| Harry Potter 2005 :: ~¤~ Londres ~¤~ :: Ministère de la Magie | Arrivée par les cheminées du Ministère |
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| Gryffondor |
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| Re: Arrivée par les cheminées du Ministère Antoni Londubat, le Mer 16 Juil - 2:16 | |
| {Pv July Swann.} Patienter n'était pas dans les habitudes d'Antoni, aussi dut-il prendre son mal en patience lorsqu'il attendit la venue de Swann au Ministère. Les dossiers de routine - celles qui ne concernaient pas les Mangemorts, étaient d'habitude vite bouclés par les Aurors et la Police magique, aussi le temps qu'il perdait là était immense. Mais par courtoisie, il attendait la venue de la Médicomage dans l'Atrium, près de l'entrée des visiteurs qui débouchait sur le gigantesque hall ministériel. Celle-ci devait lui transmettre les résultats du cas Jules Regan. Le jeune garçon, interné à Sainte-Mangouste pour maltraitance, avait présenté des signes de trouble que l'on associait généralement à l'utilisation du sortilège Doloris. La procédure habituelle exigeait un rapport écrit du service de pathologie des sortilèges, partie manquante du dossier. Et s'il attendait ainsi depuis près d'une heure et demie, c'est parce que la rouquine aurait eut un empêchement, ce qui agaça quelque peu le chasseur de mage noir. Cependant, il tenait à la voir en face à face. Il avait une question cruciale à lui poser. Les récents événements avaient fait que les chemins des deux sorciers se croisent régulièrement, et cette fois-ci, il fallait mettre les choses au clair. On lui cachait des choses, et il n'aimait pas ça. Il voulait des réponses à ses interrogations, et il savait qu'elle pourrait les lui donner. L'occasion était trop belle pour qu'il puisse s'entretenir avec elle, au plein milieu de l'Atrium, sans éveiller les soupçons des intrus s'y trouvant. Car bien sûr, le Ministère de la Magie en était rempli. |
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| Poufsouffle |
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| Re: Arrivée par les cheminées du Ministère July Swann, le Dim 20 Juil - 13:37 | |
| July n'avait pas pour habitude d'être en retard. Elle avait toujours considéré que la ponctualité était une chose importante, un signe de respect, de considération de l'autre. Pourtant, depuis qu'elle travaillait à St Mangouste, cela lui arrivait de plus en plus fréquemment. Un patient pris en charge juste avant son heure de débauches, et voilà qu'elle se retrouvait à sortir avec deux heures de retard. C'était précisément ce qui lui était arrivé, en ce jour pluvieux de mai. Cela faisait presque une semaine que l'apprentie médicomage avait prévu un rendez-vous avec le chef des aurors, à 17h30. Elle débauchait à 17h, cela lui laissait donc trente minutes pour arriver au ministère de la magie et passer les dispositifs de sécurité sans encombres. Mais voilà, un cas des plus intéressants s'était présenté à l'hôpital et July n'avait pas pu se résoudre à louper cela. Un homme qui se retrouve changé un statue, suite à une erreur de sortilège, puis brisé en morceaux par ses amis maladroits, voilà qui n'arrivait pas tous les jours. Les médicomages avaient donc dû procéder à la reconstruction de la statue avant de libérer le pauvre malheureux du sortilège. La tache avait été délicate et longue, ce qui avait mis la rouquine en retard. Deux heures, de retard ...
L'apprentie médicomage venait d'apparaître, dans une ruelle de Londres, non loin de la vieille cabine téléphonique qui servait d'entrée à l'établissement administratif sorcier. Elle s'y précipita et, aussitôt la porte refermé, une voix féminine se fit entendre : - Bienvenue au ministère de la magie, veuillez indiquer votre nom et l'objet de votre visite. - Bonjour, je suis July Swann, j'ai rendez-vous avec le chef des Aurors dans le cadre d'une enquête, répondit la jeune femme. - Merci. ... Je vous prie d'attacher le badge bien en vue. Un déclic retentit, puis le badge en question apparut dans un petit réceptacle. July le fixa à sa robe de sorcière, tandis que la voix finissait de lui donner les dernières consignes : - Vous êtes priées de vous présenter au comptoir de sécurité, au fond de l'Atrium, pour examen et enregistrement de votre baguette. Le ministère vous souhaite une bonne soirée. La cabine s'enfonça lentement dans le sol, pour arriver jusqu'au Hall d'entrée. La porte à peine ouverte, July s'extirpa de l'encenseur et se dirigea d'un pas rapide vers l'Atrium. C'est alors qu'elle vit Antoni, posté à la sortie de l'entrée des visiteurs.
La rousse avait eu l'occasion de croiser le chef des aurors plusieurs fois, dans le cadre de leur alliance avec l'Ordre. Leurs entres-vues avaient donc toujours été brèves et officieuses. Voilà qui allait peut-être pouvoir changer. En tout cas, elle ne serait plus obligée de faire comme si elle ne le connaissait pas. - Bonjour Monsieur Londubat, le salua-t-elle en lui tendant la main, Je suis vraiment désolée pour le retard ! Un patient s'est présenté à la dernière minute, je n'ai pas pu me libérer ... Vous avez bien reçu mon patronus ? Une réelle inquiétude pouvait se lire sur le visage de la jeune femme. Elle espérait qu'Antoni ne lui en tiendrait pas trop rigueur de son manque de ponctualité. - J'ai sur moi le dossier que vous attendez. Mr Smethwyck m'a demandé de vous faire un petit rapport pour que vous puissiez me poser des questions si vous voyez des zones d'ombre. Est-ce que vous avez le temps ? Afin de discuter du dossier, au calme, ils se dirigèrent vers les ascenseurs menant au quartier des Aurors.
Comme la sorcière d'accueil le lui avait demandé, July passa au comptoir de sécurité, où elle fut fouillée et sa baguette enregistrée. - Vingt-six virgule trois centimètres, crin de licorne, c'est bien cela ?, demanda le sorcier vigile. - Tout à fait. - En usage depuis onze ans et demi ? - Oui. - Vous pouvez y aller, conclut l'homme, avant de reprendre le journal qu'il lisait un instant plus tôt. Ils purent ainsi accéder aux ascenseurs et Antoni escorta July jusqu'au quartier des Aurors où ils s'installèrent dans une salle d'interrogatoire. La rousse y était déjà venue, deux fois, et pour dire vrai elle ne s'y sentait pas vraiment à l'aise. Elle balaya cependant ces mauvais souvenirs pour se concentrer sur le dossier qui l'amenait : le petit Jules Regan. Un cas de maltraitante pour lequel l'expertise de Mr Smethwyck avait été demandé. Les Aurors soupçonnaient notamment l'utilisation du sortilège doloris.
July sortit un dossier de son sac, qu'elle tendit à Antoni, ainsi que des notes qu'elle plaça devant elle. Elle les parcourut rapidement, en replaçant une mèche de son chignon derrière son oreille, et prit la parole : - Je vais essayer d'être brève. Vous trouverez dans le dossier les examens détaillés que nous lui avons fais passer, ainsi que les conclusions que nous en avons tirées. Tout d'abord, nous avons constaté plusieurs cas de fractures, majoritairement sur les bras, et une au niveau du fémur. Cela résulte probablement de violence physique, et non magique. Concernant la magie, le garçon présente effectivement des signes de soumission au sortilège doloris. L'organe qui souffre le plus lors de l'application de ce sortilège est le coeur et il présente plusieurs faiblesses, ce qui est étonnant pour un garçon de son âge. Il se plaint également de zones douloureuses, ce qui est souvent le cas après soumission à l'endoloris. Nous pensons également qu'il a subi le sortilège de l'imperium car il semble souffrir d'une perte d'identité. Nous n'avons pas pu identifier d'autres sortilèges mais d'après les témoignages de l'enfant ses parents usaient de nombreux maléfices sur lui. Il a notamment raconté avoir été pétrifié pendant deux jours ...
C'était une histoire terrible qui n'avait, bien évidemment, pas laissé July indifférente. Devant un visage poupon de 8 ans, comment le pourrait-on ? Bien que la rousse ne se sente aucunement l'instinct maternel -les enfants c'est bien, mais chez les autres- elle ne pouvait s'empêcher d'éprouver de la colère et de l'incompréhension face à ce genre d'agissement. Elle n'était cependant pas là pour donner son avis sur le sujet et, malgré l'inquiétude qu'elle ressentait vis à vis de l'avenir du petit -allait-il se retrouver dans un orphelinat moldu ?- elle n'ajouta rien. Après avoir vérifié sur les notes qu'elle n'avait commis aucun oubli, July releva les yeux vers Antoni, un sourire poli sur le visage. Elle attendait maintenant de savoir si des questions subsistaient.
S'il y a un souci tu sais où me trouver =) |
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| Gryffondor |
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| Re: Arrivée par les cheminées du Ministère Antoni Londubat, le Mer 23 Juil - 13:07 | |
| - Merci, fit-il en glissant le dossier dans une des poches de sa veste.
Après avoir emprunté l'un des ascenseurs, traversé les dédales du ministères, les deux sorciers s'étaient retrouvés dans la salle d'interrogation bêta. Il y avait mieux pour une telle entrevue, certes, mais l'endroit était spécial pour Londubat. Une façon comme une autre pour lui de montrer qu'il était dans son élément, ce qui le mettait particulièrement à l'aise. Utile, vu ce qui allait venir quand ils auraient fini de ce Jules Regan...
Dr Swann lui expliqua donc les résultats de l'examen, avec en bonus des témoignages de la part du témoin. Dommage qu'il n'avait pas de quoi prendre des notes, car il y avait de quoi mettre ses parents en prison. Ceux-ci étaient en fuites, de quoi leur porter préjudice si jamais la police magique les retrouvait. On pourrait croire qu'il s'agisse de mages noirs, mais Antoni savait que ce n'était pas le cas. Il avait donc décidé de déléguer les recherches à la Brigade. Lui, réglerait la paperasse.
- C'est donc plus grave que je ne le pensais...On s'active de notre côté pour retrouver les parents, qu'ils profitent de ce qu'ils leur restent de liberté...
Il planta son regard dans ceux de son interlocutrice, à la recherche de réponses. Chacun savait ce que l'autre faisait dans le dos de leurs supérieurs, et elle se doutait bien qu'il allait aborder le sujet tôt ou tard. Ce qu'il fit :
- Je pense que c'est bon. Par contre, j'ai oublié de vous fournir mon rapport, j'espère que ça ne vous embête pas trop. Vous préparez quelque chose, je suppose ? |
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| Poufsouffle |
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| Re: Arrivée par les cheminées du Ministère July Swann, le Jeu 24 Juil - 20:50 | |
| - C'est donc plus grave que je ne le pensais...On s'active de notre côté pour retrouver les parents, qu'ils profitent de ce qu'ils leur restent de liberté... July acquiesça, tandis qu'elle se demandait comment ce qu'elle venait d'exposer pouvait être plus grave que ce qu'il avait imaginé. À l'origine, ils soupçonnaient un sortilège d'Endoloris, n'était-ce pas la pire des tortures ? Après ça, des membres cassés, ce devait presque être un parcours de santé. La rousse sentit un frisson d'effroi la secouer, à l'idée du raisonnement qu'elle venait d'avoir. Ce n'était pas vrai, bien sur. Personne ne devrait jamais avoir à subir de telles violences, que ce soit de petits sorts basiques ou de la magie noire. La sang-mêlé avait du mal à imaginer la raison qui pouvait pousser des êtres humains à perpétuer de telles atrocités. Comment pouvaient-ils se regarder en face après ? Elle, en tout cas, savait qu'elle ne pourrait jamais faire ce genre de chose, même aux personnes qu'elle aimait le moins. L'image de l'homme qui lui avait effacé la mémoire, au Laos, lui apparut alors. Et lui, si elle le revoyait, n'aurait-elle pas envie de se venger, de lui rendre ce qu'il lui avait fait ? Elle n'en savait trop rien. Probablement que l'envie serait là, mais qu'elle serait incapable de réellement le blesser. Si elle faisait mal, c'était toujours dans le but de soigner. - Je pense que c'est bon, reprit Antoni, ce qui sortit July de ses pensées. Par contre, j'ai oublié de vous fournir mon rapport, j'espère que ça ne vous embête pas trop. Vous préparez quelque chose, je suppose ? L'étudiante cligna des yeux plusieurs fois, sans comprendre : de quoi parlait-il ? Quelque chose avait changé dans sa voix. Il avait, semble-t-il volontairement, accentué certains mots, comme s'il y avait un sens caché. Pourtant July ne vit pas lequel. Ce qu'elle perçut, en revanche, c'est la crainte qui s'insinua en elle. L'attitude de l'auror était tout à coup intimidante. Son regard était perçant, comme s'il essayait de lire en elle. La sang-mêlé eut l'impression de revivre ses interrogatoires et ses yeux bleus s'écarquillèrent, un instant, tandis qu'elle se tassait sur sa chaise. - Votre rapport ?... Répéta-t-elle d'une voix d'où pointait l'incompréhension. Phil ne lui avait pas parlé d'un rapport. Le leur était bouclé, ils en avaient gardé une copie à l'hôpital et une autre avait été remise au chef des aurors ... - Mr Smethwyck ne m'a pas dit que vous deviez lui transmettre des documents, mais je peux me charger de les lui remettre. ...Ses sourcils, jusqu'alors relevés en signe d'étonnement, se froncèrent. July avait l'intuition que sa réponse n'était pas la bonne, mais son cerveau semblait incapable de lui fournir une explication logique. Les yeux sombres de l'auror fixés sur elle ne l'aidaient en rien, au contraire, cela la déstabilisait. Bon, j'avoue, en réalité, July est blonde
Dernière édition par July Swann le Dim 3 Aoû - 17:50, édité 2 fois |
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| Gryffondor |
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| Re: Arrivée par les cheminées du Ministère Antoni Londubat, le Sam 26 Juil - 4:23 | |
| Antoni aurait espéré que July saisisse le sens caché de ses propos, ce qui ne fut visiblement pas le cas. Ou alors, faisait-elle exprès de contourner le sujet ? Il ne savait pas trop, mais comptait bien aller droit au but. Il voulait savoir à quoi et qui il avait à faire, car il ne connaissait quasiment rien de la personne qu'il avait en face de lui. Elle était bien plus qu'une Médicomage assidue, et elle cachait bien son jeu. Etait-elle des leurs ? Ou occupait-elle la même position que Noah et la louve aux cheveux blancs ? Il voulait savoir. Être tenu dans l'ignorance n'était pas dans les habitudes de Londubat, vu sa position au sein du Ministère.
- Mr Smethwyck ne m'a pas dit que vous deviez lui transmettre des documents, mais je peux me charger de les lui remettre. ...
- Il ne s'agit pas de Mr Smedwick, mais de vous. Ces rapports que je vous transmets régulièrement, vous voyez ? Il y a des choses que je voudrais savoir.
Au moins, ça avait le mérite d'être clair. Là, elle saura qu'il parlait de l'Ordre du Phénix. Il poursuit donc :
- Est-ce que vous en...faites partie ? Son regard se fit plus soutenu.
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| Poufsouffle |
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| Re: Arrivée par les cheminées du Ministère July Swann, le Dim 3 Aoû - 21:08 | |
| Effectivement, July n'avait pas saisi le sens caché des propos de Londubat. C'est lorsqu'il lui répondit que cela n'avait rien à voir avec son emploi de médicomage que les rouages se mirent en place. Ses lèvres s'arrondirent pour former un « O » tandis que sa tête se balançait de haut en bas. Ces dossiers dont il parlait, c'était ceux qu'il avait dû remplir pour le compte de l'Ordre. Elle se sentit un peu bête, tout à coup, de ne pas avoir compris tout de suite. D'un autre côté, elle se demanda ce qui poussait le chef des aurors à rester aussi vague : la salle d'interrogatoire n'était-elle pas équipée de sortilèges pour éviter que les oreilles indiscrètes entendent les conversations ? July balaya cette question pour se concentrer sur celle d'Antoni. Sa posture était toujours menaçante -du moins c'était l'impression de la sang-mêlé- et cela la gênait. Il avait la même attitude que les aurors qui l'avaient interrogés lors de ses précédentes visites, comme s'il menait une enquête. Était-ce sa manière d'être habituelle ? Ce n'était pourtant pas l'impression qu'elle avait eu lorsqu'il lui avait remis les documents. Elle l'avait seulement entre-vues mais il ne lui avait pas paru aussi désagréable. Non, elle avait l'impression qu'il était méfiant envers elle et envers les Phénix. Mais dans ce cas, pourquoi être allié ? Était-ce une manoeuvre du ministère pour surveiller de plus prés l'organisation qu'ils disaient tolérer ? Se pouvait-il qu'il ne soit pas là pour se battre à leurs côtés mais simplement pour glaner des informations ? Quelle autre raison pourrait-elle le pousser à se montrer suspicieux ou trop curieux ? En tant qu'alliée, July savait qu'elle ne pouvait pas tout savoir. Elle avait une confiance aveugle en Bianca. Ses idéaux lui paraissaient justes et elle était prête à faire ce qu'il fallait pour l'aider. Même dénoncer sa propre famille ... Une chose qui l'avait mis mal à l'aise, mais à laquelle elle s'était pliée.
Bien qu'un certain trouble soit toujours présent du côté de July, elle comprenait maintenant où Londubat voulait en venir. Elle se sentait prête à affronter ses questions et à mentir, si besoin était. La rousse avait conscience d'être quelqu'un de transparent, mais elle allait faire de son mieux pour ne rien laisser paraître. Au fil des années, la dissimulation devenait plus naturelle et le mensonge plus facile. Ses patients ne devaient jamais voir lorsqu'elle doutait ou qu'elle était inquiète. La maîtrise de ses émotions lui semblait facile à l'hôpital, mais elle avait tendance à se laisser plus facilement submerger en dehors. Elle avait beaucoup à travailler là-dessus. La sang-mêlé avait justement commencé à se documenter sur l'art de l'occulmentie mais elle avait du mal à trouver des situations pour s'exercer. Voilà qui en était une bonne. - Est-ce que vous en...faites partie ? - Non, répondit-elle un air de surprise sur le visage -comment pouvait-il en douter ?-, Je suis simplement chargée de faire passer les messages entre eux, et vous. ... Et les autres participants. Il n'était pas aisé de se faire comprendre lorsqu'on ne pouvait pas être explicite, elle espérait donc avoir été assez claire. Si cela ne lui convenait pas, ils pourraient toujours lancer des sortilèges pour pouvoir parler librement. July soutint le regard d'Antoni dans l'attente d'une autre question, ou d'un signe indiquant la fin de cette entre-vue qui commençait vraiment à devenir désagréable. Un sourire poli, mais cette fois hypocrite, était à nouveau affiché sur le visage de la jeune femme. C'était le sourire qu'elle servait aux patients qui l'agaçaient, il était bien pratique. |
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| Gryffondor |
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| Re: Arrivée par les cheminées du Ministère Antoni Londubat, le Lun 4 Aoû - 5:40 | |
| La Médicomage pouvait sentir une tension qui régnait dans la pièce, et ce n'était pas son allure inquiétante qui en était pour quelque chose. Lorsque Londubat veut des réponses, il les a. C'était simple. Il voulait mettre mal à l'aise son vis-à-vis pour ainsi avoir ce qu'il veut. Sa bienveillance habituelle avait été troquée par une expression dure. On lui cachait des choses, et il avait horreur de ça. Tout ces secrets...Ca le mettait hors de lui. Il était habitué à être au courant de tout, alors ne pas savoir ce que projetaient de faire ces mystérieux sorciers le frustrait, car ils opéraient pour le même but.
- Non. Je suis simplement chargée de faire passer les messages entre eux, et vous. ... Et les autres participants.
Il ne put s'empêcher de lâcher un "Hmpf" peu convaincu. Il se mit à faire les cent pas. Autour de Swann. Il réfléchissait à vive allure...Soit elle mentait, soit elle n'était elle aussi qu'une alliée. Mais pourquoi est-ce que c'était elle qui recueillait les rapports d'Antoni ? Aussi, pourquoi ne se cachait-elle pas derrière un vulgaire déguisement ? Et y avait-il d'autres alliés du style ? Tant de questions sans réponses. Il en avait des centaines sur le bout de la langue, qui n'attendaient que de se déverser et ainsi calmer la curiosité qui animait l'Auror-en-chef.
- Quels autres participants ? il posa ses mains sur la table et rétablit ce contact visuel ô combien troublant. Que font-ils ?
Elle en savait beaucoup, ça, c'était certain... |
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| Poufsouffle |
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| Re: Arrivée par les cheminées du Ministère July Swann, le Dim 31 Aoû - 21:49 | |
| Le chef des aurors n'eut pas vraiment l'air convaincu par la réponse de July. Il se lança dans une déambulation sans fin autour du bureau, comme si une mise en marche musculaire pouvait activer les rouages du cerveau. Si, d'ordinaire, la rousse était d'une nature plutôt ouverte et tolérante -on ne choisit pas ses manies, ni ses tocs- ce petit manège l'agaça bien rapidement. Il cherchait des réponses là où il n'y avait pas de raison de fouiller. Les phénix combattaient les Mangemorts, quelle preuve lui fallait-il de plus pour se convaincre qu'ils étaient du côté du bien et qu'ils méritaient toute sa confiance ? Vis-à-vis des forces de mal, la rouquine avait un esprit totalement étriqué. Il n'existait pas, pour elle, de demi-mesure, tout était blanc ou noir. Peut-être serait-elle, un jour, amenée à regretter cette confiance aveugle, mais pour l'heure tout ce qu'elle voyait, c'était le temps que lui faisait perdre Antoni. Pire, celui qu'il perdait lui-même. Ne devrait-il pas être à la poursuite des mages noirs afin d'éviter qu'ils ne perpétuent d'autres atrocités ?
L'apprentie médicomage inspira profondément, pour faire redescendre l'impatience qui montait en elle. Il fallait qu'elle reste concentrée, peut-être chercherait-il à la piéger. Sa priorité principale était de protéger l'identité de Bianca, elle devait donc mettre à profit le temps qu'il lui laissait pour anticiper les questions à venir. Lorsqu'il l'interrogeait, il fallait qu'elle réponde du tac au tac pour ne pas avoir l'aire de mentir, elle énuméra donc mentalement certaines excuses qu'elle pourrait utiliser. July avait tout de même du mal à se concentrer, avec Londubat qui lui tournait autour. Agacée, elle lui lança un regard en coin glacé, alors qu'il passait à côté elle. Elle s'apprêtait à mettre un terme à l'entre-vue lorsque Antoni reprit la parole : - Quels autres participants ? Que font-ils ? Toujours dans son attitude menaçante, il posa ses mains sur la table et regarda July droit dans les yeux. La rousse pinça les lèvres, comme pour se retenir de l'insulter, son petit manège ne l'amusait pas du tout. On pouvait obtenir beaucoup de July, avec de la gentillesse, en revanche l'intimidation et les sermons ne fonctionnaient pas du tout. Elle se fermait comme une huître et n'en faisait qu'à sa tête. Un défaut qui la caractérisait depuis sa plus tendre enfance et dont elle n'arrivait pas vraiment à se débarrasser.
La jeune femme prit une longue inspiration, autant pour se calmer que pour se donner le temps de trouver la réponse la plus appropriée : - D'autres alliés, comme vous et moi, répondit-elle comme si cela était une évidence. Et j'imagine qu'ils font la même chose que vous et moi. Des missions en faveur de ... La paix. Mais je ne suis pas au courant de tout, je ne suis qu'une intermédiaire, je transmets les messages. Donc si vous avez des questions plus précises, je peux les transmettre à mon contact et je vous ferai parvenir les réponses qu'ils veulent bien me donner. Cela dit, il paraît assez logique qu'ils n'ébruitent les noms de leurs alliés ou la nature de leur actions. Non ? Elle lui lança un regard interrogateur, curieuse de connaître sa position sur la question. En tant qu'Auror, il devait être bien placé pour savoir que la discrétion était une chose très importante dans les enquêtes. |
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| Serdaigle |
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| Re: Arrivée par les cheminées du Ministère Renata Harshing, le Lun 2 Mar - 16:20 | |
| Harshing s'était levée tôt ce matin là après avoir reçu une missive, la veille, de son ami le Ministre Petrus Sudworth. Il la conviait dès aujourd'hui à un entretien au Ministère à propos de Poudlard et des récents événements. Voila maintenant longtemps qu'elle ne s'était pas déplacée là bas, surtout depuis l'attaque de son château qu'elle avait du mal à quitter. Quoi qu'il en soit, elle restait persuadée que si Sudworth lui donnait en quelque sorte l'autorisation de quitter l'enceinte de son académie c'était soit parce qu'il comptait y poster des Aurors pour les protéger, soit que l’accalmie était belle et bien réelle. Le son de ses talons claquant sur le sol venait s'opposer au silence des couloirs en cette heure particulièrement matinale. La tranquillité était revenue et elle aimait ça. Peut avant de sortir, elle réajusta son tailleur pour qu'il soit impeccable et pour qu'aucune brise ne puisse s'engouffrer et venir toucher la peau nue de son ventre. Remontant ses fines lunettes sur son nez, elle traversa ainsi le parc pour sortir de l'enceinte. Un dernier regard pour son école et la vieille partit dans un bruit presque inaudible en direction de l'entrée du Ministère.
Les protections là bas s'étaient renforcées et Harshing fut accueillie en bonne et due forme : contrôle des baguettes et de son identité furent de rigueur et elle mit plusieurs dizaines de minutes avant de pouvoir enfin revoir "son" Petrus, comme elle aimait parfois à l'appeler. Son bureau n'avait pas changé, toujours parfaitement rangé sans que rien ne dépasse, une décoration mineure et un encrier de chaque couleur soigneusement disposé à côté des différentes plumes. Qu'est-ce qu'il pouvait être pointilleux pour son jeune âge !
- Bonjour mon cher Petrus ! Je suis ravie de te revoir, ça faisait longtemps... Trop à mon goût même. - Ravi de te revoir dans ces murs Renata. Plusieurs membres du Ministère désirent te voir à propos de Poudlard. J'espère que tu m'as gardé ta matinée. - Je suis libre... Mais toujours inquiète de laisser mon école trop longtemps, surtout en ce moment. - Je voulais t'en parler justement. Les tensions se sont apaisées et les protections renforcées n'ont normalement plus lieu d'être... Il faut néanmoins rester vigilant, mais je pense ne plus embêter ton académie avec les visites incessantes des mes Aurors. - Voilà une nouvelle bien rassurante ! Est-ce dû à ton absence après l'attaque de mon école... ? - Tu sais comme le monde politique est difficile, Renata... J'ai du régler des problèmes aussi important, si ce n'est plus, que ce qui s'est passé là bas. - Tu piques ma curiosité au vif. - Sauf que ma politique du secret professionnel ne déroge à aucune personne...
Il avait dit ça d'un ton sec, froid, glacial même. Harshing eut un moment de recul, blessée dans son égo de voir que le poulain qu'elle avait formé lui tenait tête. Il avait remis lui aussi son costume comme s'il ne souhaitait pas qu'on l'atteigne. Elle-même avait l'impression de sentir ses os se durcir sous l'attaque du jeune homme et la lancer. Peut-être n'était qu'un effet de son imagination... De dos, il avait croisé les bras sur sa poitrine et la Directrice aurait juré qu'il avait soupiré. Cette sensation étrange lui était désagréable et alors qu'elle s'apprêtait à changer de sujet, Sudworth se retourna brutalement et arbora un sourire contradictoire avec son attitude précédente. Déstabilisant.
- Je te propose que nous allions voir Monsieur Arteloth qui travaille au centre d'essai de transplanage ; il voudrait parler avec toi de son intervention dans ton école pour les élèves venant d'avoir 17 ans et après cela, nous irons déjeuner avec plusieurs membres haut-placés. - Je te suis !
Ils partirent ainsi faire le tour du Ministère, Harshing étant particulièrement muette, toujours meurtrie par la remarque de son ami. Elle afficha alors ce sourire de façade à chaque nouvelle rencontre. Elle constata avec étonnement qu'un bon nombre du personnel avait changé, ayant du mal à reconnaître la plupart d'entre eux. Cela faisait-il si longtemps qu'elle était à la tête de Poudlard ? Elle n'en avait pourtant pas l'impression.
Arteloth, lui, n'avait pas changé, et ses discussions étaient tout aussi rasoir. Certes, l'intervention sur le transplanage était d'une importance capitale, mais cela faisait plusieurs années qu'il l'organisait et il n'y avait rien à changer, à part une politique de sécurité d'autant plus importante. La levée du sortilège anti-transplanage au sein de la Grande Salle posait problème malgré les dires rassurants du ministre à l'égard de Poudlard, et bien que les Aurors n'aient plus à venir aussi régulièrement, ils devraient être présents dans le cas où un individu mal intentionné parvenait à transplaner dans Poudlard à l'instant même où le sortilège serait levé.
Une fois la réunion passée, il fut en effet temps de rencontrer le gratin du Ministère. Une salle privée leur était spécialement réservée, loin du brouhaha des autres employés : un bar était même à leur disposition alors qu'ils n'étaient qu'une petite dizaine dans la salle. En homme galant, Petrus ramena un verre à chaque femme présente : Renata à son côté, ainsi qu'à une jeune demoiselle tout à fait charmante provenant du département des Mystères.
La directrice de Poudlard désespérait de voir l'heure tourner, s'inquiétant du moment où elle pourrait repartir dans son école. Le repas passait, les mets délicieux étaient sans cesse renouvelés, à tel point qu'elle redoutait d'être devenue une oie qu'on gave dans le seul but de récupérer le foie. Seule l'académie Poudlard était au coeur des discussions : il s'agissait de ses sécurités magiques, de retirer les renforts sans affaiblir sa défense. Alors, cédant à l'engourdissement de la nourriture et des boissons sorcières, Renata ne put s'empêcher d'inviter son ami à Poudlard à son tour :
- Afin de rassurer nos élèves, pourquoi ne viendrais-tu pas ce soir au banquet leur parler ? Beaucoup d'entre eux se sont inquiétés de ton absence et je suis sûre qu'ils seraient ravis d'entendre ce que tu as à dire mon cher Petrus. - Pourquoi pas oui, en effet...
Malgré le secret, cette distance qu'elle sentait persister entre eux aujourd'hui, la directrice vieillissante de Poudlard était toujours incapable de mettre un terme à ces rencontres avec le ministre. Chaque fois qu'il la quittait, elle se sentait plus vieille et inutile que jamais, quelques rhumatismes la prenant même, à l'image de ceux du matin lorsqu'il avait refusé de répondre à une de ses questions, refaisant surface à l'instant même où elle y pensait. Elle sentait l'emprise qu'elle avait sur lui se défaire peu à peu et elle était incapable de voir cet enfant qu'elle avait fait grandir s'épanouir ainsi sans elle. |
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| Re: Arrivée par les cheminées du Ministère Invité, le Lun 22 Juin - 22:09 | |
| Luia, jeune Auror, avait reçu il y a quelques temps un Gallion d'urgence par une membre de l'Ordre du Phénix qu'elle ne connaissait que par un surnom. Bien qu’elle travaille pour le Ministère, elle avait décidé d'être leur Alliée. Et voilà qu'elle recevait une lettre de ce même Ordre qui lui demandait d'intervenir sur son lieu de travail, soit le Ministère. Pas de soucis pour elle, elle irait inspecter l'entrée du Ministère, notamment les cheminées, dès la fin de son travail d'Auror. S'il y avait un problème, elle pourrait donc avertir les membres du Phénix qu'il y avait un problème.
Luia se rendit au travail normalement et travailla sans rien dire de sa mission pour l'Organisme. Elle savait parfaitement qu'elle ne devait pas en parler, pas même avec ses collègues. Elle ne fit que travailler: aller de lieu en lieu, faire ses rapports, faire ses tours de garde, discuter avec ses collègues...
Lorsqu'elle eut fini, elle fila dans le hall. Les dernières attaques avaient plutôt eu lieu la nuit ou le soir: elle le savait pour être Auror et être intervenue sur le lieu de l'une d'elles. Intervenir le soir était donc utile. Elle était prête à sortir son Gallion si besoin et avait sa baguette à proximité. Si quelque chose de suspect avait lieu, elle pourrait utiliser la Gallion et si besoin sa baguette. Elle observa chaque entrée et sortie pour voir si des gens autre que les employés du Ministère ou des gens venus en tant que visiteurs agréés étaient dans le coin.Si ce n'était pas le cas, elle aurait le temps de les repérer et de prévenir les Phénix avant de commencer à combattre si besoin. |
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| Légende Serpentard |
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| Re: Arrivée par les cheminées du Ministère Luke Peverell, le Jeu 23 Juil - 18:28 | |
| PV Axelle C'était une belle journée. Une de ces journées où le soleil réchauffe les cœurs, où l'on veut absolument tout faire sauf rester enfermé dans un bureau au ministère. Et malheureusement, j'étais consigné au département de la justicd, afin de faire mes divers rapports pour les procès à venir. Moi qui passait mon temps à ronchonner pendant mes tours de garde, lorsque j'étais auror, en ce moment j'aurais bien aimé me balader dans les villages sorciers plutôt que de faire de la paperasse ennuyeuse. Comme quoi, on veut toujours ce que l'on n'a pas ! Après plus d'une heure à éplucher des dossiers, la tentation de sortir de cette pièce exiguë devint trop forte pour résister. J'épinglai donc mon insigne sur ma chemise à motif vichy - il faisait trop chaud pour porter les habituelles longues robes de sorciers - et je sortis des bureaux. La descente dans l'ascenseur me parut interminable, des dizaines de notes de papier volaient dans tous les sens, créant une horripilante agitation, et il y avait tellement de sorciers entassés dans la cabine qu'on aurait dit qu'ils avaient tous eu la même idée que moi au même moment. Heureusement, j'étais plus grand que la moyenne et je pouvais donc respirer un air pur, non souillé par la transpiration d'une populace grouillante. Les six étages défilèrent lentement, très lentement, puis l'ascenseur parvint enfin au huitième : l'atrium. Ma destination. Le flot de sorciers transpirants s'écoula précipitamment en dehors de la cabine et je pus enfin retrouver mon si précieux espace vital. Je contournai une vieille mégère qui avait décidé de faire la plante verte devant la sortie et arrivai enfin dans le hall d'entrée, juste avant que les portes ne se referment. Après avoir vérifié que ma baguette se trouvait bien dans ma poche, je m'avançai vers les cheminées du ministère, avant de me rappeler que celles-ci n'étaient que pour les arrivées et non pour les départs. Et zut.
Dernière édition par Luke Belt le Jeu 29 Oct - 18:20, édité 1 fois |
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| Re: Arrivée par les cheminées du Ministère Invité, le Jeu 13 Aoû - 5:18 | |
| Ce que la Higgs préférait de son job, c'était sans doute les sorties à l'extérieures : analyser la situation, observer les dégâts et trouver une solution cohérente pour expliquer le tout. Encore plus lors de belles journées comme celles-ci, puisqu'elle pouvait en profiter pour maintenir son teint en profitant des rayons du soleil. Malheureusement, toute bonne chose ayant une fin, la sorcière devait se rendre au bureau afin de compléter ses dossiers et donner un compte-rendu à monsieur Crawford. Ce dernier était en réunion une bonne partie de la journée, ce qui laissait largement le temps à la sang-pur de peaufiner ses différents rapports.
Plutôt que de transplaner, l'Écossaise préféra utiliser la cheminée du dernier étage la prestigieuse bibliothèque dans laquelle elle se trouvait : un bête accident magique avait eu lieu et des moldus avaient eu connaissance de ce qui s'était produit. Heureusement, la sang pur avait géré la situation en une dizaine de minutes. Après s'être assurée que personne ne la regardait, elle utilisa donc la poudre de cheminette et en moins de quelques secondes se retrouva dans l'atrium du Ministère de la Magie.
Par contre, elle ne s'attendait pas à se trouver nez à nez à celui qu'elle qualifiait à présent de traître.
Quand son regard azuré se planta dans celui de Belt, Axelle tenta de garder son calme, mais ses iris reflétaient une colère incommensurable. La tension était palpable mais, heureusement, la population magique qui fourmillait dans l'atrium était bien trop occupés à régler leurs différents problèmes pour n'accorder ne serait-ce qu'une once d'attention aux deux cousins.
- Belt, lâcha finalement la jeune femme avec une moue de dégoût.
Si elle avait pu vomir son nom, sans doute qu'elle l'aurait fait. Lui adresser la parole s'était avéré un véritable effort. En fait, le plus difficile était de ne pas lui sauter à la gorge. Sa main droite était crispée sur sa baguette à un tel point que ses jointures étaient blanches. Son regard polaire détaillait le jeune homme qui abordait une apparence impeccable, comme toujours, à la recherche d'une quelconque réponse à ses trop nombreuses questions.
Dernière édition par Axelle Higgs le Mar 3 Nov - 6:36, édité 2 fois |
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| Légende Serpentard |
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| Re: Arrivée par les cheminées du Ministère Luke Peverell, le Jeu 29 Oct - 18:05 | |
| Il ne se passait jamais rien de bien palpitant au ministère. On y venait pour bosser, on saluait nos collègues, on bossait, on faisait une pause pour manger, on bossait à nouveau et on repartait. C’était tous les jours la même routine, avec de temps en temps un incident à régler ou rush pour boucler un dossier dans les temps, surtout avant les gros procès. Mais à part ça, rien ne nous sortait de l’ordinaire. Pourtant aujourd’hui, alors que je me situais à l’endroit le plus banal du ministère et tournais les talons, je tombai nez à nez avec Axelle. Je restai un moment figé, incapable d’ordonner toutes les questions qui affluaient dans mon esprit. Elles arrivaient par paquet, désordonnées, sans que je ne puisse les arrêter. Elles inondaient mon esprit d’incertitudes, d’angoisses, de doutes. Mais puisqu’il fallait que le doute se heurte à une évidence pour y mettre fin, alors il suffisait de douter pour ne plus douter de la pensée qui doute, car la seule chose dont on est certain lorsqu’on doute, c’est de douter. Sauf que dans les faits, cela ne marchait pas ainsi : des mois que je me posais des questions, mais elles ne disparaissaient pas pour autant.
Je ne savais pas sur quel pied danser avec celle que je considérais autrefois comme ma sœur. Elle venait de cracher mon nom, montrant bien que je n’étais plus rien pour elle, si ce n’est un vulgaire traitre. J’avais envie de tout lui raconter, de tout lui expliquer, pour que tout redevienne comme avant. Mais au fond de moi, je savais que ce n’était pas possible, ou tout du moins pas aussi vite, il faudrait du temps à tout le monde. Depuis combien de temps ne nous étions plus adressé la parole ? Bien trop longtemps. Moi qui pensait avoir réussi à enfouir mes ressentiments au plus profond de mon esprit, voir ma cousine face à moi avec une telle expression ne faisait que les ranimer, les amplifier, me meurtrissant de plus en plus à chaque instant. Pourquoi étais-je si faible ? Il ne fallait pas que je pense à tout ça. J’étais fort. J’étais insensible. J’étais un serpentard.
Je cloisonnais solidement tous mes sentiments, pour éviter qu’ils n’interfèrent avec ma raison, et entrepris de prendre la parole. Une occasion en or se présentait à moi, il ne fallait pas que je la laisse partir. Je devais obtenir qu’Axelle m’écoute. Cela ne serait pas facile, mais j’espérais qu’elle n’avait pas que de l’amertume à mon égard, qu’elle n’avait pas oublié tous les moments passés ensemble. La jeune femme qui me faisait face avait longtemps été la personne la plus proche de moi, nous avions tellement de points communs. Je ne pouvais pas tirer un trait sur ça.
L’appeler par son prénom ? J’allais écoper d’un regard acerbe. Rentrer dans le vif du sujet introduction ? Mauvaise idée, il y avait des passants et je ne voulais pas attirer l’attention sur nous. Il ne me restait plus qu’à lui demander banalement si on pouvait discuter ailleurs qu'en plein milieu de l'atrium.
- Salut, je... commençais-je, hésitant, faut qu'on discute. Ça fait trop longtemps, on ne va pas continuer à s'éviter pendant encore des années, je pense qu'on a passé l'age des gamineries. |
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| Re: Arrivée par les cheminées du Ministère Invité, le Mar 3 Nov - 6:34 | |
| Il y eut un moment de silence, pendant lequel Axelle se sentit supérieure face à Luke. Ce qui était somme toute normal, compte tenu de la façon dont s'était comporté son cousin. En fait, Belt était chanceux de la croiser dans un endroit public, leur lieu de travail d'autant plus, car la sorcière ne pouvait rien tenter. Imaginez de la façon dont ce seraient déroulés les choses si les deux sorciers se seraient croiser dans une ruelle sombre ? Sa baguette aurait été dégainé en moins de deux. Higgs se rappelait de sa rencontre sur les docks avec Mangemort 43 et l'ombre d'un sourire couru sur ses lèvres. Et si cette rencontre était l'opportunité parfaite pour traquer son point faible et, ainsi, se venger en bonne et due forme ?
Finalement, avant que la sorcière ne s'enflamme dans ses idées de vengeance, le sorcier prit la parole et feignant un désintérêt total, Axelle releva les sourcils, une moue moqueuse se peignant sur sa lèvre au fur et à mesure qu'il parlait :
- Salut, je... faut qu'on discute. Ça fait trop longtemps, on ne va pas continuer à s'éviter pendant encore des années, je pense qu'on a passé l'âge des gamineries.
Des gamineries, really ? La sorcière ne voyait pas les choses du même oeil. Les paroles de Belt se happèrent au silence mutin de la jeune femme au visage fermé. Axelle était furieuse de voir la légèreté avec laquelle il l'abordait. C'était à lui de faire les premiers pas et il n'avait même pas osé lui écrire ne serait-ce que quelques mots. Sans doute ceux-ci auraient été mal reçus, mais le silence de Luke, son manque d'effort pour arranger les choses, étaient encore plus mal perçus.
- Tu aurais peut-être du y penser avant de commettre l'irréparable, tu ne crois pas ? souffla pour toute réponse la sorcière.
Un homme pressé, interrompit ce que l'on pouvait qualifier de discussion en bousculant Axelle d'un coup de coude. Cette dernière perdit légèrement l'équilibre et ses mains se plaquèrent sur le torse de Luke pour ne pas tomber. Elle n'avait pas connu cette proximité avec son cousin depuis un moment déjà et la jeune femme sonda le regard de son cousin à la recherche d'une quelconque réponse. Reculant ensuite d'un pas, Higgs reprit la parole :
- Soit, je suis ouverte à la discussion, c'est toujours bien de vouloir se repentir de ses crimes les plus odieux, Luke. Sache cependant que je n'accepte pas les traîtres chez moi, alors nous irons plutôt chez toi, fit-elle d'un ton qui n'ouvrait pas vraiment à la négociation en ce qui concernait le lieu de leur rendez-vous.
Les yeux azurés de la jeune femme se portèrent ensuite sur la grande horloge. Elle, tout comme Belt probablement, devait bientôt reprendre le travail, mais la maligne sorcière avait bien envie de rendre les choses un tantinet plus difficile pour son cousin : ferait-il passer ses problèmes familiaux avant le travail ?
- Et je te propose que nous fassions ça maintenant. Je ne pense pas être aussi clémente à 17 heures. |
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| Légende Serpentard |
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| Re: Arrivée par les cheminées du Ministère Luke Peverell, le Sam 26 Déc - 22:44 | |
| Malgré les années écoulées depuis que nos regards s'étaient croisés pour la première fois, Axelle n'avait pas changé. Elle avait grandi, certes, mais conservait cette prestance qui la caractérisait tant, entre son apparence soignée, son regard charbonneux ou encore la manière même dont elle articulait chaque syllabe. Ce qui avait changé, c'était la façon dont elle me toisait. Je percevais presque du dégoût dans son regard. C'était pire que de la haine. Je l’écœurais, tout simplement. Comme si chaque parcelle de mon corps, chaque mot, chaque geste, chaque infime chose ayant un rapport avec mon être ne faisait que la répugner.
Face à son regard chargé de mépris, je me sentais comme face à un mur infranchissable. Une falaise sans aucun appui, sans rien qui me permette de l'escalader, sans aucune faille qui puisse être exploitable. Je me sentais piégé, comme bloqué entre une mer agitée et un escarpement rocheux. Même mes paroles n'eurent aucun effet, si ce n'est irriter encore plus la sorcière.
- Tu aurais peut-être du y penser avant de commettre l'irréparable, tu ne crois pas ?
Mon visage se ferma instantanément. Ma cousine venait de mettre exactement le doigt sur le problème : cet irréparable dont elle parlait n'existait pas. Tout s'était simplement produit au mauvais moment au mauvais endroit. Par la suite, ce concours de circonstances avait effectivement mené à de dramatiques événements, sur lesquels je n'avais pu m'expliquer convenablement. En même temps, doué comme je l'étais dans les relations humaines... Coupant court à mes pensées, un employé bourru percuta Axelle et je fis un geste en avant, par réflexe, pour l'empêcher de tomber. Les deux mains de la jeune femmes se retrouvèrent alors sur mon torse et nos regards turquoise se croisèrent, chacun cherchant des réponses à ses trop nombreuses questions. Ou du moins, c'est ce que je me plaisais à penser, que ma cousine n'avait pas tout oublié, qu'une part d'elle se rappelait de notre relation presque fraternelle, qu'elle aussi voulait que tout redevienne comme avant. Rompant le contact, l'ancienne serpentard reprit la parole.
- Soit, je suis ouverte à la discussion, c'est toujours bien de vouloir se repentir de ses crimes les plus odieux, Luke. Sache cependant que je n'accepte pas les traîtres chez moi, alors nous irons plutôt chez toi. Et je te propose que nous fassions ça maintenant. Je ne pense pas être aussi clémente à 17 heures.
En entendant ces quelques mots l'espoir revint en moi, tel une flammèche que l'on aurait ravivé à l'aide d'un soufflet, et toutes mes préoccupations concernant mon nouvel emploi s'envolèrent. La jeune femme n'avait peut-être finalement pas tout oublié, sinon jamais elle n'aurait accepté la discussion. Malgré mes efforts pour ne rien montrer, mon regard s'illumina. Axelle m'offrait une chance de m'expliquer. Enfin. Depuis tout ce temps. Même ses piques ne m'atteignirent pas. J'étais bien trop content de ce premier pas sur le chemin de la réconciliation. La route serait sans aucun doute longue et sinueuse, mais peu importe, j'étais prêt à faire tout ce qu'il faudrait pour que l'on retrouve notre ancienne complicité. Je voulais retrouver celle que j'avais un jour considéré comme ma soeur.
- En soit, si seuls les traîtres ne sont pas admis chez toi, on peut y aller... commençais-je, prudent. Mais on peut aller chez moi maintenant, pas de soucis.
Sachant pertinemment que lorsque ma cousine employait ce ton il ne servait à rien de tenter de négocier, je décidai de l'emmener directement au Lucky Snake. Hors de question d'aller au manoir, puisqu'il s'agissait de mon havre de paix, aux protections infranchissables. Perfide comme elle était, ma cousine aurait très bien pu jouer la comédie en exploitant mes faiblesses pour se venger placidement par la suite. L'espoir ne m'avait pas aveuglé, je restais sur mes gardes, surtout que je savais pertinemment de quoi la sorcière était capable. Sans lui laisser le temps de réagir, je glissai donc ma main dans la sienne, la serrai, puis tournai sur moi même. Le décor de l'atrium du ministère laissa alors place à celui du petit salon de mon appartement. La poussière s'accumulait dans les recoins, un regard attentif pouvait tout à fait remarquer que cela faisait longtemps que personne n'avait mis les pieds ici.
- Je suggère qu'on s'installe confortablement, on risque d'avoir beaucoup de choses à se raconter. Je ne te propose pas de thé ! Lançai-je d'une voix qui se voulait enjouée, tout en prenant place sur le canapé. J'ai compris que tu m'en veux, que tu me hais, que peu importe ce que je dis ça ne t'inspire que du mépris, mais je te propose de faire une pause. Qu'on s'écoute chacun. Qu'on mette les choses à plat.
Je triturai nerveusement le bouton de manchette de ma chemise, ne sachant sur quel pied danser avec ma cousine. Ses réactions étaient parfois des plus surprenantes.
- Je n'ai jamais voulu ce qui s'est passé. Je ne vous ai jamais trahi. Je te promets. |
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| Re: Arrivée par les cheminées du Ministère Invité, le Ven 18 Nov - 0:39 | |
| Auror à la rescousse (avec Arcturus Madverier) Il y a quelques temps, une lettre du ministère avait attiré mon attention. Signée par un certain Arcturus Madverier, la missive stipulait que son expéditeur détenait des informations sur mes parents biologiques. Venant d’une institution bien reconnue dans le monde magique, je doutais me retrouver une nouvelle fois prise avec deux mangemorts dans l’allée des embrumes… J’avais donc décidé de laisser ses chances à ce parfait inconnu. Après tout, cela faisait maintenant un bon bout de temps que je désirais en apprendre un peu plus sur mon passé et je n’avais pas grand-chose à perdre avec un Auror. J’étais peut-être trop naïve mais ça valait le coup de tenter.
Je devais donc retrouver le fameux Madverier au ministère de la magie, à neuf heures tapantes. Pas mal stressée par cette rencontre, j’avais eu beaucoup de difficultés à m’endormir et n’avais sombré dans les bras de Morphée que très tard dans la nuit – vers quatre ou cinq heures pour être plus précise. Toutes sortes de pensées se succédaient dans ma tête, loin d’être glorieuses pour la majorité d’entre elles. J’avais donc machinalement éteint mon réveil en l’entendant sonner et m’étais rendormie presque aussitôt. Un magnifique sommeil tout sauf réparateur, puisque j’avais passé la nuit à faire des cauchemars tous plus horribles les uns que les autres.
Je dois bien avouer que très peu de scénarios positifs me venaient en tête lorsque je pensais à mes parents biologiques. Pourtant, tout ce que j’en savais, c’est que ma mère m’avait abandonnée à ma naissance parce qu’elle était encore à Poudlard. Pour sa défense, c’était probablement le choix le plus éclairé qu’elle pouvait faire à l’époque, étant donné qu’à dix-sept ans, elle ne devait absolument pas être prête à élever un enfant. Je ne pouvais toutefois pas m’empêcher de penser qu’il y avait des raisons bien plus profondes derrière tout ce désordre. Et si elle avait fricoté avec les mauvaises personnes et que mon père s’avérait être un partisan du seigneur des ténèbres? Ou si elle était elle-même adepte de la magie noire? Dans le fond, cela m’importait peu puisque je ne me souciais pas vraiment moi-même de savoir de quel côté de la force je penchais. Tant que je parvenais à mes fins, la magie utilisée m’importait peu. Ce qui me dérangeait le plus, c’était l’éventualité qu’ils soient morts avant que j’aie pu les rencontrer.
Quoi qu’il en soit, j’avais dormi trop longtemps et j’étais déjà presque en retard. D’énormes cernes sous les yeux, je me levai finalement d’un bon et me dirigeai vers les douches. Heureusement pour moi, il était quand même encore relativement tôt et il n’y avait quasiment personne. La pudeur n’étant pas mon fort, je ne pris même pas la peine de me cacher plus que ça et me lavai les cheveux aux yeux des rares sorciers présents sans la moindre gêne. De toute façon, ils étaient eux-mêmes bien trop fatigués pour faire attention à moi. Tout ce qu’ils voulaient, c’était ne pas être dérangés. J’enfilai ensuite une paire de jeans noirs et une chemise carreautée rouge ainsi que des bottines noires, puis pris la direction du ministère.
Londres… Ce n’était pas la première fois que je me rendais au ministère, puisque j’y avais déjà passé mon permis de transplanage mais, à moitié endormie comme je l’étais, il avait bien évidemment fallu que je me perdre. Sans penser au fait que j’aurais pu utiliser de la poudre de cheminette… Je transplanai donc à la place et me retrouvai finalement devant les cheminées, à l’intérieur du Ministère. Je relus rapidement ma lettre histoire d’être sûre que j’étais au bon endroit, puis frappai trois bons coups sur la porte.
« Bonjour, c’est Nya O’Neal. » |
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| | | Arrivée par les cheminées du Ministère |
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