Arrivée par les cheminées du Ministère

Intervention PNJ pour clôre ce "long" rp.
Merci de votre patience à tous. Si problème, merci d'envoyer un mp à Petrus Sudworth.
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Les Aurors étaient complètement largués. Malgré toutes les précautions prises, ils n'étaient apparemment pas préparés à un tel évènement et les grondements se firent déjà sentir dans l'atrium. Les gens s'impatientaient, demandant quand ils pourraient s'en aller ou s'inquiétant de ce qui avait bien pu se passer. Rapidement, le porte-parole du Ministère prit les devants afin de calmer les tensions.

- Mesdemoiselles, mesdames, messieurs, un peu de calme je vous prie. Nous allons vous laisser partir dans quelques instants. Nous allons juste vous demander de bien vouloir répondre aux quelques questions de nos agents de sécurité avant de quitter les lieux. Vous serez probablement recontactés par la suite. Je vous remercie une fois de plus pour votre patience et vous souhaite un bon retour chez vous.

Le discours ayant été dit, plusieurs agents se postèrent aux alentours des grandes portes et des différents lieux de sorties du Ministère et entreprirent de prendre les noms de chacun, leur raison d'être au Ministère ainsi que leurs coordonnées. Une fois les contrôles passés, chacun put rentrer enfin chez lui. Le Ministère, lui, allait devoir se remettre en question.

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Pour rappel :

parmi tous les invités, Clélia Skywolf, Jana Van Oaklyn, Kyara Blanchet, July Swann, Axelle Higgs ont pu partir ;
sont encore présents : Raphael Austin, Vivian Strugatsky, Jagang De Maldor, Jendy O'Hara, Franck Shelley, Abigael Thompson.

Nous ne considérons pas le rp de départ de Raphael Austin puisqu'il n'a pas tenu compte du fait que nous avions tout fermé et que plus personne ne pouvait sortir. Vous êtes libres de poster votre départ en répondant aux questions posées par les agents (ce qui est souligné) et de vous en aller.

Encore une fois merci à tous et... à bientôt peut-être.

En ayant terminé avec l'interrogatoire, Joe me permit de partir, m'informant que je serais probablement recontactée pour fournir de plus amples détails. J'allais lui demander ce qu'il se passait avec les mangemorts quand deux gorilles du Ministère me reconduirent à la porte sans se soucier de ma liberté d'expression. Bon, si je comprenais bien, tout le monde était à cran, même pas la peine d'espérer obtenir des réponses à mes questions. J'arrivais près des cheminées du Ministère et maugréais devant la très longue file qui se dressait devant moi. Tout le monde était inspecté avant de pouvoir repartir, qu'importe s'il venait juste de sortir d'un interrogatoire... Et rebelote...

Après une attente interminable vint mon tour.
- Vous les avez coincés dites-moi ? dis-je sans plus de cérémonie.
- Madame je ne suis pas habilité à vous divulguer ces informations. Sachez que nous avons la situation bien en main et que vous ne risquez rien si vous voulez bien remplir cette fiche, s'il vous plaît.
Ahlala j'adorais ces types du Ministère. Beaucoup d'hypocrisie, un bon coup de bluff et un brin de menace. De chics types vraiment. Je me calmais pour ne pas provoquer un nouveau scandale en lui envoyant la beigne qu'il méritait. Je remplis sa stupide fiche, laquelle je lui tendis sèchement.
- Si vous aviez vraiment la situation en main vous n'hésiteriez pas à clamer que vous les avez eu.
Et je quittais le ministère sans demander mon reste.

Fiche:

Pendant que je restais, la tête embrumée, sur cette table, dans cette pièce lugubre, en compagnie d'une auror pas très très rassurante, je me mis à penser à ce papier. Plié en quatre tout contre ma poitrine. Chaque respiration. Chaque mouvement. Il était là ! Bordel il était là ! Soudain, le grand black qui m'avait nonchalamment laissé traîner par terre précédemment vint et m'autorisa à partir, m'informant que Jagang n'avait pas été retrouvé. Bonne ou mauvaise nouvelle ? Et la question était surtout, dans quel état allais-je le retrouver ?

L'auror me donna une fiche à remplir et j'y notais le nom de Noah comme mon amie proche. Ça leur suffirait j'imagine.
Puis après avoir donné un coup de #Réparo à mon talon, je repartais, encore tremblante et grelottante vers l'atrium. Le visage noir de maquillage, le yeux gonflés de larmes, les cheveux en bataille et la robe déchirée à quelques endroits, je me remis dans un état un minimum potable et m'approchais du guichet, l'homme me reluqua et je fis comme si de rien n'était. Celui-ci fini par me tendre une fiche à remplir, encore une autre.

Fiche :

Nom : Jendy O'Hara
Raison de la visite : formalités pour un mariage.
Coordonnées : The Reckless Home, Pré-au-Lard ou l'Albatros, Godric's Hollow

La remplissant, je quittais le ministère en vitesse, écoutant la feuille contre mon coeur. Il me fallait l'apporter au maitre, et pour cela, je devais rejoindre le QG. Les cheminées feraient l'affaire et où que soit Jagang, il me retrouverait surement là bas.

Quelques jours plus tôt, dans la salle des professeurs de Poudlard…

Enfin, la fin de cette interminable journée ! Ce jour-là, la jeune professeure Quinn avait eu en charge les plus jeunes classes de Poudlard et ce n’était franchement pas un cadeau ! Déjà que, avec les plus grands, c’était pas bien brillant… Mais alors eux, ça dépassait l’entendement. À quoi bon enseigner le Vera Verto à ces mioches s’ils ne savaient même pas dans quel sens tenir leur baguette ? Et dire que c’était déjà la fin de l’année, que ça faisait déjà près d’un an que cette vermine avait intégré l’école de sorcellerie. Ils avaient bien de la chance d’avoir encore quatre avant de passer leurs B.U.S.E. parce que, à l’heure actuelle, tout portait à croire que ce n’était qu’une bonne de Cracmols impotents. Heureusement qu’il y avait tout de même quelques élèves de Serdaigle qui, à défaut d’être doué, prenaient la peine d’ouvrir leurs manuels et de faire leurs devoirs théoriques avec un semblant de sérieux…

Exténuée, Clíodhna se laissa quasiment tomber dans le canapé adjacent à la machine à café :

« Il ne se passe pas une journée sans que je regrette mon boulot de barmaid… gémit-elle. Comment j’ai pu être assez folle pour penser que l’enseignement était un bon plan de carrière ?! Pourquoi personne ne m’a mis en garde, pourquoooi ?
– Rho ça va hein, pas besoin d’en faire trop ! », soupira une de ses collèges, Miss Warren, avec son éternelle bonhommie.

Avec elle, notre brunette savait que ce n’était même pas la peine d’insister. Elle était tout le contraire d’elle, incarnant à elle seule la positive attitude. L’ancienne Gryffondor, elle, avait toujours été d’un naturel pessimiste, avec un certain penchant pour le dramatisme. Parce qu’il fallait bien reconnaître que, objectivement, elle était plutôt privilégiée et qu’elle n’était pas particulièrement à plaindre.

« Un café pour retrouver des forces ? », lui proposa alors April, qui était décidément une chic fille.

Les deux jeunes femmes prirent alors place autour d’une vaste table et, après avoir échangé quelques banalités, finirent par vaquer chacune à leurs occupations. Warren s’attacha à corriger les épreuves blanches qu’elle avait fait passer aux élèves de dernière année pour les préparer au mieux à leurs A.S.P.I.C., tandis que Clíodhna s’était lancée dans une séance de scrapbooking avec les photos qu’elle avait prises lors de son dernier cours. Cela avait beaucoup faire plusieurs semaines qu’elle était là à présent, pour ne pas dire plusieurs mois, elle avait toujours un mal fou à retenir les noms de ses élèves. Il fallait dire qu’ils étaient tellement et qu’ils se ressemblaient tous avec les uniformes. Elle se lança donc dans un véritable casse-tête chinois pour associer les bons noms aux bonnes photos, commençant par les plus simples : Blanchet, Higgs et Wood, pour finir avec deux blondasses qui se ressemblaient comme deux gouttes d’eau.

« J’étais pourtant certaine d’avoir programmé l’appareil pour qu’il ne prennent qu’une photo de chaque élève… se plaignit-elle une nouvelle fois, à haute voix.
– Fais voir, lui suggéra sa collègue, décidément très avenante. Tu me fais rire, c’est les sœurs Lavoie. Elles sont jumelles, t’avais jamais remarqué ?! Elle, c’est Annika, c’est la gentille. Et l’autre, bah c’est Sofia… Une teigne. Jamais pigé ce qu’elle fout à Poufsouffle !
– Gosh, tu déconnes là ? rétorqua notre héroïne, particulièrement embarrassée. Elle sort d’où, la Sofia ?! C’est franchement pas du jeu s’ils se mettent à se dédoubler, je fais comment pour suivre moi ? », déchirant une des deux photos et inscrivant ‘Annika et Sofia Lavoie’ sous celle qu’il restait.

Les deux enseignantes se replongèrent alors chacune dans leurs activités, April ne parvenant toutefois pas à chasser le sourire en coin qui lui avait inspiré l’incompétence flagrante de sa collègue.

Un instant plus tard, Clíodhna l’interrompit à nouveau :

« C’est quoi, ça ?! fit-elle en lui tendant la photo d’un Serpentard particulièrement séduisant.
– William West, tu peux pas le rater lui… lui répondit April, sur le point de se remettre aussitôt à ses copies.
– Nan, mais ça je sais ! se défendit la plus jolie des deux. J’vais pas oublier le nom de mon élément le plus sexy… Mais regarde sur son torse, à côté de son blason. C’est quoi, à ton avis ? J’sais pas si c’est très réglementaire de personnaliser son uniforme… ».

Et c’est ainsi que, à ces mots, elle jeta un sortilège d’agrandissement sur la photo afin d’y voir plus clair :

« Nan, mais sérieux, c’est quoi ce bin’s ? lança-t-elle à April. D’ailleurs, c’est pas le seul à avoir ça. Regarde ici et ici…
– Nan, mais j’avais remarqué hein, précisa sa collègue. Mais tu sais, moi, je m’en fous pas mal des badges que portent mes élèves, tant que c’est pas des pin’s en forme de b*te… ».

Leur discussion ne s’arrêta pas là. Les deux jeunes femmes ne parvinrent pas à décrypter le sens de ces mystérieux médaillons, mais une chose leur parut évidente : c’était louche. Non seulement, ça avait gangrené la moitié de l’école, mais en plus il semblait qu’il s’agisse là d’un symbole de rébellion et d’insoumission ! En tant que bonnes citoyennes, elles convinrent alors qu’il était de leur devoir d’en informer le Ministre de la Magie. On se sait jamais, par les temps qui courent. Ce n’était peut-être rien, mais mieux valait prévenir que guérir. En plus, cela leur offrait un merveilleux prétexte pour rencontrer Petrus Sudworth, un homme charismatique qui leur inspirait la même admiration. À moins qu’il ne s’agisse tout simplement de désir ? Quoi qu'il en soit, aussi léger soit le motif de leur visite, maintenant que l'idée était émise, elles ne parvinrent pas à retrouver la raison. Elles devaient voir celui qu'elles s'amusaient désormais à surnommer Pete.

Retour au temps présent, dans l’atrium du Ministère de la Magie…

Le poste d’enseignant à Poudlard n’étant pas proprement considéré comme dépendant du Ministère de la Magie, les deux collègues n’avaient par conséquent pas de badge et durent emprunter l’entrée des visiteurs, à savoir une vieille cabine de téléphone moldue dans le centre de Londres. C’est ensemble qu’elles s’engouffrèrent dans la gosse boîte rouge vif et ce fut Warren qui prit les choses en main, encodant la combinaison de chiffres « 6-2-4-4-2 » sur le combiné. Aussitôt, une voix robotique les accueillit et leur pria de bien vouloir divulguer leur identité – Miss April Warren et Miss Clíodhna Quinn, professeures respectivement d’Enchantements et de Métamorphose à Poudlard – et le motif de leur venue :

« Ehhh… bégaya April, ne sachant comment formuler la chose. On vient voir le ministre !
– Mr Petrus Sudworth, précisa Clíodhna. Ministre de la Magie.
– C’est une affaire de la plus haute importance ! », précisa alors la première, qui prenait décidément leur épopée londonienne fort à cœur.

Cela ne convainquit visiblement pas la voix robotique, puisque le badge qu’elle leur généra portait la mention « Individu suspect » et qu’elle leur pria de se diriger vers un poste de contrôle.

Penaudes, les deux demoiselles s’exécutèrent et allèrent s’adresser à l’un des proposés à la sécurité du ministère, un homme noire d’une cinquantaine d’années :

« Écoutez, c’est un terrible mal entendu… exposa Clíodhna en prenant soin d’ouvrir son manteau en espérant que la voix d’un décolleté le rende plus conciliant. Nous sommes réellement professeures à Poudlard et il est vraiment important que nous voyions au plus vite Mr le Ministre », mais cela ne sembla pas convaincre le gardien, qui sembla faire signe à ses collègues de les escorter à la sortie.

Notre héroïne n’eut alors d’autre choix que de sortir sa dernière carte de sa botte secrète :

« Pourriez-vous, je vous prie, faire appeler Mr Antoni Londubat, demanda-t-elle alors. Il est employé au Département de Justice Magique, du bureau des Aurors en particulier… Je suis certaine qu’il pourra interférer en notre faveur ! ».

Leur homme ne sembla pas franchement ravi de cette solution, mais devant l’insistance des deux jeunes femmes, il finit par céder et par envoyer un Patronus messager en direction du QG des Aurors :

« Antoni Londubat, ici Amator Wilkes de la sécurité, avait-il déclamé sur un ton qui trahissait son agacement. J’ai devant moi deux jeunes femmes qui demandent à vous voir, dans l’atrium. Si vous avez du temps à perdre, venez tout de suite, sinon je les vire », et c’est ainsi qu’un gorille fantomatique fonça droit vers les ascenseurs, laissant derrière lui une traînée d’étincelles argentées.

Concrètement, la rencontre de nos deux comparses avec leur idole dépendait donc d’un primate incandescent et du bon vouloir d’un Auror qui avait certainement bien mieux à faire que de jouer les passeurs. Le moins qu'on puisse dire, c'était que ce n'était pas gagné...

NB : Ceci n'est pas une mission pour l'Ordre du Phénix, d'ailleurs Clíodhna Quinn ignore qu'il existe toujours lors de ce rp. Autorisation d'April Warren pour son libre arbitre et d'Antoni Londubat pour sa convocation. Si problème, contactez-moi !

HRPG:

-Antoni Londubat, ici Amator Wilkes de la sécurité. S'écria le vieux bougre qui commençait sérieusement à faire monter la colère en moi. "Pas taper April... Pas taper." J’ai devant moi deux jeunes femmes qui demandent à vous voir, dans l’atrium. Si vous avez du temps à perdre, venez tout de suite, sinon je les vire.
-Vous êtes d'une politesse, c'en est flagrant! Ne puis-je m'empêcher de remarquer. On a vraiment envie de s'adresser à vous.

C*nnard c*nnard c*nnard... Ca aurait été marrant s'il était legilimens. Mais vu sa capacité intellectuelle que traduisait la faible intensité de son patronus, j'en doutais fortement. Ce n'était peut-être pas un mauvais bougre, mais comme le dirait n'importe quel non-mâcheur de mot: "Plus que lui c*n que lui, 'ya pas!". En tout cas je ne m'inquiétais pas trop en ce qui concernait la probabilité de pouvoir rentrer... C'était plus à la pensée de l'Auror qui arrivait. Mon coeur battait la chamade. En effet les aurors je n'aimais pas ça. Ca n'était jamais content, et en plus ça faisait caca dans tous les endroits qu'on essayait de nettoyer avec l'Odp. Enfin bref... No comment! J'étais déjà énervée, fallait pas que je paraisse folle en plus de cela. C'était pas gagné!

En tout cas, heureusement qu'il y avait ma collègue Clio. (Qui au passage, son nom m'était particulièrement familier). Elle était peut-être pas prof du tout sur les bords, mais son taux de m'enfoustisme n'influençait que dans la salle des professeurs... Et c'en était très marrant quand cela lui prenait! Elle était comme tout professeur à son début. Voulant recommencer, elle était retournée à Poudlard mais s'était rendue compte que toutes ces petites têtes étaient aussi vides que des veracrasses... Et que malgré le nombre de vacances disponibles, le professorat était quand même un bon piège pour n'importe quel sorcier ou sorcières en quête de reconnaissance et d'un petit peu de sous. On pensait que c'était l'idéal d'être à Poudlard, mais en fait avec le nombre d'inconvénients ce n'était pas du tout le cas...

Je sortis de mes pensées brusquement, lorsque je vis un jeune homme familier qui se rapprochait, l'air dur et renfrogné. Ce même air croisé le soir de l'explosion du Buckingam Palace. Ce regard noir qui traduisait parfaitement ce qu'était un auror à mes yeux. Un pantin du ministère! Ma petite voix me disait que c'était pas bien d'avoir des préjugés, mais je la chassai comme à mon habitude... J'espérais tout juste qu'il ne m'ait pas reconnu, je ne savais même plus s'il savait qui j'étais... Les secondes passèrent, où j'échangeai un regard avec Quinn. Pour ma part j'hésitai à lui dire "Bonjour". Préférant laisser la parole à ma collègue. Je me contentai juste de sourire les traits forcés, tentant de montrer une certaine amabilité...
-Bien le bonjour. Que puis-je faire pour vous?
J'adressai un regard noir au vieux bougre. Qui se contenta de grogner avant de s'adresser à l'Auror.

-Ces jeunes femmes prétendent faire parties du corps d'enseignement de Poudlard. Voulez-vous que je les fasse sortir?
Je regardai Londubat, le défiant de ne pas nous faire rentrer du regard... Puis un flash de la raison de notre visite extrêmement importante me vint et je déballai brusquement:
-C'est en rapport avec des badges que portent nos "chers élèves". Cela nous inquiète quelque peu, et on voudrait en parler au... Ministre, si possible...
Ma dernière phrase était assez hésitante. J'espérais juste me tromper sur son compte, et qu'en fin de compte il n'était plus qu'un gentil collabo fringué bien comme il fallait....

Autorisation d'Antoni pour son libre-arbitre.

Assis sur son fauteuil, les jambes posées sur son petit bureau, Londubat était plongé dans la lecture de Les Runes Futhark, d'Arhen König. L'épais volume, posé sur ses cuisses, était attentivement visionné par l'Auror. Voilà plus d'une bonne heure qu'il était rentré de sa ronde journalière et qu'il était penché sur cet ouvrage qui traînait dans son box depuis quelques jours. Le Bureau des Aurors était vide à cette heure-ci, peu avant 20h. C'est donc sans forcer qu'il se concentrait sur son nouveau passe-temps – la lecture, afin d'enrichir encore et encore ses connaissances. Cependant, ce calme et cette tranquillité se dissipèrent lorsqu'une étrange forme spectrale, floue et indistincte, apparut dans les locaux des Aurors.

Antoni Londubat, ici Amator Wilkes de la sécurité. J’ai devant moi deux jeunes femmes qui demandent à vous voir, dans l’atrium. Si vous avez du temps à perdre, venez tout de suite, sinon je les vire.

Le Patronus repartit d'où il était venu, laissant derrière lui un Antoni interloqué. Qui pouvait bien avoir besoin de lui ? Ca ne pouvait pas être un autre Auror, vu le ton exaspéré d'Amator. C'est donc vêtu d'une chemin claire avec une cravate à son col qu'il emprunta l'un des ascenseurs pour se rendre à l'Atrium. Celui était quasiment vide, à l'excepté de quelques passants et employés qui vagabondaient d'un endroit à l'autre du rez-de-chaussé. S'avançant vers le poste de contrôle, il surprit le garde Wilkes en conversation avec deux jeunes dames. Auxquelles le chasseur de mages noirs n'eût pas de mal à mettre un nom sur le visage.

- C'est bon, Amator. Je m'en occupe. Souffla-t-il entre ses dents au vieil homme – encore vigoureux pour son âge, qui s'éloigna. Bien le bonjour. Dit-il en s'approchant des deux femmes, tout en restant à une distance raisonnable. Que puis-je faire pour vous ?

April Warren, la brunette, enseignait d'après ce qu'il savait à l'école de Sorcellerie Poudard. Antoni l'avait croisé, il y a quelques temps, la nuit où le Palais de Buckingham avait pris feu et qu'il avait lancé une enquête improvisé. Sur le point de procéder à une arrestation mineure pour avoir empiété sur son travail, elle s'était finalement tirée d'affaire. Quant à sa compère, elle aussi faisait partie du corps enseignant de Poudlard, ainsi que de l'équipe de Quidditch de la maison Gryffondor, d'où le fait qu'Antoni connaissait bien la prénommée Clìodhna Quinn.

- C'est en rapport avec des badges que portent nos "chers élèves". Cela nous inquiète quelque peu, et on voudrait en parler au... Ministre, si possible...

Un silence pesant écrasa l'atmosphère pendant quelques instants.

- Veuillez m'excuser, mais Mr Sudworth est actuellement en déplacement. J'ai bien peur qu'il ne puisse vous recevoir en ce moment. Commença-t-il d'un ton neutre. Toutefois, j'aimerais en savoir plus sur cette histoire de badge. De quoi s'agit-il ? Demanda-t-il enfin, masquant une certaine exaspération et une impatiente mesurée, s'apprêtant à devoir faire face à une méchante plaisanterie. Ou alors quelque chose de beaucoup plus sérieux...

Tandis que, fébriles, les deux enseignantes attendaient de voir si Antoni Londubat allait daigner pointer son nom, elles échangèrent un regard sans équivoque. Il n’y avait pas besoin d’être Legilimens pour deviner ce que l’une et l’autre pensaient. Clíodhna était rendue mal à l’aise par l’imposante silhouette du représentant de la sécurité qui, peu commode, semblait réellement sur le point de les trainer toutes les deux par la peau du cou en dehors du Ministère de la Magie… tandis qu’April, pour une raison que la première ignorait encore, s’était déconfite à la perspective qu’un Auror soit mêlé à tout ça. À moins qu’elle n’ait quelque chose en particulier contre Antoni ? Voilà qui était peu probable, Clíodhna ayant toujours trouvé, pour le peu qu’elle le connaissait, qu’il était des plus sympathiques !

Les rumeurs comme quoi les enquêtes sur les Mages Noirs piétinaient étaient sans doute bien fondée puisque ce fut en un temps record que l’Auror les rejoignit dans l’atrium. Peut-être était-il justement en train de se rouler les pouces ?

« Bien le bonjour, lança Londubat en arrivant à leur hauteur. C'est bon, Amator, je m'en occupe, après quoi le garde les laissa tranquilles, reprenant le cours normal de ses activités.
– C'est en rapport avec des badges que portent nos ‘chers élèves’, précisa alors April, déterminée à aller droit au but. Cela nous inquiète quelque peu et on voudrait en parler au... ministre, si possible...
– Veuillez m'excuser, mais Mr Sudworth est actuellement en déplacement, j'ai bien peur qu'il ne puisse vous recevoir en ce moment… objecta l’Auror, non sans professionnalisme. Toutefois, j'aimerais en savoir plus sur cette histoire de badge. De quoi s'agit-il ?
– Quand tu dis qu’il n’est pas là, tu veux dire qu’il n’est pas là, genre pas là du tout ? lui demanda alors Clíodhna qui se doutait bien qu’on n’accédait pas si facilement à un personnage aussi illustre que Sudworth. Ou bien pas là, genre pas disposé à nous recevoir ? Parce qu’on a beau nous traiter comme des parias, Mrs Harshing était supposée le prévenir de notre arrivée… ».

Bon d’accord, elle bluffait. Mais le jeu en valait bien la chandelle, non ? Il fallait dire que cela paraissait relativement crédible, chacun sachant que le Ministère de la Magie et Poudlard n’avaient jamais été en relation aussi étroite. De plus, ça le faisait vachement de se dire en mission officielle pour la directrice de Poudlard, elle n’était tout de même pas n’importe qui ! Il y avait dès lors peu de chances que Londubat n’accède pas à leur demande, il ne voulait tout de même pas se mettre à dos quelqu’un d’aussi important que Renata Harshing ? Quoi qu’il en fût, cela prouvait bien que Clíodhna était prête à tout pour rencontrer son idole. Même à mentir à ses amis, s’il le fallait…

« Par contre, concernant les badges… poursuivit la brunette qui ne culpabilisait pas le moins du monde de mentir aussi impunément à un représentant de l’ordre. Ne te vexe pas, Toni, mais je pense qu’il vaut mieux qu’on en parle directement à Mr Sudworth. On ne sait pas encore précisément ce dont il s’agit, mais nous pensons que c’est de son image qu’il s’agit, d’où notre venue ici… Je doute fortement que ce soit le genre d’affaire qui intéressent les Aurors, désolée de te décevoir ».

Elle marqua alors une courte pause, le temps de réfléchir à la meilleure stratégie à adopter, après quoi elle ajouta :

« Tu veux pas simplement nous laisser passer ? lui fit-elle, faisant papillonner ses cils pour tenter de l’amadouer. Je te promets qu’on n’a aucune mauvaise intention, tu peux nous escorter jusqu’à son bureau s’il le faut, voire même garder nos baguettes si ça t’amuse… Mais laisse-nous le rencontrer ! », jetant un regard vers sa collègue pour s’assurer que ça ne lui posait pas de problème.

Si tout se passait comme prévu, celle de Sudworth leur suffirait amplement, elles n’auraient donc pas besoin de baguettes superflues.

NB : Désolé pour le retard, je fais ce que je peux avec tout ce remue-ménage sur le forum ♥

Tu veux pas simplement nous laisser passer ? Demanda alors Cliodhna qui sembla soulever un point pertinent. Je te promets qu’on n’a aucune mauvaise intention, tu peux nous escorter jusqu’à son bureau s’il le faut, voire même garder nos baguettes si ça t’amuse… Mais laisse-nous le rencontrer !

Mes yeux pétillèrent à l'entente de ses paroles. Je dévisageai le fameux auror avec un grand sourire, telle une gamine qui était persuadée qu'elle allait avoir son bonbon... Mais hélas, la mine de Londubat ne semblait pas favorable à cette alternative malgré le fabuleux discours de Quinn... Et cela me découragea grandement. En effet, atterrir chez Sudworth pour une histoire de badge, avait l'air soudainement impossible. Et c'était d'un soupir que je graduais cette situation totalement dépourvue de sens... C'était décidément très frustrant! Au final toute cette merveilleuse idée n'était que du vent? Aux yeux de l'Aureur oui... Comme si on allait laisser tomber!

Mais une sensation de froideur m'envahit, et j'avais alors très envie de noyer Antoni lorsque je pris conscience que face à une figure d'autorité comme lui, on ne pouvait sans doute rien faire. A part se prendre une amende pour "outrage aux forces de l'ordre"! Pff... Quel c*nnard! Il devait sans doute dormir très bien sur ses deux oreilles la nuit! Parfois j'avais juste envie qu'il se fasse déchiqueter ou enlever par un Mangemort... J'étais manifestement une sadique invertébrée. Mais quelque chose me dit que je pouvais faire quelque chose...

-Des élèves se balade à Poudlard avec des badges de nature complètement inconnue. Et vu le délire marqué dessus, quelque chose me dit que ce n'est pas vraiment anodin.
Je sortis une des photos de ma poche, celle du fameux William West... Un badge de couleur argenté avec pour inscription "I can make the world change"...
-Admettons que vous pouvez faire quelque chose... Ca serait quoi? Parce que j'ai sérieusement un doute là.

« Temps mort ! », s’était soudainement écriée Clíodhna lorsqu’April avait malencontreusement révélé toutes ses cartes à l’Auror.

Parce que, non, ce n’était pas franchement au programme ! Qu’est-ce qu’elle fichait là au juste ? Antoni lui avait tapé dans l’œil et elle avait envie de s’attirer ses bonnes grâces ou quoi ?! Ça n’allait pas du tout, elle perdait de vue leur objectif : rencontrer Petrus Sudworth (et plus si affinités). Pour le coup, tout ce qu’elles allaient faire, c’était se retrouver dans l'une des sinistres salles d’interrogatoires du Bureau des Aurors pour divulguer tout ce qu’elles savaient au sujet de ces badges. Force était de constater qu’elles ne savaient à peu près rien dessus en plus, elles allaient juste passer pour des bouffonnes. Parce que ce n’était qu’un PRÉTEXTE, mais Warren avait pas l’air de comprendre ce que signifiait ce mot…

Elle agrippa alors sa collègue par l’épaule et l’emmena un peu plus loin, de manière à ce que Londubat ne puisse pas les entendre :

« Tu permets deux minutes, Toni ? Je pense qu’on a un mot à se dire ! avait-elle lancé au beau brun, avant de poursuivre à mi-voix : P*tain Warren, t’as une cervelle de Veracrasse ou quoi ?! Qu’est-ce que tu fous ?! Il était sur le point d’accepter et t’as tout foutu en l’air… Qu’est-ce qu’on fait maintenant ? On est dans la bouse de dragon jusqu’au menton ! T’as une minute pour trouver un plan B, sinon je me casse et tant pis pour Pete. Pis je te laisse te dém*rder avec les Aurors ! », avant de lancer un sourire qui se voulait rassurant à l’Auror pour lui signifier que tout allait bien.

Cela faisait maintenant un bon moment qu’elles étaient dans l’atrium et qu’elles n’avaient pas avancé d’un poil dans leur quête. À chaque minute qui passait, leur perspective de rencontrer l’homme le plus sexy de Grande-Bretagne s’évaporait un peu plus. Si elle n’était pas en public, Clíodhna se serait probablement mise à chialer. Pourquoi diable Harshing ne choisissait-elle pas des professeurs aux Q.I. un peu plus élevés ?

HRPG:

-Temps mort! Tu permets deux minutes, Toni ? Je pense qu’on a un mot à se dire !
Je toisai Clio avec surprise, l'interrogeant du regard. Mais tout ce qu'elle fit pour me répondre, c'était de m'entraîner sur le côté telle une sauvage avec sa poigne griffue. A ce moment, je l'alarmai du regard... Commençant vraiment à m'inquiéter de la boulette que j'étais bel et bien capable de commettre. Mais pourtant j'avais fait tout ce qui était logique de faire! J'avais bien vu que l'Auror nous laissera jamais passé. J'avais seulement improvisé, sous l'oeil noir de l'Auror! Et surtout que l'affaire éveillait quelque peu ma curiosité auparavant... Mais là, avec tout ce qu'on avait supposé avec Clio (même si on avait un peu beaucoup dérivé sur... D'autres sujets), fallait avouer que c'était très suspect. Et beaucoup plus d'un point de vue Phénix...

-P*tain Warren, t’as une cervelle de Veracrasse ou quoi ?!
Elle me surprit tenacement avec son ton soudainement devenu agressif. Elle ne semblait pas comme ça, mais en fait c'était pire qu'une sorcière des contes moldus. C'était une harpie!
-Qu’est-ce que tu fous ?! Il était sur le point d’accepter et t’as tout foutu en l’air… Qu’est-ce qu’on fait maintenant ? On a de la bouse de dragon jusqu’au menton. T’as une minute pour trouver un plan B, sinon je me casse et tant pis pour Pete. Pis je te laisse de dém*rder avec les Aurors !
Espèce de grosse p*te!
-Mais t'es qu'une p*te! Une grosse pét*sse en fait...
Ok, j'étais peut-être un petit peu trop spontanée... Mais tourner sept fois ma langue dans ma bouche, n'était pas mon genre...
-T'as pas vu que c'était mort pour nous? Non sérieux... T'as pas vu sa gueule? Il nous laissera jamais passer. Et même avec ton p*tain de décolleté!

Je commençai à me mettre en colère... Mais aussi à culpabiliser, mais peut-être pas en fait. J'avais une bonne raison, et la conscience tranquille! Mes raisons étaient tout à fait louables, et je comptais m'y accrocher! Même avec ridicule... Et même si Clio ne comprenait rien à rien...
-C'est mort pour le ministre, laisse tomber. Et sois pas dèg, je suis persuadée que tu le rencontreras un jour. Mais là, je t'avoue que ce qui me préoccupe c'est vraiment cette histoire de badges. Sérieusement, c'est vraiment louche! Ca ne t'alarme pas de voir des gosses pas plus intelligents qu'un troll se baladaient avec des pin's "I can make the world change?"
Comment lui dire que ça venait peut-être (j'avais bien dit peut-être), de "Ces p*tains de mangemorts"? Comment lui faire comprendre... En fait, je n'étais même pas sûre qu'elle était une bonne personne... Mais elle n'avait pas l'air méchante! Du coup je m'enfichais...
-Je ne sais pas pour toi, mais moi je pense que c'est quand même plus important que Pete...
Voyons voir comment elle allait réagir!

« T’as un drôle de sens des priorités… », rétorqua tout simplement Clíodhna, profondément déçue par sa camarade.

Non seulement elle venait de saboter leur plan hautement infaillible, mais en plus elle la traitait comme du pus ! P*te, p*tasse ? Nan, mais allô quoi ! Elle s’était regardée, elle, avec sa face de guenon lubrique ?! Elle avait de la chance que Clíodhna l’aimait bien et qu’un Auror les avait à l’œil, sinon elle se serait probablement pris une droite. Ou, qui sait, un coup de genou dans les ovaires ? Quoi qu’il en fut, ce que Warren venait de faire relevait de l’acte de haute trahison envers la société secrète et totalement imaginaire des adeptes de Petrus. Intérieurement, l’ancienne Gryffondor se fit donc un plaisir de déchirer la carte d’adhésion tout aussi fictive de sa collègue, se promettant d’être plus sélective à l’avenir. C’était à croire que Sudworth n’avait qu’une seule groupie digne de ce nom : elle-même ! Plus question de le partager désormais, Petrus serait à elle et elle seule.

« Bon allez, finissons-en avec ces p*tains de badges et rentrons au château avant que je ne t’étripe, lui lança-t-elle alors, fulminante. On était censé passer la plus belle journée de notre vie et nous voilà comme des béotiennes à informer des Aurors… ».

Soupirant, elle revint donc vers Londubat et lui adressa un sourire gêné :

« Étant donné que ma collègue ici présente est une p*tain de dégonflée, on accepte de collaborer, déclara-t-elle à contrecœur en pensant au gâchis qu’elles étaient en train de commettre, ainsi qu’à sa somptueuse lingerie dont Sudworth ne pourrait pas profiter. En gros, c’est la grande mode à Poudlard de porter des badges ‘true rebel’ – style anar’, tu vois le genre – et on n’a pas pu s’empêcher de faire le lien entre la venue de Sudworth à Poudlard et leur apparition. Je ne t’apprends rien en te disant que certains élèves sont pour le moins ‘sceptiques’ quant à l’efficacité du ministère ces derniers temps et nous pensons qu’il est grand temps que le ministre s’inquiète de son image ».

-Bon allez, finissons-en avec ces p*tains de badges et rentrons au château avant que je ne t’étripe, vociféra-t-elle tel un serpent.
En fait Clio était une gryffy ratée! Elle avait la langue et les propos d'une véritable serpentarde! Surtout qu'elle ressemblait bien à ces genre de pét*sse que je fréquentais à Poudlard mais en plus vieille. Même qu'elle avait des airs de Scott. Ou pas! Alexie restait quand même une serdaigle, (même avec son caractère de chiotte...)
On était censée passer la plus belle journée de notre vie et nous voilà comme des béotiennes à informer des Aurors…
-Au moins si une m*rde arrive, c'est de leur faute... Rajoutai-je pas sûre qu'elle m'ait entendue...

-Étant donné que ma collègue ici présente est une p*tain de dégonflée, on accepte de collaborer.
"Et toi tu viens de nous faire griller p*tasse!"
-En gros, c’est la grande mode à Poudlard de porter des badges ‘true rebel’ – style anar’, tu vois le genre – et on n’a pas pu s’empêcher de faire le lien entre la venue de Sudworth à Poudlard et leur apparition. Je ne t’apprends rien en te disant que certains élèves sont pour le moins ‘sceptiques’ quant à l’efficacité du ministère ces derniers temps et nous pensons qu’il est grand temps que le ministre s’inquiète de son image...

-Surtout que la colère semble grandir de plus en plus. Mais pas qu'à Poudlard, partout. Juste qu'on avait remarqué ma collègue ici présente et moi-même, (Même si c'était pas vrai), qu'ils sont loin d'être en accord avec le système. Même si c'est pas nouveau ça, cela empire de plus en plus... Les élèves croient savoir mieux que nous, et on voit bien qu'ils ont envie de nous défoncer à coups de kalachnikov! C'est une arme moldue... Et le pire dans tout ça, c'est que la peur se fait ressentir de plus depuis l'attaque du Poudlard Express...
J'espérais juste qu'il me prenne au sérieux! Depuis que j'étais prof, ma crédibilité s'était grandement améliorée! Mais pas pour tout le monde...

-Et toi je veux te parler! M'exclamai-je promptement en direction de Clio, les yeux alarmés. Si tu t'enfous c'est pas la peine de rester! J'ai pas besoin de toi...
Je voulais qu'elle reste, mais je ne pouvais pas la retenir... D'façon elle était assez pompeuse, vicieuse, et bombasse pour pouvoir se faire le ministre de la magie. Alors où était le mal? Je parie qu'elle le rencontrera lors d'un meeting! Pourquoi ce pari futil? Je ne savais pas...

Oui, j'ai changé de couleur de police

Il était difficile pour Antoni de poser la moindre question, pris au dépourvu par le comportement puéril des deux femmes. C'était assez compliqué de suivre, mais il put, au final, et sans le demander, avoir une explication quant à cette histoire de badge. Elle suscitait son attention, et nul doute qu'ils allaient aider le cabinet des Aurors face à cette montée de l'Ordre des Mangemorts. Il y avait un lien entre les deux. C'était indéniable. Et dire que les plus grandes figures politiques du monde magique faisaient de leur mieux pour faire de Poudlard un lieu neutre...

- Surtout que la colère semble grandir de plus en plus. Mais pas qu'à Poudlard, partout. Juste qu'on avait remarqué ma collègue ici présente et moi-même, qu'ils sont loin d'être en accord avec le système. Même si c'est pas nouveau ça, cela empire de plus en plus... Les élèves croient savoir mieux que nous, et on voit bien qu'ils ont envie de nous défoncer à coups de kalachnikov! C'est une arme moldue... Et le pire dans tout ça, c'est que la peur se fait ressentir de plus depuis l'attaque du Poudlard Express...

Il soupira, las. Pour l'instant, il était impuissant face à cette situation. Il ne pouvait qu'attendre et subir, aujourd'hui. Bien qu'il en avait marre. Il voyait une certaine lâcheté dans tout ces agissements, mais après tout, c'était lui qui avait le pouvoir. Il savait se servir des atouts à cette disposition et les Aurors avaient de quoi riposter. Il suffisait tout simplement de se montrer patient. Combattre la force par la force hein ? Telle avait été la politique du Ministère lorsque jadis un certain Seigneur des Ténèbres montait en puissance.

- Je vois, dit-il avec condescendance. Que diriez-vous de discuter de ça tranquillement dans mes locaux ? J'aurai quelques questions à vous poser...En privé. Ses yeux louchèrent à gauche à droite...au-dessus.

Un peu naïvement sans doute, Clíodhna avait espéré que, leur déclaration terminée, April et elle pourraient s’en aller au plus vite du ministère et oublier l’échec monumental qu’avait été cette première tentative d’approche le beau Petrus (et ce ne serait certainement pas la dernière, parole de Quinn !). Mais les choses tournaient rarement comme vous le souhaitiez et Londubat ne semblait pas vouloir comprendre qu’elles n’étaient pas là pour lui. Bon d’accord, il avait face à lui deux des nanas les plus canons de la communauté magique, mais était-il vraiment obligé de les coller comme ça ? Était-il sérieusement présomptueux au point de penser qu’il pouvait rivaliser avec Sudworth dans le cœur des deux jeunes femmes et qu’elles lui réserveraient le même traitement de faveur ? Mieux valait espérer que non, parce qu’autrement il se mettait le doigt dans l’œil !

Lançant un dernier regard noir à sa collègue, Clíodhna soupira :

« Si t’y tiens vraiment… concéda-t-elle ensuite, en mode complètement blasée. Mais faisons ça rapidement alors, parce que ce n’était pas vraiment au programme… », tout de même nerveuse à l’idée d’être escortée jusqu’au bureau des Aurors.

Il fut un temps, la brunette avait en effet été membre de l’Ordre du Phénix et elle n’avait pas oublié cette mission suicide où ils avaient tenté d’infiltrer le ministère pour récupérer des documents classés confidentiels. Cela ne s’était d’ailleurs passé qu’à quelques mètres de là où ils se trouvaient, à la sortie des ascenseurs. Elle se souvenait de la malchance qu’elle avait eue de tomber sur Czainska, une Auror particulièrement tenace, qui l’avait prise à parti avant qu’elle n’ait pu faire quoi que ce soit… et surtout de Findirs, un colosse, qui avait su percer sa couverture et qu’elle avait été obligée de combattre. C’en était suivi une enquête approfondie qui, fort heureusement, n’avait pas abouti.

Emboîtant le pas d’Antoni, les deux enseignantes se mirent donc en marche vers les ascenseurs, non pas pour accéder au bureau de Petrus Sudworth, mais bien pour se faire cuisiner dans l’une des sinistres salles d’interrogation du quartier des Aurors…

« Qu’est-ce que tu voulais me dire ? souffla discrètement Clíodhna à l’oreille de sa collègue tandis qu’ils attendaient un ascenseur. C’est moi ou il arrête pas de mater nos boobs ?! ‘fin, tu me diras que y a pas grand-chose à voir chez moi… Je t’ai jamais demandé, ils sont vrais les tiens ? P*tain, je t’envie trop ! », louchant sur le généreux décolleté de son amie.

- Je vois, affirma l'Aureur avec une sérénité à en faire pâlir David Bowie. Cela me donna une brusque envie de lui enfoncer ma baguette dans le nez... Malgré son air de "tout-bien-comme-il-faut", il ne m'inspirait pas confiance... C'était sans doute le genre de type qui était capable de faire les pires crasses, "au nom de la justice!" Inutile de me dire que sa tête ne me revenait pas...
- Que diriez-vous de discuter de ça tranquillement dans mes locaux ? J'aurai quelques questions à vous poser...En privé.
Je lançai un regard d'alerte à Clio, signal que j'étais à deux doigts de hurler : "Mayday! Mayday!" en m'agitant telle une possédée... "Calme April! Calme! Ce n'est qu'un pigeon du ministère! Au pire tu l'écrases, et tu te barres au QG! C'est pas aussi compliqué que ça..." Peut-être amener Clio avec moi ? Non... Hors de question... Je lâchai un grognement imperceptible, réalisant qu'être membre d'une organisation secrète faisait de moi une grande fifille qui devait la fermer en toute circonstance, et même à chaque envie d'amener une fille dans ma deuxième "maison". Oula. Pensé comme ça, cela faisait de moi une grande prédatrice qui capturait ses proies pour les amener dans sa tanière...

- Si t’y tiens vraiment… Lâcha Clio d'un coup, en me faisant sursauter. Mais faisons ça rapidement alors, parce que ce n’était pas vraiment au programme…
Une drôle d'envie de faire une imitation de Quinn par des "gnagnagnas" me prit. Mais un grand sourire jaillit sur mes lèvres à la place, et je ne pus m'empêcher de faire "yes" avec les poings, soudainement de bonne humeur et contente de ma coéquipière...
- Donc finissons-en! Faisons notre bon devoir de citoyenne. Rajoutai-je d'une ironie sans faille.
On se retrouvait donc devant les ascenseurs, après avoir traversé une foule de gens qui ne savaient marcher qu'en courant à moitié. Plus le brouhaha continu, et le nombre de vestes et de chapeaux qui nous bousculaient sans vergognes. C'était ce que j'appelais de mes mots délicats et raffinés : un énorme b*rdel. Parce qu'au final le ministère ressemblait intensément à ça. Et je préférais éviter de m'étendre sur la haine flagrante que j'éprouvais à leur égard, préférant me concentrer sur que me disait Cliodhna en ce moment même...

- C’est moi ou il arrête pas de mater nos boobs ?! ‘fin, tu me diras que y a pas grand-chose à voir chez moi… Je t’ai jamais demandé, ils sont vrais les tiens ? P*tain, je t’envie trop !
Cette soudaine déclaration m'interrompit dans mes sombres préjugés. Et un sourire franchit mes lèvres, promptement fière de ma poitrine généreuse. "Hé hé! C'est pas le cas de toutes les femmes!"
- Oui c'est des vrais! Regarde touche.
Je lui pris sa main, et la plaçai sur le pli d'une de mes gorges, de telle manière à ce qu'elle puisse vérifier d'elle-même.
- Cent pour cent nature ! En fait ça vient de ma tante, du côté de ma mère. Mais je t'avoue que c'est pas tout le temps cool, ça te fait mal au dos la pl...
Mais je ne pus finir ma phrase. Car une voix surgit brusquement, et le Londubat me poussa hors de l'ascenseur avec Quinn... Je me contentai de lui lancer un regard noir, car l'agacement commençait à me prendre part, et ça ce n'était pas bon...

Mais heureusement, une heure plus tard, toute trace de désappointement semblait, partie. Car cela faisait plus d'une heure que nous parlions avec le ch*eur d'auror qui était en fait très charmant! Il nous écoutait avec attention et n'hésitait pas à demander des explications si on était pas assez claire... Et tout se passa dans la joie et la bonne humeur. Même avec quelques rires parfois ! L'atmosphère était assez conviviale pour que Clio parle de son voyage en Amérique... Elle racontait qu'elle était partie pour un certain Jacob Smith, puis revenue pour le même mec. Marrant, cela me rappela la période "morte" dans l'Ordre du Phénix. Quand seulement Abyss, Kyara, et un autre gars appelé Shelley demeurait... Puis vint Phoebe qui le remplaça, et Riu et moi-même, jusqu'à aujourd'hui. Dire que l'Ordre du Phénix avait failli mourir après la mort d'une certaine Alicia Newman... Mais Clio, ne termina pas son histoire. Elle rajouta, qu'en fin de compte, c'était plus à cause de la mort d'une de ses plus chères amies que pour un "mec"! De toute façon...
- Et qui est cette très grande amie? Demandai-je curieuse.
- Elle s'appelait Alicia Newman. Répondit la jeune femme, sans plus de cérémonies...

Sa réponse me fit l'effet d'un choc thermique. Cette grande mission. Cette FAMEUSE mission. C'était avec Edjin, Kyara Blanchet, Fentruc le méchant, Alicia Newman, Lizzie Parker, et... oh b*rdel... Des sueurs froides m'envahirent, prenant part directement à la révélation que je venais de me faire dans la tête... Cliodhna Quinn faisait partie de l'Odp donc? Je devais faire une erreur, non? Peut-être que me retrouver parmi les aurors, me faisait perdre la tête? Il me fallait en avoir le coeur net... Une sensation de flippe intense ne cessait de me retourner le coeur, encore et encore, comme si quelqu'un venait de pénétrer dans mon sanctuaire à mon insu. A cette pensée, un frisson traversa toute ma colonne avant de finir dans ma nuque. Tous ces saisissements étaient très désagréables.
- Bon! on doit retourner au château. Finis-je par déclarer le dos vouté. Peut-on y aller monsieur l'agent?
Le jeune intéressé me considéra fixement avant de regarder l'heure affichée au-dessus de la porte. Il parut soudainement inquiet et se leva énergiquement. Comme prêt à une autre tache.
- Oui oui, encore merci pour vos renseignements. Déclara-t-il en s'en allant illico presto. Nous laissant la petite salle d'interrogatoire sous sonorus, à nous toutes seules.

Je guettai le bruit de l'ascenseur, avant de pouvoir demander une chose totalement et irrémédiablement, déconseillée...
- Si je te dis "Ordre du Phénix" tu penses à quoi? Demandai-je de la manière la plus possible, à Cliodhna.
Cette dernière me fit les yeux ronds, comme si je venais de me métamorphoser en Dwayne Maddison devant elle... Sa réaction avait l'air d'être un bon signe. Un signalement, un consenti qui approuva le commencement d'une grande collaboration. Le lendemain j'étais partie voir Abyss à Waddiwasi. Lui demandant des renseignements sur la nouvelle professeure de métamorphose. Cette dernière m'expliqua qu'elle était une de ses phénix, ne supportant plus les départs des uns des autres. Avant d'abandonner elle-même l'Ordre... J'en restai bouche-bée, lui signalant qu'elle serait sans doute une future recrue intéressante, avec ce sourire en coin qui confirmait que je savais ce que je faisais pour une fois...

Et c'est comme ça que Clio est rentrée dans l'Ordre du Phénix! Après un bref mot lui demandant si ça l'intéressait ou pas. Un simple coche de "oui" ou "non"... La réponse fut magique, c'était un grand "OUI", écrit en gros sur le dos du parchemin... L'Ordre du Phénix avait à présent, repris une ancienne piaf aux ailes battantes, prête à redonner du service pour la bonne cause.

FIN du RP

HRPG:

{Pv July Swann.}

Patienter n'était pas dans les habitudes d'Antoni, aussi dut-il prendre son mal en patience lorsqu'il attendit la venue de Swann au Ministère. Les dossiers de routine - celles qui ne concernaient pas les Mangemorts, étaient d'habitude vite bouclés par les Aurors et la Police magique, aussi le temps qu'il perdait là était immense. Mais par courtoisie, il attendait la venue de la Médicomage dans l'Atrium, près de l'entrée des visiteurs qui débouchait sur le gigantesque hall ministériel. Celle-ci devait lui transmettre les résultats du cas Jules Regan.

Le jeune garçon, interné à Sainte-Mangouste pour maltraitance, avait présenté des signes de trouble que l'on associait généralement à l'utilisation du sortilège Doloris. La procédure habituelle exigeait un rapport écrit du service de pathologie des sortilèges, partie manquante du dossier. Et s'il attendait ainsi depuis près d'une heure et demie, c'est parce que la rouquine aurait eut un empêchement, ce qui agaça quelque peu le chasseur de mage noir. Cependant, il tenait à la voir en face à face. Il avait une question cruciale à lui poser.

Les récents événements avaient fait que les chemins des deux sorciers se croisent régulièrement, et cette fois-ci, il fallait mettre les choses au clair. On lui cachait des choses, et il n'aimait pas ça. Il voulait des réponses à ses interrogations, et il savait qu'elle pourrait les lui donner. L'occasion était trop belle pour qu'il puisse s'entretenir avec elle, au plein milieu de l'Atrium, sans éveiller les soupçons des intrus s'y trouvant. Car bien sûr, le Ministère de la Magie en était rempli.