Vous savez ce qui est bien quand on est un Adams ? Outre être la perfection incarnée, bien évidemment ? C'est qu'on est jamais vraiment seul. Suffit de nous voir, Angie et moi, main dans la main tandis qu'on sautille gaiement vers le parc en échangeant de doux baisers sur la joue l'un de l'autre ! Quelle famille parfaite on forme, vraiment ! Bon, j'admets que j'ai déjà été plus ravi d'aller en cours. Genre quand c'est pas le soir et pas en plein milieu du terrain de Quidditch. Mais on fait avec ce qu'on a, et mon enthousiasme reste toujours bien plus élevé que celui de la moyenne des autres.

Une fois arrivés, ANgie me lâche pour sauter sur Montgomery. Il a pas l'air dans son assiette. A un tel point qu'il se retrouve par terre sous l'étreinte de ma soeur. J'éclate de rire devant la scène. Mais il n'y a pas de raison pour qu'elle soit la seule à en profiter, pas vrai ? Alors je m'approche à mon tour, tout guilleret, et tandis qu'Angie le câline comme un gros nounours, je m'accroupis au-dessus du visage du prof pour déposer un baiser sur ses lèvres. Les siennes à lui, pas celles d'Angie, évidemment. Elle, ce sera pour après, pour l'instant, je dois saluer dignement notre professeur.

- Bonsoir Professeur ! Vous m'avez manqué aussi !

Et puis, en voyant qu'Angie prenait tout le câlin, je finis par venir derrière elle pour la serrer dans mes bras pendant qu'elle serre Montgomery, l'écrasant un peu plus contre lui pour pouvoir profiter moi aussi. Je m'exclame dans la foulée :

- Câlin groupéééééé !

C'est beau, l'amour, n'est-ce pas ? Oui, c'est beau. C'était une question rhétorique, ne répondez pas. Bande de nuls.

La motivation et le courage ne faisaient d'ordinaire pas partie des qualités d'Aysha dès lors qu'il s'agissait de prendre part à un cours, et ce malgré sa réputation de bonne Serdaigle ; cela ne s'arrangeait pas quand le cours en question avait lieu à 20h30 et promettait de durer longtemps. La bleue ne comprenait pas ce qui passait par la tête des professeurs de s'évertuer de plus en plus à leur pondre des cours à des heures pas possibles, alors qu'ils devaient déjà supporter des cours d'astronomie en plein milieu de la nuit. Certes, Aysha aimait apprendre, travailler et prendre de l'expérience, mais elle préférait quand cela se faisait à une heure décente. Habituellement, à 20h30, elle était tranquillement dans la salle commune de Serdaigle, pas en plein milieu du parc à suivre des lanternes. Au moins faisait-il beau en cette soirée de juin, l'été étant enfin là, et le ciel était encore clair. Le chemin de lanternes, qui serpentait dans l'herbe, lui donnait l'impression de se rendre à une soirée improvisée. Il s'agissait en fait d'un cours de Défense contre les Forces du Mal, cours qui faisait toujours naître en elle mille questions et dilemmes moraux, mais qu'elle appréciait pour son côté pratique plus que théorique.

Les lanternes la menèrent jusqu'au terrain du Quidditch, qui n'en avait plus l'air puisque trônait à sa place un labyrinthe digne d'une troisième tâche. Se remémorant ses livres d'histoire de la magie, Aysha espérait que le cours ne se terminerait pas de la même façon. Elle faisait partie des premiers arrivés, son binôme, Fañch (avec qui elle s'était retrouvée un peu par hasard, il fallait bien l'admettre) n'était pas encore sur place. Elle espérait au moins qu'il ne lui ferait pas faux bon, sans quoi elle n'aurait plus du binôme. Elle n'avait aucune idée de si c'était son genre ou pas, elle le connaissait à peine, leur relation se limitant au cadre scolaire et à ce genre de situations où le professeur exigeait un travail par deux. La préfète fronça les sourcils en pénétrant sur le terrain et en constatant que deux élèves, dont Benedict, étaient en train d'étreindre le professeur Si c'était comme ça que commençait le cours, il promettait d'être plus intéressant que prévu. Elle adressa un bref signe de tête décontenancé au professeur dont elle ne savait même pas si il pouvait la voir ou non derrière les bras de la jeune femme qui l'étreignait.

Ça a été une drôle de journée ... j'ai passé ma matinée à "ne pas penser" au cours du soir qui approchait ... puis mon après midi à baliser, vraiment beaucoup. J'ai essayé très fort de "penser à autre chose", de me focaliser sur le bal de fin d'année, mon costume, les potions que j'ai préparées en prévision de mon costume ... Des trucs qui me font plaisir et que j'anticipe avec hâte !

Mais rien n'y a fait. J'ai la boule au ventre. La DCFM m'angoisse. J'ai toujours été nulle. J'ai toujours été trouillarde. Une matière où il faut se "défendre", penser aux choses dangereuses de ce monde qui peuvent nous arriver. Oh ce n'est pas la faute du professeur non ... ce serait facile de le blâmer. Alors que en fait ca vient de moi et je le sais. Alors quand en plus le cours a lieu "en conditions réelles" le soir .. je suis quasiment sûre de paniquer et de faire n'importe quoi.

Seule consolation ... J'irais avec Lilly. On s'est inscrites à deux. J'ai rejoint ma copine de chambrée pendant le repas. J'ai presque rien mangé ... mais sur le chemin je nous ai mis à toute les deux de la musique. Une oreille à rallonge chacune, marchant côte à côte, ca me redonnait un peu de courage.

Allez, c'est qu'un mauvais moment à passer. On en rigolera plus tard ... peut-être. Je suis obligée à un moment de me retourner vers elle. Et lui avouer, une once d'angoisse au fond de la voix.

-Tu sais ... je crois que ... je suis pas rassurée, rassurée ... Euphémisme

Un aveu qui soulage ? Je ne sais pas. On se remet à avancer. On suit les lanternes ... et on arrive sur le terrain de Quid. J'ai longuement hésité avant de savoir comment m'habiller et quoi prendre ... Me doutant d'une arnaque dans le genre "épreuve physique" j'ai délaissé mon uniforme pour passer ma tenue de sport habituelle ... débardeur, grand pantalon blanc ... et mon sac à dos sur les épaules qui contient mon uniforme (au cas où je me fasse renvoyer à cause de la tenue .. Les vestiaires de quid sont à deux pas) et ... tout un tas de bricoles indispensables. Mes cahiers contenant les formules des sorts les plus utiles (que le stress risque de me faire oublier), mes multipliettes, quelques fioles de mes potions (bien peu sont utiles en vérité ... pourquoi au juste j'ai pris la teinture pour cheveux avec moi ??) et ... une batte de quid de "dernière chance". C'est ridicule vous pensez ? J'ai plus confiance en mes capacités "moldues" qu'en ma magie pour me défendre contre des "forces du mal".

La présence de Lilly me pousse en avant à avancer sur les derniers mètres. D'autres sont déjà là. Le détestable Adams fait déjà des siennes. Peut-être que finalement j'ai pas ramené ma batte pour rien. (Oh non quelle pensée horrible, je ne suis pas comme ça ...).

Je salue les présents d'un sobre et assez timide Salut ... Un manque d'entrain qui ne me ressemble pas.

L'été n'était pas la période que je préférais mais pas la plus désagréable non plus si on enlevait la chaleur parfois étouffante qu'elle pouvait prodiguer. Puis, il ne fallait pas se le cacher, qui disait été disait grandes vacances. Un peu de repos était toujours mérité mais ce n'était pas encore tout à fait pour tout de suite. Non car pour le moment sonnait 20h30, heure tardive du cours de DCFM. Une matière où je ne suis pas des plus mauvaises mais bon pas des plus douées non plus. Quant à ce cours, je me demandais toujours pourquoi le prof avait voulu nous imposer cet horaire nocturne. Remarque, peut-être qu'il voulait faire dans l'originalité. Je n'avais rien contre personnellement mais bon un bouquin dans la salle commune était tout aussi bien quoique la présence du Serpent était fortement discutable, c'est ce qui m'avait poussé à m'inscrire vu qu'il avait accepté d'être de nouveau mon binôme. Quoi de mieux pour se faire la main avec un partenaire comme Hastur. Le sourire aux lèvres, je me dirige ainsi vers le stade de Quidditch avec lui, rassurée d'être à ses côtés.

« Alors... Comment tu le sens ce cours ? Au fait, merci d'avoir bien voulu t'inscrire avec moi. » dis-je d'un sourire, tête tournée en sa direction. Arrivés sur les lieux, un attroupement s’est bien évidemment déjà formé, sans doute les plus motivés. Ah le jour où j'arriverais à être une des premières...

« Bonsoir professeur. » Salutation cordiale sans plus de cérémonie, peut-être un poil sur la réserve mais je n'avais jamais eu vraiment de lien avec ce dernier au contraire de Lizzie par exemple avec qui par contre j'avais pu discuter plusieurs fois dans son bureau de choses et d'autres. J'aimais bien cette prof et je crois qu'un vrai climat de confiance s'était installé entre elle et moi. Un changement peut-être pour plus tard qui sait le concernant. Il me restait après tout comme Hastur, deux ans encore à Poudlard. Visualisant au loin une des préfètes de ma maison, je salue Aysha d'un signe de main aux côtés de Fanch facilement repérable grâce à son grand gabarit. L'aigle que je nomme l'acteur depuis un certain cours d'histoire de la magie est aussi présent. Je reconnais également Daisy à qui j'adresse un sourire.

« On reprend le même pari... 10 Gallions ? T'es partant ? » Mon attention portée sur mon binôme et partenaire, je le regarde, les yeux brillants de malice sans vraiment trop savoir pourquoi mais c'est avec une certaine curiosité non dissimulée que j'attends sa réponse. Et comme pour le stage, je ne doute pas que s'il accepte, cela rendra les choses encore plus intéressantes. Mais moi... je disais oui ! Une chose entre nous deux qui allait sans doute devenir une habitude mais moi elle me boostait et j'imagine que lui aussi puisqu'il avait été le premier à me le proposer au stage.

On sera plus forte à deux Day. Tu s un génie. Et je resterais à tes côtés pour te le rappeler aussi souvent que nécessaire! Je répond à mon amie par un faible sourire et un hochement de tête. Définitivement, on sera plus fortes à deux. J'aurais voulu qu'on revienne sur cette histoire de Génie mais ...

On nous demande d'avancer ... alors on avance ... On reste collées l'une à l'autre avec Lilith comme une portée de petits canetons.  Le prof me dit de me décrisper ... Je vois bien qu'il essaye d'aider et d'être gentil. Facile à dire monsieur Montgomery ! Facile à dire !

Mais j'essaye quand même de donner le change en esquissant un faible sourire. Je heu .. oui monsieur, d'accord.

Comment on fait au juste pour faire semblant d'être détendue ? Je commence par décroiser les bras et ... changer un peu mes appuis sur les jambes ... Mouais, c'est tout sauf convaincant. Niveau d'acting : zero.

Le prof me rassure quant à notre décision de tenue ! Je ne sais pas si je me sens soulagée ou inquiète (Dans le fond, un cours où on a pas besoin de courir partout dans l'obscurité, moi ca me va aussi ... Clairement, il me confirme qu'il risque d'y avoir "du sport").

A côté de moi, Lilly essaye déjà de trouver une porte de sortie. Je la retiens discrètement par le bras, l'air de dire "tut tut, on se dégonfle pas".

D'autres élèves que je connais arrivent. Fanch ... Jenny ... Je les salue d'un rapide salut,  leur adressant un sourire qui s'évanouit vite. Bien moins volubile que d'habitude la Daisy.

Esme soupira, elle avait rendez vous dans 10 mins sur le terrain de Quiddich pour son cours de Défense contre les forces du Mal.
Elle qui aimait bien ce cours habituellement ressentait présentement une fatigue inéluctable. Elle avait passé la dernière heure à repousser son corps dans ses retranchements, et elle sentait déjà les courbatures arriver.
Elle enfila rapidement une tenue légère, la chaleur lui collant à la peau sans cesse, et elle s’attacha les cheveux en un haut chignon fait à la va-vite.
Enfin, elle se leva, pris une bouteille d’eau avec elle ainsi que sa baguette et le reste de ses affaires et elle entreprit son chemin jusqu’au terrain.
Arrivée dehors, elle vit un chemin de lanternes qui la guidait. Elle allait arriver pile poil à l’heure. Au loin, elle vit déjà un petit groupe arrivé, elle garda la tête haute lorsqu’elle passa devant eux. Le professeur semblait quelque peu désarçonné, et il leur posa une question sur la météo. A son avis, l’été était la pire des saisons. Elle ne supportait pas bien la chaleur, qui lui avait déjà plus d’une fois donné l’envie de s’évanouir. Il en était évidement hors de question, c’est pour quoi cette lutte permanente contre cet ennemi pernicieux, qu’était la température estivale, l’épuisait tout bonnement.
S’étant mise un peu à l’écart du groupe, elle releva la tête pour observer le ciel. Il avait le mérite d’être très clair aujourd’hui, et la lumière ne faiblissait pas encore, bien que le soleil ne battait plus de son plein.
Elle se demandait en quoi allait consister ce cours, elle hésitait entre s’énerver du fait qu’elle ne pourrait probablement pas se coucher à une heure décente, et à remercier le prof pour l’empêcher de subir une énième insomnie. Paradoxal, peut être, pourtant, soir après soir, Esme avait toujours bon espoir de s’endormir. Au moins, celui-là, la question ne se poserait pas. Elle espérait pouvoir être assez stimulée pour pouvoir s’écrouler lorsqu’enfin elle atteindrait son lit.

Un cours à 21h, quelle idée. Certes on est en Juin donc il fait encore jour, on ne voit pas les étoiles, on ne sera pas dans le noir, sauf que ça reste tard 21h, c’est le soir après manger, c’est l’heure de dessiner, de lire, de faire quelques devoirs peut-être. Mais pas de râler sur une baguette qui ne fonctionne presque pas ni de s’essayer à des sorts toujours plus compliqués les uns que les autres. Et puis, pourquoi au terrain de Quidditch ? Va-t-on en plus de faire de la magie voler sur un balais ? Mauvaise idée, très mauvaise idée. Mais bon, il vaut mieux éviter de trop y penser même si ce cours m’inquiète un peu. Je commence à en avoir assez de ne jamais rien réussir avec ma baguette, ou alors de réussir un sort pendant tout le cours. Ce n’est pas assez, je veux faire mieux moi ! Mais plus on avance dans l’année, pire c’est. Et on arrive à la fin de l’année, c’est donc assez inquiétant.

Autant inquiétant que l’idée de faire un groupe avec Thomas. Il est plutôt gentil, mais il parle beaucoup, il bouge beaucoup, il est bruyant. Enfin, j’ai accepté donc c’est comme ça. J’espère qu’il sera à l’heure par contre, sinon, je le gronderais très fort, je n’aime pas être en retard en cours. Bon d’accord, je ne sais pas crier parce que ça fait trop de bruit, mais il comprendra que je suis sérieuse. Et puis, j’ai dû être assez claire dans ma réponse, je lui ai donné un horaire très précis pour être sûre d’être à l’heure. Alors il ne devrait pas tarder, sinon tant pis je partirais sans lui. Je suis peut-être un peu en avance aussi, il faut bien l’avouer. C’est pas ma faute, l’idée d’être en retard me fait bien trop peur. Heureusement, le voilà qui arrive, comme toujours en courant à risquer de tomber et de trébucher dangereusement. C’est à se demander s’il sait marcher ! Des fois, oui, mais pas souvent quand même. Évidemment, la politesse est présente dans un «Bonjour Thomas» qui devrait plutôt être un bonsoir mais qu’importe ?

Je sais où est le terrain de Quidditch, mais j’avoue que je ne connais pas trop le temps qu’il faut pour y aller. Alors au cas où ce soit loin, je marche à grands pas, entraînant le Gryffondor derrière moi – il faut y aller, hop hop hop ! Même si je n’en ai pas trop envie, il faut bien l’admettre. Mon camarade trouve de quoi blablater tout le long du chemin, surtout des questions, beaucoup de questions, parfois je me demande comment il fait pour avoir autant de choses à dire en même temps. Moi, je pense beaucoup mais ne dis pas grand-chose. Alors je l’écoute sans répondre, que voulez-vous que je réponde de toute façon ? Y a trop de trucs qui sortent, et je n’ai pas envie de réfléchir de suite. Non, il vaut mieux garder le cerveau en état de fonctionner pour ce cours du soir, je ne suis déjà pas du tout forte avec cette matière-là… Peut-être que je parlerais une fois là-bas.

Il y a déjà du monde quand on arrive enfin, je reconnais Angela et multi-noms, la première étant une Serpentard un peu étrange mais pas méchante, enfin je crois, et le second étant un grand bavard bruyant embêtant de Serdaigle. Heureusement, il y a aussi une préfète de ma Maison, deux Poufsouffles gentilles que je connais un peu, le géant Serpentard pas du tout bavard, et Jennifer que je connais assez bien et qui est accompagnée d’un grand Serpentard dont je ne sais plus le nom – si je l’ai su un jour. Il y a une autre Serpentard aussi, complètement inconnue. Et bien finalement, on n’est pas trop en avance… Au moins, on n’est pas trop en retard non plus car le cours ne semble pas avoir commencé. Alors je murmure un «Bonjour» pour le professeur, sans être sûre qu’il m’entende, et je me mets sur le côté en écoutant bien poliment Thomas qui blablate encore.

Quel abruti ce Montgomery... Qui fait des cours à cette heure-ci ? La digestion n'est pas encore terminée, à peine commencée pour certains et surtout ce n'est pas une heure décente pour réfléchir. A cette heure, les élèves préfèrent passer du temps tranquille plutôt que d'aller faire du sport sur le terrain de Quidditch. D'ailleurs, Aliocha n'était que peu ravi que la leçon du jour se déroule là-bas. Avec toute la chance qu'il avait, il allait devoir monter sur un balais et il en était hors de question.

Déjà parce que c'est dangereux et en plus parce que le Quidditch n'a strictement aucun intérêt. C'est donc la mine maussade que le lion se dirigeait vers le lieu du cours, un peu avant l'heure donnée par le prof. Heureusement pour lui, il y allait avec Arthur donc cela lui permettait de supporter le calvaire s'annonçant plus facilement. La vraie question était de savoir s'ils allaient pouvoir se supporter dans un contexte exigeant et compétitif, Aliocha pouvant très vite devenir insupportable dans ces cas là.

Le stade se dressait devant le couple qui marchait main dans la main. Ils pénétrèrent ensemble dans l'enceinte afin de rejoindre le groupe d'élèves déjà présents. Des têtes plus ou moins connues du français qui salua de loin Jennifer, la copine de son camarade de dortoir. Il lança un " Bonsoir " à tout le monde avant d'aller s'asseoir dans un coin avec Arthur.

Alors beau gosse, prêt à tout casser ce soir ? Moi je suis encore entrain de digérer donc faudra pas trop compter sur moi au début ! Il ne savait pas ce qui les attendait mais le rendez-vous sur le terrain de Quidditch et l'inscription en binômes ne faisait que renforcer l'idée d'un petit concours entre les élèves pour savoir qui étaient les meilleurs.

Lorsque ce fut l’heure de partir au cours de Défense contre les Forces du Mal, Arthur se leva de son lit où il traînait depuis la fin du repas, la musique dans les oreilles. Heureusement qu’Aliocha était là, il avait failli oublier qu’ils avaient encore cours. Il était habillé de son meilleur survêtement multi-tâches puisqu’il était parfait pour rien faire, sortir ou faire du sport.  

Malgré l’heure qui n’était absolument pas appropriée, le lion n’était pas mécontent. C’est sûr que cela lui faisait moins de temps libre pour lui, mais il le sentait bien ce cours... D’autant plus que c’était une des rares matières où il s’en sortait bien. Très bien même. La mine maussade d’Aliocha n’influençait pas le bouclé et il comptait bien le rendre un peu plus souriant. Le jour était encore présent et plus le couple s’approchait, plus Arthur sentait sa curiosité piquer. Un léger sourire en coin, il comprit rapidement que face à eux se trouvait un labyrinthe. Hello ! Dit-il aussi pour saluer tout le monde. Son copain le traîna légèrement à l’écart des autres, alors, au lieu d’ébouriffer les cheveux de Daisy, ce qu’il faisait à chaque fois qu’il la voyait, il se contenta d’un clin d’œil.  

Arthur s’accroupit et leva le nez au ciel. Le soleil était encore là, mais il allait certainement bientôt laisser sa place à la lune. S’il y avait bien une chose qu’il ne dirait jamais, c’était sa peur. Il détestait les ombres lorsqu’il faisait nuit et plus globalement, il n’était pas à l’aise dans le noir. Au vu de la taille des haies, des ombres, il y allait forcément en avoir. C’était le moment de faire parler le Gryffondor qui était en lui... Il était courageux et il ne voulait pas que Lio l’apprenne.  

— Carrément ouais, y’a pas meilleur que moi de toute façon. Dit-il fièrement. C’était Aliocha qui allait devoir compter sur lui. Et au pire, ils n’auraient qu’à se partager les tâches selon les consignes. L’un qui pouvait utiliser sa tête et ses connaissances et l’autre sa baguette. Au sens propre du terme bien évidemment. Quoique.