Cours n°5/n°6 : Partie du 2 - Histoire de la Magie/Potion

Hier, nous avions commencé un cours en commun avec Alhena. Rien ne s'était passé comme prévu. Nous avions eu la visite surprise d'un certain Jimenez. Un professeur d'une autre académie. Puis les élèves s'étaient amusés de foutre le bordel. Je ne sais même plus combien d'élèves ont été collés. Peverell pense qu'on a rien d'autre à f*utre que de surveiller des gamins ? A la fin du cours, nous avions donné un devoir à faire. Une dissertation sur la potion qu'il avait reçu. J'espère franchement qu'Alhena va m'aider à corriger les copies. Sinon, j'vais finir par les brûler et prétexter une perte.

J'entre dans ma salle de classe en soupirant. Je manque de motivation. Je suis fatiguée et ça se voit. Je suis cernée, maigre. Ca fait peur à voir. La porte est grande ouverte. J'ai dû aménager la salle de classe autrement. Rajouter deux tables en fait. Il y a un chaudron sur chaque table et l'armoire à côté de mon bureau est ouverte, avec des ingrédients bien en vue. Il est 13h45, les élèves doivent arriver à 14h. J'ai le temps de me poser normalement. Je m'installe au bureau, la tête posée contre ma main droite, les yeux à moitié fermés. Je ne sais même pas si Peverelll va venir ou pas. Et au final, je m'en contrefiche. Tout ce que je veux, c'est dormir.

HRP:

Le cours de la veille n'avait pas été de tout repos. T'avais mal commencé, c'est vrai. Mais t'as été plutôt sage à la fin, non ? Et puis, t'es loin d'être le seul à avoir fait parler de toi. Sans compter l'autre imbécile de Cordell qui avait un peu trop joué la maligne avec toi à ton goût. Mais passons. Au moins, ton pote perché avait pris ta défense. Parce que c'est ton ami, et que quand il est là, t'es pas tout seul. Maintenant, c'est l'heure de la suite du cours. Normalement, ça devrait être un peu plus accès sur les potions. Quelle horreur. La seule potion qui t'intéresse, c'est celle que le perché t'as refilé et qui t'as fait te sentir bien, léger. Au moins, ça montre que ça a un minimum d'utilité.

Tu rentre donc dans la salle. Y'a personne, t'es le premier. C'est que ça commence à devenir une habitude, faudrait que tu songes à revenir en retard en cours, c'est mieux. Mais le bon côté des choses, c'est que tu peux choisir ta place. Tu lances à peine un regard à Evans. Elle a pas l'air dans son assiette, mais t'en as rien à faire. Ta soeur est pas encore là. Tu te diriges vers le fond de la salle sans un mot, sans même un salut pour l'enseignante. Bah quoi ? Tu peux pas la saquer, tu vas pas t'amuser à jouer les hypocrites avec. Tu finis par t'asseoir au fond, en balançant ton sac à tes côtés. Et puis tu te rappelles que t'es sensé avoir préparé une dissert' sur la potion de ta table. Oups, t'as oublié.

Tu sors donc un vieux bout de parchemin froissé, à moitié déchiré, et t'écris quelques lignes à la va vite. Heureusement que le perché t'avais parlé de cette potion. Au moins, tu sais à quoi elle sert. Tu sais même qui l'a inventé. Hé ouais, c'est un Potter, t'as retenu au moins ça de la veille. Y'avait eu tout un délire autour des pots qui a suivi aussi. Bah, tu t'en sors pas si mal. Elle fait une bonne ligne ta dissert'. Tu mets même ton nom dessus, parce que t'es un élève modèle. La classe. Et tu te relèves pour aller déposer ça sur le bureau d'Evans, sous son nez, avec un sourire narquois.

- C'est l'devoir demandé.

Et hop, retour à ta place, tête dans les bras. T'es crevé, autant dormir un peu en attendant les gens.

Dissertation d'Aza:

HRP : Aza est à la place 20

Merry avait passé une bonne partie de la soirée sur le devoir que ses professeures lui avaient donné la veille, en cours commun de Potions et d'Histoire de la Magie. Dès qu'elle avait terminé sa journée de cours, la rouquine s'était réfugiée dans la salle commune de Gryffondor pour terminer au plus vite ce qu'on lui avait demandé de faire avant d'enfin pouvoir aller passer une bonne nuit. Mais elle s'était finalement couchée tard. Et n'avait pas voulu se coucher plus tôt sans avoir terminé son devoir. Heureusement pour elle, elle avait pu dormir un peu plus ce matin-là et ça c'était cool. Et surprise au beau matin. Plus de devoir. Plus rien. Il avait disparu. Son furet l'avait mangé. Non c'était pas le chien, c'était le furet. C'était drôlement pénible . Alors à la va-vite ce midi, la Harper s'était mise à écrire quelques mots sur une feuille de parchemin vierge, tentant de se rappeler ce qu'elle avait écrit la veille. C'était nul, bien sûr, mais tant pis. Elle n'avait pas le choix. Elle le dirait à miss Evans... si elle croyait ses excuses qui paraîtraient sans doute bidons.

Et maintenant, elle marchait à grandes enjambées dans le couloir, en ce beau début d'après-midi. Renfrognée et dégoûtée par cette perte de devoir qui l'obligeait à rendre un truc bien nul. Tant pis. Elle se rattraperait durant l'heure de cours qu'elle allait à voir dans peu de temps. C'était la meilleure des choses à faire. Relativiser c'était bien. Toujours relativiser. Se dire que ça allait bien se passer. D'ailleurs, elle arrivait. Un grand sourire et hop, entrée dans la salle. Et qui voyait-elle ? Personne. Hormis Azaël, le dernier avec qui elle voulait se retrouver dans une salle, seule. Ah si, il y avait miss Evans affalée sur son bureau. Dure soirée ? C'était compliqué le lendemain, bien sûr. Hé oui, il fallait y penser avant ! Mais tant pis. Même si elle ne l'écoutait pas, Merry allait lui annoncer son problème.

- Bonjour madame ! J'ai refait un devoir à la va-vite, mon furet a mangé celui que j'ai fait hier soir.

Sans demander son reste, la rouquine déposa le papier à côté de sa professeur et fit demi-tour, allant s'installer à une place au milieu de la salle (Place N°11). Sortant rapidement ses affaires, elle posa son coude sur la table et sa tête sur la main du même bras, prête à attendre patiemment les élèves.

Devoir:

Coincé dans les tréfonds du baldaquin. Gisant là sur les draps blancs encore tièdes du matin. La fenêtre ouverte. Les rideaux tirés. Le réveil endormi. Le chat du coloc assis miaulant et miaulant et miaulant encore jusqu'à ce soir minuit. Le livre ouvert. Les parchemins sortis. Une plume en sang, le sang est noir. La pensée limitée par des lignes. La main tremblotante au-dessus de la feuille, il écrit.

Un coup d’œil à sa montre. Le chat miaulant et miaulant et miaulant encore jusqu'à ce soir minuit. Et le gamin s'énerve un moment. Lui balançant une pantoufle. Et le chat maudissant le garçon, s'en va chasser une souris. Un sourire.
Un sourire sur les lèvres, « enfin tranquille »

Un coup d’œil à sa montre, quelque peu inquiet. Quelque peu aliéné par ce temps qui court qui court qui court encore et toujours. Vérification. Relecture. Et fermeture du sac. Sautant de son lit, un coup d’œil à sa montre. Timing parfait. Fermeture des portes. Et des jambes qui s'baladent jusqu'aux cachots des potions. Et la poitrine légèrement bombée, l'enfant à peine essoufflé, entre dans la salle ouverte. Comme un tableau baroque, la forme est ouverte d'esprit. Invitant les passants à venir s'asseoir ici pour s'enrichir la cervelle. C'est incroyable ! Une peinture en profondeur, pas de plans non pas de plans. Une vitrine plutôt chargée, car les frivolités ornementées avant tout.

Un sourire à peine palpable sur le visage, le bras tendu. Un bonjour poli et attendu sûrement, comme s'il avait fait son devoir dans le délai imparti, ce qui n'était pas totalement faux. Et déposant la feuille sur le bureau du peintre-enseignant. Avant d'aller s'asseoir au deuxième rang.

Devoir:

- Place n°7 -

Les cours en deux parties c'est stylé, d'accord. Par contre c'est fatigant, ça c'est 100% sûr. Surtout quand on a un devoir à faire la veille pour le lendemain. Je m'y étais attelé du mieux possible m'enfin bon, ça reste un truc fait dans la soirée entre le repas et le sommeil, donc je doute d'avoir quelque chose de bien dingue. Mais bon, j'ai respecté les consignes c'est déjà ça. On pourra pas me reprocher de pas avoir essayé.

La seconde partie se fait en classe de potions, j'ai pas trop l'habitude d'y aller donc j'ai eu envie d'y aller tôt pour pas faire de bêtises. Donc je rentre comme je m'y attendais dans les premiers dans la classe. Y'en a qui sont là avant, mais ça c'est pas grave. Au pire je m'en moque, je veux juste pas être là en dernier parce que c'est pas cool, je suis pas de cette classe, les retardataires tout ça.

Je préfère me poser tranquillement dans la classe et regarder les gens arriver, c'est toujours sympa de voir la populace arriver au compte-goutte en se demandant ce qu'on va bien pouvoir faire du cours. La première chose qui me frappe en entrant c'est notre prof qui est dans un état pire qu'un élève à 7h du matin, l'est beau le corps professoral en ce moment. Entre les fous qui nous font faire n'importe quoi et ceux qui dorment je ne sais pas ce que je préfère, en tout cas c'est assez intéressant de voir les différents types de recrutement de Poudlard, comme quoi ils font pas vraiment gaffe à qui ils recrutent.

Je m'approche lentement du bureau et pose mon travail avec le reste, au vu des autres je pense avoir fait quelques petits trucs pas trop mal. Bon bon, maintenant me faut une place, là où y'a personne de préférence, j'ai pas envie de m'imposer à quelqu'un alors je préfère qu'on s'impose, déjà c'est moins pénible parce qu'au final je m'en moque un peu puis ça permet de faire des rencontres, c'est pas si mal.

Je me fous vers le fond au milieu, un peu difficile de dire vraiment où c'est mais ceux qui ont l'habitude savent ce que c'est, au milieu mais plus vers le fond que vers autre chose, pas si compliqué. Je m'étale là dessus et commence à préparer mes affaire, comme j'ai dit tout à l'heure je sais pas ce que ça va être comme cours, mais c'est potions, ça peut pas être foiré après tout.

Je fais le tour des têtes, un jeune que j'ai déjà vu, enfin ça c'est logique vu qu'hier y'a eu un cours avec les même personnes, ensuite y'a le génie incompris bien au fond comme d'habitude, j'imagine qu'il va se faire virer avant la fin du cours comme à chaque fois, la dernière fois c'était pas le cas, malgré son jeu super avec l'encre. Y'a aussi une fille que j'ai souvent vu en cours, plus qu'au cours d'hier, mais je connais pas grand chose d'elle, alors autant ne parler avec personne, simplement attendre en faisant comme si ma vie et celle de mes affaires était super intéressante.

Place 14

Dissert:

J'étais là et je marchais dans les couloirs à la recherche de ce cours qu'on m'avait annoncé à la dernière minute. Le cours d'Histoire de la Magie, j'en avais eu de bons souvenirs, enfin c'est surtout mes yeux qui en avaient profité car la belle professeur savait dominer son monde. Certes je n'avais pas été prise pour la première partie, je regrettais quelque part de ne pas avoir pu y assister car les débats que nous avions eus étaient très intéressants, mais ce fut un mal pour un bien car c'est en entrant que je m'étais aperçu que les autres avaient un devoir à rendre. J'aimais les cours, apprendre, chercher une nouvelle vision, mais réciter les lignes d'un livre ne m'a jamais réellement intéressé. Réfléchir plutôt que réciter. Ce n'était pas le but d'un apprentissage, utiliser sa tête autrement qu'en cherchant des informations qu'un simple première année pouvait trouver dans un livre . Enfin, cette fois-ci ce serait les potions. N'était pas ma matière de prédilection, je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre, mais je savais que ces cours me seraient très utiles à l'avenir.

La salle est encore calme et certaines têtes me semblent familières. Je saluerais d'un sourire si certaines se tourneraient vers moi, mais ne leur adresserais pas la parole, simplement par envie de rester un peu seule tout simplement. Le calme faisait du bien de temps en temps. Alors sans faire de bruit et sans m'avancer au milieu de l'allée, je me glissais tranquillement dans la rangée du fond, place du mur pour laisser libre et facile d’accès celui ou celle qui viendrait s'y ajouter.
Je posais mon sac sur ma table et sortais un parchemin ainsi que mon encrier pour être prête quand la partie théorique aura commencé.

Anna est assise à la place n°17, merci de laisser libre la 18 pour Yue amour

A la fin du dernier cours, on m'a donné un travail. Un travail que je n'aurais eu aucune peine à faire si j'avais été à une certaine table de la salle qui contenait les ingrédients pour une potion médicomagique. Mais bon, j'étais à un endroit où les ingrédients ne me disaient rien. Alors par précaution, je les avais noté sur un bout de parchemin. Et quand la fin du cours avait sonné et qu'on nous avait donné un devoir pour le lendemain, pour la deuxième partie du cours, j'étais allée à la bibliothèque. Contrairement à mon habitude, ce n'étaient pas les livres de médicomagie que j'avais scruté mais le reste. J'avais noté les inventeurs que Miss Evans avait cité, ce a quoi un élève avait répondu qu'ils avaient crée la première version des potions de la salle. C'est donc à l'aide de tous ces indices que je m'étais dépêchée de trouver la fameuse potion.

Moi qui pensait en avoir vite fini, cela m'avait prit quelques heures pour tout rassembler et écrire un parchemin qui m'avait satisfait. Il est clair que s'arrêter sur toutes les potions médicomagiques que je ne connaissais pas n'avait pas du m'aider... Mais en allant au dîner, j'avais fini ma dissertation et c'était le principal.

C'est donc avec un sourire sur le visage que ce matin, je me suis réveillée. Je songe que, finalement, l'association de ma matière préféré avec l'Histoire de la Magie est, pour l'instant, assez satisfaisante. Je suis loin de tout savoir et, à vrai dire, j'ai même eu pas mal de lacunes au dernier cours mais bon... On est là pour apprendre ! Et puis, manipuler les potions, c'est quand même plus drôle que d'apprendre les noms de leurs auteurs. Et plus utile aussi, je pense. Mais je me garde bien de le dire. Car je sais bien que ça n'est pas respectueux. Et qu'il faut rendre hommage à ces personnes qui ont parfois passé leurs vies à chercher des remèdes. Tout comme je veux le faire.

J'ai des cours la matinée, je mange tranquillement à la Grande Salle ensuite, repassant par mon dortoir pour prendre mes affaires de potions en faisant attention à ne pas oublier ma dissertation que j'ai eu tant de mal à faire. Et doucement, un peu avant l'heure, je me dirige vers la salle de Potions. Je suis un peu en avance mais pas trop. C'est parfait. Heureusement qu'en l'espace de quelques années et notamment grâce à Gryf, j'ai réussi à apprendre à me retrouver dans ce château.

J'arrive sans soucis apparent dans ma salle de cours et j'entre, la porte étant grande ouverte. Miss Evans semblent épuisée. Elle n'a pas l'air bien. Cela me rend inquiète mais je ne sais pas si je pourrais lui être d'une quelconque aide. Alors je me promet de faire le maximum d'efforts pendant ce cours pour qu'elle soit contente. Et peut être d'aller la voir à la fin de l'heure, si j'en ai le courage. Peut être pourrais-je en emprunter un peu à l'un de mes camarades Gryffondor ?

J'avance vers elle, voulant mettre le plus de chaleur possible dans ma voix pourtant faible.

- Bonjour Miss ! Voici mon devoir !

Je me retiens juste à temps de ne pas ajouter une autre phrase d'encouragement. Je ne sais pas si ça serait bien vu... Et puis, je ne sais même pas à quoi son état est dû... Alors sans un mot de plus, je me retourne, scrutant la salle. Et la, je vois ce à quoi je pensais il y a quelques secondes à peine : un gryffondor qui pourrait me donner du courage. Il est assis au deuxième rang donc plutôt devant, ce qui m'arrange. Et puis, s'il gardait la place, je pourrais aussi me placer devant lui.

Alors je m'avance doucement, sourire aux lèvres, et je m'arrête devant lui.

- Dis moi, est-ce que je peux m'assoir là ? Si tu attends quelqu'un, je peux me mettre devant, ne t'inquiètes pas !

J'agrémente ma phrase d'un sourire rassurant, pour pas qu'il ne sente piégé. Une place en cours importe peu alors s'il l'a promis à quelqu'un avant, ça n'est que partie remise. Après tout, c'est mon meilleur ami. Alors je peux le voir quand je veux, non ? , attendant qu'il réponde, j'en profite pour regarder les plans de travail. Il y a juste un chaudron par personne. Les ingrédients doivent être encore dans l'armoire. (Harmo était concentrée sur Malicia, elle n'a pas vu attentivement l'armoire ouverte. Et maintenant elle est dos à elle)

Alors j'attends tranquillement, presque timidement. J'essaye de ne pas m'inquiéter pour Miss Evans mais c'est peine perdue...

Je suis à la place 8, si Lïnwe accepte.

Devoir de Potion:

Sortant de la Grande Salle après avoir ingurgité un copieux déjeuner, Aoi avait pris la direction des cachots du château pour se rendre à son cours de dernière minute. La veille, à la même heure, les Professeurs Peverell et Evans avaient surpris les élèves d’Histoire de la Magie en leur proposant un cours commun avec les Potions. Le soir même, cette leçon avait beaucoup fait parler d’elle. D’une oreille distraite, l’azur avait entendu dire que la discipline avait été aux abonnés absents. C’est pourquoi lorsqu’on lui avait proposé le matin même de participer à la deuxième partie de ce cours original, elle avait tout de suite accepté : c’était une bonne occasion de relever un peu le niveau.

Elle avait rapidement trouvé le cachot où se déroulait la leçon. Une demi-douzaine d’élève avait déjà pris place, et Miss Evans semblait exténuée, attablée à son bureau. Sans porter plus d’attention que cela à ses condisciples, Aoi s’était avancée d’un pas décidé jusqu’au premier rang et avait pris place près du bureau de l’enseignante. En bon stéréotype de Serdaigle, elle avait sorti ses affaires et les avait alignées devant elle. A sa gauche, un chaudron en étain trônait, attendant que l’on se serve de lui. Curieuse, l’azur se mit à chercher des yeux les ingrédients qui allaient leur servir pour le cours d’aujourd’hui, et les repéra, entreposés dans l’armoire grande ouverte près du bureau de la Professeur. Mais à cette distance et sans ses lunettes, la bleue ne parvenait pas à déterminer de quoi il s’agissait.

Se penchant sur son sac, elle en sortit donc de larges lunettes aux montures noires qu’elle posa sur son nez. Les élèves qui avaient participé au cours de la veille avaient eut à rendre une dissertation sur l’une des potions qu’ils avaient étudié. La métisse avait dû se faire violence pour ne pas faire elle aussi un parchemin. Mais là, elle ne pût réfréner l’élan qui la poussa à ouvrir son manuel de Potions au chapitre portant sur la potion Tue-loup. Absorbée par sa lecture, elle dévorait les lignes des yeux, tout en tressant ses cheveux. C’était une élève appliquée et assez pointilleuse, hors de question que ses cheveux ne viennent la gêner lors de ses exercices.

Aoi aimait beaucoup le cours de Potions : usage de la baguette très limité, beaucoup de connaissances théoriques, une partie pratique où elle brillait et nécessité de certaines connaissances en Botanique, c’était vraiment un cours auquel elle aimait assister. Quelques questions lui trottaient malgré tout dans la tête quant à la capacité d’hybridation de cette matière avec l’Histoire de la Magie. C’était là un mélange bien singulier, et la jeune sorcière brûlait d’impatience de découvrir ce que ça pouvait donner.

Première tresse terminée, passage au chapitre dédié à la potion de Beauté. Jetant un coup d’œil à sa montre, Aoi se rendit compte que la place à côté de la sienne était toujours vide. Pas que cela ne déplaise à la jeune fille indifférente qu’elle était, mais elle espérait que son futur binôme arrive vite, histoire qu’elle ait le temps de l’observer un peu avant que le cours ne débute. A ce sujet, l’azur remarqua que Miss Peverell n’était toujours pas arrivée, preuve que le cours ne risquait pas de débuter. Attaquant sa deuxième tresse, la bleue et bronze se replongea dans son manuel.

Place n°2, merci de laisser la n°1 pour Lydie

Yue trainait des pieds. Elle avait passé une nuit exécrable. Elle déambulait dans les couloirs de Poudlard telle un zombie. Accoutrée comme une va-nu-pieds avec son uniforme débraillé, sa chemise sortant à moitié de sa jupe et sa cravate nouée de travers. Elle avait enfoncée un bonnet jusqu'aux oreilles pour cacher ses cheveux germés d'épis indomptables. Ses cernes déjà visibles en temps normal étaient encore plus marquées à cause du manque de sommeil. Les quelques élèves qui l'avaient croisés lui avaient jetés des regards réprobateurs. Yue ne pouvait pas leur en vouloir, elle devait vraiment faire peur actuellement et encore le mot était faible. Elle soupira en arrivant devant la porte grande ouverte du cours auquel elle s'apprêtait à participer.

Elle se rappelait avoir longuement hésité avant de s'inscrire à ce cours mais bon le travail est, à ce qu'il paraît, le meilleur antidote de la solitude. Et puis, ce n'est pas comme si l'Histoire de la Magie et des Potions ne l'intéressait pas. Apprendre à maîtriser les potions, c'est avoir un coup d'avance sur son adversaire, presque de l'ambidextrie. Utiliser une baguette magique c'est bien beau mais ça ne suffit pas forcément d'agiter un bout de bois en lançant des sorts à tout va. Yue s'était donc inscrite à la seconde partie du cours à la dernière minute.

Dans un effort surhumain elle se redressa, glissa quelques mèches dispersées sous son bonnet et se donna quelques claques sur les joues pour se réveiller. Yue entra dans la salle guettant le plus discrètement possible les places disponibles. Elle se réjouit lorsqu'elle vit qu'il restait des places assises au fond de la classe. Elle n'était pas forcément mauvaise élève ou faignante mais elle préférait rester discrète pour masquer ses absences prépondérantes. Son regard se porta enfin sur le bureau de la professeure. Celle-ci semblait complètement à l'ouest, perdue dans ses pensées où elle rêvait surement de retrouver son lit, rêve partagé, se dit Yue intérieurement. Elle s’avança en manquant de trébucher sur l'estrade.

- Bonjour Lady Evans, je suis Yue TsukaÏ, une nouvelle élève arrivée en cours de route, salua t-elle poliment.

Bon c'était plus pour la forme qu'autre chose : après tout, ce que vous faites n'a pas d'importance aux yeux du public, ce qui compte, c'est ce que vous lui faites croire. Yue se concentra à nouveau sur la salle de classe. Désirant s'assoir le plus vite possible avide de cacher son état semi apocalyptique aux yeux des autres, elle se pressa au dernier rang. Arrivée à son but, elle hésita : à sa gauche un garçon dans le plumard qui semblait finir sa nuit et à sa droite une jeune fille plutôt studieuse qui avait déjà sortit ses affaires de cours. Bon, Yue aurait voulue avoir une place contre un mur pour poser sa tête trop lourde pour elle mais cela ne semblait pas être possible. De base, elle évitait les filles, trop coquettes ou trop bavardes pour elle mais pour cette fois Yue allait faire une exception.

Elle se dirigea aux côtés de la jeune fille à la plume et s'assit dans un silence pesant soudainement perturbé par son fessier heurtant sa chaise. Enfin assise ! soupira t-elle pour elle même. Choyant le moment présent, Yue finit par tourner sa tête en direction de sa voisine en la jaugeant à la va vite, envieuse. Bon, ça se tente, la réception d'un vent était probant mais qui ne tente rien n'a rien

- Excuse moi, On peut changer de place ? dit-elle en étouffant un bâillement.

Yue prend la place 18

Un regard observateur d'analyse et d'esthète critique d'art ou prophète. Inspecteur académicien pourvoyeur de propreté. Maniaque habile et sensible d'esprit. C'est les yeux de glace posés sur le chaudron devant lui qu'il anatomisait sur place. Il y avait comme un léger trou un léger renfoncement dans la falaise sombre et rouillée par le temps. La courbe n'était plus vraiment aussi précise qu'il fut un temps. Et Harmony arrivant à ce moment-là, rendit son devoir avant de s'approcher.

« Dis moi, est-ce que je peux m'asseoir là ? Si tu attends quelqu'un, je peux me mettre devant, ne t'inquiètes pas ! » lui demanda-t-elle. Il était encore absorbé par le bout de moisissure qui pendait dans le récipient d'à côté avant de la regarder. Le regard est quelque chose d'unique et signifiant, bien plus qu'un mot ou qu'un geste parfois. Le sourire légèrement étiré, il l'invite à s'asseoir avant de parler.

L'occasion pour eux de renouer un peu plus maintenant qu'ils le pouvaient de nouveau. « Je t'en prie. Bonjour Harmony. Tu vas bien ? » politesse d'un ami sincère qu'il aurait toujours voulu être.

Aujourd'hui était encore une journée de cours. Comme toujours les jours se suivent et se ressemblent mais jamais ne s'assemblent. On se demande quand est-ce qu'on quittera ce lieu, puis on se demande si se sera mieux. Je crois qu'on est tous pareil mais qu'on essaye d'être différent. Je suis juste moi et aujourd'hui j'ai droit à un cours que je n'aime pas. La potion, ce n'est pas mon point fort, je préfère laisser ça à quelqu'un d'autre. Tant pis, je dois y aller et je vais sûrement m'y ennuyer. Après tout je suis juste un étudiant normal dans un environnement banal. Début d'après midi pour ce cours ci. Je me dirige donc vers le lieu et j'ai de moins en moins envie d'y être, envie de disparaître au milieu d'un monde qui ne cherche qu'a paraître. Coups en traître et humour bête.

Alors j'arrive dans la classe et voit la prof au bout, je m'en fou de son état puisque je ne suis pas là pour faire la lois. Se sera pour une autre fois et actuellement je n'ai pas la foi de dire quoi se sois. J'avance d'un pas discret jusqu'au bureau pour y déposer mon devoir, et sans un regard je me retourne. J'ai pas envie de parler alors faut éviter Anna. J'ai pas envie de m'impliquer alors je dois éviter d'être devant. J'ai juste envie de m’asseoir et de m'oublier un peu. Parce qu'il y a des jours où nous n'avons pas envie, des jours où nous voulons juste se rendormir en espérant être mieux demain. Il y a des jours comme ça, indépendamment de notre volonté nous sommes amené à ne rien faire et aujourd'hui et une journée de galère je le sens. Envie de rien juste d'attendre le train de demain. Alors mon regard vert blasé se dépose sur un peu tout le monde. Mais en même temps, je ne veux pas être trop loin d'une présence inoffensive et amicale. Par conséquent, j'avance doucement vers la place devant Anna, la N°13, curieux hasard.

Je suis donc à coté de Liskuvo, je ne le connais pas vraiment. Je sais simplement qu'il n'est pas embêtant, qu'il est sérieux et qu'il ne me dérangera pas alors je ne l’embêterais pas. Tiens, il est préfet. J'avais pas remarqué, toute façon ce n'est pas ma maison. Anna est avec une inconnue, une fille probablement idiote puisqu'elle est chez les Gryffons. Mais le plus gros bouffon c'était quand même Azaël. Quel débile. Bref, je sors mes affaire, je salue pas vraiment, je n'ai pas l'envie honnêtement. Puis je me pose sur la table, attendant simplement la suite des événements.

Redaction:

Place numéro 2

13 heures 52, j'entre dans la salle, mon parchemin à la main, toute contente de moi et de mon devoir. J'ai passé toute l'après-midi d'hier à la bibliothèque pour faire des recherches, et franchement, je suis fière de moi. Je dépose la dissertation sur le bureau, comme si c'était un trophée, radieuse, en lançant un énergique :

- Bonjour, miss Evans !

Puis je parcours la salle du regard, hésitante, et enfin, je choisis ma place. Personne à côté de moi pour l'instant, c'est parfait. Personne que je connais dans la salle non plus. Seule. J'attends. Doigts tapotant le bureau, soupirs ponctuels, regard dans le vague. Attente. Longue. Longue. Loooonnnngggguuuue. Beaucoup trop longue. Je regarde la professeure qui a l'air complètement épuisée. Pas de compassion. Juste. De l'ennui.

Dissert:

Asteria a toujours 11 ans pendant ce cours

Asteria avait mangé avec une boule au ventre. Elle avait potion cet après-midi. La première partie du cours s’était bien déroulée, il n’y avait pas eu de pratique, que de la théorie. Mais dans un cours de potion il y avait forcément de la pratique. La veille, elle était restée longtemps à la bibliothèque pour essayer de faire son devoir. A part quelques mots de vocabulaires qu’elle n’avait pas compris, ce n’avait pas était très compliqué. Réécrire avec ses mots ce qu’elle lisait était facile, il en sera autrement quand elle se retrouvera face à un chaudron.

La petite arriva devant la salle de cours. Sa main gauche tenait fermement son parchemin, mais son corps tout entier tremblotait intérieurement. Comment allait se passer ce cours ? Si déjà elle arrivait à aller jusqu’au bout de la partie pratique, sans faire exploser ou s’évaporer quoi que ce soit, ce serait bien. La porte était grande ouverte. Elle entra timidement et balaya la salle du regard. Miss Evans était écroulée sur son bureau, ce qui étonna Asteria. La professeure était le seul point positif du cours, elle était gentille avec la rouquine et l’avait aidée en début d’année. Elle posa délicatement son parchemin sur le bureau avec un léger « Bonjour Madame ». Puis elle parti à la recherche d’une place. Quelques élèves étaient arrivés, principalement des grands. Elle dénicha une table non occupée au deuxième rang. Pas très loin du tableau sans être totalement devant. La place parfaite. Un petit sourire de satisfaction sur le visage, la petite s’assit et sorti ses affaires.

Maintenant il fallait juste patienter. Elle n’aimait pas attendre seule comme ça. En bonne timide sans confiance ne elle qu’elle était, elle avait toujours l’impression que les autres l’observaient et la jugeaient. Elle s’en fichait un peu de ce que les gens disaient sur elle, mais cela la mettait mal à l’aise. Elle ferma les yeux et respira doucement pour s’apaiser.

Parchemin:

Place 5

HRP::

Rah. Tu t'endors de plus en plus n'importe où. Sérieusement, un rebord de fenêtre dans les couloirs du deuxième étage? Devant tout le monde? Le pire c'est que tu t'en moques. C'est dingue, une simple divagation comme un sérieux problème peuvent te transporter au pays des merveilles pour que tu y règles la question. T'y vas de plus en plus souvent, comme on se réfugie dans un jardin secret. Tu mélanges un peu le rêve et l'éveil, bon d'accord beaucoup, mais tant pis. Les fleurs sont plus belles quand tu les fais chanter. Les rues plus amusantes quand tu t'imagines chaque passant sous un personnage de ton monde. C'est ta manière de t'envoler. Parce que t'as assez goûté au sol. C'est pas très bon, pour ceux qui veulent savoir. Imaginez une boisson, avec une robe d'alcool douteux, une odeur de fumée des trucs de la chenille qui font planer et une tranche de solitude sur le bord d'un verre cassé, pour qu'on s'y coupe. Le tout dans une rue louche ou un bar flippant.

A ton réveil, tu n'essayes même pas de te souvenir quelles pensées t'ont poussé au sommeil. Tout ce que tu regardes, c'est ta montre. 13 heures 54. Et elle retarde. De deux jours. Mais... le cours c'est après-demain, du coup, c'est aujourd'hui! Précision: la montre d'Alice n'indique en rien les jours, elle... enfin, tout ça c'est à cause du beurre. Tu te lèves d'un coup. Enfin, tu tombes. Sur ton sac, toujours là, comme par miracle. A croire que les autres osent pas s'approcher de toi. Tu fais peur quand tu dors il faut avouer, à parler toute seule... sans parler du somnambulisme. Pas fichue de roupiller la nuit comme tout le monde, par contre... Au moins, tes affaires et ta baguette sont avec toi. Il paraît qu'une place s'est libérée pour une sorte de double-cours, du coup tu vas attraper le train en marche, mais tu t'y connais, en trains. Il suffit de trouver le bon wagon.

En résumé, il te reste 6 minutes pour te rendre dans la salle. Ça va, c'est pas trop loin, et t'aimes bien courir, il te suffit d'imaginer un lapin en costume qui... hum, pas trop réaliste, le lapin, sinon tu vas te tuer. Tu slalomes entre les élèves, sautes dans les escaliers, avant d'arriver devant la salle. Même avec un peu d'avance. La porte est grande ouverte. Tu reprends ton souffle avant d'entrer, y'a déjà du monde, connus, inconnus, et... professeure, évidement. Tu t'approches du bureau. Il te semble l'avoir vue aux Trois Balais, et probablement dans les couloirs. Elle avait attiré ton attention à cause d'une impression... de connaissance. Mais ça ne t'était pas revenu. Peut-être aujourd'hui. En tout cas, elle a pas l'air bien réveillée. Tu la comprends.

- Bonjour miss, j'suis Alice Grant, je prends la place d'une serdaigle qui ne pouvait plus assister au cours...

Et tu t'assois à un bureau vide. Peut-être que t'as encore le temps de rêvasser un peu plus... où t'en étais...

Place n°3, merci de laisser la 4 pour Lala ^^

LA de Riri

Mes yeux parcouraient les étagères et les différents recoins de la pièce, cherchant une curiosité sur laquelle s’arrêter car rien de mieux ne m'était proposé. L'attente, chose expérimentée quotidiennement qui jamais se laisserait disparaître, mais qui permettait à nos esprits de divaguer, de se reposer. Je ne souhaitais pas que ces pauses s'envolent car le calme que j'observais dans ces petits moments, laissait souvent entrevoir la suite avec un œil bien plus joueur. Ce regard vagabond qui avait élu alors domicile sur un gros flacon dont la poussière avait commencé à dessiner des symboles abstraits, s'amusait à en déduire des formes, comme les enfants le faisaient sur les nuages. Seulement, dans les cachots, ces corps brumeux n'étaient pas accessibles. Pensant avoir trouvé une silhouette de billywig, ma réflexion s’arrêta nette quand vint parler à mes tympans le bruit d'une rouge et or (Yue) manquant de se faire les genoux sur l'estrade de Miss Evans.

Mon regard ne la quitta pas une seconde car mon esprit cherchait où cette silhouette était déjà apparue dans mes souvenirs. Puis, quand son visage apparu enfin, il se superposa à cette vision passée. Me remémorant ce souvenir presque lointain et qui ne manqua pas de serrer mon cœur. La brune s'approcha de mon emplacement pour finalement s'écraser comme une masse sur le siège voisin du mien. J'avais eu son regard, j'avais eu ses mots mais aucun son et bien qu'étouffée par un bâillement disgracieux, la voix de la belle entrait pour la première fois en scène. C'était avec une pointe de déception que j'avais écouté sa demande. J'avais cru qu'elle s'était dirigée vers moi par simple "amitié" et tout autre témoignage d'affection, mais c'est dans ses mots que j'entrevoyais une vérité bien plus dure. Nulles salutations, peut-être n'avait-elle pas reconnu celle avec qui elle avait ouvert son cœur ou bien avait-elle simplement profité de ma fragilité passagère pour obtenir des mots ou un présent. Je restais ainsi assise bien à ma place, regardant fixement devant moi.

« Bonjour et non je suis désolée, mais je n'ai pas envie de déménager toutes mes affaires. »

J'avais insisté sur le "bonjour" mais sans en faire trois tonnes, une légère accentuation permettant de comprendre ce qu'il avait manqué à sa première phrase, mais pas assez pour trahir le moindre sentiment d'énervement ou de consternation face à de telles manières. Sans attendre la moindre réponse de sa part, je continuais à fuir son regard pour poser le mien sur la délicate présence qui avait surgi devant moi, le bleu aux yeux verts (Riri).
Plutôt rare de le voir dans le fond d'une salle, peut-être n'était-il pas en forme aujourd'hui, conséquence probable d'une mauvaise nuit ? Je poussais délicatement mes affaires sur ma gauche pour tendre les bras vers le préfet. Je voulais glisser mes doigts dans ses cheveux car cette sensation me manquait presque et peut-être voulais-je apaiser ce que je croyais comprendre. Retenant mon impulsion tactile, je me contentais de poser le bout de mes doigts sur cette épaule qui me tournait le dos, pour enfin le saluer d'une voix chuchotante et timide.

« Bonjour Riri. »