"Pour une petite nouvelle, tu la ramènes vite, toi, mais tu as vu juste, je suis effectivement ici pour la première fois. C'est peut-être pour ça que j'ai l'air un peu ahuri. Et Mât Haut, cela ne sonne pas anglais."

Il marqua une pause, mais Maho ne changea pas d'air. Elle regardait fixement le mur en face d'elle. " Je me suis lancée trop vite dans ce jeu absurde " pensa-t-elle. Elle commençait à se lasser de cette discussion mais attendit tout de même que Geriel finisse.

"D'où je viens ? Je viens d'Allemagne ! Cela s'entend plus à mon nom de famille, Lindemann. Je suis venu à Poudlard pour apprendre la magie, et comment m'en servir avantageusement... Et toi, tu viens d'où ? Tu n'es pas une Engländerin je suppose. Et j'ai l'impression que, comme moi, c'est la première fois que tu parles sérieusement à quelqu'un de Poudlard."

Maho tourna la tête et vit les yeux perçants de Geriel traverser les siens, accompagnés d'un petit sourire. Elle se sentit à la fois froissée mais aussi intriguée. Elle ne pensait pas qu'il serait aussi cinglant et appréciait cette sorte d'autorité naturelle qui émanait du jeune homme.

" Bien vu. Si, je viens de Grande-Bretagne mais... "

Maho marqua une pause et repensa à sa famille. Elle serra légèrement les points en baissant la tête, resta comme cela quelques secondes puis se reprit immédiatement ensuite.

" Ce n'est pas important. Tu es la première personne à qui je parle ici. Et à vrai dire ce n'est pas une mauvaise chose "

C'était au tour de Maho de regarder le jeune homme profondément dans les yeux, sans baisser le regard, un petit rictus aux lèvres. Au fond, elle l'aimait bien, mais elle n'en n'était pas vraiment sûre. Elle confirmerait cela par la suite.

Geriel attendait la réaction de Maho, celle-ci venait justement de parler.

" Bien vu. Si, je viens de Grande-Bretagne mais... "

Il vu également sa réaction...Il n'allait pas la taquiner ou creuser le problème comme il avait fait au début, cela avait l'air sérieux, elle avait également qualifié se famille de minable...Il décida d'essayer d'être drôle, et le connaissant, c'était également un exploit.


" Ce n'est pas important. Tu es la première personne à qui je parle ici. Et à vrai dire ce n'est pas une mauvaise chose "

Il réfléchit un instant...Il ne quitta pas des yeux Maho, puis finit par parler.

"Ce n'est pas une mauvaise chose ? Ach ! Je suis comme un pounechine-bol, c'est bien comme cela que l'on dit, Mât Haut ?

Il attendit la réponse, il ne savait pas si c'était 'pounechine-bol' qu'il fallait dire, et n'avait même pas fait attention au reste de sa phrase.

"Ce n'est pas une mauvaise chose ? Ach ! Je suis comme un pounechine-bol, c'est bien comme cela que l'on dit, Mât Haut ? "

Maho continua de regarder le jeune homme puis haussa un sourcil avec dédain. Son air supérieur se transforma peu à peu en sourire puis en fou rire. Pour la première fois depuis son arrivée à Poudlard, Maho venait de sourire et de rire. Elle ne se rappelait pas à quand remontait la dernière fois où elle s'était sentie aussi légère. Elle sourit au jeune homme et lança :

" Punching Ball ! Tu es vraiment intéressant ! J'espère que l'on ne se perdra pas de vue au cours de cette année ! "

Maho s'arrêta net après cette dernière phrase et venait de se rendre compte qu'elle avait été ouverte et sympathique, ce qui ne lui ressemblait pas. Absolument pas. Elle repensa aux brimades, aux moqueries des autres, et se dit qu'au final, elle aussi pouvait être quelqu'un d'extraverti.
Elle repris automatiquement son air vide et triste, mais n'en pensais pas moins : Ce Geriel arrivait à la faire rire et ce n'était pas rien. Elle regarda le jeune homme et l'on pouvait voir un air vague de bonheur passer dans ses yeux.

Geriel se disait que son humour ne volait pas haut, voir qu'il n'avait pas décollé. Puis il vit son interlocutrice éclater de rire. Lui qui la pensait si rigide et froide, il sourit grandement, fier de lui.

" Punching Ball ! Tu es vraiment intéressant ! J'espère que l'on ne se perdra pas de vue au cours de cette année ! "

"Intéressant ? C'est une seconde nature, chez moi."

Il venait de répondre au tac-au-tac, se passant la main dans les cheveux, comme pour se moquer de lui-même. Puis il reconsidéra la phrase de la jeune femme.

Elle venait de lui proposer de se parler souvent, enfin, pour lui c'est ça que ça voulait dire. Il continua de sourire, puis plissa les yeux, voyant la réaction étrange de Maho.

"Mât Haut ? Tu es comme une pistache, c'est très dur à ouvrir, mais ce qu'on trouve à l'intérieur en vaut la peine. Prends pas cet air tout rabougri, tu es mieux à rire. Enfin, si une pistache peut rire. Et...Sinon, t'aimes faire quoi, à part faire la moue ?"

Il lui sourit, attendant la réponse, ayant trouvé une  comparaison avec les pistaches, c'est bon les pistaches.

"Intéressant ? C'est une seconde nature, chez moi."

Cette phrase lui arracha un petit sourire. Il n'était pas très modeste, mais au fond c'était plutôt drôle. Il avait l'air gentil et elle mettait sa prétention sur le compte de l'humour. Maho le regarda, ne sachant pas tellement quoi dire.

"Mât Haut ? Tu es comme une pistache, c'est très dur à ouvrir, mais ce qu'on trouve à l'intérieur en vaut la peine. Prends pas cet air tout rabougri, tu es mieux à rire. Enfin, si une pistache peut rire. Et...Sinon, t'aimes faire quoi, à part faire la moue ?"

Il la regardait en souriant. Elle le regardait les yeux écarquillés, les joues rouges pivoine, incapable de dire quoi que ce soit. C'était un compliment ? Est-ce qu'une comparaison avec une pistache pouvait être prise comme telle ? Elle ne savait pas vraiment mais réussi à balbutier :

" M... Merci. Je... De toute façon il va falloir que j'y aille... Je dois aller.. "

En disant cela elle s'était levée précipitamment puis venait de se rappeler : " Mais aller où ? Je ne connais rien ici, je ferais mieux de ne pas bouger... "

" Enfin plus tard... Là je vais juste... Rester assise et... Attendre. Enfin... Pourquoi une pistache ? "

Elle venait de se rasseoir tellement vite qu'elle avait manqué de déchirer le tissus du fauteuil, elle regardait maintenant son interlocuteur avec une certaine appréhension dans les yeux. Elle ne savait pas vraiment s'il se moquait d'elle où s'il était vraiment sérieux. Elle attendait sa réponse avec une impatience palpable.

Le jeune homme attendant la réaction de Maho, sa comparaison envoyait du pâté, en plus.

" M... Merci. Je... De toute façon il va falloir que j'y aille... Je dois aller.. "

Il vit la jeune femme toute rouge se lever puis se rasseoir en manquant de faire tomber le canapé.

" Enfin plus tard... Là je vais juste... Rester assise et... Attendre. Enfin... Pourquoi une pistache ? "

Il se mit à sourire au vu de sa réaction. Elle a des spasmes ? Cette fille était bel et bien étrange, c'est bizarre comme réaction, la comparaison avec la pistache avait échouée...pourtant c'était super !

"Bah...parce qu'une pistache, c'est vert, comme tout ce qu'il y a dans cette pièce, et parce c'est vachement bon mais très un dur à ouvrir. Mais ducoup, t'as pas répondu à ma question, t'aimes quoi ?"

"Bah...parce qu'une pistache, c'est vert, comme tout ce qu'il y a dans cette pièce, et parce c'est vachement bon mais très un dur à ouvrir. Mais ducoup, t'as pas répondu à ma question, t'aimes quoi ?"

Ellen n'était pas tellement convaincue. Elle avait arrêté de le regarder et fixa un point sur le mur en face d'elle. Elle se demanda à elle-même : " Qu'est ce que j'aime ? "
Elle n'était sûre de rien, même pas de ses goûts, puis elle se risqua à répondre :

" Je ne sais pas vraiment. J'aime... Les animaux, j'ai un amour inconditionnel pour les Centaures. J'aime aussi les glaces, je crois, à la pistache... " Elle redevint rouge puis regarda son interlocuteur.

" J'aime bien avoir l'impression que l'on s'intéresse à moi aussi. Et toi, Geriel, qu'est ce que tu aimes ? "

Qu'est ce qui lui avait pris ? Elle n'avait tellement pas l'habitude des interactions sociales... Elle s'en voulait d'avoir risqué à dire ça et espérait ne pas avoir mis son interlocuteur trop mal à l'aise... Elle se trouvait maintenant vraiment niaise. Elle n'en avait pas l'habitude. Elle avait les mains moites et le regard fuyant, mais faisait son possible pour ne rien laisser passer.

" Je ne sais pas vraiment. J'aime... Les animaux, j'ai un amour inconditionnel pour les Centaures. J'aime aussi les glaces, je crois, à la pistache... "

Ahaha ! La pistache, très bon choix. Il ne vit pas Maho rougir, lui aussi aimait les animaux, plus particulièrement les dragons et les hermines.


" J'aime bien avoir l'impression que l'on s'intéresse à moi aussi. Et toi, Geriel, qu'est ce que tu aimes ? "

L'impression ? C'n'en était pas une.

"L'impression que l'on s'intéresse à toi ? C'est pas une impression ! Quelqu'un qui est dur à ouvrir, comme une pistache, et les pistaches c'est vachement bon, mais il faut les gagner ! Et ce qu'il y a à l'intérieur est forcément intéressant."

Ouais, les pistaches c'est la vie.

"Ce que j'aime ? Les Hermines ! Et les dragons, je me suis inscrit à un cours de métamorphose, j'ai envie de voir ce que ça donne les animagus. Et les pommes vertes ! Et les pistaches aussi."

"L'impression que l'on s'intéresse à toi ? C'est pas une impression !" Elle baissa les yeux. " Quelqu'un qui est dur à ouvrir, comme une pistache, et les pistaches c'est vachement bon, mais il faut les gagner ! Et ce qu'il y a à l'intérieur est forcément intéressant."

" Il te trouve intéressante, c'est ce qu'il te dit, pauvre cruche. Arrêtes de réfléchir autant. "

"Ce que j'aime ? Les Hermines ! Et les dragons, je me suis inscrit à un cours de métamorphose, j'ai envie de voir ce que ça donne les animagus. Et les pommes vertes ! Et les pistaches aussi."

Maho venait soudainement de se rappeler qu'elle ne s'était toujours inscrite à aucun cours. Il était temps de s'y mettre...

" Je me joindrai sûrement à toi alors, la métamorphose ça à l'air intéressant... "

Elle se sentit soudainement à l'étroit. Elle n'aimait pas rester enfermée trop longtemps, et décida d'y remédier :

" Dis-moi, ça te dirait que l'on continue cet échange dehors..? Enfin, ailleurs qu'ici, j'ai besoin de bouger un petit peu et de faire connaissance avec ma baguette... "

Sur ce, elle se leva, regarda son interlocuteur avec un petit sourire en coin et du attendre sa réponse, espérant qu'il accepterait.

" Je me joindrai sûrement à toi alors, la métamorphose ça à l'air intéressant... "

Il hocha simplement la tête.

" Dis-moi, ça te dirait que l'on continue cet échange dehors..? Enfin, ailleurs qu'ici, j'ai besoin de bouger un petit peu et de faire connaissance avec ma baguette... "

Quelle bonne idée, il n'aimait pas parler alors que d'autres gens faisaient leur vie autour de lui, où aller ? La lisière de la forêt interdite lui semblait un bon endroit. C'est un lieu calme, et un sympathique endroit où se balader, avec une chance de voir des animaux magiques étonnants.


"Oh les cours de métamorphose, ce sera, je l'espère, mon atout à Poudlard. C'est une très bonne idée, je n'apprécie pas lorsque les gens tournent autour de moi. Pourquoi ne pas aller vers la forêt interdite ? Nous y verrons peut-être des animaux magiques."

Rose est enfin chez elle. Suite à la répartition dans la salle principale le Choixpeau magique lui avait désigné comme nouvelle maison Serpentard. Choix qu'elle acceptait totalement. Elle n'était pas difficile, tant qu'elle n'était pas chez les Poufsouffle tout lui irait. Quel idée d'avoir un blaireau comme animal fétiche ? Et de plus elle se surprit à remarquer que le vert et argent lui allait plutôt bien en réalité.

Malgré cette journée chargée elle ne se sentait pas fatiguée, loin de là. Elle décida donc de rester dans la salle commune parmi ses nouveaux compagnons. Elle s'installa alors dans un des coins de la salle commune et commença à observer les autres élèves en les sondant un par un. Lesquels d'entre eux méritaient son attention et surtout lesquels allaient lui permettre d'avoir une bonne place parmi les Serpentards? Elle s'intéressa plus particulièrement aux plus âgés. Ceux qui avaient déjà une expérience dans l'enceinte du château et avec la magie et qui seraient les plus aptes à la guider.
Son dévolu se porta sur un élève assis seul sur une chaise en bois. Il avait de la musique dans les oreilles et était en train de dessiner sur un morceau de papier.

Elle tendit le regard vers la feuille et se rendit compte qu'il dessinait tout le temps la même chose. Un oeil... *Pourquoi un oeil?* se demanda-t-elle. *Il est intéressé par la divination? Ou alors simplement le petit délire de devenir borgne...*

Soudain il s'arrêta de dessiner et rangea sa feuille avec énervement. Il releva alors la tête et commença à inspecter la salle commune du regard.

L'inconnu balaya la salle commune du regard et soudain son regard croisa celui de Rose. Ces yeux gris étaient assez étranges. Elle soutint ce regard sans aucun problème, habituée qu'elle était à le faire. Elle aimait bien confronter ses yeux d'un bleu profond à ceux des autres. Ceux-ci baissaient souvent les yeux, gênés par ce genre de confrontation. Elle au contraire adorait faire cela. D'une part parce que ceci lui permettait de sonder son interlocuteur et d'avoir une première impression d'elle. Ne dit-on pas que les yeux sont le reflet/miroir de l'âme ? Grâce à ce savoir elle avait appris à déchiffrer le regard des gens pour s'en servir mais aussi à contrôler le sien pour toujours paraître insondable. Enfin, c'est ce qu'elle aimait à croire... Dans un second temps cela permettait de connaître le degré de force mental de la personne. Savoir soutenir un regard sans être gêné est un talent que très peu arrivent à maîtriser. Elle portait d'ailleurs une attention toute particulière à ceux qui y parvenaient car cela ne montrait que la partie immergée de la personne et donc ils étaient plus probables de lui être intéressant/utile.

Elle s'attendait à ce qu'il cesse de la regarder assez rapidement. Après tout il semblait être en sixième peut être septième année et elle n'était qu'une simple première année à première vue. Mais le regard de celui-ci se fit de plus en plus insistant. Il soutenait son regard avec une force exceptionnelle.

*Bon alors Rose, deux possibilités s'offrent à toi. Soit c'est quelqu'un qui est très fort et qui peut donc t'être très utile pour la suite dans ce cas tout va bien. Soit c'est un psychopathe qui n'a pas aimé que tu le regardes et maintenant il veut ta peau et dans ce cas il faut que tu fuies.*

Son cerveau tournait à cent à l'heure pour savoir qu'elle attitude elle devait comporter mais son corps ne laissa entrevoir aucun signe de peur ou de faiblesse quelle qu'elle soit.
Il dut se rendre compte que la façon dont il la regardait devait être quelque peu perturbante car son visage changea radicalement d'expression et il fit une moue assez étrange. Il retira ses écouteurs, qu'il rangea dans l'une de ses poches de pantalon, se leva, saisit sa chaise et se dirigea vers elle avec un sourire au coin des lèvres. Elle le regarda avancer d'un pas sur de lui. Il déposa sa chaise en face d'elle et s'assit en lui disant :

_ Salut à toi, tu es nouvelle c'est bien ça ? Si oui, bienvenue chez nous !

*Bon, point positif il ne veut pas te tuer, pensa-t-elle. Maintenant quel masque je vais bien pouvoir mettre face à lui...? La sûre d'elle ? La timide ? L'intello ? Celle qui a toujours des plaisanteries ? *

Il ne se passa qu'à peine une fraction de seconde pour qu'elle se décide de quelle attitude adopter. Elle lui sortit son plus beau sourire montrant ses dents blanches bien alignées et lui dit de sa voix qui se voulait la plus douce et fragile possible sans oublié pour autant une pointe de confiance en soi :

_Bonjour. Oui c'est ça je suis nouvelle. J'ai été répartie ce soir. Merci à toi de m'accueillir. Je m'appelle Rose. Et toi ?

Rose regarda attentivement son interlocuteur essayant de mémoriser chacun de ses gestes pour en déceler leur signification. Il s'était mis à l'envers sur sa chaise pour essayer de paraître décontracter et cool à son égard, peut-être même de l'intimider mais ceci ne devait pas être très habituel de sa part puisqu'il s'encombra de son sac qui était resté sur ses genoux. Il dut alors se résoudre à l'enlever pour pouvoir le poser à côté de lui sur le sol ce qui lui fit perdre en un seul geste presque toute crédibilité. Pourtant elle le regarda faire sans broncher gardant son doux sourire de petite fille. *Après tout même s’il n'a peut-être pas l'habitude de parler à des premières années ou à paraître cool il peut tout de même avoir d'autres capacités beaucoup plus intéressantes. Les yeux ne mentent jamais n'est-ce pas?se dit la jeune Serpentard.* Elle décida de lui laisser une chance pour voir se qu'il valait et s’il lui serait utile à l'avenir. *Après tout avoir un élève plus âgé comme allié peut toujours servir et de toute manière c'est une façon comme une autre de s'intégrer, se dit-elle.*

Quand il posa son sac à terre Rose observa l'intérieur. Si vous voulez en savoir plus sur les gens regardez soit leur sac soit leur chambre. Vous ne serez jamais déçu. À l'intérieur se trouvait l’attirail complet du parfait petit Serdaigle. Manuels, parchemins, encriers, plumes... *Aurait-il loupé sa vocation ? Au moins il ne doit pas être totalement idiot, pensa-t-elle.* Seul un livre sortait du lot : Le Cycle d'Eveil. *Qu'est-ce que cela peut-il bien être ?* Elle n'en avait aucune idée mais se promit de faire des recherches dessus plus tard ou de lui poser la question.

Une fois son sac posé le Serpentard releva la tête un grand sourire aux lèvres. Ses yeux étaient plissés lui donnant une tête que l'on trouverait soit très amicale soit très drôle en fonction du contexte. Il lui tendit une main et se présenta :

_Anthony Oberlin, tu peux m'appeler Anthony mais surtout pas Oberlin, c'est ce que font les fils et filles à papa.

Suite à cette présentation des plus originale Rose faillit exploser de rire. Pourquoi irait-elle l'appeler par son nom de famille ? C'était complètement absurde. Elle-même ne lui avait pas donné son nom de famille. D'ailleurs elle n'appelait presque personne par leur nom de famille. Seuls les professeurs à qui elle était obligée de le faire et les personnes qui méritaient son plus grand respect et ceux-ci étaient très peu nombreux sur terre. Mais ceci lui apprit une nouvelle chose au sujet de cet Anthony. Il ne portait pas les fils et filles à papa dans son cœur. Il devait se sentir bien triste parmi les Serpentards où les grandes familles dominaient et donc où les ''fils et filles à papa'' comme il les appelait étaient monnaie courante. Était-ce parce que lui même était d'une famille modeste ou parce qu'il était en esprit de contradiction avec les siens ? C'était une excellente question qu'elle garda dans un coin de sa tête. Pour toute réponse elle saisit la main qui lui était tendue souriant de plus belle et répondit enlevant toute fragilité de sa voix mais gardant une douceur empreinte de détermination :

_Enchantée Anthony. En tout cas sache que je ne t'appellerais pas par ton nom de famille. D'un parce que je ne m'en souviendrais pas je pense et ensuite parce que je n'en vois pas l'utilité.

Il lui demanda alors :

_Qu'est-ce que tu penses de ta nouvelle maison ?

Rose répondit alors :

_À vrai dire je ne sais pas trop encore. Ça ne fait que quelques heures que je suis parmi vous mais je pense que je vais bien me plaire ici. Après tout, tout ce que je voulais c'était de ne pas me retrouver chez les Poufsouffles. C'est chose faîte.