Jasmine s'était arrêtée devant l'allée menant à sa maison. Où ses parents l'attendaient...

- Très jolie maison, murmura Crystal en admirant la façade, tu es prêtes?

La jeune Bleue et Bronze aurait bien aimé secouer la tête, et partir en courant. Seulement, elle n'avait aucune destination en tête, et errer seule dans les rues était la dernière chose qu'elle souhaitait faire. Affronter ses parents allait certainement être dur, les pauvres, ils devaient être morts d’inquiétude. Les paroles de Crystal l'interpellèrent et elle se tourna vers elle.

- C'est ici que nos chemins se séparent Jasmine, dit elle enfin après un long silence. Tu vas enfin pouvoir te reposer un peu et soigner ta blessure, tu devrais vite aller mieux!

L'ancienne Poufsouffle la prit dans ses bras, sans que Jasmine n'ait le temps de réagir, avant de commencer à s'éloigner. Elles ne s'étaient pas rencontrées dans les circonstances voulues, mais la cinquième année lui avait déjà accordé sa confiance. Elle l'avait sauvé des griffes de ces gens, et elle lui devait beaucoup. Ainsi, un petit sourire vint éclairer son visage lorsque Crystal lui remit un morceau de parchemin, où était écrite son adresse. Elle pourrait donc la revoir.

- J'espère que nous aurons bientôt le plaisir de se revoir mais dans d'autres circonstances. Tiens, voici mon adresse si un jour tu veux m'écrire ou me revoir pour parler de cette nuit ou bien d'autre chose, je serai à ta disposition!

Puis, elle s'éloigna, lui adressant un dernier signe de la main. Jasmine murmura un faible "Merci", bien qu'elle était consciente qu'elle ne l'entendait plus. Elle serra le parchemin dans sa main, avant de le glisser dans sa poche. Elle était persuadée qu'il lui servirait, tôt ou tard. Alors qu'elle s'apprêtait à rentrer chez elle, prête à affronter Monsieur et Madame Vagneur, elle eut une autre idée. Elle contempla son reflet dans la fenêtre du salon, et se décida. Elle ne pouvait pas rentrer comme ça, couverte de sang et décoiffée. Elle sortit alors sa baguette, fouilla un instant dans sa mémoire, et formula #Episkey, tout en pointant le bout de sa baguette sur sa tempe, d'où s'écoulait encore un peu de sang. Elle sortit un mouchoir de sa poche et tapota sa blessure, absorbant toute autre trace de sang sur son visage. Puis, elle observa la cicatrice qui s'était formée sur sa tempe lors de sa chute, quand sa tête avait percuté le mur, et murmura #Aelusionem tout en effectuant un léger mouvement de poignet en direction de son visage. Le sortilège d'illusion fonctionna parfaitement, faisant disparaitre la cicatrice. Provisoirement en tout cas, lui donnant le temps de trouver une explication à fournir à ses parents. Ce soir, elle paraitrait en très bonne santé, sans la moindre trace de blessure. Néanmoins, il faudrait qu'elle trouve une raison à l'apparition de cette cicatrice le lendemain. Mais, elle aurait toute la nuit pour réfléchir.

Ayant prit une grande inspiration, elle tourna la poignée et poussa la porte de la maison. Aussitôt qu'elle fut entrée, trois des membres de sa famille déboulèrent dans le hall. Ses parents et son frère. Ce dernier se précipita vers elle, la serrant jusqu'à l'en étouffer contre lui.

"Jasmine, explique-nous pourquoi tu rentres à cette heure !" ordonna son père, tandis que des larmes de soulagement coulaient le long des joues de Mme Vagneur.

HRPG:

Spoiler:

C'était un soir d'automne. La nuit était tombée depuis plusieurs heures et les rues étaient déserte. La période d'Halloween approchait et les rues de la capitale arboraient une parure orange sensé rappeler aux Moldus un monde ignoré. Mais la pluie transformait les fausse citrouilles en une espèce de pâte dégoulinante. Pourtant, dans les ruelles qui longent les boulevards, un sorcier vêtu d'une simple cape avançait à grand pas. Scrimeouge traîne sans but, animé par le besoin de marcher. En réalité, l'ex Auror errait depuis déjà une heure, il s'était perdu. Pensant trouver quelqu'un, il continuait de marcher. Plus d'une fois, l'idée lui vint de passer sous l'enseigne d'un café pour demander son chemin, mais une force invisible le pousse à avancer, sous la pluie. En outre, l'idée de dépendre d'un Moldu n'avait rien de bien plaisant pour ce sorcier. Après tout, il ne pouvait pas être le seul d'entre eux à se promener dans Londres à cette heure là.

Spoiler:

Il ne faisait pas très chaud et vraiment pas beau du tout. Malheureusement, Charli ne pouvait pas rester chez lui, tranquille, assis sur son canapé miteux devant sa cheminée puisqu'il devait se rendre à Londres pour une affaire dont il se serait bien passé. Ses parents l'avaient contacté, ils voulaient voir leur fils. N'ayant particulièrement pas envie de les inviter dans la Kiwicorne au milieu d'un bordel immense, il leur avait indiqué qu'il serait au Chaudron Baveur aujourd'hui à partir de 20h. Ils avaient déjeuné ensemble et tout c'était passé de manière particulièrement correct.

Une fois qu'il les avait quitté, Charli décida de ne pas rentrer directement et de se balader un petit peu. Ce n'était pas l'endroit le plus agréable puisqu'il était bondé de Moldu répugnants mais c'était toujours mieux que rien. La pluie se faisait forte et les cheveux du garçon étaient maintenant bien trempés de même que son visage qui ruisselait. Alors qu'il allait passer devant un café, il tomba sur un visage qu'il connaissait. Celui de l'ancien auror, Scrimeouge. Ahah.

- Salut Scrimeouge. Alors, on ère à la recherche du méchant invisible ? T'façon, c'est plus comme si tu pouvais y faire quelque chose maintenant ..

Salut Scrimeouge. Alors, on ère à la recherche du méchant invisible ? T'façon, c'est plus comme si tu pouvais y faire quelque chose maintenant ...

A ces mots, ledit Scrimeouge éclata d'un rire plus cynique qu'il ne l'aurait voulu. Quelque soit la personne qui venait de les prononcer, il avait tout à fait raison. Il leva la tête et vit que cette personne n'était autre que Charli Proulx, figure du monde de la magie pour sa polyvalence et, accessoirement, joueur de quidditch d'une équipe à laquelle L'attrapeur n'appartenait pas. Proulx avait une mine affreuse et le rire de l'autre s'accentua quelques secondes avant qu'il ne se rende compte que lui non plus ne devait pas être beau à voir. Il avait les cheveux collés sur le front et il tremblait de froid. Tout en lui répondant, il fit signe à l'autre de le suivre et reprit la marche qu'il avait stoppé dans sa surprise.

Un méchant ? dit-il souriant Mais ne l'aurais je pas trouvé ? Enfin, tu as raison, je n'ai d'ailleurs plus grand chose à faire du tout maintenant.

Comme c'était vrai. La traque des mages noirs lui manquait tellement. Et plus particulièrement au moment où les mangemorts se montraient. Il n'avait jamais été transcendant dans son métier, mais il n'avait pas demandé à être évincé, loin de là. Il le savait, pourtant, un jour il réussirait à grossir à nouveau les rangs des aurors. Tout en pensant à cela et marchant dans la rue en compagnie de cet autre homme, une certaine mélancolie le touchait et il comprit qu'il était faible.

Il reprit :
Et toi, qu'est ce que tu fais ici alors ? Tu ne me suivait pas tout de même ?

- Un méchant ? Mais ne l'aurais je pas trouvé ? Enfin, tu as raison, je n'ai d'ailleurs plus grand chose à faire du tout maintenant.

Ahah. C'était vraiment un moins que rien. Déjà, il n'avait plus son badge indiquant qu'il faisait parti de la briguade ministérielle mais en plus de ça, il n'avait pas réussi à trouver quelque chose afin de se reconvertir. Un vrai minable. Même Charli avait toujours réussi à trouver un boulot. Certes, son premier ne lui avait guère plu mais celui qu'il avait actuellement était vraiment parfait. En tant que gardien, il avait quelques responsabilités et beaucoup de temps libre. Il devait juste s'assurer que la sécurité de Poudlard était toujours en bonne état.

Scrimeouge, d'un petit signe, fit suivre Charli et continuèrent le chemin ensemble. Il n'aurait jamais cru que ce moment arriverait mais apparemment, il n'allait pas tarder à pleuvoir des sombrals arc-en-ciel à paillettes. Proulx voulait partir le plus vite possible, mais, il se disait qu'il risquait de passer un peu de bon temps si il restait en compagnie du moins que rien un peu plus longtemps.

- Et toi, qu'est ce que tu fais ici alors ? Tu ne me suivait pas tout de même ?

- T'as cru qu'j'avais vraiment qu'ça à faire de suivre un type pareil ? Nan, tu l'mérites pas ! Tu sers à rien.

Ce qui était sûr, c'est qu'il n'allait pas lui raconter sa vie bien passionnante. Il n'avait absolument aucune raison de le faire puisqu'il n'arrivait pas à se le mettre en peinture. Surtout lorsqu'on ne parvient même pas à garder son poste chez les aurors alors que la majeure partie du travail consiste à faire du café. A croire qu'il devait vraiment être dégueu.

- Tu l'vis comment ? J'me sentirai vraiment minable moi, p't'être même plus encore.

 T'as cru qu'j'avais vraiment qu'ça à faire de suivre un type pareil ? Nan, tu l'mérites pas ! Tu sers à rien. 

Au lieu d'être choqué par les propos de Proulx, Scrimeouge en fut rassuré. Pour une raison inconnue, pourtant, l'autre refusa de dire ce qu'il faisait là, sous la pluie à une heure si tardive. C'était quand même étrange. En admettant qu'il dise la vérité, ce dont un véritable chasseur de mage noir aurait douté à chaque instant, que pouvait il bien faire ici ? Après un bref moment de réflexion, se rendit compte que la réponse la plus évidente était que Proulx faisait la même chose que lui : il traînait sans but d'abord seul, puis avec lui parce qu'il n'avait personne d'autre à voir. Toutefois, il ignorait ce qui avait amené cet ancien Serpentard plus haineux des Moldus que lui même à se promener dans un de leur quartier moisi parfumé à la pisse de chat, tapissé de feuille morte et de pistil de géranium. La question aurait pu se poser pour les deux sorciers. Pourquoi n'étaient ils pas sur l'allée des Embrumes où dans un quartier au moins plus agréable au lieu d'être dans cette ruelle sombre et froide aux allures de sorbet à la citrouille ?

Charli Proulx brisa un silence pesant :

- Tu l'vis comment ? J'me sentirai vraiment minable moi, p't'être même plus encore.

Le mot "minable" bourdonna dans les oreilles de Scrimeouge. C'était sans doute justifier mais il n'aurait su tolérer qu'un autre que lui n'ai pu l'insulter de la sorte. Pendant une fraction de seconde, il pensa à dégainer sa baguette pour mettre une raclée à cet adolescent qui ne le respectait pas même un peu. Mais il se ravisa. Il ne doutait guère qu'il aurait pu le maîtriser facilement, mais il avait peur de réveiller les Moldus. Et si, par malheur, Proulx était un mangemort, il était certain qu'il serait très vite rejoint par dix autres. Après tout, ce ne serais pas un mauvais coup de filet....
Au lieu de ça, il répondait simplement.

Pas si mal mentait il Ce n'est que provisoire, c'est comme un petit congé.

Ça c'était lui qui le décrétait. Les seuls personne qui aurait pu lui redonner sa place étaient déjà au ministère. Et il ne leur était d'aucune utilité.

Les deux paumés marchaient comme si de rien n'était dans la rue alors qu'il pleuvait des cordes. En regardant de loin, on aurait pu croire qu'il s'agissait de deux amis, ou collègue qui faisaient causette en rentrant du boulot, bravant malgré eux le temps affligeant. Mais, ce n'était absolument pas le cas. Charli qui s'ennuyait un peu avait trouvé bon de montrer à l'ancien homme du ministère qu'il n'était qu'un minable et il prenait vraiment son pied à faire ça.

Scrimeouge fit par à son compagnon de route que son retrait des troupes n'était que provisoire, qu'il ne s'agissait que d'un congé. Mais ça, Charli n'y croyait pas. Il disait ça pour faire bonne figure face à son interlocuteur mais si on l'avait congédié, c'est qu'il n'était pas capable de faire un bon café. Alors à quoi bon le reprendre ? A ces mots, le gardien de Poudlard ne pu s'empêcher de lâcher un petit rire. C'était tout simplement génial.

- Ahah, ça c'est c'qu'on dit !

Une pensée vint à l'esprit de Charli. Il avait quelques kiwicots à refourguer et puisque Scrimeouge n'était plus auror et qu'il semblait plutôt au bout de sa vie, c'était sûrement l'occasion parfaite. Son invention faisait des miracles, elle permettait de voir la vie en vert et de s'échapper dans un tout autre monde tout droit puisé de l'imagination. Il fallait qu'il tente sa chance.

- J'ai un truc à t'proposer. T'as d'jà entendu parler du kiwicot ? J'suis sûre que ça t'plairait.

Scrimeouge comprit enfin que son compagnon se moquait de lui et il lui sembla alors que la pluie tombait de plus en plus et on entendait au loin le tonnerre se lever ; si l'atmosphère sociale continuait à se dégrader, il n'allait plus tarder à neiger. Proulx tirait sur la corde sensible du déclin professionnel de l'ex-Auror devenu joueur de quidditch. Ce dernier métier ne lui déplaisait pas mais en était ce un ? Quant à la profession qu'il avait perdu, il y portait toute allégeance.
S'il avait eu la reparti d'un botruk, Scrimeouge aurait pu sortir une réplique en rapport à l'activité intense du gardien qu'était son interlocuteur mais soit qu'il n'y avait pas pensé, soit qu'il n'eu pas osé le faire, il continuait à marcher en silence, la tête faussement relevée. Puis soudain, le serpent changea de conversation sans que personne n'eu pu le prédire. Lui même n'avait sans doute pas pensé à cette opportunité avant de rencontrer l'autre.

J'ai un truc à t'proposer. T'as d'jà entendu parler du kiwichose ? J'suis sûre que ça t'plairait.

Kiwi quoi ? Caute ? Kiwicaute ? Machinalement. Il répéta le mot-clé à mi-voix pour lui-même. Jamais il n'en avait entendu parler mais il n'était pas aussi dupe qu'il n'était idiot, un homme qui apparaît comme par magie sous une bruine torrentielle pour te proposer un bâton de la mort ne te veux pas forcément du bien. Et outre, le mot "Kiwicot" lui faisait penser à un haricot magique coupé à une pomme. Finalement, cette rencontre n'allait peut-être pas s'avérer si inutile car il ne faisait aucun doute que ce que voulais lui refiler Proulx était illégal. Rien ne semblait l'indiquer mais c'était tout simplement évident : Proulx n'avait fait que dénigrer son interlocuteur depuis le début de leur conversation mais à présent, il semblait lui parler comme à un égal et lui se sentait manipuler.

Je n'en ai jamais entendu parler mais j'aimerais que tu aille jusqu'au bout de ton idée. Si tu attends quelque chose de moi, alors déclare le moi franchement et j'aviserai si j'ai envie de te suivre mais ne passe pas par des procédés alternatifs.

A présent, il était sur la défensive mais quelle pouvait être la force de sa défense ?

Scrimeouge paraissait un peu décontenancé. Il ne s'attendait sûrement pas à ce que Charli change de conversation comme il aurait changé de chaussettes. Aussi, il n'eut pas l'air de vraiment savoir de quoi il s'agissait puisqu'il l'entendit répéter à plusieurs reprises le mots kiwicots avec une orthographe plus ou moins exacte.

- Je n'en ai jamais entendu parler mais j'aimerais que tu aille jusqu'au bout de ton idée. Si tu attends quelque chose de moi, alors déclare le moi franchement et j'aviserai si j'ai envie de te suivre mais ne passe pas par des procédés alternatifs.

Ne pas passer par des procédés alternatifs. C'était lui qui allait finir dans un truc alternatif si il continuait à parler comme ça. M'enfin, il n'avait pas l'air vraiment contre ce que Charli lui proposait et c'était l'occasion parfaite de ce faire un peu de fric. Même si son compte était maintenant plein à craqué suite au magnifique cambriolage qu'il avait effectué avec Zoey mais ça, personne n'était au courant. Proulx sortit alors un petit sachet de sa poche, contenant les graines magiques. Une alliance parfaite entre du kiwi et un haricot, arrosée à la tequilla. Quelle idée ils n'avaient pas eus avec Liv. Surtout que les effets étaient tout simplement incroyable.

- Tu vois ça, c'est du kiwicot. Tu connais pas, c'pas grave. J't'en offre un histoire que tu vois les effets. Par contre après, va falloir y mettre le prix. Alors, ça te tente ?

Charli était plutôt attentif aux gestes de Scrimeouge. Il ne faisait peut-être plus parti des aurors mais il pensait bien qu'il serait capable de tout pour retrouver sa place. Alors choper un petit dealer de plantes magiques en plein coeur de Londres, ça l'aiderait peut-être, ou pas d'ailleurs. Dans tous les cas, il avait prévu la manière de s'échapper si le moindre accro à la machine à café faisait son apparition.

Prenant sur lui, Scrimeouge sorti sa baguette et lança un sortilège de lévitation sur la truc que Charli tenait entre les mains sans le toucher lui-même. Était ce une impression ou bien le petit revendeur avait il légèrement changé d'expression à la vue de ce bout de bois. L'objet ressemblait à une très grosse cacahuète ou à une mangue minuscule. Quoi qu'il en soit, il la mit entière dans sa bouche sans la toucher avec les mains ce qui ne présageait rien de bon pour la suite. Sans doute se disait il qu'une seule de ces choses n'aurait pas trop d'effet. Mais à peine l'eut il mit en contact avec sa langue que sa bouche lui donnait l'impression d'avoir prit feu. Il n'avait jamais goûté quoi que ce fut d'aussi dégueulasse et il eu tôt fait de l'engloutir.

Scrimeouge prit le temps de faire une introspection pour vérifier que tout allait bien mais, mis à part ce goût ignoble qui persistait dans sa bouche, rien ne semblait changer. Sa cape était en place, sa canne également, lui même n'avait pas l'impression de tourner et son insigne d'auror brillait normalement... Sauf qu'il n'avait plus d' insigne. Tout devint vert ! Il tourna son regard interrogateur vers Proulx dont la tête semblait gonfler comme s'il s'était prit un amplificatum. Elle grossissait encore et encore jusqu'à ce que... PAN, elle éclate et retrouve sa forme originelle.

Soudain, ce fut fini, le vert s'estompa avec cet horrible goût et Scrimeouge reprit peu à peu son calme. Si l'effet n'avait pas duré, il avait été saisissant et il était sûr que Charli lui avait donné un tout petit Kiwicot pour commencer. Quoi qu'il en soit, celui des deux qui venait de vivre une expérience mémorable se promit de ne jamais plus toucher à ces machins et pour cause, il en voulait déjà un autre.

Scrimeouge sortit sa baguette. Méfiant, Charli envisagea toute option de rempli afin qu'il puisse se dépatouiller au plus vite afin d'éviter les ennuis. Mais, contre toute attente, ce ne fut en aucun cas pour prévenir les aurors ou tout simplement attaquer Proulx qu'il avait sorti son bout de bois. En effet, d'un simple sort, il fit léviter la petite graine de kiwicot que Charli lui tendait. Et hop, il l'engloutit. Le gardien était totalement étonné. Jamais il n'aurait pensé l'ex-auror capable de faire ça. Après tout, c'était contre la loi. Du coup, il patientait en attendant que les hallucinations de Scrimeouge se calme. Cela devrait se faire assez vite puisqu'il ne lui avait donné qu'un fragment de la graine. Une fois que les effets eurent l'air d'avoir disparu, à en juger par son expression faciale, Charli s'exprima, prêt à conclure la vente.

- Alors, alors ? Qu'est-ce qu't'en pense ? C'pas mal non ? J'parierai même que t'en r'veux.

Charli espérait profondément que Scrimeouge allait être intéressé par son kiwicot. Il voulait que son produit se répande sur le marché le plus vite possible, qu'il dépasse la vente au niveau des autres drogues. Pour ça, il avait besoin de faire un maximum de pub, d'en ramener dans le plus de soirée possible et l'idéal serait même de trouver un dealer dans Poudlard. Mais ça, il n'avait pas beaucoup de doute pour en trouver un facilement.

- C'est 4 gallions la graine quand c'moi qui vend. Après, si t'es intéressé, j'peux t'dire où tu peux en trouver d'autre au besoin, mais ce s'ra sûrement plus cher. Marché conclu ?

Si l'or ne pousse pas sur les arbres, c'était de l'or en graine que Proulx tenait dans les mains et Scrimeouge était très intéressé par les Kiwicots. Cette chose dégueulasse au plus haut point avait fait naître en lui des impressions aussi désagréables que ne pouvaient l'être les sensations dérangeante et il en redemandait. Quant à Charli, qui semblait oublier qu'il avait à faire à un ancien auror, il faisait son petit commerce.

Blabla 4 Galions blablabla graines magiques [...] passe moi ton fric blabla moins cher chez moi.

Et tandis qu'il parlait, Scrimeouge qui tenait toujours sa baguette entre les mains informula un  Anthemius Vocania le plus discrètement possible pour empêcher le dealer de s'enfuir avec ses plantes magiques sans que l'autre n'ai le temps de lui en acheter une. Il lui en fallait absolument c'était plus fort que lui. Et à peine Proulx eut il achevé son menu discours qu'il avait sorti une bourse pleine de pièce d'or qu'il tendait à l'autre. Il n'y avait que dix Gallions dans la s'accroche mais il espérait bien que Proulx eut osé les lui pendre.

Je crois que tu sais y faire. Et, pour assouvir une curiosité, où puis je en trouver d'autre ?

Scrimeouge avait mordu. Il était maintenant en train de sortir sa bourse qu'il tendait à Charli. Il avait réussi à vendre ses petites graines magiques à l'ancien auror. Une victoire personnelle. Sans plus de principe, il attrapa la bourse et en compta le contenu. Il y avait 10 gallions ce qui faisait deux graines et demi. Parfait. Il lâcha la bourse dans sa cape et donna à son client son bien.

Je crois que tu sais y faire. Et, pour assouvir une curiosité, où puis je en trouver d'autre ?

Bien sûr qu'il savait y faire. Pour qui le prenait-il ? Par contre, il voulait savoir où il pouvait en trouver d'autre mais Charli ne savait pas si il pouvait lui faire une confiance absolue la dessus. Il ne voulait pas que son petit commerce tombe à l'eau à cause d'un type perdu qui n'espérait qu'à retrouver son ancien boulot. Il valait certainement mieux garder le secret dans ces cas là ou rester assez énigmatique.

- Tu pourras en trouver là où tu peux tout trouver. Mais le mieux reste encore que tu viennes me voir.

Il ne rajouta rien et se contenta de tourner les talons, se séparant de l'homme avec qui il venait de discuter une bonne paire de minutes.

[Fin du RP pour Charli.]

L'annonce et le prise de parole du monsieur, tout du moins les premiers mots, avaient glacé le sang du petit McKinley. Les choses n'étaient pas claires et ça ennuyait le londonien. Dans un état de panique et ne voulant pas faire face à cette situation car il comprenait tout doucement ce qu'il se passait autour de lui, il décida de tourner le dos et de s'enfuir dans les rues de Londres. Pendant plusieurs heures, il marcha dans les ruelles, allant de quartier en quartier sans se soucier de sa destination. Il n'avait qu'un seul but... fuir cette situation délicate.  

Les heures passaient et s'écoulaient rapidement. Il décida de se consoler comme quand il était petit en allant chercher des bonbons dans la librairie de son enfance. Il se rappela à ce moment-là, les moments qu'il avait passé en compagnie de ses parents qu'il aimait tant, eux qui s'aimaient tellement. Plus les heures passaient, plus il se rendait compte qu'il n'était sûr de rien car au final, le papa de la poufsouffle n'avait pas été au bout de son explication. Mais est-ce que cela en valait-il vraiment la peine ? N’étions nous pas en train de gâcher le bonheur de deux familles ? D'un gamin de 13 ans ? Mais après tout, avait-il le choix ? Est-ce qu'il devait gérer et dicter les faits et gestes de sa maman ? La situation était pénible et il refusait d'y faire face.

Soudain au bout de la rue, une personne cria dans sa direction. C'était sa maman, qui avait retrouvé sa trace. A la hauteur du minot, elle dit qu'elle savait où le trouver. Elle se doutait que le serdaigle irait dans ses endroits préférés qu'il avait fréquenté dans sa jeunesse. Mais elle n'était pas seule, il y avait toujours cet homme étrange qui l'accompagnait et qui voulait finir son explication visiblement. Sa mère prit la parole avant toute chose et essaya de rassura son fils « Tu sais que je suis ta mère et que je ne veux que ton bonheur, comme tu souhaites que je sois heureuse ». Elle jouait sur la corde sensible... et il n'aimait pas ça. Elle ne voulait pas brusquer son fils et lança à l'homme qui était à présent à leur hauteur qu'elle voulait parler rapidement à son fils seul à seul.

A part, elle voulu prendre la parole mais fut vite interrompue par l'aigle. « Ecoute, je ne comprends pas pourquoi on est dans cette situation. J'ai compris ce qui se passait, j'ai treize ans et je ne suis plus un bébé. C'était évident. Qu'est-ce que tu fais ? Qu'est-ce qu'il se passe ? Et papa là-dedans ? » et les questions continuaient à fuser de tous les côtés prenant la mère au dépourvu. La situation devenait de plus en plus compliquée. « Et cette fille, elle, qu'est-ce qu'elle en pense, personne ne le lui a demandé à elle son avis ». Le bleu et bronze venait de soulever une question des plus délicates car sa mère lui annonça qu'elle n'était pas non plus au courant de la situation et que c'est pour ça qu'on était réuni tous les quatre aux bords de la tamise pour en parler et pour que les enfants soient au courant de cette situation.

Il s'avança sans regarder le père de la fille, car il lui en voulait. Que ce type prenne la place de son père ? C'était inenvisageable. Une fois près de la jeune fille, il lui demanda « Est-ce qu'ils t'ont expliqué la situation pendant que je me suis enfui ? Si oui, qu'est-ce que tu en dis. Je sais que tu es plus âgée et que c'est peut-être plus simple pour toi ». Dépité, le petit s'assit sur le petit muret qui se trouvait à proximité et commença à verser une larme, puis une autre pour laisser s'échapper un torrent de gouttes lacrymales. Rien ne pouvait consoler Leister à ce moment-là...

Ce jour-là, j'avais du mal à me concentrer. Je regardais de temps à autre la pile de paperasse entreposée sur bon bureau mais je ne parvenais pas à en venir à bout. Mon esprit était bien loin du bureau dans lequel je me situais. En effet, je ne cessais de penser au tour de garde que j'allais devoir effectuer. Celui-ci serait la dernière étape avant d'être nommée auror titulaire. De nombreux sentiments se mêlaient donc en moi. D'une part j'étais impatient car j'allais bientôt être un véritable chasseur de mage noir, mais d'un autre coté, j’appréhendais un peu. Je n'avais strictement aucune idée de la façon dont les tours de garde se déroulaient. J'imaginais bien que l'on devait faire une ronde à un endroit donné, mais il y avait certainement un tas d'autres choses à faire. Fallait-il se montrer discret ou au contraire afficher son insigne bien en vue, afin de rassurer la population ?

J'étais plongé dans des réflexions de la sorte lorsque Elenna, l'une de mes collègues, m'avait rejoint, un sourire collé aux lèvres. Un peu étonné au premier abord de la voir surgir de la sorte, surtout que l'on ne se connaissait pas spécialement, je m'étais vite repris et avait attrapé le bras qu'elle me tendait. Il m'avait fallu quelques instants pour me rappeler que c'était finalement la jeune femme qui allait s'occuper de mon tour de garde.

Dans un crac sonore, nous apparurent au beau milieu d'une ruelle déserte, où il n'y avait pas âme qui vive. J'enfilai rapidement le manteau que j'avais attrapé. Terminer en glaçon humain à la fin de ce petit tour n'était pas vraiment dans mes objectifs. Je glissai par la suite ma baguette dans ma poche arrière afin de ne pas me balader avec, puisque nous étions en zone moldue, tout en l'ayant à portée de main, au cas où. Je savais de source sûre que l'on ne croiserait pas de mages noirs cette nuit-là, mais peu importe. On était jamais trop prudent, surtout lorsque l'on exerçait le métier d'auror.

Après quelques minutes de marche, la poufsouffle prit doucement la parole, afin de ne pas réveiller les habitants qui dormaient. Comme si elle avait lu dans mes pensées, elle répondit alors à la plupart de mes interrogations. Je n'avais même pas eu besoin de les formuler que j'obtenais les réponses. Tandis que nous continuions de marcher, je prêtais une oreille attentive aux explications afin de ne rater aucun élément important. Si je souhaitais me faire bien voir et monter rapidement les échelons, il ne fallait pas que je fasse de bourdes. En tout cas, ce que l'auror racontait me paraissait simple à retenir et à appliquer, puisque tout tombait sous le sens. Les chasseurs de mage noir se devaient juste d'avoir un comportement adapté à la situation, en se servant de leur logique. Tout me paraissant clair et dans mes cordes, je hochai la tête.

Nous continuèrent de patrouiller encore un moment dans la nuit calme. Il n'y avait aucun élément perturbateur. Seuls les quelques vrombissements de véhicules moldus venaient par moment déranger ce tableau paisible. Après de longues minutes à se geler dans ce froid hivernal, nous rentrèrent finalement au ministère, où je filai remplir le dossier. Encore une fois, j'allais finir plus tard que prévu et je ne pourrai pas passer beaucoup de temps avec Raphaëlle, que je n'avais malheureusement pas souvent l'occasion de voir. Nous avions tous deux des emplois du temps chargés, de part nos métiers respectifs, aussi le seul moment où nous pouvions vraiment nous retrouver était le week-end.