Explore le chemin de traverse

C'est vrai qu'Anakin commençait réellement à trouver le temps long, car se promener dans ce chemin pourri rempli de boulets qui court dans tous les sens afin de faire leurs courses le plus vite possible est limite assez gênant. Et puis se balader avec une nana ici c'est pas du tout le meilleur endroit, surtout si t'as pour ambition de la draguer ou de faire connaissance avec elle afin de developper peut-être plus tard des liens très importants. Mais un problème subsiste, c'est cette Purée de timidité qu'a Anakin. C'est limite s'il rougit pas tout le temps à chaque phrase, il est obligé de sourire comme un abruti, c'est désolant. Il se cache derrière ça afin de ne pas se dévoiler. Cette technique ne fonctionne qu'au premier rendez-vous malheureusement. April avait donc décider de prendre des initiatives apparament. Elle a eu une proposition, qui peut-être ne déplairait pas à Anakin..

-Euh… Ça te dit qu’on… Qu’on aille boire un verre ?

Comment dire. April n'avait pas du tout l'air sur d'elle. On a plutôt l'impression qu'elle est également très timide face à Anakin. C'est vrai qu'il est imposant et robuste, ce qui peut assez souvent rendre les gens assez timides et gênés face à lui, mais qu'importe, il n'était pas mieux. Au moment ou elle a prononcée la phrase, c'était limite un grand moment de bonheur pour Anakin quoi. Depuis le temps qu'il n'a pas eu un rencard.. Il en avait grandement besoin. Cela pourrait peut-être lui changer les idées et puis, après tout, ça pourrait peut être aller plus loin que ça.. En général, ça commence par des verres, et puis ça fini généralement assez bien. Enfin, on pourrait dire ça pour le monde des Moldus après tout. Ici, on n'est vraiment jamais sur de rien. Il vaut mieux rester sur ses gardes. Anakin, ravi, rétorqua de manière joyeuse.

- Evidemment, tu veux aller ou ?

Il avait le sourire qui lui pendait aux lèvres, comme si l'on proposait un bon steak haché de 500 grammes à un pitbull affamé. Tu ne pouvais pas faire mieux. Un petit rencard avec une si jolie fille, ça ne pouvait pas se refuser. Le seul soucis serait qu'il n'y a pas d'endroits assez branchée pour ce genre de rendez-vous au Chemin de traverse. Peut-être qu'il faudrait changer d'endroit, pourquoi ne pas aller à Paris ? C'est le top pour un petit rendez vous avec une fille. Anakin s'emballe surtout un peu trop. Il était juste en train de se promener avec une fille qui a peut-être simplement soif. Bah.. à la tienne.

-Evidemment, tu veux aller où ?
Je souriais, contente qu’il ait accepté. Je me demandais ce qu’on allait faire après… On fera sans doute connaissance, on boira un coup, on rigolera sous l’effet de l’alcool (qui a l’avantage de fort heureusement détendre), on se racontera des conneries aussi, peut-être on dansera un peu s’il y a un peu de musique… Je pensais à ça, comme si ce n’était qu’un rêve imaginaire qui ne se réalisera jamais… Peut-être que je devais calmer mes ardeurs ! J’avais comme une pointe de nostalgie en pensant à tout ce que j’avais raté, ces dernières années. A tout, ce que j’aurais pu vivre… Ça me rendait limite dépressive toute cette situation. J’en avais marre de mon quotidien ! Travailler, travailler, travailler… Si seulement je pouvais m’amuser, sortir, comme une personne normale. Je pouvais faire tout ça ! Mais je n’avais pas le courage, je ne m’imaginais pas aller voir une personne, lui adresser la parole, m’intéresser à ce qu’elle me dit. Ça me rappelait la fois où j’étais allé à une soirée dansante à Durham… C’était rempli de sorciers bourrés, et d’alcool giclant de tout côté. Je m’étais vite cassée d’ici, après avoir glissée sur une flaque de vomi… J’étais décidément, insociable. Mais cela pouvait changer ce soir…
-Aux trois balais ça te dit? Il y a une soirée d’ouverture ce soir.
Je n’avais pas précisé que j’y étais il y a à peine une heure avant d’acheter ma baguette. Et comme une grosse pommée, je ne m’étais pas habillée pour l’occasion, et j’étais partie après ma conso gratuite. Cette fois-ci je n’allais pas faire la même erreur…

[RP avec Khaos]

Alice regarda avec intérêt le fin morceau de bois que le sorcier sortit de sa poche pour taper une brique sur le mur. Qu'est-ce que s'était? Une...baguette magique? Comme elle le voyait dans le dessins-animés quand elle était petite?
Mais toutes ses questions disparurent de son esprit quand le Chemin de Traverse emplit son champs de vision.

Partout des sorciers, des enfants, des cris, des rires, des étincelles colorées. La rue était bondée, les passants se pressant autour des boutiques, plus originales les unes que les autres.

Le sorcier l'arracha à sa contemplation en lui désignant une ruelle sombre, à l'allure miteuse.

-D'accord, je n'y irais pas, murmura-t elle. De toute façon, il y a tellement de chose à voir!

Elle se tourna alors vers l'inconnu et lui offrit un de ses rares sourires.

-Merci, lui dit-elle. Merci beaucoup.

Puis son attention se recentra sur le Chemin de Traverse. Elle regarda une sorcière replète acheter une chouette à quelques mètres d'elle. Un petit objet argenté passa des mains de la sorcière à celle du marchant. Mais Alice eut le temps de voir une pièce de monnaie, plus grande qu'une pièce d'un euro.

Elle se tourna alors de nouveau vers le sorcier.

-Je viens de voir... Les sorciers n'ont pas la même monnaie que...que...que les "autres"? lui demanda-t elle, hésitant sur le terme.

Cette idée la paniquait car elle n'avait pas d'argent sorcier. Pas d'argent du tout, même.

Mais le sorcier avait déjà tourné les talons et disparaissait dans la foule, la laissant seule sur le Chemin de Traverse...

[Tour de garde | Pv Anthéa Dowell.]

Voilà que le jeune homme s'était levé aux premières heures, sortant d'un court sommeil qui n'était pas plus long qu'une sieste. Métier oblige, il devait travailler outre sa fatigue. Son dernier tour de garde avait été fait la nuit, jusqu'à 23h. De plus, étant donné qu'il avait fait une sacrée trouvaille avec cette affiche qu'il avait immédiatement rapportée au Ministère, il était resté plus longtemps au bureau et c'était à ce moment qu'il avait constaté que ce n'était pas la première. Suivant ce constat, on devinait donc que les autres préparaient quelque chose et ça ne saurait tarder. Ils étaient à la recherche de sorciers pour les épaules, mais pour que faire ? Le Ministère n'avait toujours pas mis la main sur celui, ou ceux, qui avait lancé cette propagande. De ce fait, les tours de garde étaient plus fréquents, plus longs. C'est pendant cette période qu'Antoni a rejoint les rangs de ces sorciers d'élites, qui étaient à la recherche de sang frais à former pour lutter contre ce réveil inopiné des partisans du Seigneur des Ténèbres. Intégrer le Bureau des Aurors avait fait que le jeune homme en avait appris beaucoup, comme l'existence d'organisations illégales, adeptes de magie noir ou blanche, qui agissaient secrètement.

Des choses se tramaient. Dans l'ombre, un groupe est sur le point de se lever et de tenter de retourner la situation politique, de la tourner à son avantage. Si les sorciers de l'élite ministérielle se devait de démontrer au monde magique qu'ils étaient actifs, ils devaient préserver leurs communautés de tout incident qui troublerait la paix. Une motivation qui agissaient comme essence, alimentant la volonté du britannique. Grâce à celle-ci, il avait tenu une matinée complète à surveiller le Chemin de Traverse, perché sur un toit, à observer les passants défiler sous ses yeux. Son travail de la veille avait été utile, il n'y avait rien à déplorer. Le calme absolu. Il n'y avait aucun individu suspect qui rôdait aux alentours, provoquant la lassitude du Londubat qui était resté planté là, une heure durant. Il avait également guetté l'entrée de la banque Gringott's, où rien de louche qui puisse éveiller son inquiétude. Mais il n'y avait pas que ça qui l'intéressait, il attendait la venue de quelqu'un. Sa collègue, plus précisément. Une nouvelle recrue qui avait fait son entrée en même temps que lui, et qui partageaient souvent les mêmes créneaux horaires. S'étant renseigné sur le sujet, il sut qu'elle était de garde à Gringott's et que, heureusement, ils terminaient à la même heure. Il ne l'avait aperçu que brièvement et espérait pouvoir la reconnaître.

Midi. Elle ne devrait pas tarder.

Fixant les escaliers de marbre qui menaient à la banque, il plissa des yeux et vit une jeune blonde, ayant l'air de revenir d'un long, tour de garde ! Ca ne pouvait être qu'elle. Après quelques secondes d'hésitation, il transplana – sans grande difficulté étant donné la courte distance, non loin d'elle, alors qu'elle longeait le mur, à l'écart du peu de passants. Il s'avança jusqu'à elle et s'y planta, l'obligeant à s'arrêter. Elle pouvait apercevoir, au niveau de son coeur, l'insigne dorée clouée à sa chemise quelle pouvait voir à moitié, sa cape étant ouverte.

Anthéa Dowell, je présume ? Antoni Londubat. Enchanté.

Anthéa sortait de l'édifice blanc et déstructuré qui avait pour nom Gringott's. Elle qui s'était intéressée à l'art, elle ne comprenait pas comment la façade de cette banque tenait encore debout. Sûrement était-elle magique, mais dans ce cas, elle blâma l'architecte pour son mauvais goût. Tout en marchant sur la rue pavée qui descendait en direction du pub anglais le plus célèbre dans le monde des sorciers ; le Chaudron Baveur, la blonde parcourut mentalement la carte du bar, et se décida pour une part de tarte à la citrouille et.. Les pensées de la sorcière stoppèrent leur débit lorsque celle-ci se trouva nez à nez avec.. un Auror ? L'insigne étoilé brillait de milles feux en plein soleil, et elle remonta ses yeux jusqu'au visage de l'homme qui se tenait en face d'elle. Finalement, l'inconnu trouva sa place dans la mémoire d'Anthéa juste avant qu'il ne lui confie son nom. Antoni Londubat, c'est ça. Quant à la jeune femme, elle ne fût pas surprise qu'il connaisse son nom, ils avaient été admis à la faction des Aurors au même moment. Ils étaient les deux nouvelles recrues de l'élite magique.

" - Bonjour, monsieur Londubat. Vous présumez bien. Enchantée également." conclut-elle en serrant amicalement la main de son collègue. Elle n'avait pas osé le tutoyer, malgré le fait qu'elle soit son aînée. Ce jeune homme était son égal, et la vouvoiement était un témoignage de respect. Du moins, c'est comme ça qu'on l'avait éduquée. La sorcière afficha un sourire doux avant de reprendre :

" - Vous étiez en train d'effectuer votre tour de garde ? Le mien vient de se terminer à l'instant. Rien à signaler, à part un type dopé au Felix Fellicis.." La dernière phrase qu'elle prononça, elle la marmonna avec une pointe de mépris. " Et de votre côté ? " renchérit-elle sur un ton plus agréable.

Maintenant qu'ils étaient tous deux face à face, la blonde ne pût s'empêcher de détailler le jeune homme. Il était plus grand qu'elle -il devait faire environ 20cm de plus-, ses cheveux courts étaient bruns, et ses yeux perçants étaient d'un bleu délavé. Comme les siens. Physiquement, Antoni était quelqu'un d'attirant, et Anthéa accepta l'idée qu'il pourrait lui plaire. Toutefois, elle doutait que sortir avec son collègue soit bien vu par la communauté magique, et en particulier par le Ministère. Cette situation entraînerait certainement des complications évidentes. Elle attendrait de voir comment allait évoluer la situation, et elle ferait en fonction de ça.

Après avoir transplané et ainsi tâter le sol londonien qu'il observait depuis plus d'une heure déjà, le voilà qui était parvenu à capter l'attention de sa vis-à-vis. Sa plaque dorée qui démontrait son appartenance au Bureau des Aurors reflétait les rayons du soleil, ce qui fit qu'elle le reconnaissait en tant qu'Auror. Il avait vu juste quant à son identité, heureusement. Il évita d'imaginer ce qui se serait passé s'il s'était trompé de personne, ce qui aurait fait monter le rouge jusqu'aux joues. Heureusement qu'il pouvait compter sur son instinct qui ne le trahissait jamais – la plupart du temps, dans ce genre de situation. Cette pensée rassurante étira légèrement ses lèvres, alors qu'il mit fin à l'échange manuel en remettant sa main dans la poche de sa cape. Son interlocutrice sortait, comme il s'en était douté, d'un contraignant tour de garde, en compagnie des gobelins qui plus est. Elle lui demanda si sa présence était pour la même raison et, avant qu'elle ne poursuive sa phrase, il acquiesça. Détaillant à son tour ce qu'il avait vu, il rétorqua par :

Hé bien je suis passé ici afin de voir si rien ne se tramait. Hier soir, j'ai trouvé une affiche suspecte qui disait de rejoindre la "Révolution". Je n'ai pas compris le sens des propos mais comme on dit, mieux vaut prévenir que guérir. Qui plus est, ce n'était pas la première qui se baladait sur les murs de Londres...

Instinctivement, les événements de la veille lui revinrent en mémoire. Heureusement qu'il avait fait le bon choix en reprenant l'affiche avec lui, il aurait beaucoup eut à faire ce matin, sinon. Il y en avait sans doute autre part, mais le britannique devait se contenter du Chemin de Traverse, jusqu'à ce qu'il permute avec un autre Auror. Ça devenait lassant de ne s'occuper que de cette allée commerciale, l'ennui était nettement moindre lorsqu'on couvrait un secteur plus grand. Le must serait sans doute la surveillance d'un pays entier, ce qui serait particulièrement rébarbatif si l'on était fainéant mais lorsqu'on est friand d'action, on ne pouvait pas s'ennuyer avec une telle tâche. Glander comme cela à observer un quelconque lieu lambda serait exclu, et l'on aurait pas de difficulté à se mouvoir – ce qui était fréquent lorsqu'on passait des heures dans la même position, lorsque le service serait terminé. Athéna, quant à elle, n'était sûrement pas restée immobile mais la fatigue se lisait sur son faciès, démontrant qu'elle avait surveillée la banque des sorciers pendant plusieurs heures. Soucieux de son état, Londubat lui demanda :

Je me doute bien que la surveillance de la banque ne soit pas facile, vous vous en sortez ?

Le sorcier décrivit avec rigueur à Anthéa son tour de garde de la veille. Apparemment, une affiche suspecte serait tombée en sa possession. Antoni disait que ce tract appelait à la "Révolution", mais cela pouvait signifier tellement de choses. En tout cas, ça n'avait rien d'optimiste concernant la situation à venir. Anthéa, elle, aurait qualifiée cette affiche de "propagande". Ce terme ne lui plaisait pas trop, il lui rappelait les campagnes acharnées que se livraient les différents partis politiques. La jeune femme voyait ça comme une guerre sans arme physique. Les armes dont les politiciens disposaient, c'étaient l'éloquence et la sournoiserie. Perdue dans ses pensées, la demoiselle ne répondit pas immédiatement à la question de son collègue. Ses yeux, perdus dans le vide, s'animèrent d'une petite étincelle et elle secoua la tête pour chasser ses divagations.

- Excusez-moi.. Vous disiez, la banque.. En effet, c'est un travail fastidieux, mais nous sommes bien obligés de passer par là, n'est-ce-pas ?

Sa question relevait plus de la rhétorique que d'une véritable interrogation. Dans ce "nous", la blonde incluait les nouvelles recrues, et soupçonnait son supérieur de leur attribuer les endroits les moins attrayants à surveiller en premier. Histoire de s'endurcir, comme dans n'importe quel métier. Les bleus devaient prendre leur mal en patience et tolérer qu'on ne les juge pas à leur juste valeur. Anthéa trépignait d'impatience pour son passage en tant qu'Auror titulaire. Cependant, elle avait tout à fait conscience que cela pourrait prendre des mois, cette décision n'étant pas de son ressort. Adressant un sourire fatigué au jeune homme, elle ajouta :

- Ce tour de garde m'a mise en appétit.. Nous pourrions déjeuner ensemble, si votre emploi du temps le permet.

L'excuse de l'emploi du temps surchargé, elle la connaissait. Anthéa n'avait jamais eu beaucoup de succès sentimentalement parlant, aussi elle prévenait les pires esquives que pouvaient inventer les hommes. La sorcière souhaitait déjeuner en compagnie de son alter-égo masculin pour deux raisons. L'une était professionnelle, l'autre un peu moins. Il était toujours bon de connaître un minimum son binôme. Malgré le fait qu'on ne les ai pas réellement déclarés "binôme", la jeune femme avait la sensation qu'Antoni répondait à ce qualificatif. Peut-être était-ce parce qu'ils avaient rejoint l'élite de la justice magique en même temps. D'autre part, le sorcier attirait la curiosité d'Anthéa, elle n'aurait su dire pourquoi. Toutefois, elle espérait qu'il allait lui donner une réponse positive. Sinon, tant pis.

Les secondes qui suivirent la question d'Antoni furent longues, Anthéa semblait se questionner sur les propos de Londubat au sujet de sa récente découverte, avant qu'elle ne se rende compte qu'elle n'avait pas répondu, elle qui divaguait. L'idée que l'ex-Gryffondor se faisait de la surveillance de Gringott's était donc vrai, mais la suite de la réponse de sa vis-à-vis l'interpella. « Nous sommes bien obligés de passer par là, n'est-ce pas ? » Ceci résonna en écho dans son esprit, un peu partout. Arquant un sourcil, une expression surprise et incrédule traversa son faciès. Il se rendait à présent compte que, sans s'en rendre compte, il se posait chaque jour cette question, alors qu'il ne s'était jamais réellement demandé si son statut d'Auror en formation faisait qu'il se devait de coltiner ce travail qu'était les tours de gardes, plusieurs heures par jour et dans un secteur relativement petit.

Fronçant légèrement les sourcils, comme il le faisait lorsqu'il était contrarié, il éprouvait une certaine once de mépris, non pas seulement envers son supérieur, mais envers lui-même. Il travaillait durement, sans se plaindre, mais ne s'était pas rendu compte qu'on le faisait bosser plus durement qu'autrui, avec comme motif celui de "se former". Il aurait bien voulu se faire entendre, mais de son grade, son opinion était moins importante que les autres, dont les Aurors titularisés. Ca avait de quoi le frustrer, mais flegmatique comme il est, il tenta de se calmer, avant de revêtir ce masque d'impassibilité si opaque, qui voilait ce genre d'émotion qui défigurait ses traits. Affichant une expression plus sereine, ces mots glissèrent entre ses fines lèvres :

« Je me rends compte, en effet, qu'il nous faut travailler dur, plus que les autres, pour espérer un jour gravir un pallier et atteindre ce pourquoi nous avons intégré le Ministère. Par contre, je ne sais pas du tout combien de temps ça va prendre... »

Cette formation pouvait durer une semaine deux comme une dizaine, il n'avait jamais pensé à demander cela aux autres, si cette information n'était pas confidentielle, bien entendu. Bref, Anthéa poursuivie en disant que sa surveillance avait éveillé sa faim, et invita Antoni à un déjeuner. Surpris, il se rendit compte que la fringale le tenaillait lui aussi, et qu'il devait vite y remédier. De plus, il pourrait faire plus ample connaissance avec son interlocutrice qui, à l'instar des autres, était au même niveau que l'ancien serveur de la Tête de Sanglier, sur la même longueur d'onde. Affichant lui aussi un maigre sourire, il rétorqua par :

« Ce serait avec plaisir, j'ai moi aussi faim. Je pense que les Trois Balais seraient le bon endroit pour combler cela, tu ne crois pas ? »

Et sans attendre une quelconque réponse, il leva le coude, demandant à la jeune femme, par l'intermédiaire de ce geste, de s'y accouder pour qu'ils transplanent jusque la bourgade sorcière de Pré-au-Lard.

Ce fut au tour du jeune homme de demeurer silencieux pendant une poignée de secondes. Il affichait une mine concentrée, mais sur quoi ? Anthéa pensa instantanément à ses propres paroles sur leur situation. En effet, il se peut qu'elle ai été lucide sur leurs fonctions de "sous-Auror", et que cela ai donné matière à réfléchir à son collègue. Car qui était plus apte à comprendre tout cela que lui ? Personne, sans doute, puisqu'il se trouvait dans le même cas que la blonde. Peut-être lui avait-elle fait prendre conscience de leur statut peu enviable ? A en juger par le regard absent du sorcier, c'était sûrement le cas.

Quand elle avait été acceptée parmi les Aurors, la jeune femme s'attendait à parcourir l'Angleterre, à ne jamais s'ennuyer. Toutefois, ses illusions furent rapidement balayées par le tour de garde qu'on lui assigna. Son champ d'action était réduit à l'allée pavée du Chemin de Traverse, qu'elle partageait avec Antoni. Déçue par ce travail peu palpitant, elle l'avait néanmoins exécuté avec rigueur et sérieux, au point de venir très tôt surveiller les alentours de Gringott's. Cette mission était frustrante, autant pour elle que pour son acolyte, elle pouvait maintenant le constater. Attendant toujours une réponse de la part du jeune homme, elle ne décrocha pas un mot. Il fit ensuite remarquer que cette "formation" pouvait durer autant que le Ministre le voulait. Soupirant de lassitude, la demoiselle espérait qu'ils n'allaient pas rester cantonnés ici pour très longtemps.

Antoni afficha alors un léger sourire, et répondit positivement à la requête de la sorcière, à la grande surprise de celle-ci. Anthéa n'avait jamais fait de réelles avances à quelqu'un, mais en tout cas, c'était la première fois que son interlocuteur acceptait de façon sincère. Son collègue déclara alors qu'ils iraient calmer leur faim aux Trois Balais, le très réputé pub de Pré-au-Lard. Cela faisait une éternité que la demoiselle n'y avait pas mis les pieds, et c'est en affichant un sourire plus concret qu'elle signifia son approbation. Antoni proposa son bras à la blonde, qui le saisit doucement sans hésitation. Suite à cela, ils transplanèrent jusqu'au village juxtaposé à Poudlard.

RP avec Amy Gold

Comme à son habitude,à la sortie du travail et à ses pauses, Luia se baladait sur le Chemin de Traverse. Elle avait toujours adoré ce lieu, depuis sa plus tendre enfance (depuis ses onze ans quoi) et était heureuse d'y travailler désormais.

Elle regardait les vitrines et les sorciers qui s'y baladaient eux aussi, jeunes ou moins jeunes.Elle adorait la magie qui se dégageait de ce lieu, ce qui le rendait plus charmant encore. Elle avait grandi dans une famille de Sang-Pur et se devait que ça devait être plus intense comme ambiance pour un ou une Née-Moldue.

Luia observait chaque personne ou famille en essayant justement de savoir qui était de sang-pur ou non. Il y avait des signes ou réactions qui ne trompaient pas et elles les cherchaient, en se basant sur ses propres réactions la première fois qu'elle avait atterri ici.

Elle s'arrêta une minute et se dit que le monde magique était génial quelque soit le métier exercé (réflexion rare chez elle qui adorait son poste à Ollivander's mais aurait être être Auror ou Médicomage ou professeur de DCFM). Elle se décida à s'asseoir sur un banc avant de rentrer chez elle: peut-être pourrait-elle aider quelqu'un.

En attendant, elle continuait à observer les autres et peu à peu s'assoupit. Quelqu'un oserait-il la réveiller?

Dans exactement une semaine, ce serait l’anniversaire d’Arthur. Amy était bien décidée à dégoter le cadeau le plus cool, le plus génial, le plus fantastique que son frère n’ait jamais reçu. Le lieu idéal pour le trouver était sans nul doute le chemin de Traverse et c’est donc sur place qu’Amy se trouvait en cet instant précis. Mais alors qu’elle avançait droit devant elle, la petite blonde prit conscience d’un problème des plus capitales : Elle ne connaissait pas grand-chose de cet endroit. Maintenant qu’elle y réfléchissait, elle n’était venue qu’une seule fois sur le chemin de Traverse, le jour où elle avait acheté sa première baguette. Elle n’avait jamais vraiment pris le temps d’explorer ce quartier et elle le regrettait, à présent, amèrement. Quelles étaient donc les bonnes boutiques ? Où devait-elle aller ?

Perdue dans ses pensées, Amy s’était, involontairement, arrêtée en plein milieu d’une rue noire de monde. Elle fut très rapidement malmenée, se faisant bousculer en tous sens. Le coup de coude d’un passant lui fit perdre l’équilibre et la jeune fille s’effondra sur un banc et heureusement qu’il était là pour la réceptionner. Sinon, elle se serait retrouvée les quatre fers en l’air sur le sol. Il était assez moelleux, ce qu’Amy trouva plutôt étrange.

Soudain, la jeune fille se leva brusquement, embarrassée. Il y avait quelqu’un sur ce banc ! Gênée, elle balbutia à la jeune sorcière qu'elle venait d'écraser:

« Oh…je suis vraiment désolée… c’était un accident… »

Luia continuait à dormir. Elle n'entendait et ne voyait plus rien. Elle ne savait même pas l'heure. Akize l'attendait-il chez eux? Elle ne pouvait même pas le savoir car elle dormait et de plus en plus profondément.

Elle rêvait d'ailleurs. Elle avait enfin un petit-ami et vivait avec lui désormais. Elle se disait que son visage lui disait quelque chose: peut-être le connaissait-elle déjà. En tout cas, ils s'aimaient beaucoup. Elle n'était plus vendeuse de baguettes dans ce rêve mais simplement Médicomage. C'était déjà un progrès...

Tandis qu'elle dormait et que son rêve s'estompait, laissant peu à peu la place à un autre, elle sentit quelque chose s’aplatir sur elle. Elle se réveilla en sursaut et vit une jeune sorcière étalée de tout son long sur elle.

D'ailleurs, cette dernière, remarquant qu'elle avait écrasé quelqu'un, se releva brusquement. Luia se frotta alors les yeux et fut pleinement réveille. Machinalement, elle regarda l'heure: elle n'avait dormi qu'une demie-heure, plus qu'elle ne l'aurait cru. La jeune fille en face d'elle s'effondra en excuses:

« Oh…je suis vraiment désolée… c’était un accident… »

Elle semblait gênée mais n’avait pas à l'être. Après tout, les gens étaient souvent pressés ici et se bousculaient les uns les autres, ce qui avait dû arriver à cette jeune sorcière. En plus, Luia ne savait rien d'elle et pourrait peut-être l'aider. Elle se leva, lui sourit et dit:

-Je t'excuse, petite. Mais quel est ton nom et que fais-tu sur le Chemin de Traverse? Je le connais bien et en plus j'y travaille, à Ollivander's. Je pourrais peut-être t'aider.

Amy fut soulagée lorsqu'elle comprit que la sorcière ne lui en voulait pas et qu'elle ne lui en tiendrait pas rigueur. En plus, elle était vraiment gentille, elle lui proposait même son aide ! Amy restait immobile, abassourdie. Il était tellement rare de croiser des gens aussi gentils. D'habitude, elle faisait plutôt des mauvaises rencontres. Les personnes se montraient, la pluspart du temps, grognons, anthipathiques, désagréables, malhonnêtes, violents... ce qui n'était, apparemment, pas le cas cette fois-ci. La voix de son interlocutrice était douce et bienveillante, elle lui inspirait confiance. Pourtant, Amy était ,d'ordinaire, de nature très méfiante. Elle ne savait pas trop comment expliquer cela mais elle avait l'impression d'être face à quelqu'un de bien. En plus, La jeune blonde était perdue. Leur rencontre était un signe du destin, ce n'était pas possible autrement ! Amy lui répondit donc, un grand sourire illuminant son visage :

"Je m'appelle Amy et toi ? Ce que je fais sur le chemin de Traverse ? Eh bien, en fait, je cherche un cadeau pour mon petit frère, il va fêter ses 12 ans la semaine prochaine et j'aimerais bien lui offrir quelque chose d'extraordinaire... mais je ne sais pas quoi prendre. Je me disais qu'ici, je trouverais sûrement. Mais le problème, c'est qu'il y tellement de boutiques dans ce quartier ! Je ne sais pas dans laquelle rentrer et, en cherchant, je me suis un peu perdue..."

Luia continuait de sourire à la jeune sorcière. Elle ne connaissait ses origines et n'avait pas assez émergé pour voir les signes qui ne trompent pas et après tout, elle s'en fichait. Elle aimait juste se poser cette question d’habitude, que ce soit chez Ollivander's ou ailleurs. La jeune fille en face semblait étonnée de voir Luia si gentille mais après tout cette dernière était extravertie et pouvait donc aider les autres facilement. De plus, les valeurs dans lesquels sa famille l'avait élevé aidaient.

La jeune fille finit par la répondre, une grand sourire s'étalant sur tout son visage. Elle se décida donc à l'écouter.

-Je m'appelle Amy et toi ? Ce que je fais sur le chemin de Traverse ? Eh bien, en fait, je cherche un cadeau pour mon petit frère, il va fêter ses 12 ans la semaine prochaine et j'aimerais bien lui offrir quelque chose d'extraordinaire... mais je ne sais pas quoi prendre. Je me disais qu'ici, je trouverais sûrement. Mais le problème, c'est qu'il y tellement de boutiques dans ce quartier ! Je ne sais pas dans laquelle rentrer et, en cherchant, je me suis un peu perdue...

Luia sembla étonné qu'elle la tutoie vu son âge (pas si avancé certes mais tout de même) mais après tout pourquoi pas? Elle se rapprocha de la jeune sorcière et, en mettant (de façon pas trop intimiste) sa main sur son épaule, elle lui dit:

-Enchanté Amy. Moi c'est Luia. J'étais à Serdaigle à Poudlard et toi? Je comprends. Eh bien je vais t'aider. Que cherche-tu comme cadeau? Je connais beaucoup de boutiques ici pour travailler dans ce quartier tous les jours, je peux donc t'aider facilement. On peut explorer le chemin, je te montrerais les boutiques et tu me diras si ça te va ou pas.

Voyant son interlocutrice étonnée, Amy se demanda, un instant, si elle avait dit quelque chose qu'il ne fallait pas, mais cette pensée se dissipa rapidement lorsque la sorcière posa une main bienveillante sur son épaule, lui répondant, le sourire aux lèvres.

"Enchanté Amy. Moi c'est Luia. J'étais à Serdaigle à Poudlard et toi? Je comprends. Eh bien je vais t'aider. Que cherches-tu comme cadeau? Je connais beaucoup de boutiques ici pour travailler dans ce quartier tous les jours, je peux donc t'aider facilement. On peut explorer le chemin, je te montrerais les boutiques et tu me diras si ça te va ou pas."

Alors comme ça, elle aussi avait été scolarisée à Poudlard ?! Cela leur faisait un point commun. Amy, mise en confiance, sourit. Mais, juste avant de répondre à Luia, un doute l'envahit... Cette ancienne Serdaigle n'aimait certainement pas les Serpentards. Si elle lui disait qu'elle en faisait partie, peut-être ne voudrait-elle plus l'aider. Son sourire s'évanouit pour laisser place à une petite mine inquiète. Elle aurait tellement voulu se retrouver dans une autre maison mais, avec la famille à laquelle elle appertenait, elle n'aurait même pas pû l'envisager le jour de la cérémonie de répartition. Être considéré par certains comme un mini-Voldemort potentiel ne lui plaisait vraiment pas. Elle pensa, un court instant, qu'il vaudrait mieux mentir mais à quoi bon ! Il valait mieux être franche !

"Vraiment ? Tu es une ancienne Serdaigle ? Il paraît que la pluspart des membres de cette maison ont, sans cesse, soif de connaissances, c'est vrai ? Moi je viens de rentrer en sixième année chez..."

Amy hésita, puis, finit par reprendre après quelques secondes de silence.

"chez Serpentard..."

Un grand blanc s'en suivit. Amy embarrassée continua, toutefois, à répondre à la question de Luia.

"Je ne sais pas exactement quel cadeau conviendrait le mieux à mon frère. Peut-être un animal magique, un balais ou quelque chose d'autre... mais j'aimerais un truc extraordinaire. Ce serait vraiment génial si tu me guidais dans cet immense quartier mais tu n'es pas obligée si tu n'en as pas envie..."

Amy, le teint livide, attendit sa réponse. Luia serait-elle toujours aussi gentille maintenant qu'elle savait qu'elle était Serpentard ? Ou bien allait-elle l'envoyer sur les roses ? La petite blonde se retrouvait envahie par l'angoisse...

Luia souriait toujours à la jeune femme qui allait bientôt lui répondre. Celle-ci sourit mais devint rapidement inquiète. Peut-être ne venait-elle de la même maison de Luia et en avait honte. En tout cas, sa mine changea vite avant qu'elle se remette à parler et à répondre à son interlocutrice.

"Vraiment ? Tu es une ancienne Serdaigle ? Il paraît que la pluspart des membres de cette maison ont, sans cesse, soif de connaissances, c'est vrai ? Moi je viens de rentrer en sixième année chez..."

Luia sourit à ce stéréotype: c'était bien vrai mais elle, elle avait toujours aimé faire la fête et les quatre cents coup et avait tout de même eu ses ASPICS avec EE soit une bonne mention. Elle vit que la jeune Amy marquait un temps avant de dire sa maison. Peut-être n'osait-elle pas la dire tout simplement. Enfin elle ajouta:

"chez Serpentard..."

Un blanc suivit pendant lequel la Serdaigle comprit le désarroi de son intrelocutrice. Elle se promit de la rassurer très vite. En attendant cette dernière continuait à parler tranquillement pour répondre à la dernière question de Luia.

"Je ne sais pas exactement quel cadeau conviendrait le mieux à mon frère. Peut-être un animal magique, un balais ou quelque chose d'autre... mais j'aimerais un truc extraordinaire. Ce serait vraiment génial si tu me guidais dans cet immense quartier mais tu n'es pas obligée si tu n'en as pas envie..."

Luia sourit de nouveau à la jeune Serpentard qui avait la teint livide. Luia n'aimait pas particulièrement les Serpentard mais savait qu'ils n'étaient pas tous les mêmes et puis une des ses cousines étaient une Serpentard alors... Elle sourit à Amy et lui dit, un grand sourire aux lèvres:

- Oui les Serdaigle ont souvent soif de connaissance mais peuvent aussi être extravertis et adorer faire la fête comme moi.

Elle fit une courte pause avant de revenir à la question du cadeau.

-Pour les animaux, il y a la boutique d'Animaux Magiques. Pour le reste, il y a des tas de boutiques comme par exemple les Halles Magiques. Et ne t'inquiète pas, je veux toujours t'aider et te guider. J'ai rien à redire contre toi, plus contre la doctrine de cette maison en général plutôt. Et puis une de mes cousines est Serpentard et a un an de plus que toi. Pourquoi je te détesterais dans ce cas?

Luia arrêta de parler et attendit une réaction.