier plus puissant, plus vibrant qu’eux… Il fallait juste de quoi combler le Vide, le nourrir, lui donner tort, ne pas le laisser te bouffer alors qu’il avait soufflé la petite bougie de la seule lueur choyée de tes espoirs rendant sombre nos prisons calfeutrées.

Alors…

Paupières closes, dos tournés, seule une de Nous poussée dans le Vide pour dégringoler jusqu’à ce que tu veuilles la rattraper, nous attention sagement alors que tu ne l’étais plus... Patientes quand devenais impatiente... Attentives quand tu n’étais que guidée par l’instinct… Cloitrées dans le froid de ta douleur quand ton épiderme bouillonnait en se baladant sur le sien appelé sous sa chemise remontée par le flan... Présentes alors que tu nous voulais absentes... Complètes quand tu te laissais polluer par ce sentiment d’inconsistance pour les caprices d’un môme qui t’avais promis un toujours et à jamais… Lucides au milieu du poison que tu laissais envahir ton esprit…

Alors que devenions-nous faire ? ….

Regarder la chute lente d’une d’entre nous…
Regarder cette étoffe choir sur le sol…  
Regarder ce Vide n’arriver à se combler…
Regarder une nouvelle chute te dévorer…
Regarder ou..

« Attends.. »

Mise sur pause. Toi, moi, nous, lui aussi forcément. Cet ordre glissé entre deux souffles saccadés arrêtait tout incompréhensiblement. Contours de rictus sur le minois, appuis prit sur tes coudes en arrière, une distance soudaine était instaurée, sans aucune espèce logique possible. Je papillonnais des yeux, comptais le nombre que nous étions, me penchait à la fenêtre de Colère, sans saisir ce que tu attendais de nous. Un balbutiement de ma part fini en petit gloussement de ta part. Cinq doigts écartés posés sur son torse pour le repousser en arrière et le faire s’assoir docilement. Tu te levais, dévoilant fioritures de dentelles et petits rubans finement ouvragés, laissant le reste au sol. Ornements de ta peau d’albâtre vêtu d’empressement équivalent à l’espace que le néant prenait en toi à chaque seconde où il te répétait qu’ils t’avaient tous abandonnée… les détails autour, n’avaient que peu d’importance. Chad aurait bien plus rentrer, Jasper pouvait bien s’afférer à déplacer les boules de poils dans sa chambre, ce n’était que des détails invisibles à tes yeux repartis interroger les jades posés sur toi.

« Alors… tant pis… »

Les mèches blondes s’étaient inclinées sur le côté cachant une partie du luisant de tes Lapis blessés. Tu lui laissais le temps d’un battement de cil pour se raisonner. Chose inutile très certainement, fraction de temps pas suffisant pour un revirement de décision quand des bras au tour de ton cou, penchée en avant, à son niveau, tu te glissais à son oreille pour lâcher un simple murmure avant la sentence d’un mordillement et ta présence sur ses genoux, les apparats de dentelles à sa disposition

« Ecoute-toi alors... »

Tu l'auras prévenu... pas qu'une fois.. Dans l'histoire c'était toi l'enfant, et tu n'avais plus rien à protéger, ni nous, ni lui. Rien n'avait d'importance. Rien.


Dernière édition par Elhiya Ellis le Dim 8 Déc - 18:34, édité 1 fois
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Re: [Habitation] Dawn's Dust
Evan, le  Dim 8 Déc - 18:31

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Il est des frissons qui transpercent le corps et définissent des bases de Raison si on se penche à leur porte pour écouter ce qu'ils ont à dire comme mots. De ceux qui caressent les tourments de l'esprit pour apposer des épices d'une joie Autre à la place. De ceux qui ont trouvé dans des perles innocemment croisées, des ports d'attache où déposer des carrosses étincelants. De ceux qui font d'un sourire recueilli une fondation pour bâtir des soleils à en donner aux jours qui passent des présentoir diamantés incessants.

Vous savez, ces petites lueurs qui fourmillent et qui guident les pensées, sur des landes paradisiaques ou le seul château existant et celui construit à ces abords tutoyés, choyés dans les nuits translucides. Château métaphorique qui n'est autre qu'un Temps partagé, écrit, respiré, vivant à ces canaux jamais entrevus comme Complices, mais l'étant devenus à des calices aussi insoupçonnés qu'enchanteurs. Peut-être un peu de magie au fond, sans baguette, celle du cœur faisant office et s'apposant comme une gardienne d'Instants précieux.

Et cet instant, là, l'était pour moi. Je ne saurais dire tous les pourquoi. C'est compliqué après tout. On peut tant subir les assauts répétés d'une évidence, s'en maquiller à chaque nouveau surgissement d'aube, à chaque nouveau refrain d'étoiles chantonnant, qu'il peut toujours être difficile de l'expliquer concrètement. Après tout, elle avait été mon élève. Autant assidue que "quelconque" sur mon monde d'enseignant nullement érigé à ses contours si séduisants soient-ils. Alors comment ? Quand ? Pourquoi ? Chacune de ces questions pouvait avoir bien des annotations en guise de réponse. Et la seule chose que je savais concrètement, c'était qu'elle me fragilisait, qu'elle me rendait vulnérable alors que j'avais discuté d'un contrat avec la Mort quelques mois plus tôt.

L'Avenir est incertain, mais on peut le remplir de certitudes. Là, derrière sa mine fuyante qui me donnait irrésistiblement envie de colorer ses joues de mes mains, de relever sa tête pour éteindre tous ces débuts d'incendie dont je peinais à comprendre ce qui avait servi de combustible. Là, à la voir fragile alors qu'elle même avait percé certains de mes remparts, cela me procurait un de ces frissons que je ne savais réellement décrire, et qui pourtant soulevait tout ce qu'il y avait de plus sincère en moi.

Pas d'écart d'âge relevé, pas d'élève et de professeur, pas de mondes éparpillés à nos voyages chacun de nos côtés, pas de déchirures laissées à des nuits sans noms à jeter dans l'Oubli, pas de scarifications données sur des chairs meurtries, juste Elle. Juste Moi. Juste des secondes qui nous avaient vu nous rapprocher. Juste des étoiles qui avaient soupiré à voir ces chaines se former entre nous. Juste la Lune qui avait frémi à regarder notre premier baiser. Juste un arbre qui avait photographié la scène pour immortaliser le Temps. Parce que c'était cela en fait au fond, ce frisson. Ces frissons. Ils immortalisaient des bouts de Temps, et donnaient à d'autres ce venin enivrant qui dessinait des phares dans les tombeaux d'Obscurité, qui donnait un sens à une route jusque là destinée à une impasse ténébreuse.

Difficile pourtant était, que de concevoir ce que serait autant cet Aujourd'hui bien étrange, qu'un Demain possible là où j'ignorais complètement les desseins qu'elle ouvrageait dans ses nuits solitaires. Je me nourrissais d'Espoir, de vouloir croire à un ultime havre de paix sincère qui ne propagerait pas un nouveau feu pour consumer mes entrailles. Il y a des signes qui ne trompent pas. Quand bien même certains m'ont perdu. Et il y avait cette infime once qu'elle pouvait allumer, cette étincelle comme une allumette craquée, qu'elle gardait autant dans ses gestes délicats, sous ses battements de cils innocents ou non, sous sa gestuelle qui composait sans cesse la palette faite pour peindre mes toiles vierges d'un parfum d'or et d'argent, de gouttes de Trésor. Mais j'étais un navire bancal.

Ou était-ce que je voulais simplement ignorer tout le flou ? Avais-je à craindre d'elle alors qu'elle pourrait tout avoir à craindre de moi ? Y-avait-il un moment ou je pouvais me permettre de la juger alors que tout mon passé pourrait m'être reproché ? Je ne savais pas au fond. Peut-être que depuis qu'elle lustrait les bancs de l'école elle avait enfermé dans son sac d'écolière autant de fardeaux que de cadavres soigneusement planqués ? Mais au fond ce qui comptait, ce n'était pas le passé ? Non. Même si perlaient des fenêtres de questions qui permettaient à certains doutes d'exister encore. Même si je savais que de toute façon ils feraient partie de moi. Bien enfouis derrière le rideau étincelant de mille feux qu'elle représentait, mais je tenais fièrement l'étendard en oubliant comme je pouvais ces questions accrochées à quelques bulles de Temps.

Elle pouvait avoir été blessée, comme un oiseau aux ailes meurtries cherchant un second souffle pour s'envoler et de nouveau virevolter joyeusement. Je portais suffisamment de cicatrices pour ne pas juger les siennes, la vie étant un perpétuel parcours de choix, de blessures et d'abnégations pour se relever plus fort et continuer d'avancer. Nous ne sommes pas notre passé et nos déchirures, mais ce que nous faisons le moment présent pour voir Demain. Seul ou dans les draps d'un Autre complice avec qui tutoyer les plus délicieux contours de la vie et du monde croquer à pleine dents et envies.



Il suffit de faire, et alors le parfum électrise la peau.

Je m'étais désarmé, une fois de plus, à cette heure festive où j'avais oublié les convenances derrière son apparence de fragilité. Ou j'avais décidé de jeter mes cartes avec peut-être pour seule promesse d'embrasser une obscurité comme compagne pour le reste de la soirée. Un risque. Un de plus au milieu d'une échelle de cristal que j'avais bâti. Mais à quoi bon vivre si ce n'est pas pour essayer de donner un sens à sa vie ? Pas besoin de pansement nounours cette fois-ci, ni d'un Spangle accourant à la moindre plaie carmine. Juste de quelques gouttelettes d'Espoir pêchées au lac des étoiles, en espérant les déverser sur un scintillant découvert au détour de nombreux battements de cils qui avaient soulevés quelques montagnes de sursauts ratés, de mon palpitant qui ne savait parfois plus quoi jouer, quoi entendre, quoi donner.

Mais elle était là.
Nous étions là.

Pendu à ce baiser que j'avais nommé Orateur de mes pensées, de ces vrilles d'estomac, de ces chuchotements dans mes nuits égarées qui m'avaient tous conduit sur cette même route. Celle caillouteuse, dangereuse, mais aussi tapissée d'une herbe de sourire si fraiche que je m'étais surpris à me sentir plus... humain. Enfant même peut-être, trouvant dans plusieurs petits rien des gourmandises de légèreté appréciables que j'avais avec plaisir fait persister sur ma langue.

Alors là, la sienne otage de la mienne, ou peut-être seulement qu'elles avaient décidé de s'accorder sur une musique qui reliait ce moment, il n'y avait plus d'étincelles d'ombre à porter dans mes gestes. Les secondes voulues avaient semblé s'allonger, sous l'impulsion d'une attirance à elle, avant qu'un flambeau d'étoiles nouveau ne laisse un frisson de séparation s'emparer de ma chair. Un "Je..." s'accroche aux mailles du Temps, les gestes semblent fébriles, et je vois toujours à ce phare somptueux briller quelques lanternes tristes.

Je me mords la lèvre, perdu aux Inconnues visibles sur son doux visage sans pour autant les entrevoir. Incapable de laisser une nouvelle question briser un peu plus ses barrières alors que j'avais déjà déposé quelques coups contre le marbre qui les habillait. Les perles d'océans hurlèrent quelques vagues silencieuses, dont l'écume glissait tristement sur ses joues, tordant inévitablement mon palpitant bloqué à l'idée d'en avoir peut-être fait trop, dit trop, d'avoir franchi une ligne qui me serait peut-être sans retour.

Sans retour...

Les trois mots suivant laissent la même essence indistincte, comme un nouveau bouclier qu'elle essayait de hisser entre mes mots, ses faiblesses, et les effluves qui nous reliaient malgré tout. Furtivement. Furtivement car sous mon souffle égaré, sa prise s'était resserrée sur ma chemise, balancement murmurant l'étreinte à venir, retrouvant l'écho de nos souffles mêlés à son impulsion teintée de ces vagues échouées depuis les falaises de ses yeux.

Les gestes taisent les mots, disparus de la scène.

Ses doigts libres dansaient à nouveau dans mes cheveux, moi laissant mes mains à ses hanches, les épousant comme pour lui promettre de la faire mienne, suivant sans une seule once de doute le tracé de ses désirs, me semblant étroitement liés aux miens. Les pas conduisent lentement dans le salon, le sofa se fait réceptacle molletonneux de la belle, et moi apparu sur elle, à l'écart de pétales de rose déjà humide et avides de se nourrir de chaque parcelle de sa peau.

Les sens n'obéissent plus qu'à ce tumulte assourdissant à mon palpitant criant des palabres que je n'écoutais pas. Raison n'avait qu'une seule définition possible, peinte sur les courbes de son corps que je surplombais avec une brûlure d'Envie au fond de mes émeraudes. Ses perles de ciel semblaient crier ce même refrain, les souffles n'obéissant plus qu'à un chapiteau dressé ou personne d'autre que nous n'était invité. Tout au mieux, les étoiles étaient autorisées à continuer de pouvoir regarder depuis la fenêtre, à chuchoter entre elles ce qu'elles penseraient de la pièce à écrire en épidermes fusionnés.

Un croc sorti, un éclair gourmand, saisi, trouvant son miroir dans mes jades allumées de mille feux, ou du moins un, brûlant, de la consumer entièrement, jusqu'à me brûler s'il le fallait pour la tatouer à ma chair. Au chevet des astres impatients. Une cascade de secondes désireuses soupirait. Ma main droite sillonnait ses mèches blondes, mes lèvres se posaient, gourmandes, à son cou. Bout de langue sorti pour lécher la peau au goût d'Exquis, sentant un contact chaud inévitable sous ma chemise malmenée. De trop. Sur le théâtre des Délices. Toute étoffe n'était que destinée à mourir sans laisser son nom dans le registre.    

Chemise se retrouvait outrageusement bafouée.
Un carillon sans appel résonnait.
Appelant une parade des sens, une Osmose, un Autel de Passion sur lequel n'être qu'Un.

Un "Attends..." coupe le chemin de mes lèvres, me fait me redresser légèrement, moue perdue sur les pétales ayant abandonné leur emprise, les opales toujours pourtant criant des brasiers réels à portée de... tout ce que je pouvais lui offrir. Elle se redresse un peu, j'avale une boule de salive en me demandant si elle n'allait pas soudainement changer d'avis, cloisonner les portes de notre Déraison pour une raison que j'ignorerais. Un autre battement se perd, offrande jetée à cette idée que je souhaitais pas voir prendre vie.

Sa main sur mon torse me pousse à instaurer une distance amère, et je m'asseyais, souffle toujours saccadé, à essayer de comprendre ce qui la traversait. La voyant finalement se lever, pour donner lentement au sol quelques tissus autant jolis que devenus futiles. Elle me faisait inévitablement me mordre d'envie ma lèvre inférieure, à mesure que ses courbes envoûtantes se dévoilaient une à une, contours de sa silhouette divine qui m'appelait toute entière. Brasero de mon épiderme et excitation à son paroxysme.

Aube et Crépuscule oubliés.
Jasper simple nom non retenu.
Un repas de Noël tournant au Savoureux.
Et une note d'Impatience volait dans mes yeux.
Quand seules des dentelles légères enrubannées fleurissaient encore sur sa peau.



Un nouveau filament se créer, pastels bleutées combinées à des soupirs d'émeraudes, diluées à des pulsions évidentes. Un  "tant pis..." s'érige en dernier avertissement, ou ligne avant un franchissement pour basculer définitivement là où les poisons les plus enivrants empourprent les veines et font bouillir les sens. Où le Sensé s'écrit, où se partitionnent en symphonie à la fois Soupirs et Cris.

Un des premiers s'enfuyait de mes lèvres, elle penchée sur moi, un mordillement à mes lèvres alors que mon souffle chaud courait dans son cou, le corps vibrant de l'envie de la posséder. Plus encore quand elle vint s'installer, mes genoux en perchoir appelant à la délivrance des sens encore enchainés. Appel pour goûter, au Paradis quitte à tutoyer les Enfers pour cela, du moment qu'ils étaient pavés du chant de ses lèvres et celui de ses doigts.

Son "Ecoute-toi" éclate mes dernières pensées à l'allure innocentes, et mes mains chaudes se retrouvent à embrasser la chute de ses reins, l'invitant contre moi alors que j'aventurais mes lèvres désireuses à l'assaut de son cou, laissant ma langue lui exposer un avant goût des terres de Plaisir que je voulais explorer avec elle. Plus de loups, d'elfe, de fête, de lanternes épieuses, d'animaux spectateurs, de cadeaux oubliés. Juste des échos tambourinant à faire oublier à la belle la chute des diamants sur ses joues contre des brûlures infiniment plus plaisantes.

Sans attendre plus que le temps de remonter le long de sa colonne, son soutien gorge se retrouve frustré entre deux de mes doigts, le faisant glisser de ses épaules dans la foulée d'un geste délicat, en estompant provisoirement la course de mes baisers. Le long de ses bras, alors que les opales restent mêlées, l'envoyant sur le sol avec les autres étoffes délaissées. Main gauche à sa nuque, se faufilant dans ses mèches d'or. La droite en bas de ses reins, la faisant se cambrer en arrière, prêt à embraser chaque courbe de son corps.

Mes lèvres à son cou, un bisou, sous son menton, comme un point de départ promis jusqu'à son Abandon. Caresses sensuelles dans son dos, alors que j'entamais un parchemin lent et passionné à son épiderme, laissant mes pétales de roses et ma langue déposer une sérénade ardente à la belle. Détour à son épaule gauche embrassée, clavicule goûtée, descendant en petits baisers, parfois plus prononcés, à ses courbes plus exquises encore.

Celles retenues dans l'écrin plus tôt, saisies d'un coup de langue autant farouche que désireux, autant annonciateur d'autres à sa suite que se faisant Conquérant pour lui arracher quelques soupirs plaisants. Valse répétée, des lèvres seulement posées, des léchouilles aux perles dévoilées, épousant les courbes dans leur totalité. Pas une des deux délaissée, tour à tour, les posséder, entre une pause pour faire jongler nos opales à ces lancements incessant qui appelaient à Plus.

Bouche toujours occupée, mes deux mains glissaient et gravaient dans son dos de chaudes caresses, s'arrêtant au haut de ses fesses, l'entrainant pour quelques mouvements suggestifs d'avant en arrière, voulant autant faire rugir ses envies qu'emporter dans une amphore ses désirs les plus sulfureux pour en faire un élixir en les fusionnant aux miens.

La dernier rempart enrubanné se retrouvait descendu légèrement, ses mèches de nouveau épousées de mes doigts l'attirant vers un jeu de lèvres des plus gourmand. Alors que ma main libre s'immisçait sous l'étoffe tirée. Vers son jardin secret, au goût encore teinté à mes souvenirs, mais suffisamment lointain pour hurler d'être ravivé. Balade de haut en bas, lente, contrastant avec l'ardeur du baiser, de nos langues emmêlées comme deux ingrédients fait pour se rencontrer et faire exploser les saveurs. Alors que le plus grand des cinq jouait un temps sur la cloche à l'entrée, et descendait les secondes d'après, s'infiltrant légèrement à l'ouverture bravée, enchainant ce refrain obsédant encore et encore comme quelques notes d'une musique inspirante.

Baiser cessé, sa lèvre inférieure agrippée, les souffles associés, un sourire, mes émeraudes rugissant, les aventuriers plus entreprenants, dans ses cheveux de soie ou sur la voie du firmament. Et je la fais finalement basculer sur le côté, elle allongée de nouveau sur le sofa, malice à mes pétales et dans mes opales, laissant mes deux mains glisser à ses hanches, pour faire descendre le dernier tissu masquant son intimité et sa splendeur dans le plus simple appareil. Je me levais un instant, le cœur battant, enlevant ce qu'il me restait de vêtements, sans un seul regard pour les éventuels animaux regardant, ni même pour les étoiles oubliées, préférant mille fois celles croquées au corps de la belle.

Revenant à genoux, embrassant sa jambe gauche, caressant l'autre, les émeraudes figées à ses perles océanes. Bisou à sa cuisse, suivi d'un autre, langoureux, un furtif, un prolongé, au bout de langue humide associé. J'avançais lentement, remontant la route des délices, mes mains envoûtant le tracé de ses jambes. Jusqu'à déposer l'intensité de mon souffle sur la cloche à l'entrée. Mon regard ancré au sien la quittait un instant, le temps d'humidifier d'une chute de langue le trajet à venir de mes prochains baisers. Là, à elle, rien d'autre ne comptait que nous unir. Tant pis pour les offenses chrétiennes, pour les éventuelles Raisons perdues, pour les étoiles déçues, les animaux volontairement oubliés, pour les desserts abandonnés sans être terminés.

Je la voulais mienne, être sien, peu importait le temps qui s'écoulait. Et j'allais coller mon corps sur le sien, fusionnant nos épidermes bouillants, les chants accordés de nos cœurs battant, liant deux de nos mains, allant trouver ses lèvres pour un baiser plus ardent. Comme l'ouverture d'un récital, comme des mots annonçant, un poème à composer avec elle qui en serait la Reine. Oublier le Temps, ou le composer seulement d'elle.


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