Pas de nouvelle, bonne nouvelle ?

Je voyais bien qu’elle était intriguée, elle ne se doutait pas du tout de ce que j’avais en tête.

« Une idée ? Mmmh… Ils étaient trois, trois garçons qui avaient quinze, seize ans, je ne sais pas trop… à peu près cela, je crois… Mais je ne sais pas si ils sont à Poudlard. D’ailleurs cela m’étonnerait, pourquoi auraient-ils fait cela si eux aussi avaient été des sorciers ? Ca ne serait pas logique. Mais quelle est ton idée ? Dis vite ! »

J’avais vu juste, elle voulait savoir ce que j’avais derrière la tête. Il fallait que je sache où ils habitaient et mon plan allait pouvoir fonctionner. Je voulais leur faire payer, les piéger… à la manière plus ou moins douce. Malheureusement, on n’avait pas encore l’âge pour utiliser la magie en dehors de Poudlard. Et même si on avait l’âge, on ne pouvait pas prendre le risque de dévoiler nos pouvoirs aux moldus. On allait devoir utiliser leurs méthodes.

« D’accord, ça va bien m’aider, je ne sais pas si ça va te plaire comme idée, mais si cela marche tu seras libérée de ta souffrance et tu seras vengée. On va les piégée à la façon moldue…en les ridiculisant »

Je me lançais dans les détails de mon plan, lui expliquant certaines astuces, pour qu’elle prenne sa revanche ; les faire tomber en utilisant des boules transparentes… si je me rappelle bien ça s’appelaient des billes. Les attacher avec une corde, les bayonner avec du ruban adhésif, ou encore leur lancer des ballons d’eau… j’étais très inspirée !

« Donc, il nous faudrait des billes, de la corde, des ballons et de l’eau. Ah oui… et aussi le ruban adhésif ! N’aurais-tu pas d’autres idées farfelues ? Je trouve qu’il manque un petit quelque chose. »

J’étais très contente de mes idées, j’espérais qu’elle allait être d’accord et motivée ! Malgré toutes mes explications, j’avais oublié de lui demander leurs lieux d’habitation, valait mieux qu’elle le sache !

« D’accord, ça va bien m’aider, je ne sais pas si ça va te plaire comme idée, mais si cela marche tu seras libérée de ta souffrance et tu seras vengée. On va les piéger à la façon moldue…en les ridiculisant. Donc, il nous faudrait des billes, de la corde, des ballons et de l’eau. Ah oui… et aussi le ruban adhésif ! N’aurais-tu pas d’autres idées farfelues ? Je trouve qu’il manque un petit quelque chose. »

L'idée était folle. Complètement folle. Et pourtant... C'était tentant, très tentant. Quelque part au fond de l'esprit de la petite brune, un petit démon se mit à ricaner. Elle n'avait jamais vraiment osé faire des "farces", mais là, franchement, c'était mérité. Et d'ailleurs, c'était encore bien gentil, pensa t'-elle.

"On pourrait remplacer l'eau par du jus de mûres... L'eau, ça sèche. La mûre, ça tache... Mettre des œufs crus bien dégoulinants dans leurs gants de toilette le matin. Et chauffer les poignées de por... Mais attends! Ils avaient seize ans quand moi j'en avais dix. Ou onze, peu importe. Cela signifie qu'aujourd'hui ils ont une vingtaine d'années... Il va falloir les retrouver. Cela ne va pas être simple. D'un autre côté, ils n'en seront que plus ridicules. Tu imagines, un peu? Se casser la figure sur une bille en verre, devant la quasi-totalité de ses collègues, ou pire? à la sortie des écoles, devant tous les gamins?"

Evangeline jubilait. Elles allaient bien s'amuser. Effectivement, l'idée lui plaisait. Et plus encore, l'idée qu'elle venait de se faire une nouvelle amie.

"On pourrait remplacer l'eau par du jus de mûres... L'eau, ça sèche. La mûre, ça tache... Mettre des œufs crus bien dégoulinants dans leurs gants de toilette le matin. Et chauffer les poignées de por... Mais attends! Ils avaient seize ans quand moi j'en avais dix. Ou onze, peu importe. Cela signifie qu'aujourd'hui ils ont une vingtaine d'années... Il va falloir les retrouver. Cela ne va pas être simple. D'un autre côté, ils n'en seront que plus ridicules. Tu imagines, un peu? Se casser la figure sur une bille en verre, devant la quasi-totalité de ses collègues, ou pire? à la sortie des écoles, devant tous les gamins?"

Elle avait de bonnes idées mais on allait pas non plus rentrer chez eux pour le faire, non il fallait que ce soit en public. Par contre, je n’avais pas prévu leur âge, mais comme elle le disait ça allait les ridiculiser encore plus !

Le jus de mûres oui, mais on ne va pas rentrer chez les gens pour mettre des œufs dans des gants de toilette. Il faut le faire en public, se prendre des œufs dans la rue devant tout le monde c’est plus drôle ! Mais je croyais qu’ils avaient 16 ans cette année moi ? Ça ne va pas rendre la tache plus facile mais ce sera mieux pour les ridiculiser. Par contre, il faudra faire attention, à ne pas se faire prendre, il ne faut pas qu’il nous voient ou qu’ils nous attrapent !

On s’exposait à un plan dangereux mais qui en vaut la peine.

Ça te dirai qu’on se donne rendez-vous ici à la volière pour construire tous les pièges. J’ai une heure de creux tous les mardi à cet heure là, ça te vas ?

"Le jus de mûres oui, mais on ne va pas rentrer chez les gens pour mettre des œufs dans des gants de toilette. Il faut le faire en public, se prendre des œufs dans la rue devant tout le monde c’est plus drôle ! Mais je croyais qu’ils avaient 16 ans cette année moi ? Ça ne va pas rendre la tache plus facile mais ce sera mieux pour les ridiculiser. Par contre, il faudra faire attention, à ne pas se faire prendre, il ne faut pas qu’il nous voient ou qu’ils nous attrapent !
Ça te dirai qu’on se donne rendez-vous ici à la volière pour construire tous les pièges. J’ai une heure de creux tous les mardi à cet heure là, ça te vas ?"

Bien sûr, Charline avait raison pour l'oeuf. Elle était bien plus rationnelle que la brunette... Cette dernière se concentra un instant pour retrouver son emploi du temps.

"Moi aussi je suis libre, pour l'heure ça me va. Et à cette heure-ci tout le monde déjeune encore, il ne devrait pas y avoir trop de monde à la volière, on sera sûrement plus tranquilles. Oui, pour moi, c'est bon."

Eva jeta un coup d'oeil à sa montre. Il était l'heure de son cours.

"Je suis désolée, Charline, il faut que j'aille en cours. En tout cas, je tiens vraiment à ce que tu saches que ce que tu as fait pour moi aujourd'hui, c'est bien plus que ce que tu t'imagines.... Donc, le rendez-vous est pris, à mardi prochain, même heure, même lieu! D'ici là, je vais essayer de me procurer un peu de matériel, mais surtout je vais rechercher leurs traces. Pour cela, il faut que j'envoie un hibou à mes parents, ils devraient pouvoir se renseigner facilement sur ce qu'ils sont devenus, et sur l'endroit où ils habitent maintenant."

Elle se leva, avec un sourire pour la Poufsouffle, et essuya méthodiquement les plumes blanches ou marron clair qui s'étaient accrochées à sa robe.

"Oh! Et, bien sûr, secret absolu..."

Elle l'embrassa vivement sur la joue et fila dans l'escalier pour rejoindre sa salle de cours. Son chagrin du matin était totalement effacé à présent. L'idée de Charline était géniale, et puis ça lyui allégeait un peu le coeur, de savoir que quelqu'un l'aidait...

[Avec un peu de retard…]

"Moi aussi je suis libre, pour l'heure ça me va. Et à cette heure-ci tout le monde déjeune encore, il ne devrait pas y avoir trop de monde à la volière, on sera sûrement plus tranquilles. Oui, pour moi, c'est bon.

Elle était d’accord, il fallait maintenant qu’on trouve le matériel, Poudlard n’ai pas le meilleur endroit pour trouver tous cela !

"Je suis désolée, Charline, il faut que j'aille en cours. En tout cas, je tiens vraiment à ce que tu saches que ce que tu as fait pour moi aujourd'hui, c'est bien plus que ce que tu t'imagines.... Donc, le rendez-vous est pris, à mardi prochain, même heure, même lieu! D'ici là, je vais essayer de me procurer un peu de matériel, mais surtout je vais rechercher leurs traces. Pour cela, il faut que j'envoie un hibou à mes parents, ils devraient pouvoir se renseigner facilement sur ce qu'ils sont devenus, et sur l'endroit où ils habitent maintenant."

Elle avait raison moi aussi il fallait que je me bouge, je n’allais pas rester la toute la journée en attendant une stupide lettre ! J’avais mieux à faire maintenant et j’étais contente d’avoir servi à quelque chose.

"Oh! Et, bien sûr, secret absolu..."

Promis, juré, craché ! Les moldus et leurs expressions !

Enfin mardi arrivait, et j’allais enfin retrouver Evangeline à la Volière pour préparer tous les pièges de notre plan diabolique… Je venais d’arriver à notre point de rendez vous, j’avais apporté un sac avec plein de chose bizarre : Du jus de mûres, dans une petite bouteille, mais avec un peu de savon des toilettes des filles dedans pour ne pas qu’ils en boivent ! Quelques ballons qui trainaient dans mon sac, mais je n’en avais pas assez alors j’ai pris des gants en vinyle, qui servent au cours de botanique. Ils ne sont pas à une paire ou deux ! Des œufs, qui ont eu du mal à supporter le voyage d’ailleurs, de la corde et du scotch.

Elle n’étais pas encore arrivé elle était surement encore en train de manger?

Ce mardi là, Evangeline fit des efforts pour se réveiller tôt, bien qu'elle ait lu jusqu'à une heure très avancée la veille (et un livre moldu en plus!). Maintenant, elle se hâtait dans l'escalier qui conduisait à la volière, la lettre reçue de ses parents précieusement serrée dans sa main droite, la gauche posée sur la sangle de son sac-besace, dans lequel elle avait glissé un sac de billes et un paquet de baudruches, reçus en même temps que le courrier de ses parents.

Lorsqu'elle entra dans la volière, Charline l'attendait déjà... Elle n'avait pas été assez rapide, malgré ses efforts! Dommage. Pour la ponctualité, elle repasserait... La jeune Poufsouffle avait, posée auprès d'elle, un sac qu'elle devinait empli de choses intéressantes:

"Hello, Charline! On les a retrouvés! J'ai reçu hier matin la lettre de mes parents. Le premier habite maintenant à Londres, pas très loin de Trafalgar Square, j'ai l'adresse ici... Le deuxième, cela va être plus compliqué, il vit maintenant en France, à Amiens. Et le dernier est resté dans mon village, en Irlande. On n'aura pas trop de mal à le retrouver. Et j'ai aussi... Des baudruches, et les billes!" fit-elle en sortant les objets du sac au fur et à mesure qu'elle les nommait.

A son tour, Charline sortit ce qu'elle avait amené: à elles deux, elles avaient réuni un assez bel arsenal!

"En fin de semaine, je peux essayer de me rendre à Waddiwasi, si tu veux, là-bas on pourrait aussi trouver plein d'autres idées, non? Qu'en penses-tu?"

Puis elle lui sourit, attendant sa réponse.

"Hello, Charline! On les a retrouvés! J'ai reçu hier matin la lettre de mes parents. Le premier habite maintenant à Londres, pas très loin de Trafalgar Square, j'ai l'adresse ici... Le deuxième, cela va être plus compliqué, il vit maintenant en France, à Amiens. Et le dernier est resté dans mon village, en Irlande. On n'aura pas trop de mal à le retrouver. Et j'ai aussi... Des baudruches, et les billes!"

Ah, ce n’était pas aussi facile que ça en avait l’air, ils n’habitaient pas du tout au même endroit et on n’allait pas voyager juste pour le plaisir de leur faire payer cet affront. En France, ce n’était pas la peine d’y penser. Je ne savais pas vraiment où se trouvait Trafalgar Square, mais Londres ça allait encore et l’Irlande pourquoi pas, ce n’étais pas si loin.

"En fin de semaine, je peux essayer de me rendre à Waddiwasi, si tu veux, là-bas on pourrait aussi trouver plein d'autres idées, non? Qu'en penses-tu?"

C’était plutôt une bonne idée, il ne nous manquait plus grand-chose et nous étions prêtes !

« Et bien c’est parti pour l’aventure, oui c'est vrai qu'il nous manque un peu de matériel, mais comment on va faire pour y aller, on n’a pas le droit d’y aller en balais ? »

J’avais hâte de partir et de massacrer ces moldus, même si ils ont une vingtaine d’années, je suis sûre que ce sera un jeu d’enfant, enfin presque sûre…

« Et bien c’est parti pour l’aventure, oui c'est vrai qu'il nous manque un peu de matériel, mais comment on va faire pour y aller, on n’a pas le droit d’y aller en balais ? »

Cela aussi, Evangeline y avait pensé... Et elle était plutôt fière de sa solution; facile, efficace, et surtout, tout ce qu'il y a de moins magique, ce qui leur permettrait de n'attirer l'attention d'aucun sorcier. Après tout, Charline avait raison, et théoriquement elles n'étaient même pas autorisées à faire ce qu'elles voulaient faire. Mais, à partir du moment où elles attaquaient l'ennemi avec des armes, disons, conventionnelles (on ne sème pas la terreur avec des farces et attrapes!), elles ne faisaient plus rien de mal!

"Pour l'Irlande, c'est le plus simple: je rentre chez moi, à titre exceptionnel (si Charline savait combien elle avait dû se battre pour arracher à son père cette permission!), et si tu es disponible, tu pourras venir avec moi, mes parents veulent bien t'accueillir (ce dernier point représentait encore des négociations acharnées), et il nous sera aisé de retrouver le premier garçon. Pour Londres, plus compliqué, je te proposerai bien d'attendre les courses de rentrée, si ce n'est pas trop éloigné dans le temps; on ne sera pas trop éloignées de là où il habite, quand on sera au Chemin de Traverse. Et on laisse tomber Amiens, celui-là c'était le chef, mais je m'en occuperai cet été. Il rentrera bien voir ses parents un de ces jours, quand même!"

Eva s'approcha de la fenêtre, de laquelle on pouvait voir tout le parc de l'école, le lac qui scintillait sous les rayons d'un soleil matinal mais déjà très lumineux, les brins d'herbe se coucher sous les assauts du vent, comme les poils d'un chat sous les caresses de son maître, et au loin l'orée de la forêt, comme une ombre mi-inquiétante, mi-rassurante, évocatrice de bien des souvenirs, heureux ou au contraire plus effrayants... Des oiseaux s'en approchaient, s'en éloignaient, arrivant à la volière pour y chercher le repos, s'engouffrant dans la Grande Salle où les élèves finissaient de déjeuner, pour y apporter le courrier tant attendu, où encore s'envolant vers des destinations inconnues, où sans doute ils seraient bien accueillis...

Puis, elle se retourna vers la jeune Poufsouffle, attendant sa réponse. En y réfléchissant bien, tout au long de cette semaine qui avait séparé leurs deux rendez-vous, elle en était arrivée à la conclusion que cette vengeance ne lui suffirait pas, mais qu'elle devrait s'en contenter, d'où cette nécessité de bien organiser pour mieux réussir. Mieux vaut peu que rien, et autant que peu soit bien réalisé.

"Pour l'Irlande, c'est le plus simple: je rentre chez moi, à titre exceptionnel (si Charline savait combien elle avait dû se battre pour arracher à son père cette permission!), et si tu es disponible, tu pourras venir avec moi, mes parents veulent bien t'accueillir (ce dernier point représentait encore des négociations acharnées), et il nous sera aisé de retrouver le premier garçon. Pour Londres, plus compliqué, je te proposerai bien d'attendre les courses de rentrée, si ce n'est pas trop éloigné dans le temps; on ne sera pas trop éloignées de là où il habite, quand on sera au Chemin de Traverse. Et on laisse tomber Amiens, celui-là c'était le chef, mais je m'en occuperai cet été. Il rentrera bien voir ses parents un de ces jours, quand même!"

Cela tombait pile-poils, j’avais beaucoup de weekends de libre et je ne savais pas quoi en faire, alors oui, c’était bien. Le plus génial dans tous cela c’est que les vacances d’été approchaient à grand pas, on allait enfin pouvoir réaliser le rêve qu’on s’était mis en tête depuis un peu plus d’une semaine.

Aucun problème, je peux venir chez toi pratiquement tous les week ends de ce mois et je suppose, que plus tôt sera le mieux !

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

C’était un samedi, tôt le matin, j’allais chez Evangeline, elle habitait en Irlande, pas loin de chez le garçon qu’on allait traquer tous le week end. Elle m’avait expliqué des heures comment aller chez elle. Je reconnais que c’était assez dur de trouver la route, ou alors c’était moi qui n’avait pas du tout le sens de l’orientation. C’est vrai que je n’allais plus souvent dans la forêt aller voir les écureuils, si mignon ! Mais ça me manquait ! Bref, j’arrivais devant chez elle, la route était goudronnée, la maison était grande vue d’extérieure, je montai la marche qui menait à la porte. La porte, elle était grande ou en tout cas elle le paraissait, elle était jolie, brune, couleur acajou. Je frappai à la porte :

Toc, toc, toc...

L'heure de la retenue

Andrew Collins, Lizzie Bennet.

Qu’elle semblait belle et fragile, cette colombe, caressant l’air de ces ailes, happant la vie, s’enivrant de liberté. Qu’elle était belle.
Belle et fragile, c’était cette femme, or la colombe l’est également, cette femme était donc une colombe.

Par moment elle s’avançait, en marchant vite. Elle avait de petits pieds, des petits pieds de danseuse. Alors on ne pouvait pas dire qu’elle marchait, on ne pouvait pas dire qu’elle vivait ; elle dansait. Ses petits pieds glissaient sur le sol. Un en avant, l’autre en arrière. Un arrêt. Puis elle repartait, elle nous entraînait à nouveau dans sa danse. Ses bras tantôt figés, tantôt ouverts. Des courbes graciles. Un sourire inexistant, une simple moue attendrissante. Même dans son immobilité on trouvait du mouvement, dans sa tristesse on trouvait de la joie. C’était un petit brin de femme.

Le château était sa scène, les élèves ses spectateurs, vivre était son dicton et seul le ciel avait quelque chose à lui apprendre. Ce tambour, c’est le tambour des élèves qui sortant de leurs salles de cours, piétinaient le sol, criaient, parlaient, tiraient le chaise. C’était son tambour aussi. L’annonce du début, de son entrée sur scène. Une jambe en avant, la tête penchée, courbée. Il y avait de la droite dans cette courbe.

Elle avait les joues roses, c’était un sucre. Quelques tâches s’étalaient sur son visage mais qu’en avait-elle à faire de ces tâches ? Le monde lui appartenait ! Elle avait noué ses cheveux en arrière, ceux-ci prenaient vie à chacun de ses mouvements. Ses yeux étaient verts et c’était comme deux bourgeons ne souhaitant pas éclore, deux bourgeons trouvant de la beauté dans l’ignorance. Son regard était plein de soleil. Elle sentait bon, elle sentait l’air frais et les fleurs, les fleurs sauvages, celles qu’on n’obtient pas, celles qu’on n’attend pas. Elle souriait, cette femme, souriant à la vie comme elle sourirait à la mort. Un sourire irréductible.

Elle finit par s’arrêter, silence sur la scène. Devant elle se trouvaient deux élèves. Elle s’inclina avec légèreté et souplesse. Elle ne pouvait s’empêcher de sourire.

Andrew Collins ? Lizzie Bennet ?

Bonjour, je suis Victoire la concierge. Apparemment, vous vous êtes infiltrés dans la cuisine sans autorisation ? C’est assez fâcheux… Comme vous le savez sûrement déjà, je suis chargée de vous emmener en retenue. Veuillez bien me suivre s’il vous plaît !

Ses mots étaient comme étrangers, comme une insulte à sa douceur. Sa voix était douce, certes, angélique mais elle avait un parlé populaire, une expression frivole qui déplait pour une raison inconnue. Peut-être serait-il préférable qu’elle ne parle pas à l’avenir, qu’elle continue de danser ? Car c’était ce qu’on lui demandait après tout. Alors elle continuait sa danse, traversant les couloirs, les escaliers, le parc. Enfin, accompagnée des deux élèves, elle arriva dans un endroit aux allures crasseuses. Des fientes et des plumes jonchaient le sol.

Vos baguettes s’il vous plaît. Elle prit les deux baguettes rapidement. Vous allez me nettoyer de fond en comble la volière. Tout doit être propre. Ces derniers temps, les hiboux de Poudlard travaillent très durement suite à l’apparition de ces boîtes à lettre personnalisée. Cependant, aujourd’hui, c’est leur jour de repos. Voici des graines, je veux que vous me remplissiez tous les mangeoires. Si le travail n’est pas fait correctement au bout de la journée, j’enlève cinq points chacun à Poufsouffle. Bien compris ?

Puis elle s’assit sur le rebord en pierre d’une fenêtre et patienta. On ne pouvait savoir ce qu’elle pensait, un sourire restait figé sur ses lèvres.

Bon courage !

Mademoiselle Elfast n’avait pas souhaité prendre le moindre retard –pourquoi se priver d’une occasion de voir deux blaireaux en colle ?- et avait immédiatement conduit Andrew et Elizabeth jusqu’à la concierge, Mademoiselle Grey.

Difficile d’y voir la tortionnaire qui allait s’occuper d’eux. La jeune femme, qui avait tout au plus vingt ans, était dotée d’une rare grâce. Les traits de son visage étaient doux, fins, sa peau d’un blanc laiteux parsemé de quelques adorables tâches de rousseur, et sa chevelure rousse formait une sublime crinière virevoltant au moindre de ses graciles mouvements. Impossible qu’elle ne cache pas du sang de vélane…

« Andrew Collins ? Lizzie Bennet ? Bonjour, je suis Victoire la concierge. Apparemment, vous vous êtes infiltrés dans la cuisine sans autorisation ? C’est assez fâcheux… Comme vous le savez sûrement déjà, je suis chargée de vous emmener en retenue. Veuillez bien me suivre s’il vous plaît ! Vos baguettes s’il vous plaît. Les deux jeunes gens obtempérèrent. Vous allez me nettoyer de fond en comble la volière. Tout doit être propre. Ces derniers temps, les hiboux de Poudlard travaillent très durement suite à l’apparition de ces boîtes à lettre personnalisée. Cependant, aujourd’hui, c’est leur jour de repos. Voici des graines, je veux que vous me remplissiez tous les mangeoires. Si le travail n’est pas fait correctement au bout de la journée, j’enlève cinq points chacun à Poufsouffle. Bien compris ? Bon courage ! »

La Poufsouffle ne prit pas la peine de répondre, plongée dans ses pensées. Victoire les fixait de sa moue encourageante, et Lizzie soupira. Elle commençait à s’habituer à l’idée que les apparences sont trompeuses. Néanmoins, elle peinait à associer la douceur qui émanait de la concierge et la rudesse de son métier. Avait-elle choisi de passer ses journées à surveiller les dissidents ? Peu probable, si ?

Enfin. Qu’importe, en réalité, l’incohérence de la carrière choisie par Melle Grey. Cela ne changerait rien de l’état désastreux de la volière et des piaillements des volatiles. Retroussant ses manches, Lizzie se saisit des des outils moldus mis à leur disposition.

Travailler à l’huile de coude, quel calvaire… Elle prit le seau d’eau et l’utilisa pour tremper le sol de la pièce. Prenant ensuite un balais dont elle posa l’extrémité sur un tissu sale, elle songea *Comment ça s’appelle, déjà ? Une cerbaillère ?* et, malgré l'absence de réponse, commença à récurer les lieux aux côtés d’Andrew.

Tiana rentra dans la volière pour écrire une lettre a se parents adoptifs leur disant qu'elle allait bien qu'elle avait retrouvée Melodie, qui enfait s'appellait Melinda, puis la suite est bien moins gentille, elle leur demandait pourquoi ils avaient menti sur le prénom de sa soeur? Pourquoi ils ne l'avait jamais emmenée voir ses vrai parents? etc... La Serdaigle accrocha donc son message à la patte d'une chouette de la volière qu'elle aimait bien, elle l'utilisait en attendant d'acheter sa propre chouette, avant de partir le volatile mordilla affectueusement le doigt de la jeune fille puis prit son envol. Soudain, la bleu et bronze entendit quelqu'un arriver, s'avança et glissa sur de la paille faisant tomber l'arrivante avec elle.

-Aaaaaah!

La brunette savait que crier ne servait à rien mais c'était plus fort qu'elle.

-Ahhhhh

*Pourquoi je me retrouve là par terre et puis qui est-ce ?...Aïe j'ai super mal au dos moi maintenant !*

-Eh ! Pourquoi tu m'as fait tomber ? dis Autumn d'un ton un peu trop énerver. Bon c'est pas grave, je t'en veux pas non plus hein...Ehhh t'inquiète pas c'est pas grave, me fait pas ses yeux là tu me fais peur, hahaha. Mais tu fais quoi ici à cette heure-ci, il est tôt quand même, non tu trouves pas ?

Après avoir longtemps discuter avec la dénommer Tiana des Serdaigles, Autumn a réussi à donner des détails sur sa vie et sur la mort de son frère puisque Tiana en avait fait autant. Au début cela a été assez dur pour elle de lui expliquer en détails la mort de son frère et pourquoi elle se sent encore si coupable; donc, avant d'envoyer la lettre destinée à ses parents en leur disant comment vont les résultats etc, et rajouta donc sa rencontre fulgurante avec Tiana et le fait qu'elle réussisse enfin à parler de la mort de son frère sans paniquer et sans s'enfuir en courant comme elle le faisait. Autumn demanda donc si Tiana avait faim, puisque Autumn, elle, a toujours faim (mais vu qu'elles n'avaient pas pris leurs petit-déjeuner...). Elles descendirent donc ensemble de la volière

Tiana sortit de la volière en compagnie de la poufsoufle, même parès avoir longuement discuté ensemble, les filles trouvaient encore des choses à se dire, c'est incroyable comme en si peu de temps elle avait put parler, désormais, la jeune fille savait que Autumn avait un frère jumeau, qui est mort et qu'avant, elle n'avait pas réussi à en parler. La bleu et bronze trouvait son interlocutrice très sympa, elle discutait ensemble comme si elle se connaissaient depuis toujour.

- Tu as déja participé aux cours de Mlle Lézard Boccini?

La Serdaigle se plaisait à appeller sa professeure ainsi, même si elle savait que c'était mal de donner des surnoms aux profs, en plus c'est encore plus mal de les jugers par rapport à leurs maisons, surtout que dans le fond, elle aimait bien Mlle Boccini.

Alors que l'on descendait, en parlant, parlant et encore en parlant, Tiana demanda à Autumn si elle participait au cours de Mlle Lézard Boccini... Elle se dit qu'elle allait paraître stupide, mais elle le fit tout de même :

-Qui est cette professeur ? Elle fait quoi comme matière au fait ?

Tiana ria et lui expliqua que c'était un surnom qu'elle lui avait donné. Mais elle ne lui avait pas encore dit quelle matière elle enseignait. Autumn trouva que Tiana était très attachante, comme une sœur jumelle... Elle regretta alors d'avoir pensée à ça, puis courue loin de sa nouvelle meilleure amie, mais elle la rattrapa, la regardant au plus profond de ses yeux, ce qu'elle déteste, puis se senti obligée de lui dire la vérité.

Tiana écouta patiemment le récit de la jeune fille après lui avoir courut après dans les dédales de couloirs, mine de rien, Poudlard est un vrai labyrinthe! La jeune fille comprenais que c'était encore trop douloureux pour Autumn de parler de ça, ceci est un des désavantages des frères jumeaux: l'attachement que l'on y porte, suivit de la séparation, le plus dur. La Serdaigle aurait voulut avoir une soeur jumelle, mais finalement, c'est plutôt bien qu'elle n'en ai pas, elle qui a tendance à s'attacher trop vite. La bleu et bronze se rendit compte qu'elle n'avait pas tout raconté sur Mlle Lézard.

- Au fait, Mlle Lézard est la nouvelle prof de DCFM, elle est cool, il faudrait qu'on s'inscrive ensemble à un cours un de ces quatres!