« Sincèrement tu crois que c'est quoi le mieux entre rester toute seule à la maison le soir du réveillon ou pire croire que tu n'es pas seule avec un de tes parents en sachant très bien que c'est bien pire de souligner son absence ? »

Sa question était sèche, méchante. L'Agression dans toute sa splendeur.
Elle sortait de nulle part parce qu'elle ne supportait pas l’inquiétude décelait dans sa voix. Jalousie mal placée d'une enfant malheureuse. En manque d'amour, avouant à demi-mot sa propre situation. Comment réagirait-elle ?
A la seconde où ses mots éclatèrent quelque part en chemin entre les deux comparses, la belle regretta. Elle regretta sa brutalité face à la gentillesse pleine de sollicitude d'Elhiya qu'elle ne méritait pas. Ce ne serait pas leur première dispute. Pas comme ça. C'était une vague qui emportait tout sur son passage, que l'on ne freine pas avec un peu de magie.
Elle entrouvrit ses lèvres. Aucun son. Fallait se forcer. * t'attends quoi là ? Hein ? T'as quel âge ? *

« Pardon. » murmura t-elle honteuse. C'était la première fois qu'elle lui parlait de cette façon. Pis soudain, elle eut très envie de pleurer là devant, comme un petit chiot abandonné. Ou de se gifler. Ou les deux en même temps. Elle avait comme sa truffe humide sur ses genoux. Elle ne voulait pas tout gâcher alors que ce moment était si spéciale, qu'elle avait vraiment attendu. Pathétique. Allez petite, laisse ton cœur parler.
La britannique enchaîna frénétiquement pour ne pas que l'autre puisse répondre, la contredire. La jeter. En ouvrant la bouche, comme une carpe, elle ravala sa fierté planquée on ne sait où par ses temps glaciaux :

« J'apporterai un cadeau pour tes parents. Ça ne gênera aucunement ma mère.* qui sera trop contente de ne pas m'avoir pour les fêtes, c'est pas sa fête préférée....* J'essaierai de ne pas être trop moi devant ta mère, pas sûre qu'elle m'apprécie sinon.
J'ai tellement hâte de voir ton grenier et tant pis s'il n'y a pas d'écureuils. Tant que tu es là, tout sera parfait. Et je pourrais t'inventer n'importe quoi pour que tu souris. Je veux manger des gâteaux avec toi sur la pelouse, n'importe où. Me regarde pas comme ça. Dis moi que tu es toujours d 'accord. J'aurais pas du m'emporter comme ça. je suis juste jalouse de quelqu'un qui n'est même pas là » continua t-elle en regardant sa voix mourir dans sa gorge et ses doigts qui tremblaient légèrement. Secousse de l'émotion. Ses pensées s'emmêlaient, comme la toile dans laquelle elle s'empêtrait.
Elle n'avait jamais parlé autant sans faire de pauses et surtout elle avait très bien vu son engouement. Bien sûr qu'elle dirait oui, cela avait toujours était oui. * Tu es comme une étoile dans ma vie, si lumineuse *

A cette époque, n'importe qui en la voyant, en l'écoutant aurait pu croire que c'était de l'amour, une lesbienne qui se découvrira plus tard (bi pour être plus précise) ou pire une môme désespérée mais s'ils avaient pu avoir raison sur certains points ; là tout de suite, c'était son indéfectible amitié qui jaillissait. C'était la promesse d'un toujours, d'une place à part dans son cœur, irremplaçable. Elhiya la submergeait dans toutes ces journées ternes, fades. Elle n'était pas un amour qui ne durerait pas, de passage comme la marée anglaise; elle était juste Elia'. Parfaitement Elia'.

N'y tenant plus, l'Anglaise se leva et s'approcha un peu plus près du feu pour calmer ses tremblements et s'imagina enroulée dans un plaid. Justement il y en avait un qui traînait qu'elle vit du coin de l’œil et ne put s'empêcher : #accio Plaid. *Voleuse en plus * Il était doux et avait une bonne odeur, sûrement oublié par une fille de la maison. Elle espérait que la sienne couvrirait bientôt celle là. Cela n'arrêta pourtant rien au séisme dans son corps.

Puis, la belle se risqua à poser sa main sur la sienne comme si tout d'un coup, Elhiya pouvait la retirer. Vive brûlure. Elle ne voulait pas affronter son regard. Elle n'avait que treize ans et la folie des sentiments de cet âge à gérer. Toute seule. Ce poids l'écrasait comme une tonne de malheur, qui ne prendrait définitivement pas le large avant quelques années. Il fallait relever les yeux dans un silence accablant refoulant silencieusement une larme qui se formait dans ses prunelles azurs. Elle s'enfonça dans les siennes. C'était vraiment un Noël différent.

Just say a word to me

Quelques mots crachés vivement, foudroyant le quiétude de la salle commune s’étaient échappés des deux pétales de roses de la brunette. Regard d’incompréhension pour seule réponse, la gamine ne voyait pas ce qu’elle avait pu dire de mal jusqu’ ‘à ce qu’elle comprenne… aucune de ses deux précieuses amie n’avait l’environnement familial idéal pour partager noël dans la candeur et la douceur que ces moments devaient être. Ses prunelles s’étaient faiblement ternies, emportant avec elles, quelques bride d’insouciance enfantine, se perdant sur la crinière brune qui lui faisait face. Accès de colère, de rage, d’égoïsme. Choses encore inconnues à l’heure actuelle qui pointait timidement le bout du nez. Battement d’aile de papillon, simple prémices d’ouragan silencieux…..

Elhiya était restée bouche bée devant la virulence des propos. Coite sur son sofa, regardant tristement à la gamine qui changeait rapidement de sujet. Qu’elle était complexe cette période où il fallait osciller entre l’enfance et l’adolescence ? chaque pas effectué vers un peu plus de maturité semblait destiné à faire craqueler un peu plus la finie couche d’innocence, balayant brutalement idéalisme et utopie. Son cœur s’était serré insinueusement, douloureusement, comme si quelqu’un essayait de lui arrachait au travers de sa poitrine, sans qu’elle ne comprenne réellement quel était le problème.

Pourtant, la raison était sous son nez, palabrant légèrement avant de se relever pour se caller devant le feu. C’était comme quand elle l’avait senti seule sur le banc, avec les moineaux pépiant à leur pied, pas un seul de leur chant, pas un seul de leur battement d’aile n’avait su chasser cette petite idée qui s’était infiltrer dans l’idée de la blonde. Sentir la brunette désœuvrée, esseulée, perdue ne lui plaisait pas. La chaleur du feu dans l’âtre était bien froid désormais, incapable de rechauffer un cœur.

D’un léger soupire, parcouru par un flot de sentiments aussi variés que complexe à gérer à cet âge, Elhiya s’était levée. Incompréhension de réaction, crainte que sa douce amie ne se renfermait encore plus, certitude de ne vouloir la voir en perdition, hésitation quant aux mots à choisir, peine lancinante de se penser inutile. Joie de la pré-adolescence. Une seule chose lui était venue en tête, sans un mot, sans prévenir, dans un tourbillon de chevelure doré, elle avait attrapé la main d’Eurydice, la forçant à lui faire face, la prenant dans les bras.

Sa joue était encore fraiche, le bout de ses doigts semblait encore engourdi par la neige qui avait dû glisser dessus, mais ça n’avait aucune importance. La seule chose qui devait sentir la chaleur d’un être, de son être, c’était le petit cœur meurtri qui battait sous ce plaid. Ses mains glissèrent dans le dos de l’enfant perdue, l’étreignant d’une infime douceur, de peur de l’étouffer, de dépasser les limites. Quelques mots perdus dans sa crinière ébène osèrent, fébrilement, s’élever. Traites… débordant de cette affection douloureuse à avouer…


« Je ne voulais pas te blesser, je suis désolée, j’ignorai.. tu ne m’as jamais raconté…. » Sa prise s’était faite plus forte, peur irrationnelle qu’elle ne disparaisse suite à cette révélation « Reste à la maison au tant que tu veux.. »

Supplique d’une enfant apprenant à effleurer des doigts ce qu’aimer voulait dire. Souffrir à chaque larme qui n’étaient siennes, s’étouffer à chaque non-dit, vouloir faire en sorte de faire naitre un sourire sur la personne, la voir irradier de bonheur, lui épargner la moindre des peines et douleur, créer pour elle un coton protecteur…. Tel était la voie que la blonde avait décidé de suivre sans le savoir avec cette brunette… Avec ses amis à venir…. Avec sa famille...

La douleur est partout… Même si le premier devoir consiste à l’éviter, elle est la monnaie de l’amour… l’amour et la douleur marchent sur la même ligne… Moins nous aimons et moins nous sommes menacés… Le propre de l’amour est de dégénérer en tremblement, alors nous apprenons a trembler pour les autres et nous nous encombrons de la chaine du souci….. Ces mots arraché à une lecture nocturne prenaient tout leur sens, même pour une enfant...

L'incompréhension frappa son visage d'une couleur rosée. Son Elia' était différente, parfois pensive, parfois absorbée, parfois optimiste. Quand ses bras l'entourèrent, elle sentit la chaleur de ses bras, contraste avec la froideur de sa peau diaphane. Cela faisait déjà trois ans qu'elle n'enlaçait plus sa mère, toujours aussi bienveillante. Cependant, au fil du temps, l'amour change, il évolue. C'était exactement ce qu'il s'était passé. Elles n'avaient plus besoin de mots pour se comprendre, pour souligner l'absence du père, du mari. Sauf, qu'elle avait l'avantage, celui d'être si éblouissante qu'elle continuait à briller dans les yeux de son paternel.

Toucher les autres relevait en général du défi. Ce n'était pas une peur de la maladie, de la propreté quoi que cela ait pu être un argument incontestable mais seulement de sa question d'intimité. Elle ne la donnait pas à Monsieur et Madame tout le monde. L'intimité se méritait, se gagnait. Elle se développait, avait son propre caractère et son parfum musqué. Celui d'Elhiya était justement suave, à la fois discret et poignant. Cela était comme un retour à un foyer qu'elle ne connaissait pas. Se raidissant au début, comme une mise à nue, l'Anglaise finit par nicher sa tête sous son épaule, exhalant une bouffée d'air. Cela lui vida suffisamment la tête pour retrouver un semblant de sérénité.

« Elia', Je ne pense pas que ça soit des choses que tu aies envie de savoir... Et détrompe-toi je les aime. *malgré tout* Je suis sûre que je vais adorer tes parents. » dit-elle une note rassurée dans la voix. Goutte de lassitude. Il fallait juste l'accepter.
Elle ne détestait pas les vices car tout le monde en avait. Dès la naissance, l'enfant sait qu'il a ce moyen de pression incroyable contre ses parents : les Larmes. Des larmes qui se déclenchent sur commande dans le seul but de satisfaire plus vite la requête. Eurydice occultait le bonheur des parents d'avoir un enfant. Elle pensait progéniture : fruit d'un mélange de la génétique. Tant de pragmatisme.

Ce qu'elle haïssait par dessus tout était la faiblesse et plus son amitié grandissait pour Elhiya plus elle le devenait. Tout arrêter ne lui avait même pas effleuré l'esprit tant les habitudes étaient ancrées. On ne peut s'imaginer comme le quotidien d'une année renforce les liens sans jamais complètement les dénouer. Elle remarqua le nœud dans les cheveux blonds de la belle ce qui ne manqua pas de laisser un sourire rêveur flotter sur ses lèvres. Quelle drôle de manie d'autant aimer les nœuds en velours bleu.
Que pouvait-il bien signifier pour elle ?

« J'espère ne jamais être séparée de toi. » Affirmation solennelle d'une enfant qui ne connaît rien de l'éternité, seulement le pouvoir des mot qui pouvait agir comme une prophétie. Elle voyait La serpentard en face d'elle passer de bourgeon à une fleur épanouie. Elle savait qu'il y aurait de nombreux papillons qui viendraient la butiner, l'épuiser mais elle était certaine de toujours être cette main salvatrice en cas de besoin.

« J'ai hâte de voir le festin que Poudlard nous réserve. Tu crois qu'il y aura quoi à manger ? »
Voilà une question plus innocente, plus enjouée. Elle espérait qu'il y aurait des tas de desserts, du sucre à foison pour que son palais soit comblé. * Que lui le soit au moins * Plus que tout, c'était l'occasion de passer un moment festif avec la blondinette, et être contaminée par « L'esprit de Noël ». Elle le la quittait pas des yeux. Le temps pouvait bien s'arrêter.

Savoir, connaitre.. Rien n’était pire que devoir supposer et deviner... L’ignorance était une simple claque mordante que l’enfant détestait. C’était pour cela qu’elle nourrissait son esprit de lecture en tout genre. Mais aucun livre ne comportait les secrets de sa précieuse amie. Aucune ligne n’avait été couchée noire sur blanc, alors si ! Elhiya aurait voulu savoir, même s’il était encore trop tôt, même si elle n’était qu’une gamine qui ne pouvait comprendre les méandres des vies familiales de chacun, même si la vérité n’était pas plaisante à entendre. Souhait égoïste, prémices d’affection inconditionnel, premières ligne d’un caractère passionné, impossible de s’en rendre compte pour le moment. Trop jeune, trop innocente, trop perdue dans cette soudaine étreinte qu’elle prodiguait à la jeune sorcière...

Quelques mots s’étaient élevés du niveau de son épaule, une promesse d’enfant qui lui arracha un sourire des plus francs. Comment pouvait-il en être autrement ?

« Ne t’inquiètes pas, quoi qu’il arrive je serai toujours là ! »

Engagement éternel d’une enfant insouciante, couvée, choyée, protégée d’un monde extérieur dont elle n’avait entendu que des rumeurs. Serment balancé sous la candeur de l’âge, ignorant tout ce que ce pouvait impliquer. Pourtant, la blonde était de ces personnes qui n’avaient qu’une seule parole, de celles qui s’attachaient peu de perdre qu’on ne lui arrache ceux qui faisait sourire son cœur… Les gosses grandiraient, prendraient des routes différentes, connaitraient des expériences parfois semblables parfois non. Pourtant, ces quelques mots de petites filles resteraient eux... Indéfectibles, malgré les tempêtes. Immuables, quoi qu’il pouvait se passer, un phare au milieux de la nuit… Une main tendue, un plaid reposé sur les épaules….

Les prunelles azurs avaient perdu leur inquiétude de l’instant d’avant, glissant sur la tête brune de la petite Serpentarde, la couvrant avec douceur d’une tendresse fraichement découverte. Nouveau sentiment au milieu de cette période d’apprentissage, il avait été si naturel qu’aucune question de plus ne s’étaient échappée de ses lèvres alors que l’enfant changeait de sujet. Elhiya avait ri doucement, ne réalisant pas que son élan d’affection se nourrissait de chacun des mots que son amie ne prononçait pas, de chacun des gestes qu’elle retenait, de toutes les peines et les douleurs qu’elle contenait juste pour elle… Et d’un baiser sur le haut de la brune, l’enfant avait lâché sa prise avec douceur, délivrant l’oisillon qu’elle voulait voir évoluer avec grâce dans ce monde qui ne semblait pas fait être pour elle.

« Ho, je suis sure qu’on aura plein de dessert en tout genre, et plein de patates douces ! J’adore, ce ne devrait même pas être compté dans les plats ! d’ailleurs, j’espère que tu aimes il y’en aura chez moi ! »

L’insouciance n’était pas feintée, l’enthousiasme non plus. Ce diner en compagnie de la brune, à Poudlard, ou sur Londres éveillait en elle un empressement non contenu. Et ce n’était pas cette impression déjà embrassé lors de la rencontre d’Eurydice qui viendrait le ternir. La brunette portait en elle un fardeau qu’Elhiya voulait alléger, discrètement, précautionneusement

[RP Fini pour nous 2 -Merci Eury ]

(Rp avec Luna Black)
(info : Flash Back Tour, trois ans en arrière ! )

- Qui es-tu ? Que veux tu toi aussi ? toisa le garçon

La Serpentard lui répondis immédiatement :

- Rien.

Elle utilisa deux sortilèges pour nettoyer et rassembler les affaires du jeune Lunias. Il se demandait alors pourquoi elle l'aidait. Machinalement il pensa qu'il aurait préféré ranger ses affaires seuls sans utiliser la magie. Pour qui se prenait-elle a vouloir absolument l'aider ? Serait-il tomber si bas ? Avoir besoin d'aide ?

Lunias chassa ces questions de sa tête. Respira calmement et fût surpris par la fille qui disait :

- Évite de juger les gens sur leur apparence, ça pourrait te porter préjudice.

Elle s'installa alors sur un des fauteuils de la salle commune près de la cheminée. Elle semblait plus grande en âge que lui, mais pas en taille. Elle devait sûrement être dans un année supérieur à Poudlard. Le jeune homme examina ses parchemins et constata que tout était ordonné et bien rangé. Il voulait éviter son regard et ne l'expliquait pas. C'était la première fois qu'une personne l'impréssionnait de la sorte sans qu'il ne puisse véritablement l'expliquer. Même en cherchant une réponse au fond de lui, rien ne lui fût révélé. Ce trouble s'accentua lorsque la jeune fille se présenta et demanda à Lunias de décliner à son tour son identité.

Il croisa alors le regard de la fille. Il avait l'impression que le sol s’effondrait sous ses pied. Pourquoi cette fille l'impressionnait t'il autant ?

- Alexandre. Je m'appelle Alexandre. Excuse moi, je ne juge personne. Je perçoit seulement ce qu'on veux montrer. Les gens sont trop peu prudent et devrait plutôt faire attention à ce qu'il laisse paraitre.

Il finissait de ranger ses affaires et s'installa sur le fauteuil faisant face à celui ou était assis Luna.

- Merci pour tout ça. J'ai pas le temps au bavadarge, ni aux embrouilles et encore moins à je ne sais quel jeu de présentation. Je dois travailler.

Il chercha le parchemin qui devait rendre le lendemain sur les animaux magiques de Poudlard mais ne trouva pas la force de continuer ce travail. Le serpentard s'était mis à pleurer et se tourna pour se cacher de la jeune fille. Un mélange de fatigue, de colère et d'anxiété avec dominer ses émotions et rien ne pouvait donc plus empêcher Lunias de laisser couler ses larmes.

Des émotions diverses parcouraient la tête du jeune Lunias. Il devait se reprendre et avancer dans son travail. Avant que ses actions ne rejoignent ses pensées, Luna avait repris la parole :

- Ça va? C'est pas grave. Tu devrais peut être allé te coucher si tu es trop fatigué. Tu travailleras plus tard. Elle regardait alors le parchemin de travail du vert et argent. Si c'est à rendre pour demain, je peux te donner un coup de main.  Les Soins aux Créatures Magiques c'est ma matière préférée. Mais si tu préfère te débrouiller tout seul en te lamentant sur ton sort, c'est toi qui vois.

Le serpentard n'avait pas l'habitude de chercher de l'aide. Sa timidité ainsi que ses envies solitaire l'inciter peut à faire de nouvelles rencontre sauf si la personne en face de lui ressemblait à un coup de cœur. Et cette fille ne le laissait pas de marbre malgré les apparences qu'il avait voulu montrer de premier abord. Après tout, un peu d'aide ne lui ferais pas de mal. Luna avait raison pensa t'il. Il était épuisé par les cours, l'attitude de certains élèves et par ses pensées toujours présentent en lui. C'était un sentiment surprenant pour lui, un serpentard, que d'avoir à certains moment des perte de confiance en lui.

- Je suis fatigué oui. Des fois, je me demande ce que je fais dans cette maison même si toute ma famille y a été aussi. J'ai besoin d'aide mais une partie de moi même la refuse, pendant que l'autre part me supplie d'accepter. Et puis ce parchemin... Pourquoi tu veux m'aider ? D'accord tu es douée dans cette matière mais je ne crois pas que je le mérite. D'ailleurs je ne mérite rien. J'aurais sûrement été mieux à Poufsouffle ou ailleurs. La méchanceté de certains ici me fait mal au cœur.

Lunias n'avait pas pris la peine de respirer une seule fois en énonçant sa tirade et le souffle commencé à lui manquer pour terminer d'étaler tout ce qu'il avait sur le cœur. Non seulement, des tas de choses ce bousculaient dans sa tête, mais voilà que de nouvelles questions avaient réussi à se frayer un chemin dans ce désordre cérébrale. Pourquoi se confier t'il à elle de cette façon? Pourquoi une partie de lui voulait la voir rester auprès de lui et sentir la chaleur de sa présence à coté ?

Il n'avait pas l'habitude d'une présence féminine comme ça. Seul sa mère avait toujours été présent pour lui avant d'entrer à L'école. Il avait l'impression que le temps le menacer et il aurait aimé dormir pendant quelques jours pour retrouver le temps d'avant cette soirée.

La Serpentard répondit à sa longue tirade :

- Écoute, déjà, les Serpy ont... énormément de défauts... On passe toujours pour les méchants. Mais on a aussi des qualité comme dans les autres maisons. On est censé être dirigeants, avoir de la fierté, de l'ambition, de la ruse, du dédain des règles, de la grandeur, de la noblesse et de la provocation. Alors forcément, toutes ces caractéristiques mises ensemble, ça peut être compliqué à gérer. Je suis d'accord avec toi. Mais si le Choipeau t'as envoyé ici, c'est qu'il avait une bonne raison. Si tu as du mal à accepter mon aide, c'est que tu dois être fier. Une qualité typique des Serpy. Et, rien n'est une question de mérite. Tu ne mérite pas plus mon aide qu'un autre. Mais tu en as besoin, c'est ça qui fait la différence. Et puis, Poufsouffle? Sérieux? Tu sais que pour entrer dans leur salle commune tu dois taper sur des tonneau et si tu te trompes tu prends un seau de vinaigre sur la tête. Non merci.

Cette dernière anecdote fit sourire immédiatement le jeune garçon. Elle avait raison, Poufsouffle ce n'était sûrement pas la meilleure des maisons pour lui. Et puis le Choipeaux avait eu ses raisons de le mettre à Serpentard. Trop de traits de caractères de sa famille étaient présent chez lui, c'était indéniable. Ses parents mais aussi son frère étaient allez à Serpentard. Il était donc normal que lui aussi soit dans cette maison.

- Mais je suis d'accord avec toi. Le comportement de certains ici est tout simplement écœurant. Mais, ce n'est pas propre à Serpentard. Il y a des cons dans toutes les maisons. Et ce n'est pas non plus systématique. Je n'ai pas l'intention de te faire quoique ce soit qui te dérangerais. Il est sur quoi ce devoir?

Il était temps pour lui de se laisser aider pensa Lunias. Il était fatigué et l'aide de la fille pourrait lui être bénéfique pour espérer peut être aller se coucher au plus vite.

- Tu as raison je suis sûrement dans la bonne maison. Je me pose juste des questions parfois. Je crois que les gens me font peur parfois et que j'aimerais pouvoir leur dire quoi faire. En fait je ne sais pas vraiment. Il montra alors le parchemin de son doigt. C'est sur les créatures magique à Poudlard. Je n'en ai pas trouver beaucoup. Les Elfes de Maisons et leur rôle dans les cuisines, Le Saule Cogneur, mais est-ce vraiment une créature, les Centaures ou encore Les Strangulots.

Il avait chercher d'autres créatures pouvant peupler l'école mais il n'avait plus d'idées pour aujourd'hui. Il espérait beaucoup désormais de la fille. D'ailleurs il se demandait bien quel intérêt il y avait à connaitre le nom de chaque créature de l'école. Il aurait préféré allez à leur rencontre et se confronter à elle pour ensuite savoir à quoi il avait eu affaire.

Il pris sa plume et dessina quelque chose sur un des parchemins qu'il avait sur les genou. Au premier abord cela ressemblait plutôt à un gribouillis, mais a y regarder de près, on pouvait voir le contour de lettres successives. Il avait écris "calme, joie, sentiments". Il se foutait bien de savoir si Luna avait vu cela.

- Tu as des idées pour m'aider ? finit-il par dire à la fille.

La Serpentard répondit du tac au tac à Lunias :

- Pas mal, oui. J'ai déjà fait ce devoir il y a deux ans. Le plus simple, c'est de faire un plan en trois partie. Dans la première partie, tu fais les créatures vivants dans le château. Dans le deuxième partie, tu parles des animaux du parc et dans la troisième, ceux du Lac Noir. Comme ça tu ratisses large et tu es organisé dans ton argumentation.

A l'aide de sa baguette, deux livres vient à elle. Elle les tendis à Alexandre en lui disant que ça devrait sûrement l'aider à trouver les réponses à son devoirs. Le jeune homme la remercia et remarqua à quel point elle était finalement beaucoup moins austère que ce qu'il avait pensé la première fois que son regard c'était posée sur elle.
Elle semblait à cet instant plutôt chaleureuse même si c'était elle qui était venue lui apporter de l'aide.

- Excuse moi pour tout à l'heure, je sais pas ce que j'ai eu Luna. Tu as l'air vraiment sympathique maintenant que ... il ne finissa pas sa phrase.

Ainsi il allait pouvoir finir son devoir et pourrait se couché ensuite. Il regarda Luna. Il pensa qu'il ne l'avais jamais vue auparavant. Il avait senti son assurance dans ses gestes. Rien n'était fébrile chez elle. Ce devait être une sorcière très douée et Lunias en fût encore plus impressionné.  

Le Serpentard commençait à avoir froid. Certainement la pression de ces dernière minutes qui s'évanouissait dans un tumulte de sentiments nouveaux. Il ressenti un nœud à l'estomac, comme si il avait à la fois faim et à la fois pas faim du tout. *Concentre toi* pensa t'il alors et il commença à écrire des lignes et des lignes sur son parchemins. Il est vrai que les ouvrages de Luna l'aidait beaucoup.

- Tu as quel âge ? Tu as l'air grande et super forte. Tu connais beaucoup de monde à Serpentard ou ailleurs ? demandait alors le garçon.

Luna lui répondait alors :

- J'ai quinze ans. Je suis en cinquième année et du coup, je prépare mes B.U.S.E.s. J'aimerais tellement avoir OPTIMAL en Sois des Créatures Magiques. Pour les amis, j'en ai quasiment pas. Ma meilleure maie est ma camarade de chambre. On se connait depuis notre première année et on est inséparable depuis. Je m'entends bien avec un autre fille d'un an de plus que moi, mais on est pas ce qu'on pourrait appelé amies. Disons que je n'aime pas vraiment allé au contact des autres et puis là au moins je ne suis pas entourée de plein de gens stupides prêts à me poignarder dans le dos à la moindre occasion. En plus, les autres maisons se méfient des Serpentard, alors je n'ai pas vraiment d'amis à l'extérieur. Et dans ma propre maison tout le monde n'est pas ravi de m’accueillir. Disons juste que ma famille et son rapport à cette maison est compliqué. Et toi? Ça va? Tu a des amis dans d'autres maisons?

C'était un trait courant chez les Serpentard d'être de nature solitaire il ne faisant aucun doute. Lunias n'avait pas encore d'ami ni dans l'école ni ailleurs. Disons qu'il se trouvait plutôt différent par apport aux autres élèves. Une partie de lui même refusait de nuer des amitiés.

- Oh moi je n'en ai pas d'amis. Je me demande en fait sur qui avoir confiance alors je ne parle pratiquement à personne et même je les évites je crois. Mais c'est un sentiment bizarre car des fois j'ai envie d'être seul, et d'autres fois j'aimerais avoir quelqu'un à qui parler de tout ce que j'ai sur la tête et le cœur. Et puis je crois aussi que j'aimerais bien être connu ou du moins plutôt reconnu pour ce que je suis et ce que je fais, mais peu importe.

Son père et sa mère était bien sur fier de lui mais le garçon en voulait plus. Son frère était un modèle pour lui depuis toujours. Il pensait que tout ce que faisait son frère était excellent. Concernant le reste des gens, au premier abord, il était toujours sceptique et devait commencer à analysé la personne avant de parler.
La fatigue se faisait de plus en plus présente à mesure que le temps passé et il avait de plus en plus de mal à se concentrer sur son devoir. Une étrange brune nacrée apparaissait devant son regard par instant, et les paupières devenait lourde, comme si une entité mystérieuse s'appliquait à les fermer. Plus il luttait pour les laisser ouvertes, plus l'envie de les fermées s'accentuait. Il espérait que le lendemain serait un meilleure journée que celle-ci.
Il mit un point final à la dernière phrase de son parchemin et dit :

- Je crois que je vais allez me coucher, car je commencer vraiment à être fatigué. Merci vraiment pour les bouquins et tout ça. Il désignait alors le sol comme pour faire comprendre l'état de ses parchemins avant l'arrivée de Luna.
-Je ne sais pas vraiment si on va se recroiser ici ou ailleurs dans le château bientôt, si tu veux je t'écrirais un parchemin que DarkAngels, mon hibou te donneras pour te dire si j'ai réussi ce devoir.

Il attendait alors la réponse de la Serpentard.