[RDC] Salon

Rurik, hésitant entre deux options favorables s'était défaussé de son verre pour s'emparer d'une des canettes de bière qui s'étaient offertes aux prédateurs comme lui suite à son sortilège d'attraction : la vodka, c'était bien, mais il avait besoin de quelque chose d'un peu plus rafraîchissant après cette réunion qui lui avait paru interminable (bien qu'intéressante et tout, et tout...). Dans un bruit très caractéristique, il ouvrit la canette.

- Bonsoir Rurik

La première personne arrivée était donc une des recrues les plus récentes... armée d'une bouteille qu'il avait déjà pu repérer, mais qui ne lui avait jamais vraiment donné envie. Parfait, leur petite dernière était tout juste majeure, et elle avait une prise d'experte sur la gorge de sa victime, comme si elle avait passé sa vie à manipuler les bouteilles d'alcool.

Laura... Non, Laurae ! Ça existait, comme prénom ? Suffisait-il de rajouter une lettre pour créer quelque chose d'original ? Pfeuh ! Qu'est-ce qu'il était négatif... La jeune femme montra d'ailleurs la beauté de son âme en faisant venir de la cuisine davantage de choses pour un apéro complet.

« Hrm... tu m'brosses dans le sens du poil, là... » grogna-t-il d'un air amusé en se servant.

Le saucisson fut tranché en une multitude de tranches... Il y avait une certaine expertise dans les mouvements du russe : force brute, bien évidemment, mais aussi dextérité et aisance. Bon, il s'agissait juste de couper de la bouffe, mais bon... Couper la chair, il en connaissait un rayon.

- Tu es rentré comment ici ?

Levant le nez vers la jeune alcoolique (tout de suite les grands mots...), le loup-garou inclina légèrement la tête sur le côté, fixant sans vraiment le regarder le coin de la table basse. Sûrement pour réfléchir à une réponse complète...

« Ça paraît évident, c'est uniquement parce que je suis médicomage, et qu'il faut bien des gens à l'arrière pour sauver es vies... Non ? »

...Ou pour préparer une connerie à dire. Reportant son regard sur la bleue, il termina sa canette de bière et lui accord un regard entendu. Brusquement, il serra ses doigts autour du conteneur vide, l'écrabouillant sans aucune difficulté dans un bruit d'aluminium.

« C'est c'qu'ils m'ont dit au début, mais contrairement à ce qu'on pourrait croire, je suis pas stupide. »

Pas vraiment besoin de détailler ceci : certes, il ne fallait pas se fier aux apparences, mais aussi trompeuses qu'elles pouvaient être, il y avait des cas où elles transpiraient la réalité. Rurik était fait pour se battre, et il aimait ça... Les valeurs de l'Ordre collaient plutôt bien aux siennes (à quelques différences par ci, par là), donc il s'était lancé.

« T'as plutôt une bonne descente pour ton âge... Fais gaffe, tout de même, évite juste de te retrouver ivre si l'on a besoin de toi, hein. »

Posant sa canette vidée et assassinée, il se servit un grand verre de vodka (ouais, les p'tits verres c'était pour les faibles !). Maintenant qu'il s'était un peu "désaltéré" et rafraîchi avec sa bière, il passait à quelque chose de plus orienté "détente". Tout ce qu'il manquait pour compléter cette image de détente à la mode mafieuse et hors-la-loi, c'était un bon gros cigare... Sauf que le loup-garou ne supportait pas la fumée. Les chats à caresser en mode grand vilain de film, ça aussi ça ne le branchait pas trop. Et pourtant il s'en était bien sorti en Russie. Comme quoi...

« Et toi, à part vider les verres de nos ennemis plus vite que l'éclair pour les faire mourir de soif, t'as d'autres capacités ? Des domaines dans lesquels tu voudrais t'améliorer ? La chef te dira que tout le monde peut aider à sa manière, mais à un moment ou un autre, faut se montrer bien plus que "légèrement utile"... »

C'était peut-être une des différences au niveau de ses valeurs. Avec lui, les poids étaient éliminés, les motivations ne passaient pas au dessus des capacités. Il n'y avait que le facteur de confiance qui était tout aussi important... Parce que c'était très important pour toutes les organisations hors-la-loi, que ce soit chez les moldus ou pas.

La discussion simple que la jeune Phénix entretenait avec Rurik se déroulait à son plein. La jeune femme fut surprise de voir qu'elle appréciait ce grand homme musclé et à la mâchoire forte. Quelque chose se dégageait chez lui. Quelque chose que l'irlandaise ne pouvait connaître, mais qui lui était rassurant. L'ex-professeur devait être un excellent allié, et un redoutable combattant. La jeune femme ne serait même pas surprise si il lui disait qu'il avait de l’expérience en la matière. Tandis qu'il parlait, la jeune femme prit un morceau de saucisson, et le picora. Le doux fumet de la chair la faisait autant salivé qu'un morceau de steak cru pour un lion. Et le goût... la viande fondait dans sa bouche dans un goût un peu salé, cachant juste ce qu'il fallait de gras qui fondait dans la chair. C'était parfait.

« Ça paraît évident, c'est uniquement parce que je suis médicomage, et qu'il faut bien des gens à l'arrière pour sauver es vies... Non ? C'est c'qu'ils m'ont dit au début, mais contrairement à ce qu'on pourrait croire, je suis pas stupide. »

La jeune femme eu un petit sourire, voir un fond de petit rire ironique. Rurik n'était pas que ça, cela se voyait. Il avait les marques qui se remarquaient assez. Il avait vécu la mort. Cela se remarquait dans le regard des hommes. Une lueur de vie s'éteignait. Les visions du monde basculaient. La jeune femme aussi avait tué et donc, voyait bien cette lueur éteint dans les iris des meurtriers. L'homme en face d'elle avait peut-être sauver des vies, mais il en avait aussi prit d'autres. Mkrovsk était resté quelque peu flou sur la réponse, mais la découverte de la jeune femme lui avait suffit. L'homme était un combattant hors pair qui n'hésiterai pas à tuer si il le fallait. Et à la tué si elle trahissait l'ordre, qu'importe son âge, son sexe, ou du pourquoi. Mais elle n'avait pas peur, puisqu'en aucun cas cela arriverait.

« T'as plutôt une bonne descente pour ton âge... Fais gaffe, tout de même, évite juste de te retrouver ivre si l'on a besoin de toi, hein. »

Nouveau sourire, et la réponse se résuma pour le moment à une bouche à nouveau collé au goulot. Ivre? Pas de soucis, elle tenant parfaitement l'alcool et ne serait pas un poids pour l'ordre. Elle se limiterait à la bouteille. Ses capacités magiques n'en serait pas affectés. En fait, elle se bousillait juste la santé, mais ça.. tout le monde s'en fichait. Après tout tout le monde buvait. Il n'y avait pas de raison, c'était la vie. La Syverell reposa sa bouteille sur la table basse en face d'elle et sourit à Rurik cette fois.

- Aucun risque, fille de marin, et fut un temps, apprentie marin aussi.

Voilà qui résumait tout. Gamine elle était dans les tavernes moldu ou les marins buvaient après une rude ou une très bonne pêche. On avait beau être dans un siècle avancé, certaines choses restaient encrées dans les traditions, surtout en irlande où l'on était fier de son pays, fier de ses traditions. L'alcool ne faisait pas peur à ses solides gaillards irlandais, qui combattaient à vents et marée la ou les poissons pissaient comme il le disait. Leurs force était à bout de bras, et l'esprit de solidarité avait imprégnée la jeune femme de valeur. Ces temps d'innocence et d'ignorance lui manquait. Rurik, finissant sa bière, commença une nouvelle rente de vodka. La jeune femme rit intérieurement "Et sinon on me considère juste un peu comme alcoolique hein..? Rahlalala !". Elle se sentait bien avec le grand gaillard qui était en face de lui. Ca lui rapellait un peu son grand père, l'homme qui n'avait plus rien à perdre, loyal défensseur, mais féroce quand il le fallait. Toutefois Rurik semblait cacher autre chose, quelque chose de plus sombre, mis à part avoir déjà tué.

« Et toi, à part vider les verres de nos ennemis plus vite que l'éclair pour les faire mourir de soif, t'as d'autres capacités ? Des domaines dans lesquels tu voudrais t'améliorer ? La chef te dira que tout le monde peut aider à sa manière, mais à un moment ou un autre, faut se montrer bien plus que "légèrement utile"... »

La jeune femme rit un peu, puis plongea son magnifique regard vert et doré dans les yeux de son comparse. Il avait été son professeur, mais ne connaissait pas ses capacités? Apparemment, ils ne parlaient pas très bien des élèves entre eux les membres du personnels. Mais que pouvait-ils bien faire à la place? La jeune femme su qu'on pouvait y faire un roman feuilleton, mais à ce point là, c'était du joli!

- J'suis assez douée en combat à la baguette. La défense contre les forces du mal est ma matière de prédilection. Sinon, je piste aussi assez bien, mon père 'a appris à chasser. Les brindilles cassées et les traces de pas n'ont aucun secret pour moi. Je sais que la plupart du temps nous nous trouvons en ville, mais.. les humains ont tendance à se cacher là ou je peux les débusquer.

C'était vrai. Quelqu'un qui se cachait n'allait pas le faire dans une grande ville. Trop facilement remarquable, les gens pourraient le reconnaître. La plupart du temps, il allaient à la campagne ou en foret dans des cabanons abandonnés. C'était si simple de connaître le comportement humain. De plus, dans un élan de vitesse, les fuyards pouvaient ne pas faire attention à ce qu'il faisait autour d'eux. La plupart du temps, ils effaçaient leurs traces, mais seulement de pas. Il fallait savoir ou regarder pour dépasser tout ça.

- Bien que je sois un peu plus musclée que la normale, et m'étant déjà battue à la rude contre des enfants d'autres marins, j'aimerai cependant être un peu plus douée au combat de poings. J'ai déjà... transformer ma baguette en poignard plusieurs fois "Ouais comme ton fichu Norvégien à crête lors d'un cours de Boccini hein? Tu t'es lacéré le bras! Mas aussi la queue du Dragon... j'avoue"... Mais j'aimerai pouvoir mieux m'en servir "que tuer des gens?".

La jeune femme resta assez flou sur le fait du pourquoi elle avait déjà utilisé les armes blanches pendant sa vie, y compris son meurtre face à un sorcier un peu trop porté sur le viol de jeune femme. Mais si elle avait vu la flamme éteinte dans le regard de Rurik, lui aussi pouvait facilement voir la sienne. Etre fille de marin n'était pas tout dans sa dépendance de l'alcool non, il y avait aussi cette raison tabou. Sa première victime, et le fait qu'il y en aurait d'autre. Mais ça, la jeune femme le savait parfaitement, et ne reviendrais pas sur sa décision. Elle ne serait pas un boulet pour l'Ordre, au contraire, un de ces pilier. Si elle pensait en être incapable, elle ne serait restée qu'une alliée. Cela lui aurait largement suffit.

Plus aucune notion du temps. Était-ce l’après-midi ou avaient-ils déjà entamé la soirée ? Jasmine n’en avait franchement aucune idée. Tout ce dont elle se rendait compte, c’était qu’elle était exténuée. La fatigue des derniers jours était particulièrement due à un grand retour de ses insomnies. Alors qu’elle bouillait d’énergie la nuit dernière, se tournant et retournant dans son lit sans parvenir à trouver le sommeil, elle était désormais prête à tout pour pouvoir fermer les yeux. Certes, rien ne l’en empêchait à ce moment-là, mais ce n’était pas très judicieux d’appuyer sa nuque contre le dossier de la chaise et de laisser ses paupières se clore en pleine réunion. Il s’agissait de rester un minimum éveillée si elle voulait être sûre d’être au courant de leurs prochains projets et de son rôle là-dedans.

Mais la discussion s’éternisait toujours plus. Si au début elle avait tenu à participer et être au taquet, elle laissait maintenant ses pensées dévier au gré de leurs envies, n’écoutant plus que d’une oreille. Néanmoins, elle se redressa soudainement au moment du récapitulatif, souhaitant que tout soit bien au clair dans sa tête. Elle adressa quelques mots de plus à la chef concernant l’une des missions, avant de se lever au ralenti. Il faudrait franchement qu’elle pense à dormir… Facile à dire, fallait s’en prendre aux insomnies hein !

Une fois campée sur ses pieds, l’Animagus fit un détour par la cuisine. Elle voulait juste boire en fait. L’heure de l’apéritif devait bien être arrivée, non ? Un petit verre ne ferait de mal à personne… A croire que la fatigue rendait complètement stupide, même pour une ex Bleue et Bronze. Quoi de mieux pour un sommeil encore plus perturbé que l’alcool ? Rien. Mais autant avouer qu’actuellement, elle s’en fichait pas mal. Soupirant en passant une main lasse sur son visage, Jasmine s’empara d’une bouteille de Whisky pur-feu et s’en servit un verre. Tout en prenant une gorgée de sa boisson, la blondinette reprit la direction du salon, s’attendant à y trouver la plupart de ses partenaires. Pourtant, seules deux personnes occupaient les canapés ; Rurik et Laurae, certainement en pleine discussion. Bien, un peu de compagnie ne pouvait apporter que du bon. Une fois à leur hauteur, elle les salua d’un simple « Bonsoir » accompagné d’un faible sourire. Puis, elle se laissa littéralement tomber aux côtés de la jeune recrue, avant de porter à nouveau le verre à ses lèvres.

- … poignard plusieurs fois. Mais j'aimerai pouvoir mieux m'en servir.

Euh… ? L’expression auparavant blasée de la blondinette se transforma cette fois en froncement de sourcils. Elle avait vraiment le don pour se pointer au mauvais moment dans les conversations…

- Eh, mais fallait le dire qu’il y avait un apéro de prévu ! s’exclama-t-elle sans penser une seule seconde qu’elle venait sûrement d’interrompre leur discussion sans scrupules.

Mais elle avait bien évidemment remarqué le saucisson et les biscuits apéritifs déposés sur la table, et son cri de joie n’avait pas vraiment été contrôlé. Après tout, quand il s’agissait de bouffe, n’importe qui pouvait se laisser aller à un trop plein d’enthousiasme… Après s’être servie, elle s’appuya au dossier du canapé en observant ses interlocuteurs, verre à la main. Peut-être pourrait-elle justement trouver l’occasion de participer à la conversation, ou bien elle se laisserait simplement choir en cherchant le repos.

Faire exploser la fontaine du Ministère de la Magie ne faisait pas forcément partie de la liste d'activités qu'Altaïr souhaitait faire avant de mourir, mais pourtant, il devrait bien le faire avant la fin de l'année. Certes, la mission ne présentait pas vraiment de risque étant donné que le nombre d'Aurors commençait à décliner et que la plupart étaient alliés à l'Ordre (voire même des membres à part entière), mais l'idée de détruire un tel monument avait de quoi intimider n'importe quel adolescent de dix-sept ans. Néanmoins, en plus de l'anxiété, le jeune homme sentait un regain d'adrénaline fluctuer dans ses veines depuis qu'Elenna avait assigné à chaque Phénix sa mission : enfin il pourrait passer à l'action.

Tout au long de la réunion, Altaïr n'avait pas hésité à prendre la parole pour exposer son point de vue, et constater que certaines de ses idées avaient été traitées et même gardées l'emplissait d'une certaine fierté qu'il se forçait tout de même de dissimuler. L'Ordre avait connu de nombreux changements dans ses rangs, et il estimait qu'il était impératif que les membres récents s'impliquent un minimum dans les projets pour que les Phénix conservent une certaine dynamique. Les Mangemorts ne cessaient de terroriser la communauté sorcière en torturant et en causant la destruction sur leur passage : mais malheureusement ils restaient tout de même difficile de les interpeller grâce à leur art tristement célèbre de la fuite. Le Serdaigle ne cessait de trouver leurs agissements lâches et faciles, car après tout, n'importe qui pouvait se rendre dans la rue, semer le chaos et prendre la fuite instantanément par la suite ! C'est pour cette raison que l'Ordre avait également décidé de faire parler de lui, sans pour autant franchir la frontière de l'irréparable.

Lorsque les premières personnes se levèrent pour manifester leur intention de quitter la table, Altaïr ne put s'empêcher de les imiter, les jambes trop engourdies par ces longues heures passées à débattre autour de la table. Il sentait d'innombrables fourmis qui parcouraient la totalité de ses cuisses, ainsi que ses lèvres sèches qui allumèrent en lui le désir de se déshydrater. En se rendant la cuisine, à la suite de Jasmine et Laurae, il prit la direction du réfrigérateur dans lequel il s'empara d'une simple bouteille Bièraubeurre, avant de s'en servir un verre plein. Sans se rendre dans la salon, il prit une première gorgée de cet onctueux breuvage dont la mousse se fixa au-dessus de ses lèvres. Il n'y avait pas à dire, parmi toutes les boissons Moldues ou sorcières, la Bièraubeurre demeurait son pêché mignon.

Plusieurs de ses camarades Phénix avaient déjà pris possession du Salon. Apparemment, Rurik -Altaïr se forçait désormais de l'appeler par son prénom depuis qu'il s'était fait réprimander lorsqu'il l'avait appelé "Monsieur" lors de sa formation- et Laurae était en pleine conversation, ne perdant pas une occasion pour boire un coup. Jasmine était également installée dans un fauteuil, bien qu'elle ne semblait pas prendre entièrement part à la conversation de ses collègues. Le Serdaigle était content de retrouver l'ancienne préfète dans le cadre de l'Ordre du Phénix, étant donné qu'ils avaient toujours partagé le même amour pour l'amusement lorsqu'elle était encore à Poudlard. Sans piper mot, Altaïr s'enfonça dans un sofa avoisinant l'ex Serdaigle, tout en prenant le temps d'avaler une nouvelle gorgée de Bièraubeurre. En observant les différents verres de ses camarades, il constata qu'il était le seul à avoir opté pour un alcool léger : ah, l'insouciance de la jeunesse !

-Vous n'perdez pas de temps, vous ! À la vôtre, ajouta-t-il en désignant son verre avec un sourire en coin, avant de le porter à ses lèvres.

Stressée. Ce mot définissait parfaitement l'état d'Amy avant et tout au long de la réunion des Phénix. Etant nouvelle dans l'Ordre, la jeune femme n'avait aucune idée de ce qu'elle pouvait faire ou dire pendant cette réunion. Elle trouvait ça d'ailleurs surprenant que les deux nouvelles recrues, elle-même et une autre jeune femme, aient été conviées à ce briefing. Surement pour en savoir un peu plus sur comment ce genre de rassemblement se déroulait. En tout cas, pour résumé le nombre de mots sortis de la bouche d'Amy, c'était proche du zéro. A part bien entendu les salutations avant et après. Le plus étrange dans tout cela, c'est que ce genre d'attitude était totalement contraire au caractère de la Poufsouffle. De nature très sociable, pour la première fois, sa nature avait été dépassée par de l'angoisse.

Quoi qu'il en soit, malgré le fait qu'elle n'avait prononcé aucun mot tout au long de la réunion, elle avait cependant été très attentive aux dires des autres membres. Si elle voulait être au courant de ce qu'il se passait, c'était tout de même essentiel, elle n'avait pas d'autre choix que d'écouter. Et puis, dormir pour une première réunion n'aurait pas fait excellente impression auprès de ses collègues, en effet, la petite brune voulait prouver qu'elle avait sa place en tant que membre à part entière mais pour ça, il fallait qu'elle soit un tantinet plus active aux prochaines réunions.

Lorsque la réunion fût terminée, Amy se leva en même temps que les autres. Au lieu de rester à l'intérieur, elle décida d'aller prendre l'air. Il n'y a pas à dire, rester assise des heures dans un espace clos, la jeune femme avait du mal. Une fois dehors, elle savoura, pour une fois, la fraîcheur de l'air ainsi que les petits flocons venant se poser délicatement dans ses cheveux foncés. La sorcière pris une grande inspiration par le nez avant d'expirer par la bouche, faisant passer de la vapeur d'eau au passage. Après plusieurs minutes dans le froid, quand ses doigts commencèrent à geler et à rougir, la petite brune rentra.

Des voix lui parvinrent depuis le salon. Après réflexion, elle n'allait pas rester dans son coin, elle allait donc les rejoindre. Encore fallait-il trouver le salon. Après plusieurs minutes de recherches, elle tomba sur la cuisine. Mais qu'elle magnifique idée, la Poufsouffle mourait de soif. Elle se servit donc un verre de Grenadine ( oui oui ) Avant d'en siroter un petit peu. Elle reprit alors ses recherches pour trouver les salon. Elle se fia aux voix et finit par y arriver. Plusieurs membres étaient déjà présents, dont Rurik, qu'elle connaissait puisqu'il était don patron. Elle s'efforça de ne pas penser à la situation glauque qui leur était arrivée lorsqu'il l'avait recrutée, et Altaïr qu'elle connaissait de part son entraînement. Pour les deux autres jeunes femmes, leurs visage lui étaient vaguement familier sans plus.

- Je me joins à vous, pour cet apéro improvisé.

Amy fit un gentil sourire à l'assemblée en se dirigeant vers un des fauteuil. Une fois assise, elle remarqua la bouteille d'alcool fort sur la table. Elle jeta un coup d'oeil à sa grenadine, le rouge lui monta un peu au joue mais elle essaya de ne plus y penser, pour ce faire, elle reprit une gorgée de sa mixture rose et non alcoolisée en attendant que quelqu'un prenne la parole.

Avec les membres de l'Ordre du Phénix. LA d'Alexander.

Où peut-on être mieux qu’au sein de sa famille ?

Les jours passaient, les mois aussi ainsi que les années. Pourtant, au fur et à mesure que le temps défilait la situation ne changeait guère. Les visages qui se réunissaient dans cette pièce n’étaient plus les mêmes mis à part quelques vieux de la vieille qui gardaient toujours autant l’envie de faire bouger les choses, mais d’autres avaient quitté le navire pour laisser place à des petits jeunes avides de justice et prêts à tout pour que le mal ne gagne pas cette fois-ci non plus. Cette lutte entre la magie blanche et la magie noire duraient depuis des décennies, depuis des siècles même, depuis toujours… Malheureusement, si la nouvelle génération prenait la relève du côté de l’Ordre du Phénix, il était de même pour les Mangemorts et leurs rangs ne cessaient d’être actifs et de causer des dégâts chez les sorciers mais aussi dans le monde des moldus.

Elenna avait choisi une petite salle de réunion où tout le monde pouvait rentrer et tout le monde était au rendez-vous. Une grande table en bois couleur ébène trônait au centre de la pièce, encadrée par huit chaises qui n’attendaient que la venue des membres de l’Ordre du Phénix. Après quelques accolades et bises échangées, ils s’étaient assis et le silence avait pris place. La jeune femme, debout devant ses alliés, n’avait pu s’empêcher de sourire, ravie de les voir tous là et émue de voir à quel point toutes ces personnes en tout point différent pouvaient se rassembler pour une seule et même cause. Après une seconde de trop de silence, la Chef de l’Ordre du Phénix entreprit son monologue. Elle commença par les remercier d’être tous là et les félicita pour leur motivation. Peu à peu, ils mirent en place plusieurs missions à venir, échangeant idées et se proposant petit à petit pour enfin mettre en place des plans sans faille. Chacun choisissait peu à peu un rôle et bientôt, la plupart d’entre eux furent répartis, sachant parfaitement ce qu’ils avaient à faire.

Mais les hostilités n’étaient pas pour de suite. Après une bonne heure de réunion, elle se termina enfin et les Phénix se mirent à parler de tout et de rien alors que certains s’éclipsaient déjà vers le salon. Ils avaient bien raison, ils n’étaient pas là que pour mettre leur vie en danger, ils pouvaient aussi profiter les uns des autres. Elenna rejoignit en quelques enjambées son fiancé et l’embrassa sur le coin des lèvres. Les amoureux échangèrent un baiser avant de se diriger vers la cuisine, main dans la main, parlant un peu boulot et beaucoup loisirs. La nouvelle année allait arriver et ils n’avaient rien prévu, juste une soirée en couple pour profiter de ces douze mois supplémentaires qu’ils allaient passer l’un avec l’autre. Alexander donna un dernier baiser sur le front de la belle avant de se diriger vers le salon. Cette dernière se hissa sur la pointe des pieds pour attraper un paquet de chips avant de courir derrière le beau blond et sauta sur son dos, enroulant ses jambes autour de sa taille et collant sa poitrine contre son dos pour rejoindre les autres, riant doucement face à ce côté enfantin qu’ils retrouvaient l’espace de quelques secondes.

Sur sa belle monture, la louve rejoignit ses compères dans le salon. L’Auror fit glisser sa future femme sur son ventre avant de s’affaler sur un des canapés encore libre. Elenna s’assit donc sur les jambes du bel homme, enfournant quelques chips dans sa bouche puis dans celle d’Alex. Les autres déjà présents buvaient et grignotaient quelques trucs pour un apéritif improvisé. La bouche pleine et le sourire aux lèvres, la jeune femme essaya de se faire comprendre :

" Donnez-moi à boire les alcooliques ! "

Elle se pencha pour attraper la bouteille ambrée qui se trouvait en face de la fameuse Laurae. Jetant un regard à droite puis à gauche, à la recherche d’un verre, mais haussa les épaules et posa le goulot sur le bord de ses lèvres pour boire une gorgée d’alcool. La louve posa ensuite son regard sur chaque individu présent et sourit.

" De quoi parliez-vous ? Que je me mette à jour… Au fait, pour ceux qui ne le sauraient pas, Alex et moi allons-nous marier, vous êtes bien entendu conviés… Ouais toi aussi Rurik, fais pas ta tête de dégoûté de l’amuuuur toussa toussa. "

Comme pour illustrer ses propos, Alexander enroula ses bras autour de la taille de la demoiselle et embrassa son cou en riant discrètement.

Laurae fut la première à le rejoindre... Mais il ne s'était pas attendu à voir arriver... Eh bien... À peu près tout le monde ? Damn... Soit il s'agissait tous d'alcooliques et il n'avait pas très bien compris l'intitulé de l'organisation secrète, soit tout le monde était... comment disait-on déjà ? Ah oui... "aimable". Brrr...

Avant que tout le monde ne débarque, il écouta la jeune recrue lui expliquer en quoi elle était douée. La traque était un art subtil... Arngrim était là pour ça lorsque le russe en avait besoin, le loup-garou ne savait pas "trouver" de piste à l'odorat sous sa forme humaine, il pouvait néanmoins y parvenir au bout d'un moment lorsque le loup l'assistait, lorsque l'animal suivait sa "proie" depuis suffisamment longtemps pour que le médicomage puisse se concentrer sur ses sens et distinguer enfin ce qu'il fallait.

« Quand les mangemorts arrêteront de fuir comme des poules mouillées en transplanant, on te mettra sur l'coup... » grogna-t-il, légèrement amusé.

Quant à la question de son envie de s'entraîner, devenir meilleure sur le plan physique... Il acquiesça lentement, d'un mouvement qui signifiait "pas de soucis, on verra ça". Il était vrai qu'elle était assez athlétique "pour une fille", comme on pourrait dire. Il y avait du potentiel... Après, s'il lui brisait quelque chose par accident lors d'un entraînement, tant pis.

- Eh, mais fallait le dire qu’il y avait un apéro de prévu !

Jasmine venait tout juste d'arriver : il l'avait vu entrer du coin de l'œil mais n'avait pas voulu interrompre Laurae.

« C'était pas prévu, c'pour ça... »

Ouh, mais qu'est-ce qu'il pouvait paraître super glacial sans vraiment le vouloir, c'était terrible. Voyant Altaïr, puis Amy, arriver, il fronça légèrement les sourcils : bon bah ça allait finir en after.

« Bon, installez vous tous... Et Laurae, on parlera de ça une autre fois, après tout le monde va vouloir que je l'aide pour un truc ou un autre. »

C'était pour ça qu'il préférait se retrouver dans les petites salles de sport paumées avec peu ou pas de gens, parce que s'il se rendait dans ces grands établissements vaguement spécialisés dans le sport (quand ça n'était pas pour la frime ou la chasse sexuelle), les gens avaient tendance à imaginer une pancarte "Coach sportif" sur son front.

- Donnez-moi à boire les alcooliques !

Tiens, c'était leur "exemple", la chef... Qui chevauchait son homme (du champ lexical équestre, pas sexuel... encore heureux). Comment pouvait-il supporter ça ? Le russe voyait au moins cinq méthodes pour briser la nuque ou tout autre partie vitale du corps de la femme aux cheveux blancs si elle osait tenter une telle chose sur lui. Il fallait juste espérer que c'était réservé à son ~~plan cul de longue date~~ petit-ami.

- De quoi parliez-vous ? Que je me mette à jour… Au fait, pour ceux qui ne le sauraient pas, Alex et moi allons-nous marier, vous êtes bien entendu conviés… Ouais toi aussi Rurik, fais pas ta tête de dégoûté de l’amuuuur toussa toussa.

Parmi toutes les réactions éventuelles, ce fut son grognement qui démarra le premier. Non, pour une fois il n'était pas exaspéré, dégoûté ou quoi que ce soit... Après, qu'il soit "content pour eux", fallait pas exagérer. Le russe haussa les épaules.

« Ça me changera des enterrements... »

...Évitons juste de préciser qu'il s'agit généralement d'enterrements "provoqués" par ses "petites mimines".

« On parlait de pas grand chose, tout l'monde vient d'arriver. Mais vous discutez de ce que vous voulez... Moi j'suis juste là pour boire... fit-il tranquillement, avant d'ajouter dans un petit grognement amusé : ...et pour surveiller tous ces gamins. »

Ils étaient bien là sur les sofas, face à face. A parler sans gène. Comme de bon vieux amis et nouveaux collègues à la fois. C'était une sensation étrange mais la jeune femme n'en fit aucunement attention. Elle préférait largement se focaliser sur le doux goût de miel fermenté sur ses lèvres et qui parcourait sa gorge dans une brûlure bienvenue. Nombreux auraient déjà fait la grimace en sentant l'alcool fort leur arriver aux narines, mais pour la Syverell c'était un doux poison pleins de promesses. Et voilà que d'autres personnes arrivèrent. Dans un brouhaha que la jeune femme venait de quitter pour se poser. Reposant la bouteille elle reprit du sauciflard et laissa les autres parler, haussant les épaules. Elle avait seulement retenu le geste de Rurik qui signifiait qu'il accepterai de l'aider à s'endurcir. C'était déjà pas mal. Elle le remercia d'un petit sourire silencieux, les yeux a demi-clos avant de reprendre une longue floppé d'alcool.

Nouveaux membres qui pupulent comme des oisillons sorties de leurs coquilles d’œufs. La discussion fut remise à plus tard. La jeune femme hocha la tête, si tel était son désir. C'était festif. Trop peut être, mais la jeune femme se poussa un peu tout de même pour laisser la place aux nouveaux arrivants. Et puis, ce fut le drame. Ignoble créature blonde vint les rejoindre tout sourire pour piquer le St Graal des mains de la brune avant de le boire au goulot comme ça sans prévenir. La bouche entre-ouverte, la jeune femme ne quitta pas le goulot de sa bouteille des yeux, et y vit le liquide dorée couler dans la bouche de sa capitaine de combat. Son visage resta figé pendant un long moment. Peut-être trop... Elle a dû être vue dans cette position ridicule comme l'incrédulité d'un elfe à qui ont aurait fait une mauvaise blague et donné un dessin de vêtement. L'esprit de la belle s'embrouilla et se refermait sur lui même comme un Big-Bang explosif qui ne demandait qu'à sortir dans un long hurlement à la Dark Vador venant de perdre son aimée.

Au fait, pour ceux qui ne le sauraient pas, Alex et moi allons-nous marier, vous êtes bien entendu conviés… Ouais toi aussi Rurik, fais pas ta tête de dégoûté de l’amuuuur toussa toussa.

« Ça me changera des enterrements... "

L'infâme créature qui lui servait de chef semblait totalement avoir trahi la pauvre jeune majeure qui resta sans voix. Elle abaissa les yeux vers la bouteille quasi vidée puis vers le visage faussement angélique et tacheté de la Benson. Son regard vert se posa sur les lèvres de Rurik qui prononça le mot d'enterrement. Ah oui, pour ça sûr que c'était un sort funeste pour le pauvre estomac de la Blairelle qui ne demandait qu'à être gorgée de bonne ambroisie au couleur de soleil, exposant son foie à plus de possibilité de vomir son mal être subconscient. Fronçant les sourcils, elle tira sa baguette et l'agita d'un petit coup sec pour faire arriver une autre bouteille de ce fameux liquide. C'était sa manière à elle de faire comprendre qu'elle ne se laisserai pas faire. Décapsulant la tête de la forme phallique de ses dents, elle ne se calma que lorsque le bout de verre vint se coller à nouveau a ses lèvres pour y boire à nouveau l'hydromel bienvenue, fermant les yeux de plaisir. Quand ces lèvres quittèrent enfin le goulot, elle plongea les yeux dans ceux du mâle qui portait l'infamie même pour y déceler son âme. Entraînement à la légilimencie surement. Mais n'y trouva rien. Que du bonheur, affreux bonheur. Un sourire s'empara de ses lèvres, sourire un peu forcé car ne les connaissait pas encore bien...

- Bah... Mes félicitations.

Elle entendit la remarque de Rurik, mais ne pipa mot. Elle n'était plus une gamine. Plus depuis longtemps. Elle ne le prit donc pas en compte. Elle aussi était la pour boire. Elle écouterai comme à son habitude, et si elle devait répondre elle le ferait. Rien de plus, comme une spectatrice silencieuse. "Comme si ça allait changer".

Les réunions, Alexander détestait plus que tout ces longs moment où l'on discutait généralement de stratégie pendant des heures. Le sorcier de l'est n'avait jamais aimé rester enfermer durant de longues périodes il n'était donc pas étonnant que cette partie de l'affrontement contre les mages noirs ne lui convienne guerre. En générale le pourfendeur de magie noir préférait l'action aux longs discours c'est d'ailleurs pour cela qu'il était devenu Auror quelques temps auparavant. Quelle erreur il avait fait plus jeune en pendant que le travail de l'élite du ministère ne consistait qu'à voyager pour combattre des dizaines et des dizaines de mages noirs à travers le monde entier ! Combien de réunions avait-il subit depuis ? Combien de dossiers avait-il rempli ? Combien de dossier avait-il lu ? Trop, bien trop ! Et les choses ne s'étaient pas arrangés lorsqu'il était rentré dans l'Ordre du Phenix puisqu'il devait désormais subir les rassemblements de l'Ordre en plus de ceux des Aurors ! Evidemment le fougueux Serdaigle était bien placé pour savoir que ce genre de moments étaient indispensables dans leur lutte contre les mages noirs mais cela ne l'empéchait pas de les exécrer plus que tout au monde ! Ce jour là le thème de la réunion portait sur deux missions qui visaient à rappeler au monde entier que l'Ordre du Phenix était toujours là, présent, et plus vengeur que jamais ! Les mangemorts n'allaient pas tarder à comprendre qu'ils ne luttaient pas contre de simples oisillons à peine sortis du nid. La première mission allait viser le ministère et Alex' en ferait parti, détruire la fontaine de la fraternité magique pour réaffirmer les valeurs de l'Ordre du Phenix, un vaste programme ! La deuxième mission serait supervisé par Elenna en personne et consisterait à exposer le cadavre d'une mage noire abattue par Mkrovsk.

La dulcinée du sorcier de l'est avait conduit la réunion de bout en bout prouvant une nouvelle fois qu'elle avait l'étoffe d'une chef. Alexander ne parvenait pas à comprendre comment elle pouvait diriger toutes ses individualités sans perdre la tête... L'Ordre du Phenix n'était pas composé de simples moutons, chacun était totalement différent, chacun avait ses propres idées, chacun avait ses propres ambitions et chacun avaient ses propres peurs. Malgré cela l'ancienne vendeuse de baguette parvenait à maintenir le bateau et sous son égide l'Ordre parvenait à gagner quelques victoires face à leurs ennemies héréditaires. Jamais le chasseur de mage noir ne serait parvenu à faire ce qu'elle faisait, il n'avait pas la carrure d'un chef et ne l'aurait sans doute jamais. Comment aurait-il pu en être autrement ? L'ancien Serdaigle avait toujours été un solitaire, il avait même vécu en hermite pendant plusieurs années ! En présence des Aurors et des Phenixs il devait forcer sa nature bien que cela soit moins difficile en présence de ses frères et soeurs d'arme. Après quelques instants le Russe parvint à la conclusion que pour le moment personne dans l'Ordre à part sa compagne de vie n'était capable de les diriger sans courir à un désastre annoncé. Peu à peu la réunion arrivait à son terme et Scott revint doucement à la réalité tandis que la petite salle se vidait, bientôt l'Auror fut seul avec son âme soeur ce qui n'était pas pour lui déplaire !

Le pourfendeur de magie noir profita de cet instant d’accalmie pour voler un baiser à celle qui était désormais sa fiancée. Quand se marieraient-ils ? Pour le moment le couple n'avait fixé aucune date, comment aurait-il pu en être autrement ? Il fallait lutter contre leur emploie du temps de chasseur de mage noir et leurs activités avec l'Ordre du Phenix ! Un véritable Phenix ! En vérité le couple n'était même pas sûr d'être capable de s'organiser une soirée pour fêter la nouvelle année entre eux c'était tout bonnement affolant. Sur le chemin de la cuisine les deux jeunes gens discutèrent de tout et de rien, c'était là l'une de leur plus grande force, ils étaient tant habitués à vivre des missions à risque qu'ils parvenaient à les oublier sans aucun soucis ! Chacun d'entre eux avait plusieurs fois frôlé une mort atroce et ils avaient appris à profiter du moindre petit moment d'intimité. Combien de temps leur restait-il sur cette terre ? Quelques années ? Quelques mois ? Quelques jours ? Peu leur importait du moment qu'il passait ces instants ensembles, peu leur importait du moment qu'ils luttaient côte à côte et qu'ils combattaient main dans la main. Alexander arracha un dernier baiser à sa dulcinée avant qu'elle n'oblique par les cuisines et continua son propre chemin en direction du salon sachant pertinemment que sa belle le rattraperait avant qu'il ne l'atteigne. L'ordre avait subit de nombreux changements en l'espace de quelques mois et le sorcier de l'est ne connaissait pas tout les membres mais il pouvait distinctement entendre la voix grâce de Mkrovk. Tout comme lui le colosse était originaire de Russie, c'était lui qui avait tué un mage noir lors d'un duel où il l'avait piégé dans l'enceinte de Poudlard. Tout portait à croire que le géant était un grand duelliste et c'était une bonne chose que l'Ordre du Phenix l'ait recruté. Au fond de lui le sorcier de l'est désirait se mesurer à son compatriote lors d'un duel mais pour le moment ils avaient bien d'autres choses à organiser ! Les oreilles de l'animagus lui indiquèrent que sa dulcinée approchait à grande vitesse et il se prépara à la réceptionner en plein vol comme ils en avaient l'habitude. En l'espace d'un instant la jeune femme se retrouva sur le dos du sorcier sans qu'il n'éprouve la moindre gène, Elenna était loin d'être un poids lourd et Alex' avait porté pire dans sa vie ! Sans plus de cérémonie le couple s'affala dans le salon avec le reste de l'Ordre.

" De quoi parliez-vous ? Que je me mette à jour… Au fait, pour ceux qui ne le sauraient pas, Alex et moi allons-nous marier, vous êtes bien entendu conviés… Ouais toi aussi Rurik, fais pas ta tête de dégoûté de l’amuuuur toussa toussa. "

Alexander esquissa un sourire et laissa échapper un rire en imaginant le géant de l'est lors du mariage. Visiblement le fait d'aimer la solitude était une caractéristique des habitants de leur pays puisque Rurik ne semblait pas non plus particulièrement apprécié la compagnie de ses semblables ! Malgré tout le colosse articula un semblant de félicitation, il fallait croire que l'Ordre finirait par le rendre poli et de bonne compagnie ! Tout le monde était présent dans le salon, Scott connaissait mieux Izsa et Rurik qui était arrivés en même temps que lui. Il y avait aussi Altaïr qu'il avait personellement recruter et qui semblait parfaitement à l'aise au milieu de ce petit monde à siroter une Bièraubeure. Alex' attrapa une poignée de chips avant de finalement prendre la parole.

-Et sinon vous avez prévu quelque chose pour fêter la nouvelle année ?

Le sorcier de l'est savait pertinemment qu'il serait difficile pour Elenna et lui de s'organiser une soirée. Pour le moment aucun d'eux n'avait de tour de garde mais cela ne risquait malheureusement pas de durer... Le Russe serra sa dulcinée contre lui profitant que pour une fois ils n'était pas séparées à un bout et l'autre de l'Angleterre.

Rp privé avec Laurae Syverell

La connaissance est dans l'action.

Il était tôt, beaucoup trop tôt pour être hors du lit. Pourtant, j’avais abandonné les draps et mon fiancé dans les bras de Morphée. Si mes nuits étaient absolument affreuses et emplies de cauchemars, je pouvais en dire autant pour Alexander. Chaque crise le réveillait, chaque souvenir le poussait à me prendre dans ses bras et à me consoler jusqu’à ce que je me rendorme. Les nuits étaient tout aussi courtes pour lui que pour moi. J’avais donc décidé de me glisser hors des draps alors que le soleil se levait à peine, lui laissant un peu de repos. J’avais réussi à obtenir quelques jours de repos au Ministère de la Magie et pour oublier notre quotidien, mon beau russe et moi avions décidé de passer ce petit moment au Quartier Général de l’Ordre du Phénix, embarquant enfants et femmes avec nous, enfin Eden quoi. Je sautais dans mon jogging noir et mon sweat où trônait un gros blaireau avant de quitter, pieds nus la chambre. Bien entendu, mon ombre avait ouvert un œil, me suivant jusqu’au bureau sans grande discrétion. Au cas où vous le l’auriez pas compris, je parle d’Eden, le beau golden retriever qui me suit partout…

Plusieurs ouvrages remplissaient le bureau alors sans vraiment réfléchir, j’en saisis un avant d’entamer ma descente vers le rez-de-chaussée. Encore endormie, j’adoptais la démarche zombie, me laissant guider par ma mémoire pour me rappeler d’où je devais me rendre. Et celle-ci me mena directement à la cuisine. Alléluia. Eden lui devint fou tout d’un coup, comme s’il pensait sérieusement que j’étais venue ici pour lui. Tu rêves mon gros. Je pris un grand bol, le remplissant le cacao et de lait avant de sortir ma baguette magique que j’avais glissé dans la poche ventrale de mon pull. Calda. Mes deux petites mains s’enroulèrent rapidement autour de la tasse, les réchauffant sans attendre. Le carrelage froid me glaçait les pieds alors sans attendre, je filais vers le salon, mon bouquin sous le bras. Hop, un petit bond et voilà que j’étais parfaitement calée entre les deux gros coussins du canapé, appuyée sur l’accoudoir. Mon petit bout de paradis grimpa rapidement à mes côtés, s’allongeant sur mes jambes pour leur tenir chaud.

Sirotant mon chocolat chaud, je découvrais enfin la livre que j’avais pris aléatoirement : « Histoires et légendes des êtres magiques ». Si je connaissais les plus grandes histoires que l’on avait étudié à Poudlard, certaines m’étaient encore inconnues. Je feuilletais rapidement les pages anciennes, notant quelques noms que je connaissais déjà : Falco Aesalon, le premier animagus, Cornelius Agrippa, un célèbre sorcier emprisonné par les moldus, Andros l'Invincible au patronus de la taille d’un géant, Mangouste Bonham, le fondateur de Saint-Magouste, etc. Bref, c’était des histoires vues et revues mais un pseudonyme attira mon attention. Lady Carmilla Sanguina.

Histoires et légendes des êtres magiques a écrit:: L’œil de Cornalin est une relique ancienne. Certaines rumeurs racontent qu’il s’agissait de la pensine personnelle de Lady Carmilla Sanguina, la plus célèbre vampire. Elle se baignait dans le sang de ses victimes pour conserver sa beauté juvénile. Cependant, cette pensine n’avait pas pour but de contenir les pensées et les souvenirs récoltés. En effet, si son possesseur verse une goutte de son sang dans le récipient, elle aurait le pouvoir de transporter la personne juste derrière sa victime, moldue ou sorcière. Carmilla utilisait sa pensine pour se nourrir en apparaissant dans le dos d’une proie avant de rentrer chez elle par le biais de l’œil de Cornalin.
Depuis le 18ème siècle, l’artefact a disparu et seuls quelques indices ont été laissé dans de nombreux ouvrages pour quiconque souhaiterait le retrouver.

Ma curiosité était piquée au vif. Je me levais rapidement, saisissant sur la table basse l’ordinateur moldu que j’avais ramené ici pour y faire quelques recherches. Malheureusement, peu d’informations étaient notées sur cette fameuse vampire. J’étais avide d’en savoir plus donc petit à petit, alors que le soleil se levait sur le Quartier Général, je me plongeais de plus en plus profondément dans les mythes et légendes de Lady Sanguina et de son œil de Cornalin. Après une heure de farfouillage en tout genre, je commençais à en apprendre plus sur cette relique et sur le lieu où elle pourrait se trouver. Gribouillant sur une feuille des données essentielles, je songeais à partir à la recherche de la pensive vampirique, histoire de vivre une aventure différente et d’oublier un peu le quotidien. Autant profiter de mes vacances non ?...

Long bâillement. Fatigue. La mythique Morrigàn n'avait même pas eu la peine de changer de visage. Trait tirés. Regard flouté, était-ce la nuit ou le petit matin? La rosée avait-elle commencé à s'installer sur les brins d'herbes du jardin? L'Odeur des vieux livres emplit son nez. Cela faisait tellement longtemps qu'elle n'avait pas lu. Analpha-bête au plus jeune âge, elle n'avait jamais eu besoin de lire avant son entré à Poudlard. L'école buissonnière l'avait éduqué. La nature, le vent, la mer lui avait inculqué les manières. Brute peut être mais avec un esprit libre comme le vent. Un cœur accroché comme les racines de l'arbre. Arbre fendu par le vent et la violence de la mer. Mais arbre toujours présent. Ses grands parents lui avait appris à lire. Le plus beau cadeau du monde lorsqu'on est fille de marin. Quelques mots toutefois manquaient à sa compréhension. Lettre: code complexe. Mot: Cache et voile les sentiments que l'on imagine. Beauté de l'ouvrage, beauté de l'homme, les mots étaient l'héritage le plus magnifique sur terre. La lecture avait toujours été quelque chose de complexe pour elle, mais les livres, l'irlandaise les respectait comme des trésors. Pour la jeune femme, c'étaient des clés qui ouvrait un autre monde, ou agrandissait déjà ceux de chaque individu. Les livres et leurs pages apportaient connaissance, compréhension, et tolérance. Étrangement, toutefois, les livres au langage irlandais étaient beaucoup plus faciles à comprendre et à lire. La jeune femme avait étudié la lecture sur ceux là. D'ailleurs, elle l'utilisait au quotidien. Écrivait souvent toujours en irlandais pour mieux pouvoir se relire.

Mais… que faisait-elle donc la nuit ? Fatigué et lasse, se refusant à dormir ? Ses doigts parcourant les livres et les trésors du QG. Sans doute cherche-t-elle à oublier ses quelques jours un peu trop intense. La sécurité avait été renforcé. Calypso l'observait. Calypso savait. Calypso ne se trompait jamais. La Morrigàn récoltait des informations pour écrire son propre livre. Magnifique pelage vert tourbillonna pour atterrir sur l'épaule de son égal et maître à la fois.Bruit. Elle avait entendu du bruit. Tendant son cou vers l'endroit de manière assez exagéré, l'oiseau se fit comprendre. Ou pas d'ailleurs. La Sens-Plumage ne remarquait pas la présence d'une silhouette dans le canapé. Si l'Augurey avait eux des sourcils, nul doute qu'elle les aurait froncés. Trop fière pour montrer son beau cri, elle frappa la joue blafarde de sa propriétaire, espérant qu'elle se réveille et qu'elle fasse plus attention. Celle-ci repoussa la belle Augurey d'un vulgaire coup de poignet et d'un regard noir avant de s'apercevoir de la présence de la Chef de l'Ordre. Oups, fâché, déconcentré, j'm'en vais. Mais la-chose-sans-plume s'adressa au beau Phénix Irlandais, l'Oiseau Chanteur.

- Ach cad … Is Elenna! éan dúr! Lig dom. (Mais qu'est ce… C'est Elenna ! Stupide Piaf ! Laisse moi !)

Sans demander son reste, l'Augurey s'envola. Morrigàn s'avança vers la belle à la chevelure de Lune. Celle-ci semblait prête à repartir. En mission sûrement. A cette heure ? Autant s'attirer des ennuis de la nuit. Dernier bâillement. Fatigue. Étirements. Elle était prête. Après tout, elle avait besoin d'un peu d'exercice aussi, et puis rester enfermer n'était pas dans ses options. En plus, partir à deux pouvait limiter les mauvaises rencontres. L'Ordre avait déjà que trop perdu. Inutile de se précipiter dans la gueule du loup, c'était trop facile pour les mages noirs. Ils n'avaient qu'à recueillir leurs petits corps et les tuer un part un. Et le suicide n'avait jamais été une option pour la jeune femme… Pourquoi ? A sa chef et sœur d'arme si ?

- Où allons nous ?

Son regard se posa sur une image fort reconnaissable sur le machin électronique des moldu. Ce truc était trop cher pour sa famille, mais il lui semble bien que c'était un ordinateur. Un sourire apparu sur son visage. Et elle lu le titre de l'article laissé ouvert, avec certes quelques difficultés, et puis son rire éclata dans la pièce.

- La.. S..Sangui...naire...C...car..milla Sa..Sangui… Sanguina. Charmante vampire, vraiment Haha ! Pourquoi tu t’intéresses à la Grande Comtesse de Karstein ? Ou du moins, ce qu'il en reste...

Les yeux de Carmilla qui étaient aussi les siens semblaient percer l'âme des spectateurs. Jolie jeune femme devenue vampire assoiffée de sang. La malédiction et la mal chance était sûrement de famille.

Petite, j’avais souvent rêvé de partir à l’aventure, de découvrir un nouveau monde où tout était possible, un endroit où la féérie régnait et où la magie donnait vie à tous nos espoirs. J’avais songé à des pouvoirs, des transformations, des animaux plus merveilleux qu’étranges, des musiques en fond d’une quête épique, des luttes pour faire triompher le bien du mal. Je m’étais de nombreuses fois mise dans la peau de personnages de romans fantastiques, m’imaginant dans un univers qui échappait à la plupart du commun des mortels. Princesses de contes de fées, vampires monstrueux, vilains aux pouvoirs dévastateurs. Je n’avais été qu’une simple moldue, évoluant dans un monde dénué de toute idylle où chacun vivait pour manger, pour lutter, pour survivre. Chaque jour, je voyais ces adultes travaillaient à s’en tuer la santé pour nourrir une famille ou tout simplement dans l’espoir de connaitre ne serait-ce qu’un instant de gloire, ces femmes qui se détruisaient physiquement et mentalement pour être l’image parfaite d’un stéréotype de la société, ces hommes qui oubliaient leur tendresse pour faire preuve de cruauté. Heureusement, il y avait bien plus. Malheureusement, ce n’était pas aussi bien que dans mes rêves d’enfant.

En découvrant la sorcellerie, j’avais eu l’impression d’être plus que quiconque enfin à ma place. J’étais devenue l’une des héroïnes principales de ces histoires que je m’étais toujours inventée. Avec le temps, j’avais enfin fini par comprendre que l’innocence dont j’avais fait preuve n’existait nulle part, ni chez les moldus, ni chez les sorciers. Ce mal qui rongeait bien des cœurs ne s’attaquaient pas seulement aux faibles, il s’en prenait aussi aux plus forts, grignotant à petit feu les esprits et transformant une magie neutre en quelque chose d’horrible. Les méchants des livres existaient bel et bien mais j’avais appris qu’ils étaient en chair et en os, ou plutôt en cape sombre et un masque. Si en grandissant à Poudlard je m’en étais rendue compte, j’avais plongé dans la cour des grands lorsque j’avais décidé de rentrer dans l’Ordre du Phénix puis de devenir Auror. Mes pires cauchemars ayant pris vie, je me devais de les combattre, de les anéantir. Longtemps, j’avais cru réussir dans la tâche que je m’étais donnée mais il y avait quelques jours de cela, tout avait basculé. J’avais pris conscience que la vie ne tenait qu’à un fil lorsque l’on se battait avec des valeurs, surtout quand nos ennemis eux n’en avaient aucune.

Noyée dans mes recherches, assise sur le sofa du Quartier Général, je tentais d’en apprendre un peu plus sur Carmilla Sanguina, profitant pour oublier les derniers évènements en me concentrant sur autre chose. J’étais obnubilée par cette femme et les légendes qui l’entouraient, je voulais en savoir plus, toujours plus. Pourquoi avoir jeté mon dévolu sur elle ? Je n’en savais rien, mais j’allais me donner à fond, plus question d’échouer. J’avais certainement besoin de me rassurer, de me dire que j’étais encore capable de réussir après avoir vu mon monde s’écrouler autour de moi. En temps normal, je ne me serais jamais laissée surprendre, j’aurai entendu, j’aurai senti quelqu’un approcher. Pourtant, ce ne fut que lorsque la voix retentit que je relevais rapidement la tête comme si j’avais été prise en flagrant délit.

" Où allons-nous ? "

Dans son dos, derrière le canapé, la silhouette de Laurae se détachait petit à petit de l’obscure de la pièce, se plongeant doucement dans la lumière du jour qui commençait à peine à pointer le bout de son nez. Où allaient-elles ? Je souriais, ravie à l’idée d’être accompagnée dans cette piteuse recherche, j’avais besoin de compagnie en ce moment et partager quelques instants avec mes alliés, avec mes amis, me ferais le plus grand bien, j’en étais certaine. La jeune phénix arborait encore son air de Morrigàn mais rien ne pouvait me tromper, j’arrivais à percevoir derrière cette posture droite et ce regard parfois glacial qu’une personne sincère se trouvait là, bien planquée certes, mais bien là. Elle était l’une de ceux qui étaient venus me récupérer dans les griffes des Mangemorts et si je n’avais pas su comment m’exprimer, comment les remercier, j’avais bon espoir que mon regard en dise long pour moi. Ils m’avaient sorti de l’enfer, j’avais vu leur lumière dans cette maison obscure, j’avais ressenti leur rage envers ceux qui m’avaient fait souffrir, j’avais compris leur soulagement quand ils s’étaient rendus compte que j’étais toujours en vie.

" La.. S..Sangui...naire...C...car..milla Sa..Sangui… Sanguina. Charmante vampire, vraiment Haha ! Pourquoi tu t’intéresses à la Grande Comtesse de Karstein ? Ou du moins, ce qu'il en reste... "

La brunette s’était penchée sur l’écran de mon ordinateur pour observer mes différentes trouvailles avant de partir d’un rire franc. Eden, lui, venait de comprendre que nous n’étions plus seul. Il se releva rapidement, sa queue fouettant les airs avant de sauter du canapé pour aller demander son lot de caresse à Laurae. Aimait-elle les chiens ? J’avouais ne pas en savoir grand-chose, il n’y avait plus qu’à espérer qu’elle ne lui foute pas un coup de pied. Bref, elle connaissait le sujet de mes recherches, et cela allait peut-être m’être très utile.

" Hey Lau ! Bonne question, je ne sais pas où nous allons pour le moment. J’ai pleins d’infos sur un lieu en particulier mais aucun indice sur le pays en question… Peut-être pourrais-tu m’aider vu que tu sembles en savoir plus que moi sur mon exposé ? J’esquissais un sourire dans sa direction. Les documents parlent de la région où vivait Carmilla mais je n’ai pas réussi à trouver où elle se situait. A priori, l’objet que je cherche se trouverait dans son ancienne demeure, cachée aux yeux des moins curieux. "

Je me décalais légèrement sur le canapé, terminant mon chocolat plus si chaud que cela, lui laissant la place de venir s’installer près de moi pour observer ce que j’avais déjà trouvé si cela lui chantait. Après tout, je ne la forçais à rien mais elle semblait être une précieuse alliée dans cette aventure…

Qu'il était bon de voir la lumière se redessiner dans les yeux d'Elenna. Qu'il était bon de revoir ses cheveux blancs briller à la lumière du petit, tout petit matin qui peinait à soulever le ciel encore étoilé. Qu'il était bon de voir son sourire quand elle avait reconnu la silhouette ténébreuse de Morrigàn aux yeux de glace. L'image la hanterais sans cesse. L'image de sa capitaine, de sa sœur d'arme brisée par les mains de celle qui portait un enfant. Face à cette mangemort, la belle n'avait pas eu le courage d'exprimer sa fureur. C'était Amy qui avait vengé la créature allongée et recroquevillée. C'était Alexander qui avait lancé un sort pour l'empêcher de bouger et demandé à ce qu'on la fasse souffrir autant qu'elle avait recouvert de poussière et de sang le corps de son ange. Morrigan ou Laurae n'avait pas bougé. Comme sidéré par l'instant. Comme si la rage l'empêchait de bouger. L'avait laissé tremblante dans cette satané pièce sombre. Morrigan voulait faire souffrir, mais celle qui tenait ses ficelles les avait tendus pour ne pas lui en donner l'occasion. Bêtise. Tout ça à cause d'un enfant. Un enfant qui naîtra sans avoir vu la moindre lumière. Un enfant né dans les ténèbres. C'était pathétique. Toutefois, non, ce n'était pas une demande de rachat cette mission. Au contraire, elle pourrait faire souffler les deux Phénix. Et puis ça allait être rapide vu le thème.

Hey Lau ! Bonne question, je ne sais pas où nous allons pour le moment. J’ai pleins d’infos sur un lieu en particulier mais aucun indice sur le pays en question… Peut-être pourrais-tu m’aider vu que tu sembles en savoir plus que moi sur mon exposé ?

Des coups dans les jambes. Des petits coups réguliers. Au premier coups, le corps de Morrigàn fit un petit bond. Au deuxième incompréhension. Trop rapide... C'était... quoi? Les yeux bleus allèrent du regard de la Benson jusqu'au sol. Chose mouvante. Gros. Trop gros pour un chat. Doucement la jeune femme s'avança vers la lumière puis vit un gros chien. Souvenir... Berger Allemand qui lui courait après en grognant. La jeune femme aimait les chiens, c'était pas le problème... Elle ne avait juste un peu la frousse... Depuis ce fameux jour. Mais lui il avait l'air tout content d'avoir trouver un nouveau.. joujou? Copain? Qu'importe? Le corps se tendit tout seul. Une main s'avança doucement vers la tête du canin. "Il sentent la peur... Calme toi". Et... tap tap. Un petit frottement sur la tête... c'est bon? Satisfait? Non? Ok, on continue... Puis je t'aime bien tu as pas l'air trop agressaaaah...

. Les documents parlent de la région où vivait Carmilla mais je n’ai pas réussi à trouver où elle se situait. A priori, l’objet que je cherche se trouverait dans son ancienne demeure, cachée aux yeux des moins curieux. "

La jeune femme aurait bien voulu répondre, mais son animal commençait à se mettre debout. Ses puissantes pattes sur le corps de la Morrigàn qui fini par se reverser sur le dos. Bam. Pas mal, c'était fait exprès... Enfin non. Mais c'est tout comme. La langue gluante et humide passe sur les bras, le visage.. Au secours? Faire comme si de rien n'était. N'ai pas peur... laisse le faire... ça ira plus vite il va se lasser... Garde ta fierté. Il s'est rien passé. Seul la peur faisait un peu trembler sa voix en plus du chien qui l'empêchait de s'exprimer correctement.

- J...Je ne p.pense pas qu..que l'oeil se trouve dans... sa demeure, si c'est ça que tu recherche. Raaah.. elle est... en..en ruine. Ceux..ceux qui n'ont pas...de.. de pouvoir m..magiques* l'ont brûlé.. et on cherché dans le manoir Karstein. M..Ma famille à tenter de le récupérer.. s..sans succès. Mais.. Carmilla à pu.. le cacher dans une demeure secondaire.. Assis ? Pas bouger? Gentil toutou.. Elenna... J'ai.. un truc à t'avouer avec les chiens... Il.. me font peur..

*Lau' se refuse d’utiliser le mot "moldu" qu'elle trouve dégradant

C'était vrai. Sa famille l'avait cherché partout dans les ruines du manoir de Karstein. Mais Carmilla semblait avoir une sœur. Une sœur non vampirisé. Une sœur qu'elle n'aurait jamais touché. Une sœur tué par erreur. Sa cadette, une autre branche éteinte des Karsteins à la mort de celle-ci. Elle avait sans doute habité dans un petit village au cœur d'une forêt: Comblevert.

J’étais contente de voir la petite frimousse de Laurae débarquer dans mon dos. Cette fille… Elle était difficile à cerner, tellement compliquée à comprendre. Pourtant, lorsque je regardais dans ces yeux de guerrière, je parvenais à fissurer peu à peu la carapace qui entourait la brune. Etais-je comme elle ? J’avais souvent entendu parler de moi comme une aventurière, une tigresse, une lionne qui protégeait ses petits. J’avais compris qu’il s’agissait de moi, de ma niaque de vivre, de mon désir de couver les autres et surtout ceux qui vivaient dans ce Quartier Général avec moi. D’après les rumeurs, j’étais une combattante à la force brute dans un corps de poupée de cire. Est-ce que moi je me voyais comme cela ? J’avais surpris cette étincelle dans le regard de Laurae mais je ne savais pas quoi en penser. Souvent, je ne me sentais pas digne de l’attention que me portait mes alliés, de l’admiration dont certains faisaient preuve. La seule chose que je savais, c’était que j’étais contente d’être ici malgré tout, malgré mes doutes et mes peurs, malgré mon cœur meurtri et mon être brisé. Je décidais dans mes pensées que la brune aussi en était heureuse. Je n’effaçais pas mon sourire de mon visage, éclat qui gommait peu à peu mes cernes et mes joues creusées par le désespoir et la souffrance.

Replongeant enfin ma tête dans mes bouquins et mes recherches, je griffonnais encore les dernières idées qui naissaient dans ma petite caboche alors que mon alliée ne bougeait toujours pas, debout derrière le sofa, comme paralysée. Je venais de lui donner quelques informations qu’elle paraissait mieux comprendre que moi. Je finis enfin par percuter que quelque chose n’allait pas quand un gros BOUM retentit dans la maison encore endormie. Je me retournais vers elle de nouveau et ne put me retenir de pouffer. Eden quémandait des câlins, remuant sa queue à une vitesse folle et venait probablement de lui sauter dessus, la faisant basculer avec lui. Sa grosse langue baveuse remaquillait complètement le doux visage de Lau qui ne bougeait toujours pas, se laissant faire et essayant tant bien que mal de s’exprimer.

" J...Je ne p.pense pas qu..que l'oeil se trouve dans... sa demeure, si c'est ça que tu recherche. Raaah.. elle est... en..en ruine. Ceux..ceux qui n'ont pas...de.. de pouvoir m..magiques* l'ont brûlé.. et on cherché dans le manoir Karstein. M..Ma famille à tenter de le récupérer.. s..sans succès. Mais.. Carmilla à pu.. le cacher dans une demeure secondaire.. Assis ? Pas bouger? Gentil toutou.. Elenna... J'ai.. un truc à t'avouer avec les chiens... Il.. me font peur.. "

Ma main se plaqua sur ma bouche pour dissimuler un rire non-contrôlé. Ce n’était pas si drôle que cela, enfin si. La peur de Laurae non, mais la tête qu’elle faisait vachement. Mes yeux rieurs trahirent certainement mon amusement mais je me redressais tout-de-même pour siffler un coup sec. Mon beau bébé blond se releva directement, redressant ses oreilles du mieux qu’il le pouvait sur son crâne et obéit à l’ordre muet, abandonnant sa nouvelle copine pour venir s’allonger sous la table basse à mes pieds. Je laissais encore échapper un petit rire avant de soupirer en m’affalant dans le canapé, un air heureux sur mon visage. J’avais l’impression que je n’avais pas ri depuis une éternité, que le monde était devenu trop sombre pour que je puisse m’autoriser au divertissement. Je remuais légèrement le bout de mon nez, tic que je n’avais jamais perdu avant de prendre la parole.

" Excuse-moi. Eden n’est pas méchant, il adore juste avoir de l’affection et en donner… Piouuuuf ça faisait longtemps que j’avais pas eu autant envie de rire… T’aurais dû voir ta tête… "

Je pouffais encore un peu avant de bondir sur mes pieds, baguette en main. D’un petit coup, des baskets de la même couleur que ma tenue maison/pratique/sport vinrent s’ajouter à mes petits pieds. Cette couleur noire trahissait certainement mon état d’esprit du moment mais le gros blaireau sur mon sweat laissait à penser que l’ancienne Elenna se cachait toujours quelque part derrière les mauvais souvenirs. Rapidement, je mettais toutes mes feuilles en tas, les enfilant dans une pochette que je fourrais dans mon sac à dos avant de le glisser sur mes épaules. J’avais certainement l’allure d’une jeune étudiante mais je m’en foutais royalement.

" Bon ! Fini de jouer. T’en sais plus que moi, alors on y va. T’es prête ? On va dire que oui ! "

Je sautais à pieds joints sur le canapé, me glissant de l’autre côté, du côté où Laurae avait toujours l’arrière-train par terre et où elle s’affairait à retirer la bave du chien.

" Eden, reste là et dis à papa que je reviens !... Si t’arrives à parler quoi. "

Je tendais la main à ma compère, l’aidant à se relever dignement. A peine eut elle le temps d’être debout qu’un CRAC retentit dans le Quartier Général. Direction la Hongrie, les premières pistes à suivre. Lau saurait certainement où aller ensuite.

Rp à suivre ici...

RP Libre

C'était étrange cette manie qu'elle avait d'oublier une fois sur deux qu'elle était une sorcière. Finalement, Rachel aimait peut-être simplement se compliquer la vie de mille et une manière. Aussi, si elle avait pris le soin de ranger sa pensine dans un sac à extension doublé d'un sortilège de poids, elle n'avait en revanche pas pensé à utiliser la magie aussi pour le sortir du sac. Le problème étant que l'objet en lui-même était assez lourd. C'était encore un vieux modèle, en pierre sculpté. Un objet sur lequel la sorcière souffla fortement, pour en enlever la poussière qui s'était accumulé dessus. Il n'y avait aucune chance qu'elle le ramène au manoir, elle le laisserait ici !

Rachel était donc penché sur son sac, les main dedans pour en sortir la pensine et la déposer lourdement et maladroitement sur la table. Puis elle se laissa tomber dans le canapé en soufflant. Mais elle ne resta là que trois secondes, le temps de reprendre son élan pour se relever et ranger son sac qui traînait après en avoir sortie le souvenir de Peter. Pourquoi ne pouvait-il pas être là déjà ? Ah oui, le secret. Et aussi un autre truc qu'elle avait oublié.

L'installation faite, la sorcière versa le souvenir dans la pensine, prête au visionnage. Ce serait un peu comme de regarder un film entre amis ! Suivi d'un jeu d'enquête grandeur nature. Franchement la sorcière trouvait tout cela vraiment très excitant ! Son visage s'était d'ailleurs bloqué dans une sorte de grimace heureuse. Ils étaient où les autres ?

- Vous êtes là les gens ? appela-t-elle en bas de l'escalier pour se faire entendre partout.

Maison, à partir de 13 min 50

Dire que je venais d'entrer dans une nouvelle famille était un doux euphémisme. J'avais encore un peu de mal avec l'anonymat et les dernières révélations qui m'avaient été révélée, mais l'excitation de la chasse, de la hargne dont je faisais preuve était encore plus grande que les craintes qui pouvaient pointer le bout de leur nez. Aujourd'hui, pas de chichis. Première fois que j'allais pouvoir utiliser mon sens de l'observation et de déduction.

Exploration de souvenir en tant que première fois, c'était plutôt intéressant. J'avais préparé chacun de mes sens à cette aventure, afin d'en être prêt rapidement et forcément, quand Tara nous avais appelés, j'ai très vite dévalé les escaliers pour me rapprocher d'elle.

- Ch'ui là!

Un petit bout de croissant en bouche trahissait l'accent qui en ressortait mais globalement, j'étais prêt à plonger dans la pensine que mon alliée avait préparée.

- On doit se concentrer sur quelque chose en particulier ou pas?

Parce que mine de rien, ça restait important ...