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La Mezzanine
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Evan
Serpentard
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Re: La Mezzanine
Evan, le  Mer 26 Sep - 11:28






Tu continuais de l'observer, de ses postures mi gracieuses mi réfléchies qu'elle arborait, de ses yeux qui semblaient voyager à tes mots comme si elle essayait de visualiser l'étendue de ton monde et de celui que tu voulais lui faire voir. Là, perdue dans son âme d'enfant à qui tu voulais déposer une vision d'un monde plus sombre et pourtant bien réelle, tu cherchais à décrypter un peu plus la planète de son mystère.

Tu vois que certains de tes mots trouvent des échos incompris, ou plutôt confus, sur les joues de la blondinette. Pourtant tu étais là pour lui tendre la main, quand bien même pouvait-elle en douter du haut de son monde endormi, coloré de mille illusions qui pouvaient s'effondrer le temps d'un sourire, d'un silence, alors que d'autres routes plus sûres pouvaient se construire à l'étendue d'un simple battement de cils qui s'ouvrirait sur un autre univers à la fragrance plus vivante.

La Liberté avait de précieux qu'elle était propre à chacun, et qu'on avait tous sa manière de la goûter, de la toucher, quand bien même l'on était toujours enchainé aux attaches sociétales de ceux qui prétendent diriger. Et quelque part, c'est une autre vision de la liberté que tu lui offrais, que tu lui proposais, comme si tu déposais dans sa main une petite pilule pour la conduire au pays des merveilles, lui promettant d'abolir certains préconçus et rangement "normaux" de la société, pour élargir le champ de ses possibilités, qu'elle transforme ses étiquettes en des capacités plus développées et en un regard étendu et passionné.

Comme si elle était un bout de chou, aux yeux jusque là clos, et à qui tu ouvrirais les paupières pour qu'elle n'entrevoit enfin la splendeur de l'inconnu qui l'entoure. Qu'elle trouve le plaisir à ses Demain et l'envie de voir plus loin, à la lanterne de l'existence, qu'elle trouve pour faire chanter son monde un véritable refrain.

Tu la voyais s'enquiller un verre sec, te demandant si c'était le flot de tes mots qui l'incitait à aller en ce sens, ou qu'au contraire d'avoir repousser un peu plus le voile de ce que tu voulais lui faire comprendre, lui donnait une envie de plus de liberté sur ses propres propos ? Au moins elle n'avait pas fui et c'était une bonne chose en soit. Et elle ne manifestait clairement par une attitude de quelqu'un offusqué par tes mots.

Deux mots laissés dans un suspens pesant, ses bras qui se croisent comme si elle était sur la défensive, et toujours tu attendais qu'elle ne te délivre, la suite de son point de vue, de sa vision, en espérant que le piédestal de Ténèbres déposé à ses pieds ne soit pas une marche qu'elle se refusait d'emprunter. Ou peut-être l'avais-tu encore trop teinté de brumes pour qu'elle n'en saisisse les contours ?

La suite t'arrache un sourire, tombant dans le juste, et t'amusant du fait qu'elle préférait que tu lui dises les choses de but en blanc. Là où pour toi ce n'était clairement pas évident car tu te devais d'être méfiant, ne pouvant risquer d'être trahi comme cela. Pourtant elle t'arracha un sourire, parce que niveau perspicacité y avait pas de doute qu'elle l'était. Ça lui donnait un petit côté... Chou. Attachant. Au moins elle n'était pas la première cruche qui allait acquiescer à tout sans comprendre réellement ce qu'il y avait derrière les informations lâchées au compte goutte. Et c'était une bonne chose.

Des secondes s'extirpent, elle toujours accrochée au lampadaire de sa vie mystérieuse. Elle rebondit sur le fameux cours où tu étais allé la chercher, et il fallait dire que si tu n'étais pas au courant de ce qui avait pu se passer autour de ton intervention, c'était certainement la faute à ton narrateur qui stalkait que dalle et qui avait arrêté de suivre le cours après t'en avoir fait t'être barré avec Elhiya.

Alors c'est d'une oreille particulièrement attentive que tu réceptionnais ses mots, son avis sur le secret magique, un morceau de sa vision des choses, et sa remarque sur le Ministère qui te faisait hoché la tête machinalement comme si tu lui lâchais un "Je vois" qui pourtant ne sortait pas de la barrière de tes lèvres. Tu suivais ses yeux océaniques qui se perdaient un instant vers son verre, comme si elle jetait dans le nectar désinhibant sa vision du monde qu'elle voulait y noyer.

Tu portes tes lèvres à ton propre verre, le regard posé sur ses doigts qui jouaient avec le sien, attendant une suite, avec un sentiment de pas assez dans ta tête. Elle continue finalement qu'elle n'a jamais aimé le monde tel qu'il était, enchainant sur sa vision de la liberté, l'associant aux chaines de la société, ce qui était en partie vrai. Terminant sur la satisfaction que tu pouvais avoir à ses propos, t'arrachant un sourire devant son caractère qui une nouvelle fois surgissait tel un fauve sortant des hautes herbes pour rugir face au monde.    

« Presque... Presque... » lâches-tu en retenant un rire de s'échapper.

Tu récupérais la bouteille, remplissais le verre de la blonde et le tien, lui lançant un regard enjoué par le ton qu'elle était capable de prendre, se posant comme quelqu'un qui serait toujours là pour trouver des réponses, pour se battre si besoin. Ses mots criaient pour elle, et tu ressentais cette possibilité de lui faire plus confiance encore, que d'une part elle ne se risquerait pas à te trahir, et que de l'autre elle pourrait être importante et gagner à se développer personnellement.

Cinquième shooter avalé, la bouteille parfumée de dangerosité, voyait sa mort lentement arriver.

« En gros... C'est ce que je te propose oui... Poudlard suit les règles définies par le Ministère, donc elles sont forcément limitées, et t'offrent une possibilité de développement restreinte par ses barrières qu'elle impose sans laisser le choix... Et s'il n'y a pas ce choix, alors il n'y a plus de liberté... Et dès lors plus de plaisir n'est-ce pas ? Et, en effet, mes mots avaient pour but de confirmer quelques suppositions à ton sujet... »

Tu marquais une pause, non sans sortir de son regard que tu soutenais pour qu'elle comprenne que tu ne jouais pas avec elle ou essayait de la mener en bateau. Tu reprenais.

« Le Secret est un frein qui ne se cantonne pas à limiter Poudlard et les élèves, ce frein existe toujours une fois adulte, il impose des règles soit disant pour tous, alors qu'en fait elles ne font que régir une pseudo tranquillité et nous empêchent d'être réellement nous-mêmes... Pour ce qui est de notre monde, je suis un peu pareil, l'humanité m'a souvent dégoûté... »

Tu marquais un nouveau silence, te rendant compte combien tes propres mots pouvaient être ironiques, étant donné les nombreux crimes que tu avais commis. Néanmoins ça ne t'empêchait pas de haïr certains comportement que tu jugeais bien loin de la morale humaine. Ta main trouvait de nouveau la bouteille, faisant glisser une cascade de vodka dans ton verre sur lequel tu jouais avec tes doigts, pensif.

« La Liberté est en effet très relative... Elle est à la fois partout et nulle part... L'on peut se battre pour elle là ou d'autres sont persuadés qu'elle existe pleinement sous ces règles qui nous régissent... Elle est une question de point de vue au final, sensiblement comme la vision du Bien et du Mal. Donc oui, dans l'ensemble, je suis satisfait de tes réponses... Je trouve que tu as une vision juste et que tu n'es pas là te projeter sur ce que tu ne connais pas... Là ou d'autres préféreraient inventer plutôt que d'admettre leurs réelles limites... Pour la raison qui t'est inconnue... »

Nouveau silence, verre avalé cul sec et claqué sur la table. Ta main droite descendant chercher ta baguette (magique...), et tu retroussais sous la table la manche gauche de ta chemise, informulant alors discrètement un Revelio dessus. ton regard t'assurant que vous étiez bien toujours seuls dans la mezzanine. Tu sortais alors ton bras que tu déposais sur la table sous ses yeux l'espace de quelques secondes.

« Voilà la raison... »

Rangeant dans la foulée ton bras sous la table pour remettre ta manche en place, tu soutenais son regard, sa réaction, ajoutant quelques mots jetés comme si de rien n'était, comme si son attitude te persuadait qu'elle ne serait pas plus surprise que cela, encore moins apeurée.

« Du coup je réitère, je connais du monde qui pourra t'apprendre tout un tas de choses si tu le souhaites... Mais j'imagine que tu comprends ce que cela implique. Tout comme le secret qui devra rester autour de cette... Entrevue... Je ne pense pas que faire un serment soit obligatoire... Mais j'espère que j'aurais ta parole... Ou sinon je ferais ce qu'il faut pour m'en assurer... » Pause de quelques secondes, le regard sérieux plongé dans le sien, esquisse d'un sourire. « Maintenant on peut finir la bouteille, et tu seras libre de repartir au château et de réfléchir à tout cela... »
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Re: La Mezzanine
Elhiya Ellis, le  Mer 26 Sep - 18:31


Quelques verres & un zest ..


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Des sourires à tes réponses, un rire perdu dont tu ne cherchais pas le sens et la validation que t’avais droit à un bon point ou un *patpat* sur la tête. Quitte à choisir les gommettes colorées avaient ta préférence. Ca collait aux doigts ou sur les murs, par le passé tu les mettais sur un frigo moldu qui n’était pas tien. Ca servait strictement à rien, juste à dire « j’ai été sage à l’école ». Risible à souhait, même si tes parents seraient du genre content de voir une pastille autocollante notée « Elhiya sait répondre à des questions inutiles dans un contexte hors scolaire ».  Quoi que... t’en savais pas grand-chose et tu t’en fichais pas mal aussi. Pour le coup, tu te demandais surtout quel taille d’autocollant pouvait contenir cette inscription. Pensées fuyante et raisonnement en berne. Délicieuse vision à venir. Promesse que les  prochains monologues de Lival ne te donneraient plus mal au crâne -Ou moins que l’alcool qui enroulait doucement ses longs doigts chaleureux au tour de ton esprit en tout cas.

Dans la fuite de la bouteille devenue amie, des prunelles amusées couvaient des mots  noyés par un cinquième cadavre de vodka.  Le sourire en coin, un sourcil arqué, l’intérêt du niveau de la boisson fuyante s’éveillait bien plus que le questionnement insipide sur la raison de son divertissement soudain.  A ce rythme cette pauvre bouteille allait finir par rouler sous la table avant même que tu aies pu demander quelque chose pour préserver ton estomac. Quoi que…. Si la nausée venait frapper à la porte tu avais une raison valable pour partir et demander à ce que le Flocon –non présent d’ailleurs- te ramène au château.  D’ici cette perspective encore plus agréable que noyer tes souvenirs dans un fond de nectar nordique, l’enseignant avait repris la parole, te mettant au supplice de l’écouter encore un long moment.

Hésitation fugace de lui avouer qu’en cours tu ne lui offrais qu’une attention éparse car le sommeil te poursuivait irrésistiblement dès que tu t’appuyais sur un bureau du château. Et envie de lui demander s’il aimait tellement sa voix qu’il ne pouvait s’empêcher de reformuler des choses déjà dites quelques secondes auparavant, avant de repartir jouer avec une goutte de poison transparent qui glissait le long de ton verre. Une pointe de déception soudaine. Un whisky aurait permis des dessins plus présents sur le bois de la table, des nuances de couleurs, des trainées plus sombre dans les nervures de la feuille inexistante. Observation personnelle que tu ne partageais pas, te contentant d’essayer de regrouper les brides d’attention restantes pour comprendre ce que ton prof te racontait.

Machinalement, le coude gauche s’appuyait de nouveau sur le côté, la tête se plantait dans la main redressée, et les mirettes restaient accrochée à celles qui leur faisaient face. Manque d’enthousiasme certain de ta part, la patience commençait à frôler ses limites sous une explication du Secret d’un point de vue plus large. Pas grand-chose à en dire, tu voulais bien le croire tant qu’il ne te dévoilait pas que le Ministère devenait dealer officiel de paillettes liquides. Ca, au moins, ça t’aurais intéressée, alors que savoir qu’il fallait rester cantonnée à des limites sociétales, tu t’en doutais sans même qu’il te l’avoue.  Rien de nouveau sur cette discussion qui tournait en rond. Lival donnait sa vision sur l’humanité... un autre qui avait un problème avec… Bien pas bien ? Tu n’en savais strictement rien. Vu qu’il était rangé dans la case des gens que tu ne verrais plus après Poudlard, impossible de savoir ce qu’il attendait de toi comme réponse à part un intérêt feint. Il attendait peut être à un soulagement de ta part, sous ses mots. Que tu ne te sentes pas seule dans le dénigrement de la race humain ? L’illumination ne venait pas… T’attendais encore un peu, refrénant un roulement d’yeux exaspérés par le taux exorbitant de mots qu’il usait.

Et voilà qu’il partait sur un laïus sur la liberté, rappelant que ce n’était que question de façon de voir les choses, comme tout ce qui régissait le monde actuel. Un hochement de tête, pour signaler que tu ne t’étais pas endormie les yeux ouverts même si à force cette possibilité était de plus en plus vraisemblable. Puis le discours prenait soudainement une pause, un pauvre verre se faisait malmener, et Lival gesticulait sur sa chaise, ou du moins sous la table. Une fraction de seconde à te demander s’il avait décelé un chewing-gum, au niveau de ses genoux, qui le dérangeait. A moins qu’il eut un petit creux, mais à ce compte, l’établissement avait une carte d’aliments solides. Et en toute logique, il le savait, vu que le carte était passée entre ses doigts.

Mais au final il n’était point question de chercher à caller l’estomac avec autre chose que de la vodka, mais de dévoiler une justification à toute sa curiosité. La bouche en forme de O n’émettait aucun son alors que tu faisais le rapprochement entre ce qu’il t’avait fourré sous les yeux et ce qu’il avait raconté. Abandon de ton perchoir et sourire en coin instinctifs avant de le fixer sans rien dire. Sur le coup, plusieurs choses te passaient en tête, la principale était étrangement Ambre qui te hurlait dessus en te disant que c’était le parfait exemple que tu devais retenir pour les prochaines fois où tu laissais l’insolence se pointer.  Circonspecte à cette pensée, tu te demandais surtout depuis quand la brunette avait pris autant d’importance dans ta vie avant que Lival ne te ramène sur Terre en reprenant la parole.

Rassemblant rapide des idées qui se juxtaposaient les unes aux autres sans avoir le temps d’en laisser une filer entre tes lèvres. Le mot Serment balancé te faisait grimacer faiblement. Un seul te suffisait amplement, la collection ne t’intéressait pas, et d’un seul soupir pour réponse t’esquissais une moue  boudeuse.

– S’bon, vous inquiétez pas, j’en parlerai pas de toute façon… ‘Fin… vous pourriez quand même communiquer entre vous, ça aurait fait gagner du temps et éviter ces questions détournées hein…

T’avais roulé des yeux, plus dépitée par les détours pris qu’autre chose. Si tu ne t’attendais pas à ce genre d’entrevue, tu n’étais pas vraiment étonnée qu’un ou plusieurs loups fussent glissés dans la bergerie. C’était intelligent après tout. Par contre…. il était bien gentil avec son offre, mais de base t’avais déjà un de ces collègues à revoir, sauf que c’était silence de hibou pour le moment…. Les mots utiles te manquaient. Nouvelle danse légère des mèches dorées, de droite à gauche, du temps de récupérer la formulation adéquate sous une pointe de réflexion qui devenait complexe.

– Donc, je réitère la même réponse. Vu que ça fait partie des offres qui ne peuvent  sciemment pas être refusées avec uniquement 4 shooter de vodka, j’aurai du mal à dire non de toute évidence. Une seule question à ce compte : vous comptez faire la baby-sitter ou m’envoyer à un autre de vos collègues ? C’est pas qu’a force je ne vais plus savoir à qui m’adresser mais presque. Et vous êtes payé pour le baby-siting ? Je me suis toujours demandé… Puis pourquoi vous proposez ça … comme ça.. … En jean-chemise quoi...  bon c’est sur ça passe mieux, puis ça fait plus accessible…  mais, c’est pour jouer tableau de la confiance ? ‘Fin… pour le coup ça fait plus qu’une seule question désolée…

L’esquisse d’un petit sourire même pas timide ou réellement confus. Pour le coup, tu comprenais un peu plus la raison de l’étalage de ses opinions personnelles. Manière étonnante de faire si tu te permettais de comparer avec les autres. L’un avait fait que bavasser, non sans prendre bien soin de te menacer plus ou moins d’une mort affreuse –en tout cas tu l’avais pris compris ainsi-, quand l’autre trouvait apparemment divertissant de te faire travailler ta résistance au terrorim. Pas vraiment agréable comme échanges, même si au final tu pouvais avouer que l’expérience avec le sortilège cauchemardesque t’avais été grandement utile. Les insomnies avaient cette charmante faculté à offrir beaucoup de temps libre à diverses perditions. Mais passer par l’option tête-à tête-et bouteille de vodka avait un impact différent. Combo étrange… Pas comme l’autre sous la pluie qui avait copié l’apparence du reflet de tes diamants d’océan, et qui avait juste nourri ton inquiétude sur les possibles pneumonies au 22eme siècle. C’était juste différent et relativement impossible à déchiffrer correctement. Faute à l’alcool qui se diffusait désormais correctement dans le sang, surement….

Tu reprenais ta place sur ta main relevée. Adieu les marques de respects de rigueur, t’avais fait l’impasse dessus dès les premiers mots échangés. Nul besoin de changer d’attitude maintenant, surtout que tu n’étais pas vraiment une bonne comédienne. La ligne des lèvres s’étirait un peu plus, deux doigts jouaient à faire tourner sur lui-même ton petit verre encore plein, et les opales teintées d’un soupçon d’espièglerie repartaient sur l’enseignant.

– Pis… pour la dernière proposition, si vous vouliez pousser à la réflexion c’était une cafetière qu’il fallait commander hein. Parce que de un, sans vouloir vous vexer, vous êtes un peu en retard sur le sujet et de deux….  Ça se fait pas de laisser une bouteille à l’abandon comme ça ! Après Marjo va la finir et faire des propositions encore plus bizarres à ses futurs clients, et ce sera entièrement votre faute !

Oubli intégrale de la notion de de distinction et distance nécessaire face à la personne à qui tu parlais. Indolence s’en donnait à cœur joie, se baladant entre les volutes du cimetière de tes shooters enfilés un peu trop rapidement. Au moins, le but recherché était atteint : plus la moindre pensée déprimante, et même le prof finissait par être amusant désormais. Pas sûr qu’en soulevant sa manche c’était ce que lui attendait, mais là encore, il était des plus stupides de proposer un apéro à une môme en espérant que les égards possiblement existant à son statut subsistent. Raté, il avait qu’à y penser avant. Après tout il était directeur de ta maison (car la chronologie s’est barrée en sucette), il avait qu’à savoir que tu ne disais jamais non à un verre ou deux et qu’en plus ça te rendait un peu trop bavarde. Mais pour ca, encore aurait-il fallu qu’il fasse son boulot de directeur et qu’il fasse parti de ceux qui te croisaient dans les couloirs avec une levée de coude trop aisée. D’ailleurs en parlant de ça…

– Au fait ? C’était une menace tout à l’heure ? En gros si je crie au Loup vous sévissez ? Alors que dans quelques jours j’suis plus au château ? Si vous aviez réellement ce genre de crainte vous ne seriez pas avec votre chemise non ? Du coup je peux négocier mon silence ?

Large sourire goguenard parfaitement déplacé à bien y regarder. En reprenant place sur ta chaise correctement, tu finissais la liqueur que t’avais au bout de la main et inclinais la tête avec amusement.

–Passez-moi donc la bouteille dans ce cas, s’il vous plait. Ça suffira amplement
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Re: La Mezzanine
Evan, le  Jeu 27 Sep - 15:28






Tu la dévisageais, toujours, ses réactions à venir encore plus importantes que les précédentes, maintenant que tu avais apposé à ses yeux de demoiselle la vision d'une marque ténébreuse écrivant plus que ton bras. Dessinant le chemin de tes choix, de ta vie, dans des ombres pour certains mirifiques, mais pour toi bien réelles. Tu avais vu le croquis de sa bouche ouverte, probablement stupéfaite, et ce petit sourire qui avait fleuri juste après à ses lèvres, comme si la vision de ta marque ne lui était pas désagréable, que c'était un tatouage qui épouserait bien sa peau. Elle soupirante, te délivrait finalement l'orée de ses mots.

Elle commence en te disant qu'elle n'en parlerait pas, sous entendant juste après que si tu en avais parlé avec tes confrères et consœurs que tu aurais gagné du temps. Ce à quoi tu esquissais un grand sourire, te retenant de lui rétorquer directement ta réponse, préférant la laisser s'exprimer pleinement avant. Mais dans tous les cas, tu avais ta propre façon de faire, et tu préférais vérifier les choses par toi même que de prendre pour certitude ce qui pouvait t'être rapporté par un tiers, quand bien même fut-il marqué lui aussi. Tu avais en tout temps gardé ta propre vision de choses, c'était ta liberté à toi.  

La suite t'arracha un nouveau sourire, tant elle partait sur un refrain plus agressif, du moins interrogateur, de vouloir savoir si tu comptais t'occuper d'elle ou non. Comme si là elle criait son passif avec un de tes collègues qui lui aurait laissé un sentiment amer encore tatoué sur sa peau en une rancœur aisément palpable sur l'instant. Si évidemment tu avait entendu parler d'elle par 91, tu comprenais qu'elle préférerait certainement avoir des contacts fixes, plutôt que d'être entrainée à droite à gauche et de se perdre dans ses repères.

Tu avais une pensée pour 91 d'ailleurs, porté disparu, un masque devenu fantôme et dont tu imaginais quelques contacts égarés avec. Derrière elle enchaine, sur le fait que tu l'avais abordée en jean chemise, alors qu'elle se serait certainement attendue à ce que tu sois en masqué par une nuit couverte et obscure dans un recoin quelque peu malfamé. Alors qu'au fond en lui donnant ce rendez-vous tu n'avais pas du tout prévu de lui dévoiler ta marque. C'était la confiance qu'elle avait su t'inspirer qui avait entrainé cela.

Alors que tu t'apprêtais à lui répondre, elle t'adresse de nouveaux mots te faisant éclater de rire, qui te disaient que la vodka commençait à parler un peu pour elle, et l'image qu'elle t'avait laissée sur la bouteille et Marjorie était des plus amusante. Là, tu retrouvais son côté flamme et liberté qui l'avaient animée plus tôt, loin du sérieux affiché quelques secondes auparavant quand elle t'avait répondu.

Et elle ne tarde pas à rajouter une ultime provocation, cherchant le sens de certains de tes mots teintés par une note d'espièglerie et d'opportunisme qu'elle y glissait presque innocemment. Tu laissais échapper un nouveau rire suivi d'un soupir, amusé par son comportement. Plutôt que de lui passer la bouteille, tu la resservais directement, et la terminais ensuite dans ton shooter en veillant à ce que la dernière goutte vienne s'y recueillir également, telle la rosée récupérée sur une fleur couvée avec l'amour du Temps.

« Ah lala... Je reviens ! »

Tu laissais un signe de la main à la blondinette, quittant sa moue joueuse enfantine pour te lever, la bouteille à la main, t'approchant de la balustrade de la mezzanine qui donnait vu sur la salle en dessous. Tu cherchais Marjorie du regard, probablement en train d'assassiner un des nombreux poivrots pervers qui pouvait trainer dans ce style d'établissement, et quand ton regard se posa sur la brune, tu l'interpellais.

« Marjorie ?! Tu nous en apporteras une deuxième s'il te plait ?! Et si tu as quelques petits gâteaux apéro pour aller avec ça serait parfait ! Merci ! »

3615 Culot, hop, ça t'évitait de redescendre. Tu retournais prendre place face à Elhiya, tes doigts attrapant ton shooter, le faisant tournoyer dangereusement.

« On allait être à court... Je nous ais sauvé de cette catastrophe ! » Sourire en coin pour elle, sans savoir si elle comptait boire plus ou non. « Bon, dans l'ordre...  Pour ce qui est de la communication... Évidemment j'ai eu vent que tu avais déjà eu une entrevue avec l'un d'entre nous... Mais tu vois, je suis du genre à me faire mon avis moi-même sur les gens, aussi je voulais vraiment pouvoir te jauger sur ce que je voyais de toi, et non sur ce que les autres ont pu me dire. Je connaissais déjà un peu tes capacités magiques pour les avoir vues en cours, mais au fond je ne te connaissais que peu... D'où cette démarche... Pour ce qui est de la baby-sitter, je ne sais pas, je suis pas mal occupé. Certains de mes... amis, pourraient parfaitement s'occuper de toi je pense. Et ça n'empêcherait pas que je puisse un jour te confier une mission ou qu'on se revoit en dehors. Et pour mon accoutrement du jour, c'est simplement parce que je n'avais pas prévu tout cela, que la discussion finirait ainsi... Je voulais vraiment te sonder avant... On va dire que tu m'inspires confiance du coup... Et que je suis prêt à prendre ce risque... »

Tu marquais une pause, souriant à la blonde, avant d'avaler ton énième shooter, tu avais arrêté de compter. Tu commençais d'ailleurs à sentir une vague de chaleur qui t'envahissait, qui risquait de te rendre plus loquace encore, pour peu que la demoiselle aux yeux océans ne réponde avec tout autant d'entrain en face.

A continuer ainsi, il y avait de fortes chances que tes pensées se perdent un peu, passant du plaisir à des images plus folles, probablement irréelles. Du style voir des créatures imaginaires, des licornes particulièrement agréables quand les yeux se perdraient sous la luminosité qui deviendrait trop criante, voir des mélanges qui viendraient de nulle part, comme des ours-hibou par exemple, peut-être même des pingouins-vaches. Après tout, ils partageaient les même couleurs tous les deux alors c'était possible d'imaginer un croisement entre un pauvre pingouin et une vache.

« Et quant à une éventuelle menace... Oui et non ? Je voulais voir ta réaction surtout... Évidemment que j'espère que ça n'arrivera pas, mais je pense que tu comprendras aisément que je dois être certain de pouvoir te faire confiance... Pour ce qui est de négocier ton silence... Tu penses vraiment être en mesure de me demander quoi que ce soit ? Mais, juste pour voir, essaie de me convaincre et on verra ! »

Un sourire amusé sur les lèvres, tes émeraudes posées au radeau de ses yeux, à attendre ce qu'elle allait bien pouvoir te sortir. Tu imaginais déjà une montagne de délires à te faire rigoler. Mais tu comptais bien lui rappeler qui tu étais si besoin, quand bien même la discussion promettait d'être amusante. Et tu aurais certainement la possibilité d'en apprendre encore un peu plus sur elle, et peut-être inversement suivant le degré d'ivresse dans ton sang.
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Re: La Mezzanine
Elhiya Ellis, le  Ven 28 Sep - 9:13


Quelques verres & un zest ..


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Elhi a 17ans
LA du pied d' Evan

« Je reviens » ????

Un sourcil s’était redressé, interrogateur.  Les mirettes avaient suivi, dubitatives, laissant fleurir l’idée seule que si 1 gallion était glissé dans la poche de ton short à chaque fois qu’il ne répondait pas à tes questions, tu serais vite riche -Ou vite sans short sous le poids des pièces. La première option te plaisait bien plus et dessinait sur tes lèvres un léger sourire qui s’étirait en le voyant se pencher vers le vide. L’idée qu’il puisse se louper sur sa balustrade et atterrir un étage en dessous avait des saveurs de divertissement bien plus plaisant que ses laïus depuis ton arrivée. Au moins, il s’extirperait de la case « activité chronophage du samedi » pour… Tu ne savais trop quoi. Mais rien d’aussi pénible.

Par contre, désormais, niveau sérieux, s’il se ramenait avec encore avec des adages moyenâgeux, aucune chance que tu  offres un semblant de réflexion valable. De un ça t’ennuyait,  de deux… C’était ton 5ème verre qui était devant toi ? Quelque chose comme ça. Les maths n’avaient jamais été trop ton fort et puis….. Avec 4 shooters dans le sang, dur de tenir quoi que ce soit de bien convenable pendant un bon moment. 1+1+1+1+1 commençait même à picoter les pauvres de la logique scolaire… Cause perdue d’avance vallait mieux rentrer ou…. Gribouiller la flemme de se mouvoir en extérieur avec des jambes qui ne tardaient pas à devenir aussi vaseuse que la raison de cette entrevue. Alors, l’index déjà humide de vodka continuait à dessiner des arabesques sur la table en patientant que Lival se lasse de jouer sur le rebord des escaliers.

Pour l’image impressionnante, là aussi, il faudrait qu’il revienne plus tard, pour aujourd’hui c’était complétement loupé. Une Ombre en chemise, ca valait autant qu’une Ombre en pyjamas nounours, la crédibilité partait en chute libre. Et rien avoir avec la mort gracieuse d’une étoile filante disparaissant dans le néant. Nan, c’était juste d’une banalité affligeante. Comme si t’avais oublié qu’il y’avait des humains en fait derrière les palabres de la discrimination sociétale. ‘Fin… En ce qui le concernait lui, de toute façon…  Depuis le dernier cours, son taux de fiabilité en tant qu’adulte responsable avait glissé autant que sa capacité à tenir sa classe. Le coup de laisser la place à une élève pour manquer de tomber dans les pommes dans le couloir, continuait à le desservir niveau figure d’autorité. Aussi ce qu’il avait sous sa manche, autant dire que ça partait dans les volutes d’alcool qui commençaient à divertir la moindre de tes pensées sans vraie raison.

L’oreille avait écouté vaguement la nouvelle commande, délivrant un faible soupir désabusé, t’avais plus faim que soif... t’aurais dû négocier ce genre de chose plutôt qu’un autre verre… A peine midi, et une seconde bouteille… C’était pire qu’un repas de famille. Le repas et la famille en moins, le nombre de cadavres de boissons quasi équivalent et les sourires en coin dessinés sur les lèvres en fausses excuses risibles toujours acceptées. T’avais machinalement imité la moue, partagée entre dédain le plus complet, de la situation qui tournait bizarrement, et amusement un peu trop facile. Pas le temps d’y réfléchir, ou de répondre quoi que ce soit… Monsieur le prédicateur reprenait son activité préférée : parler. Tu lui aurais bien donné une médaille pour être capable d’enchainer autant de mots à la suite sans se saouler lui-même sans un alcool fort. Mais… En fait non, l’insolence avait parfois des limites que tu ne connaissais pas.

Les deux coudes sur la table, les mains relevées, la tête posée dedans, les doigts repliés sur les joues, tu le scrutais. Plus dans une vaine tentative de ne pas monter le taux de ton impolitesse que dans l’attente d’avoir des réponses à tes questions que tu avais déjà quasi oubliées. Heureusement que de par sa profession Lival se devait d’être consciencieux, ou quelque chose dans le style... L’effort surhumain venait surtout de la capacité à retenir ce que lui racontait le tas de tête blonde dans sa salle de classe pour reprendre ce qu’il lui était dit. De base c’était le genre de chose qui t’étonnais. Comme si les profs de Pouldard avaient une mémoire tampon de plus de 10minutes te qu’ils pouvaient recracher tout ce qu’on leur avait demandé. Et forcément, dans la même lignée professorale, il reprenait unes à unes tes interrogations, nourrissant tour à tour une réponse muette à chaque évocation.
>un haussement d’épaule léger sur son histoire de faire son propre avis –why not-,
>un dodelinement de tête à l’évocation de son planning chargé –tellement chargé qu’il picolait avec une élève,
>un roulement d’yeux déprimés à une éventuelle mission -nannnnn mais nannn, j’ai même pas validé les autres-,
>et un haussement de sourcil à l’évocation de ses gouts vestimentaires discutables -il porte bien ce qu’il veut, un tutu si ça lui chante aussi-
Pour l’histoire de la confiance en chemise, ou le risque noyé dans la vodka t’avais simplement esquissé un rictus un tantinet moqueur. Venir parler de risque, quand on n’était pas qu’un simple enseignant qui s’adressait à une môme de 17ans, revenait à dire à un chaton qu’il pouvait faire des dégâts s’il miaulait trop fort. A peine la possibilité de trace de griffure sur un canapé… et encore… Risible à souhait pour le coup, ou mignon d’essayer de faire poindre une pointe de culpabilité ou responsabilité dans ton esprit. Si c’était l’effet escompté, là aussi, une tentative plus tard, sera nécessaire. Tu gardais le silence encore un peu, juste pour voir s’il avait terminé de se complaire dans le délice de s’écouter causer.

Non. Bien sur que non ! Malgré les quelques secondes perdues à sacrifier un nouveau verre, il reprenait inlassablement, t’offrant une réponse qui ne voulait strictement rien dire à tu ne savais plus quelle interrogation passée. « Oui et non »… c’était soit oui, soit non, ou encore un oui mais non, mais pas un oui ET non. T’aurais du lui répondre pareil tiens, juste pour voir si son taux de patience était aussi louable qu’à l’école ! Ça n’avait strictement aucun sens, pas plus que ce rebondissement sur la négociation de ton silence. Il était sérieux ? Il pensait avoir pu paraitre profond ou solennel dans ces derniers propos ? Vraiment ? Alors qu’il avait déversé de la vodka dans ton shooter vide juste avant ? T’avais pouffé, te remettant droite, attrapant du bout des doigts ce qui te servait de justification à tes dires à venir, et donnais un coup de menton vers les escaliers, les opales espiègles accompagnant l’effronterie naturelle.

 « Vous convaincre ?!? Mais Monsieur…  en plus d’avoir rempli mon verre vous avez passé la commande d’une jumelle de cette pauvre bouteille. Vous avez accédé directement à ma requête… De toute évidence j’étais donc en mesure de demander quelque chose ! Ça aurait fonctionné avec autre chose ? » Moue malicieuses et enfantine se dessinant instantanément. «  Nan mais… que je sache si je peux négocier autre chose d’autre de plus… intéressant ?! Genre quelque chose à manger ! Ou que vous fassiez le taxi pour rentrer au château… J’dois quand même rentrer dans l’idée hein !... Quoi que,quelque chose à manger, c’est bien mieux. Attendez… ! »

Engloutissant les chaines de la cohérence mentale d’une traite, tu te penchais sur le côté, pour regarder sous la table où ton sac avait atterri. De mémoire embrumée, il devait être au pied de la table. Douce illusion que tes opales ne trouvaient pas. Bref moment de perdition à froncer les sourcils. A gesticuler pour jouer avec sa chemise ton interlocuteur avait apparemment shooté dedans l’envoyant un peu plus loin.  Cruel dilemme soudain : attendre que Marjorie arrive avec des trucs salés que tu n’aimais pas, ou glisser sous la table pour récupérer tes affaires. Attendre… Pas attendre… Rester la tête en bas… la relever et feindre que tu ne cherchais rien… Le discret gargouillement d’estomac couplé à une douce vrille de l’esprit finissaient par te convaincre que tu avais besoin de sauver le dernier cookie que t’avais amené.  

Sans plus de procédure, tu reculais ta chaise, raclant le sol au bruit traitre du mouvement et disparaissais à la chasse au butin salvateur. Un rappel succinct d’une histoire d’épic-loot et de moquette dévoreuse de clé en compagnie d’Ethan… A croire que finir a quatre patte dans ce pub était prédestiné des que tu mettais un pied dedans. A force tu n’allais plus venir, et dépenserais tes gallions –ou pour aujourd’hui ceux d’autrui- ailleurs. Effroyable aussi de te dire que tu passais autant de temps à courir après ce sac alors que l’essentiel de ta vie se trouvait dedans….  La tête dessous, le souvenir de Lorelaï fourré toujours sous les bureaux te revenait en mémoire également. Le sol, les tables, et les étudiants, une grande histoire d’amour de toute évidence... Pourtant, y’avait pas à dire, quand des pieds gênaient, la vérification du plancher n’avait strictement rien d’intéressant.

- Hey, levez le pied j’vous prie. Celui-là, là !

Pointer du doigt la chaussure qui prenait ton sac pour un paillasson n’avait rien d’intelligent, ou du moins, rien de bien raisonné vu que Lival ne voyait pas ce que tu faisais ou montrais. Tu le réalisais après avoir parlé, estimant donc que tu n’avais pas à attendre qu’il s’exécute. Tirant d’un coup sec et sans prévenir, tu récupérais ton bien avant de remonter sur ta chaise triomphante. Le butin en main, tu en extirpais ton précieux de son sachet, ignorant par quel miracle il était encore en vie, et le coinçait entre les lèvres pour reposer la besace à coté de toi –quelle ne disparaisse pas de nouveau. Un croc dans le biscuit avant de relever le nez sur l’enseignant en inclinant la tête sur le côté, réalisant que t’avais fait l’impasse sur une autre politesse. Papillonnement de cil dorés et prise de parole des plus innocentes fuyaient dans tes manières de gosse.

– Me dites pas que vous voulez que je vous en propose ?... Puis y’a pas beaucoup de ressemblances avec une pomme de toute façon… vous z’allez pas aimer j’suis sure… Et si en plus je dois récolter une mission supplémentaire… M’en voulez pas, mais je préfère garder mon cookie pour moi, ça pourrait faire croire que je suis ultra enthousiaste à l’idée d’avoir à vous envoyer un hibou par la suite pour dire que c’est fait…

D’ailleurs tu ne savais même pas où était passée Crumble, ça faisait quelques jours que tu ne l’avais pas revue. Il faudra que tu essayes de la retrouver par la suite… Si tu n’oubliais pas…. N’offrant pas de sucrerie à Monsieur-je-compte-t’envoyer-voir-un-autre-de-mes-potes, tu mâchouillais ta bouchée, te demandant quel était l’intérêt de multiplier les interlocuteurs. Ce n’était pas comme les bonbons, ou chaque gout diffèrent avait un intérêt certain. Là ça revenait à quémander l’approbation de chacun, un à un, en tendant patte blanche –ironiquement- pour recevoir une tapote sur la tête. Le pire étant que pour les cajoleries y’en avait qu’un.e qui se l’était permis.e de manière légère… Cette façon de faire était une vraie énigme au final, et pour le coup, tu ne voulais pas demander pour avoir une réponse aussi évasive que le reste. Un seul détail te titillait. Et pas un des moindres. Le demi-cookie au bout de la main, tu le pointais en guise de prémices de prise de parole.

– Dites ! C’est des machins apéro que vous avez demandé ? Vous savez que c’est bof avec la vodka quand même ?

Seule inquiétude réelle : la fin proche de ton gâteau. Puis un mélange jambon-chocolat-fromage le tout baigner dans un zest trop large de boisson nordique était le genre de chose capable de t’envoyer directement à l’infirmerie. Futur peut alléchant.

– Même la pomme ça va bien avec !

Les rouges surtout, bien plus sucrées et douces que les vertes.
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Re: La Mezzanine
Invité, le  Sam 29 Sep - 18:34

Commande
Evan & Elhiya Ellis


Nouvel ordi en main, désolée pour le retard !

Je retourne les 2 verres sur la table, prêt à être remplis du breuvage à l'odeur piquante. C'est que mes narines encore jeunes n'étaient pas encore habituées à ce genre de boisson, s'habituant tout juste aux verres de bièraubeurre que je voyais défiler sur le comptoir. Mister Lival me rassure quant aux diluants, mais sa phrase suivante emballe mon cœur et fait rougir mes joues dans une honte que je ne soupçonnait pas encore possible. Service proposé si mal interprété, tant par le professeur que par la Serpentarde qui me regarde d'un air complètement ébahi.

- Heeeein ??? Mais ! Je ! Nan ! Nan nan nan nan !!!! C'est pas du tout ce que je sous-entendais ! Je parlais de chambre pour vous reposer moi ! Pas pour.... Euuuurk nan ! Jamais j'aurai dit un truc pareil Mister, j'vous jure ! Mais genre la vodka ça a l'air un peu fort quand même ! Et puis y a une bouteille ! Alors si vous vous sentez pas de rentrer chez vous, y a des chambres, des chambres pour 1 que vous pouvez prendre pas ensemble quoi !

Je sais pas comment me dépatouiller de cette histoire, je sens mes joues tomates, mon cœur n'en peut plus, je veux filer au plus vite, récupérer l'argent et m'enfermer dans la cave à bière. Pourquoi pas même me cacher dans un tonneau ? Je tends la main vers les pièces tendues par l'homme, et réceptionne 5 gallions. 4 de plus que la bouteille en elle-même... Wow ! Et je suis censée garder la monnaie ? Vraiment ? Alors ma première commande amène ainsi sur mon premier pourboire ? Cela me ferait presque oublier ma honte, mais rien à y faire, elle ne me lâche pas, elle agrippe. La narratrice serait presque tentée de dire "Y a 4 gallions de trop, vous prenez quoi du coup, 4 chambres pour une nuit ? Ou une chambre pour 4 nuits ?" tant la tournure de ce RP l'a fait rire. Mais je ne dis rien, je me contente de remercier le professeur de Métamorphose pour m'éclipser rapidement.

Je redescendais rapidement, jouant à nouveau des coudes entre les bruyants sorciers, s'esclaffant de leur exploits sans nuls doutes inventés, mais cette fois-ci je ne disais mot, cherchant toujours à me cacher dans la maison des souris, pour ne plus avoir jamais à croiser l'un ou l'autre de mes 2 clients spéciaux. Je me glisse derrière le comptoir et dépose les 5 gallions précédemment récoltés, me remémorant la scène qui venait de se passer. Mais quelle abrutie bon sang, d'avoir lancé ça ainsi, surtout devant une amie et notre prof quoi ! Certes je trouvais plus qu'étrange qu'ils puissent se retrouver tous les 2 dans un bar pour s'enfiler des verres de vodka, mais une chambre tout de même !!! Et puis il était en couple en plus ce monsieur non ? J'avais remarqué le bisou déposé sur le coin des lèvres de Miss Wildsmith lors du Tournoi au Heurtoir. Oh lala non mais me voilà bien si cela venait à se savoir ! J'étais abonnée au Heurtoir et donc forcément amenée à croiser Miss Wildsmith, et si elle venait me demander purement et simplement ce qui m'était passé par la tête à proposer une chambre à son compagnon en présence d'une autre femme ? Elle allait me détester c'est sûr ! Quelle bourde ! Le stress venait me tordre les tripes, de savoir quelles conséquences pouvaient avoir de telles paroles. Mister Lival avait dorénavant une image horrible de moi, Elhiya devait surement être tellement gênée qu'elle m'en voudrait peut-être, et puis peut-être que cela tomberait dans les oreilles de miss Wildsmith qui n'hésiterait surement pas à me prendre comme cible mouvante dans son établissement, sans compter tous les autres fracas que je pouvais faire. Mais c'est de leur faute aussi non ? Et s'ils n'avaient pas demandés tant d'alcool, j'aurais pas proposé de chambre, et puis si Mister Lival était en compagnie masculine, peut-être que cette idée d'utilisation de chambre ne lui serait pas venue à l'esprit (puisqu'il est vraisemblablement hétéro... mais je ne sais pas tout !). Et puis, et puis...

J'étais ainsi partie à me faire mille films, trente-six scénarios, rejetant tout autant de fois la faute sur les autres, me disant que tout ceci n'était qu'un mauvais rêve. Et c'est la voix d'un homme au comptoir demandant un simple verre de jus de fruit qui me ramène à la réalité. Bon sang j'étais là pour travailler, peut-être que tout ceci était déjà oublié pour les 2 clients de la mezzanine, que rien ne se saurait, et que tout ceci finirait aux tréfonds des souvenirs. Je sers l'homme face à moi et retourne honteusement à ma vaisselle, laissant mes collègues continuer le service, sans nul doute bien plus efficace que le mien.

Quelques assiettes et verres plus loin, c'est la voix du professeur qui retentit à travers la pièce, et ceci n'aurait pas été drôle si ce n'était pas à moi qu'il s'adressait. Je lève la tête vers lui, sentant à nouveau la boule au ventre s'installer. Demande faite depuis ses hauteurs, je lui réponds par un signe de tête et un pouce levé, lui signifiant ainsi que je m'en occupais. La bonne nouvelle, c'est qu'il ne semblait pas plus perturbé que cela par ma proposition précédente incongrue. La mauvaise c'est que j'aurai préféré ne plus avoir à les approcher à nouveau.

J'attrape en un instant la bouteille désirée. Pour ce qui était des gâteaux apéros, me voici plus embêtée, je n'avais vu personne encore en demander, et je n'étais donc pas sûre que nous proposions ceci... Rapide coup d’œil sur les tables alentours, derrière le comptoir et sur la carte, mais aucune mention de ces fameux gâteaux. J'attrape donc une carte sous le bras et remonte vers eux, faisant cette fois-ci profil bas.

- Tenez, voici une seconde bouteille, je dois la considérer comme déjà payée avec ce que vous m'avez donné tout à l'heure ? Il y a largement de quoi couvrir les frais ! Pour ce qui est des gâteaux apéros... Euh je suis nouvelle dans l'établissement et il ne me semble pas avoir entendu parler de ça... Je peux vous proposer à manger si vous voulez... On a différents plats, avec ou sans menus... Tenez, je vous ai pris une carte...

Surtout ne rien dire, sourire du bout des lèvres, et faire attention à chaque mot utilisé, le cœur battant à la chamade, et attendant de pouvoir à nouveau m'éclipser.

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Evan
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Re: La Mezzanine
Evan, le  Lun 1 Oct - 18:27






Un soupçon de provocation, pour la tester, voir ce qu'elle oserait dire ou non, quand bien même tu savais que n'hésiterais pas à ériger des barrières face à elle si elle allait trop loin, qu'elle comprenne qu'elle te devait une forme de respect au delà de tout. Bien sûr, tu savais que l'alcool ferait certainement dériver ses réponses, ou du moins tu te disais que quand le pic monterait au crâne, que ça pouvait être le cas et que le nectar transparent s'occuperait d'instaurer quelques paillettes d'amusement. Comme un feu d’artifice en plein ciel sans savoir où chaque fusée volerait en éclats joyeux.

Si autant tu étais un plus grand adepte du nectar ambré, il te fallait reconnaître que les effluves perlées de celui-ci étaient toutes aussi appréciables. Te rappelant quelques soirées à l'allure mondaine, blindées de sorciers en tout genre qui viennent exposer un paraître plus qu'un être, dans lesquelles coulaient à flots suffisamment d'alcool pour que tout le monde finisse attacher à l'embarcation de la déraison. Arrachés pour certains. Tu te souvenais encore de la soirée d'inauguration du Heurtoir, ou avec Hugh vous aviez tout fait pour que le Ministre ne se livre à un duel, toi l'encourageant à montrer son cul devant toute la salle, en vain malheureusement.

L'alcool avait ce pouvoir d'occulter toutes formes de barrières, qu'elles soient physiques ou plus spirituelles, les étincelles joyeuses prenant habituellement le pas sur la Raison là où elle ne devrait pourtant jamais s'évincer. Et là, tu sentais que tu si tu te considérais toujours net après la première bouteille, qu'après la seconde tu étais à peu près certain que plusieurs de tes pensées seraient floues ou hasardeuses. Un peu comme se promener dans une forêt par une nuit brumeuse, ou chaque pas pourrait réserver son lot de surprises et faire trébucher.

Sortant de ta pensée alcoolique, ton regard glissait sur la blondinette, retrouvant ses douces opales bleues pour y dénicher cette réplique tant attendue de sa part. Et ses mimiques voyageuses te paraissaient toujours aussi instables, teintées à certaines de tes pensées comme tempétueuses, d'autres où tu imaginais qu'elle allait te dérouler une partie du tapis rouge de sa vie. Mais non, il n'y avait pas ce souffle de dualité qui flottait, juste un constat qu'elle fit sur ta Raison qui elle aussi semblait avoir fui les lieux, probablement dans la salle principale ou partie pisser un bol aux sanitaires.

Elle t'estampille presque comme un alcoolique, te mettant davantage comme un accusé cloué sur son banc que comme un professeur à l'allure mentoresque (m'en fous ça existe) du jour. Ajouté à son regard tantôt intrigué tantôt confus, ses mots laissaient un parfum d'espièglerie quand elle te questionne à savoir si tu aurais accepté autre chose de plus intéressant. Tu laisses une esquisse de sourire s'enfuir, que tu perdais à sa moue rebelle et parfois assurée, qui pouvait s'estomper en une fraction de seconde avec le nectar de Dieux enfui de la bouteille délaissée.

Elle te demandait quelque chose à manger ou la raccompagner, ce qui en soit, tu avais prévu de faire. Parce que si tu appréciais l'idée d'avoir de la compagnie qu'elle quelle soit pour oublier les tumultes et les ravages de ta vie loin d'Elly et le chaos de ton cœur sans elle, à coup sûr tu n'allais pas laisser une élève que tu avais invité à boire jusqu'à être saoule à s'aventurer seul vers le château. Déjà que tu l'imaginais aisément tomber dans un fossé complètement beurrée pour cuver, que tu n'étais pas non plus rassuré à l'idée qu'elle effleure seule les terres pouvant être hostiles de la forêt interdite. Qu'en étant accompagné par le loup le plus dangereux y vivant parfois, au moins tu savais qu'il ne lui arriverait rien. Aussi, tu te contentais de la fixer derrière un sourire amusé une nouvelle fois, alors qu'elle te glissait un Attendez ! qui sonnait d'une brume enthousiaste.

Et voilà qu'elle se penchait sous la table. Avait-elle perdu une de ses lentilles ? Tu fronçais les sourcils, interrogateur en scrutant la blonde qui avait peut-être juste repérer une fourmi et voulait voir où elle allait aller. Un reculement de chaises comme son de cloche de son entreprise, et tu la vis disparaître sous la table, et tu priais intérieurement que Marjorie ne débarque pas à cet instant où elle risquait de faire une nouvelle remarque sur la possibilité de prendre une chambre.

Une sommation te fit regarder sous la table, te demandant ce que la blonde cherchait, et c'est là que tu vis que tu avais le pied sur son sac. Mais elle n'attendit pas ta réaction que déjà elle tirait dessus et tu sentis juste comme une vaguelette sous son geste, qu'elle ne réapparaissait de l'autre côté comme une héroïne victorieuse venant d'asséner les derniers coup d'épée à son adversaire.

Tes interrogations mentales trouvèrent rapidement leur réponse, quand tu la vie enfourner un cookie à l'allure savoureuse dans sa bouche. Ainsi avait-elle réellement un petit creux ? Où peut-être était-ce seulement pour éponger l'alcool ingurgité ? Tu ne savais trop, mais déjà elle reprenait en pensant que tu voulais lui en dérober un morceau, et tu pouffais un rire mal maitrisé. « Non ça ira merci ! » Puis elle faisant référence à la pomme qu'elle t'avait apporté en cours le jour où tu avais fait un malaise. L'ironie qu'elle te crache à la gueule ensuite t'arrache un sourire, ses mots accrochés aux rives de son insolence qui semblaient sans cesse repousser leur rivage.

Puis elle termine en te demandant si c'était de gâteaux apéros que tu avais demandé, sous entendant clairement qu'elle voulait quelque chose de plus consistant pour son estomac, retournant à l'image de la pomme laissée plus tôt et voguant encore dans tes souvenirs. Même si ce jour-là tu avais presque rembarrée l'élève, la vérité était que tu avais apprécié son geste, même si lui dire aurait été la satisfaire et ce n'était pas dans ta nature en tant que prof'. Tu finissais par répondre à ses nombreuses interrogations alors qu'elle dégustait toujours son cookie comme si c'était le met le plus savoureux du monde à apporter à ses lèvres.

« A manger c'est jouable... Je commence à avoir la dalle aussi... Et c'est mieux de manger avec une deuxième bouteille... Je peux aussi te ramener à Poudlard après, c'était même dans mon idée première... Du moment que tu ne me vomis pas dessus et que je sois pas obligée de te porter ivre devant tout le château... Si l'idée que je te confie une mission ou que tu aies à m'envoyer un hibou te dérange il suffit de le dire... Je peux aussi ne rien te confier, t'ignorer et te laisser prisonnière de tes chaines si tu préfères... » Quelques mots pour qu'elle n'oublie pas qui tu étais et qu'elle se carre où tu pensais certaines de ses piques. « Être mentor de quelqu'un, c'est instauré une confiance mutuelle sur la durée, un sorte de dualité au final, un lien palpable. Je ne resterais probablement pas éternellement en place, c'est pour cela que je préférerais que quelqu'un d'autre que moi s'occupe de toi... Mais comme je disais, ça n'empêchera pas que je puisse te confier une mission ou un entrainement si jamais tu le souhaites... Après si vraiment l'idée de m'envoyer un hibou t'est aussi nauséeuse que tu le laisse penser, tout est réglé non ? »

Sourire satisfait aux lèvres, tu la regardais avec ce feu provoquant au fond de tes yeux. Tu voulais l'acculer, qu'elle comprenne qu'elle te devait toujours le respect au delà que tu étais en train de lui torcher la gueule gratos. Quelques secondes avec une tension palpable où elle semblait réfléchir flottèrent, et c'est Marjorie qui apparaissait à nouveau qui te sortit de tes pensées, et tu lui envoyais un sourire radieux pour faire comme si vous étiez sur une conversation amusante avant qu'elle n'arrive.

Depuis qu'elle était repartie, elle avait descendu de quelques degrés de rouges, elle n'était plus vraiment tomate maintenant. Elle déposait la seconde bouteille en te demandant si pour toi elle était payée avec l'argent donné plus tôt, avant de te signifier qu'ils n'avaient pas vraiment de gâteaux apéro mais de quoi manger, te tendant une carte que tu t'emparais avec un « Merci ! » sincère, remplacé d'un sourire.

« Hum... » Ton regard hésitant parcourait la carte, avant de trouver quelque chose dont tu imaginais déjà l'odeur fumante.

« J'hésite entre des Pâtes O'lar et un Poudlarien... Les deux ont l'air alléchants... Va pour un Poudlarien pour moi ! Et toi ? »

Le regard posé sur la blondinette tout en lui tendant la carte, pour qu'elle ne choisisse elle aussi de quoi manger. Tu attrapais la bouteille de vodka que tu dévissais sans attendre que votre commande ne soit entièrement passée, récupérant le verre de la blondinette entre tes doigts, que tu faisais tourner sur la table avant de le remplir avant le tien. Réfléchissant ensuite que tu n'avais pas répondu à la première question de Marjorie, tu ajoutais pour elle.

« Oh et, non c'était bien pour la première bouteille... » Tu fouillais encore dans ta poche pour sortir à nouveau cinq gallions. « Tiens, ceux-là seront pour cette bouteille et nos plats ! Et garde encore le reste pour toi ! »

Tu souriais un coup à Marjorie, un coup à Elhiya, te disant que ce repas serait forcément bien venu avant d'engloutir la seconde bouteille. Déjà dans tes pensées, tu te voyais reprendre la discussion avec l'élève, retrouver vos effluves de magie noire auréolées d'alcool, un monde de ténèbres ou son insolence devrait être maitrisée pour qu'il ne lui arrive rien. car si elle pouvait se retrouver au milieu de plaisirs à découvrir, il fallait qu'elle ait à l'esprit que la Mort ne guettait jamais loin de ceux qui œuvrent pour la liberté de tous.
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Re: La Mezzanine
Elhiya Ellis, le  Mar 2 Oct - 12:36


Quelques verres & un zest ..


PV Evan + 1 Marjo
Elhi a 17ans

Crunch, crunch, à part ça tu n’avais pas vraiment envie d’entendre grand-chose de plus, pas dit non plus que ton esprit n’acceptait de bien vouloir sur se pencher sur la répartie à venir de Lival. Surtout qu’il commençait par un pouffement de rire t’arrachant un haussement de sourcils, te demandant ce que tu avais pu glisser de comique dans ta non-offre de cookie. Si tu n’avais jamais compris le fonctionnement des êtres humains, ce n’était pas lui qui te donnait envie de te pencher plus sur les logiques et raisonnements implacables qui t’échappaient très probablement. Croquer un nouveau bout de biscuit t’intéressait bien plus pour le moment, surtout avec la projection gastronomique peu ragoutante de biscuits apéritifs. Mais au final, un éclair de génie traversait l’esprit de ton enseignant. Prise de conscience qu’alcool au multiplicateur élevé, multiplié par une dose encore plus haute de vodka ne pouvait faire que des ravages tant dans l’estomac que les pensées. En homme presque responsable il concédait que manger quelque chose pouvait être une hypothèse envisageable. Bravo ! Tu lui donnerais presque une bonne image pour cette soudaine lucidité.

Mais son empathie s’arrêtait aux entrailles qui devaient le tirailler également, ou le risque possible que tu ne lui claquais entre les doigts sur le trajet retour après avoir braillé, à qui voulait l’entendre, que c’était sa faute. Il reprenait, encore, un flot de paroles effroyable. Une cascade de "verbe-sujet-complement" qui glissait sans fin, seule image qui te venait à l’esprit, te demandant s’il y’avait un viaduc possible pour les éviter ou un moyen quelconque pour le nombre de mots débités à la seconde ralentisse. Pas que tu ne suivais pas la moitié de ce qu’il te racontait mais en fait…. Si… tu décrochais de temps à autre, retenant quelques bribes essentielles à son baratin.

Il te ramènerait, et tu présenterais des remerciements dès que tu n’aurais plus du chocolat en pleine bouche. Il revenait sur des chaines, à quoi tu lui offrais un sourire en coin malicieux, trouvant que ce genre de provocation était bien faiblarde pour quelqu’un qui se trimballait sous un masque quand ça lui chantait. Puis une histoire de mentor, à quoi tu lui aurais bien dit que de toute façon en gosse capricieuse y’avait qu’un de ces collègues à qui tu voulais parler, même si tu ne savais pas où iel était. Grace au biscuit salvateur aucune réponse ne sortait de ta bouche, forcant un roulement d’yeux à son amalgame entre une envie de gerber et lui envoyer un hibou. Ridicule à souhait comme déduction, attaque gratuite à quoi tu n’avais pas envie de rétorquer autre chose que ce qui fuyait de tes lèvres.

- Nope, du tout ! J’sais pas où est ma chouette c’est tout! Boudez pas !

Enfin.. bouder n’était pas le mot, mais tu n'avais pas vraiment envie de tordre les neurones pour savoir ce qu’il avait mal pris. Les susceptibilités d’autrui t’échappaient dans leur intégralité, et si ça se trouvait ça n’avait rien avoir avec une quelconque vexation…. Peut être juste des SPM masculines, ce qui expliquait ce soudain tête-à-tête au final…. Les hormones parfois ça travaillaient un peu trop, et ça cherchait à créer des situations bancales dans le but de…. Tu ne savais pas trop quoi, il faudrait que tu demandes à Ethan, Jace et Lysse un mode d’emploi sur ce genre de période touchant apparemment beaucoup de types. Lival était bien un mec, en approche de la pré-ménopause après tout, ses espèces de sautes d’humeur venaient peut-être de là…

Tu ne cherchais pas plus loin, haussant une épaule, gardant la moue taquine sur tes joues, préférant attendre avant de l’ouvrir à nouveau. Des bruits de pas dans l’escalier annonçait le retour de Marjorie et ses idées florissantes sur ta venue ici, dans la mezzanine en solo avec un de tes enseignants. Si de base tu lui aurais bien rétorqué que la seule chambre dans laquelle tu avais été en pleine nuit, pour au final t’en prendre à une tenue de satin léger, était bien celle d’une professeure, le discernement encore présent t’intimait le silence pour éviter des quiproquos encore plus étranges. Tu glissais juste au fond de ta chaise, les fesses glissant un peu, position pas des plus correctes, écoutant distraitement le choix sur lequel se portait Lival. De la viande, parce qu’il fallait croire que la vodka était parfaite avec absolument tout ce qui était comestible à partir du moment où les papilles gustatives avaient signé leur acte décès. Un soupir et une faible grimace t’échappaient avant de te reprendre rapidement  la carte tendue vers tes doigts. « Ho merci »

Pas que tu en avais besoin, pas plus que la narratrice du lien, trop de temps passé ici, les lignes connues par cœur n’avaient plus trop à être vérifié. Mais, juste pour faire plaisir, tu avais regardé autre chose que la page des shoots surprises, chassé les souvenirs de trop de verres morts à côté de Lïnwe et dodeliné de la tête. Pour le salé tu faisais l’impasse, au même titre que la figure de l’adulte pouvait s’assoir sur le fait de tout payer. Jusqu’à présent t’avais jamais demandé à personne de t’entretenir ou te couver au point de sponsoriser ce que t’avalais. Alors son hibou, au final il allait l'avoir, mais pour autre chose que quémander une mission pour te faire passer le temps -quoi que si ça l'amusait.. -. Aux caresses du discernement, tu gardais ça également pour toi et rendais la carte à la petite Jaune, réalisant que ton verre avait été re-rempli. A force de te faire boire comme ça, fallait pas s’étonner que Marjorie en venait à se faire des films. D’autant que si tu avais toujours été sage devant elle, nul doute qu’elle devait, elle aussi, te savoir fusionnelle à outrance quand tu ne gérais pas le taux d’alcool qui polluait ton sang. T’espérais juste que malgré le manque de discrétion qui voletait autour de tes relations éphémères, certaines choses aient pu rester dans les chambres des 3B ou les salles sur demande, et qu’elle ne conclurait pas que vous avez réellement besoin d’un oreiller ou d’intimité... Malaisant rien que d’y penser, autant rebondir sur la seule chose que ton estomac tolérait.

– Hum je peux avoir un Yellow's Revenge et pas trop mouvant le chocolat si tu peux. Et une crêpe chocolat pour éponger un peu s’il te plait. Et Ho….

Si le sucre c’était la vie, il y’avait un petit quelque chose que tu voulais avoir en stock si les possibilités s’ouvraient. Surtout avec ton départ de Poudlard, et qu’importaient les prémices de dépendance. Ce ne serait la première chose à quoi tu t'attachais pour arriver à respirer.  Impossible de passer tes jours, tes nuits, tes mois à tourner en rond au milieu des cartons de ton appartement, tu le refusais, tu savais ce que ça allait donner... Nuit d'ivresse et perdition pour avaler quelques réalités que la solitude dépeignait... Autant éviter... Les solutions intermédiaires étaient toujours disponibles et entremêlaient doucereusement les pensées. tu pouvais appeler à l’aide quand tu te sentais chuter, poser entre leurs mains ce bout de toi qu’eux seuls connaissaient. Mais le reflet de lapis voguait vers d’autres contrées à abandonner une fois visitées. Quant à ton p’tit loup, il y’avait ce pressentiment étrange que vos instants fusionnels à dessiner, à la lueur de ses sourires, la caresse de ton être, allaient se mettre en pause.  Deux routes différentes se pavaient sous vos pieds indéniablement, et la tendre lumière de leurs étoiles se fanaient peu à peu.... Triste constat qui nécessitait un petit coup de pouce selon toi.

T’extirpais de son sac une feuille de ton bloc d’écriture -avec l’en-tête de cupcake-, récupérais un de tes stylos de dessin à l’encre violette et griffonnais quelques mots rapidement ponctuant d'une fleur sur le I de ton prénom à défaut de paillettes. La petite missive pliée en quatre, tu la tendais également à Marjorie en lui adressant un sourire chaleureux.

- Tu pourras donner ça à Lïn’ s’il te plait ?

De ta promesse, faite à Shae, de garder un œil sur lui, au final, c’était plutôt toi qui t’appuyais sur lui sans qu’il ne le sache vraiment…. Sujet tout autre, qui n’avait rien à faire au coin de cette table, ni sous les sourires de Lival dont l’amusement semblait s’étirer au fil du temps. État étrange à observer malgré tout, il ne permettait pas vraiment de regarder l'insolence et les éffluves d'innocence dans ce cas précis. Situation peu habituelle pour toi.

- J’peux récupérer mon verre du coup ? Vu que vous faite nounou pour le trajet retour, et que vous me l’avez servi...  autant que ça ne se perde pas… Et… ouai promis je ne vous gerberai pas dessus… Pis… pas b’soin de porter quand on a le mobilicorpus… Cours d’enchantement... S’pas de la méta c’est sûr mais parait que c’est utile aussi... Enfin, au moins pas de risque de faire crever un poussin...

Pas de clin d’œil espiègle car tu ne voulais pas qu’il en vienne à dire « oui, mais gamine, t’as déjà oublié ce que je t’ai montré en provenance de dessous la table ? J’crois que tu devrais parler meilleur » enfin... avec plus de mots, plus de phrases, plus de palabres qui le caractérisaient. Donc simple sourire amusé perlant sur les lèvres sans trop pouvoir l’empêcher tout en récupérant ton verre dans un élan d’enthousiasme débordant qui commençait à s'installer.

– Merci !
Evan
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Re: La Mezzanine
Evan, le  Mer 3 Oct - 11:32






Il y avait de ces instants ou tout se stoppait, ou l'esprit s'évadait dans une pause muette, occultant tout le décor du réel pour se planter sur des rives imaginaires, gorgées de baies sucrées à s'en délecter les papilles, d'une végétation luxuriante à en décoller les rétines, et d'odeurs exquises à vouloir fermer les yeux pour se perdre encore plus sur les travées mirifiques de cette évasion.

Là, attendant que la blonde commande, ton verre de vodka glissant entre tes doigts qui dessinaient sur la buée tout autour, tu t'imaginais loin de tout, perdu sur une île déserte, les pieds dans un lit de sable fin, loin des tumultes de ta vie actuelle, loin du Chaos de tes sentiments, loin du sang versé sous le couvert de ton masque d'émeraudes. Là, l'odeur était plus alléchante, et un mince sourire colorait tes lèvres sous un soleil radieux qui criait sa présence.

Tes paupières s'ouvrent, sur la commande de la blondinette, et le descriptif qu'elle fait à Marjorie t'indique qu'elle a opté pour un dessert. Ton regard lui se perd, sur ton verre qui tourne machinalement entre tes doigts, comme un manège pour enfant avec toutes sortes d'animaux dessus, de chevaux en passant par des oiseaux, d'ours voir de licornes à chevaucher. Variations de plaisirs possibles.

Ton regard surpris se perd sur ses gestes, d'un bloc note qu'elle extirpe de son sac et d'un stylo qui se retrouve entre ses doigts fins, et tu te demandes bien, ce qu'elle étale comme pensées sur le petit bout de papier. Ton regard allant à la brune qui attendait, te demandant un instant si tu la verrais s'inscrire à ton prochain cours qui allait déboiter sa race et que ton narrateur n'avait toujours pas envoyé aux admins. Ce qui compliquait sacrément l'idée il fallait le dire.    

Tu observes la blondinette qui donne finalement la papier à Marjorie, lui demandant de le remettre à une certaine Lyne, dont tu ne voyais pas du tout qui ça pouvait être. Peut-être une copine de soirée pyjama à elle, avec qui elle échangeait des chaussettes à paillettes et avec qui elle avait découvert sa féminité dans les toilettes de Mimi Geignarde. Tu n'en savais trop rien, une amante perdue peut-être ou un rêve égaré, un nom sous des paupières allumées dans la nuit ou battant sur les journées. Lyne...

Tu sortais de ta pensée, quand elle te demanda de récupérer son verre qui attendait en solitaire non loin du tien. Te rappelant ta condition de nounou à laquelle tu t'étais proposé et elle t'affirmant qu'elle ne te gerberait pas dessus, te renvoyant alors dans les cordes avec ses manières insolentes en te disant qu'avec des sortilèges d'enchantement élémentaires tu pourrais aisément la rapporter au château. Et sa main qui glisse sur la table pour récupérer son récipient et un remerciement qui sort de ses lèvres sous ton regard sombre.

« Oui tu peux le récupérer visiblement... Et si tu me gerbais dessus, tu serais bonne pour être réellement punie à nettoyer mes vêtements et autre chose que je te trouverais à faire dans le château... Je pense que tu n'aimerais pas te retrouver en train de nettoyer toutes les toilettes n'est-ce pas ? Il y a de bien meilleures projections que cela à se faire ? Il n'appartient qu'à toi alors de bien te tenir pour cela... Et pour les enchantements... Si ça arrivait, je préférerais te payer la honte devant toute l'école plutôt que d'utiliser la magie, ça te servirait de leçon non ? »

Un mince sourire sur les lèvres, comme pour qu'elle comprenne que si elle faillit à cet instant, tu ne te priverais pas pour lui faire payer toute son insolence en lui mettant la honte devant l'école. Si elle se faisait des projections où tu prendrais délicatement soin d'elle, elle se leurrait, quand bien même, oui, tu ne comptais pas pour autant la rabaisser, elle t'avait sorti pas mal de piques la qui méritaient d'en faire un exemple, alors si elle te vomissait dessus, tu ne la louperais pas. Encore que si elle dégueulait dans un fossé au bord de la route, tu serais plus du genre à lui tenir les cheveux pour qu'elle s'en foute pas partout. Mais ça, ça serait à voir du coup. Un sourire plus grand parait tes lèvres au moment d'enchainer.

« Pour le poussin c'est des choses qui arrivent... On ne peut pas toujours maitriser ses sortilèges convenablement, ça s'apprend... » Sourire alternant entre la blonde et la brune pour faire comme s'il n'y avait aucun sous entendu à la magie noire. « A la tienne du coup ! » disais-tu en trinquant ton verre avec la belle, avant de l'avaler d'une traite, et de sourire à Marjorie. « Manger va vraiment faire du bien... »
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Re: La Mezzanine
Elhiya Ellis, le  Mer 3 Oct - 17:36


Quelques verres & un zest ..


PV Evan + Marjo
Elhi a 17ans

Réflexion soudaine dans le reflet troublé de tes prunelles visibles dans l’or transparent…Tu aurais dû glisser les galions nécessaires à ta commande personnelle adressée à Lïnwe. L’idée de consommer gratuitement ne te plaisait guère, à moins que ce ne fût  de nouveau un soir où tu l’amenais au-dessus d’une mer tumultueuse de couleurs trop vives. Dessiner l’envol de quelques fruits pailletés sous la naissance de la lumière de son sourire manquait à ta dose de douceur en pleine chute libre. T’avais passé du temps sous la lueur des astres, à les observer sagement, sans y trouver la même danse à la tendresse oubliée.  A croire que tu en étais devenue incapable naturellement, et que le nombre de 5 petits arc-en-ciel à croquer, quémandés sur ton petit message, ne suffirait pas pour deux mois de congé. Peut-être qu’au final tu ne dérogerais pas aux mots rassurants laissés à Shae, et que les fins de soirée porteraient autant les volutes de nicotine à tes lèvres, que la patience portée vers la fin de service du serveur…. Possibilité éventuelle teintée de lucioles pastel tournoyant avec délices  à laquelle Lival t’arrachait.

Le nez se redressait aux propos nourrissant les traits du sourire en coin de plus en plus amusé. Proposer un deal à ton estomac à coup de « tu te retournes = tu vas le regretter » était assez inattendu, bien que fort risible. Posséder, au bout de la baguette, le moyen de dé-saouler quelqu’un ou de faire de son transport un voyage correct pour les entrailles, et en venir à proférer des menaces, avait quelque chose de parfaitement incongru.  La zébrure de malice au fond des opales s’illuminait quand les mots qui se devaient bloqués sur la langue peinaient à ne pas s’extirper.  Qu’un né-moldu en arrivait à conclure que les courses du poison nordique étaient inéluctables était potentiellement valable. Tout le monde ne perdait pas son temps dans quelques sortilèges bénéfiques à la population d’alcooliques existante dans la sphère sociale de tout un chacun. Mais qu’un enseignant, de métamorphose ou non, fasse l’impasse sur la diversité des enchantements  était assez ironique.

Tu aurais pu épiloguer sur ce détail un bon moment, jusqu’à dépasser les limites valables dans ce genre d’échange. Mais t’avais bien conscience qu’outrepasser  les bornes avec Cara n’était pas sur la même corde que pour Lival. La brune sur escarpins encourageait –étrangement- l’insolence pour peu que les dorures d’émeraudes et d’argent  ornaient la poitrine adolescente. Lui, là, tu doutais fort pouvoir frôler les limites à cause du contexte hors scolaire, justement. Celui-là même que tu devais accrocher dans un coin de la tête et ne pas l’oublier. Un soupçon de retenue à conserver  dans des effluves d’insouciance qui se pointait, tu avais connu meilleurs exercices quand même…

Au mauvais calcul de la vodka qui déliait les idées et les palabres, combiné au sourire un peu trop sérieux du prof’ pour appuyer ses propos, tu haussais une épaule.  Trahison certaine du manque total de prise en compte de ses intimidations. Pas de bon point pour toi c’était sûr. Quoique, n’étant pas en salle de cours tu t’en fichais royalement, tout comme l’entrainement à ne plus tuer des poussins. De Un, tu n’avais jamais vraiment compris l’intérêt de transformer les objets en poule, et de Deux  , la bestiole s’était suicidée.  Tu n’y pouvais rien, la vie de gallinacé miniature était bien trop lourde à endosser. Il avait sauté et toi t’avais perdu tu ne savais plus trop quel objet en contrepartie. Pas bien important en soi… ton futur d’éleveuse de volailles était, certes, mort dans l’œuf, mais les conséquences t’échappaient entièrement. Un peu comme avec ce souffle du nez au pouffement discret, et ce sourire lumineux teinté de trop de spontanéité enfantine offert à la suite de la brève allocution de Lival.

– Mais non, pas besoin de chantage, ne vous en fait pas ! Enfin… L’idée aurait été bonne hein, mais on est en fin d’année…  alors quand bien même je dépasserai la dose acceptable, avant la nausée j’aurai tendance à vouloir couvrir de baisers plusieurs personnes, ça laisse une large marge de manœuvre confortable  avant un retournement d’entrailles ! Surtout que ça me forcerait à aller chercher Marjorie, première victime possible de ce genre de déballage, vu que je n’ai pas vu Lïn’ derrière le bar.

Une mèche blonde qui s’inclinait sur le côté accompagnant une moue des plus innocentes affichée, avant de tourner la tête vers votre serveuse du jour. Tu ne lui avais jamais vraiment demandé son avis sur cette histoire de câlins vu que la seule chose que tu prenais à outrance en sa compagnie était…. du sucre.  Enfin…. Avant…. Sur cette fin d’année les douceurs du palais avaient tendance à accompagner les boissons en tous genres. Au final, tu aurais pu partager ce genre de situation avec elle bien que tu aies toujours préféré prendre un Serdaigle à la place. Histoire de promesse que tu tenais malgré la complexité de la tâche.  D’ailleurs t’étais sure qu’il allait t’attendre de pied ferme devant ta salle commune pour te houspiller et te dire qu’une potion vous attendait.  Charmant horizon à venir….

Au final, autant rentrer sans la possibilité de reconnaitre les ingrédients qui attendaient sagement dans ta chambre, et esquiver toute question autre que le classique « besoin de quelque chose ? » de l’uniforme azur. La solution se dessinait toute seule au bout de l’index dansant sur le rebord du verre. Il suffisait de lever le coude, trinquer aussi et laisser le temps faire.

–Ma foi, à la vôtre… Mais a force je vais me demander si ce ne sera pas plutôt à moi de vous raccompagner au final…

Deux verres d’avance pour le corps professoral, et de toute évidence le besoin d’éponger cette petite mort -parfois un peu trop rapide- des sens qui commençait à se faire sentir. T’ignorais la raison de l’enchainement des shooter et ne préférais pas demander, estimant que ce genre de sujet ne te regardait pas. Le sourire mutin restait maitre, là où l’insolence aurait pu tout simplement s’exprimer à la place d’un soupçon de véritable supposition. T’aimerais, dans l’idéal, que l’annihilation de sa lucidité soit lente, que tu n’aies pas à demander à un autre enseignant de le ramener dans ses appartements. Pour peu que tu demandais à Cara, là, Marjorie pourrait se faire un film avec affiche placardée en grand sur les murs et futur entrée dans les box-office direct.
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Re: La Mezzanine
Evan, le  Jeu 4 Oct - 11:45






Bulles silencieuses sur des notes égarées, nouveau shooter vidé et l'esprit qui un instant, se baladait, sur des landes vaporeuses où pouvaient germer, bien des étoiles diamantées à des odes enchantées. De bouts de verdures maculés, d'arbres et fleurs ensoleillés, à des rivières agitées aux remous joueurs, se déversant jusqu'à des cascades étonnantes qui saisissaient l'œil pour donner, à l'Instant, un goût d'Immortel qui restait graver dans les pensées.

Ses mots résonnent comme le chant d'un automne, d'une pluie fine qui clamerait sa chaleur sur une forêt endormie, et l'image qu'elle te laisse t'arrache un maigre sourire qui s'évapore entre Marjorie et la blonde face à toi, tes émeraudes s'étalant de l'une à l'autre comme offertes à la caresse d'un été, et à mille facettes enchantées, à percevoir pour les nourrir d'une envie toujours renouvelée.

Tes pensées se surprennent à l'imaginer en train d'essayer de sauter sur Marjorie pour l'emballer, et ton narrateur chassa rapidement cette pensée qui aurait pu faire dériver tout ce paragraphe. Mais tu l'imaginais un instant s'accrocher à toi comme si tu étais son Doudou, ses bras autour de ton cou, à réclamer des câlins sous l'alcool gouvernant ses pensées, et l'image bien qu'improbable te laissait tout de même l'étincelle d'un sourire amusé, à imaginer la scène se dérouler.

Et, encore une fois, le chemin de ses mots se ponctue par une allusion à cette Lyne, visiblement elle travaillait ici. Et tu te promettais de regarder dans le bar en redescendant toute silhouette féminine qui pourrait s'y trouver, afin de mettre un visage sur le nom de l'inconnue. La seule Lyn que tu connaissais avait un cœur de Phénix, et était le souvenir de week-end avec un manque de sommeil criant troqué contre une chasse au loot effrénée, même sans épic-loot à la clé, mais ça seul le narrateur d'un Azphel qui ne lira jamais ce rp pourrait comprendre la référence qui n'a clairement rien à foutre là, mais qui sonne avec douceur dans l'esprit de ton narrateur.  

Au moment de trinquer, elle te délivre qu'à ce rythme là, c'était la situation inverse qui risquait de se produire. Et tu affichais un grand sourire. Car même s'il était vrai que tu pouvais te perdre dans les reflets du nectar frais, tu avais au fil des années développé un étonnant rapport à l'alcool qui faisait que tu pouvais en encaisser pas mal avant de partir en live. Et c'était d'ailleurs, préférable, tant tu pouvais faire n'importe quoi une fois bourré.

« Qui est cette Lyne avec qui tu sembles proche ? Je ne crois pas avoir eu une élève de ce nom récemment... Une ex ? Ta meilleure amie ? Un fantasme inavouable ? Quelqu'un avec qui tu as fait un échange de crayons de couleur ? »

Haussement de sourcils pensif et égaré, teinté d'une note amusée, les coudes sur la table et la tête sur tes poings serrés, te perdant au lac envoûtant de la blondinette comme si tu pourrais entrevoir dans le reflet de ses prunelles la réponse à ton interrogation. Qui était juste dans le but de satisfaire ta curiosité, car tu n'aimais pas laisser des noms écorchés sans visage ou inversement, tant visualiser ce qui t'étais compté était une facette que tu avais développée depuis toujours. Et il n'y avait de pire adversaire que l'incertitude et le doute que tu voulais là effacer.

« Toi me raccompagner ? » Regard la défiant. « Je prends le pari ! On verra lequel de nous deux marche le moins droit au retour ! On fera des tests d'équilibre si tu veux... »

Dans ta tête tu t'imaginais déjà devoir t'arrêter tous les deux cent mètre pour pisser contre un arbre. Car l'alcool avait cet effet néfaste aussi, en plus de trifouiller ton cerveau, d'influencer ta vessie. Dans tous les cas, tu n'avais pas l'intention de lui donner raison, manquerait plus qu'elle aie un moyen de se foutre de toi alors que tu venais de la démarcher pour les Mangemorts. C'était un coup à ce que ça fasse le tour d'Hollow Bastion un jour et que tu sois la risée de tout le monde pendant un temps.

Non, tu devais gagner, montrer à la blonde une quelconque fierté à faire que son insolence ne serait pas victorieuse de vos échanges. Quand bien même les scénarios de fin de journées étaient multiples, certains à l'odeur alléchante, d'autres comiques, et tu excluais les dramatiques. Tu ne savais pas si elle avait prévue de retrouver sa Lyne en fin de journée, mais à coup sûr elle serait bien éméchée, et sa soirée pyjama, dentelles, paillettes et reflets de licorne ou autre tomberait à l'eau. Ou plutôt, dans les vapeurs qui embrumeraient encore son esprit et ses yeux océans. Sourire sur tes lèvres s'étirant, à imaginer cela se produire. Ta main à la bouteille, prêt à vous resservir.
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Re: La Mezzanine
Elhiya Ellis, le  Jeu 4 Oct - 16:59


Quelques verres & un zest ..


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Elhi a 17ans


Tes mots s’étaient envolés, libres de toute attaches de réponses réelles, déposés simplement sur le bord de son verre ou au nectar porté à ses lèvres, n’attendant ni retour, ni autre chose qu’une remarque acide sur ta place à tenir. A la place, la ligne de ses lèvres dessinait un rayon de soleil perdu dans un ciel d’automne. De pointe d’amusement ou perdition à des souvenirs oubliés de sa part, impossible de savoir ce qui nourrissait ce sourire soudainement grandissant. Le sourcil se levait l’interrogeant silencieusement, laissant hésiter sur état de lucidité. Des rivières étincelantes d’Etoiles colorées pouvaient déjà couler au fond de ses rétines pendant que son sang se polluait à chaque verre de plus, tu ne le saurais absolument pas. Le souci dans l’acceptation de boire avec un parfait inconnu, le temps filait sans laisser les traces des limites dans son sillage. Pas de liste de détails à chérir pour mettre fin à la mort succincte de la sobriété, pas de nuance connues au fond des prunelles pour se permettre un abandon des lieux au profit d’un repos salvateur ou d’un abandon de l’esprit dans les contours de la danse des arbres balancés par le vent. Rien… Juste la vaine tentative de se raccrocher à la logique des paroles qui s’élevaient de nouveau.

Les pigments de l’amusement s’étiraient dans les interrogations, collant un sourire en coin sur le jeune âge de tes joues encore rebondies, colorant les multiples réponses possibles à ton petit rire échappé de teintes diverses. L’étrange intérêt soudain pour le surnom que tu avais lâché se mélangeait à ses supposition plus stupides les unes que les autres. Tu avais imaginé tour à tour, le stagiaire des lieux en fille, puis en objet de désir, puis en peintre aux doigts entachés de cerises, de fraise et d’abricot, pouffant de plus belle. De crayons de couleurs il t’avait offert des arc-en-ciel de paillettes, des lucioles dansantes au tour de tes doigts, et de l’or liquide perlé d’instants d’insouciance. Bien plus que ce que les suppositions de Lival laissaient entrevoir. Meilleur ami il n’était pas, il ne pouvait être. Lïn avait –pour toi- ce besoin de liberté, de solitude, cette fragilité sauvage d’un flocon de neige dont la douceur se frôlait à peine de la pulpe du doigt. Tu ne voulais pas d’étiquette pour lui, pas de case où le ranger, juste le laisser briller tel qu’il était… avec cette aura d’ombre collant à la lueur de sa couronne de petit prince de tes nuits d’oubli.

Vague rappel observable dans les prunelles de l’enseignant perdu loin de tout, loin de cette table, loin de ces verres, loin de l’attente de vos commandes, se noyant dans l’océan que tu offrais en attendant la fin de sa réflexion hésitante. Ses mots aux aussi semblaient perdre de leur capacité à s’exprimer correctement. Une nouvelle question, écorchée, déliant une pari d’enfant observable les vendredi et samedi soir quand les effluves de Liberté arrachaient les chaines de la scolarité dans les pubs du coin. Défi de môme et test d’alcoolique… perspective étonnante à laquelle tu te marrais doucement avant de porter ton verre à tes lèvres et l’avaler. Descente directe et violente plombant directement l’estomac vide. Chaleur instantanée des entrailles te forçant à prendre à prendre une longue inspiration perdue dans un sourire enfantin.

– ‘kay même si c’est clairement pas équitable ! j’ai pas des décennies d’entrainement pour ça moi ! Puis Lïn, c’est Lïnwe, c’est le collègue de Marjorie. Gryffondor, cette taille à peu prés… presque blond et…. C’est rien de tout ce que vous avez énuméré hein. En quoi ça vous perturbe ? Chez serpentard on doit ne parler à personne d’autre que ce qui glisse dans notre nid de vipère ? ça serait triste quand même… fin pour le coup… si je dois vous suivre, tenez…

T’avais plus ou moins jaugé la taille du lionceau avec ta main droite, la montant et la descendant aux cotés de Marjorie avant de te réaliser qu’en fait, tu n’en savais strictement rien, pas plus que tu ne connaissais son âge. Détail pas vraiment primordial vu vos échanges, alors de l’index t’avais envoyé ton shooter devant Lival, pour qu’il le re-remplisse.

– Test d’équilibre hein ? Et bien sûr, si vous embrassez le bitume ou un arbre, vous n’avez pas le droit de proférer des menaces ou une quelconque tentative d’intimidation de peur que je dévoile tout à nos préfets Chéris qui restent au château l’année prochaine ! D’acc ?

Tant qu’à faire, autant garder un minimum d’équité sur un jeu qui ne l’était absolument pas. En plus s’il se loupait à un moment ou à un autre t’étais bonne pour devoir le soigner en plus, rentrer avec les gens qui avaient fusionné avec quoi que ce soit qui pouvait laisser des traces ou des marques n’était jamais vraiment conseiller. Ca attirait les questions stupides. Et pour peu que vous croisiez d’autres personnes apte à créer des histoires incongrues pour développer le Poudlard-potins, tu préférais éviter. Le regard se détournait quelques secondes, le temps de récupérer une petite boite en carton dans ton sac et la balancer avec légèreté sur la table.

– Et en cas de souci, j’ai toujours ça. Ça ne vaut pas un épiskey et un ferula mais c’est mieux que rien. Par contre, si je dois vous soigner, j’crois que c’est moi qui pourrai finir par faire du chantage quand même hein…

Le ton malicieux s’accompagnait de mirettes espiègles qui posaient une condition à l’acceptation de jouer les divertissements du moment. Pas que ça te dérangeait, mais que les limites semblaient varier suivant ton niveau d’insolence et d’enthousiasme à ses propos. Amusement personnel que de chercher où elles s’arrêtaient, au final, dans le flou que la vodka dessinait petit à petit. Tu lui laissais prendre connaissance de la boite de pansement nounours que tu avais toujours sur toi. Vue le nombre de compagnons d’études aptes à se faire mal quotidiennement, tu avais fini par te décidé à économiser un peu de magie en utilisant des solutions moldues. Et puis c’était bien plus mignon que les classiques bandelettes classiques et blanche que la baguette pouvait créer.

– Sans nul doute que ça ira à ravir avec votre dessous de manche en plus !

Sourire goguenard sur la trop grande mignonnerie des images présentes sur le mini matériel de soin. Après tout t’avais bien proposé un parapluie à un de ses confrères, alors, coller des lapins colorés ou autres bestioles qu’on mettait sur les genoux des gosses…. Ça ne faisait pas de grande différence…
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Re: La Mezzanine
Invité, le  Mar 9 Oct - 1:42

Commande
Evan & Elhiya Ellis


LA de Lïn et Kohane

Sourire qui met à l'aise et commande rapidement prise, il n'aura eu le temps de servir que 2 verres, c'est presque un exploit. Commande tout aussi rapide pour Elhiya, qui en un simple coup d’œil fait son choix, plutôt salé donc, bien loin des gâteaux apéros demandés. Mais ce n'est pas fini ! Une autre commande, cette fois-ci un peu spéciale, d'un mot à remettre à Lïnwe.

- Pas de soucis ! Je m'occupe de tout ça !

Première étape, ce sera de m'occuper de ce petit bout de papier, car une seconde d'inattention et voilà le papier égaré, sous un verre ou gobé par Spouik. Je m'approche du comptoir et tend au Lion le fameux papier. Aucune idée de ce qu'il contient, et je m'en fiche pas mal, j'ai d'autres préoccupations, comme ne pas oublier les plats réclamés. Ça peut paraître anodins, rien de bien compliquer, 3 plats à se souvenir, et à préparer. Mais quand on débute et qu'on s'appelle Marjorie, c'est une toute autre histoire ! Alors je suis concentrée, je dois pas me tromper, coup d’œil sur la carte pour remarquer que j'ai complètement oublié de demander à Mister Lival quelle sauce il désirait... Mais avant de me préoccuper de ça, je dois déjà gérer la cuisson du steak de dragon, et pour ça... Je préfère appeler Kohane. Et ça me fout la boule au ventre rien que d'y penser, devoir dès le premier jour appeler au secours ma patronne, lui balancer à la figure toute mon incompétence, sans transition. Mais je crois qu'elle préfère ça plutôt que de me laisser faire n'importe quoi. Alors c'est à 4 mains que les plats se préparent, avec une extension spatule pour l'une d'elles, qui sans peine, trouve bien plus facilement ma tête plutôt que la pâte à crêpes. A chaque petite bourde, maladresse, éclaboussure ou mauvais geste, j'ai le droit à ma petite tape sur la tête accompagné d'un petit sourire, bienveillant, tout doux, qui transforme le stress de la première préparation en partie de plaisir. Seule peur que j'ai, c'est qu'elle ne garde sa manie quand elle posera sa spatule pour récupérer un couteau. C'est que je trouve ça mignon les petites attaques de spatules, mais je risque de trouver cela vachement moins drôle si c'est un objet tranchant qu'elle manie. Mais pas d'incident pour cette fois-ci, et je crois que l'on arrive à sortir les plats sans trop de retard, du moins pour moi le temps est passé vite, alors j'espère ne pas avoir trop fait attendre mes 2 clients à l'étage.

Je suis pas encore très habile pour porter 3 plats avec 2 mains, et l'utilisation de la magie, je n'y compte pas dessus non plus. C'est qu'avec la bande de pénible dans l'établissement, concentration perdue = vaisselle foutue. Alors je m'empare d'un plateau en bois, et y dépose les assiettes avant de remonter et introduire dans un sourire :

- Et voilà pour vous ! Un Poudlarien, un Yellow's Revenge et une crêpe choco ! Bon appétit ! Ah ! Et euh monsieur Lival... J'ai oublié de vous demander votre sauce, du coup j'ai pris une épicée pour relever votre burger, si ça va pas faut pas hésiter, j'irai vous en chercher une autre !

Je m'éclipse rapidement, les laissant poursuivre leur conversation.


Conso:
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Re: La Mezzanine
Evan, le  Ven 12 Oct - 17:02






LA Elhiya

Il fallait l'avouer, elle ne manquait pas de culot dans sa façon d'être, pas de piquant dans ses phrases pimentées, et la blondinette représentait, un alliage de caractère qu'il te serait difficile de maitriser. Et quand bien même tu savais que Mère Vodka pourrait aider, le résultat serait forcément incertain, et si tu montrais le moindre signe de faiblesse, que tu savais qu'elle sauterait dessus comme une lionne affamée pour t'achever.

Et même si là tu lui avais ouvert ta voie, apporter à ses yeux embrumés une lumière obscure qui coulait dans tes veines, tu savais que rien ne t'était acquis, qu'elle restait insaisissable comme les plus pâles hivers et ardents été. Ce qui la rendait forcément intéressante, et accolait à côté de ses sourires espiègles et de ses opales saphirs des annotations pouvant être aussi attachantes que prévoyantes. Comme si un panneau "Attention danger" demeurait en permanence au-dessus de son visage de faux ange pour te rappeler que le feu n'a pas de Maître, que c'est lui qui se maitrise.

Comme si elle était une fleur aux pétales doucereux d'un côté, et que la nuit venue elle se transformait en une vampire assoiffée de sang ne suivant que sa seule volonté, fugace comme un volcan ou calme comme un océan. Alchimie et dualité aussi paradoxale que mélange exquis, voile de tout le mystère qu'elle représentait, refrain avec qui il te plaisait de converser, et d'essayer de dominer un tant soit peu. Une descente plus tard de l'ivresse glacée, voilà qu'elle repart en notes balancées.

Elle s'offusque de ne pouvoir se targuer de porter un long entrainement dans ses valises, avant de partir à te signifier que la Lyne inconnue était en fait Lïnwe, décrivant grossièrement sa taille de sa main te faisant lâcher un « Oh ! » de surprise en te rendant compte de la connerie énorme que tu avais dite. Déblatérant ensuite d'autres mots agressifs, qui te laissèrent une étoffe légère de sourire au coin des lèvres.

Tu remplissais vos deux verres, le sien qu'elle avait fait glisser jusqu'à toi d'abord, le repoussant lentement sur la table vers elle ensuite une fois que la bouteille se retrouvait de nouveau fermée. Et elle repartait, en disant que si c'était toi qui te retrouvais à quatre pattes complètement alcoolisé que tu n'aurais pas le droit de lui faire du chantage. Ce à quoi tu répondais par un léger rire.

Et elle repartait, trifouillant dans son sac, accaparant tes émeraudes en te demandant ce qu'elle allait bien pouvoir te sortir cette fois-ci. Tes yeux se posant après ses mots sur une boîte que tu devinais contenant des pansements et peut-être potions, estampillée de nounours qui donnaient une image enfantine à l'élève, la revoyant un instant entourée dans son lit sous une couette épaisse, de sa peluche licorne préférée qu'elle serrerait dans ses bras à outrance, avant de partir à ses côtés sur une escalades de songes merveilleux. Une réflexion sur ton super tatouage plus tard tu finissais par rétorquer.

« Lïnwe, oui je vois très bien qui c'est ! Je l'ai eu quelques fois en cours, un élève brillant... Je m'interrogeais seulement sur la possibilité d'un élève que je ne connaitrais pas, je n'avais pas pensé à un diminutif, mais maintenant à bien y penser... »

Sourire à destination de la blondinette, levant ton verre vers elle et crucifiant dans l'avalement du breuvage les pensées sur Lyne. Tu avais perdu les comptes des verres bu, l'esprit un instant se perdant à un effet de flou nouvellement venu, que tu fis disparaître dans les brumes avec un clignement d'yeux.  

« Ne t'inquiète pas pour le test, j'ai plus l'habitude que toi... Sûr que je n'embrasserais pas le bitume ! » Au pire je quicherais contre un arbre avant... Pensée fugitive. « Et je me doute bien que si je proférais une quelconque menace contre toi, que ça serait peine perdue. Tu n'as pas l'air du genre à être réceptive à cela... Pour ce qui est de... » Brève pause, le temps de prendre la boîte nounous entre tes doigts pour l'observer de plus près. « Ça... On verra si tu dois les utiliser ou non, mais ne t'attend pas trop à ce que ça se passe, tu risquerais d'être déçue... Peut-être que je m'en servirais sur toi ? »

Car si elle ne s'en doutait pas, tu avais -malheureusement-, quelques années d'expérience dans l'alcoolisme, et même si tu étais certain à l'heure actuelle que la deuxième bouteille saurait faire son effet, que tu n'en serais pas pour autant à danser la polka à poil sur la table ou à t'écrouler sur le chemin du retour contre un arbre. Puis tu gardais à l'esprit que tu étais responsable d'elle pour le coup, manquerait plus qu'elle aille raconter à Aaron ou Azénor, que tu lui avais bourré la gueule aux Trois Balais !

Votre discussion et alcoolisme passager fut interrompue par le retour de Marjorie qui apportait vos plats avec un sourire radieux. Tu la laissais tout installer et répliquais à sa remarque sur la sauce.

« Ne t'en fais pas ça ira très bien, quoique sans sauce aurait été parfait ! Mais merci à toi ! »

Elhiya elle aussi remercia votre serveuse du jour chaleureusement qui finit par s'éclipser derrière son étincelle de sourire. Ton regard se posais sur ton plat fumant qui réveillait instantanément les gargouillis de ton ventre qui hurlait son envie. Tu te resservais une nouvelle vodka après avoir fait tournoyer la bouteille sur la table entre tes doigts, la poussant ensuite vers la belle, laissant un « Bon app' » s'envoler avant de te jeter avec envie sur le steak appétissant. Quelques bouchées plus tard, dans un silence offensé seulement par le bruit de vos mâchouillements, tu faisais une pause dans ton repas, essuyant tes lèvres avec la serviette fournie, délestant ton verre du nectar contenu, et reposais tes émeraudes sur la belle.

« C'est pas mauvais ce truc... Pour ton, avenir... Tu sais déjà ce que tu vas faire pour poursuivre la médicomagie ? Oh et, pour Poudlard, ne t'inquiète pas, je pourrais aussi facilement t'afficher dans les cachots ou ailleurs ! N'oublie pas que je suis Directeur et que j'ai accès à presque tout ! En plus que je serais davantage crédible ! »

Au fond tu n'étais pas sérieux, tu ne comptais aucunement aller raconter n'importe quoi à son sujet ou colporter son état s'il s'avérait devenir catastrophique. Mais l'idée était qu'elle le croit sur l'instant, ton regard aussi froid que d'habitude pour donner un sérieux à ta phrase alors que ses fondement n'en avaient aucun.

« Et du coup Lïnwe ? C'est quoi ton lien avec lui ? Tu le connais un peu ? Quel genre de magie l'attire ? »

Changement de sujet aussi fréquents que variés, telle était une habitude que tu avais tant tu pouvais t'étaler dès lors que tu commençais à converser. Alors que d'habitude tu préférais l'observation à la parole. Mais là où tu la voyais parfois comme un petit oisillon à couver chaleureusement pour la bercer jusque dans ses songes les plus secrets, là elle s'affichait plutôt comme quelqu'un à qui tu avais décidé de faire confiance, malgré les rivages de feu qui s'évadaient parfois de ses lèvres et les vagues déchainées qui pouvaient empourprer l'embrun de ses yeux.
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Re: La Mezzanine
Elhiya Ellis, le  Sam 13 Oct - 9:34


Quelques verres & un zest ..


PV Evan
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A la magnifique description du flocon une exclamation dubitative, ou surprise, ou simplement déçue avait fui des lèvres de l’enseignant. Tu ne savais pas ce qu’il s’était mis en tête, mais une chose était certaine : la dérive des pensées n’avait rien à faire sur cette table malgré la rivière offerte par les effluves et parfums de la vodka restés bloqués sur la langue. Sans lui demander ce qui avait bien pu lui faire penser à une soirée pyjamas, un simple sourire en coin accueillait ses propos sur un Linwe brillant. Chose que tu ignorais, avec le blond arctique tu n’avais jamais parlé matières scolaires. Nulle en mathématique tu aurais peut-être pu lui demander des cours particuliers, mais étrangement, arriver à compter le nombre de paillettes qu’il dessinait dans tes ciels d’oubli ne t’avait jamais intéressé. Alors le savoir doué ou non en cours ne te servait pas à grand-chose... mais s’il fallait des souvenirs de copies à Lival pour se remettre la tête et les noms de ses élèves, tu n’y trouvais rien à y redire. Pas plus pour ce énième verre assassiné sans la moindre vergogne quand tu gardais prisonnier de tes doigts le tien. Jalouser quelques brides de lucidité était au programme en ce qui te concernait, tout comme le fait de ne pas utiliser ta boite de pansements.

D’ailleurs, après une analyse enfin clairvoyante sur l’effet des menaces sur ta tête blonde, voila que l’observation des ours autocollants semblait perdre de nouveau l’enseignant dans un dédale de suppositions bancales. Le rictus bloqué sur le côté, un soufflement de nez en pouffement discret, tu haussais juste une épaule. Généralement si tu confiais les petits objets moldus c’était pour que les gens se débrouillent d’eux même et ne te forcent pas à vérifier de leur côté. Mais aux désirs de lui dire qu’il ferait mieux de ne pas de s’inquiéter de tes attentes inexistantes, c’était l’arrivée de Marjorie qui sauvait les propos de l’insolence pour les changer en remerciement et sourire à sa venue salvatrice. Une simple panière de pain aurait pu être entre ses doigts que son aura de sauveuse l'aurait suivi quand même à l’instant précis.

Au meurtre de l’assiette de viande froide brulante tu apercevais un envol de la bouteille se vidant de nouveau dans un verre de vodka. A ce rythme, les papilles gustatives allaient être complètement noyées, incapables de différencier une sauce moutarde d’une piments alors que la petite jaune semblait avoir bien pris soin de s’embêter à en faire une. Enfin, pour le coup, c’était plus le comportement de ton chocolat blanc mouvant qui te perturbait. Si t’avais rendu la politesse du bon app, c’était surtout de tentatives d’homicide volontaire sur ta sucrerie que tu te concentrais. Cette gourmandise, était, au même titre que les papillons en sucre, une horreur à contrôler, tu aurais damné tes étoiles chéries pour une fourchette ou un diffindo si tu ne craignais pas d’avoir de la vaisselle et une table à réparer par la suite. Aux soins curatifs valables dans l’ivresse, des tests d’agilité avec un sort de découpe ne te tentait pas vraiment. La dernière chose que tu avais voulu cibler avec un sang trop pollué avait fini par terre du peu que tes souvenirs embrumés se souvenaient.

Feignant l’indifférence complète au chocolat pour l’amadouer, t’avais conté fleurette à la gaufre lui promettant de la choyer amoureusement tant elle se devait d’éponger la brulure des verres passés trop rapidement dans le gosier. Loin d’une discussion ouverte, la gourmandise avait fini par tenir compagnie aux morceaux de fruits callant qu’avec faiblesse l’aspect cotonneux qui frappait à la porte de l’esprit. Manger avant de boire était pourtant une chose assez simple à retenir, mais de toute évidence que rarement possible à effectuer…. Et au point ou t’en étais, autant sacrifier le discernement de cette dernière constatation « Mais où est la bouteille d’eau ? »[/color]. Oubli certains de requête de votre part, même si dans un établissement où pitances et ripailles étaient proposés, l’eau se devait d’être posé sur un coin de serviette sans que la doléance ne fut prononcée...Logique... Au diable la logique, les employés consciencieux, la capacité de raisonner –déjà assez bancale-, le petit shooter porté au lèvres s’occupait de l’emprisonnement de l’acuité psychologique.  Un peu plus un peu moins…..

Les opales se levaient dans la nouvelle prise de parole sur un mélange désordonné se balançant entre les qualités gustatives de la barbaque, ton avenir et les cachots de Poudlard. Haussement de sourcils dubitatifs à ce mélange étrange. Te forçant à la réflexion soudaine que la ligne temporelle merdique voulait que tu gardes en tête que ce n’était pas Cara qui avait récupéré la petite couronne assortie à sa prestance sur escarpins, et que si Lival portait moins bien les talons aiguilles il était effectivement bien directeur de la maison que tu quittais dans quelques jours. Aussi, à une gymnastique du cerveau, l’effort volontaire de trouver le lien entre de la bouffe, des soins et geôles de serpentard dessinait au coin de tes lèvres une moue interdite. Le « Nan, mais s’quoi l’rapport » perdu sur un nouveau changement de sujet de discussion restait la bouche entre ouverte une ou deux secondes avant d’arriver à comprendre à quoi tu devais répondre réellement.

-Humm..

Juste pour signaler que t’avais bien entendu la suite de ses interrogations bordeliques. Pour peu il t’aurait fait penser à Ethan, sous kiwi, dont tu ne comprenais pas la moitié de ce qu’il te disait, montrait ou sous-entendait. Au moins avec l’aiglon, t’étais généralement dans un état bien pire que lui te permettant de trouver une logique à coup d’onirisme et image de féérie, mais là…. Là… un dodelinement de tête étourdissant faisait ce qu’il pouvait pour reprendre point par point ce qui avait été soulevé...

- Moi foi pour la crédibilité, j’crois pas qu’avec un cachot, un badge de dirlo ca rattrapera qu’il ait fallu vous récupérer dans le couloir pas bien capable de tenir debout inh !

Jamais il n’avait été dit que dans les brumes d’alcool les capacités à l’indolence disparaissaient, c’était bien plus le contraire, principe d’exacerbation de quelques instincts naturels. Aussi, le coude sur la table, le menton dans la main relevée, la tête inclinée innocemment sur le côté, l’amusement aux lèvres, les mirettes espiègles plongées sur celles, comédiennes, de l’enseignant, continuaient sur leur lancée.

– Dooooonc.... nope ! Aucune attente sur les pansements, navrée! A la pré-inscription effectuée en tant qu’élève de sainte mangouste, j’peux pas mettre mes bobos dans vos mains. Vous comprendrez non ? Question de crédibilité [i]toussa, toussa
..

Les doigts le longs de la joue épousaient le sourire radieux de l’effronterie qui s’élevait de plus en plus quand tu remuais très faiblement les mèches blondes de droite à gauche tout en continuant.

–Pis… z ‘êtes pas mon père, alors mon lien avec Linwe ne vous concerne pas j’crois bien ! Ou alors faudrait prendre un sacré up dans la crédibilité, la confiance, l’échange de confidence, le partage de quelques ombres du passé et blessures du présent.

Les opales océan s’était fixées, bien plus sérieuses qu’auparavant même si tu ne te défaisais pas de ton sourire mutin. Te confier, ou confier ce que tu savais des autres n’était pas dans tes habitudes. Pour ça il te fallait savoir à quoi ce genre d’informations personnelles pouvaient servir à ton interlocuteur, ou juste que la perdition et l’abandon en maitre te force à lâcher la moindre de tes barrières pour te laisser atteindre et délier ta langue.

– Alors même si je pouvais vous répondre, j’le ferai pas, voyez avec lui si ça vous intéresse hein. Par contre, si vous savez faire peur à ce chocolat blanc qui gigote et esquive ma cuillère depuis tout à l’heure j’veux bien vous voir à l’œuvre.

Un mouvement du coté de ton assiette ou trônait la fin du dessert récalcitrant que tu avais dû essayer d’assommer une 20aine de fois depuis que Marjorie te l’avait ramené.

– J’sais pas.. faut p’t’être exceller en défense contre les forces du mal pour dompter ce machin…
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Re: La Mezzanine
Lïnwe Felagünd, le  Dim 14 Oct - 16:05

INTERVENTION ELHIYA/EVAN
— staff 3B —

Il était là, derrière le comptoir entre un cocktail sucré et une vodka. L'odeur des petits-fours, qui s'imprègnent du torchon quadrillé au tablier vintage qu'il porte à ses heures de travail. Siffloter quelques instants, un air de Chopin - berceuse capricieuse. Lïnwe profite un peu des autres stagiaires pour s'approprier le bar. C'est, derrière ce bois verni, entouré d'un palais de cristal et de murailles alcoolisées, qu'il se sent le plus à l'aise. Reproduire des saveurs. En imaginer d'autres, heures de labeure.

La cavalerie pianistique tapote du verni
au cerveau jauni par le pastis au bec de
canard - deux trois rivaux

et un bout de papier déposé précisément
devant ses yeux :

Marjorie qui le prend pour un hibou.
Une moue d'indignation sur le visage
avant de la revoir partir en salle, la pauvre a l'air surmenée

c'est la phobie des premières fois.

Léger sourire
rictus sarcastique - ironique - burlesque
et vengeur
les canines étincelantes
parcourent rapidement la demande faite à voix basse
son amie qui lui demandait un de ses fruits féériques qu'il aime tant
à renommer.

Il a toujours sa petite boîte cadenassée sur lui,
une deux ou trois graines de secours là-dedans pour des désirs de perdition.

En glisser une dans sa poche de tablier et rejoindre la mezzanine, Elhiya
qui parle gaiement avec le prof de métamorphose. Comme quoi, tout est faisable... ici.

Le Felagünd n'était pas assez stupide, fêlé, ou déraisonné pour montrer ne serait-ce qu'un poil de kiwicot au sorcier.
Il était prof à Poudlard et il n'avait pas envie d'en subir les conséquences là-bas. Alors il attendait là dans un coin de la pièce,
la tête appuyée contre un mur et son auto-portrait en photo
une jambe croisée, de sa pointe danseuse touchant le parquet grinçant du pub pas si miteux.

Evan
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Re: La Mezzanine
Evan, le  Lun 15 Oct - 22:43






A la mort de tes questions posées, ton regard se balançait, tantôt de ton assiette encore fumante aux odeurs alléchantes, tantôt plongeant sans précaution dans ceux de la belle, de l'espèce d'île flottante, avec un chocolat qui semblait se débattre au milieu de deux montagnes vertes glacées et d'un champs d'agrumes, et d'une autre avec une simple gaufre qui elle aussi sonnait d'une note sucrée que tu imaginais à tes lèvres. Comme si tu espérais qu'elle ne finirait pas tout et que tu pourrais ou te rafraichir avec les sphères de glace, ou profiter de quelques carrés de pâte généreusement offerts.

Le regard quittant la terre neigeuse instable pour reconquérir l'éclat de ses prunelles, attendant que ses lèvres se délient autre que pour absorber un morceau de sucre ou un énième verre de vodka, passer l'expression d'une bouteille d'eau manquante qui aurait été appréciable. Et le regard glisse sur quelques mouvements de doigts maniant la cuillère pour arpenter le rectangle appétissant. Toi te baignant, sur des effluves confuses de silhouettes égarées, de cours déchirés ou de lendemain massacrés à l'odeur de nuits d'insomnies trop fréquentes.

Tu imaginais sans mal que tes questions s'étaient perdues par leur caractère désordonné entre mouvements de cuillerée, et grains du fluide glacé, et tu fermais les yeux un instant pour t'enfuir sur des notes que tu voyais accrochées. Comme si, là, tu te voyais accordé à une silhouette de faiblesse, et qu'il était plus simple d'esquiver et faire le vide que te de jeter du haut de la falaise sans penser que des rochers coupants pouvaient t'attendre en contrebas et d'être près à y abandonner ton âme.

Cicatrices d'une vie, parsèment ton corps, ta chair meurtrie, comme les limites de ton esprit. Trop de fois blessé, aux landes de ta Folie, de celle qui, regard ébène, avait raconté aux Étoiles des naissances et des enchantements à faire que le ciel n'était que scintillements. Et le piano désaccordé avait interrompu sa valse, la mort d'un violon hurlant sous la lune des relents de bonheurs qui cicatrisaient dans l'âme et laissaient fuir les larmes dans les tourments accompagnant les soupirs lunaire.

Un Humm s'évade de ses lèvres et t'arrache à tes tourments silencieux, rouvrant tes yeux émeraude dans une seconde amorphe, avant qu'elle ne rattache ses cordelettes de passé et qu'elle n'évoque le jour où elle t'était venue en aide. Tu lui lançais un regard défiant du style "Et ?" qui ne franchit pas tes lèvres, bloqué dans un rempart invisible forgé par ta conscience.

La suite te donne davantage de détails sur ce qu'elle faisait, lâchant un élève de sainte mangouste qui trouva son chemin dans ton esprit, faisant aussitôt quelques liens dans ta tête, quoi que brumeux à l'heure présente, mais vivants tout de même de leur petite lueur certaine et pétillante. Elle te laisse une question rhétorique qui fait naître l'aube d'un nouveau sourire à tes lèvres, et avant que tu ne rétorques, une mèche de ses cheveux qu'elle repousse, que de nouveaux mots font irruption.

Un rappel que tu n'étais pas grand chose pour elle, que tu ferais mieux de t'occuper de ce qui te regardait, te mettant au pied de ce que tu imaginais comme une supplique à te livrer plus à elle, comme si là elle te sortait, "Dis moi ça de ta vie et je te dirais ça de la mienne, mais toi d'abord !"

Elle s'accroche à tes yeux, les tiens criant déjà ta réplique qui sonnerait à ses oreilles rapidement, mais tu gardais toujours le silence, comme si tu étais un paquet cadeau qu'elle devait aborder soigneusement si elle voulait espérer découvrir ce qui se cachait à l'intérieur. Et si tu savais la possibilité que de devenir une partie de sa force, elle ne devait en aucun cas devenir une faiblesse pour toi.

Quand bien même personne ne t'avait trahi sur le long chemin de tes douleurs, de ces affres tempétueux qui ne cessaient de te suivre et faisaient que ta vie était comme les pages d'un livre qu'on aurait déchiré, et qu'il faudrait recoller pour en saisir le sens ou en comprendre le cheminement. Âme en lambeaux, trop de fois passée proche du tombeau, et des sourires forcés parfois naissaient, sous une vodka qui ne faisait pas que te faire oublier, les montagnes édifiantes de tes meurtrissures que tu déplorais un peu trop présentes dans ta tête.

Une nouvelle fois, tes pensées explosent comme un paquet de confettis lancés dans un ciel aux notes festives, emportés sous des colombes présumées et des grains de riz euphoriques expulsés par une foule enthousiaste. Elle t'envoie sur les roses concernant Lïnwe, refusant de se prononcer à la place de l'élève que tu avais toujours vu comme particulièrement assidu et travailleur. Et elle finit par te lancer une mission amusante, ton regard plongent de nouveau sur ses doigts qui n'arrivaient pas à dompter le délice sucré qui s'enfuyait entre les deux boules de glace de son assiette et jouait à cache cache avec les agrumes. Tu pouffais en l'observant galérer, amusé par la situation quand bien même tu n'étais pas certain de mieux t'y prendre.      

« Je suis sûr que... »

Penché au-dessus de la table, tu la regardais faire, ne te dépatouillant pas de ce sourire figé sur tes lèvres, devant le comique de la situation, elle qui était prête à te fustiger à chaque remarque que tu faisais et là qui semblait implorer ton aide pour un chocolat qu'elle n'arrivait pas à capturer ? Quelle ironie !

« Donne-moi ça... »

Tu alliais le geste à la parole, allant t'emparer de la cuillère dans sa main pour la caler entre tes doigts. Et, de ta main libre, tu récupérais ta fourchette que tu essuyais sur ta serviette, la tournant dans ta main pour te servir du manche. Approchant l'assiette de la blondinette de toi, tu constatais que le chocolat semblait bien décidé à emm*rder le client l'ayant acheté avant de pouvoir satisfaire son estomac. Aussi, veillant à ne pas amputer les deux boules de glaces joliment posées, tu allais caler le manche de ta fourchette derrière le chocolat joueur, pour lui couper l'envie de se barrer, et, d'un geste étonnamment minutieux et sans trembler, tu arrivais à récupérer le dit chocolat en glissant la cuillère écartant divers morceaux d'agrumes de l'autre côté, lançant un grand sourire à la blonde fier de ta réussite rapide, avant de lui tendre l'objet contenant l'appel de ses délices.

« Tiens, avec de la délicatesse et de la persévérance on arrive à tout ! Je me doute que c'est pas ça qui fera le up de confiance que tu attends de moi mais bon... Après si tu veux que je te dévoiles quelques ombres de mon passé ou de mon présent, il faudra que tu aies le cœur bien accroché... Mes ombres ne sont clairement pas faites pour les enfants de chœur ou les anges... »

Petit clin d'œil malicieux avait décidé d'accompagner tes derniers mots, alors qu'une bouteille trop longtemps abandonnée se retrouvait de nouveau dans ta main, et que les deux verres criant famine semblaient attendre autant que vous de retrouver le liquide translucide. Ou peut-être était-ce seulement les vapeurs de tout ce que tu avais déjà bu qui te faisaient penser cela. Verre repoussé vers elle une fois rempli, le tien levé comme si tu lui disais "A ton chocolat !" et un œil ouvert sur un Lïnwe qui apparaissait magiquement non loin te faisant décrocher tes yeux de l'océan.

« Quand on parle du loup... »

Ironie de tes mots alors que le loup dans la pièce c'était toi. Léger haussement de menton pour désigner l'arrivé du garçon à la blondinette, sagement posé non loin comme s'il ne souhaitait pas interférer entre vous et que ce qu'il avait à faire ou dire méritait une entrevue privée. Tu souriais en repensant l'avoir pris pour une femme quelques minutes plus tôt, l'imaginant un instant dans une tenue plus... Non, tu clignais des yeux plusieurs fois pour faire fuir cette image néfaste qui invitait davantage à continuer à boire pour qu'elle ne revienne jamais qu'autre chose.

« Si tu as besoin de lui parler, vas-y, je ne bouge pas ! Je veillerais en attendant à que ce qui reste encore dans ton assiette ne soit pas décidé à t'embêter ! »

Clin d’œil amusé à destination de la blonde, et un signe de tête que tu voulais amical en guise de salut au garçon qui attendait non loin. Après tout tu l'avais toujours apprécié, tu ne comptais pas le snober soudainement, quand bien même il te voyait là en train d'enquiller les verres. Puis tu ne doutais pas que comme la plupart des étudiants de Poudlard, il ne devait certainement pas porter une auréole au dessus de la tête. Et tu retournais t'aventurer à ton assiette.
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