Un Artémis volant un,  voilà qui était bien plus divertissant que se contenter de lui jeter des grimoires dessus. Si je ne saluais pas la prestation de Cara, un sourire en soin satisfait répondait à ce qui ressemblait à des encouragements de sa part. Je ne pousserai pas l’interprétation à supposer qu’elle était ravie de voir qu’il ne me fallait pas deux essais pour atteindre une cible ce coup-ci. Après, il n’était pas dur de comprendre que la tête de l’autre Blaireau été nettement plus motivante que ses lèvres dessous nocturnes en ce qui me concernait.

S’en était suivit la disparition de la chaise du Jaune à côté de moi, surement car il avait commencé à chouiner comme un moufflet à qui on avait retiré sa sucette. Mais là pas très sure car j’avais pas compris ce qu’il avait essayé d’articuler hors de sa bouche. Surement vexé le petit Jaune, ou pas content, ou les deux, enfin, pour le coup, je m’en foutais pas mal de la raison de ses joues empourprées. C’était presque mignon, j’lui aurai bien filé un doudou pour qu’il se calme s’il n’avait pas finir dans une position ... assez ridicule quand même... J’avais pouffé doucement de rire, posant les yeux sur l’Alexei vautré par terre lui adressant un sourire moqueur. « Mooooh pauvre chéri, il te faut un coup de main ? » Proposition ironique, je ne bougeais pas d’un pouce pour autant et tournais les yeux vers mon cousin pour voir ce qui avait pu lui inspirer tant de facétie  soudaine. A la place, une remarque de jalousie déplacée m’arrachant un haussement de sourcil et un roulement d’yeux réprobateurs. « Qu’est-ce qui t’arrives ? » Question purement rhétorique, je ne voulais pas de réponse.   Ce n’était ni le lieu ni le moment, et puis, je le laissais bien faire ce qu’il voulait, pouvoir venir fêler comme un chaton vexé si soudainement ?

Du coup de l’œil j’adressais un sourire chaleureux à Élius, me demandant juste quand il avait pris le temps de devenir proche de Jace, surtout après la soupe à la grimace que Marjorie avait distribuée quand j’avais osé ne pas incendier le serpent mais ne dit rien voyant justement la demoiselle arrivée toute pétillante en prenant mon cousin pour un reposoir à postérieur. Un léger rire m’échappait et quelques mots glissaient à son oreille lors de son bisou « Sinon, si t’arrives à t’endormir sans te faire voir, c’est un bon oreiller, et moi je file pas d’heure de colle t’en fais pas » Pas sure que notre enseignante m’ait entendu dans tous les cas. Et puis pour la provocation, on allait dire que je tachais de m’en tenir à notre entrevue de l’autre soir au final.

Un gelata avait fusé derrière moi, j'ignorais ce que l'autre abruti avait visé et s'il avait conscience que ce sort ne fonctionnait pas sur les être vivant directement. Mais pour le coup, ça aurait, effectivement pu être amusant. Le laissant tenter de viser correctement, je regardais les têtes installées que je n'avais même pas entendues entrer. Je remarquais juste le serveur des 3 balais, de toute évidence moins souriant que l’autre fois, arborant uniquement ses mèches d’un blond pas blond, sans la brillance de ses dents et sa cape de super-héros. Dommage, ou tant mieux pour lui en fait, ça lui évitait que je lui fasse un grand signe de la main et que je balance un surnom un peu gênant en plein milieu de la pièce juste pour lui dire bonjour.

La voix iritante de mon voisin m’extirpa du souvenir de Mister Antartique des 3 balais, pour voir de quoi il parlait. D’un haussement d’épaule, je glissais les yeux sur lui, lui offrant un regard dubitatif. "Nan mais si t’es jaloux, joint toi à la partie Alexou, je doute que ce soit eux que ça perturbera le plus... idem pour Lysse et moi d'ailleurs" Il faisait quoi celui-là maintenant ? La prude effarouchée ? Il n’avait pas assez passé de cours avec Artémis pour savoir qu’il avait tendance à bisouiller tout ce qui pourrait un tant soit peu être comestible ?  Quant à Élius... bah c'était Élius, pas vraiment du genre farouche... même la prof pouvait confirmer quoi..

Trace de bleu sur le visage.
La brunette était partiellement énervée. Une part d’elle lui criait qu’elle devait se lever et aller rendre le livre à Artemis avec une délicatesse peu connue tandis que l’ange posé sur son épaule lui chuchotait doucement qu’elle ne devait rien faire de cette situation, qu’elle devait laisser la professeure s’occuper de cela.

La brunette frotta sa joue avec douceur, espérant ainsi faire passer la petite hémorragie pour faire disparaître l’ecchymose mais il était déjà trop tard. Sa joue venait d’être marqué et cette trace allait rester là durant quelques jours. Elle allait avoir l’air fine à la boutique avec un tel pied de bleu sur le visage mais elle n’allait pas s’amuser à le masquer que ce soit avec un sortilège ou du maquillage. Elle allait assumer puis ce n’était la mer à boire, il y avait bien pire dans la vie.

Lentement, la pression de colère s’affaissait en elle pour laisser place à un sentiment neutre. Elle ne devait pas rentrer dans le jeu du jeune homme puis elle l’appréciait un minimum depuis leur rencontre sous le signe des mangemorts alors si elle ne voulait rien causer de dramatique, mieux valait se taire et jouer l’ignorance maintenant qu’elle avait haussé le ton contre lui pour lui faire comprendre qu’elle n’avait que peu apprécié son acte.

Alors que tout redescendait chez la brunette, la colère semblait être ascendante chez lui puisqu’il souffla des mots qui firent d’hérisser les poils de la brunette. Elle l’avait vexé et pas qu’un peu, elle ne voyait pas le mal qu’elle avait fait… Elle ne lui avait rien jeté à la figure ni ne l’avait insulté mais Temperence leva sa baguette lorsque celle du jeune homme se pointa contre elle. Elle était gentille mais elle n’allait pas se laisser attaquer sans répliquer. Elle se ferait virer de cours mais c’était un risque à prendre. Elle n’allait pas baisser les yeux face à celui qui venait de la provoquer.

Aucun sort n’eut le temps de fuser qu’Artemis termina sa course dans les airs. La brunette se figeât dans la contemplation de cela. Elle n’avait rien jeté mais quelqu’un s’était décidé à intervenir alors elle abaissa sa baguette avant de la relever, prête à aider le jeune homme car combien même les tensions entre eux pouvaient être là, elle n’allait pas le laisser ainsi à valser dans les airs pour une querelle sans fondement.

Tandis qu’elle allait esquisser un geste du bout de sa baguette pour le faire redescendre avec douceur, une main se posa contre sa joue. Le contact fut bref mais il fut suffisant à la jeune femme pour tourner la tête vers le possesseur de cette main fraîche contre la blessure bénigne. Tournant son regard, elle fut surprise de voir apparaître les traits de sa professeure.

Mots murmurés.
La sensation fut étrange pour la brunette. Elle sentait encore le contact sur l’os de sa joue alors que la main de la professeure était partie depuis déjà deux ou trois secondes. C’était gênant de voir l’effet qu’eût sur elle ce contact si simple avec sa professeure, jamais on ne l’avait touché avec autant de douceur pour un simple bobo qui allait s’évanouir rapidement. Son regard bleu était légèrement perdu mais elle avait apprécié cette délicate attention de la professeure mais c’était un geste qu’elle n’aurait pas apprécié de tous.

Elle offrit un petit sourire à la dame, lui assurant que tout allait bien d’une voix discrète, aussi douce que celle que la professeure avait employée quelques secondes auparavant. « Ce n’est qu’une ecchymose… Elle passera avec le temps ne vous inquiétez pas. »

La brunette avait ce petit sourire sincère sur le visage tandis qu’elle aperçut au loin le jeune homme descendre de son coussin imaginaire. Elle l’avait presque oublié celui-ci mais maintenant qu’il était au sol, elle choisit de l’ignorer. Le but du jeu était de suivre le cours, pas de s’amuser à tous se mettre sur le visage pour un oui ou pour un non. Laissant un dernier sourire à la belle dame, Temperence se retourna pour observer les nouveaux élèves, les nouveaux arrivants dans cette salle de classe infernale.

Elle reconnut celui pour qui elle éprouvait une tendre affection. Il semblait bien peu enclin à la discussion alors elle préféra lui faire un signe de la main, juste pour le saluer. S’il avait besoin de parler, elle était là et même s’ils n’étaient pas copains comme cochon, c’était parfois un soulagement de se laisser aller sur une épaule peu connue. Après ce bref signe en direction de Lïnwe elle s’intéressa à la nouvelle venue, une poufsouffle qui ne semblait rien avoir manqué du spectacle et du geste informel entre la professeure et la brunette.

Temperence ne savait pas ce qu’allait s’imaginer la fille maintenant mais cela n’allait s’en doute pas être une chose triste. Une nouvelle histoire venait de naître au creux d’une caresse et d’un geste délicat, il ne restait plus qu’à voir la façon dont elle allait évoluer maintenant que le premier engrenage venait de se mettre à tourner.

Un ours je disais. Se concentrer sur l’ours. De toutes façon se cours ne peut pas mal se passer, je suis à coté de Jade. Et Jade elle est sage elle est douce et oh p*tin c’est un livre qui viens de me passer au dessus de la tête là ?

Est-ce que j’ai vraiment besoin de regarder pour savoir ? Bah non, évidemment que c’est Arty. Sourire aux lèvre, je me retiens pendant deux secondes de me joindre à la partie. Puis de toutes façon ma vision est rapidement obscurcie par… oh Lully, coucou.

- Salut.

Est-ce que j’ai possiblement peut-être occasionnellement en travers la possibilité qu’elle m’ait totalement lâché en plein milieu du marché de noel avec une excuse bancale ? Oui. Mais bon. Sourire polie pendant que je continue de regarder les dégâts dans la classe Lhiya et Alexei semble jouer à ‘’qui s’envoie le plus de livre dessus’’. Oui je ne m’en mèlerais pas. Pourquoi ? Oh bah parce que j’ai faillit crever sous ses sorts donc je préfèrerais éviter tout combat pouvant potentiellement impliquer la perte définitive de ma vie. Puis en regardant à coté… oh. J’aime bien. J’aime bien ce que je vois c’est beau. Miss Bourrée et Miss… ah non Madame maintenant. Donc Miss Bourrée et Madame JmeKifftrop en train de se faire des papouilles. Moh mais c’est tout mignon ça.

Penché sur ma table, je m’amuse à dessiner le tableau que je voit. Peut-être un peu romantisé dans ma tête mais tant pis. Quelques courbes our quelques esquisses simple. Je ne prends pas garde aux gens qui rentrent dans la classe, trop occupé à me concentrer sur mon crayon et les courbes des visages que je tente de dessiner. Simplement moment ou je relève la tête et observe que beaucoup de gens sont là. Un clin d’œil à Jade avant d’entendre mon nom dans un éclat de voix dans la foule. Je fronceles sourcils et me retourne.

- Mais j’ai rien fait !

Oui, protestation évidente vu que c’est la vérité, je n’ai rien fait. A peine un ptit bisou au coin des lèvres je n’appelle pas ça dévorer la bouche. Je lance une mine mutine à Jade avant de me lever de ma chaise. Quelques approches et j’entends tout juste la réponse de Lhiya. Bien envoyée, juste à temps pour comprendre qu’elle sera pas dérangée de ce que je compte faire. Sans plus de cérémonies que ça je tire la chaise de Lhiya et m’assied sur ses genoux . Je dois probablement l’écraser mes pas grave.

- Oh ça parle de nous ?

Un sourire en coin alors que je fixe Alexei. Alors comme ça monsieur est jaloux, huhu ? Oh mais c’est pas bien ça. Faut pas être jaloux comme ça. Je me penche vers lui et pose mes lèvres sur les siennes tout gentiment. Bah quoi ? Je vais pas l’agresser non plus. Je m’éloigne de lui, un sourire satisfait de ma bêtise aux lèvres puis me retourne pour ébouriffer les cheveux de Lhiya.

- Voilà, pas de jaloux ! On peut poursuivre le cours sans gue-guerre.

Un sourire en coin et un rire lâché sans vraiment pouvoir le retenir. Je me lève de nouveau et vais m’assoir à ma place, comme si de rien n’étais. Après tout ça n’aura duré que peu de temps. Mon crayon de nouveau en main dans l’objectif d’avancer mon dessin et… ah bah non c’est cassé, Temperence se désintéressant du professeur. Un coup d’œil sur le côté, regardant la préfète Pouffsoufle avec un regard narquois. J’avoue que son accent me séduit bien plus que la voix grave de Dragonslav. Mais bon, on va éviter de faire une réflexion là-dessus, j’suis sûre qu’elle se sentirais un peu trop gênée et qu’elle m'insulterait de goujat en Italien. En plus la pauvre elle est malade. J’espère que c’est pas trop grave quand même.

- Qu’est-ce que t’as attrapé ?

Une mine sincèrement inquiète vers elle. Si elle s’évanouit au milieu du cours, elle ne serait pas contente d’avoir RATÉ un cours. Continuant mon tracé d'ours ça et là. J’attends simplement sa réponse.

Instinctivement, Jade laissa sa plume gratter le papier, essayant de réunir ses idées. Elle avait tellement de choses dans la tête que s'en était devenu un véritable bazar et le seul moyen trouvé, c'était d'écrire. Tant que le cours n'était pas commencé, il n'y avait pas de mal après tout. Bon nombre des élèves n'étaient pas encore arrivés, ce qui engageait également plus de risques quant aux potentiels arrivants mais malheureusement, elle n'avait aucun contrôle sur ce point là. Mot rayé sur le papier, par un autre il fut remplacé. Elle devait vraiment surveiller son langage, ça n'allait pas du tout. A force, ses nerfs étaient mis à rude épreuve et elle venait à parler au delà de ce qu'elle se permettait en général. Même certains mots Italiens ressortaient de temps en temps et non, ce n'était pas du même genre que le cliché "Ti amo". Disons... que c'était un peu plus pimenté.

Surveillant du coin de l'oeil les nouveaux arrivants, Jade vit le suivant arriver. Ce n'était autre qu'Ulysse. Au moins, ce n'était pas une mauvaise surprise. C'est fou ce que son avis sur lui avait changé en quelques semaines. Alors que le Gryffondor lui paraissait aussi énervant qu'Artemis de prime abord, les choses avaient évolué, lentement mais sûrement. Et alors qu'elle avait des envies de violence envers son "collègue" de "préfet" à chaque fois qu'elle le voyait, c'était tout le contraire avec Ulysse. Comme quoi, les premières impressions ne sont pas toujours les bonnes. Déviant son regard vers le parchemin déjà tâché de mots écrits à l'encre noire, Jade ne s'attendait pas à voir venir le préfet des rouges à côté d'elle. Bah c'est vrai quoi, elle avait plutôt l'habitude qu'on la rejoigne par défaut, au mieux. Or, il y avait bien d'autres tables et il n'avait pas l'air de se forcer. Eh bien... soit, alors. Malgré sa mine grisâtre, elle lui offrit un sourire en guise de bonjour, incertaine concernant la solidité de sa voix.

- Oulah. Je te demande pas comment tu vas.

Oh... Ça se voyait tant que ça ? Parfois elle regrettait de ne pas se maquiller plus que ça. Peut-être qu'elle aurait pu atténuer les dégâts. En tout cas c'était trop tard et pour seule réponse, elle haussa les épaules. Ça ne demandait pas de réponse de toute façon. L'espace de quelques instants, elle observa ce que faisait Ulysse, un dessin apparemment, avant de reprendre son "tri de pensées" avec attention. Enfin, pas pour longtemps puisque ce qui devait arriver arriva. Artemis entra dans la salle, faisant comme d'habitude son guignol. Soupir exaspéré. Non mais franchement, les profs aimaient voir leurs cours perturbés et gâchés par ce genre de gamin ? C'était à se demander. Dans une école sérieuse, il aurait déjà été viré. Plus le temps passait et plus la blondinette était furieuse. Comment est-ce qu'on pouvait le laisser faire comme ça hein ? Que ce soit lui ou sa nounou d'ailleurs. Incompréhensible. Barrant d'un geste furax une énième insulte, la blonde vit son soi-disant collègue débuter ses habituelles bêtises. Bah ouais, il n'attendait même plus désormais. Forcément, puisque personne ne lui disait rien. Bouillonnant de l'intérieur, Jade prit sa baguette et la leva légèrement.

- Protego.

Voilà, elle n'avait pas spécialement envie de recevoir quoi que ce soit sur la tête. Malheureusement, elle se doutait que ça n'était que le début des festivités. Bon sang, elle avait vraiment envie de s'en aller là tout de suite. D'aller se blottir dans son lit avec un bon chocolat chaud, loin des gamineries d'Artemis le nul. Heureusement, certains élèves avaient décidé de le calmer un peu, si c'était possible en tout cas. Elle, ne ferait plus rien. Du moins, tant qu'elle pourrait contrôler ses nerfs. Elle avait déjà été réprimandée une fois en tentant de l'arrêter et d'éviter une catastrophe, ça suffisait comme ça. Occupée à ruminer, Jade ne vit Lorelaï qu'une fois celle-ci devant leur table. Elle ne savait toujours pas pourquoi la bleue lui parlait aussi gentiment, mais dire que c'était désagréable serait mentir. L'Italienne n'en avait simplement pas l'habitude.

- Coucou vous deux, salut Jade, tu vas mieux depuis la dernière fois ?
- Salut.

La réponse d'Ulysse semblait... un peu sèche. Jade ignorait pourquoi, mais en même temps ce n'était pas ses affaires. Et pour une fois, la curiosité n'était pas présente. Tout ce qu'elle voulait, c'était un cours normal, les dramas ça commençait à être fatiguant. D'ailleurs, elle avait l'impression d'un bourdonnement dans sa tête. L'ignorant, la préfète tenta un sourire à la bleue. Au fait, c'était quoi la dernière fois ? Boh, au plus simple, de toute façon elle avait l'habitude de dire oui alors que c'était tout le contraire.

- Oui, merci Lorelaï...

Avant qu'elle n'ait pu lui retourner la question - décidément - Jade vit que Miss De Lanxorre prenait les choses en main avec Artemis. Enfin. C'était presque amusant que de voir l'asticot se tortiller dans les airs, elle en aurait rit si elle se sentait un peu mieux. Quoi les apparences ? Rien à faire. Elle détestait Artemis, tout le monde le savait, à quoi bon faire semblant ? Espérant avoir enfin un peu de tranquillité, la blonde reprit son fil de pensées, qui fut des plus brefs, puisque la voix d'Alexeï s'éleva au dessus de celle des autres. En même temps il était à côté, ce n'était donc pas bien difficile.

- Eh, O'Toole et Askin, on s'fait plaisir hein ! Oubliez pas qu'on est en cours, on croirait voir Ellis et Daiklan se bouffer les lèvres !
- Mais j’ai rien fait !

Jade regardait les différents protagonistes sans rien comprendre. Elle s'était déjà sentie déconnectée de Poudlard, principalement à son arrivée, en ne comprenant pas tout ce que les gens disaient, mais là c'était différent. Elle avait progressé en anglais et pourtant, elle avait l'impression que leurs mots n'étaient pas logiques. Elle devait avoir loupé un épisode, qu'elle ne tarda néanmoins pas à comprendre en voyant son voisin de table s'asseoir peu après sur les genoux d'Elhiya... et embrasser Alexeï ? Non mais, dans quelle monde avait-elle atterrit ? Ils sortaient ensemble ces deux là ? Pas forcément puisque d'après Alexeï, Ulysse avait embrassé Elhiya avant de l'embrasser et de... ok, elle était paumée. Le coeur bizarrement serré, la blairelle laissa un soupir lui échapper. Elle aurait vraiment dû rester dans son lit...

- Qu’est-ce que t’as attrapé ?

Sursaut avant qu'elle ne reconnaisse Ulysse, qui était revenu à sa place. Comme si de rien n'était.

- Je sais pas... Rien d'important, je suis debout...

Pis de toute façon elle n'allait pas aller à l'infirmerie pour un coup de froid. On ne gagne rien en étant malade, voilà bien une chose qu'elle avait apprit au fil du temps. Quoique étant donné le bazar que ce cours formait, elle n'était pas sûre d'avoir bien fait là. M'enfin, elle ne pouvait pas rater un cours après tout.

- Eh, psst... Si tu veux des baisers, parait que les miens sont pas mal non plus...

Surprise, Jade posa les yeux sur Lorelaï, toujours présente. Et ses mots étaient adressés à Ulysse ? Qu'est-ce qui la choquait le plus, voir la Serdaigle parler de façon aussi... "honnête" ou bien que cette proposition aille au Gryffondor ? Dur de savoir là tout de suite. Mal à l'aise de se retrouver à cet endroit en cet instant, et surtout de sentir cette pointe de jalousie qu'elle détestait, l'Italienne écarta sa chaise et se rendit à la fenêtre la plus proche qu'elle ouvrit pour en respirer l'air frais. Au moins ça lui permettait de ne pas vomir en pleine classe ou pire, exploser de fureur comme cette Gryffondor, plus loin. Et son état peu glorieux lui permettait au moins de dissimuler son désarroi. C'était pas son jour. Vraiment pas.

Je-ne-suis-pas-un-put*in-de-siège!
Et encore moins un boursouflet à ebourrifer juste par plaisir! Alors qu'il bisoute la moitié ou l'intégralité du Château je m'en fichais. Mais qu'il me prenait pour une peluche à décoiffer ça commençait sérieusement à me gonfler. En plus, il venait de caser mon jouet là. Est ce que moi, je venais le déranger dans ce qu'il faisait hein? Il faisait quoi en plus collé au bureau de la prof? Genre une tentative pour la sauver de la chute si elle tombait encore? Ri-di-cule! Voilà, en une fraction de seconde il avait reussi à m'irriter. Maugreant plus ou moins silencieusement, je suivais des yeux Lysse reprendre sa place avant de voir l'état de mon voisin de gauche completement détraqué.

-'Tain Lysse c'est malin tu me l'as fait bugger! J'fais comment maintenant?

A bien regarder le Alexei était de toute évidence complètement à l'Ouest, les paumettes roses, des paillettes plein les prunelles. Limite il nous jouait le remake d'un aiglon, aujourd'hui absent, l'alcool en moins. Il manquait plus que ca... Gonflant les joues, j'avais soupiré, désespérée, avant de rouler des yeux.

-Ho par pitié Alexou, ressisis toi, ce n'est qu'un bisou! Tout ptit en plus! C'est pas comme si c'etait le premier ou le dernier!

Enfin, je supposais.. a part s'envoyer paître on avait jamais vraiment échanger des banalité sur nos vie. Et puis au pire si c'etait le premier, bah autant faire en sorte que ce soit pas le dernier, ce serait trop triste sinon. Agrippant le blond de chez ikea par sa chemise, la trajectoire de ses mirettes avait déjà glissee sur moi avant que je ne capture ses lèvres en un baiser moins chaste que mon non compatriote de maison. Lâchant ma prise au bout de quelques secondes, un sourire en coin dépité avait pris place sur mon visage. Franchement être perturbé pour si peu, quand on se donnait des airs supérieurs continuellement, c'etait complètement désespérant.

-V'la c'est bon? Tu reviens sur terre avant la fin du cours? Ca serait pas mal.

Sinon, quel intérêt d'être au même pupitre. Si j'avais voulu dormir sur mon bureau je serai allée me mettre au fond. Du côté d'Arty. D'ailleurs, en parlant de ce type, y'avait l'autre blonde estampillée rouge et taches d'encre qui avait hurlé pour savoir qui était le responsable des bouquins volants.. apparement, un élève qui se retrouvait pendu par les pieds ca ne l'avait pas trop perturbée  et n'avait permis à son esprit de faire un lien de cause à effet. Étonnant... mais bon, vu qu'elle semblait motivée à faire comme moi et renvoyer les ouvrages à l'envoyeur, autant l'aider.

-Au lieu de vociférer voir donc avec Arty. Mais il semble occupé

A quoi? J'savais pas. C'était bien le dernier de mes centres d'intérêt. Par contre, récupérer mon grimoire et celui de Jace que je lui avais lancé en pleine tête n'aurait pas été du luxe. Ils sont partis où ces deux bouquins?

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— Moi j'suppose que ça demande une forte volonté. Concentrer sa magie pour créer un sortilège, ça laisse la place à aucune distraction. Vous en avez déjà créé un, Madame ? Naaan, mon sourire en coin n'est pas DU TOUT en train d'insinuer que vous n'avez aucune volonté.

Lola se rassit lorsque le cours commença.
Elle sortit sa baguette et prononça une formule pour rendre leur blondeur puis nettoya son bureau. Malheureusement elle n'avait plus d'encre...

Elle se tourna vers le professeur qui venait de commencer le cours.


« Bien, je vois que tout le monde est là, aucune maison ne perd donc de point. Du moins, pas encore... Ce cours portera sur un aspect trop peu étudié des enchantements : leur création. Comme certains d’entre vous le savent peut-être, je suis chercheuse dans ce domaine. Oui, vous allez pouvoir créer votre propre sort. Mais avant, je veux entendre vos théories : comment, selon vous, sont crées les sortilèges que vous utilisez ? »

Lola vit Linwe Felagund lever la main mais ne pas attendre qu'on l'interroge pour dire:

"- Faut une incantation déjà. 'Fin peu importe si c'est l'origine d'un sortilège ou pas, y'en faut forcément une. Sinon, ça marche pas. "

Puis, un serpentard qui semblait avoir à peu près le même âge que Lola prit la parole.

"—Moi j'suppose que ça demande une forte volonté. Concentrer sa magie pour créer un sortilège, ça laisse la place à aucune distraction. Vous en avez déjà créé un, Madame ?"

Et il ponctua sa réplique d'un petit rictus provocateur.

Les réponses ne satisfaisaient pas la jeune Gryffondor qui leva la main. Sans pour autant attendre la permission du professeur, elle dit:


"Selon moi, un sortilège est tout d'abord testé. Le créateur tente des mouvements de baguettes, des incantations et essaie de trouver la combinaison parfaite permettant de produire un sortilège. Bon nombre des créateurs de sortilèges se sont vus mourir à cause d'essais infructueux par ailleurs."

Après cette courte prise de parole, Lola baissa les yeux, gênée. Car elle n'avait pas pour habitude de prendre la parole en public même en cours.

"Enfin... Je crois..."


Elle fit reposer sa tête entre ses mains et attendit que quelqu'un vienne casser la gêne de la jeune Gryffondor.

Un tapotement sur mon bureau m’avait fait lever le nez sur notre enseignante habillée d’un sourire amusé qui lui seyait autant que sa jupe crayon du jour.  Une nouvelle courbe qui dessinait sur mes lèvres un sourire en coin espiègle suivit d’un haussement de sourcil équivoque pour simple réponse. J’aurai bien rétorqué que je ne pouvais pas me concentrer éternellement sur une chaussette abandonnée pour effectuer un sortilège capable de la surprendre. Mais cela aurait nourri la curiosité de mon cousin sur la droite, qui finirait par passer le plus clair du temps ce cours à former des réflexions désagréables ou des questions inutiles, autant éviter. De deux accio je récupérais mon grimoire et celui de Jace que j’avais repéré au niveau d’Arty et écoutait vaguement que ce Cara nous demander de faire : créer notre propre sortilège.

L’idée était intéressante, et inspirait déjà quelques élèves. Ninou Lïnwe en premier mettant le doigt sur la nécessité d’une incantation, Élius appuyait sur la force de volonté, glissant une interrogation dans la foulée, puis la fille désormais redevenue blonde sans rien avoir jeté à la tronche du préfet de Poufsouffle –quelle déception- qui parlait de test clinique à effectuer. Le coude posé sur la table, le menton callé sur la main redressée, j’avais dodeliné de la tête. Si on résumait ce qu’on nous avait dit dans chaque cours depuis le début de ce cursus scolaire, tout n’était toujours que question de concentration.  Sans lever la main, je prenais la suite de la mini lionne devenu chaton paumé.

-Comme l’a dit Élius, la concentration doit être primordiale, il faut pouvoir visualiser parfaitement ce qu’on veut obtenir de notre sortilège, le plier à notre volonté, se canaliser entièrement. Ho, et il faut une baguette pour le coup avant même de trouver un mouvement, ça pourrait être utile, tout le monde ne pratique pas la manumagie.

D’ailleurs, ça aussi ça ne devait pas être évident comme compétence : pouvoir se passer du bout de bois qu’on nous collait entre les doigts dès nos 11ans. Attendantq eu les autres s'expriment, je récupérais mon grimoire pour vérifier si un chapitre était consacré à la création de sortilège dans l'ouvrage scolaire.

D’un geste de la main, parle toujours, t’es même pas intéressant, en direction d’Alexeï. Les gens jaloux, c’est les pires. Ce qui est absolument intéressant quant à la suite de cette histoire. Il entend à peine la plainte d’une jeune Gryffondor non loin de lui, il fronce le nez, ça l’agace, elle mériterait un nouveau livre dans la gu*ule tiens. Pour le plaisir de la faire hurler une nouvelle fois. Non, cette pensée ne venait pas s’incruster dans son cerveau cotonneux. En même temps elle venait d’accaparer très brièvement son attention, l’empêchant de profiter comme il se devait du salut théâtral du Serpentard. Finalement, c’est son regard qui balaie le mot qu’est en train d’écrire Élius qui le déconcentre réellement de l’affairement du reste de la classe. Une façon comme une autre d’ignorer ces babouins – mignons quand même. Ses yeux suivent alors le mot s’envolant, percutant l’air en direction de Becker. Il ne comprend pas. Quel était l’intérêt d’écrire des mots doux au roi des babouins ? Il soupire, agacé. Prêt à lui demander le pourquoi du comment exactement de ce fameux mot. C’est là qu’il capte qu’Élius est en train de reluquer la professeure d’enchantements débutant le cours. Non mais. Vraiment ?

Il change de position, ramène ses genoux contre son torse, pieds posés indélicatement sur sa chaise. Pas une tenue à avoir en classe, en même temps, ce n’était pas comme s’ils avaient en face d’eux une vraie professeure. Pas douée qu’elle était. Davantage maintenant qu’il avait surpris le regard du Serpentard sur sa triste personne. D’ailleurs, un peu de respect, une demi-seconde de silence, pour le regard assassin de De Lanxorre qui venait de s’écraser pitoyablement sur le mur du fond de la salle, le pauvre, n’ayant pas atteint sa cible. Il se renfrogne alors que certains élèves prennent la parole, toujours aussi sérieuse la population Poudlarienne. Lui se demande juste si un sortilège existe pour focaliser l’attention d’un tiers sur soi. Dans le cas contraire, il pourrait peut-être se lancer dans sa fabrication, qui sait. En même temps, c’était quoi cette sorcière façon de penser. Il y avait bien d’autres moyens d’attirer Élius vers lui. Parce qu’il n’a aucun mal à reconnaître son impulsivité et son agressive jalousie face à l’échange oculaire qu’il venait de surprendre – à peine caché en même temps, le Vert & Argent ne faisait pas dans la discrétion. Il devrait sortir un des oignons de Bélésaire, l’éplucher et lui foutre devant les yeux. Ils seraient ainsi trop occupés à pleurer. Par pure vengeance. Il garde l’idée pour plus tard, dans un coin sombre de sa tête.

Pour le moment, il se contente de claquer des doigts devant le nez d’Askin. C’est qu’il n’avait plus été le centre du monde durant un instant, et certainement pas le monde de son voisin. Forcément, ça ne lui convient pas tellement. « Ça va ? J’te dérange pas ? Tu préfèrerais p’tet que j’m’assois ailleurs ? » Il grogne avant d’enserrer ses jambes de ses bras et de poser son menton contre ses genoux. Boudeur. Et l’autre attendait qu’il réponde à ses questions de cours ? Elle pouvait toujours rêver. Bien qu’il n’ignore pas que De Lanxorre devait se délecter de le voir ainsi maussadement grincheux et grognon. Même si elle devait savoir, quand même, à force, un peu, avec l’habitude, que ça pouvait éventuellement, peut-être, sait-on jamais, illustrer ce fameux proverbe. Le calme avant la tempête.

Fañch Guivarch rp numéro 39 :

Après l'arrivée du préfet des poufsouffles tout s'était accéléré, les livres avaient volé dans tous les sens s'abattant sur la tête des élèves qui ne faisait pas attention, d’ailleurs la gryffondor qui s'était assis prés de Fañch fut aspergé d'encre à cause d'un livre qui s'était échoué sur son bureau.

Le sorcier fou, quand à lui, se contentait de ralentir les livres qui passaient un peu trop prés à coup #Impedimenta pour ne pas être blessé. En parallèle le serpentard contemplait le spectacle qui avait lieu dans la salle de classe.

Avec tout ce bazar on se demandait presque si la professeur n'était pas absente, pourtant elle était bien présente. Après avoir dragué une des élèves de son cours et remit en place le perturbateur jaune d'une manière peu conventionnelle, elle récupérât tous les livres a coup de baguette magique et annonça le début du cours. Le thème était la création de sortilège et la première question était comment sont-ils créer.

"Le négatif" : dans les pires moments de l'être humain quand il est proche de la mort et que le seule moyen de s'en sortir est l'utilisation d'un sort encore inexistant.

"Le positif" : dans les meilleurs moments de l'être humain quand il est proche de l’apothéose et que la seul chose à laquelle il peut se concentrer est la création de sort encore inexistant.

"Humour" : c'est quand on fait une mauvaise blague : on sort.

"Le juge" : Vous deux êtes d'accord sur la forme? ça fait bizarre. Bon essayons de trouver une réponse plus correcte, je vous rappelle que la question est comment créer-t-on un sort et pas quand créer-t-on un sort.

Après avoir fait le tri et prit le temps de réfléchir à la question le sorcier fou leva la main et s’essaya à une réponse.

Fañch : Je pense que les sorts sont crées par un processus de recherche rigoureux avec un effet voulu bien définit, et que le sorcier doit effectuer des étapes bien précises pour trouver une formule et un geste qui remplit l'objectif de départ.