[EXT] Véranda, Jardin & Portail

Ici vivent les créatures de l'Ordre

Comme par enchantement ( remarquez la remarque hors contexte mdr ), un immense enclos apparut dans le jardin du 12 square Grimmaud, QG de l%u2019Ordre du Phénix, ce dernier était fait dans un métal doré, oui c%u2019était de l%u2019or, de l%u2019or pur. L%u2019enclos comportait une immense bassine d%u2019eau mais aussi de la nourriture pour les créatures qui allaient y séjourner.

Un immense crac sonore se fit entendre, cinq hippogriffes apparurent alors dans l%u2019enclos et juste à coté dans deux immenses cages d%u2019or, un Magyar a Pointe et un Sphinx ayant tout deux appartenu a Cyrilius mais qu%u2019il donnait à l%u2019Ordre.

Tout était fort calme pour le moment. Il n’y avait pas eu d’attaques de la part des mangemorts depuis celle de Pré-au-Lard et cela ne présageait rien de bon, Nathalie en avait bien peur. Maintenant, elle ne pouvait pas faire grand chose, à part se tenir prête. Mais, plutôt que de rester sans rien faire, à attendre que les mangemorts attaquent, elle voulait en profiter pour aller se retirer dans un endroit calme. Le QG de l’Ordre du Phénix était extrêmement animé ces temps-ci avec toutes les nouvelles recrues, les entraînements, etc. Et Nathalie voulait être un peu dans le calme quelques minutes.

Sortant de sa chambre, elle chercha après un endroit calme et non utilisé dans le QG. Le salon ? Non, il y avait quelques personnes. Les Chambres ? Elle venait de quitter la sienne. Le Jardin ? Occupé aussi. La Salle pour les Blessés ? Elle n’aimait pas cette salle. Le dernier endroit possible : l’Enclos. Après tout, côtoyer des animaux, elle le faisait tout le temps. Elle se dirigea donc vers l’Enclos et y entra en fermant le semblant de porte derrière elle. En face d’elle se trouvaient cinq hippogriffes, un Magyar à Pointes et un Sphinx. Elle connaissait le Sphinx et le Magyar à Pointes, étant donné qu’elle en avait offert l’un des deux à Cyrilius. Elle s’approcha du Magyar et porta sa main jusqu’au museau de celui-ci. N’importe quel inconnu se serait fait brûler directement, mais ici, rien du tout.

Elle remarqua alors que le Magyar avait une légère cicatrice, sûrement due à l’une ou l’autre attaque des mangemorts. Elle ne pu s’empêcher d’éprouver du regret envers cette créature qui n’avait rien demandé et qui avait eu cette blessure sans véritables raisons.

- Nathalie – Cette guerre n’a que trop duré et des innocents y sont entraîné sans avoir rien demandé. Mais je ne vous laisserai pas tomber, j’arriverai à prouver ce que je veux…

[HJ : Premier post pour Ernesto, si possible ^^]

Ernesto revenait d'une de ces escapades dont personne ne savait rien, sauf qu'il en revenait souvent haletant et pourchassé. Pourtant, cette fois, tout était d'un calme inhabituel. Il n'enfonça pas la porte, ne casse pas la poignée, non il avait été discrêt et tranquille, tournant gentillement la poignée, ouvrant la porte délicatement. Il ne croisa personne et c'était d'autant mieux. Il gravit les marches qui donnait sur les chambres et se laisse tomber sur un lit. Il fixa un long moment le plafond, se contentant d'écouter et de deviner ce qui se passait autour de lui. Il entendait les sons et y prétaient plus attention que jamais. C'est ainsi qu'il pu conclure à la présence de personnes dans le salon et d'autres à l'entrainement. Mais le bruit qui l'attira fut un bruissement du côté de l'enclos. Qui pouvait être assez givré pour entrer dans l'enclos sans craindre le Magyar? Il fit le tour de la maison pour arriver à une fenêtre donnant vu sur l'enclos. Il regarda l'enclos un bon moment, enfin, il regardait surtout Nathalie, celle-ci devait se sentir drolement seule, surement le cherchait-elle. Mais la solitude n'était pas une solution, en tout cas pas quand on est supposé lutter contre des adversaires organisés.

Ernesto descendit les marches calmement, entrant rapidement dans la cuisine, son estomac le suppliait depuis un petit bout de temps. Il attrapa une pomme, l'essuyant dans sa manche. Il se dirigea vers l'enclos, croquant dans sa pomme. Il posa sa main sur le portail, mais se ravisa, il avait oublié quelque chose, il retourna dans la cuisine, se saisissant d'une tige en métal, il planta la tige dans la pomme, la passa sous l'eau et utilisa un sort pour que le sucre reste collé sur la pomme humide. Glissant une pomme dans sa poche, il se dirigea à nouveau vers l'enclos. Il ouvrit le portail qui grinça, attirant tous les regards. Il inclina sa tête en signe de respect vers les hyppogriffes et le Sphinx. Ceux-ci lui rendirent son salut, ce qui ne fut pas le cas du magyar. Ernesto avait son regard dans celui de la bête, le museau de la bête se détacha de la main de Nathalie, la gueule s'ouvrit. Tellement prévisible, sale bête, Ernesto s'était écarté, laissant la pomme sucré passé dans les flammes, il la cacha dans son dos et profita que Nathalie calme le dragon pour s'approcher et donner au dragon la seconde pomme, tout en murmurant pour la bête "Hey mon grand, moi je suis cool, t'en fais pas. Merci" Ce dernier mot sembla attirer l'attention de Nathalie, Ernesto sortit de derrière son dos la tige et la pomme désormais caramélisée, mais celle-ci tomba en ruine, complètement carbonisé:

C'est dommage, on a jamais fais meilleure qu'une pomme caramélisée par un souffle de dragon. Nathalie, je me doute que si tu es ici c'est que tu voulais un moment de solitude, enfin je pense, mais je n'ai pas pu m'empécher de venir. Notre dernière conversation remonte à l'époque d'Arty. Je m'étais gentillement fais...enfin tu te souviens... Je voulais te dire que mes excuses ce jour-là, elles étaient et sont encore sincères...

Nathalie continuait de caresser doucement le museau du Magyar à Pointes et ses pensées ne cessaient de tourner autour du même sujet. Elle ne pouvait pas s’empêcher de penser aux dernières années, à toutes ces attaques menées, aux personnes blessées et perdues. A son emprisonnement chez les mangemorts, également. De tout ce qu’il s’était passé, c’était sans doute ce point-là qui l’avait le plus marquée. Même si elle ne l’avait encore réellement avoué à personne jusque maintenant. Enfin, sauf peut-être ses proches, et encore. En d’autres mots, les personnes au courant de ce qu’elle ressentait à propos de ça se comptaient sur les doigts d’une seule main. Mais elle essayait de ne pas penser à ce qui la mettait en colère, dans cette emprisonnement, car elle ne voulait pas non plus faire de mal au Magyar à Pointes. Et, même s’il l’aimait bien, il ne se gênerait pas de souffler une belle flamme capable de vous brûler au troisième degré. Donc, calme.

Ca faisait bien dix minutes à présent que Nathalie était dans cet enclos, entourée des autres animaux que tout le monde craint tellement. Mais avec tout ce qu’elle avait vu, il n’y avait plus grand chose qui avait la susceptibilité de l’effrayer ne serait-ce qu’un tout petit peu. Mais, sans même crier gare, la « porte » de l’enclos grinça et Nathalie pu voir Ernesto arriver. Bizarrement, ça ne l’étonnait pas plus que ça. Elle savait que s’il y avait bien une personne qui viendrait la trouver, ce serait lui. D’après ses souvenirs, Ernesto était le membre le plus ancien de l’Ordre à présent. Mais ses souvenirs peuvent toujours la tromper. Seulement, elle était presque sure d’elle à ce niveau-ci. Ernesto avait toujours été là depuis qu’elle avait intégré l’Ordre du Phénix. Même s’il l’a « quitté » pendant pas mal de temps. Il restait néanmoins prêt à donner un coup de main, et ce, dans n’importe quelle situation. Il s’était incliné et les hippogriffes ainsi que le Sphinx le saluèrent à leur tour. Mais il restait toujours le Magyar à Pointes, lui, était vraiment méfiant. Il failli même carboniser Ernesto mais Nathalie retint le dragon et Ernesto avait, apparemment, prévu le coup. Une fois le Magyar à Pointes calmé, elle porta son regard sur Ernesto, un petit sourire aux lèvres dû à sa réaction. Il parla et, une fois qu’il eut terminé, elle dit :

- Nathalie – Je me souviens très bien de ce que tu m’as dit, de notre conversation. Et… Ce que j’ai dit avant qu’on soit interrompu tient toujours. Je t’ai pardonné depuis longtemps. Je te rappelle que j’ai été emprisonnée chez les mangemorts… Et j’ai réussi à pardonner à certains. Alors pourquoi pas à toi ? Ce n’est pas une question de temps. Pour moi, rien n’a réellement changé depuis cet emprisonnement. J’en garderai toujours les cicatrices, aussi imposantes soient-elles. J'ai accepté tes excuses dés le début, Ernesto.

Finalement, cela se passe bien mieux qu'Ernesto ne l'avait prévu. Nathalie avait souris devant la pomme carbonisée. Ernesto regretta sa pomme, l'idée était pas mauvaise, mais en temps normal, le dragon qui crache sur la pomme est celui de son frêre et il le fait plus délicatement que pour le bruler lui. Décidément, les accueils qu'on lui réservait était toujours plus chaleureux de jour en jour. Au moins, ce n'était pas Nathalie qui avait demandé au dragon de transformer Ernesto en viande grillée, toujours au moins un point positif. Pas forcément sur beaucoup d'autre, mais au moins, elle ne souhaitait pas le voir en roti trop cuit. Il sourit à penser ainsi.

Mais les paroles de la jeune femme le ramenèrent sur terre, le temps des excuses, temps lointain, trop au gout d'Ernesto. Il y avait un curieux mélange en Ernesto, d'un côté, le plaisir d'avoir à nouveau une discution avec Nathalie, qui bizarrement ne semblait pas si surprise qu'Ernesto l'imaginait. D'un autre côté, il y avait ce sentiment bizarre à l'égard de l'ancien chef de l'ordre qui vient, un partage délicat entre une amère colère et une pointe d'admiration. Admirer ce qu'on devait combattre, le meilleur moyen d'hésiter et de ne pas agir. Mais Ernesto était assez grand pour prendre ses propes responsabilités. Elle répondit à ses excuses par des paroles moins vagues que la dernière fois. Mais si elle l'excusait, lui portait encore la tristesse de son enlèvement. Un échec personnel, c'est ainsi qu'il avait vécu ce moment. Pourtant son seul moment d'absence, transformé en échec. Comme si rien ne devait lui être pardonner. Il sortit de sa poche une cigarette qu'il avait déjà roulé. Il la coinça entre ses dents et en approcha l'extremité de la bouche du dragon qui laissa échapper un soupir de flamme, juste le minimum nécessaire. Pourtant, sans en avoir tiré une seule bouffée, il l'éteind dans l'herbe. Il avait dis qu'il arrêterait, ce n'était pas pour recommencer même pas deux semaines après son arrêt. Son ventre trahit sa faim par un gazouillement, ce qui sembla amuser Nathalie. L'idée le prit alors de lui proposer quelque chose, mais il se ravisa. Lui, avec tout le cran dont il pouvait faire preuve, à néant devant une simple question dont rien ne dépendait sinon... sinon rien... Il prit une inspiration et finalement se décida à laisse sa proposition pour la fin de son discours:

Ce jour-là, quand je t'ai revu, j'aurais espéré que tu me parlerais de ta période de captivité, même si je savais que tu n'en parlerais que peu, voir pas. J'ai essayé d'avoir le tact d'éviter, de te laisser en paix, j'essaye d'imaginer ce que ça doit être, mais je t'avoue avoir un peu de mal. J'aurais aimé, enfin si tu te sents prête à en parler. Et bien sur à condition que tu veuilles m'en parler. Que tu me racontes ce qui s'est passé pendant cette période. Et j'aurais espérer, inspiration trahissant une appréhension, que tu aurais accepté de le faire à la Résidence Winchester autour d'un bon repas...

Les gestes d’Ernesto trahissaient un certain stress, une certaine culpabilité. Nathalie avait appris à reconnaître tous ces signes à force d’y être confrontée, à force d’aider ses amis, d’écouter ce qu’il se passe autour d’elle. Et, encore ici, tout ça allait lui être bénéfique. Quoique… Peut-être pas. Ernesto avait toujours été sincère avec elle et même s’il tardait à lui dire quelque chose, elle finissait par en être au courant par lui-même. Et c’était probablement une qualité qu’elle aimait beaucoup chez Ernesto. La sincérité. Cette chose est si rare de nos jours, avec toutes les méfiances dont il faut se munir pour avancer dans la vie, pour ne pas se faire tuer dans les rues de Londres, dés qu’on entre dans un groupe tel que l’Ordre du Phénix ou les mangemorts, il faut porter un masque. Pas au sens propre du mot pour les deux côtés, mais il faut cacher une partie de sa personnalité, sa manière de réagir contre des ennemis, ses façons de répondre. Sinon, on finit très vite par être « mis à nu », par être très vulnérable et ce, contre n’importe qui. Même contre soi-même.

Nathalie écouta la réponse d’Ernesto, attentivement, comme toujours. Juste avant, il avait mis une cigarette – un objet assez tueur des moldus – devant la gueule du dragon qui la lui alluma mais, sans même tirer une seule bouffée de cette cigarette, Ernesto l’éteignit. Nathalie eut un sourire sincère lorsqu’elle vit son geste, puis avait reporté son attention sur ce qu’il s’apprêtait à dire. Avant cela, elle entendit le ventre d’Ernesto gargouiller à cause de la faim et ne réprima pas un geste d’amusement. Elle, n’avait pas vraiment faim, mais c’était plus psychologique qu’autre chose. Cependant, elle l’écouta parler. Dés qu’il eut fini, elle répondit :

- Nathalie - Je pourrais toujours essayer de te raconter les grandes lignes. Mais, tous dans les détails, je ne sais pas si j’en serais capable. Et, quant à ta proposition…

Nathalie ne savait pas si elle devait accepter ou non. Pas par rapport à Ernesto, mais par rapport à elle. Manger quelque chose n’avait pas été chose facile depuis très longtemps pour elle, mais, il fallait bien qu’elle essaie un jour ou l’autre. Elle repris la parole après une ou deux minutes de réflexion et dit :

- Nathalie - Je l’accepte.

S'il avait vraiment réalisé ce que venait de dire la demoiselle, nul doute qu'Ernesto lui aurait sauté au cou. Sauf qu'il ne réalisa pas directement, non c'était plutôt tout autrement. Son attention était resté en partie à sa première phrase. C'était normal, Ernesto lui même ne s'attendait pas à une réponse concise et détaillée. Mais au moins les grandes lignes, pour qu'ils comprennent. Pour qu'ils comprennent le comportement de la personne en qui il avait une grande confiance. Cette personne n'était autre qu'Artémis. Même si Ernesto l'avait fais tourné en bourrique, lui en avait fais voir de toutes les couleurs, mais surtout des vertes et des pas murs, c'était lui qui avait en plus grande partie sa confiance. Néanmoins, une personne le surplombait pour ce qui était de la confiance, Nathalie. Et sans nul doute, celle-ci s'en était rendue compte. Pas très difficile en même temps quand une personne comme Ernesto vous parle comme à personne d'autre. Il est vrai qu'Ernesto ne savait pas beaucoup de choses des autres membres de l'Ordre, si ce n'est leurs noms, que le chef est Jaren, un irlandais, et que Sarah Smith est une petite nouvelle, que Elfric est le guérisseur, Octavia une personne dont il ne sait rien comme pour Adya. N'avait-il oublié personne? Non. En temps que membre le plus ancien, il avait vu un paquet de personnes venir et partir. Mais le départ d'Artémis, incompréhensible, oui véritablement incompréhensible. Et pourtant il devait y avoir une raison. Et certainement que Nathalie l'aiderait à composer un petit peu le puzzle qui commençait à se former dans sa tête. Un puzzle quui s'il le résolvait, lui permettrait de savoir enfin ce que veulent les Mangemorts. Alors se poserait une autre question, comment faire pour protéger le plus de monde tout en luttant. Si lutter s'avérait encore nécessaire. Mais avant de se poser cette question, il fallait comprendre. Il laissa ses pensées de côté, elle avait accepter, surpris, très agréablement, Ernesto fit un clin d'oeil à la jeune femme, il aurait voulu former une phrase à peu près potable, mais la bonne surprise semblait lui couper le souffle:

Je...euh...bien... Dans ce cas, je crois que je vais m'éclipser pour aller préparer, disons euh dans une demi-heure, euh oui, une demi-heure.

A ces mots, comme s'il avait peur que la demoiselle ne change d'avis, Ernesto se dirigeait vers le portillon, il prit soin de le refermer. *Je suis un vrai gamin, c'est pas possible, même pas foutu de parler à une fille sans baliser...Non pas foutu de lui parler à elle sans baliser...Enfin au moins j'arrive à parler avec elle tant qu'il n'y a rien de personnel*. Bouillonnant intérieurement, il se rendit compte d'une chose. Il tourna les talons et courut vers l'enclos, il ouvrit le portail un peu plus comme à son habitude, sous le regard moqueur de Nathalie qui devait se douter de la raison de son retour:

C'est à Londres, un tout petit peu à l'écart, c'est une grande Résidence, je pense que tu vois où est le parc, et bien tu prends le grand arbre en référence, tu regardes le côté ou il y a une gravure au couteau, tu te tournes vers la droite, tu longes la ruelle et c'est la dernière maison.

Nathalie acquiesça d'un signe de tête en souriant, Ernesto se retourna, sortant à nouveau de l'enclos. Un peu calmé, il sortit du 23 chemin de la Salamandre Grise et se dirigea vers la Résidence...

Mitus, l'elfe de maison de Peyton, transplana dans l'enclos, accompagné de deux hippogriffes et de Shannon, l'une des nouvelles recrues de l'Ordre. Quelques instants plus tard, elle avait, à l'aide de Peyton, choisit deux hyppogriffes qui seraient à la libre disposition des membres de l'Ordre. Clicli avait eu la gentillesse de bien vouloir payer, si bien que pas mal de personne avait participé à cet achat. Le papy Jaren, lui, avait choisi les deux noms : Thor et Daemi. L'un avait une robe grise, se fondant facilement avec le ciel, et l'autre une robe plutôt marron, parfait pour les bois. Les deux étaient assez jeunes mais tout de même assez forts pour pouvoir effectuer de très longues distances ou autre. Shannon et Peyton avaient veillé à prendre les plus aimables possibles et les avaient testés pendant un instant. Une fois leur choix effectué, les deux hippogriffes avaient été amenés à l'enclos de l'Ordre. Là-bas, Atana avait construit un environnement spécialement conçu pour les hippogriffes, sous les conseils de Peyton et d'Ourson. Eurora, pour sa part, avait vérifié le tout, il ne fallait jamais être assez de trois pour permettre à des animaux de vivre dans les meilleurs conditions possibles. Une fois le travail terminé, Peyton était allée s'adresser à Eurora :

- Eurora, tu aurais un peu de temps pour que nous voyons quelques techniques de métamorphose?

- Mais bien entendu, répondit Eurora d'une voix enjouée.

- Cet aprem c'est bon? ou tu seras fatiguée?dit Peyton en regardant le ventre de son amie.

- ... (réfléchit un moment) ... Non, je pense que cela ira... Je serai là dit elle en souriant.

- tu es sûre un? ne prends pas de risque non plus...

Réfléchissant un long moment, consciente des risques, elle secoua la tête, non tout allait bien pr le moment, il n'y avait pas de prob.

- Non, ne t'inquiète pas, tout va bien.

- D'accord à toute à l'heure alors! Rendez vous au jardin, j'y serai de toute façon surement une grosse partie de l'après-midi... rejoins moi quand tu veux, dit Peyton en faisant un signe de main à Eurora.

- A tout à l'heure Peyton !

- Très bien. Dans ce cas, son entrainement commencera dans une petite quarantaine de minutes. Je serai … Au niveau de l'enclos, disons. A tout à l'heure, très chère.

Le grand homme à la longue chevelure rouge bordeaux esquissa un sourire discret, et fit un clin d'œil à Nathalie. Puis, il se retourna, et sortit de la pièce, de son habituelle démarche lente et discrète. Ce jour-là, il avait revêtu son éternelle paire de longues bottes de cuir noir, un pantalon ainsi qu'un haut serré de la même couleur, et une nouvelle cape, achetée une poignée de jours plus tôt. Celle-ci recouvrait entièrement son épaule gauche, au point de cacher son bras si ce dernier pendait le long de son corps. Il s'était aussi paré de nombreux bijoux, dont ses deux bagues griffes, placées sur son majeur et son annulaire droit.

Mateo traversa lentement le grand bâtiment qui servait de Quartier Général à l'Illustre Ordre du Phénix, perdu dans ses pensées, aussi diverses et variées que les sous-espèces de champignons sauteurs de la région des Lochs écossais. A deux reprises, il se surprit à entrer dans une pièce qui le détournait du lieu vers lequel il se rendait. Finalement, au bout d'une dizaine de minutes, il arriva à destination.

Le cadet Aëndal tourna la poignée à l'aide de sa main gauche, puis poussa la grosse porte de bois. Tout à coup, l'odeur de la paille fraiche et de l'herbe mouillée lui parvint, par le biais d'une petite rafale de vent. Le grand homme resta un instant immobile, humant l'air. Il s'avança ensuite, descendit les quelques marches qui reliaient la porte à l'enclos, et la referma derrière lui, d'un coup de baguette.

Le grand enclos, divisé en plusieurs parties, était délimité par trois murs de pierre, et une longue barrière de bois, sur la gauche. Une petite porte, au milieu de la barrière, donnait accès au grand jardin. Le sol était essentiellement en terre, et de nombreux cubes de paille avaient été disposés à divers endroits. Le tout était propre, et surtout, vide.

Mateo rangea sa baguette argentée dans sa poche, puis passa sa main droite dans ses cheveux. Alors qu'il observait plus précisément le lieu, il attrapa l'une de ses mèches, et l'enroula autour de son annulaire. L'homme se remit en marche, ayant choisi sa prochaine destination.

Il avança jusqu'au mur opposé le long de ce que l'on pouvait appeler une petite allée. Une fois arrivé, il se retourna, s'appuya contre le mur, et regarda face à lui. Puis, il retira sa main de ses cheveux, et ajusta sa longue cape.

Vint-cinq minutes. La patience était l'une de ses qualités. Il n'éprouvait aucune frustration, pas la moindre gêne à attendre. Il savait déjà globalement ce qu'il allait dire à la nouvelle recrue de l'Ordre, dès son arrivée. A vrai dire, c'était presque similaire au discours qu'il avait fait à Lily, à la seule différence qu'il ne la complimenterait pas comme il avait pu faire celle qu'il considérait comme « sa protégée ». Après tout, il ne savait de demoiselle Wolf rien de plus que son métier, certes prestigieux.

Ses pensées passant régulièrement de Mione à Clélia, ainsi qu'à Lily et Jenni, le membre le l'Illustre Élite attendit.

A peine libérée par Nathalie, Arya se rendit à l'extérieur. On lui avait dit que son entraîneur l'attendait pour la former dans un des enclos du jardin. Aussi, elle ne traîna pas. Elle en profita pour explorer un peu la maison, pour se repérer un peu. Son sens de l'observation jouerait parfaitement son rôle en lui permettant de bien mémoriser les lieux. Elle sortit finalement, et se dirigea vers les enclos, bien reconnaissables. Un homme à la chevelure flamboyante se trouvait seul dans un enclos vide, droit comme la justice, appuyé contre un mur. Elle supposa donc qu'il s'agissait de son entraîneur.

D'un pas décidé, mais prudent, elle le rejoignit, espérant ne pas se tromper. Cependant, son instinct lui disait qu'elle avait deviné juste. Elle referma la barrière derrière elle d'un coup de baguette magique. Puis, elle s'arrêta à quelques pas devant lui, d'abord sans un mot. S'il était loin d'être une montagne de muscles, il n'en était pas moins impressionnant, dans son genre. Ce fut comme si sa part animale s'agitait en elle, sentait son aura. Il était indéniablement un puissant sorcier. Toussotant doucement pour attirer son attention, elle se présenta.

"Bonjour. Je suis Arya Wolf, la nouvelle recrue.

Elle laissa passer un silence, afin qu'il puisse digérer l'information, et l'observer à loisir s'il le désirait. Pour sa part, elle était curieuse de voir ce qui l'attendait, et peut-être un peu mal à l'aise. Mais elle était surtout heureuse d'être là. Elle faisait calmement face au jeune homme aux longs cheveux bordeaux. Sa cape était du plus bel effet, mais elle se demanda si cela ne le dérangeait pas lorsqu'il devait combattre. Dans un enclos voisin, un hippogriffe poussa un cri perçant. La jeune femme jeta un regard autour d'elle. L'enclos vide offrait vraiment un bon terrain de combat, du moins, pour un duel à la loyale. Si elle exploitait son talent d'Animagus, toutefois, les ballots de paille pourraient toujours lui servir de couverture. Finalement, elle reporta son attention sur l'homme.

- Je suppose que vous devez être Mateo Aëndal, mon instructeur. Enchantée."

Ne sachant plus quoi dire à son mentor, elle se tut, attendant qu'il lui réponde et l'instruise sur la suite des évènements. Elle était vraiment curieuse de mettre ses capacités à l'épreuve. Elle se doutait qu'il lui faudrait de l'entraînement pour atteindre un niveau satisfaisant, et suffisant pour soutenir convenablement l'Ordre, et elle était prête à s'investir totalement, corps et âme, pour être efficace.

Elle, demoiselle Wolf, vint briser le relatif silence qui s'était installé quelques minutes plus tôt. Mateo s'en doutait fortement. Ce lieu du Quartier Général était rarement fréquenté, et de plus, il devait être précisément l'heure qu'il avait indiquée à Nathalie, concernant la prise en charge de la nouvelle venue. Les bruits de pas s'intensifièrent, se mêlant un instant à un léger claquement – la barrière, à n'en point douter.

Elle toussota, puis s'exprima. Le cadet Aëndal sortit sa baguette d'un geste vif et non moins discret, puis tourna la tête vers elle.

- Bonjour. Je suis Arya Wolf, la nouvelle recrue.

Elle était assez grande pour une femme, quoi que n'égalant pas le jeune finlandais sur ce point-là. Elle était non moins mince, ce qui lui faisait un nouveau point commun avec l'homme qui se tenait devant elle. Enfin, ce n'importait que peu.

Tout à coup, un hippogriffe – probablement le seul résident du lieu – s'exprima à son tour. La nouvelle arrivante tourna les yeux, et observa les alentours quelques instants. L'homme aux longs cheveux rouge bordeaux resta silencieux, observant les traits du visage de la recrue. Enfin, elle reporta son regard sur Mateo, et s'exprima à nouveau. Ce dernier se lança dans une contemplation des yeux de sa locutrice. Elle était, l'on ne pouvait le nier, charmante.

- Je suppose que vous devez être Mateo Aëndal, mon instructeur. Enchantée.

- Moi de même, demoiselle Wolf.

Sa voix était grave. On pouvait néanmoins sentir une légère marque de distance dans le ton qu'il utilisait. La même marque de différenciation qu'il utilisait avec ses élèves lorsqu'il était encore à Poudlard. Rien de trop condescendant; juste rappeler le rôle de chacun. Mateo s'inclina légèrement.

- Je me dois tout d'abord de vous rappeler un point essentiel, dont Nathalie vous a peut-être parlé. Lorsque vous avez franchi la porte du Quartier Général de l'Ordre du Phénix, vous avez fait un choix. vous n'avez pas encore prononcé le serment inviolable, et ce n'est pas lui qui vous ôterait la vie en cas de trahison. Mais si vous étiez pleine de mauvaises intentions, je me devrais de remplir cette funeste tâche.

Il laissa passer un court instant, puis lui adressa léger sourire, et enchaina.

- Je n'aime pas le terme « instructeur ». Quoi qu'il en soit, oui, je vais devoir tester vos capacités. Par la suite, si vous aurez besoin de conseils concernant certains types de sortilèges – quoi que votre emploi m'assure que vous en maîtrisez un certain nombre – ou bien par rapport à l'Ordre lui-même, je me tiendrai à votre disposition. (un temps) Voyons-voir comment l'experte en sortilèges de défense se débrouille, face à un maître des végétaux magiques.

D'un geste rapide et précis, il tendit le bras dans la direction de la nouvelle recrue, et informula un « Accio fourche ». Cette dernière, qui se trouvait à l'autre bout de « l'allée », fila en direction de la grande femme.

Sans plus attendre, Mateo fit un geste circulaire – dimension verticale – de la main droite, tenant toujours sa baguette argentée, juste devant lui, en informulant un « Ragnarok ». Provoquer, observer, défendre, contre-attaquer.

Bien qu'il eut observé tout ce temps une immobilité de statue, le jeune homme aux cheveux rouges s'anima finalement, et la salua lui aussi, non sans l'observer d'un regard calculateur. En le voyant ainsi, Arya eut tout de suite le sentiment qu'elle avait affaire à quelqu'un de cérébral, porté sur l'intellect, et non pas à un fou du combat. Dans le même temps, son physique pouvait également l'indiquer, car il était loin d'égaler la stature des joueurs de catch moldus. Ce qui n'était d'ailleurs pas plus mal, en soi.

"Je me dois tout d'abord de vous rappeler un point essentiel, dont Nathalie vous a peut-être parlé. Lorsque vous avez franchi la porte du Quartier Général de l'Ordre du Phénix, vous avez fait un choix. vous n'avez pas encore prononcé le serment inviolable, et ce n'est pas lui qui vous ôterait la vie en cas de trahison. Mais si vous étiez pleine de mauvaises intentions, je me devrais de remplir cette funeste tâche.

Il avait dit cela en s'inclinant un peu. Arya lui adressa un signe d'assentiment lorsqu'il lui fit un léger sourire. Evidemment, le Serment Inviolable la tuerait si elle venait à le rompre... De toute évidence, les membres de l'Ordre ne voulaient pas prendre le moindre risque. Ils étaient déjà deux à lui avoir formulé cet avertissement, lui et Nathalie. Mais elle n'avait pas à s'en faire à ce sujet: trahir les Phénix n'était nullement dans ses projets, à court comme à long terme.

- Je n'aime pas le terme « instructeur ». Quoi qu'il en soit, oui, je vais devoir tester vos capacités. Par la suite, si vous aurez besoin de conseils concernant certains types de sortilèges – quoi que votre emploi m'assure que vous en maîtrisez un certain nombre – ou bien par rapport à l'Ordre lui-même, je me tiendrai à votre disposition. Voyons-voir comment l'experte en sortilèges de défense se débrouille, face à un maître des végétaux magiques.

Et cette fois, il ne perdit pas de temps. Sans doute afin de jauger les réflexes de la nouvelle recrue, il utilisa un sortilège d'attraction sur une fourche posée derrière elle. Ce qui eut pour effet de la faire filer dans sa direction, prête à l'embrocher, tandis que le sorcier aux cheveux écarlates se protégeait derrière une barrière magique. Arya saisit sa baguette et utilisa le premier sort qui lui passa par la tête. Alors que la fourche allait l'embrocher, elle utilisa un sort de métamorphose qui la changea en une nuée de petits oiseaux blancs qui prirent leur envol vers les cieux en gazouillant.

Ce danger écarté, elle reporta son attention sur son entraîneur. De toute évidence, il avait décidé de ne pas plaisanter, et il lui fallait donc être prudente. Il l'avait prise par surprise, et cela ne se reproduirait plus. Elle se doutait que si elle s'attaquait à sa barrière magique, il allait contre attaquer. Il lui fallait donc trouver un moyen plus efficace de l'atteindre, sans se mettre trop en danger... La témérité pouvait avoir du bon, mais elle n'était pas du genre à foncer tête baissée dans un piège. Trop réfléchie pour cela.

Mateo ne fut pas surpris de la voir réagir vivement, afin d'éviter de se faire embrocher. Elle informula un sortilège qui eut pour effet de transformer la grande fourche en une flopée de jolis petits oiseaux. Ceux-ci se dispersèrent rapidement. Était-ce un dérivé du sortilège « Avis »? Il n'en était pas certain, et après tout, le savoir n'était pas à ce moment-là la priorité.

Toujours protégé par son fin mur, le grand homme, ne perdant pas son calme, attendit un instant, observant demoiselle Wolf. Elle hésitait, visiblement. Ou alors était-elle en train de chercher un moyen d'attaquer son « mentor », comme elle l'avait désigné. De toute évidence, elle avait compris que Mateo, pas costaud pour une mornille, ne souhaitait pas rester à découvert. Elle savait qu'il se protégeait.

Pendant le très court laps de temps qu'il fallut à la recrue pour contrer son sortilège, le cadet Aëndal avait jeté un coup d'œil sur le sol. Ce dernier n'était pas régulier. De nombreux arbres poussaient dans le jardin, près de l'enclos. Le rapprochement s'était fait presque instantanément, dans son esprit.

- Finite.

Le mur transparent ne fut plus. Sans perdre un instant, il leva légèrement sa baguette, visa une bosse au niveau des pieds de la nouvelle Phénix, et informula un « Radicis Perfidum ». Alors à découvert, il continua son geste, et prononça un troisième sortilège, lorsque la toiture fut à portée.

- Bombarda.

Il se mit alors à courir en direction de la barrière, puis sauta par dessus, et se retrouva dans le jardin.

Alors qu'Arya épiait la moindre réaction de son instructeur, il lui sembla voir son cerveau fonctionner à plein régime. Pour l'heure, elle était en train de l'observer, afin de se faire une idée de sa façon de combattre. Cela pourrait toujours l'éclairer sur la conduite à suivre dans les prochains temps. Elle vit que son regard fixait quelques points autour d'elle, puis finalement ses pieds. Peut-être qu'il désirait lui lancer un maléfice d'entrave... Alors qu'elle se préparait à cette éventualité, il mit fin à son sortilège de bouclier. Elle ne s'était donc pas trompée: il avait bel et bien érigé une protection devant lui. Dans la foulée, il lança immédiatement un sortilège offensif.

"Radicis Perfidum.

Instantanément, un léger renflement aux pieds de la sorcière s'ouvrit comme si on lui avait donné un coup de lame. Des racines en jaillirent, hérissées de piquants aux couleurs vives. Alors que la jeune femme bondissait en arrière, Mateo utilisa un sortilège de Bombarda pour sortir de l'enclos, et se mettre à bonne distance. Les racines commençaient déjà à se tendre vers Arya, qui réfléchissait à un moyen de s'en défaire. Ce genre de sortilège dépendait généralement de la puissance du lanceur. Cela ne devait donc pas être rien. Elle jeta un vague regard à son adversaire qui restait en retrait, et put se reconcentrer entièrement sur les plantes. Une racine noueuse commençait à s'enrouler autour de sa cheville, et elle lui fit lâcher prise à l'aide d'un sortilège de Lashlabask. Après quoi elle se remit hors de portée. Le plus logique, pour contrer des plantes, c'était d'utiliser le feu... Un sortilège d'Incendio devrait donc lui être d'une grande utilité. Elle pointa sa baguette vers les racines qui continuaient à croître en se tendant vers elle pour la happer, et prononça son incantation.

- Incendio!

Elle s'était concentrée pour lancer un sortilège d'une puissance assez conséquente. De belles et grandes flammes se mirent à danser sur les plantes avec un grondement de satisfaction. Rapidement, elles eurent tout consumé, laissant donc penser à la jeune femme que son mentor n'avait pas mobilisé toute sa puissance. Il l'évaluait et la testait, ce qui n'impliquait pas forcément de vouloir la tuer... Une fois qu'il ne resta plus de traces des racines, mis à part un petit tas de cendres qu'un coup de vent dissipa sans mal, elle suivit Mateo hors de l'enclos. A présent, elle aussi voulait se faire une idée de ses réactions lorsqu'il était directement attaqué. Plusieurs options lui vinrent à l'esprit tandis qu'elle s'approchait de lui, mais en gardant tout de même une certaine distance de sécurité.

Tout d'abord, elle pouvait lui lancer un sortilège de stupéfixion, ou tout autre sort d'entrave ou d'immobilisation. Ce n'était pas cela qui manquait, mais il devait sans nul doute s'attendre à ce genre d'offensive. Elle devait elle aussi songer à sa défense, mais dans certains situations, mieux valait attaquer d'abord, et se protéger ensuite, selon la situation qui se présentait. Jetant un regard autour d'elle, elle aperçut un épouvantail adossé contre un mur, attendant sans nul doute de retrouver sa fonction dans le potager du jardin. Il y avait également quelques seaux retournés. Le bonhomme de paille lui donna une idée, mais elle décida de tenter autre chose auparavant. Quelque chose de plus... direct. Aussi, elle se plaça face à lui et fit un léger geste de la baguette en la pointant sur lui.

- Extéo Stattiga."

Trois flèches apparurent dans les airs devant sa baguette, et, comme lancées par des arbalètes invisibles, fusèrent droit sur le sorcier aux cheveux écarlates. Elle espérait que cela constituerait une surprise suffisante pour le déboussoler au moins un minimum. Après quoi, elle se prépara à utiliser un sortilège de défense pour se protéger de sa probable contre-attaque. Si elle avait bien deviné, il ne s'était pas protégé cette fois-ci, et elle espérait ne pas s'être trompée.

La recrue s'était libérée assez facilement des racines que Mateo avait fait sortir de terre. En effet, peut-être par manque d'inspiration, mais plus certainement dans un souci d'efficacité, elle les avait réduites en ce qui pouvait s'apparenter à un micro-nuage de cendres. Le vent avait rapidement dispersé l'amas de petites particules.

Mateo, baguette contre le torse, debout, ne montrant que son profil à demoiselle Wolf, attendait désormais une prise d'initiative de la part de cette dernière. Il ne regardait pas son adversaire du moment - il la voyait seulement, du coin de l'oeil. Cela poussait au réflexe, quoi que celui-ci soit généralement utilisé avec une certaine retenue par le jeune homme.

Elle s'approcha. Un instant plus tard, elle s'arrêta, et d'un geste vif de la baguette, lança son attaque, rompant le moment de calme et d'observation. Il s'agissait, le cadet Aëndal l'avait aisément reconnu à l'écoute, du sortilège du lancer de flèches. Trois, en théorie.

L'homme aux longs cheveux rouge bordeaux frappa le sol de sa botte droite, et, à la force de son geste, se propulsa en diagonale, son corps presque parrallèle au sol. Les projectiles, aussi fin que mortels, aussi rapides que tranchants, sifflaient dans l'air. L'un d'entre eux vint s'abattre contre l'un des arbres qui se trouvaient derrière l'ancien professeur, tandis que la seconde et la troisième frolèrent le torse de Mateo, l'une passant en dessous, et l'autre déchirant la moitié gauche longue cape noire.

Il retomba au sol sur le ventre, roula du même geste sur le côté, et s'arrêta à l'aide de son pied droit. Alors qu'il relevait la partie supérieure de son corps, il fit un geste rapide de la main droite - qui tenait sa baguette - en informulant un Stupefix. L'éclair rouge partit rapidement en direction de demoiselle Wolf.