La Serdaigle avait fait tomber quelques livres sous l'effet de la surprise. Ivy essaya de lire quelques lignes des livres. Elle réussit à déchiffrer quelques mots comme "Horcruxe" ou "Mere Nature". Le premier mot mis la puce à l'oreille d'Ivy sur les recherches de la jeune fille. Les deux livres qu'elle avait fait tombé étaient "Traité sur les sortilèges Impardonnables" et "Traité sur les Horcruxes". Quelle âge avait-elle pour pouvoir emprunter ce genre de bouquins ? Il fallait une autorisation pour ce genre de livre sur la Magie Noire. Ivy était intriguée. La Serdaigle rougissait, ce qui fit rire la Serpentard.

" Tu n'a pas à avoir honte, des livres comme ça y'en a pleins dans la réserve et des biens pires même. Au fait moi c'est Ivy."

Ivy connaissait bien ce genre de lectures. Elle avait rusé de nombreuses fois pour obtenir des autorisations de professeur pour aller emprunter des livres sur la Magie Noire. Dés fois quand elle n'obtenait pas le précieux sésame, elle trouvait un moyen de se rendre quand même dans la réserve, au risque de faire perdre des points à Serpentards.

" Tu veux que j'en prennes un ?"

" Enchanté. Moi c'est Luna, Luna Telrunya."

La Serpentard serra la main à Luna et lui fit un grand sourire. Elle attendait de voir si Luna voulait bien accepter l'aide d'Ivy.

"Que... Qu'entends-tu par là ? "

C'était pourtant logique. Ivy se proposait d'aider la jeune fille dans un rare moment de gentillesse. Luna n'avait pas l'air d'avoir compris que la Serpy lui proposait son aide. Ou peut-être pensait-elle qu'Ivy emprunterait un des livres à sa place. Pourquoi pas les deux  ?

"Je peux t'aider a porter un livre, ils paraissent lourds. Mais si tu n'a pas d'autorisations je peux en emprunter un à ta place, si tu veux. J'ai des tas d'autorisations toutes prêtes."

Ces fameuses autorisations toutes prêtes n'étaient pour la plupart pas réelles. Ivy avait passé du temps à essayer d'imiter les signatures des professeurs, et avec l'entrainement elle arrivait maintenant à les falsifier parfaitement. On y voyait que du feu. Bien sur la Serpentard n'allait pas dire ça à Luna. Si ça se trouve c'était ce genre de fille qui respecte le règlement à la lettre et qui n'hésiterait pas à balancer Ivy. Mais au vu des livres qu'elles comptaient emprunter, elle ne devait pas être comme ça.

" Oh, merci beaucoup ! C'est.. C'est vraiment gentil."

C'était rien pour Ivy. Proposer son aide à une élève était tout a fait normal. Enfin fallait pas trop abuser non plus, elle comptait pas aider tout le monde à Poudlard. Elle faisait ça le plus souvent par pitié ou par ennui. A croire que c'était si exceptionnel pour Luna d'être aidé.
Ivy prit l'énorme livre.

"Ce serait vraiment gentil de ta part de me les emprunter. Enfin je ne sais pas si... Ne te sens pas obligé, hein ! Serait-ce indiscret de te demander comment tu as fait pour les avoir ? Ne t'inquiètes pas, je ne suis pas du genre à dénoncer ! "

Elle aimait bien emprunter ce genre de livre alors que ce soit pour elle ou pas, cela l'importait peu. En tout cas, elle avait très envie de savoir pourquoi Luna désirait emprunter ce genre d'ouvrage. Peut être voulait-elle faire des choses interdites dans le règlement, et ça c'était intéressant. Il y avait très peu d'élèves qui faisaient des entorses au règlement, alors cela serait surprenant si la jeune fille avait des idées en tête. Cependant elle voulait savoir comment elle faisait pour avoir des autorisations. Ivy rigola.

" Encore heureux que tu dénonces pas. Pour les autorisations, il suffit d'apprendre à imiter les signatures des profs ou alors de les draguer un peu, mais la deuxième méthode ne marche pratiquement jamais, c'est mieux de copier leurs signatures. Si tu es suffisamment douée, c'est impossible de faire la différence entre un vrai et un faux."

Rentrant dans la bibliothèque, une de mes salles préférées dans le château après ma salle commune et ma chambre où reposait mon lit moelleux. Je cherchait en compagnie de Peter, un livre portant sur les créatures magiques dans les croyances moldus, aujourd'hui notre question était: Qui est le premier peuple a avoir connu l’existence des elfes ? enfin plus ou moins ça et j'étais convaincu que c'était les celtes, après tout j'adorais leur folklore et même si ils se trompaient dans
l'apparence des elfes, ils étaient quand même proches de la vérité.
Parfois entre amis on pouvait avoir de ces sujets de conversation, c'était hallucinant mais bon à la fin ça dérivait sur un sujet complètement opposait, tellement opposait qu'on oubliait le sujet précédent.
[Avec Peter Bingley]

Le couvre feu était passé depuis longtemps. Le silence n'était troublé que par l'activité magique du château de poudlard. Eiyline se glissa silencieusement dans la bibliothèque. Elle sourit elle n'aurais pas besoin de risquer de se trahir avec un lumos, la brune connaissait désormais le lieux dans ses moindres recoins. Se diriger dans l'obscurité ne serait pas un problème.
Sans hésiter, la sorcière prit la direction de la réserve, ce qu'elle était venu chercher ne se trouvait pas dans les livres accessible certainement pas!
Elle devait en savoir plus sur les pratiques des mages noirs, pour comprendre comment les contrer!
Elle fit glisser un pas léger, dans la réserve, silencieuse. Là et seulement là, elle murmura un imperceptible lumos minima. La sorcière brune leva sa baguette pour pouvoir lire les titres obscures des ouvrages rangés sur les étagères.
Elle effleura délicatement, avec précaution les couvertures poussiéreuses. Le froid anormal qui se dégageait de la pièce ne la gênait pas ou plus peu importe, elle y venait tellement souvent...
Enfin, son regard ambre, ténébreux se posa sur un livre d'apparence pour le moins éloignée de celle de ses voisins. Fin, d'un blanc ternit par le temps il détonnait avec l'atmosphère environnante, il semblait...inoffensif. Curieuse, mais méfiante, Eiyline le délogea de sa place, sa couverture ressemblait à du cuir. Elle fronça les sourcils et retira l'épaisse couche de poussière qui recouvrait son titre. La brune rapprocha sa baguette pour mieux voir ce qui y était inscrit. Enfin, des lettres d'or parfaitement déchiffrable apparurent: Magie froide, mystères oubliés...
La magie froide? Elle n'en avais jamais entendu parlé! Eiyline s'apprêta à soulever la couverture de l'ouvrage intriguée lorsqu'elle entendit des pas.
Dans un murmure inaudible elle mit fin à son Lumos, et se glissa silencieusement dans l'ombre des étagères.

Une ombre féminine se glissa dans la réserve impudemment. Urcherne verte et argent de ce que pouvait en voir Eiyline. La brune décida de rester dans l'ombre dans l'attente de voir ce que la serpentard était venu chercher.
La rouge et or attendit patiemment que la vipère fasse ses allés et retour entre les rayons. Silencieuse, elle sourit dans l'obscurité, les serpents devenaient de plus en plus irresponsables.
Stupides. Enfin, l'intruse sembla trouver son bonheur. La lionne plissa légèrement les yeux, cherchant à voir par dessus l'épaule de la jeune fille. Surprise, Eiyline aperçut le livre qu'elle avait repéré plutôt entre les mains de la verte et argent.
Alors, ça ne serait pas possible, Eiyline voulait lire ce livre et ce n'était pas la petite vipère qui venait de faire son entrée qui l'en empêcherait, à moins qu'elle ne souhaite absolument goûter à ses talents de...persuasion.

La jolie brune resserra légèrement sa main sur sa baguette prête à s'en servir. Son regard devint un peu plus sombre qu'à son habitude, déterminé concentré sur un objectif. Elle voulait récupérer l'ouvrage si mystérieux!

Elle se sortit doucement hors de sa cachette et se glissa dans le dos de la disciple de Salazar. Silencieuse, elle s'arrêta à quelque centimètre à peine de la jeune femme.

Dis moi, bien qu'à serpentard je suis sûre que tu n'es pas aussi bête que tu n'en as l'air non? Si? Dommage. Alors écoute moi vipère, ce livre est ma trouvaille tu comprends, alors tu ferais mieux de me le rendre bien sagement si tu ne veux pas d'ennui!

J'observais plus attentivement le livre que je tenais entre mes mains. Je n'avais jamais entendu parler d'une telle chose. La Magie froide ? De quoi pouvait-il bien s'agir ? Dans tous les cas si le livre était dans la réserve, c'est que cela n'était pas très glorieux. J'ouvrais la première pages et observait l'intérieur de l'ouvrage avec minutie. Oui c'était vraiment... Mystérieux.

Puis, je sentais une présence derrière moi. Une présence loin de ce qu'on pouvait appeler amicale. Je pouvais presque sentir que son regard me tirerait des balles si il pouvait. Moi, je n'avais pas bouger. De toute façon il aurait été trop tard. Même avec ma baguette à la main, le livre que je tenais m'aurait empêcher de m'en servir et puis qu'est ce que je risquais ? Dans le pire des cas ça aurait été un professeur et j'aurais eu... quoi... une heure de colle ? Ouuh... Effrayant.
Une voix féminine, pas plus forte qu'un murmure, s'éleva dans mon dos.

- Dis moi, bien qu'à Serpentard je suis sûre que tu n'es pas aussi bête que tu n'en as l'air non ? Si ? Dommage. Alors écoutes-moi vipère, ce livre est ma trouvaille tu comprends, alors tu ferais mieux de me le rendre bien sagement si tu ne veux pas d'ennuis !

Quoi, c'était tout ce qu'elle trouvait comme menace ? Même mon petit frère de neuf ans pouvait faire bien mieux. Aux vues de ses paroles, c'était une Gryffondor sans aucuns doutes. Il n'y avait qu'eux pour porter des jugements aussi hâtifs sur nous autres, les sinoples et argents. Et après c'était moi la débile dans l'histoire ? Consternant. Cependant, je savais que perdre mon sang froid – comme cette « Bouffondor » - ne m'apporterait rien. Je tournais une page du fameux livre puis parcourais les pages des yeux, l'air parfaitement serein, comme si elle ne m'avait pas importunée.

- Ta trouvaille, hm hm... C'est dommage en effet, car en ce moment vois-tu c'est moi qui le tiens entre mes mains.

Je marquais une courte pause et profitais de tourner lentement une page avant de remprendre.

- Si tu n'avais pas fuis comme un rat en m'entendant arriver, tu aurais peut-être encore le dit ouvrage entre les mains et cette « conversation » inutile n'aurait pas eu lieu. Comme dis le diction, qui va à la chasse, perd sa place.

La jeune serpentard, ne fut pas plus impressionnée que ça, elle n'avait pas l'air surprise pour un sou. Eiyline sourit à l'entente des paroles de la jeune fille:

- Ta trouvaille, hm hm... C'est dommage en effet, car en ce moment vois-tu c'est moi qui le tiens entre mes mains. Si tu n'avais pas fuis comme un rat en m'entendant arriver, tu aurais peut-être encore le dit ouvrage entre les mains et cette « conversation » inutile n'aurait pas eu lieu. Comme dis le diction, qui va à la chasse, perd sa place.

Elle était bien insolente, cependant la brune ne se départit pas de son calme. Elle aurait le livre voilà tout, elle n'aurais pas besoin de plus d'effort que cela. La rouge et or s'adossa nonchalamment contre le mur observant intrigué la vipère. Il ne lui semblait pas qu'elle la connaissait, ou bien elle avait dû lui sembler bien insignifiante mais ça l'étonnerait!

-Tu es bien insolente, sache pour ta gouverne que je n'ai pas fuit, simplement il faut savoir observer avant d'agir. Ensuite, ne t'en fait pas je ne te demandais pas vraiment ton avis c'était juste plus polie.

Elle agrémenta ses mots d'un sourire amusé, et informula sans lui laisser le temps de réagir un simple accio pour amener à elle l'ouvrage désiré. Eiyline lui offrit une révérence ironique et conclut:

Merci beaucoup pour ta coopération vraiment!

Alors qu'elle s’apprêtait, à retourner à sa découverte, des pas grinçant se firent entendre et une voix désagréable demanda s'il y avait quelqu'un cette fois ci plus de doute, ça n'était pas un élève. Sa voix s'éleva à peine perceptible dans l'obscurité:

Reste là si tu y tiens sinon je te conseille de déguerpir à moins d'être capable de garder le silence, le bruit même de ta respiration est trop fort

Eiyline se glissa dans hors de la réserve le livre à la main, elle se faufila entre les rayons de bibliothèque effleurant à peine le sol de ses pieds nues, silencieuse.

La Gryffondor s’adossait au mur avec un sourire aux lèvres, puis m’observait un instant. Eh bien quoi, elle n’avait jamais vu de Serpentard de sa vie ? Je l’observais également, la défiant à moitié du regard. Elle était bien plus petite que moi. J’avais bien 10 cm de plus qu’elle à vue de nez. Elle avait des cheveux bruns et ondulés, plus longs que les miens et des yeux ambrés. Sa peau était bronzée, contrairement à la mienne qui était aussi pâle qu’un fantôme.

- Tu es bien insolente, sache pour ta gouverne que je n'ai pas fuit, simplement il faut savoir observer avant d'agir. Ensuite, ne t'en fait pas je ne te demandais pas vraiment ton avis c'était juste plus poli.

Oui elle avait fuit quoi. Ce n’était pas la peine de dénier la vérité en jouant au plus fin. Son sourire amusé me fit hausser un sourcil, qui fut suivi du deuxième lorsque je senti mon livre m’échapper des mains. Elle se prenait pour qui au juste ? De quel droit me prenait-elle MON livre des mains ?

- Merci beaucoup pour ta coopération vraiment !

Je n’eu pas le temps de répliquer quoi que ce soit que des bruits de pas se firent entendre. Sans plus attendre, j’éteignis ma lumière d’un #Nox informulé et m’apprêtais à partir.

- Reste là si tu y tiens sinon je te conseille de déguerpir à moins d'être capable de garder le silence, le bruit même de ta respiration est trop fort.

Je partais dans la même direction que la rouge et or en faisant le moins de bruit possible sur le plancher grinçant. Je chuchotais juste assez fort pour que seule la voleuse de livre entende.

- Je te préviens tout de suite, bouffonedor. Ce livre est à moi que tu le veuilles ou non.

Je marchais un peu plus vite, m’enfonçant plus profondément dans les rayons puis ajoutais d’un ton moqueur.

- Fais attention de ne pas tomber, je ne voudrais pas me faire prendre par ta faute.

[ Pas de nouvelles depuis plus d'une mois ; me contacter en cas de soucis ]


Mettre le doigt sur un étudiant asiatique se révélait aussi ardu que l'apprentissage des runes. L'année précédente Harel avait ferré une étudiante à Serdaigle que le nom : Yami kizaky, avait interpelé. En lui-même, il ne constituait pas une preuve suffisante seulement un début de piste. Elle s'était par la suite rapprochée de quelques-uns de ses camarades de maison qui s'avérèrent savoir peu de chose à son propos, si ce n'était que la jeune fille fréquentait massivement la bibliothèque, qu'ils ne lui connaissaient aucun ami, la décrivant comme discrète et timide. Pour compléter ces maigres informations, la Serpentard l'avait observé, principalement, au cours des repas. Physiquement l'une et l'autre se ressemblaient autant que le jour et la nuit, Kizaky ne laissait rien présager d'une quelconque origine nippone, sauf sa petite taille, alors que Chaitan en avait toutes les caractéristiques. A première vue, les deux jeunes filles ne partageaient que la solitude comme point commun ; bien que Harel n'eût pas déterminé si c'était par choix, par dépit faute de mieux, ou subit du fait de sa timidité.

D'ici peu ses questions trouveraient des réponses. Occupée par d'autres obligations, cette rencontre avait été repoussée faute de temps pour la préparer. Debout face à l'un des miroir accrochés dans les toilettes des filles du second étage, la septième année finissait de se préparer. Elle accordait rarement autant de soin à son image, cependant la situation l'exigeait. L'enjeu de cette rencontre était important dans le cadre de ses recherches filiales, et les cartes en sa possession peu nombreuses. D'autant que l'orpheline avait récemment perdu son collaborateur, la personne chargée d'enquêter.

Son reflet portait l'uniforme aux couleurs des bleus et bronze qu'elle avait ajusté à sa taille par soucis de crédibilité. Ces cheveux étaient peignaient et joliment coiffés, surmontés d'un serre tête brun qui les maintenaient en arrière. D'un coup de baguette saupoudré d'une pointe de concentration, et de plusieurs jours d'entraînements pour obtenir un résultat optimal, Harel métamorphosa une verre en paire de lunette qui tardèrent pas à se jucher sur son nez. Son regard devint vague : elle avait l'impression de faire face à cette adolescente qu'elle aurait pu incarner si les évènements s'étaient déroulés autrement ... soignée, respectueuse de ses aînés, sourire aimable, et studieuse. Secouant la tête pour chasser ses fantômes, la sang-pur quitta les lieux, en prenant garde de ne rien oublier.

L'héritière des Chaitan n'estimait satisfaite de ne pas être connue comme le loup blanc, néanmoins elle ne voulait pas déambuler plus que nécessaire ainsi grimée. Parmi les étudiants les plus âgés l'un risquait de l'identifier d'autant plus si elle croisait des Serpentards. Son visage abandonna son attitude froide coutumière pour un sourire timide, et des yeux fuyants. Plusieurs regards s'attardèrent sur sa silhouette pas de manière déplacée plutôt de ceux qui avaient une impression de déjà vu, mais ne se souvenait plus où. Endossant le rôle de la nouvelle étudiante, elle entra dans la bibliothèque en saluant sa gardienne d'une voix fluette. Puis, elle se dirigea vers les rayons les plus proches et s'y promena, détaillant la couverture des ouvrage, en ouvrant d'autres pour feuilleter quelques pages avant de les reposer. Tout en prétextant assouvir sa curiosité, elle se rapprochait progressivement des tables de travail en espérant y trouver Kizaki.

Qu'il eut fallu qu'elle prenne un peu le soleil ou travaille sa forme, Yami n'y avait pas songé. C'était le week-end, et il n'y avait rien à part la lecture qui ne l'intéressa franchement. Muscler son cerveau était et resterait toujours son activité favorite, et pour cause : qui aurait trouvé amusant de bronzer sans avoir qui que ce soit à parler, ou de faire du sport sans camarade avec qui suer ? La lecture était une activité qui se faisait en solitaire, et cela lui convenait très bien. Peut-être que cette idée allait bientôt être remise en cause cependant.

Elle avait reçu quelques livres de son père ce jour-là, pendant le déjeuner. Il aimait lui faire quelques fois parvenir des choses intéressantes ou amusantes qu'il avait lu. Yami se rendait souvent à la bibliothèque pour faire des recherches, mais quelques fois elle aimait aussi emporter les livres de son père là-bas. Dans le dortoir ou la salle commune des Serdaigle, on était jamais sûr de pouvoir travailler en paix, alors que la bibliothèque, peu de gens s'y rendaient, en particulier en une journée comme celle-là, ensoleillée et très tentante.

Elle avait salué la bibliothécaire poliment, comme à son habitude, et s'était installée dans un coin aussi reculé que possible, là où elle ne risquait pas de tomber sur des gens ou d'être perturbée par un quelconque groupe d'amis qui aurait quand même décidé de venir s'amuser dans cette zone de silence et de travail. La voie était parfaitement libre cependant, comme elle s'y attendait.

...Jusqu'à ce qu'elle croise un visiteur inattendu. Ou plutôt, une visiteuse. Elle avait de très beaux cheveux noirs de jais, parfaitement raides, semblables à de la soie. Yami admirait sincèrement les jeunes filles qui parvenaient à entretenir leurs cheveux et à les garder aussi beaux. Elle aurait aimé avoir de longs cheveux noirs et raides, comme une asiatique le devrait.

… Mais attendez... peut-être cette jeune fille était-elle asiatique ? Ce fut en réalisant cette possibilité que Yami se détacha des cheveux de sa camarade pour l'observer plus en détail. Elle avait des lunettes tout comme elle, et un visage typiquement asiatique, à l'opposé du sien. Pourtant, Yami ne put s'empêcher de penser qu'elle lui ressemblait. Elle avait un air timide et une manière d'être tout à fait comme la sienne.

… Pourtant, quelle était cette impression de déjà-vu ? Une aura à laquelle elle avait déjà eu l'occasion de se frotter ?
L'aura d'un professeur de potions...?
Elle passa en revue ses professeurs dans sa tête avant de se rendre compte de sa confusion. Elle ne pût s'empêcher de pouffer intérieurement. Impossible, cette fille n'avait rien à voir avec Valentina,... n'est-ce pas ?

* Et si c'était le cas, pourquoi avoir peur ? *

Elle ne pût s'empêcher d'être de plus en plus curieuse à mesure qu'elle réfléchissait. C'était la première fois qu'elle rencontrait une asiatique comme elle à Poudlard. Peut-être qu'elles pourraient s'entendre ?

Ce n'était pas son genre d'aller vers les gens, elle était bien trop timide, mais elle avait pris de mauvaises -selon elle- habitudes depuis sa rencontre avec Valentina S. Riddle. Après, si cette jeune fille était japonaise -c'était possible, sans aucun doute-, et qu'elle était adepte de « l'esprit japonais », elle ne serait certainement pas difficile à aborder.

* Bien sûr même si elle est japonaise il reste la possibilité qu'elle n'ait pas été élevée au Japon et... oh ! Je me complique trop les choses. *

Sans prendre le temps de plus réfléchir, Yami se leva et montra du doigt la chaise voisine de la sienne à sa camarade.

- Tu peux te mettre à côté de moi si tu veux ?