Les souvenirs étaient flous, de brefs flash lui revenaient simplement en mémoire. Elle se revoyait dans le salon de la maison de sa grand-mère, assise sur un des poufs, Jaren en face d’elle, entrain de discuter tout les deux un verre à la main, ou bien encore, appuyés contre la bibliothèque, à se servir le fameux liquide fautif. Ses pensées à ces instants lui revinrent à l’esprit. * Comment as-tu pu ? Tu avais pleinement conscience des effets de ce poison sur toi, et tu ne t’es pas arrêtée ! * s’autodictait-elle. Les pires insultes lui furent attribuées. Elle se poignardait le cœur de paroles blessantes, mutilait son organe vital sans vergogne et pour se punir de sa bêtise.

Elle était fautive et elle en avait pleinement conscience. Cruelle péchée ! Et lui ? Qu’en pensait-il ? Elle n’osait lever les yeux vers lui. Elle ne voulait pas voir son visage, ses traits et y lire le dégoût, la honte qu’il avait pour elle, ou pire, voir la satisfaction de cet acte. * Non … il n’est pas ainsi *. Et pourtant, il ne gênait pas hier soir pour critiquer la bibliothèque de sa grand-mère. * Pure comédie et taquinerie *.

Perdue dans le creux de ses bras, elle sentait qu’on s’agitait autour d’elle. Le lit grinçait, le parquet craquait et au bout de quelques minutes, quelque chose de fin heurtait en de délicats petits tapotements le haut de son bras. Se moquant totalement de son aspect physique, elle leva le visage vers l’origine de ce « dérangement » dans ses lamentations. Jaren lui tendait sa baguette, reconnue par son odeur caractéristique et forte. Les yeux voilés de larmes, ils ne cessèrent de fixer la baguette et le visage détourné de Jaren.

Son cœur fut une nouvelle fois meurtrie. Le fait qu’il ne la regardait pas dans les yeux l’offusquait énormément et surtout, la blessait. Son ton était rauque et quelque peu sec. Rien de plus pour éveiller les mauvais esprits et les défauts qui hantaient la jeune femme. Elle en était sûre, elle le dégoûtait. La colère chassait la tourmente dans son habitacle et fit frémir de rage les parcelles de son corps. Une subite chaleur l’envie tandis qu’elle fusillait du regard son chef.

Attrapant un peu trop vivement sa baguette, elle se mit à la tourner négligemment au-dessus de sa tête, telle les vieilles fées dans les comtes qui bénissaient par des enchantements les berceaux des princesses. L’impétueuse envie de rester enroulée dans ce drap l’avait terriblement tenté. Rien que pour pimenter encore plus la situation désagréable dans laquelle ils se trouvaient. Soit pour remettre en place ce Don Juan de ces dames et exhiber sa nouvelle totale indifférence, soit pour gêner – s’il l’était – encore plus le jeune homme. Mais le fait qu’il s’installe sur le lit en une position d’attente, lui fit rejeter l’idée. Une discussion s’imposait et Octavia était quelque peu soulagée qu’il la souhaite et qu’il ne quitte pas la chambre derechef.

La baguette finit ses interminables tourbillons en un léger « poc » sur le cuir chevelu légèrement décoiffé d’Octavia. En l’espace de quelques secondes, elle fut habillée d’une robe noir style Alice aux pays des Merveilles, décorée de boutons sur le devant de couleurs et motifs différents et assortie de collants verts sombres. Etrange de penser à une tenue aussi détaillée en un tel état de confusion. Toujours assise à même le parquet, elle n’avait malgré tout pas la force de se lever. Bien qu’elle soit furieuse contre elle-même et contre Jaren, elle n’était pas en mesure de le défier.

Ce fut sa voix et son soudain comportement qui lui fit prendre conscience de la vérité. Incrédule, Octavia observait sourcils froncés son chef dans la même position de faiblesse et d’incapacité qu’elle il y avait à peine cinq minutes. * Ainsi il ne se rappelle lui non plus de rien *. Sa rage s’envola aussitôt tel le givre sur une glace, chassé par le souffle chaud d’un enfant. Sa confusion se multiplia, les questions se bousculèrent à son esprit. Que faire ? Oublier ? Faire comme si rien ne c’était passé ? Ignorer ? Faire l’indifférente ? Ou bien, créer quelque chose … * Qui voudrait de moi ? * Rejeta-t-elle aussitôt. Un puissant trouble s’encra dans ses pensées et l’empêcha de réfléchir à une solution convenable. Le rouge de la honte vint empourprer les pigments de sa joue à la pensée sotte qu’elle et lui puissent un jour … Non, impossible. D’une part, il était son chef, et de l’autre … Rien ne semblait plaire en elle chez le jeune homme. Si l’événement fougueux de cet nuit s’était produit, ce n’était que par pur empoisonnement du sang, gouvernés par l’alcool, et non la présence d’un quelconque sentiment.

Octavia finit par se décider à se camper sur ses deux pattes. Tout d’abord figée et en proie à ses questions de tourmentes, elle se tourna enfin vers la fenêtre et ouvrit en grands les vitraux de la vieille maison pour y faire entrer un air frais et revigorant. Il calma quelque peu ses sens et l’apaisa néanmoins. Appuyant ses paumes sur le rebord de celle-ci, elle contempla pendants quelques minutes la nature s’éveiller aux lueurs matinales du soleil. La tempête qui sommeillait en elle, resurgit une fois de plus. Que faire ?

Poussant un profond soupir, elle refit face à Jaren et vint s’asseoir à ses côtés, les yeux rivés au ciel. Se mordant les lèvres, elle réfléchissait à une parole, une réponse à lui dire, car tout compte fait, il était comme elle, tout aussi perdu.

- Moi non plus je ne me rappelle de rien. Du moins, de cette chambre… murmura-t-elle en prenant soin d’éviter d’évoquer les faits qui avaient eu lieu dans cette pièce. Et pourtant, il faudrait bien y venir à un moment ou un autre. Je pense que nous avons fait une bêtise, une folie, si ce à quoi je pense s’est réellement produit. On semble être dans le même bateau et j’en suis quelque peu … réjouit. Elle ne trouvait plus ses mots. Enfin … je veux dire … aucun de nous ça fait cela en dépend de l’autre.

Elle risqua un coup d’œil à son voisin, l’étudia pendant quelques secondes puis reprit :

- Je ne sais pas ce que tu souhaites faire. Enfin je pense que nous avons besoin de réfléchir calmement et chacun de notre côté. Après, chacun jugera nécessaire s’il faut remettre sur le tapis cet événement ou non. Qu’en penses-tu ? Ou bien tu souhaites mettre les points sur les i tout de suite ?

Ce qu’elle redoutait au fond d’elle. Elle ne voulait en rien se prendre en pleine figure les remontrances de son chef ou bien le fait qu’il préférait tout oublier et donc par ce fait, confirmer les doutes de la jeune femme à son égard. Elle préférait ne rien savoir quitte à en souffrir pendant un petit moment, se serait moins douloureux. * Enfin je crois *.

Drayry regarda les trombes d'eau qui se déverser en corde sur le parc du château bien à l'abri derrière la fenêtre de sa chambre. Elle regardait l'orage d'été éclater avec force dans un ciel gris et noir, seulement illuminé par des éclairs. Elle souriait calmement et avait posé son front sur la vitre de la fenêtre. Elle avait toujours aimé les orages, elle allait souvent se promener dehors quand il y en avait un, sentir l'eau sur son corps et sur son visage la rassurait et lui donnait une sérénité qu'elle ne pouvait trouver ailleurs. Elle s'amusait à compter les seconde qui séparait l'éclair du tonnerre, elle faisait ça depuis toutes petites, on lui avait dit que ça lui permettrait de savoir à quel distance à approximative il se trouvait. *400 mètres... approche encore un peu et offre nous ton plus beau spectacle!* Elle secoua al tête et se détourna de cette vision magnifique pour mettre sa cape sur ses épaules. Elle prit le tissu noir et couvrit ses épaules et tout son corps pour ne laisser apparaitre que la tête. malgré la pluie et l'orage l'air dehors était lourd, elle n'avait qu'un simple t-shirt et un pantalon en toile noir. Elle avait rendez vous au QG de l'ordre du phénix pour sa présentation et d'autre choses dont Drayry n'avait que de vagues connaissance.

Elle sortit sans bruit de son appartement et jeta un coup d'œil à la chambre de son meilleur ami vide depuis son départ sans laisser de nouvelle... Elle quitta l'enceinte de Pouldard à un pas lent pour profiter de la pluie. Elle n'avait couvert son visage que très peu et la pluie se déversait à sa guise. Elle finit par transplanner une fois après avoir atteint les limite anti transplannage de l'école. Elle arriva directement devant une grande bâtisse, elle la regard un instant en comprenant réellement que son avenir se trouvait là, devant elle. La jeune fille avait souhaité resté discrète sur sa double identité et n'avait pour ainsi dire dévoilé son secret à personne. Elle defit sa capuche d'un geste de la main, ici le ciel était calme et la pluie ne tombait pas. Ses cheveux mouillé goutait légèrement sur ses épaules. Elle se sécha rapidement à l'aide d'un sortilège et se dirigea vers la maison. Elle y entra vraiement facilement, peut-être que le bâtiment avait reconnu l'aura d'un membre de l'ordre...

Quoiqu'il en soit Drayry se dirigea vers la pièce qui lui semblait être le salon. Elle y entra sans faire de bruit et se dirigea vers la fenêtre directement. Elle regarda au dehors et s'imagina encore la pluie. Du doigt elle imagina une goutte glisser le long de la vitre et suivit la courbe imaginaire. Elle se détourna et vint au milieu de la pièce pour regarder autour d'elle. Que faisait-elle maintenant? Le mieux était d'annoncer sa présence... mais quelque chose la retint dans cette grande maison à l'air solennel et étrange pour elle. Elle marcha doucement jusqu'à la porte et sortit dans le couloir en cherchant du regard le moindre mouvement humain ...

"Restez pas plantée là jeune fille! Allez chercher quelqu'un voyons..."

Drayry se retourna vivement et aperçut un vieillard lui faire des signes de l'un des tableaux. Elle haussa un sourcil et s'apprêtait à lui répondre lorsqu'elle entendit des bruits de pas, elle se détourna sans regarder le vieillard et marcha en direction des bruits de pas. Elle alla à la rencontre de cette personne pour lui faire part de sa présence et lui expliquer sa venu...

Drayry serra sa cape contre elle et arriva devant la jeune femme qui venait d'entrée dans le quartier général de l'ordre. Ele constata avec plaisir qu'il s'agissait de Nina! Elle lui sourit et la prit dans ses bras. Elle se recula et lui répondit:

Oui c'est très ressent et je n'ai pas envie que cette information s'ébruite, tu comprends? D'ailleurs si quelqu'un te demande tu n'as rien vu rien entendu...

Dit Drayry mi-sérieuse, mi amusée. Elle regarda autour d'elle et écouta un instant le silence qui régnait dans la demeure. Elle tourna finalement son regard vers Nina et secoua la tête en signe de négation:

Personne à part toi... Le salon se trouve là bas, je crois qu'on ferais mieux d'y aller. D'après ce que j'ai compris à la lettre il s'agirait de Mione qui s'occuperait de mon cas. Par contre je ne la connais pas du tout, elle m'a aussi précisé que quelqu'un d'autre serai présent en l'occurrence toi! D'un côté temps mieux on sera ainsi toutes les deux ...

Drayry sourit et se dirigea dans le salon. Elle laissa son regard voguer sur la pièce et finit par s'asseoir sur le canapé. Légèrement stressé de voir ce qu'on allait lui demander Drayry se tenait bien droite les main croisées sur ses genoux... Elle regarda Nina et lui demanda:

Tu as reçu un courrier toi aussi?

Nina était contente de voir qu'elle connaissait au moins deux personnes qui faisait partie de l'Ordre du Phénix : Drayry et Nymphadora. Bien sur, elle savait que la chef s'appellait Mione, s'était elle-même qui l'avait contactée, mais la jeune femme n'en savait pas beaucoup plus. Elle ne savait même pas combien de membres comptait l'Ordre en tout. Sûrement une dizaine, au moins, vu le nombre de fauteil qui occupaient la pièce ou se trouvaient à présent Drayry et Nina. L'ex-Serpentarde expliqua à son amie que cela ne faisait pas très longtemps qu'elle faisait partie de l'Ordre et que cela devait rester un secret. Elle n'avait pas envie que tout le monde sache. Ce serait Mione qui s'occuperait de Drayry, par contre, elles ne connaissaient, ni l'une ni l'autre, leur nouvelle chef. Drayry concult en demandant à Nina si elle aussi avait reçu une lettre.

-Ne t'en fait pas, je comprend tout à fait, personne n'est au courant pour moi, à part toi maintenant. Et en ce qui concerne Mione, je ne la connais pas du tout non plus... Ca fait assez bizarre de se lancer dans une aventure comme ca sans connaître personne. Ouin j'ai reçu une lettre, moi aussi.

Nina sortit le bout de parchemin qui lui était parvenu quelques heures auparavant et le tendit à son amie. Celle-ci l'examina et la rendit à l'ex-Serdaigle.

-J'espère que quelqu'un va arriver, j'aime pas être "seule" ici, surtout que la maison semble grande... Tu as eu le temps de voir un peu? Tu as rencontrer quelqu'un, déjà?

La jeune femme sourit. Elle avait vraiment envie de connaître ses nouveaux "camarades", les personnes qui l'accompagneraient durant ce pérriple qui se montrait comme étant le nouvel avenir qui s'offrait à la jeune femme.

[Déso de RP pas très très long, mais j'ai du le faire à la quatrième vitesse ^^]

Mione soupira. Depuis le départ « à la retraite » de Jaren, elle s'était retrouvée parachutée à la tête de l'Ordre sans vraiment s'en rendre compte. Beaucoup trop de choses s'étaient passées dans un laps de temps très court ce qui avait provoqué un changement radical dans la vie de la jeune femme, si calme depuis plusieurs mois. Zhad avait été libéré, les Mangemorts avaient attaqué Poudlard, et maintenant elle était à la tête de l'Ordre du Phénix... Elle repoussa les parchemins qu'elle avait sous les yeux à l'autre bout du bureau. La petite pendulette de cuivre qui servait de presse-papier lui indiquait une heure bien trop tardive à son goût. Il était temps qu'elle rentre chez elle, pour passer un peu de temps avec Zhad. Lui aussi avait du boulot, mais il avait réussit à s'organsier de manière à ramener ce dont il avait besoin pour travailler à la maison. La jeune femme coula un regard en direction des étagères et de son bureau qui croulait sous la paperasse depuis qu'elle s'était mise à bosser sur les candidatures et autres obligations dues à sa fonction. *On dirait qu'un goupe de trolls est venu séjourner ici... *
Elle prit sa cape suspendue à la patère de la porte de son bureau, vérifia qu'elle n'avait rien oublié et allait se diriger vers l'étage inférieur lorsqu'elle se figea soudain. Des bruits de voix venaient troubler le silence qui régnait dans la maison. Mione se rappela alors que les deux nouvelles recrues qu'elle venait d'engager avait été conviées par le hibou qu'elle avait elle même écrit, à rejoindre le QG dans la soirée...*Face de vampire famélique...Note pour moi-même : penser à prévoir un moment dans mon emploi du temps pour dormir... * Elle descendit les escaliers rapidement, réfléchissant à ce qu'elle allait pouvoir dire aux deux jeunes femmes comme entrée en matière. Arrivée sur le palier, elle tendit l'oreille vers la porte du salon. Les arrivantes discutaient ensembles, sans la gêne particulière aux personnes qui se rencontrent pour la première fois. Peut-être se connaissaient-elles... Mione se rappela alors sa propre arrivée dans l'Ordre du Phénix...Elle aussi était arrivée en même temps qu'une autre...Sa meilleure amie à l'époque. Elle secoua la tête et se décida à entrer. Les deux jeunes femmes face à elle se tenaient au milieu du salon. Mione leur fit un léger sourire et d'un ton posé leur dit :

- Bonsoir. Je suis Mione. Bienvenue au QG.

D'un mouvement sec de sa baguette elle alluma les quelques lampes disposées dans la pièce. Celle-ci se baigna d'une lumière tamisée, bientôt rejointe par les flammes dansantes du feu de cheminée qu'elle venait de raviver. Elle les invita à s'asseoir d'un signe de la main, et joignant le geste à la parole, s'assit elle même dans un fauteuil proche.

- Je ne vous demanderais pas votre nom, sauf si vous souhaitez me le donner. Chacun ici est libre ou non de cacher aux autres son identité, aussi personne ne vous tiendra rigueur si vous utiliser un pseudonyme au sein du groupe. Néanmoins, reprit-elle après quelques secondes de silence, la plupart d'entre nous utilise son véritable nom au sein du QG. L'Ordre est une grande famille...du moins c'est ce que je veux essayer de croire, termina-t-elle dans un souffle.

La jeune femme murmura :

- Accio Bierraubeurres... 3 bouteilles s'envolèrent du buffet en bois sombre et atterirent sur la table basse.

Un léger grincement de la porte du salon tira la pièce du silence qui y régnait. Mione observa la jeune fille qui se tenait dans l'embrasure et qui semblait un brin stressée, chose tout à fait normale. Elle savait qu'il s'agissait de Clicli, qu'elle avait déja eu l'occasion de rencontrer par le passé. Elle s'excusa pour son retard et Mione allait l'inviter à se joindre à elles lorsque des pas se firent entendre. Le seul et unique membre masculin encore actif de l'Ordre apparu et se faufila dans la pièce. *Une vraie réunion tuperware ce soir...Les gens ne peuvent pas venir à des heures décentes ma parole ??!* Ourson déclara qu'il avait une question importante à lui poser : il voulait savoir s'il ne pourrait pas l'appeler Mione plutôt que chef. La jeune femme s'efforça de cacher le sourire naissant à la commissure de ses lèvres et prit un air songeur.

- Hummmm, laisse moi réfléchir...J'avoue que t'entendre m'appeler chef me procure un certain sentiment de supériorité qui n'est pas désagréable...Mais si tu y tiens tu pourrais à la rigueur remplacer cette dénomination par une autre plus adéquate..."Sultane du Bien", "Reine de l'ODP" ou encore "Grande chasseresse de mages noirs" par exemple... Elle laissa un silence planer (juste pour ménager l'effet xD) avant de reprendre plus sérieusement : Mione ce sera très bien Ourson. Mesdesmoiselles, je vous présente un de nos seuls membres masculins, déclara-t-elle à l'attention des jeunes recrues.

D'un léger mouvement de baguette, deux autres Bierraubeurres vinrent s'ajouter à celles déja présentes sur la table basse. La jeune chef songea qu'elle devrait peut-être commencer la présentation de l'Ordre et les entretiens sans attendre la quatrième recrue qu'elle avait engagé. Après tout, il les rejoindraient certainement un peu plus tard. L'important était qu'il vienne quand il se sentirait véritablement prêt.

- Mesdemoiselles, lorsque vous avez choisit de franchir le pas de la porte ce soir, vous avez déclencher votre contrat. Cela signifit que vous faites désormais partie de l'Ordre du Phénix. Elle ménagea un temps de silence avant de poursuivre. Vous avez été recrutées pour des raisons différentes qui vous sont propres. Nous vous avons observé, nous avons jugé de vos compétences et nous avons décidé de vous offrir cette possibilité de vous battre à nos côtés. Cela implique donc de votre part un réel sens des responsabilités. Il faut que vous soyez conscientes dès le départ que ceci n'est pas un job. Chaque décision que vous prendrez lors d'un combat, chaque geste, chaque parole aura une répercussion sur le groupe dans son ensemble. N'agissez donc pas à la légère.

Elle ouvrit sa Bierraubeurre et en avala une gorgée.

- Le contrat dont je parlais est un contrat magique automatiquement signé lors de votre franchissement de la porte d'entrée. Libre à vous de le rompre si vous ne vous sentez plus à votre place un jour...Cependant, cette décision sera définitive et vous serez automatiquement surveillé par les membres de l'Ordre qui s'assureront que vous ne divulguerez aucun de nos secrets. Cela vaut aussi pour la durée de votre engagement. Il est bien sur évident que tout ce qui se passe et tout ce que vous entendrez dans ces murs devra rester dans votre tête...D'ailleurs, je vous encourage pourquoi pas à vous initier à l'occlumencie.

Cette idée avait germée dans la tête de Mione avant même qu'elle ne prenne la place de chef. Elle comptait s'y former le plus rapidement possible, car, sans paraitre parano, il était tout à fait possible désormais que des mangemorts tente de s'en prendre à elle pour lui soutirer des informations. Elle reprit d'un ton un peu plus léger :

- A part ça, cette maison est la votre. Vous pouvez y poser vos affaires dans une chambre, nous n'en manquons pas et puis la plupart d'entre nous possède un logement à l'extérieur. Vous pourrez aller la visiter demain... Pour le moment vous allez suivre un entrainement au combat avec un des membres déja en place. D'ailleurs Ourson, si tu étais disponible... dit-elle en se tournant vers son collègue. Mais avant ça, peut-être avez-vous des questions ? demanda-t-elle aux jeunes filles. Elle avait légèrement l'impression de s'être étalé dans son discours de bienvenue, mais c'était une première pour elle...

Nina venait de terminer de poser une question à Drayry : « Tu as rencontrer quelqu’un, déjà ? », qu’une des portes donnant sur le salon s’ouvrit en laissant apparaître une jeune femme. Cette jeune femme était encore inconnue aux yeux de l’ex-Serdaigle. La nouvelle venue ne tarda pas à se présenter comme étant Mione, chef de l’Ordre du Phénix. Elle rajouta qu’elle n’insisterait pas pour savoir le nom des deux nouvelles recrues, sauf si elles voulaient lui donner à elle et aux autres membres. « L'Ordre est une grande famille...du moins c'est ce que je veux essayer de croire… » Avaient étés les dernières paroles prononcées par la jeune femme. A peine avait-elle terminé sa phrase, qu’une autre personne fit son entrée, par la porte qui donnait sur la rue.

« Euh ... Bonjour, désolée pour mon retard »

*Beuh’, on est combien à être nouveaux ? * Pensa Nina, prise dans ses réflexions. Elle sursauta lorsqu’une autre voix se fit entendre. Une voix qu’elle n’avait encore jamais entendue, une voix masculine.

Hum, … bonjour mesdemoiselles. Bonjour chef. Paaaardon jeune fille. Il se faufila ensuite pour rejoindre le centre de la pièce. Chef, j’ai une question importante à vous poser. C’est une question de vie ou de mort. Est-ce que je peux vous appeler autrement que «chef » ? Genre … « Mione » par exemple.

La jeune femme à qui la question était posée répondit qu'Ourson pouvait l'appeller après avoir un peu « déliré » sur le sujet. Elle déversa ensuite un flot de paroles, s’arrêtant de temps en temps pour reprendre son souffle. Expliquant aux jeunes femmes qu'un contrat magique avait été signé dès leur entrée dans la maison, que les décisions qu'elles devraient prendre lors de combats auraient des répercussions sur le groupe, il fallait donc qu'elles juges ces paroles utiles et qu'elles n'agissent pas à la légère. Mione dit aussi que la maison dans laquelle ils se trouvaient tout les cinq était la leure, elles avaient une chambre qui les attendaient. "Pour le moment vous allez suivre un entrainement au combat avec un des membres déja en place." Entrainement! Ce mot avait eu un effet plus que positif sur la jeune femme. Elle attendait ce moment avec impatience, mais le redoutait en même temps. Ca n'allait pas être une partie de plaisir.
*Beuh… Faut que j’arrête avec ma beuh, moi… Ca va faire beaucoup de chose à retenir pour cette nuit. Faut bien que mon cerveau travaille un peu, ça ne pourrait lui faire que du bien... Bon, il est peut-être temps que je me présente. »

-Je vais commencer par me présenter, ça serra sûrement utile pour la suite. Je suis Nina Lovegood. Et ensuite, j’aurais une petite question… Je pense que vous le savez déjà, mais, je suis professeur et j’ai, comment dire, un peu peur d’un attaque lorsque les mages noirs seront au courant pour mon entrée dans l’Ordre. Quelles dispositions devrais-je prendre pour protéger au mieux mes élèves ?

En effet, Nina avait la trouille qu’une attaque se produise dans sa classe. Et avait encore plus peur pour ses élèves, ils étaient innocents et n’avaient pas à « subir » une telle attaque. Elle attendit une réponse. Un sourire crispé s’étala sur son visage, mais on ne pouvait le voir que si on connaissait bien les expressions de la jeune femme, car il ne dévoilait rien.

[HS : Désolée, la mise en page à un peu foiré...]

Drayry s’apprêtait à répondre à Nina lorsqu’une jeune femme fit son entrée. Apparemment il s’agissait de Mione, la jeune femme qui lui avait envoyé la missive… D’un mouvement de baguette la lumière s’alluma et rendit la pièce plus chaleureuse. Avec le feu qui dansait dans l’antre Drayry se sentit un peu plus en confiance, Mione semblait vouloir les mettre à l’aise. Drayry suivit son invitation et prit place dans un les nombreux fauteuils de la pièce. Drayry se sentit bizarrement à l’aise lorsqu’elle leur dit qu’elles n’étaient pas obligées de dévoiler leur identité au reste du groupe, seul Mione saurait leur vrai nom. Drayry fit un petit sourire satisfait. L’ordre serait comme une grande famille… Drayry resta un instant dubitative, saura-t-elle leur donner sa confiance ? Elle se força à pensée que oui car sans confiance que faisait-elle là ? A tout moment il aurait besoin d’Elle, dans un combat, même dans la vie de tous les jours pour créer des liens. Mais Drayry avait-elle envie de créer des liens ? Elle laissa se réflexion et écouta la suite des paroles de Mione qui leur offrit simplement une biereuabeurre. Drayry la remercia et se pencha en avant pour en prendre une. Elle la décapsula d’une main habituée et en but une longue gorgée avant de voir une autre jeune fille entrer. Drayry le regarda longuement, son visage lui était vaguement familier sans savoir où elle avait bien pu la voir avant. Peut-être à Poudlard ou à Pré-au-Lard… Elle la vit s’excuser et fut suivit de près par un homme que Drayry n’avait jamais vu. Elle le regarda longuement à son tour, scruta son visage un instant avant de répondre à son bonjour par un sourire. *Faut que tu arrêtes de dévisager les gens comme ça… Ils vont finir par te prendre pour une folle et se sera directe St mangouste sans passer par la case départ…* pensa la jeune fille un sourire amusée aux lèvres. Drayry fut surprise du ton sérieux qu’avait employé le jeune homme puis le regarda un sourire franc aux lèvres. *Il n’a pas l’air d’être calme celui la… * Elle secoua la tête amusée et regarda Mione qui semblait pas ne manquer d’humour… Après tout l’ordre était peut-être bien une grande famille. Une famille… c’était ce qui avait manqué à Drayry durant toute sa vie mais comme on dit il y a une début pour tout… Mione leur présenta donc l’homme, il s’agissait apparemment d’Ourson *L’un des seul membres de l’ordre ? Et après on nous appel le sexe faible…* Pensa Drayry en levant les yeux au ciel. Elle regarda le jeune homme et lui sourit de nouveaux.

Drayry tourna son regard vers Mione qui commençait à leur parlait d’un ton sérieux, elle leur parla de contrat, Drayry écouta attentivement. Elle venait sans vraiment le savoir commençait une nouvelle vie… Elle écouta les clauses de son contrat. IL était évident qu’elle n’irait rien divulguer de ce qu’elle saurait, pour l’avenir de l’ordre mais aussi pour sa propre sécurité… Si certains apprenait son appartenance à l’ordre s’en était finit de sa petite vie tranquille, enfin tranquille tout dépend le point de vu. Au fur et à mesure que Mione parlait Drayry prenait conscience de l’ampleur de ce que signifiait son engagement. Bien sur elle en avait déjà une idée, elle n’avait pas foncé tête baissée, mais elle comprenait que maintenant il ne formait plus qu’un avec l’Ordre et que si elle les trahissait c’était tous le monde qu’elle mettait en péril… Enfin c’est comme ça qu’elle voyait les choses. Lorsque Mione parla d’occlumencie Drayry pensa à Fani et au cours auquel elle assistait. Fani était une bonne prof’ et Drayry était persuadée de réussir son examen ! Puis Mione fit sur une note plus légère, l’ambiance légèrement pesante qui s’était fait ressentir, s’apaisa. Drayry regarda Mione et acquiesça pour lui signifiait qu’elle accepté et comprenait l’importance de tout ce qu’elle venait d’entendre. Elle regarda Nina prendre la parole et se présenter. Elle écouta sa question et la trouva pertinente c’est vrai qu’en temps que prof elle exposait aussi ses élèves à un danger. La jeune fille songea un instant à laisser son poste, à démissionner mais elle chassa bien vite cette idée de sa tête, elle appréciait trop son travail pour abandonner… Elle but une nouvelle gorgée et demanda à son tour :

Dans un combat… si on se trouve devant une personne que l’on aime nous sommes obligé de lui faire face n’est-ce pas ? Vous est-il déjà arrivé d’avoir des trahisons au sein de l’ordre ?

Drayry ne voulait pas jeter un froid ou bien apporter le doute sur son intégration dans l’ordre, elle voulait simplement savoir même si elle avait déjà la réponse à sa première question… Elle plongea son regard dans celui de Mione…

Mione écouta en silence les questions de Nina et de Drayry. Elle trouva qu’elles avaient des interrogations fort pertinentes et prit donc son temps pour formuler une réponse en mesure de ne pas trop les inquiéter ni les rebuter si tôt après leur entrée dans le groupe. Cependant Ourson prit les devants et répondit à chacune. Au passage il demanda à Mione si elle savait ce qu’avaient fait Octavia et Elfric qui n’avaient pas réapparu depuis la fin des combats. La jeune femme fronça les sourcils. Toute cette agitation avait chassé ce détail de sa tête mais il lui semblait en effet, maintenant qu’Ourson mettait le doigt dessus, que leur absence n’était pas normale. Les deux membres de l’Ordre étaient de ceux qui rejoignaient le QG à la fin du combat pour voir s’ils ne pouvaient pas apporter leur aide. *Peut-être étaient-ils exténués…ou blessés… * Elle se promit de se pencher sur la question et de partir à la pêche aux infos dès la fin de cette réunion improvisée. Pour le moment elle vit Ourson partir en direction de la cuisine et comprit rapidement qu’il avait l’intention de préparer un plat de pâtes dont il avait le secret. La jeune chef profita de cet instant pour faire apparaître les dossiers couleur turquoise des nouvelles recrues sur la table basse. Se tournant vers elles, elle leur expliqua :

- Demain, après l’entrainement, j’aimerais vous voir chacune tour à tour dans mon bureau, histoire de discuter plus précisément de vos atouts, de vos points forts en combat mais aussi des qualités que vous pourriez apporter à l’Ordre. Ne vous affolez pas, cela n’a rien d’officiel. Ces entretiens me permettront juste de mieux vous connaître, dit-elle avec un sourire confiant.

Le reste de la soirée se passa dans la bonne humeur, même s’il est toujours difficile de paraître véritablement détendu avec des gens que l’on ne connaît que depuis quelques heures. Cependant Mione était ravie de ces
premiers contacts et espérait que cela présageait de futurs excellents rapports entre les membres. Ourson servit aux jeunes femmes un digestif et demanda à Mione si le planning qu’il avait rapidement énoncé lui convenait. Elle lui répondit en souriant :

- C’est parfait Ourson. Je pense que les deux autres nouveaux nous rejoindrons peut-être demain. Dans le cas contraire, ils goûteront les plaisirs des geôles…Nan, je plaisante, pas de geôles chez nous, juste une salle « d’interrogatoire », mais elle n’a jamais servit qu’à entreposer les balais. Bon, assez de bêtises, je pars me plonger dans les bras de Morphée. A demain donc ! Et un conseil : ne mangez pas trop…C’est rarement agréable de se prendre un Gastronauséus juste après un repas frugal…

Sur cette dernière parole pleine de poésie (xD) Mione sortit du salon et s’éloigna vers l’escalier. Arrivée sur le palier, elle songea à ces deux collègues qui n’avaient pas donné signe de vie puis se persuada qu’elle pourrait attendre le lendemain pour les contacter. Elle même n’aurait guère apprécié de recevoir un Patronus ou une chouette à cette heure avancée de la nuit. Elle poussa donc la porte de sa chambre en baillant et se laissa tomber quelques minutes plus tard dans un sommeil salutaire.

Drayry écouta la réponse d'Ourson vis à vis de Nina, une pointe de doute empara Drayry, si ils l'avaient déjà fait, ils pourraient très bien recommencer... Toutefois elle garda cette pensée pour elle ce n'était pas vraiment le moment d'en parler. Et puis Ourson cherchait à détendre l'ambiance ce qu'il arrivait d'ailleurs à faire plutôt bien! Drayry acquiesça donc en silence et garda un sourire sur ses lèvres. Le jeune homme adressa une réponse simple et toutefois juste à Drayry, elle n'avait pas penché sur ce côté là mais n'y trouvait rien à y redire...

Drayry n'eut pas le temps de dire ou faire le moindre chose qu'un assiette de pâtes apparut devant elle. Drayry la regarda et se rendit compte que son ventre ne serait pas contre. Elle attrapa l'assiette et goutta une bouchée *Hum... c'est super bon ce truc!* Elle remercia Ourson et commença à manger... Mais quand son regard se posa sur Ourson et constata qu'il avait déjà finit Drayry ne put empêcher un haussement de sourcil surpris. Elle détourna le regard pour pas le gênée ou le vexé c'est alors qu'içi leur parla d'un entraînement. Drayry le regarda plus qu'intéressée. Les entraînements ou les combats, surtout quand ils étaient intensifs, donnaient à Drayry un sentiment d'exaltation et l'obligeait à donner le meilleur d'elle même... C'était un peu pareil qu'un séance de sport mais en plus... intéressant! Elle lui fit un grand sourire et lui dit:

Pas de problème j'y serais au aurore! IL y a souvent des séances d'entraînement ou pas? Et euh... Vous avez une salle de... sport?

Demanda-t-elle. Elle avait un soudain trop plein d'enthousiasme. Elle les regarda tour à tour puis écouta Mione qui leur parla d'un entretient pour juger des qualités et autres choses propres à chaque personne. Drayry se remit à penser *Qui peuvent bien être les deux nouveaux?* Drayry était d'une curiosité poussée. C'est alors qu'elfe de maison de Nina arriva. La jeune fille le regarda puis grimaça légèrement. Ces... être lui donnait des frissons dans le dos, elle les trouvait pot de colle et pas très fufute... mais bon il paraît qu'ils sont très utiles et très attachant... chacun son point de vu...

Drayry suivit l'exemple de Nina mais demanda :

Excusez moi pourrais-je savoir où se trouve la cuisine s'il vous plaît?

Drayry s'était levée et regardait Ourson et Miona à tour de rôle. Finalement on lui indiqua et la jeune fille quitta la pièce en les remerciant. Elle remonta la couloir et après moult essaie infructueux elle poussa la porte de la cuisine... Un bon verre de lait pour aller dormir...