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La Mezzanine
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Kohane W. Underlinden
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La Mezzanine
Kohane W. Underlinden, le  Lun 3 Sep - 18:29

Petit espace à l’abri des regards et en hauteur, la mezzanine est le coin idéal pour les tête-à-têtes romantiques, les envies de calme solitaires ou les confidence à mi-voix, loin du monde. Vous accéderez à cet endroit par l’escalier partant de la salle principale. Des tables rondes et des fauteuils sont les principaux éléments de la mezzanine. La décoration est fleurie, la lumière plus tamisée que dans les autres pièces pour une impression de cocon. De nombreuses bougies, dont certaines sont parfumées, sont disposées çà et là. De confortables coussins ont été ajoutés aux fauteuils. Si vous voulez encore plus de confort, et selon vos goûts, d’autres coussins sont disposés dans un coin ; vous n’avez qu’à vous servir pour vous mettre à l’aise ! Les places sont limitées, puisque l’intérêt de la mezzanine est d’être moins dans la foule.
L’escalier menant à la mezzanine se poursuit ensuite à l’étage, vers les chambres.
Kohane W. Underlinden
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Re: La Mezzanine
Kohane W. Underlinden, le  Dim 9 Sep - 17:48

Commande
Shela


Désolée du retard

C’est drôle. Se sentir posée ainsi. Face à l’être qu’on a cherché des années durant. A l’être qu’on a, un jour, voulu haïr. Et qu’on a été incapable d’haïr une fois retrouvé.
Cette petite souris qui, par moments, me donne l’impression d’avancer à reculons face à la vie. Aujourd'hui, elle n’est plus pareil. Peut-être y va-t-elle davantage frontalement ? Peut-être a-t-elle cessé de fuir pour, au contraire, frapper contre les obstacles ?
L’échange est mince, mais continu.
Elle donne une peu d’elle.
Je serai amenée à donner un peu de moi.
Je l’entends me parler de son départ ou plutôt, de ce qui l’a poussée à tendre la main vers le côté militaire. Ce sont les circonstances, qui ont fait que. Sans son accord. Mais sans son désaccord non plus. Une force extérieure qui l’a prise au moment où elle ne pouvait dire non sans, pour autant, dire oui.

-La vie est étrange, parfois. On ne contrôle pas forcément tout. Mais. Il arrive que cela apporte de belles choses.

Mon regard posé sur elle se fait plus intense. L’air de demander confirmation. Ca t’a apporté de belles choses?
Je finis par retirer la main que j’avais posée sur la sienne. En signe de réconfort muet. Elle m’a l’air un peu perdue. Et, pourtant, bien là. Les choses reviendront. J’en suis sûre. Tout finit toujours par revenir. Comme la vague. Qui se retire avant de s’échouer de nouveau sur le sable. Ou l’écho. Qui se perd et revient aux oreilles.
A son tour, elle m’interroge. Sur moi. M’invite à donner, moi aussi, un bout de ce que je suis.
Contrairement à elle, je ne suis pas devenue militaire, je n’ai pas quitté la Grande-Bretagne, je suis restée scotchée aux Trois Balais. Attachée à mon boulot, à ce port au milieu du naufrage. D’une certaine façon, je suis restée. Mais en même temps, je suis devenue. Malgré cet aspect lisse des choses, le vent du changement a soufflé chez moi aussi. Parce que

-J’me suis mariée. Puis j’ai croqué. La vie. Je l’ai même mangée. A petits morceaux. J’ai savouré un peu de bonheur -je crois. Et j’ai regardé le monde tourner. En me disant que je pouvais à nouveau tourner avec lui.

Le regard perdu dans le vague, flots de souvenirs. J’essaie de calculer depuis combien d’années je n’ai pas vu Shela. Et me rappeler. Comment le temps a couru, depuis.
J’ai avancé, tout simplement.
J’ai eu mes peurs, mes pleurs, mes joies, mes instants de pur bonheur puis aussi un peu d’amour au fond de cœur, surtout, beaucoup d’affection pour ces rencontres qui vous changent une vie.

-Reconstruire, c’est la meilleure des choses. Parce que tu repars de zéro. Tu peux écrire ton Futur. Sans pour autant oublier ton passé. Mais il n’a plus le même poids sur les épaules que lorsque les fondations continuent d’être là. Tu repartiras. Tu repartiras bien.

Maigre silence.
Jusqu’où se livrera-t-elle ?
Jusqu’où donnera-t-elle d’un peu de son âme ?
Jusqu’où puis-je l’interroger sur elle, elle, la demoiselle qui, parfois, s’oublie, oublie des pans de son passé -comme elle ne se rappelle pas m’avoir frappée, il y a si longtemps.

-Ca va être quoi, la première pierre de ta reconstruction ?




Commande
Matt


Le gamin tire toujours sa mine toute triste. Malgré tout, il accepte l’Euphoriasis. Bien qu’il ne soit pas convaincu des bienfaits de ce cocktail. Je lui aurais bien proposé un Hakuna Banana, mais en tant que mineur, j’suis pas censée lui servir de l’alcool. Puis, c’est un p’tit mineur. Alors on va se calmer, sur les infractions aux décrets ministériels !
Je reste un temps à le regarder en silence. Sans trop savoir si je dois repartir ou s’il a envie d’autre chose. Il a vraiment l’air mal en point. Mais. J’sais pas trop quoi lui dire.
Il finit par rouvrir la bouche, s’avançant sur le terrain des questions. J’arque un sourcil, curieuse. Mais, bien vite, il referme la porte.
Gêné de parler ? En tout cas, il se tait de nouveau. S’enfonce davantage dans son fauteuil. Je pourrais lui faire un patpat sur la tête. Mais pas sûre que ça le console vraiment. Surtout que je ne sais pas trop ce qu’il a, le petit. C’est peut-être très grave. Tellement grave qu’un patpat ne sera pas suffisant.
J’attends encore deux ou trois secondes dans le silence. Avant de répondre :

-Je vais préparer ta boisson. En attendant, réfléchis à ta question. Je reviens.

Ni une, ni deux, je tourne les talons et descends les quelques marches de la mezzanine pour rejoindre les cuisines.
Je me demande ce qui peut mettre ce gamin dans cet état. Un chagrin amoureux ? Après tout, l’amour est assez ravageur, quand il s’y met. Et on pleure souvent plus que de raison. Ou même un chagrin amical, c’est aussi assez puissant, ces trucs. Ou bien la perte d’un être cher. Ca, ça peut détruire. Tout dépend le degré de relation entretenue avec l’être en question et la nature de la perte. Mais ça peut vous terrasser un géant.
Pensive, je m’occupe de préparer le cocktail du garçon. Elixir d’euphorie et sirop d’oranger. Une pointe de sucre pour adoucir le tout. Mélanger. La cuiller cogne contre le verre et produit un caractéristique bruit que j’apprécie.
Je charge ensuite la commande sur un petit plateau. Que je trouve soudainement vide. Pour un gros chagrin, il faut plus qu’un Euphoriasis, non ?
Après quelques autres secondes de réflexion, j’y ajoute une bisounours fondant. Et une boîte de mouchoirs.
Armée de mon plateau, je remonte dans la mezzanine. Me plante de nouveau face au garçon.

-Voilà ton Euphoriasis. Puis un p’tit gâteau, aussi. Offert par la maison. C’est un bisounours fondant. Ah et j’ai pensé que tu pourrais en avoir également besoin, j’ajoute, en poussant vers lui la boîte de mouchoirs.

Une fois ceci fait, je reste debout mais ne bouge pas. Ne repars pas.
Je regarde le garçon d’un air tranquille.

-Que voulais-tu savoir ?

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Evan
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Re: La Mezzanine
Evan, le  Dim 9 Sep - 23:16




Quelques verres et un zeste de magie noire
With Elhiya


RP Flashback qui se déroule peu après le b... foutoir ici

Il y a des cours qui se déroulent avec une odeur plus salvatrices que d'autres. Ceux qui, dans les yeux d'élèves, respirent une joie d'apprendre communicative, qui voit fleurir dans différents regards des étincelles ébahies, heureuses, ces cours là donnant à chaque fois un sentiment de joie pour le professeur. Et puis il y a d'autres cours, certains comme tu avais vécu avec des trouduc exceptionnels, du style Azaël ou Arty. Et, plus récemment, c'était le premier cours du nouveau prof de Défense Contre les Forces du Mal qui avait fait parlé de lui.

Niveau autorité, il fallait dire que le nouvel enseignant n'avait pas marqué beaucoup de points pour son entrée en matière, et ce fameux cours s'était soldé par plusieurs expulsions et l'intervention de différents membres de la direction, y compris toi. Tu avais été invité à venir chercher une de tes élèves, Elhiya. Et si Aidan avait certainement espéré que tu la sermonnes devant ses camarades, clairement tu l'avais fait descendre de son piédestal, quand bien même il n'était pas monnaie courante qu'un membre de la direction détruise un de ses confrères.

Mais voilà, Elhiya n'était pas n'importe qui. Tu savais déjà qu'elle était loin d'être comme tes deux meilleurs amis cités plus haut à foutre le bordel à chaque cours, mais en plus, elle était affiliée un minimum à une magie que tu aimais côtoyé, aussi, tu t'étais fait un plaisir que de la défendre ouvertement. Même si, après coup, tu avais décidé de convoquer l'élève en dehors des cours pour une petite mise au point avec elle, même si ça n'en serait pas vraiment une.

C'est pour cela qu'en ce samedi midi ou le soleil venait tutoyer les narines des promeneurs, tes pas glissaient sur le sentier caillouteux serpentant de l'école jusqu'au célèbre village de Pré-au-Lard. Jean noir chemise blanche, mode décontracté habituel, tu respirais l'air alléchant et laissait ton regard heurter la cime des arbres chantant de quelques oiseaux visiblement heureux eux aussi de ce temps au beau fixe. Peu de masse cotonneuse étaient présentes dans le ciel, donnant un vent quasi nul qui offrait au couvert des arbres seulement une brise agréable sur la peau.

Tu avais choisi un lieu à l'écart de l'école, parce que tu avais pris l'habitude dès que tu le pouvais de t'extraire de l'aura froide et pierreuse où tu enseignais chaque jour. Et tu avais entendu parler comme tout le monde de la réouverture des Trois balais, alors c'était l'occasion rêvée de retourner dans ce bar où tu avais descendu quelques bouteilles.

Quand la forêt fut passée, tu retrouvais l'ambiance plus austère des maisons recroquevillées dans des artères étroites, au milieu desquelles tu te pressais davantage. Tu t'y sentais moins à l'aise qu'au milieu de la nature sauvage, et tu fuyais les quelques sorciers que tu croisais, comme des pestiférés qui ne méritaient pas ton attention.

Rapidement, ton regard émeraude embrasse la devanture de la vieille bâtisse, qui exprimait toujours de part son allure fière, une histoire qui lui était propre et qu'elle semblait promettre de conter à ceux qui oseraient franchir le seuil de son antre accueillante.

Ce que tu ne te fis pas prier pour faire justement, délaissant la chaleur de l'astre solaire pour la troquer contre une ambiance des plus chaleureuses. L'intérieur qui s'exposait à ta vue chantait toujours de ce climat enthousiaste fier à l'établissement. Les tables et chaises boisées demeuraient encore, les premières nappées offrant un contraste joliment coloré. Les murs se retrouvaient agrémenter de cadres narrant le passé glorieux de la bâtisse, comme honorant ceux y ayant travaillé.  

Ainsi, ton visage tomba sur celui d'Azaël ou celui de Léo, entre autres personnages qui te revenaient plus ou moins bien. L'œil alerte, quelques sorciers sirotant à droite à gauche leur café du matin ou première pinte de la journée, tu vis rapidement un escalier qui se formait dans l'obscurité du fond de la pièce, dessinant une mezzanine au-dessus qui semblait propice à la rencontre que tu avais fixée à l'élève.

Un sourire empourprant tes lèvres, tu prenais donc la direction de l'escalier, laissant un sourire en passant près du comptoir (libre à la personne venant nous servir de dire qu'elle l'a vu), avant de te diriger dans les marches criantes conduisant jusqu'en haut.

Là, c'est des tables rondelettes qui étaient disposées, accompagnées par quelques fauteuils et coussins à l'apparence molletonneuse. Une odeur parfumée était délivrée par des bougies qui offraient une luminosité tamisée, répandant leur odeur fluette alentours, s'accouplant merveilleusement avec celle boisée qui se ressentait dans tout l'établissement. Un cadre qui, au delà d'être charmant, offrait un endroit à l'abri des regards indiscret, et c'était bien là l'essentiel pour toi. Tu ne tenais pas à ce que votre future discussion soit entendue.

Tu t'installais confortablement dans un des fauteuils, dos à la rambarde de la mezzanine, les bras croisés derrière la tête, jambes tendues sous la table. Tu fermais les yeux, inspirant et expirant profondément. Là, n'oubliant pas tous les soucis de ta vie en dehors, tout le chaos qui l'enveloppait dans un essaim de blessures. Un voile couleur chêne passa dans ton esprit, que tu esquivais par une odeur de magie noire. Tu soufflais, et attendais, que n'arrive Elhiya, espérant qu'elle ne te ferait pas l'affront de ne pas venir ou d'être en retard.
Elhiya Ellis
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Re: La Mezzanine
Elhiya Ellis, le  Lun 10 Sep - 15:58


Quelques verres & un zest ..


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Elhiya à 17ans

Un rayon de soleil sur les paupières appelait à l’éveil léger, mais c’était d’un grommellement que tu te retournais sous sa couette, envoyant valser la meute de boules de poils pelotonnée tout contre toi. Concert de sautillements mécontents, un truc cotonneux atterrissant sur ta tête pour te forcer à te réveiller, forçant l’esprit à capturer les premières pensées. *Tssss, fais ch*er*. Rien de plus rien de moins. Gaspiller un samedi de repos pour aller se faire houspiller par un enseignant était bien la dernière activité chronophage que tu voulais embrasser pour ce week-end supposément calme. Pourtant, quelque part, tu te disais que si t’avais évitée les remontrances en plein cours de ton cher cousin tu ne pouvais pas vraiment faire la sourde oreille et rester coincée sur ton oreiller. Tentante option qui te plongeais dans les bras de Morphée quelques minutes de plus, ou quelques heures…

Chronos n’avait jamais été dans tes amis, le seul dieu grec ayant ton affection n’était que l’époux de Pénéloppe, ou du moins la version qui trainait dans les couloirs du château. Et bien entendu, ce n’était pas lui qui te réveillait en ébouriffant tes mèches blondes désordonnées. Bien sûr que non. À la place c’était le remue-ménage dans la salle commune, la confirmation que l’heure bien avancée de ton assoupissement allait te mettre en retard, et l’humeur s’entachait forcément.  T’avais filé à la douche sans regarder s’il était plus d’usage de rester 30 secondes dessous que 20 minutes, te demandant juste à quoi cette convocation rimait. Quand Aidan t’avait appelée à son bureau c’était pour pas grand-chose de constructif, il avait fini en excuses et t’avais renvoyée dans ton dortoir après avoir cherché ce que tu pensais des mages noirs. Comportement des plus étranges pour quelqu’un qui se devait d’être un exemple pour ses élèves. T’avais pas cherché à savoir plus, et espérais juste ne pas avoir droit au même style d’ânerie –bien que tu doutais fortement de cette possibilité-

Un soupir d’incompréhension perdu dans les vapeurs d’eau chaude, les palabres extérieurs venaient à tes oreilles, évoquant le repas à venir que tu louperais, mais aussi le temps perdu à essayer de te réveiller sous l’écoulement brulant de l’eau. Une moue désabusée aux lèvres, tu étais partie te changer, attrapant les premiers vêtements qui tombaient du placard, prenant bien soin d’abandonner ton uniforme scolaire et faire comme si tu allais au travail. Vu que l'été s'était déjà rapproché de l'Ecosse, tu optais pour le classique petit short en jeans et  haut fluide blanc et large avec un motif dessus. Dans le doute tu récupérais ta veste à zip et capuche bleue à oreilles. L'impression étrange d'être habillée comme pour aller voir ta grand-mère, quoi que tu n'avais pas fait tes habituelles couettes tu te contentais de caler des barrettes à tes mèches pour voir ou tu marchais.  Sac récupéré, même si tu savais que ton matériel de dessin servirait à rien, cookie bloqué entre les lèvres, tu t’étais faufilée hors du château.

Si ta mémoire –encore ensommeillée- était bonne, fallait que tu rejoignes les 3 balais. L’idée te plaisait. Non pas car le contexte scolaire tombait, mais car au détour du comptoir, un Flocon se trouverait possiblement là. Le faiseur de paillettes nourrissait à tes lèvres un sourire toujours trop doux que tu n’avais su rationner. Un bon point à Lival pour le choix de point de chute, même si ce n’était pas à toi de donner des gommettes soleil quand quelqu’un était sage. Quoi que la récompense à l’autocollant coloré était nettement dépassée depuis ton adolescence, et encore plus à l’approche de l’âge adulte. C’était vers des gratifications différentes que tu portais tes préférences maintenant. Celles que Linwe gardait dans une petite boîte de sa poche d’ailleurs. Tu n’avais rien trouvé de plus réconfortant pour l’âme. Le côté illusoire et éphémère était fort regrettable, mais les couleurs sur les rétines valaient bien mille stickers arc-en-ciel ou licorne.

Les pensées se teintaient des légers pigments d’impatience et d’espoir incertains à cette douce possibilité quand tu poussais la porte de l’établissement. Un coup d’œil vers le comptoir, juste pour vérifier s’il était avec ses verres, ses torchons et ses morceaux de citrouille, oubliant presque que ce n’était pas le blond arctique que tu devais retrouver pour midi. Scan circulaire de la pièce des mirettes qui ne voyaient pas ce qu’elles désiraient, forcées à se rabattre sur l’étude des têtes présentes pour chercher le responsable de la mort d’un second cookie sur le trajet. Rien qui ressemblait à un prof, bien que tu doutais qu’il se trimballait avec un panneau « j’suis là » au-dessus de la tête. Il en avait déjà pas lors des cours, fallait pas lui demander d’en avoir en dehors, ni même de laisser un mot au comptoir pour dire où il s’était fourré.

Obligation de monter à la mezzanine pour vérifier. Comme si tu avais la tête à jouer à cache-cache avec quelqu’un à qui tu n’avais quasi rien à dire. Machinalement, les doigts couraient sur la rambarde très lentement quand les souvenirs t’envahissaient, désagréables, brulants, tordant les entrailles. Ta dernière visite là-haut vibrait encore en toi, éveillant culpabilité et incertitude sur ce qui s’était passé à ton départ.  Tu aurais dû chercher à savoir, savoir plus, mais l’hésitation t’accaparait, et seul un hibou avait été envoyé pour juste dire prévenir de ta démarche. Hibou qui s’était perdu d’ailleurs…Chose que tu tentais d’occulter en gravissant la dernière marche des escaliers, inspirant profondément. Sans un sourire, tu repérais l’enseignant dos à ton arrivée et allais le rejoindre, te contentant d’un simple « Bonjour » poli.

Moindre des choses, surtout que vu son état d’affalement sur sa chaise, tu soupçonnais fort d’être à l’heure. Par contre, garder le nez levé, les yeux fermés sur un plafond c’était rarement bon signe. Au moins, il ne semblait pas à deux doigts de tomber dans pommes cette fois-ci. De toute façon, il y’avait peu de chance pour qu’il t’ait fait venir pour parler de cette distribution de fruit, alors simple sourire en coin, et nouveau soupir.

« Cherchez pas les licornes et les lucioles, il est trop tôt pour ça et je pense pas que vous aillez pris ce qu’il faut pour.. j’vois pas de verre sur la table… »

Et pour jouer les licornes, il fallait des verres de shooter vides, ou au moins un. Aucun cimetière du genre devant l’homme, aussi, autant éluder l’idée même si elle aurait eu le mérite de te faire rire. Quant à la pointe d’indolence ? N’ayant pas ta cravate Serpentard et lui son complet de prof, ça avait glissé tout seul… tant pis…

« Bref, vous vouliez me voir ? Je suppose que c’est par rapport à mon cousin. Je suis désolée qu’Aidan vous ai fait venir, pour rien en plus… ».

Au final, c’était l’orgueil froissé d’un adulte qui avait conduit à une suite étrange d’évènements. Toi t’avais noté que deux choses : Lival qui ne te hurlait pas dessus, et Lysse sorti de nulle part qui te claquait un baiser en pleine classe. Le second rebondissement t’avait laissée pantoise un bon moment, te faisant statuer sur le fait qu’au final t’avais bien fait d’aller à ce cours inutile. Par contre ça ne te faisait pas éviter une mise au point. Plantée devant t’attendait qu’il te dise que tu pouvais t’assoir, après tout, t’étais supposée avoir été bien élevée comme gamine. Du coup, un rehaussement de lèvres désolées en patientant.
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Re: La Mezzanine
Evan, le  Mar 11 Sep - 17:50






LA d'Elhiya

Tu restais, là, pensif, ton regard accroché dans les poutres de bois apparentes, défaisant bien des habits du Monde dans le silence de ta solitude. Courant un instant, dans un bois merveilleux, sur des lèvres silencieuses capables d'enflammer ta peau comme une braise de l'alcool. Le tout en ivresse de souvenirs vécus. Un soupir, tu fermais les yeux.

Un sourire, tu repensais aux vœux

Et un Bonjour léger heurta tes rêveries, dissipant en quelques volutes de fumée tes paysages somptueux, ces territoires si merveilleux. Et voilà que la voix se fait plus insistante, te parlant de licornes et lucioles, et de verres possiblement nécessaires à leur rencontre mais absents. Tu tiques, rouvres les yeux, tu te retournais, pour tes émeraudes déposer, sur Elhiya face à toi. Surpris, tu reprenais une position assise normale, ramenant tes bras devant toi, les posant croisés sur la table, esquissant un faible sourire à la blondinette qui se voulait accueillant, quand bien même tu n'avais pas fait attention à l'heure.

« Bonjour Elhiya ! Non, je cherchais pas vraiment de licornes... Ces bêtes peuvent être capricieuses d'ailleurs... Et je n'ai pas bu ce matin... »

Pas encore

Tu reste un instant pensif, mais déjà elle enchaine, s'interrogeant sur sa venue, et retournant à ce qui s'était passé dans la salle de classe quand Aidan t'avait demandé de venir la chercher. Tes yeux scrutent l'élève un instant, perdus sur des pensées de magie noire, car aucunement tu n'avais l'intention de lui parler de l'autre idiot de prof ou de quelconque élèves. Pourquoi pas de dragons ou de licornes pendant qu'elle y était, puisqu'elle avait l'air de les aimer ? Tu soupirais, et l'invitais d'un geste de la main à s'asseoir.

« Je t'en prie assis toi ! » Tu attendais qu'elle ait pris place face à toi, restais un instant silencieux à la dévisager, comme cherchant à y lire ce qui l'animait, ce qu'elle pouvait bien penser, et tu enchainais. « Je t'avoue que j'en ai rien à foutre de ton cousin... Ni même qu'il m'ait fait venir en soit, pas de ma faute s'il est incapable de savoir se faire respecter correctement... C'est en osant qu'on change, pas en condamnant. »

Tu marquais une pause, le temps d'attraper une carte de l'établissement et de lorgner les différents breuvages qu'il proposait. Laissant à la blondinette cette première pensée, qu'elle comprenne que tu n'allais pas lui passer un savon pour ce qui s'était passé pendant le cours. Tes yeux parcouraient la carte, et s'arrêtèrent sur la vodka. Tu avais envie de changement, le whisky, tu en avais fait overdose avec le temps. l'alcool blanc irait parfaitement.

Tu esquissais un sourire à l'élève, cherchant à lire sur son visage ce qui la définissait. Tu savais son affiliation, mais au fond, elle t'était inconnue, et tu aimais particulièrement résoudre les mystères, d'autant plus quand tu avais un centre d'intérêt avec eux. Tu murmurais à son attention.

« Vodka ça te va ? A moins que tu préfères un jus de citrouille ou un diabolo menthe je ne sais pas... ? Hormis cela... Je voulais savoir à quoi tu aspires dans la vie... Après Poudlard je veux dire... Il y a bien des horizons qui peuvent s'offrir à toi... Tu souhaites faire quoi ? »

Tu tendais la carte à la belle des fois qu'elle veuille choisir quoi siroter de son côté. Pour ta question, elle n'était évidemment pas le but réel de sa venue, mais pourrait t'aiguiller un peu plus sur la sorcière qu'elle était et espérait devenir. Tu l'avais suffisamment observée en cours pour savoir qu'elle était très talentueuse, et ses penchants magiques pourraient s'avérer être un atout, suivant ses propres envies.

Un sourire se dessinait à tes lèvres, d'être le Maître du jeu, elle dans l'inconnue. Et c'est toi qui guiderait le donjon de la discussion, motiverait ses choix à tes questions, et la ferait, ou non, avancer vers là où tu le souhaitais. Sur un territoire où les sortilèges les plus sombres la guetteraient, les créatures les plus dangereuses. Entre un Paradis et un Enfer, entre un ciel et deux terres, entre des soleils et des lunes, des espoirs et des rêves. Tu avais les clés, et si elle voulait voir des licornes, que tu pourrais lui interdire ou lui offrir, si elle voulait les ténèbres, que tu pourrais lui cacher ou lui montrer, jouer avec les réponses, pour voir l'étendue de son intérêt.
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Re: La Mezzanine
Elhiya Ellis, le  Mar 11 Sep - 21:47


Quelques verres & un zest ..


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Elhi a 17ans

Les mots qui s’envolaient, s’entrechoquant à des réponses désuètes, laissant la réflexion perplexe, doutant de l’éveil possiblement non actif. Le sourcil s’était juste rehaussé, suivant la moue dubitative sur tes lèvres, alors que le séant trouvait un siège offert . Un instant, l’interrogation de savoir pourquoi tu étais là, t’avait traversée l’esprit. Une question toute bête, qui collait à la situation basique de  "bétise = houspillage". Mais non, bien sûr que non. Ca faisait partie des convenances bien trop simples qui, en fait, ne semblaient pas exister dès lors qu’on avait un pied dans le ciment de Poudlard… Si t’avais réfléchi un peu plus, connecté deux neurones entre elles, tu te serais rappelé, qu’aux cours de Lival, tronait toujours son tableau avec une énigme à la noix. A laquelle tu voulais toujours répondre « pâté en croute » pour être débarrassée de la réflexion qui te filait mal au crane. T’aurais dû arriver en disant « paté en croute ».  Juste car là, c’était déjà en train de t’agacer. S’il fallait parler conte de fée, assassinat de bestioles magiques et adages que tu connaissais pas, le manque de caféine ou alcool hurlait déjà à tes oreilles -à moins que ce ne fut un « put*in je savais que j’aurai pas dû venir ». T’hésitais encore un peu en voyant la carte voler entre ses doigts. Ne pas poser de question
Meilleure des choses à faire. Penser à ton oreiller moelleux et attendre que le temps passe, au lieu de trouver une raison à ta présence ou même à cette idée saugrenue de boire des licornes. Ce n’était pas une espèce protégée d’ailleurs ?

Les pensées en perditions se contentaient de te laisser assez interdite, alors qu’on t’offrait un sourire sans un mot de plus. Étonnant, non, limite malaisant vu que vous ne vous étiez jamais adressé la parole sauf pour du protocole scolaire. Un soupir réprimé. L’envie de demander si tu pouvais repartir étouffé, tu te calais au fond de ta chaise, la moue circonspecte trahissant ton incompréhension totale du moment. C’était décidé, t’aurais dû rester au fond de ton lit, prétexter que t’avais une gastro au lieu de te retrouver là, à attendre, tu ne savais quoi, le rictus figé, et quelques souvenirs récalcitrants se baladant à l’orée du cerveau. Et si les murmures auraient pu donner sens à votre présence dans cette salle, tu n’aurais juste pas relevé les yeux, interloquée.

Une offre de quelques gouttes de poison pour l’esprit, là où l’interlocuteur s'inspirait plutôt un café pour arriver à suivre son raisonnement. Des battements de cils dorés perdus, incertains d'avoir bien compris. Et les mèches blondes qui s'inclinaient sur le côté en bouille de gosse décontenancée. La suite des questions t'avaient perdues une ou deux secondes... Glisser sur tes perspectives d’avenir, sur quoi faire après le Château, sonnait étrange à tes oreilles. Si c’était le réel sujet, en parler après le cours d’Aidan aurait amplement suffit. Un froncement de sourcil discret, tu dodelinais de la tête, laissant le bénéfice du doute au milieu des pointes de méfiance éveillées. La carte récupérée et abandonnée sur la table, t’haussais une épaule avec nonchalance.

– N’importe, sauf la menthe, ça fera quasi le même effet que le café…

Vrai, même si tu doutais fort qu’il fut légal qu’un membre du corps enseignant propose à boire à une élève. Pas plus qu’il ne devait être autorisé qu’un d’entre eux essaye de vous noyer en plein cours. Même plus le temps de s’outrer des comportements peu responsables, de ceux qui devaient être les adultes à écouter, tu soupirais un peu, te demandant ce que ton avenir pouvait bien lui faire. T’avais pas besoin de conseiller d’orientation. Et quand l’aide s’était faite sentir, pour gérer ta magie en fonction de tes émotions parfois trop compliquées à contrôler, tu t’étais débrouillée plus. Y’avait eu des loupés, envoyant ton p’tit Loup à l’infirmerie, te laissant incapable de faire quoi que soit devant pire écoulement de sang, ou faisant trembler tes doigts sur ta baguette quand te mordant la lèvre tu tentais de ne rien faire mal à Jace. Pour jouer les guides ou les oreilles attentivse c’était un peu trop tard. T’avais trouvé un chemin à suivre, le seul qui te convenait pour l’heure, pour ne pas tromper la mémoire de Lucy, pour ne pas te sentir à nouveau aussi impuissante. Certains savaient quelques parties des contours d’un futur que tu dessinais à l’encre de tes songes, te soutenant, ou te couvant d’un regard paternaliste que tu réprimais. Le rappel dessinait un sourire doux sur tes lèvres alors que le regard se perdait quelques instants sur l’image de la carte délaissée.

- Mais pour vous répondre, j’ai de toute évidence une meilleure faculté à concentrer ma magie dans les soins.  Alors je continuerai dans un premier temps vers cette voie…. Je le dois à une amie... Le reste des horizons ne dépendent pas de moi de toute façon...

La violence des souvenirs s’était affaiblit désormais. Leur emprise était différente, sans que tu ne puisses l’expliquer. Les obligations de les supporter plus forts, plus vibrants, plus douloureux sous le bois d’une Ombre, avaient surement joué et modelé de quoi les rendre « utiles ». Les images restaient inscrites sur les rétines, l’odeur de fer tapissait toujours la bouche, mais il y’avait toujours ce petit quelque chose de plus insufflé au milieux de ce tourbillon. Des confettis d’un espoir peu avouable à te raccrocher. La seule vraie raison qui t’avait permise de te ne pas suivre la course des étoiles filantes. Même si l’oubli t’avait enveloppée au profit de la lumière enivrante de ton louveteau brodé d’or, tu n'avais pas changé d'objectif pour autant. Néanmoins, il était complexe de voir en quoi Lival se sentait concerné.

- Mais pourquoi ces questions? Dur de croire que c'est l'école qui demande de recueillir  ce genre d'information dénuées d'intérêt...

Une fois lâchés, tu le savais, il ne resrait que vous, enfants, et le pauvre bagage qu'on vous avait fourni au milieu de pierre de granit et de marbre. Ce qu'il advenait pas la suite n'importait personne, ou du moins pas dans ce genre de terme simpliste. Les lapis-lazulis, patientes, s'étaient heurtées à l'enseignant pendant que l'interrogation fusait avec une pointe de curiosité amusée
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Re: La Mezzanine
Invité, le  Mar 11 Sep - 22:41

Commande
Evan & Elhiya Ellis

LA Kohane

- Bonjour ! Marjorie, la nouvelle stagiaire...

Je venais d'entrer dans l'établissement, ma veste sur le bras et mon sourire le plus scintillant, c'est que je voulais faire bonne impression, pour mon premier jour. J'avais postulé y a quelques jours, et à ma grande surprise, j'avais été retenue. Je suis pas douée en grand chose, je me disais que j'arriverai à rien, mais aujourd'hui je suis là, et à l'heure en plus, c'est pas rien. Ca je l'avais pas dit dans mon CV que j'étais toujours en retard, sinon c'est sûr, je serai pas là. Mais faut pas que je leur montre mon terrible secret tout de suite, je sais pas s'il y a une période d'essai, et j'ai pas envie de me faire virer. C'est trop tôt.

C'est la patronne qui m'accueil, elle a pas l'air de faire si peur, mais enfin peut-être que elle aussi elle a un terrible secret, si ça se trouve il y a les précédents stagiaire qui pendouillent dans la cave à bière. Quoi qu'il en soit je la suis derrière le comptoir, et après quelques échanges polis, on rentre dans le vif du sujet : mon boulot. Petit débriefe rapide, sur les bases nullement acquises. Sourire et servir, c'est le résumé que j'ai fait. Ah et demander les gallions aussi, faut pas oublier ça, la monnaie. Rien de bien compliquer sur le papier, mais pour moi c'est une toute autre chose, j'ai la boule au ventre, de mal faire, de me planter. Allez ça va bien se passer. Encouragement intérieur, de la petite voix dans ma tête. Pas celle d'une quelconque folie, juste ma voix dans ma tête quoi... Enfin bref, je me comprends.

Début de matinée à laver les verres, parce qu'il faut bien commencer quelques part, et que déjà ça et là les ivrognes sont au bar. Il n'y a pas qu'eux, mais c'est les seuls que je vois, parce qu'ils me font peur, ils braillent et me postillonnent dessus. Non vraiment, je peux pas les manquer. Et je me dis que les sorciers ne valent pas mieux que les moldus de ce côté ci. Ils sont même pire, agitant leur baguette (magique) à tout va, je me dis que d'une minute à l'autre ils vont tout exploser. Moi je me contente de sourire, slalomer entre les attaques de postillons, et essuyer les verres. J'observe aussi mes nouveaux collègues, je les regarde faire et tente de retenir leurs phrases, les enregistrer dans un coin de ma tête, pour les ressortir plus tard et faire semblant d'une expérience.

Mais mon regard s'arrête, se pose sur un homme que je connais, et que j'avais pas vraiment envisagé de voir ici. Mr Lival. Ce n'est pas tant la présence de cet homme ci en particulier qui me dérange, mais la simple présence d'un professeur. Bon sang je fais ce job ici, c'est pas pour voir les profs débarquer ! Mais enfin bon... L'avantage c'est qu'ici ils peuvent pas me coller ici.
L'homme s'avance et m'adresse un petit sourire, enfin un qui me regarde sans me postillonner dessus, alors je lui renvoie son sourire, ajoutant un petit hochement de tête pour le saluer. Je le vois se diriger vers la mezzanine et je le sors vite de mes pensée, occupée à esquiver une nouvelle attaque d'un brailleur qui veut une bièraubeurre. J'ai déjà envie de lui claquer un verre à la figure, accompagné d'un *Rooooooh mais tais toi !* Mais ça j'ai pas le droit. C'est quand même fout qu'à une telle heure de la matinée il y ait déjà des gens ivres, ou peut-être le sont-ils de la veille, j'en sais rien mais ils me cassent les pieds.

Et c'est une autre figure connue que je vois déambuler, surement à la recherche de ses amis. Elhiya ! Et je vois là l'occasion rêvée, d'échapper à ces haleines immondes, et surtout de me lancer. C'est toujours plus simple avec une personne que l'on connait, si je fais une boulette, je sais qu'elle ne viendra pas se plaindre et raler. Alors je la laisse s'installer à la mezzanine posant mon verre et récupérant quelques cartes du bar. Quel bonheur que de quitter ma place, pour déambuler entre les tables, allez, ça va le faire, je vais y arriver.

J'arrive à l'étage et mes yeux tombent rapidement sur la jolie blonde, mais c'est sa compagnie qui me surprend. Mister Lival ??? Et 3 idées me traverse l'esprit.

-Qu'est ce qu'ils font ensemble dans un bar ?
- Yes, j'aurais pas à me souvenir de 36 tables
- Bordel la pression devant le proooof !

Et c'est cette idée-ci qui prend le dessus. J'inspire et me lance, me remémorant dans un chaos pas possible les phrases que je dois dire. Ah et le sourire aussi.

- Bonjour Mister and Elhiya ! Tenez voici la carte de notre... Euh non rien eheh vous l'avez déjà sous les yeux... Je vous laisse la regarder et je repasse dans un instant prendre votre commande !

Encore un sourire plein de bonne humeur avant de tourner les talons pour me diriger vers les escaliers, avant de me souvenir la carte posée sur la table.

- M*rde, vous avez peut-être déjà choisi en fait ? Euh pardon, pas m*rde, faut reprendre la phrase mais sans le gros mot. Euuuh attendez on recommence tout depuis le début, pfiout on efface ! Bonjour Mister Lival, Elhiya ! Qu'est ce que je vous sers ?

Reesssspiiiiire ! Je crois que dans les accueil foireux, j'avais atteint le sommet. Mais au moins, c'était dit, alors je les regarde un à un, attendant que l'un des deux se lance dans la commande.
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Re: La Mezzanine
Evan, le  Mer 12 Sep - 23:40






LA de Marjojo :kiss:

Tu regardais ses mimiques, ses réactions, attendais, là, le moindre signe qu'elle ferait, la moindre attitude qu'elle observerait, qui la dévoilerait un peu plus à toi. Tu la vois qui récupérait la carte après un haussement de sourcils, comme si elle était méfiante de ta proposition, et elle posait son regard océanique sur les diverses boissons de l'établissement.

Elle finit par te dire d'une voix presque je m'en foutiste qu'elle voulait tout sauf la menthe, aussi, tu pris sa réponse comme un acquiescement à la vodka. De toute façon, tu étais partie pour boire de l'alcool, alors vu qu'elle avait pas vraiment choisi, ça serait la même chose pour elle. Si elle voulait autre chose qu'elle avait qu'à se manifester avant. Tu la voyais pensive, ses yeux accrochés à la carte comme un regard perfore l'horizon de la mer sans en décrocher.  

Puis elle finit par te répondre, évoquant la magie curative dans laquelle elle semblait exceller. Tu haussais un sourcil de surprise, car en enseignant la métamorphose, évidemment tu ne pouvais qu'ignorer qu'elle était douée dans ce domaine. Puis fallait dire, que lorsque tu avais eu besoin d'aide à ton cours, tu n'avais laissé personne t'approcher, t'étant contenté d'une pomme innocemment tendue, que tu avais fini par croquer. Comme si Ève t'avait tendu le pêché ou porter ta bouche. Et souvenir d'un Élius à qui tu aurais bien collé une bonne trempe.  

Elle développe peu, mais tu comprends qu'elle est animée par l'envie d'explorer cette branche, laissant une vision amère et fausse que tout le reste dépendait forcément de quelqu'un d'autre qu'elle. Alors que tout être humain avait à chaque instant en ses mains les clés de son existance.

Tu acquiesçais d'un frêle signe de tête, comme pour qu'elle comprenne que tu assimilais bien ses propos même si tu attendais un peu avant de répondre, réfléchissant à comment aiguiller la suite là où elle semblait avoir quelques idées bien arrêtées. Et elle finit en t'interrogeant, sous entendant clairement que tes questions étaient à but personnel. Et tu voyais à ses réponses, une partie de son tempérament, feu et intelligent, flamme et brûlant.  

« La médic... »

Une voix enjouée vous interrompit, celle de Marjorie, que tu avais vu en arrivant derrière le comptoir. Tu avais pas spécialement tilté, qu'elle soit derrière d'ailleurs, mais là, de la voir débarquer comme ça, avec un bonjour des plus enthousiaste dans ses bagages et un poil maladroite, tu lui lâchais un grand sourire. La demoiselle avait toujours su faire preuve d'une pétillance (m'en fous ça existe dans ce rp...) de vie communicative.

Elle s'emmêle, repart, puis revient avec des gros mots en prime et des excuses, et tu ne peux réprimer un éclat de rire devant sa maladresse à vouloir justement bien faire. Puis tu t'adressais à elle, sourire aux lèvres.

« Salut Marjorie ! Je n'étais pas sûr que tu travaillais vraiment ici, c'est bien pour toi ça ! Et euh, oui, on a décidé, ça sera une bouteille de vodka s'il te plait ! A mon compte évidemment ! Je te remercie ! »

Tu lui souriais, la regardant récupérer ses cartes et disparaître par les escaliers après avoir saisi votre commande. Tu croisais tes mains sur la table, reprenant pour Elhiya.

« Tu t'orientes donc vers la médicomagie si j'ai bien compris ? C'est toujours utile de s'y connaître en sorts curatifs, notamment lorsque l'on combat pour une cause... Tu me demandes pourquoi ces questions ? Je me fous bien de ce que l'école peut penser, surtout que je n'ai confiance ni en le directeur ni en la directrice adjointe. Ces questions parce que je cherche à te cerner, parce que je sais, que la magie noire t'a un temps soit peu effleuré l'esprit... Je me dis qu'à ton âge tu dois être perdue, tu ne dois pas savoir quoi faire, quoi comprendre, ou quoi voir... Mais il suffit parfois de saisir une main tendue pour entrevoir tout un monde de possibilités... Tu me dis que le reste des horizons ne dépendent pas de toi, mais au contraire, sache que tout dépend de toi... De tes choix... Tu peux tout décider, tout écrire, il ne te faut qu'une seule chose, y croire et la volonté qui va avec... »

En attendant que l'eau déshydratante n'arrive, tu fixais l'élève intensément, plongeant ton regard dans le sien, cherchant la moindre faille, le moindre doute. Là, juger ce qui peut servir, éliminer ce qui peut souffrir. Tu n'avais pas encore fait tomber le masque, mais tu avais poussé un peu plus loin la barrière. pour qu'elle se livre plus, pour entrevoir derrière son apparence d'élève celle qui rêvait dans les nuits opaques. Souffler sur les nuages pour apercevoir un bout du ciel, comme un battement de cils dévoile un morceau du monde.
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Re: La Mezzanine
Elhiya Ellis, le  Jeu 13 Sep - 13:33


Quelques verres & un zest ..


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Elhi a 17ans et ignore que Shae a disparue



Un signe de tête léger pour réponse. Le silence conservé quelques secondes trahissant une pointe de réflexion analysant les propos diffusés dans leur filtre. L’esquisse d’un sourire contrit se pointant au bord de tes lèvres nourrissant l’attente du retour habituel. Mais l’arrivée d’une tête brune que tu connaissais depuis un petit moment coupait court aux possible interrogations dérivées... En poussant la porte de l’établissement, les prunelles cherchaient le reflet polaire d’un flocon de neige, occultant le reste. Le monde s’était fané du temps de la recherche, occultant même la présence de la Jaune que tu appréciais. Étrange constat que tu chassais d’un rehaussement de joues des plus lumineux et d’un « Hey » accueillant.

La petite ne semblait pas vraiment à l’aise, stressée, et en train de s’emmêler les pinceaux. Pire que toi le premier jour derrière ton comptoir. Ou peut-être pas, ce détail avait fui de ta mémoire pour ne s’accrocher qu’aux agréables moments passés à essayer d’habiller des boursouffler ou faire gouter des gâteaux étranges à tes clients. Les loupés de débutant devenaient attendrissement aux fond des prunelles couvant la gosse. Il était loin le temps où au détour d’un couloir ses mirettes se perdaient. Tu ne l’avais pas vu grandir elle non plus, teintant d’amertume le nombre trop doux d’insomnies embrassées pleinement. Cause de la retenue présente, qui couvait avec tendresse sans exprimer un simple « ça ira, ne t’en fais pas ».

Tu l’avais regardé partir, revenir, jurer, essayer de se reprendre, demander la commande, le tout t’arrachant un pouffement discret. Nul doute que travailler dans ce genre d’établissement lui ferait du bien. T’acquiesçais juste à la commande de Lival, même si tu étais contre ce « on » signifiant que tu avais choisi avec lui. Peu importait le monde dans lequel il vivait, tu refusais d’empoisonner sens, paroles et pensées en compagnie inadéquate. Un enseignant était toujours une présence non-appropriée, quelque fut la façon dont cela pouvait être observé. T’avais fini ivre d’un monde stellaire avec Alexei, dévorée d’illusions sucrées avec Ulysse, couverte d’interdit au détour d’hydromel familial avec Jace..  juste des jeux d’enfants que le jeune âge autorisait. Rien à avoir avec la permission de s’enivrer ici.

Un bref froncement de sourcil abandonné à la seule figure adulte du coin. Tu hochais d’un signe de tête à sa première question. Résumer ce qui avait été dit devait être propre au corps professoral, une habitude agaçante à bien réfléchir. Mais avant de te demander s’il avait besoin que tu lui éclaires plus sa leanterne, le mot "cause" tintait aux oreilles, tirant en coin une mimique contrite sur tes joues. A aucun moment une telle allusion n’avait pris forme au creux de ta bouche. Encore moins l’idée de combattre quoi que ce soit ou même d’avoir pu te pencher à ce qui n’était pas enseigné au château. Ceux qui savaient n’avait pas promis de garder le secret -qui n’en était pas- mais la curiosité naissait sous l’envie de lui demander comment il pouvait avoir tiré ce genre de conclusion. La question aux lèvres patientait sagement quand les habitudes de l’enfance reprenaient le dessus instinctivement.

Le pied gauche remonté sur le bord de ta chaise, les deux mains posées sur le genou relevé, les opales plantées sur l’enseignant, l’observation faisait Loi, marquant plusieurs secondes de pause. La requête était aussi étrange qu’inattendue, te laissant pantoise. Le réflexe primaire du « qu’est-ce que ça peut bien lui foutre » rageait dans un coin quand tu préférais incliner la tête sur le côté, parfaitement circonspecte. De mains tendues, tu en avais vu une, cachée dans l’ombre, présente. Tu n’avais pas eu de peine ou de doute à la saisir encore moins à apercevoir ce qu’il y’avait de possible avec. Mais tu n’avais jamais pour autant estimé que les choses pouvaient changer ou se modeler que grâce à une seule et unique personne. Si c’était le cas, tu n’en serais pas là à t’accrocher au sourire de Lucy pour ne pas abandonner.

Tu soufflais du nez, laissant un léger rictus amer prendre place sur ton visage.

– Non. Vous vous trompez. Il ne suffit pas que de croire et vouloir… Il faut s’en donner les moyens, et ne pas chercher à dessiner ce qui devrait être, toute seule…. Se contenter d’espérer qu’'il suffisse de vouloir, pour ouvrir n’importe quel horizon, serait stupide et simpliste... personne n’a cette faculté…. Pour construire votre monde vous avez juste eu besoin d’espoir et de mains tendues, ou est-il en continuel construction car tout ne dépend pas forcement de vous ? Il y’a toujours plusieurs facteurs qui font que rien ne dépend que de notre propre volonté, non ?  

La rhétorique avait suivi un petit haussement d’épaule de ta part. La fatalité ou le Destin comme certain l’appelait était toujours présente. Le discours de Lival était fort charmant, mais bien trop teinté d’utopie prémâchée pour les chères têtes blondes du château. L’impact de ce genre de mots étaient faibles, insignifiants, fades. Aucun sens réel à insuffler de l’espoir risible et faire croire au conte de fées, tu n’y croyais plus. Plus depuis que la réalité s’était faite violente et qu’il t’avait été impossible de la refuser. Le monde sorcier n’avait rien d’un doux cocon doré ou sautillaient des enfants qui jetaient des paillettes du bout de la baguette. Non, il était fait de cette hypocrisie qui t’avait toujours débectée, de ces mensonges au nom d’une sécurité illusoire et de manipulation de foule par la peur de l’inconnu, ou juste par la terreur. Pas d’horizon idéal à composer de la pointe de tes doigts à ce niveau, qu’importait la main qui se glissait dans la tienne, rien ne fonctionnait ainsi. L’insouciance avait déjà pris un revers de claque, nul besoin d’essayer de lui parler (à Insouciance, pas à Elhiya). Quant au fait d’être perdue…. Le sourire s’étirait doucement pour y faire écho.

– Etre perdue… cela vous concerne désormais ? Je ne pensais pas que c’était le travail d’un directeur de maison pour être honnête... Et si je puis me permettre, si c’est vraiment votre boulot, je crois qu’en ce que me concerne vous êtes un peu en retard. Mais soit… Vous allez me dire quoi du coup ?  Que je peux faire ce qu’il me chante et obtenir ce que je veux si je fais preuve de volonté. Jusqu’à preuve du contraire j’ai jamais vu des morts se relever autrement qu’en inferi. Et je n’ai jamais vu les coupables passifs se sentir concernés. Donc dites-moi, éclairez ma lanterne, en quoi on peut m’ouvrir soudainement un monde de possibilité qui change ça ?

Entre amusement et insolence tu n’avais pas quitté le regard de l’homme. Agacée qu’on te dise quoi faire, quoi penser, quoi dire, quoi depuis que t’avais mis un pied dans ce foutu château, tu n’avais pas vraiment envie qu’un autre se rajoute pour jouer les moralisateurs. Mais tu voulais bien lui laisser le divertissement d’essayer de t’atteindre avec ses laïus déjà-vu, après tout, t’avais droit à un verre de vodka, il pouvait avoir le droit de jouer l’adulte supposément concerné par l’avenir des mouflets qu’il voyait  passer dans sa salle de classe.
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Re: La Mezzanine
Invité, le  Dim 16 Sep - 20:32

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Le duo devant moi laisse échapper quelques éclats de rire. Faute d'une haute performance professionnelle, j'avais au moins le mérite de faire l'animation, et je me dis que ça vaut bien un pourboire, mais c'est pas à moi d'en décider. Mister Lival réclame une bouteille de vodka, et sans même réfléchir à ce que l'homme venait de dire, je répond dans la seconde qui suit :

- Et oui je bosse ici M'sieur ! Premier jour, première commande, et je file vous chercher ça !

J'étais presque partie à lever le point en l'air telle une rock star, mais c'est pas parce que l'on me commande quelque chose que je dois m'emballer autant. N'empêche que ça me fait plaisir d'être ici et je me dis que cela ne sera peut-être pas aussi terrible que je ne le pensais.
Je rejoue des coudes pour repasser derrière le comptoir. Une seconde de réflexion pour me souvenir ce qu'il avait commandé, c'est que je me laissais pas mal emballer par mes émotions, et j'en oubliais la moitié, à commencer par les bonnes manières, alors j'espère que Miss Underlinden n'a rien entendu. Bon et sinon, il a demandé quoi lui déjà ? Je laisse mes yeux parcourir un instant l'étagère, ah oui Vodka ! Euh... Vodka ? Mais c'est de l'alcool ça... Depuis quand on se prend une cuite avec ses élèves ? "Hey Mister Lival, ça va bien mec ? On se boit une petite binouze ce week-end ? Ptit verre entre Prof/élève au calme, ça vous dit ? - Oh non Elhiya, c'est pour les bébés la bière, go on fait péter la vodka !" Ouais je me fais des films dans ma tête toute seule, ça m'occupe le temps de ma recherche. Mais je finis par trouver la précieuse bouteille. J'en attrappe 2, une déjà entamée, que l'on utilise pour servir des verres, et une neuve que je destine à mes clients du jour. Mais je me dois tout de même de vérifier ce que c'est tout de même, j'ai jamais goûté à ça moi. Je dévisse rapidement la bouteille bien entamée et passe mon nez au dessus. Les vapeurs se dispersent dans mes narines, me faisant immédiatement reculer. Wouah la vache, c'est ça qu'ils veulent boire ? Et une bouteille pour 2 ? Pouah ! Mais au moins j'ai l'information qu'il me fallait, c'est pas des grands verres que je dois prendre, mais des petits. Je repose ma bouteille entamée à sa place et garde ma bouteille neuve sous le bras. J'attrape 2 petits verres et repasse à nouveau le comptoir. Cette fois-ci j'ai les mains prises et je n'ai pas du tout envie de casser quoi que ce soit, alors je vais utiliser une méthode bien à moi.

- PARDOOOOOON, EXCUSEZ MOI PARDOOOON, Désolée, j'aimerais passer, ouhou j'aimerais passer s'il vous plait ! OH TUT TUT MONSIEUR LA ! Merci !

Bon sang la salle était assez vaste et il n'y avait pas grand monde, pourquoi fallait-il que les quelques emmerdeurs du coin s’agglutinent sur le bar franchement ? Quoi qu'il en soit, une fois l'obstacle puant passé, je pouvais accéder à l'escalier, le montant tranquillement en faisant attention à ne rien casser. Quand je me pointe devant les 2 sorciers, j'attend tout de même que Elhiya finisse sa phrase, par contre ça avait l'air d'être une question, je savais pas quoi mais l’intonation de sa phrase le laissait supposer, et j'allais pas attendre que l'autre lui réponde, parce que... flemme, alors je m'avance devant eux.

- Et voilà ! Une bouteille de vodka ! Ca fera 1 gallion tout pile ! Par contre je me suis permise de sentir ce que c'était, et ça pique le nez votre truc, si jamais vous voulez diluer un peu, on a pleins de trucs comme jus de fruits ! Ou encore de quoi manger hein ! Et puis sinon... Euh bah bon courage, et on des chambres à disposition à 1 gallion la nuit !

Ouais moi je pense à la santé de mes clients, je leur propose jus de fruits et à manger pour faire passer l'alcool, et puis dans le cas contraire, je les préviens qu'ils peuvent finir leur bouteille tranquille, on s'occupera bien de leur coma.

Conso:
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Re: La Mezzanine
Evan, le  Ven 21 Sep - 11:29






LA avec Marjojo et Elhiya jusqu'à la fin

Tu savais la portée que pouvaient avoir des mots, surtout dans un esprit qui se cherche, ou, plutôt, dans un esprit pas encore réellement façonné à l'empreinte du monde. Tout au mieux se cherchait-elle encore, même s'il était vrai qu'elle avait déjà arpenté quelques chemins dans sa vie, comme tout le monde, dire qu'elle pouvait être lucide sur ce qui arriverait pour elle demain serait forcément fantaisiste.

Non pas que tu doutais de ses capacités, clairement, mais elle était encore à un âge où se poser et voir son avenir précisément relevait plus du rêve aux embruns d'espoirs certains, que d'une réalité palpable. Alors tu attendais, de voir ses réactions, une nouvelle fois, voulant scruter dans les yeux océans de la blonde toute l'étendue de la mélodie qui partionnait (apparemment ce verbe n'existe pas...) la complexité qu'elle te crachait ouvertement au visage.

Car si elle avait quelque chose bien à elle que rien ni personne ne pourrait lui retirer, c'était bien son tempérament de feu qui faisait d'elle quelqu'un aussi difficile à convaincre que potentiellement dangereux dans ses choix. C'était aussi cela qui la rendait particulièrement intéressante pour toi. Dans ton envie de persuader un peu plus de monde, de montrer les voies qui s'offraient à elle, même si son caractère n'allait pas être la barrière la plus aisée à franchir.

Tu l'observes silencieusement, elle prenant une position sur sa chaise que tu jugeais plus défensive, comme si tes mots n'avaient eu l'effet escompté. Pourtant, tu restes de marbre, attendant qu'elle te renvoie la balle si elle daignait bien vouloir se livrer un peu, ou t'éclairer aux lueurs mystérieuses de ses propres points de vue. Son visage se penche comme pour se coucher sur un lit de pensées, et une désagréable impression que sa future réponse risquait de pas te plaire flottait dans ton esprit. Les traits de son visage, d'ailleurs, s'étirèrent dans une moue singulière.

Directement, elle te dit que tu te trompes, et tu ne peux réprimer un haussement de sourcil devant son ton presque hautain, du moins tu le percevais comme tel. Si autant sa tirade sonnait en un parallèle aussi léger que palpable par ta conscience, le tout donnait une soupçon d'incompréhension alors qu'au final sa pensée rejoignait quelque peu la tienne. Tu étais doué pour mal t'exprimer, aussi tu la laissais continuer, non sans garder ton regard surpris sur son âme d'enfant encore présente dans les yeux de l'élève que tu avais eu. Il était facile de classer les gens, de leur coller des étiquettes quelconque, toi, tu étais plus du genre à juger sur ce que tu voyais comme actes, et non te coller aux dires des autres.

Elle te laisse quelques lambeaux de questions, auquel tu te donnais le temps avant de répondre, ne serait-ce pour qu'elle s'exprime pleinement sur tous tes dires, voir réceptionne avec un certain empressement la bouteille que tu avais commandé à Marjorie et qui semblait être bien longue à arriver. Peut-être parce que tu imaginais qu'un verre aiderait la blonde à redescendre d'un cran dans l'échelle de son électricité ambiante. Car si clairement vous n'aviez rien des meilleurs amis du monde, elle ne devait pas oublier qui tu étais, et si le respect n'était pas dans son caractère, tu comptais bien lui apprendre et qu'elle n'ait pas ce zeste de suffisance qui te donnait davantage envie de lui donner une baffe parfois.

Un haussement de ses épaules dansantes, qui disait bien plus de mots encore que ses lèvres ne délivraient. Et quand elle reprend la parole, c'est pour aboyer de nouveau, te lançant des questions soupçonnées d'une note d'accusation ou, plutôt, d'incompréhension de sa part. Tu esquisses un sourire quand elle en vient à te dire que ce n'était pas ton travail. Mais tu considérais depuis que tu avais pris ce poste de Professeur que ton seul travail était d'avoir un portail d'entrée pour les Mangemorts, alors tu retenais un rire nerveux derrière ta main. La fin se termine en une pléthores de questions qui rejoignent les autres en suspend, et c'est avec des yeux presque attendrissants que tu la regardais à présent, alors que Marjorie était arrivée depuis peu et avait décidé de faire le poireau en attendant qu'elle termine de parler.

Tu voulais qu'elle comprenne qu'au fond tu étais tout sauf son ennemi, et encore moins quelqu'un qui l'avait convoquée dans le seul but de la juger ou la prendre de haut. Tu glissais un rictus de sourire amusé, alors que Marjorie alors déposa la bouteille et les verres devant vous avec sa voix enjouée qui chantait dans la mezzanine. Elle vous propose de diluer l'alcool, ajoutant qu'ils avaient aussi de quoi manger si besoin et... des chambres ? Tu lui lançais un regard perplexe et répondais de manière amusée.

« Merci Marjorie... Ça ira pour le diluant ne t'inquiète pas, le premier agresse un peu, mais après ça se boit bien... Et c'est gentil pour les chambres, même si nous ne sommes pas là pour ça ! » glisses-tu avec un clin d'œil à ton élève te demandant ce qu'elle s'était imaginé, pensant un instant qu'elle avait peut-être pas fait que reniflé votre bouteille mais qu'elle s'était enfilé un cocktail de son côté.

Tu sortais un peu de monnaie de ta poche, et laissais cinq gallions dans sa main.  

« Tien, garde la monnaie ! Et merci pour le service ! »

Tu attendais qu'elle ne s'éloigne, approchant les deux petits verres de toi et ouvrant la bouteille en dévisageant Elhiya. Tu lui murmurais.

« J'avais oublié peu combien tu pouvais avoir un tempérament de feu... »

La vodka cascadait depuis la bouteille pour atterrir joyeusement dans les récipients transparents.

« Maintenant, je crois que tu m'as mal compris... » Pause, la bouteille qui se referme, tes yeux ancrés dans ceux de la blonde.

« Bien sûr qu'il faut se donner les moyens d'atteindre ses buts, je n'ai pas voulu prétendre le contraire... Personnellement je me suis toujours donné les moyens d'atteindre mes objectifs, néanmoins, c'est la force de mes convictions vers ceux-ci qui m'ont permis de les atteindre...  Après bien sûr qu'il y a des éléments extérieurs qui influent dessus et qui sont indépendants de notre seule volonté... De tout temps, on étiquette les gens, on les juge sur ce qu'on voit d'eux en apparence, mais pas sur ce qu'ils sont ou peuvent réellement faire... Je fonctionne comme la deuxième partie... Maintenant... »

Tu marquais une pause, et levait ton verre pour trinquer avec elle, sans ne dire aucun mot, si ce n'est un sourire discret. Et tu buvais ton shooter sec avant de le faire claquer sur la table.  

« Pas mal ce breuvage... Je disais... Si tu montres de bonnes prédispositions à la magie, que tu es ouverte d'esprit, bosseuse, loyale, dis-toi que la magie regorge de mystères à explorer, et qu'à ce moment là ton champ de possibilité sera bien plus large que tu ne le crois actuellement... Et pour revenir au dernier cours où tu as été virée... Je me disais que tu auras peut-être la possibilité de t'entrainer à mieux te défendre et sur plus de sortilèges en dehors des cours... Mais sais-tu seulement ce que tu veux réellement pour plus tard ? Te cantonner à cette étiquette que l'on se fait de toi et que tu aimes te donner ? Ou au contraire essayer de repousser tes limites et de voir plus loin ? Parce que cela, ça n'appartient réellement qu'à toi comme choix...  »

Tu quittais le regard de la blonde que tu avais soutenu avec un air des plus sérieux, pour rouvrir la bouteille, te remplir un second verre, et la pousser ensuite vers ton ancienne élève pour qu'elle se resserve. Tu avalais tranquillement ton deuxième, t'attendant à une réponse toute aussi salée de sa part que l'était la première. Quitte à ne pas la connaître, autant s'attendre au pire.
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Re: La Mezzanine
Elhiya Ellis, le  Dim 23 Sep - 13:23


Quelques verres & un zest ..


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Haussement de sourcils en face, forcément, personne n’aimait se faire balayer ses propos d’un simple revers de la main, encore moins d’un manque de tact ou de mots non-longuement pesés avant. Et si tu notais, tu ne le prenais pas en compte, pas tant que tu n’arrivais à comprendre où il voulait en venir. Il l’avait peut-être oublié, mais ses devinettes en classe, tu ne les aimais pas, tu n’y répondais jamais vraiment. L’utilisation de chemins détournés pour dire une seule chose t’avait toujours agacé. C’était source d’incompréhension, de suppositions diverses et variées, la porte ouverte sur tout et n’importe quoi. Avec ce genre de chose tu t’étais retrouvée dans un jacuzzi de jus de citrouilles avec un étudiant dont tu ne connaissais, à l’origine, que le prénom, ou à te perdre dans les ardoises de ton p’tit loup brodé d’or. Autant dire que tu avais beaucoup de mal quand les choses n’étaient pas dites clairement, nourrissant instinctivement méfiance et insolence.

Une pensée s’était évadée une fraction de seconde vers cette sœur de cœur qui t’avait mise en garde plus d’une fois. Des brides de discussions résonnaient brièvement dans ta tête. Elle te redisait de modérer tes propos, de prendre le temps de choisir les mots, comme tu l’avais fait pour le nom que tu avais dû lui confier… sauf … qu’elle aussi avait disparu, et ses conseils étaient devenus flous, vaporeux, une simple trace d’encre sur un mur de pierre se ternissant avec le temps... tout était si lointain, sa voix trop douce, ses yeux si froids, son écoute, ton Nom, celui de trois petites lettres. U avais voulu ne pas l’oublier, garder en toi ce qu’elle t’avait apporté. Mais, tout, finissait par s’envoler dans l’écoulement du temps, toujours...  Aussi, rien d’étonnant à ce que le respect, les temps d’analyse et d’observation s’étaient barrés en vrille eux aussi. Rien ne durait surtout quand on le délaissait, l’abonnait à son propre sort.  Tant pis… Trop tard…  Les interrogations avaient déjà fusé auprès du corps professoral et l’indolence s’était déjà tracé une route bien trop facile à suivre pour l’esquiver.

La voix de Marjorie s’élevait du bas des escaliers, t’arrachant un haussement de sourcils et un faible sourire en coin amusé. Abandon naturel du regard de ton interlocuteur pour tourner les yeux vers la rambarde, t’attendant à voir la gamine arriver, l’empressement aux joues, en haut des marches. De toute évidence, travailler dans l’établissement n’était pas de tout repos. Pourtant, quand les mirettes attendries se posaient sur le serveur et son torchon, elles le voyaient toujours parfaitement maitre de lui-même, de tout ce qui l’entourait, te faisant croire que le lieu était scène de plaisir. Doux mensonge à chérir, surement.  A moins que tes heures d’ivresses passées ici n’aient altéré que trop ton jugement, que le simple fait de mettre un pied sur le plancher du pub berçait doucement tes pensées et les apaisaient instinctivement... A moins que ce ne fut la simple présence du Flocon qui rendait tout plus simple ici, malgré le cœur qui  se serrait de l’absence de Shae, des silences soudains qui en avaient découlé par la suite... Impossible à dire, mais avec la petite Jaune qui semblait jouer des coudes pour vous rejoindre, le doute sur la tranquillité ambiante s’éveillait doucement.

Finalement, après avoir certainement assommé deux-trois clients sur sa route, votre bouteille de vodka, les petits verres et votre serveuse arrivaient, entiers et accompagnés d’une offre des plus douteuses qui te laissait bouche bée. Les yeux ronds comme deux ronds de flan, t’avais scruté Marjorie, te demandant d’où cette proposition pouvait sortir. Tenue au silence par le simple mot « chambres », les sourcils arqués, le « mais noooon » étouffé dans la gorge, t’observais, médusée le clin d’œil que Lival naturellement à la petite demoiselle. Avait-il conscience que c’était pire que s’il avait juste rien dit ? Non, surement que non. Sinon, dans une bride de lucidité, de présence d’esprit, ou même d’intelligence quelconque, il se serait contenté de sourire. Toute ébaubie, il t’avait fallu plusieurs secondes pour que les murmures de l’homme parviennent à ton esprit. Sur le coup, incapable de savoir à quoi il faisait référence, tu avais papillonné des yeux deux-trois fois avant d’esquisser un pâle sourire en coin et retenir un « de toute façon, vous n’en savez rien. A part mon nom et mon prénom, vous ne me connaissez pas ». Ce qui à tes yeux était vrai mais devait être tu pour le moment.

Un simple soupir pour réponse, tu récupérais ton petit verre de shooter. Un discret « Merci » glissait sur la langue quand les prunelles se confrontaient de nouveau à l’enseignant et que le second genou rejoignait son jumeau sur la chaise. Tête posée dessus, bras enroulés autour, l’attention s’offrait encore une fois aux paroles qui coulaient plus vite que le nectar nordique dans les veine de 4 shooter pendant une soirée d’adolescents. A choisir, tu aurais préféré revivre la discussion dans la salle sur demande avec Alexei, ou le summum de l’incompréhension avait fait tourner le discours à quelque chose de clair et concis. Là, tu ne faisais qu’écouter une reformulation de tes dires, un écho qui allait dans ton sens sans que tu ne saches si c’était vrai ou non. Tu gardais le silence, conservant les opales dans les siennes, les quittant seulement pour accueillir la vision du petit verre qui allait être sacrifié au nom de tu ne savais trop quoi. L’envie d’imiter patientait un peu, la vodka et toi aviez tendance à être de trop bonnes amies de baragouinage. Pour l’heure, tu préférais t’abstenir jusqu’à ce que tu puisses changer de compagnon de beuverie.

Et la suite de la danse des mots de Lival te confirmait la nécessité d’un café, ou de devenir legilimen. Plus il parlait, moins c’était clair. Une éventualité, à la suite d’une liste de traits de caractère qu’on notait sur un CV, sortant de nulle part, te faisait lever la tête et froncer brièvement les sourcils. Les pieds retouchaient terre et deux doigts partaient jouer avec ton verre de poison transparent, le faisant rouler jusqu’au bout des ongles. Réflexe de gosse. Besoin de poser la concentration sur autre chose pour remettre en place les idées émergeantes quelques instants. La mine circonspecte, les mirettes cherchaient à comprendre le but des questions, de la supposition glissée au milieu, mais ne trouvaient rien que la courbe de la bouteille d’alcool soudainement poussée vers toi.

– Pourquoi ?

Répondre par une question ne se faisait soit disant pas. Mais parler de toi, de tes rêves, de tes songes, de tes désirs, envies ou espoir n’était pas des choses que tu faisais avec n’importe qui. Et de manière générale, certainement pas quelqu’un dont tu ignorais absolument tout. Tu connaissais son prénom, son nom, mais rien de plus. Alors, au nom de quoi voulait-il que tu lui répondes sur ce qu’il pouvait en être réellement ? Juste car il était l’adulte et toi l’enfant ? Raison non valable, même pour tes propres parents. Alors…. Il voulait appuyer sur quoi de précis pour te faire parler ? Il n’avait rien entre les mains pour te forcer à dévoiler ce qui ne le concernait pas. La vodka ne comptait pas. Elle te rendait bavarde, pour peu que tu te sentais en confiance. Elle savait exacerber certains autres traits de ta personnalité qu’un simple enseignant n’avait pas à connaitre. Ou du moins pas lui. Tu n’avais aucun lien avec lui, aucune attache, rien. Sa requête sonnait vraiment bizarre en ton esprit pour la justifier.

Haussant de nouveau un sourcil, tu prenais une gorgée de ton verre, marquais une pause de réflexion de manière à trouver comment lui répondre sans l’agresser verbalement encore une fois. Idéalement un beau « mais put*in qu’est-ce que ça peut vous foutre » te démangeait. Seule réponse valable dans l’impulsivité qui gratouillait à la porte de ta patience quasi inexistante.  A la place, tu finissais le contenu de ta boisson, la laissait picoter les papilles et réchauffer la trachée. L’affection trop douce pour ce genre de mixture était au moins capable de te faire prendre une seconde de recul malgré tout. C’était déjà ça de pris après tout.  Une esquisse d’une moue enfantine tout en reprenant assez calmement

– Pourquoi vous voulez savoir ? Ça vous apporte quoi de connaitre les bases de mes attaches qui guident mes choix ou décisions ? A quoi ça vous servirait de connaitre les raisons qui poussent à garder l’étiquette qu’on nous colle ? C’est bien plus simple de la garder, mais ça ne signifie pas qu’on s’y cantonne avec tout le monde. Ce serait triste sinon de rester bloqué dans l’image que les autres ont de nous… Se forcer à être continuellement ce qu’on est pas…

Prétendre être autre chose, pour garder dans un coin, plus ou moins protéger les brides de vérité qui composaient tout un chacun était monnaie courante. Enfant tu partais directement au conflit, ne comprenant pas pourquoi les gens ne pouvaient accepter les Autrui comme ils étaient. En grandissant, tu avais enlacé la facilité. Se coller une image, s’y tenir était bien moins compliqué que de se permettre d’être soit avec tout un chacun. Et si tu étais véritablement toi avec quelques-uns, Lival n’en faisait pas partie. Et tu ne voyais pas en quoi ton jeune âge devait nécessairement signifier qu’il fallait te couver ou guider. Encore moins pourquoi tu accepterais au premier sourire ou spiritueux qu’on te tendait.  

Encore une pause, volontaire, permettant la structure de ta future doléance, les palabres qui devaient l’accompagner, le ton qui devait suivre. Les secondes qui filaient lentement dans le geste de la main libre qui prenait à nouveau la bouteille et remplissait le verre. Le gout brulait la langue, et n’était clairement pas aussi bon que ceux que tu avais pu boire auparavant, mais il n’était pas question de comparer les marques de vodka, mais de comprendre ce qu’il te voulait au final. Tu reposais le contenant, laissant l’index glisser le bord de ton shooter en un mouvement machinal. Une mèche blonde tombait devant tes yeux quand t’inclinais la tête sur le côté, affichant une bouille innocente.

– Venez en au but je vous prie. Je ne vois pas en quoi mon avenir ou un possible entrainement en dehors des cours pourrait vous concerner. Vous vous proposiez ? Ça vous apporterait quoi, réellement que je vous parle plus de ce que ce que je souhaite obtenir, pour moi ou ceux à qui je suis attachée ?

T’avais gardé le sourire en coin sur les joues, refusant de répondre sans savoir ce que l’enseignant chercherait à atteindre, et pourquoi. Et si le timbre de voix était des plus calmes, seule, tu aurais déjà envoyé ta seconde dose de vodka au fond de l’estomac pour juste t’éviter une discussion qui semblait pour le moment sans fin. A croire que même les adultes avaient du mal avec le principe de poser directement toutes les cartes sur la tables. Avec Rachel déjà tu la voyais sonder tes opinions, passant par des chemins de traverses inutiles, comme s’il était impossible, peut importait le sujet de faire les choses simplement.  D’un soupir contrit le dos reprenait place sur le dossier de la chaise, le nez relevé sur Lival, attendant de voir s’il continuait à jouer aux devinettes ou non. L'index lui, s'était loupé, et avait glissé sur le liquide glacé  par inadvertance. Tu le portais à ta bouche, le suçotant, réalisant que tu n'avais rien dans l'estomac à par deux cookies et que se second verre risquait de ne pas faire du bien si tu t'en abreuvais.

T'hésitais à rappeler Marjorie pour lui demander de quoi éponger ta boisson de prédilection, histoire de sauver un minimum de paroles qui avaient tendance à fuiter toute seule. Mais hurler son prénom n'était pas vraiment dans tes habitudes, tu ne le faisais déjà pas avec tes boules de poils quand elles te faisaient tourner en bourrique. Alors tu t'abstenais, te ferait un pied de nez à la politesse en refusant, si nécessaire de suivre la petite mort de la bouteille de nectar adoré. Hérésie la plus totale. Enfin... au même niveau qu'un prof qui tournait en rond pour dire le fond de sa pensée.
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Re: La Mezzanine
Evan, le  Mar 25 Sep - 11:00






L'élève devant toi semblait être une montagne à franchir. A bien des égards, elle affichait une force de caractère bien plus importante que la plupart des jeunes de son âge, son tempérament bien trempé parlant pour elle. Une lame aiguisée dans un gant de velours, une tempête insaisissable pouvant balayer n'importe quel rayon de soleil en un battement de cils devant ses yeux azurs. Comme la nuit chassant l'éveil.

Un Merci fragile sortit de ses lèvres arides, prêtes à accueillir la vodka comme l'eau purifiante, alors qu'elle se recroquevillait comme une enfant apeurée derrière ses deux jambes dressées. Tu confrontes ses perles azuréennes, presque insondables, attendant les prochains soupirs qu'elle laisserait s'envoler jusqu'à toi.

Attendant, de voir plus loin encore, d'espérer, qu'elle comprenne le message, qu'elle ne s'entête dans son monde mais mesure le tien sans que tu n’aies à apporter une lumière totale sur son obscurité d'esprit. Son regard sembla se dérober sur le récipient contenant le nectar de l'ivresse, certainement égarée à échafauder la suite de ses mots dont tu imaginais l'odeur de flammes qui s'en échapperait.    

Son changement de position t'alerta, que tu avais dû éveiller en elle une nouvelle statue de confrontation, que tes mots une nouvelle fois, seraient endormis à l'éveil de ses paupières et n'auraient su traverse l'océan de ses yeux pour gagner objectivement son esprit. Un Pourquoi ? résonne entre vous, te faisant plonger à nouveau dans ses perles silencieuses comme pour y chercher la source de son incompréhension.

Tu ne pouvais nier que tu employais bien des chemins pour lui faire comprendre ta pensée, mais ce n'était pas le genre de mots qui se prononçaient comme cela, sans avoir pris avant des précautions. Tu n'étais pas certain qu'elle ne prendrait pas peur, ou n'essaierait pas de te trahir, mettant en danger ta place à Poudlard, elle libre comme une colombe pour naviguer dans le ciel de la vie sans se soucier de ton sort.  

Tu la vis tremper ses lèvres timidement dans le breuvage, puis elle s'y était jetée corps et âme, et quelque chose te disait que la suite serait toute aussi plaisante que le chapitre tout juste derrière vous. Que tu n'avais laissé à ses yeux qu'un amas confus dont elle peinait à s'extirper, à trier, la route que tu essayais de dessiner pour ses mains en quête de vérité de destination d'Avenir.

Et les questions fusent de nouveau, comme des poignards qu'elle te lancerait, aiguisés à l'encre de sa Confusion et son Incertitude. Elle ne voyant pas en quoi la connaître mieux pourrait t'aider, ou l'aider. Elle était sur un nuage sombre duquel elle ne savait comment descendre, alors que le reste du ciel pouvait l'attendre si elle y arrivait. Tu étais bien placé pour savoir qu'il n'était pas aisé de le comprendre, toi même avait un temps cherché.

Tu ne comptais plus les jours perdus, les navires d'illusions coulés et les désillusions vécues. Mais si tu avais un temps douter aujourd'hui tu savais toute la splendeur du choix que tu avais fait, quand bien même avait-il apporté bien des actes que tu avais regrettés. Au fond, tu étais né par ce choix, par cet embrassement de volonté, de route, d'azur.

Pas de place à la modestie, juste à la réalité. Peu importe sa taille il n'y a que les faits. Ils parlent, témoignent, l'écorchent, et aucun rêve écrit à son encre n'est alors illusoire. Il contient seulement la vérité. De ce qui est. L'on peut se perdre et se trouver sur le lac des choix, y sombrer quand il est glacé comme s'y baigner lorsque qu'il emporte l'esprit et les convictions du cœur. C'était une partie de ton message, quand bien même elle, demeurait dans l'embarcation qu'il fallait tirer lentement de l'autre côté de la surface limpide pour qu'elle prenne conscience du monde caché derrière et qui attendait de voir ses yeux azuréens s'ouvrir.

Sa tête penchée, tu gardais ton sérieux alors qu'elle te suppliait d'en venir au but, de l'éclairer plutôt que de passer par des chemins voilés d'argent en espérant qu'elle s'en saisisse, comme si tu lui tendais ta main en lui criant "Attrape-la et tu verras le monde tel qu'il est", mais que tu attendais qu'elle le comprenne d'elle-même.

Tu savais qu'elle représentait un risque autant qu'un espoir. Risque pour toi, de te dévoiler totalement à elle, pourtant, tu savais que la magie noire ne lui était pas étrangère. Et si tu l'avais à l'œil depuis bien des mois, Lizzie avait elle aussi repéré son potentiel, et, au fond, tu t'étais livré à bien d'autres avant elle. Mais il y avait cette flamme insaisissable qui colorait ses yeux, qui te disait qu'elle était une enfant de la Liberté et que même si tu te dévoilais à elle, elle s'en ficherait peut-être éperdument et porterait son regard vers un autre Monde à dessiner.

Ta main gauche glissait sur la table, récupérant la bouteille dans l'écrin de ses doigts, ton regard toujours la sondant, cherchant les effluves de son univers qui s'éparpillaient en des voies escarpées. Elle était bien loin d'une fausse modestie, ancrée à sa vision des choses. Et tu remplissais machinalement ton verre avec l'idée qu'il fallait que tu lui livres plus de toi, si tu voulais avoir pleinement sa confiance. Qu'il fallait une nouvelle fois avancer sur le temple du risque, pour obtenir ce que tu souhaitais. Tu chuchotais en te penchant sur la table vers elle.

« Tu me demandes pourquoi ? Parce que les sorcières et sorciers étant doués en magie et armés de réelles convictions se comptent en quelques unités... Qu'il est rare d'en trouver capable de s'investir, d'avoir un haut niveau magique et d'être prêt à apprendre des sortilèges interdits avec l'envie de façonner le monde. Pourquoi je voudrais connaître tes attaches ? Pour savoir ce que tu penses du Ministère de la magie par exemple, du secret magique, ta vision de ceux qui nous gouvernent... Parce que j'ai vu en toi depuis un moment cette possibilité que tu sois une grande sorcière, et je ne suis pas le seul à l'avoir remarqué... Au fond je me fous de l'étiquette que tu te colles toi, mais j'ai besoin de voir qui tu es vraiment, de savoir tes idéaux, ta façon de pensée... Il y a bien des sortilèges et des choses à apprendre en dehors de l'école... Que certains jugeraient d'inappropriés ou d'interdits... Mais tu peux les apprendre... Je me suis rarement soucié de l'image que peuvent avoir les autres de moi... J'agis selon mes préceptes, mes envies, mes pulsions... Si les autres ne m'acceptent pas comme je suis, ils ne méritent simplement pas ma présence... »

Tu faisais une pause, le temps d'avaler ton troisième verre, posant un regard plus sérieux sur la blondinette, te resservant au passage. Tu ne décollais pas de ses prunelles, qu'elle n'ait pas à douter de tes mots.

« Si tu es en quête d'arpenter toutes les voies de la magie, noire incluse, je connais du monde qui pourra t'y aider... Si tu veux te perfectionner, que ça soit dans le médical, les potions, les sortilèges... C'est faisable, et je peux t'offrir cela... Mais comme je sous entendais juste avant, ça dépend de tes envies, de tes choix, et, quelque part, de ta façon de voir le monde magique qui nous entoure... Si tu veux vivre perpétuellement accrochée à ses chaines, ou si tu veux les briser et être réellement libre... »

Silence installé, à l'azur ancré, tes doigts tournoyant sur ton quatrième verre qui attend de succomber.  Elle voulait ton but, tu en avais offert un à ses yeux, un champ de possibilités, qu'il n'appartenait qu'à elle d'embrasser.
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Re: La Mezzanine
Elhiya Ellis, le  Mar 25 Sep - 20:42


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L’interrogation lâchée de sa bride semblait interpeller. Les émeraudes étaient re-parties à la rencontre de l’océan de tes paroles, leur offrant une attention un peu plus présente que précédemment à ton gout. Rien qui ne pouvait déstabiliser la suite de ton interrogation que tu avais laissé filer entre des lèvres humides de perles d’alcool. Enfoncée dans le siège, le coude trouvait le chemin de l’accoudoir pour s’y échouer, offrant à ton menton le piédestal d’un index et d’un pouce pour maintenir le champ de vision. Rares étaient les fois où ton regard se détournait vers les détails invisibles aux autres lors d’une discussion, et cet échange, aux prémices de l’ivresse de l’esprit n’y dérogeait pas.

Le froncement succinct sur ta bouille de petite fille accueillait les chuchotis de l’enseignant. La posture, appel au secret dessinait une moue contrite sur res joues rebondies des restes de la naïveté. Les secrets n’étaient pas chose que t’affectionnais, qu’importait le nombre que tu trainais avec toi, qu’importait leur niveau d’importance, ils étaient toujours une tache dans l’âme. Une chaine de plus à conserver pour éviter le moindre impair, alors que ce n’était généralement que de simples opinions, des avis pas toujours partagés, des mots que l’intolérance de certains ne voulait entendre. De ces jeux de gosses étirés par les adultes rendant l’univers bien trop hypocrite et nauséeux à ton gout.

Alors, les opales sur celles un peu trop proches, pour ne pas en discerner les variations de pigment de vert, tu écoutais, une fois de plus. Elève relativement disciplinée dans le fond, la patience accompagnait le déluge de son discours. En spectatrice bien élevée, la tête s’inclinait de temps à autre sur le côté, quand aucune de ses palabres n’énonçait le but véritable de ta présence face à lui. Pas que le tête-à-tête devenait chronophage dans ce jeu de devinettes, mais plus le temps s’écoulait plus l’envie de retourner au château fourmillait dans les pensées sautillantes de la caboche. Là-bas y’avait Holly, qui soudainement te manquait bien plus qu’à l’accoutumée. Entre un « ta vision de ceux qui nous gouvernent » et « rarement soucié de l’image » tu avais décroché, disparue dans les limbes d’un coucher de soleil reflétant sur un tas de paille donné en sacrifice à des moutons en échange de leur hospitalité pour une nuit hors du temps. Ça te manquait, il te manquait, et au lieu de passer tes derniers jours avec lui, ou même avec sa greluche s’il voulait, t’étais là, à écouter à moitié un type, de quasi l’âge de ton père –en fait non, mais t’avais jamais vraiment fait attention- qui voulait savoir l’amour que tu portais pour le Secret Magique...  Ridicule

Le genre de chose qu’on t’avait dit de garder pour toi alors que tu te moquais pas mal qu’on sache que tu trouvais ce genre lois complètement désuètes et dépassées. A aucun moment tu n’avais caché que cette barrière avait toujours été une plaie pour toi, pour ta vie, pour ta meilleure amie surtout, que tu trouvais que c’était la cause de bien trop de maux, de mensonges et souffrances pour rien. On vous apprenait au château à être sorciers, à apprivoiser vos pouvoirs, à les dompter et faire en sorte de ne faire qu’un avec eux, mais avec cette claque derrière la tête qui résonnait à chaque fois que la baguette sortait en zone moldue. Car fallait pas dire, pas montrer, pas s’en servir pour pas perturber ? Choquer ? Effrayer ? Tu n’avais jamais su la raison. L’histoire n’était pas une amante complice, tu avais juste retenu que Salem était bien loin ,très loin, et que si des idiots pouvaient faire un remake mal fichu digne d’un téléfilm d’M6 de 13h45, ce n’était que car les êtres humains n’étaient qu’un ramassis d’abrutis et pensaient bien trop égoïstement. Hum …

Prise de conscience que ce genre de raisonnement pointait le bout de son nez, qu’il allait fermer la porte au nez de Lival, à ce qu’il racontait, car lui aussi parlait trop beaucoup trop. Trait de caractère spécifique aux males de toute génération de tout évidence. Sauf que les caprices du jeunes age te rendait moins réceptive et moins malléable dans un état de sobriété bien trop proche de 100%. Si tu devais te taper les monologues, de tout évidence sans fin, de ton prof, il te fallait bien un petit coup de pouce. Le perchoir abandonné, le verre récupéré du bout des doigts, tu inspirais profondément, espérant ne pas le regretter par une cascade d’un plus grand nombre de paroles de sa part et avalais cul sec le contenant. Grimace à la bouche une demi-seconde avant d’apercevoir qu’en face ça faisait pareil. S’il se donnait mal à la tête tout seul, la communication allait devenir compliquée…. Humm…

Trop de sarcasme dans tes observations, valait mieux que t’étouffe ça avant de l’envoyer royalement paitre en lui rétorquant que ce n’était pas ses affaires, que t’avais pas besoin de baby-sitter, et qu’il avait plus d’un wagon de retard pour l’offre. Il fallait être honnête. Si t’avais attendu après lui pour voir autre chose que ce que l’école offrait, pour poser les questions, pour trouver des réponses et les interlocuteurs adéquates, tu aurais embrassé le bitume bien plus violemment que jusqu’à présent. La bouteille revenait à toi avant que l’irritation n’ouvre la bouche à ta place, se vidait dans le petit shooter que tu vidais de nouveau dans la foulée. Tant pis pour les idées lucides, tu préférais perdre le fil, t’amuser d’une araignée courant au plafond qu’avoir le mot de trop, et d’entendre encore la sœur fantôme t’incendier à coup de « Maiis bordel Lyn tu sais pas la fermer ? ». V’la qu’elle te manquait encore celle-ci, limite tu tuerais pour qu’elle se pointe ici, te souffle dans les bronches et te fasse partir. Mais non, ça ne risquait pas d’arriver. Hummm…

La mélancolie couplée au sarcasme ? Trois hum à la suite ?... Mauvais, très mauvais combo qui faisait serrer les dents en relevant les pupilles sur cette bénie fin d’allocution. Certains détails de son baratin avaient dû t’échapper. Protection naturelle pour tes neurones qui tardaient à s’engourdir et se reposer dans un état cotonneux. Mais l’essentiel était saisi. Une curiosité mal placée, des propositions à la traine, et des sous-entendus désagréables auxquels un claquement de langue répondait instinctivement.

– Je vois..

Moue interdite et picotement sur les papilles. Tu comptais 3 secondes, mordillant faiblement l’intérieur de ta joue. Attendre que la verve bloquée sur le bout de la langue se noie des arômes de vodka encore en bouche. Patienter là où l’énervement s’amusait à rebondir sur le cerveau, et inspirer profondément en croisant les bras. T’avais demandé un but précis, il te servait des propositions diverses et variées sur un plateau. Autant dire qu’il continuait à jouer, et par évidence, il te forcait à faire un effort conséquent pour ne pas te faire trop ironique.

- En gros vous voulez me proposer des options qu’on n’a pas au château. Tout en sachant qu’il serait stupide de ma part de refuser ce genre d’offre, bien que j’ignore toujours quel intérêt ou plaisir vous pourrez en retirer. Excel de zèle professoral ou la simple question de mon opinion sur le secret n’est là que pour confirmer des suppositions avant de me répondre enfin?

Le sourire en coin s’étirait plus grand, petite pointe de mesquinerie. Tu ne t’y faisais vraiment pas à ces manières détournées de demander les choses, plus tard, peut-être que tu y arriverais. Ce jour Chad arrêtera de te regarder avec ses jades aux reflets trop vides pour que tu les ignores. Mais là, il te fallait encore jongler avec un adulte qui prenait des pincettes pour se dévoiler alors qu’il n’éprouvait aucun remords à te demander de poser dans ses mains ce qui te composait depuis plusieurs mois. Un soufflement du nez, pouffement étouffé, et dodelinement irrité en roulant des yeux une ou deux secondes. Pas d’étourdissement à l’appel, à ton plus grand désarroi, la lucidité s’accrochait, gardant l’insolence en son sein et l’indolence à la bouche.

– Ma foi… J’aurai cru que le corps enseignant était au courant vu le dernier cours d’histoire de la magie. Je n’ai jamais falsifié le fait que le Secret apporte plus de tracas que de tranquillité à mon gout. Ce n’est qu’un moyen de garder la main sur la population sorcière, faire croire à certains qu’ils sont supérieurs. Une belle hypocrisie si on prend en compte le nombre de mariages mixtes. Quant au Ministère ? Je doute avoir la visibilité nécessaire pour avoir le bon jugement. Je n’ai, de toute manière….

Une pause, soudaine, les lèvres pincées. Le reste de ta phrase n’avait rien à faire entre deux verres de spiritueux  et surtout n’avait pas à virevolter vers les ouïes tendues vers toi. Mais, il y’avait eu quelque chose qui t’avait faite tiquer dans la fin de son monologue. Les mêmes mots que ceux d’Ambre. Ceux qu’elle utilisait pour te faire réagir. Les chaines… Celles invisibles qui retenaient tout un chacun dans certaines  limites bien distinctes… Celles qui forçaient à se contenir… celles qui parfois dictaient des choix ou des comportements… Celles bien trop présentes que tu n’avais jamais réellement adoptées… Et celles que tu avais abandonnées au détour de pavés, se teintant d’un sang innocent, à qui t’avais caché ton état de sorcière juste car c’était ce que voulait des lignes couchées dans un règlement retardé…  Le rictus restait, un peu plus amer  à ce mélange de souvenirs, quand les opales se perdaient sur dans la course lente d’une goutte transparente le long de ton verre. L’index la récupérait d’une mort certaine sur la table de bois pour dessiner de son humidité une plume perdue et éphémère.

– J’ai … jamais aimé notre monde... Je ne l’aime toujours pas… mais il a quelques utilités, du moins quand la baguette répond correctement.. Quant à votre liberté…

Les yeux se relevaient, la même lueur de mélancolie cachée au fond les zébrait distinctement. Mais tu te moquais de la dévoiler. Elle faisait partie de toi, et tu n’avais jamais voulu t’en défaire. Elle te permettait de garder en tête ce que tu voulais, de ne pas t’en détourner. Qu’importait qu’il nourrisse chez l’adulte un de ces regards attendrit paternaliste. Tu n’en avais pas besoin.

– … Son image n’existe que lorsqu’on estime que les chaines sociétals sont étouffantes non ? Mais s’il faut vous répondre plus précisément,  mes chaines restantes ne sont que celles que j’ai bien voulu garder, pas par plaisirs…. Certaines peuvent servir tout simplement… Ne serait-ce à rappeler que la notion de liberté nécessite quelques sacrifices et de la patience…. Je ne vous demanderai pas votre avis sur le sujet, vous seriez bien capable de répondre par une autre question, néanmoins… satisfait ? Où vous faut-il plus d’éléments pour une raison qui m’est toujours inconnue ?

Seul avantage à parler autant : la soif réclamait pitance. Et vu que Lival était en train de te déprimer, tu ne ferais pas l’affront de ne pas te désaltérer. Le gout de fer revenait étrangement en bouche, quelques images hantaient l’esprit, rappel du manque relatif de recul quand tu abordais certains sujets… . Aux traumatismes encore profondément ancrés, les solutions radicales étaient tes préférées. Quatrième levée de bouteille au-dessus de l’écrin insipide, de quoi plomber l’estomac, t’interdire le transplanage et restreindre les chimères d’un passé que tu ne voulais revoir sur tes rétines en pleine journée.[/color]
Evan
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Spécialité(s) : Permis de Transplanage
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Re: La Mezzanine
Evan, le  Mer 26 Sep - 11:28






Tu continuais de l'observer, de ses postures mi gracieuses mi réfléchies qu'elle arborait, de ses yeux qui semblaient voyager à tes mots comme si elle essayait de visualiser l'étendue de ton monde et de celui que tu voulais lui faire voir. Là, perdue dans son âme d'enfant à qui tu voulais déposer une vision d'un monde plus sombre et pourtant bien réelle, tu cherchais à décrypter un peu plus la planète de son mystère.

Tu vois que certains de tes mots trouvent des échos incompris, ou plutôt confus, sur les joues de la blondinette. Pourtant tu étais là pour lui tendre la main, quand bien même pouvait-elle en douter du haut de son monde endormi, coloré de mille illusions qui pouvaient s'effondrer le temps d'un sourire, d'un silence, alors que d'autres routes plus sûres pouvaient se construire à l'étendue d'un simple battement de cils qui s'ouvrirait sur un autre univers à la fragrance plus vivante.

La Liberté avait de précieux qu'elle était propre à chacun, et qu'on avait tous sa manière de la goûter, de la toucher, quand bien même l'on était toujours enchainé aux attaches sociétales de ceux qui prétendent diriger. Et quelque part, c'est une autre vision de la liberté que tu lui offrais, que tu lui proposais, comme si tu déposais dans sa main une petite pilule pour la conduire au pays des merveilles, lui promettant d'abolir certains préconçus et rangement "normaux" de la société, pour élargir le champ de ses possibilités, qu'elle transforme ses étiquettes en des capacités plus développées et en un regard étendu et passionné.

Comme si elle était un bout de chou, aux yeux jusque là clos, et à qui tu ouvrirais les paupières pour qu'elle n'entrevoit enfin la splendeur de l'inconnu qui l'entoure. Qu'elle trouve le plaisir à ses Demain et l'envie de voir plus loin, à la lanterne de l'existence, qu'elle trouve pour faire chanter son monde un véritable refrain.

Tu la voyais s'enquiller un verre sec, te demandant si c'était le flot de tes mots qui l'incitait à aller en ce sens, ou qu'au contraire d'avoir repousser un peu plus le voile de ce que tu voulais lui faire comprendre, lui donnait une envie de plus de liberté sur ses propres propos ? Au moins elle n'avait pas fui et c'était une bonne chose en soit. Et elle ne manifestait clairement par une attitude de quelqu'un offusqué par tes mots.

Deux mots laissés dans un suspens pesant, ses bras qui se croisent comme si elle était sur la défensive, et toujours tu attendais qu'elle ne te délivre, la suite de son point de vue, de sa vision, en espérant que le piédestal de Ténèbres déposé à ses pieds ne soit pas une marche qu'elle se refusait d'emprunter. Ou peut-être l'avais-tu encore trop teinté de brumes pour qu'elle n'en saisisse les contours ?

La suite t'arrache un sourire, tombant dans le juste, et t'amusant du fait qu'elle préférait que tu lui dises les choses de but en blanc. Là où pour toi ce n'était clairement pas évident car tu te devais d'être méfiant, ne pouvant risquer d'être trahi comme cela. Pourtant elle t'arracha un sourire, parce que niveau perspicacité y avait pas de doute qu'elle l'était. Ça lui donnait un petit côté... Chou. Attachant. Au moins elle n'était pas la première cruche qui allait acquiescer à tout sans comprendre réellement ce qu'il y avait derrière les informations lâchées au compte goutte. Et c'était une bonne chose.

Des secondes s'extirpent, elle toujours accrochée au lampadaire de sa vie mystérieuse. Elle rebondit sur le fameux cours où tu étais allé la chercher, et il fallait dire que si tu n'étais pas au courant de ce qui avait pu se passer autour de ton intervention, c'était certainement la faute à ton narrateur qui stalkait que dalle et qui avait arrêté de suivre le cours après t'en avoir fait t'être barré avec Elhiya.

Alors c'est d'une oreille particulièrement attentive que tu réceptionnais ses mots, son avis sur le secret magique, un morceau de sa vision des choses, et sa remarque sur le Ministère qui te faisait hoché la tête machinalement comme si tu lui lâchais un "Je vois" qui pourtant ne sortait pas de la barrière de tes lèvres. Tu suivais ses yeux océaniques qui se perdaient un instant vers son verre, comme si elle jetait dans le nectar désinhibant sa vision du monde qu'elle voulait y noyer.

Tu portes tes lèvres à ton propre verre, le regard posé sur ses doigts qui jouaient avec le sien, attendant une suite, avec un sentiment de pas assez dans ta tête. Elle continue finalement qu'elle n'a jamais aimé le monde tel qu'il était, enchainant sur sa vision de la liberté, l'associant aux chaines de la société, ce qui était en partie vrai. Terminant sur la satisfaction que tu pouvais avoir à ses propos, t'arrachant un sourire devant son caractère qui une nouvelle fois surgissait tel un fauve sortant des hautes herbes pour rugir face au monde.    

« Presque... Presque... » lâches-tu en retenant un rire de s'échapper.

Tu récupérais la bouteille, remplissais le verre de la blonde et le tien, lui lançant un regard enjoué par le ton qu'elle était capable de prendre, se posant comme quelqu'un qui serait toujours là pour trouver des réponses, pour se battre si besoin. Ses mots criaient pour elle, et tu ressentais cette possibilité de lui faire plus confiance encore, que d'une part elle ne se risquerait pas à te trahir, et que de l'autre elle pourrait être importante et gagner à se développer personnellement.

Cinquième shooter avalé, la bouteille parfumée de dangerosité, voyait sa mort lentement arriver.

« En gros... C'est ce que je te propose oui... Poudlard suit les règles définies par le Ministère, donc elles sont forcément limitées, et t'offrent une possibilité de développement restreinte par ses barrières qu'elle impose sans laisser le choix... Et s'il n'y a pas ce choix, alors il n'y a plus de liberté... Et dès lors plus de plaisir n'est-ce pas ? Et, en effet, mes mots avaient pour but de confirmer quelques suppositions à ton sujet... »

Tu marquais une pause, non sans sortir de son regard que tu soutenais pour qu'elle comprenne que tu ne jouais pas avec elle ou essayait de la mener en bateau. Tu reprenais.

« Le Secret est un frein qui ne se cantonne pas à limiter Poudlard et les élèves, ce frein existe toujours une fois adulte, il impose des règles soit disant pour tous, alors qu'en fait elles ne font que régir une pseudo tranquillité et nous empêchent d'être réellement nous-mêmes... Pour ce qui est de notre monde, je suis un peu pareil, l'humanité m'a souvent dégoûté... »

Tu marquais un nouveau silence, te rendant compte combien tes propres mots pouvaient être ironiques, étant donné les nombreux crimes que tu avais commis. Néanmoins ça ne t'empêchait pas de haïr certains comportement que tu jugeais bien loin de la morale humaine. Ta main trouvait de nouveau la bouteille, faisant glisser une cascade de vodka dans ton verre sur lequel tu jouais avec tes doigts, pensif.

« La Liberté est en effet très relative... Elle est à la fois partout et nulle part... L'on peut se battre pour elle là ou d'autres sont persuadés qu'elle existe pleinement sous ces règles qui nous régissent... Elle est une question de point de vue au final, sensiblement comme la vision du Bien et du Mal. Donc oui, dans l'ensemble, je suis satisfait de tes réponses... Je trouve que tu as une vision juste et que tu n'es pas là te projeter sur ce que tu ne connais pas... Là ou d'autres préféreraient inventer plutôt que d'admettre leurs réelles limites... Pour la raison qui t'est inconnue... »

Nouveau silence, verre avalé cul sec et claqué sur la table. Ta main droite descendant chercher ta baguette (magique...), et tu retroussais sous la table la manche gauche de ta chemise, informulant alors discrètement un Revelio dessus. ton regard t'assurant que vous étiez bien toujours seuls dans la mezzanine. Tu sortais alors ton bras que tu déposais sur la table sous ses yeux l'espace de quelques secondes.

« Voilà la raison... »

Rangeant dans la foulée ton bras sous la table pour remettre ta manche en place, tu soutenais son regard, sa réaction, ajoutant quelques mots jetés comme si de rien n'était, comme si son attitude te persuadait qu'elle ne serait pas plus surprise que cela, encore moins apeurée.

« Du coup je réitère, je connais du monde qui pourra t'apprendre tout un tas de choses si tu le souhaites... Mais j'imagine que tu comprends ce que cela implique. Tout comme le secret qui devra rester autour de cette... Entrevue... Je ne pense pas que faire un serment soit obligatoire... Mais j'espère que j'aurais ta parole... Ou sinon je ferais ce qu'il faut pour m'en assurer... » Pause de quelques secondes, le regard sérieux plongé dans le sien, esquisse d'un sourire. « Maintenant on peut finir la bouteille, et tu seras libre de repartir au château et de réfléchir à tout cela... »
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