Arrivée par les cheminées du Ministère

La jeune femme a rendez vous avec lui... Mince, peut-être qu'ils n'auraient pas le temps d'échanger quelques mots alors... Il allait revenir rapidement ? Bon et bien dans ce cas, elle allait peut-être attendre quelques minutes. S'il avait le temps, elle attendrait patiemment que son rendez-vous se termine avec la jeune femme, sinon... et bien ça serait pour une prochaine fois.

*Oui, mais tu n'as pas trop l'occasion de le voir quand même cet énergumène-là !*

Jo sourit à la dernière phrase de son interlocutrice. Oui en effet ça serait dommage. Surtout que l'emploi du temps des Aurors était tout sauf prévisible... Les mangemorts ne lançaient jamais d'invitation avant de commettre un délit. Étrange hein ?

- Je vais attendre avec vous, ça ne vous dérange pas ?

Sur ces mots, la Gryffondor s'assit à ses côtés.

- Je n'ai pas rendez vous, mais je passais par là et je me disais que c'était peut-être l'occasion de lui souhaiter le bonjour.

Jo regarda le couloir. Qu'est-ce que l'endroit était austère... D'accord, leur boulot n'était pas drôle, mais elle espérait au moins que dans leur bureau les Aurors avaient mis un peu de couleur. Ses yeux tombèrent sur sa voisine et un semblant de politesse la frappa de plein fouet.. Bon sang ce qu'elle pouvait être tête en l'air.

- Ah pardon, je m'appelle Jo. Et vous ?

La demoiselle prend une nouvelle fois la parole pour me dire qu'elle va attendre avec moi et me demande ensuite si ça ne me dérange pas... je la gratifie d'un sourire, après tout j'ai hâte de voir la réaction de mon cher et tendre en présence de cette jeune fille. Histoire d'être sûre de sa fidélité, même si je dois dire que je serais extrêmement surprise si ce cher Mr Lhow était du genre volage. D'autant plus dans mon état. Je crois que si c'était le cas je les couperais sur-le-champs.

Elle s'installe et semble ressentir le besoin de justifier sa présence. Ces deux-là se connaissent donc et pourtant... pourtant il ne m'a jamais parlé d'elle. Bien que je ne connaisse évidemment pas toutes ses connaissances. Je ressens une certaine augmentation de mon niveau de jalousie. Est-ce que c'est les hormones qui font ça ? Peut-être... Surement même... Les hormones ça craint... Elle regarde le couloir et fait une moue étrange. Elle n'a pas l'air convaincu par les lieux... J'avoue que je ne me sens pas très à l'aise ici... Une sensation d'étouffer... Je n'aime pas cet endroit... Je comprends mieux pourquoi je ne viens jamais ici...

L'inconnue finie par m'adresser une nouvelle fois la parole et je souris. Ah pardon, je m'appelle Jo. Et vous ? Jo ? Cela doit être un diminutif. En tout cas même si je ressens toujours cette pointe de jalousie je la trouve charmante. Elina, enchantée de faire ta connaissance Jo. Dis moi... Est-ce que tu connais bien Mr Lhow ? D'ailleurs j'espère que ça ne t'embête pas que je te tutoie ? J'ai l'impression d'être vieille quand on me vouvoie... Non je ne cherche pas du tout à lui soutirer des informations... Ce n'est absolument pas mon genre d'agir de cette façon voyons... (évidement je suis totalement ironique... Bah quoi vous ne feriez pas pareil à ma place ? Bon...) Un sourire à la demoiselle en attendant de voir ce qu'elle allait me dire.

Elle s'appelait Elina alors. Jo n'avait encore jamais entendu ce prénom. C'était joli. Pas besoin d'un diminutif. Pas comme elle. Josephine... Elle l'aimait bien, d'autant qu'il venait d'une de ses grands-mères qui avait "un fort caractère" comme dirait si gentiment sa mère... Mais bon, c'était beaucoup beaucoup trop long à son goût quand même.

Elina semblait préférer le tutoiement. En même temps, cela rendait les choses un peux plus agréables non ? Et puis elles n'avaient pas non plus dix ans d'écart ! Donc, oui, le tutoiement, Jo n'y voyait pas du tout d'inconvénient.

- Non pas de soucis. Ça me convient.

Si Elina savait qu'elle avait en face d'elle une des filles les moins à cheval sur les convenances...

Pas faute d'avoir essayé de les lui inculquer. Sa mère avait tout essayé. Et son père n'avait sûrement rien arrangé en cédant à tous ses caprices lorsqu'elle était enfant. Maintenant... il savait que c'était peine perdue. Il ne pouvait plus rien faire. Elle était bien trop têtue pour entendre "raison". Il n'aurait jamais de petite princesse qui sourie et hoche de la tête bien sagement... Non... Jamais... Et dans le milieu d'où elle venait ça n'était pas bien vu, mais ça, ça lui passait complètement par dessus.

Sinon, en ce qui concernait sa question sur la nature de sa relation avec Artemis, c'était un peu étrange non ? Ça ne pouvait qu'être que quelqu'un qui le connaissait personnellement pour demander une chose pareille ? C'était peut-être sa sœur ou bien sa copine...

Peu importait finalement, car Jo était absorbée par la question en elle-même. Est ce qu'elle connaissait bien Artemis... Elle ne se rendit pas compte que son regard resta dans le vague un petit moment comme à la recherche d'un quelque chose qui lui échappait. Cette absence, elle n'en était même pas consciente.

C'est le souvenir de sa première rencontre avec l'Auror qui la ramena à elle. C'était à la Tête de Sanglier... Et non, on ne pouvait pas dire qu'elle le connaissait bien. Elle ne savait pas comment l'expliquer, mais Artemis était une de ces personnes en qui elle aurait pu donner une confiance aveugle. Et sans savoir pourquoi, elle aimait bien être en sa compagnie, elle le trouvait... rassurant quelque part. C'était son insigne d'Auror qui faisait ça ? Peut-être... Elle n'en connaissait pas d'autre mis à part lui.

- Je le connais un peu... Il a recraché son chocolat chaud par les trous de nez le jour où je l'ai rencontré, ça marque un peu les esprits...

Peut-être que ça, elle aurait pu le garder pour elle... Mais trop tard, c'était sorti...

*Et lui, il t'a vu vomir aussi une fois...*

- Il est très gentil ça oui. Un jour il m'a sauvé la mise alors que mon patron allait me passer un savon pour pas grand chose.

*Oui pour abandon de poste... Trois fois rien!*

- On va dire que c'est le genre de personne qui inspire la sympathie... Et toi, tu le connais d'où ?

Squattage ministériel !

C'est typiquement le genre de document qui te sort par les yeux. C'est à croire que le département des mystère se sent obligé de faire des rapports et des notes d'information sur tout et surtout sur n'importe quoi. Franchement, qu'est-ce que tu pouvais bien en avoir à faire toi des prophéties runiques ?! Tu avais une tronche à potasser des runes peut-être ?! Chacun son domaine ! Qu'ils te donnent des prophéties avec les coordonnées GPS de chaque repère illégal de Grande-Bretagne, là ce serait utile ! Mais franchement, les prophéties runiques des sorciers d’Égypte, tu t'en tape comme d'un pet de mouche alors te coltiner un récit de cent vingt pages là-dessus : non merci.

Tu passes récupérer ton courrier à l'accueil du département et en profite pour caser le dossier à la noix dans un casier aléatoire. Après tout, ça pourrait intéresser l'un de tes collègues, non ? Tu feuillettes les en-têtes histoire de classer ta correspondance lorsque tu arrives à proximité de ton bureau. Ta chérie t'attends là, comme tu le lui avais demandé, mais elle n'est pas seule... Joséphine semble s'être dit que la journée était bien choisie pour venir te saluer ! Un sourire aux coins des lèvres tu approches discrètement du binôme en tendant l'oreille histoire de saisir leurs propos dans l'espoir de t'incruster dans la discussion comme si de rien était.

[...] recraché son chocolat chaud par les trous de nez le jour où je l'ai rencontré, ça marque un peu les esprits [...] Finalement le dossier sur les débilités runiques n'est peut-être pas si mal que ça ! Tu hésites presque à faire demie-tour lorsque la question de votre rencontre à toi et Elina vient sur la table. Qu'elle curieuse celle-là ! Je l'ai croisé par hasard dans la cabane hurlante. Je l'ai changé en demi-poulet et depuis c'est ma femme. Ravi de te revoir Josephine ! Tu aurais pu passer sous silence mes mésaventures chocolatés... Tu avais bien insisté sur chacune des syllabes de son prénom en sachant pertinemment que ça l'agacerait. Une vengeance puérile ? Tout à fait.

Tu passes devant la demoiselle avant de t'arrêter devant celle qui illumine tes jours afin de déposer un baiser sur ses lèvres douces. Tout va bien chérie ? La demoiselle n'a pas raconté d'autres scènes humiliantes j'espère ?

Elle n'est pas contrariante cette jeune fille. Elle accepte aussitôt que l'on se tutoie et j'en suis ravie. Ce n'est pas parce que je vais être maman que tout de suite, je suis vieille, hein ? Son regard se perd dans le vide un moment et je me demande à quoi elle doit bien réfléchir... Je veux dire c'est étrange de se perdre comme ça dans ses propres souvenirs pour savoir si l'on connait bien quelqu'un où pas... Peut-être est-elle soudain en train de se demander qui je suis pour savoir ce qu'elle peut où ne peux pas dire au cas où... Une petite pointe de jalousie et de curiosité s'insinue dans mon coeur et dans mon esprit. Lhow va falloir que tu me fournisses des explications.

Finalement, Jo me répond qu'elle le connait un peu... Et qu'il a recraché son chocolat chaud par les troues de nez la première fois qu'elle a fait sa connaissance. M'expliquant que c'était aussi le genre de choses qui marquent les esprits. Je me mets à rire. Ce chenapan s'est bien gardé de me raconter cette anecdote. Tout comme il s'est abstenue de me parler de cette jeune fille. Est-ce qu'elle passe souvent le voir comme ça à l'improviste à son bureau ? Je me morigène toute seule, ses foutues hormones exacerbent toutes mes émotions et ça devient pénible. Artemis n'a pas de maitresse il faut que j'arrête de me monter la tête pour rien. D'ailleurs elle me demande d'où je le connais. Si elle savait.

Je n'ai pas le temps de répondre qu'une voix bien trop familière sonne à mes oreilles. Répondant à ma place à la question de Joséphine. Clôturant même sa réponse en réprimandant en rigolant la demoiselle d'avoir balancé le coup du chocolat chaud. Non, non Lhow, je veux bien que cette jeune fille me balance toutes ses informations, histoire de savoir ce que tu as bien pu me cacher d'autres. Pourtant, tu passes devant elle et te dirige directement vers moi. Un baiser de ta part et tous mes doutes et questionnements disparaissent. Tout va bien chérie ? La demoiselle n'a pas raconté d'autres scènes humiliantes j'espère ?

Un sourire radieux s'empare de mon visage lorsque mes yeux plongent dans les tiens. Heureusement que Jo m'a tenue compagnie, ça m'a évité de sombrer sur ces chaises inconfortables. Je suis épuisée... En dehors de ça... On va bien. un doux sourire à l'attention de mon cher et tendre avant de regarder la demoiselle en reprenant la parole. Quant aux scènes humiliantes... Je suis sûre que Joséphine avait encore pleins d'anecdotes à me raconter.... Malheureusement, tu es arrivé trop tôt... À moins que tu souhaites me cacher des choses ? Cette dernière phrase, glissé en le regardant droit dans les yeux puis je reporte mon attention sur la demoiselle en face de nous. Il à quand même fait court... Il a surtout mis du temps à se rendre compte que j'étais la femme de sa vie. Mais oui la transformation en demi-poulet à été notre première rencontre je crois que ce soir là je t'ai fais passé par toutes les émotions possibles et imaginable. Je me mets à rire aux souvenirs de cette soirée. Entre la cabane hurlante, la crevasse dans la montagne et la ballade sous-marine on en a fait des choses en une soirée...

Pas le temps pour Elina de répondre. Jo leva la tête lorsque la voix d'Artemis fendit l'air. Elle leva machinalement la tête pour regarder son interlocuteur. Il n'avait pas l'air très content de ce qu'elle venait de reveler, mais... elle était contente de le voir.

*Promis Artychoubidou, c'était un accident ! J'ai pas fait exprès...*

Il ne le voyait pas ça, dans le regard de chien battu qu'elle lui envoyait ? Avec son père, cette petite moue fonctionnait bien, mais sur un Auror habitué à interroger et traquer des grands méchants... Peut-être pas.

Mais son histoire de poulet là quand même, c'était un sacré truc. Alors... Il a changé Elina en demi-poulet et maintenant c'est sa femme. Ben elle espérait tout de même qu'il s'était passé un peu d'autres evenmeents entre temps ... Ou alors c'était un sacré résumé de leur relation à tous les deux. À moins que le garçon ait une attirance prononcée pour les gallinacés...

À cette pensée, Jo fronça les sourcils et lança au jeune homme un regard en biais...

*C'est un fétichiste des plumes ou quoi ?*

Et l'appeler par son prénom en entier... Hannnnnnn ce n'était pas très gentil ça...

Elle faillit lui faire une remarque, mais le jeune homme était déjà en train de se pencher pour embrasser son épouse. Finalement le voir heureux la détendit et la coupa dans son élan. Elle ne savait pas vraiment pourquoi, elle n'était pas du genre meringue habituellement, sauf avec Louis... mais lui c'était différent. Mais là... Oui, elle était contente pour lui, peut être un peu plus que ce qu'elle n'aurait dû, ils ne se connaissaient pas plus que cela pourtant... Bizarre...

Peut-être parce qu'elle avait trouvé Elina charmante ? En même temps... Elle s'imaginait mal le voir avec une mégère... Par contre... Pourquoi elle parlait d'elle à la troisième personne ? Étrange...

*Bon après tout, avoir une fascination pour les poules, ça, c'est bizarre!*

Mais malheureusement pour Elina, Jo n'avait pas d'autres anecdotes à lui raconter (la narratrice va peut-être aller vérifier... Sait-on jamais...).

En tout cas, le mystère était levé. Ce n'était pas sa soeur. Et les deux formaient un couple. Donc peut-être que le moment était mal choisit pour le saluer et faire la causette. Tant pis ça serait pour la prochaine fois (la narratrice rappelle au narrateur de Artichoubidou qu'il lui doit un RP!!!). Jo se sentait un peu de trop maintenant.

- J'étais passée pour te saluer, je profitais d'avoir rendu visite à mon père pour faire un petit crochet par ici. Il restait des macarons alors...

Jo baissa les yeux vers le panier qu'elle avait à ses pieds et qui avait servit à transporter le déjeuner de son père et elle. La Gryffondor s'en saisit, se mit debout et le tendit à Elina avec un sourire doux sur le visage.

- Vous devriez peut-être les manger tous les deux non ? Moi, j'en ai eu assez.

Petit mensonge, Jo n'avait jamais assez de macarons à la noix de coco.

- C'est avec de la ganache au chocolat blanc. C'est meilleur !

Si ça pouvait finir de convaincre Elina de prendre le panier... En tout cas, pour Jo, c'était un argument de choc. La ganache au chocolat noir était beaucoup trop forte pour accompagner la douce saveur de la coco.

Petit coup d'œil tout de même à Artemis avant de lui enfoncer style de rien d'un coup vif son poing dans le ventre. Pas pour lui faire mal, mais juste pour le surprendre. De toute façon, elle n'avait pas de force du tout dans les bras alors...

- Et ne m'appelle pas Joséphine toi, tu sais bien que j'ai horreur de ça...

On va bien et c'est là le principal. La seule chose qui m’intéresse en ce moment, c'est m"assurer que vous alliez bien, toi et notre enfant. À moins que tu souhaites me cacher des choses ? Range tes hormones la jalouse, je n'ai rien à cacher en dehors de mon caleçon à pois rouge, rien à cacher Madame ! Mais peut-être souhaiterais vous m’interroger ? Mon bureau est libre si besoin... Vient donc, tu verras comme l'interrogatoire va tourner.

Josephine semble perdue un instant dans ses pensées avant de revenir à elle. J'étais passée pour te saluer, je profitais d'avoir rendu visite à mon père pour faire un petit crochet par ici. Il restait des macarons alors... Vous devriez peut-être les manger tous les deux non ? Moi, j'en ai eu assez. Assez de macaron ? Mon œil oui, tu es gourmande comme pas permis ! Enfin ... je crois ? D'où je sort ça moi ? J'ai pas le temps d'ouvrir la bouche que je vois la jeune fille venir me mettre un coup bien connu dans l'estomac.

On se calme mademoiselle, frapper un représentant de la loi dans le cadre de ses fonctions, ça va chercher loin vous savez ? Posant ma main sur sa tête comme on pourrait le faire à un gamin que l'on taquine, elle risque de me mordre pour ça, mais le jeu en vaut la chandelle. Tu ne devrais pas taper les grands Josephine, tu risque de te fouler le poignet.

Tournant les talons, j'ouvre la porte de mon bureau et me retourne vers mes deux visiteuses de la journée. Allez-y, entrez nous serons mieux à l’intérieur quand dans ce couloir non ?

Ils discutent, se chamaillent et moi je suis là, le panier de Jo à la main. Ils semblent se connaitre depuis longtemps pourtant… Depuis tout le temps que nous sommes ensemble je n’ai jamais entendu parler d’elle une seule fois… Une nouvelle pointe de jalousie saisie mon coeur et je ne peux qu’assister, un peu en retrait, à leur échange. Je ne comprends pas qu'il ne m'est jamais parler de cette jeune fille, ce n'est pas la première fois qu'elle passe le voir apparement et ils semblent se côtoyer souvent. Mais il n'empêche que je ne pensais pas qu'il puisse me cacher ce genre de choses.

Finalement mon compagnon tourne les talons, ouvre la porte de son bureau et nous invite à entrer. Allez-y, entrez nous serons mieux à l’intérieur quand dans ce couloir non ? Je hoche la tête et pénètre dans la pièce. Je dépose le panier sur le bureau avant de m’asseoir sur la chaise juste à côté, faut dire que les nausées ne me laisse pas vraiment tranquille depuis ce matin et le moindre petit truc soulève mon estomac. Je patiente tranquillement quand soudain une odeur de noix de coco mélanger au chocolat chatouille mes narines. Les fameux macarons… Moi qui en temps normal adore ça… Là pour le coup… Je fini en l’espace de deux secondes, la tête dans la poubelle l’estomac se contractant n’ayant rien à rendre que de la bile puisque mis à part le petit déjeuner de ce matin que j’ai miraculeusement réussi à garder je n’ai rien manger de plus. Il va me tuer… Je lève un regard contrit et désolé vers mon chéri… J’aurais bien utilisé ma baguette pour faire disparaitre tout ça mais la mienne à fini en morceau une semaine plus tot…

Quoi, il n'avait même pas eu mal ? Même pas un tout petit peu ?Artychoubidou aurait au moins pu faire semblant non ?
Bien sûr que non ! À la place, ça, il posait sa main sur sa tête de la même façon qu'on le ferait pour caresser un chaton.

* Pas touche, il n'y a que Louis qui a le droit de faire ça !*

C'était quelque chose qu'elle lui réservait exclusivement. Elle aimait lorsqu'il lui faisait cela lorsqu'ils étaient allongés l'un à coté de l'autre. Et quand il ne le faisait pas de lui-même, elle lui faisait comprendre qu'elle en avait très envie en collant sa main sur le haut de sa tête et en lui faisant un sourire niais. Elle ne ronronnait pas encore, mais peut être que c'était une chose qui allait finir par arriver avec du temps.

Jo se dégagea de la main de l'Auror et lui tira la langue. Et quant à sa remarque de ne pas "taper les grands" sous peur "de se fouler un poignet"... Oui bon d'accord, il n'avait pas tout à fait tors ! Quoi qu'il le veuille ou non, elle était majeur à présent et allait bientôt quitter Poudlard pour... pour faire quoi, ça elle ne savait pas encore... mais c'était une autre histoire. Bref ! Bientot, elle allait être plus adulte... en apparence tout du moins, et Mr l'Auror allait devoir l'enregistrer et la considérer comme tel.

Jo suivit sagement Elina qui semblait enfin être charmée par les fameux macarons... Enfin presque. parce qu'elle fila direct vers la poubelle pour rendre ce qu'elle avait avalé plus tôt.

La jeune Gryffondor avait les yeux grands ouverts comme des soucoupes et ne put s'empêcher de laisser échapper un "euh..."

Ça lui rappela la fois ou elle avait vomis devant Artemis. C'était bizarre quand même ce moment-là... C'était un hasard ? Ou bien, c'était tout simplement lui qui faisait cet effet-là sur les filles ?

A cette pensée, Jo ne put s'empêcher de froncer les sourcils et de regarder dans la direction de l'auror avec un air suspicieux.

*C'est bizarre cette histoire...*

Jo n'aimait pas voir des gens dans cet état-là. Ça lui rappelait sa mère il y a quelques années de cela lorsqu'elle avait été malade. Mauvaise période... Jo lui tenait toujours le seau et restait à coté d'elle, attendant que les spasmes passent. Il n'y avait que cela à faire. Attendre... Heureusement, tout cela était bien loin maintenant.

La jeune fille soupira et servit un verre d'eau à Elina avant de le tendre dans sa direction (ndlr : oui Jo fait comme chez elle).

- Je crois que tu devrais boire un peu. Mais pas trop vite... Sinon ça va recommencer.

Elle leva les yeux vers l'Auror face à elle.

- Peut-être que tu devrais la raccompagner... Elle à l'air malade.

Toutes deux entrent dans le bureau, non sans m'avoir tiré la langue pour l'une d'elle, et alors qu'elle n'a pas encore déballé ses fameux macarons noix de coco - chocolat, ça semble être déjà trop pour l'estomac de ma douce. Un bruit disgracieux emplit le bureau tandis que je nettoie ma poubelle d'un coup de baguette magique. C'était à prévoir, elle supporte très mal les odeurs d'aliments depuis quelques semaines et la remarque de Josephine sur son état de santé m'arrache un sourire.

Nous le savons ... elle a un parasite. Il nous reste un mois pour nous en débarrasser sinon après ça serait illégal, mais ne on s’inquiète pas, d'ici quelques mois il s'en ira de lui même. Les gens adorent ces parasites : ils leurs mettent des bonnets et ils les amènent au parc avec d'autres parasites. Certains vont même jusqu'à lui donner un p'tit nom, tu imagines ?! Je m'attends à recevoir un coup de pied d'un moment à l'autre pour avoir usé du mot parasite, mais je fini par expliquer la chose plus simplement à la demoiselle. Elina est enceinte ...

Un sourire niais sur le visage, je vais jusqu'à mon armoire comme si de rien était et demande aux demoiselles ce qu'elles veulent boire avant de tomber sur un petit paquet joliment emballé. J'ai presque oublié ... j'ai quelque chose pour toi chérie, tu risques d'en avoir besoin. Attendant qu'elle termine son verre d'eau, je lui tends le paquet contenant sa nouvelle baguette, une baguette spéciale, une baguette liée à la mienne par son cœur.

Je viens de rendre le peux que j'avais dans l'estomac alors que Joséphine me tends un verre d'eau elle me donne de petits conseils tout mignon. Puis elle conseil à Artemis de me ramener car je suis malade... si elle savait. Un petit rire m'échappe alors que mon compagnon nettoye la poubelle d'un coup de baguette magique. Puis il prend la parole et explique que j'ai un... QUOI? Attends minute, il vient bien de dire le mot "parasite"? Je le fusil du regard. Je t'en foutrais du parasite moi non mais! Heureusement pour lui je comprends sa blague, et surtout je n'ai pas de baguette, fini par lâcher nouvelle avec un sourire béat. Il regagne des points heureusement pour lui. Je me tourne vers Joséphine Je suis désolé pour les macarons mais ce ne sera pas possible pour moi aujourd'hui.. Par contre d'ici quelques mois je ne dis pas non. Un sourire en direction de l'intéressée. Finalement il nous propose à boire. Il se plante devant moi, attends que j'ai fini mon verre que je dépose sur le bureau et me tend un paquet en ajoutant tu risques d'en avoir besoin. Je le regarde surprise avant de me saisir du paquet. Il est plutôt léger. Je le déballe et découvre une jolie boîte.

Je soulève le couvercle et découvre une magnifique baguette. Joliment ouvragé avec un phénix sculpté en guise de manche. Elle est sublime et j'ai hâte de voir ce dont ce petit bijou est capable. Je lève des yeux éblouies en direction de mon compagnon avant de me lever et de déposer un baiser sur ses lèvres. Mon amour, elle est sublime! Merci! Mais quand l'as-Tu acheté? Je veux dire on est tout le temps ensemble... et la mienne à été détruite il y a seulement quelques jours...

RP Unique

Lizzie Bennet avait bien compris qu'il lui fallait se faire recenser en tant que manumage. Après tout, donnant des cours d'initiation au Heurtoir, il était difficile de prétendre ne pas avoir connaissance de ses prédispositions dans ce domaine. Elle espérait progresser à l'avenir, mais ses dons restaient à peu près corrects.

Enfin, pour se faire recenser à l'administration du Département de la Justice Magique, la priorité était de remplir des papiers administratifs. Ah la la, que c'est relou. En plus, on lui pose des questions auxquelles elle ne sait répondre.

Quand avait-elle commencé, déjà ? Elle devait avoir entre 20 et 23 ans. Elle était déjà sortie d'Azkaban, et elle n'avait pas encore quitté les Mangemorts… De toute façon, à quel moment considère-t-on avoir acquis une capacité de cet ordre ? Hésitante, elle répondit 21 ans. C'était quelque chose qui devait y ressembler, en tout cas…

Ensuite, parce que bien sûr ce n'était pas fini, il lui fallut passer devant un examinateur. Ce dernier testa ses capacités, afin de vérifier que tout était en ordre. L'épreuve n'était pas spécialement compliqué, mais il lui attribua un Niveau 1. Ce n'était pas folichon tout ceci ! Il allait falloir s'y remettre.

Une fois que les procédures administratives furent terminées, elle remercia l'agent du Ministère et prit congé de ce dernier.

Post unique.
_Ce jour bien spécial.

Je descends deux enfers plus loin

C'est bizarre comme ça grouille de partout, on dirait une fourmilière en expansion constante, un peu comme si au sein même de la ruche, un organe immense s'occupait de les pondre tous, un à un, pour qu'ils défilent ensuite à la queue leu-leu dans les couloirs. On s'attendrait presque à ce qu'ils se tiennent la main, dansent tous ensemble à la ronde, pour repartir vers leurs bureaux, ou petits box bien insonorisés, comme si quelque chose ne devait surtout pas s'en échapper.

Il faut que je ralentisse mon souffle, mon stress, là, n'est pas que latent, il est limpide, il coule sur mes bras comme un frisson d'extase, non pardon, d'angoisse. C'est mon premier jour, mon premier jour ici et je dois aller au niveau, mince, quel niveau déjà ?, oui voilà, niveau 9, j'oublie tout, c'est l'angoisse, le psychosomatique, ça me dépasse.

Mes talons résonnent sur le sol, est-ce du marbre ? En tout cas c'est chic, pas très choc, ça rend bien, ça rappelle que le Ministère, c'est important. Peut-être est-ce fait, justement, pour entendre le moindre des pas ? Bercer les chuchotements pour que lentement, bien lentement, tous s'endorment. Qu'on entende plus rien que le bruit des pas, montrer que les gens importants, les gens du monde, ils sont là, et ils bougent, bougent pour faire avancer les choses ou quoi ? Peut-être, justement, bougent pour ne pas les faire avancer. Pour qu'elles restent bien en place. Elles sont bien, les choses, comme ça. Rigides, fixes, sur leurs petits socles alignés, parfaitement vissés au sol. Moi, ça me fait penser à ça. Et vous voyez bien, sur mon front, en grosses lettres, est placardé ceci : JE BOSSE AU MINISTÈRE. C'est dire, si j'aime l'idée de Justice telle qu'on la représente par ici. Par Merlin, c'est tellement important pour moi.

Oh tiens, au loin, j'entends un jappement. J'aime les appeler caniches, parce qu'ils y ressemblent tant que c'est troublant. Pas physiquement, mais toutefois, lorsqu'ils sont bien dressés, ils savent agir en conséquence. C'est ça, un caniche. Un être intelligent, il n'y a pas de quoi en douter, mais mince, qu'est-ce que ça peut perdre en libre-arbitre, dès que c'est au contact des autres. Un peu comme si ça abrutissait, au final, de cohabiter. Enfin, ça, je n'en ai jamais douté. C'est pas nouveau que l'Enfer, c'est les Autres. Je ne sais plus qui a dit ça.

Je n'ai qu'un petit pain à la cannelle dans le ventre. Ma bouche est encore enveloppée de sucre, et c'est juste au moment où je me décide à pourlécher qu'un Camarade me salue. Jusqu'ici, je me suis fondue dans la masse comme un fidèle toutou. Direction les ascenseurs. Mais évidemment, une fois en huis-clos, on ne peut se satisfaire de passer totalement inaperçu. Le regard m'a détaillé suffisamment longtemps pour me laisser entendre qu'ici, les nouveaux, on les repérait quand même. Je ne suis donc pas qu'un numéro, un visage sans nom.
- Quel département ?
- Département des Mystères, que je réponds, sans ciller. Il hoche la tête, l'air absorbé par quelque chose qui m'échappe, et je ne remarque que sa moustache grise, bien peignée. On dirait un morse.

J'ai l'impression d'être passée au crible. Je vois aisément, du coin de l’œil, qu'il détaille ma tenue de tweed et de cuir exigu, et ce n'est d'ailleurs pas le premier. Je crois surtout que ce qui le gêne, c'est la tête réduite que je tiens entre mes mains, entre autres choses, et qui se tait depuis trop longtemps maintenant. J'ai comme un doute mais je me rappelle vite qu'une tête réduite, techniquement, c'est déjà mort. Dans tous les cas, Nin ne semble pas ravie. Encore moins, je le sais, lorsque nous sortons de l'ascenseur.
- Bosser au Département des Mystères et emmener une tête réduite parlante au vu et su de tout le monde. On aura vu mieux, tu crois pas ?
- J'ai rien à cacher, Nin. Mais les autres, si, et c'est pour ça que tu es là.
- Moi qui pensais que c'était pour mon agréable compagnie, s'amuse-t-elle alors que mes pas se répercutent désormais au cœur même d'un long couloir noir.
- Je suis Langue-de-Plomb. Je n'ai strictement rien à expliquer aux autres à propos de ce que je fais. Je suis même tenue au secret, d'où le nom de ma profession.
- Et le secret, et j'ai pas le droit d'en parler, etc etc, j'ai compris. Moi j'ai le droit de savoir par contre ?

Nous sommes devant une porte désormais, et il me semble que c'est ici que mon dialogue avec Nin doit s'achever. Ça m'arrange, j'ai franchement la flemme de répondre à cette question. Je lui fais d'ailleurs comprendre que c'est le moment pour elle de la boucler, en posant délicatement mon index sur ma bouche, alors que mon autre main s'empare de la poignée. Finalement, c'était peut-être un peu trop demandé. A peine ma silhouette s'engouffre-t-elle dans mon nouveau bac à sable que ma compagne choisit d'intégrer ses réflexions à mon arrivée :
- Une tête réduite espionne au Ministère, franchement...

pour que l'orage s'annonce

Avec Antonius Ravental

Aysha regarda le trottoir londonien disparaître derrière la vitre terne de la cabine téléphonique. Ce n'était pas la première fois qu'elle empruntait cette cabine, loin de là. Alors qu'elle s'enfonçait dans les profondeurs de la capitale, la jeune femme se remémora la première fois qu'elle était venue ici. Les débuts de son engagement lui revinrent en mémoire. Elle avait été si confiante, si sûre du bien fondé de son action. Elle n'avait aucun doute. Tout était plus clair, et elle était à mille lieux d'imaginer la tournure que prendrait son engagement. Aujourd'hui, elle empruntait l'entrée des visiteurs dans un tout autre bus, et avec un poing dans la gorge. Elle serra des doigts sur la lettre, et sur l'article de journal qui l'avait rejointe dans sa poche, depuis plusieurs jours. La bleue avait hésité à venir au Ministère. Mais elle avait besoin de réponses, elle voulait entendre ce qu'ils auraient à lui dire face à cet incident. Cet ''incident''. Aysha serra les dents, submergée par une vague de colère. Comment avait-elle pu être aussi naïve ? Elle avait été aveuglée, hermétique aux mises en garde d'Elhiya et des autres. Elle avait défendu le ministère avec toute son âme. Elle avait été idiote, et avait diffusé à tous ceux qu'elle avait croisés sur sa route l'idéal d'une institution qui avait tué son père.

D'une main tremblante, Aysha récupéra le stupide badge en métal qui était tombé dans le compartiment et sortit de la cabine. Elle passa le contrôle d'identité avec un visage fermé et parcourut le hall du regard. Elle se sentait animée d'une rage et d'une indignation immenses. Elle ne savait pas à qui s'adresser, mais elle voulait des réponses. Elle voulait qu'on lui explique ! Comment pouvaient ils défendre une non violence qu'ils ne mettaient pas en application ? Cet ordre si beau, cette discipline, pour leur sécurité, pour la paix. C'était un vaste mensonge, personne n'était plus en sécurité avec eux que face à eux. Ils tuaient eux aussi. Ils avaient tué son père et elle avait honte d'avoir été l'une de celles qui les avait défendus. Elle se sentait bafouée.

Aysha repéra un homme à l'allure solennelle qui se tenait loin des cheminées. Il portait un costume et arborait une barbe blanche. Il était bien à son aise dans ce cadre rassurant qu'était le Ministère, à organiser peut être ces expéditions punitives, ces perquisitions meurtrières. Et il était là, tranquillement, à véhiculer un message hypocrite et mensonger. La préfète se précipita vers lui d'un pas rapide.

- Bonjour. J'aurais à vous parler.

Elle arborait une politesse froide qui ne lui ressemblait pas et qui était née d'un mélange de sentiments confus, tous plus négatifs les uns que les autres. Elle sentait l'article qui lui brûlait la cuisse. Elle l'avait tant lu qu'elle le connaissait par cœur. L'homme qui se trouvait en face d'elle lui semblait soudain incarner le Ministère dans son intégralité.

Oui, je sais ça va faire plus d'un mois, mais Anto est toujours sur le coup, il est juste chargé ( c'est ça les politiciens ! )