Après avoir quitté la zone de marécages où j'avais affronté un Kappa vicieux, je passai un moment à errer dans le Labyrinthe. Plusieurs fois, face à un mur de verdure, je dus revenir sur mes pas; plusieurs fois j'eus l'impression de reconnaître une plante ou autre détail végétal. Je sentais confusément que je m'éloignais de mon but, mais je ne pouvais faire autrement: la végétation semblait s'être liguée contre moi.

Mais je ne renonçai pas: bien au contraire d'ailleurs, cette hostilité sous-jacente me motivait, me propulsait en avant. Je ne reniflais quasiment plus et au bout d'un moment, je me rendis compte que ma toux s'était arrêtée.

A cet instant, ma course déboucha sur ce que je pris pour une petite clairière d'herbes hautes. En fait, il s'agissait plutôt d'un large carrefour, finis-je par remarquer. Quatre allées aboutissaient là, sans compter celle que j'avais empruntée.

Alors que je réfléchissais et tentais de m'orienter, je vis surgir une petite créature des hautes herbes. Sa petite tête, ressemblant à une vieille pomme de terre fripée me regardait d'un air méchant. Un gnome...

Ces petites créatures n'étaient pas spécialement méchantes. Leur principal inconvénient, lorsqu'on cherchait à les attaquer, c'était la solidarité de l'espèce. Des dizaines d'autres pouvaient vous sauter dessus en même temps si vous attaquiez l'un d'entre eux. L'autre problème résidait dans le fait que, même si on n'était pas offensif, ces créatures, elles, l'étaient.

Vindicatives et solidaires donc, mais complètement idiotes. Ces petits machins étaient débiles comme une grand-mère de cent ans et des poussières et amnésiques comme un poisson rouge qui n'aurait jamais vu un bocal, et revenaient se jeter sur l'ennemi aussitôt que celui-ci les avait envoyées paître.

Pendant que je réfléchissais à un moyen de me débarrasser d'eux tous en même temps, histoire de pouvoir continuer ma route, je vis plusieurs autres visages fripés apparaître dans l'herbe. Bon, pour la discrétion c'était plutôt râpé.

Je lançai un Impedimenta pour ralentir la progression des premiers spécimens, puis fis de gros efforts de mémoire pour me ressouvenir de cette formule que mon grand frère Sam avait un jour utilisé sur le balai d'un adversaire de Quidditch trop coriace à son goût. Propulso... Non, Propulsi... Ah, non!

Propulscorpse!

Je lançai l'incantation à voix haute, ma baguette tendue vers les gnomes, qui s'empressèrent de décoller puis de disparaître derrière l'une des hautes haies. Songeant avec un grand sourire au pauvre sorcier qui risquait d'être fort surpris par cette pluie de créatures, je poursuivis mon chemin dans la direction opposée.

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'Dé 4 faces' :

Nina avançait prudemment le long des murs couverts de verdure composant le labyrinthe. Le bruit de ses pas étaient étouffés par l'herbe bien verte recouvrant le sol. Seul le rythme de sa respiration était perceptible ce qui était atrocement oppressant. Le silence était pesant et faisait monter la pression. La Pouffy tenait sa baguette brandie devant elle, dans une main légèrement moite. Elle frotta sa main contre sa robe de sorcier, espérant ainsi avoir une prise plus ferme autour de l'arme. Cela faisait maintenant un bon quart d'heure que l'espagnole arpentait le labyrinthe sans qu'aucun obstacle ni aucun autre élève ne viennent croiser son chemin. Elle commençait légèrement à stresser à l'idée de s'être totalement perdue dans ce labyrinthe de verdure.

Accélérant le pas, elle pivotait une x ième fois dans une artère secondaire lorsqu'un léger bruissement d'ailes se fit entendre. Sur ses gardes, la jeune file se retourna vivement, prête à lancer un stupéfix. Derrière elle, il n'y avait cependant toujours rien. Elle pivota rapidement essayant d'y voir clair malgré le brouillard ambiant. Ses yeux ne repérèrent rien de spécial. C'est alors qu'un petit rire se fit entendre sur sa droite. Sursautant, celle-ci s'éloigna d'un bond, cognant violemment le mur opposé au bruit. Elle aperçut ainsi devant elle deux grands yeux jaunes. La créature à qui ils appartenaient ne tarda pas à faire son entrée, quittant sa cachette verte. C'est ainsi qu'un lutin de cornouaille aux couleurs bleues azurs s'extrait en rigolant de la haie délimitant le labyrinthe et se jeta vers la tête de Nina, ces petits bras tendus vers sa longue chevelure.

Nina l'éloigna violemment en lui assénant un coup de poing qui fit voler la petite créature plusieurs mètres plus loin. Soudain des petits bras saisirent son pied, essayant tant bien que mal de la faire trébucher. Stupéfaite, l'espagnole baissa les yeux pour voir deux autres lutins tenter tant bien que mal de la faire tomber. Heureusement, la jeune fille n'était pas vraiment en détresse devant ce genre d'animaux. Elle possédait un diablotin nommé Taz et elle savait donc plutôt bien comment les gérer. D'un geste sûr, elle pointa sa baguette sur sa cheville où les deux petits lutins s'étaient accrochés et murmura.

-Duro

Les deux lutins furent directement touchés. Il était évident qu'à une telle distance de sa cible, Nina ne pouvait pas échouer... Les deux créatures se changèrent donc en pierre, se laissant lourdement glisser le long du pied de la jeune fille, chacun fixé dans une pose effrayée. La Pouffy fixait nerveusement les alentours, attendant l'attaque du dernier lutin de cornouaille. Celle-ci ne se fit pas attendre, l'animal en question se jeta contre sa joue, il avait apparemment repris comme cachette, les haies, lui permettant ainsi d'approcher sans se faire remarquer. Celui-ci lui tirait à présent les cheveux de l'élève, violemment, arrachant donc un cri à la jeune fille. Celle-ci abattait ses bras vers la bestiole, tentant tant bien que mal de l'attraper. Mais le lutin ne comptait pas se laisser saisir si facilement, il voletait dans tous les sens, l'empêchant de l'atteindre. Enfin, sa main se referma sur son petit corps. Rapidement, son bras armé se pointa sur ce qu'il se trouvait dans l'autre main en murmurant:

-Electrocorpus !

Une décharge s'échappa de sa baguette, touchant le lutin. Elle sentit un petit tressaut dans sa main avant que tout résistance ne quitte le lutin de cornouaille. Ses cheveux retombèrent mollement contre son crâne, tendit qu'elle voyait dans sa main la bestiole inanimée. Il lui rappelait Taz... Nina lui lança un regard affectueux avant de le poser doucement sur le sol, il reviendrait à lui dans les dix minutes à venir et normalement, n'aurait pas trop à souffrir de ce sort. Celle-ci reprit donc sa route dans le labyrinthe, remplie d'une énergie nouvelle .

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'Dé 4 faces' :

Lancer de dés pour Luna Hélanor

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'Dé 4 faces' :

Nina trottinait, s'enfonçant plus profondément dans le labyrinthe. Elle commençait à fatiguer et le jeu l'amusait bien moins qu'au début. L'élève voulait maintenant en finir le plus vite possible et sortir de ce labyrinthe. L'atmosphère oppressante du lieu lui rappelait un événement traumatisant de son enfance et participait à son mal être. En effet, elle semblait à présent manqué d'air entre ses murs pourtant composés de verdure mais trop hauts et trop exigus que pour la mettre à l'aise. L'endroit lui rappelait ce jour où alors qu'elle était encore une jeune espagnole accompagnant son père sur un énorme paquebot de pêche, elle était partie en expédition. Elle était alors entrée dans une petite salle de la cale où la chaleur était étouffante. La porte s'était refermée derrière elle et ne pouvait être ouverte que de l'extérieur. Les vapeurs qui s'échappaient des tuyaux terrifiaient la fillette et être enfermée dans cette petite pièce trop chaude fut un véritable cauchemar pour l'espagnole. Heureusement, son père s'était rapidement rendu compte de son absence et après des recherches extrêmement poussées, il avait fini à la retrouver, elle était finalement restée coincée plus d'une heure trente dans la cale. Depuis ce jour, elle craignait les espaces fermés et pouvait faire des crises de panique lorsqu'elle se sentait oppressée...

S'obligeant à s'arrêter afin de se calmer quelques instants, la Pouffy respira profondément quelques instants, concentrant ses pensées sur son objectif: Sortir de ce labyrinthe. *Allez, garde ton calme, comme le dirai Yoda. Calme tu dois garder, si réussir à sortir tu veux.* Comme à chaque fois qu'elle était à deux doigts de succomber à ses phobies, la jeune fille pensait à ses idoles. Celles-ci n'auraient pas lâché dans de telles situations... Nina se força à courir afin d'atteindre plus vite la sortie. C'est alors qu'elle distingua devant elle une ombre imposante.

S'avançant prudemment, les traits de la créature lui apparurent, lui glaçant le sang. Elle était à présent face à une créature pour le moins étrange. Elle ressemblait à une sorte de gros scorpion géant mais sans tête. Malgré son absence d'yeux, la bestiole repéra la présence de Nina car elle se précipita vers celle-ci, pointant son dard menaçant vers la pouffy. L'espagnole ne pût retenir un petit cri, surprise par l'attaque très rapide de l'animal, elle n'eut pas le choix de tenter d'esquiver le coup. Son cerveau semblait mis sur pause, comme terrorisée à la vue de cette horreur  et seules ses jambes répondaient toujours. Elle se jeta donc à droite, évitant un coup de dard. L'énorme excroissance se planta dans le sol à 20 centimètres du visage de la jeune fille. La créature était incroyablement rapide. Profitant de son coup manqué et ainsi, de sa vulnérabilité momentanée, la Pouffy cria le seul sort qui lui vint à l'esprit à cet instant:

-Aresto Momentum

Dès que le sortilège l'eut touché, le gros scorpion se déplaça bien plus lentement. Il redressa son dard comme au ralentit et relança celui-ci vers la pouffy. Celle-ci eut très facilement le temps de rouler sur le côté afin d'éviter la contre attaque. Elle pointa alors sa baguette sur le sol sous les pattes de la bête et se concentra sur la formule.

-Terra soluenta

Le sol herbeux se changea alors en une sorte de boue. La créature sembla alors bien trop lourde pour être portée par cette texture. Elle s'enfonça lentement dans les sables émouvants, gigotant au ralentit. La pouffy, persuadée d'en avoir terminé avec la bestiole, baissa sa baguette et se releva. C'est alors qu'elle tournait le dos au danger pour se relever qu'elle sentit une déflagration dans son dos. Celle-ci la propulsa à plusieurs mètres. La pouffy se sentait comme une poupée de chiffon balancée dans un mixer. Elle vola gigotant comme désarticulée et s'étala de tout son long contre le sol. Son visage se cogna violemment l'herbe et elle resta là quelques minutes à respirer profondément, tentant de reprendre ses esprits. Elle se sentait assommée par le choc, même respirer était une épreuve, tout son corps souffrait. Un liquide chaud coulait le long de sa joue annonçant une plaie sur son beau visage. Après quelques minutes allongée, celle-ci réussit à se relever prudemment et entama un rapide diagnostique. La créature semblait avoir explosé... Bref, son aventure se clôturait par ce constat peu glorieux: son dos entier semblait brûlé mais Nina ne parvenait pas à évaluer l'intensité des dégâts, vu qu'elle ne pouvait pas voir son dos. Tout ce qu'elle savait, c'est que la douleur était sérieusement intense. La larme à l'oeil, Nina pointa tant bien que mal sa baguette sur son dos.

- Curo As Velnus

Directement, la douleur se calma. Il serait bien tant de se soigner une fois sortie de ce labyrinthe mais là, elle refusait d'abandonner. Elle était dans ce labyrinthe depuis un bon moment et ne tarderait plus à en sortir, il était hors de question d'abandonner si près du but... Nina se releva difficilement. Elle passa sa main sur sa joue et sentit une énorme griffe contractée en cognant les branches lors de son vol plané. Elle massa ensuite délicatement son poignet droit douloureux, espérant que la douleur qui en émanait se calmerait. Nina se retourna et ne voyait plus que le dessus de la carapace de la créature. Après un dernier regard à la créature, Nina s'avança en claudiquant dans le labyrinthe, pressée d'en finir.

Edit Liam: Bonsoir Nina, j'attire ton attention sur le fait qu'il est interdit de faire un double-post. Le message du Maître du Jeu ne compte pas comme un post et l'intervention de Solange pour Luna n'est pas un RP à part entière. Fais plus attention la prochaine fois. Amicalement.

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'Dé 4 faces' :

J'avançais plus vite qu'auparavant, et exaltée par la perspective de terminer ce cours éprouvant, je me mis bientôt à courir. Les créatures que j'avais croisées jusqu'ici ne m'avaient pas réellement donné de fil à retordre, en fait. Mais je ne parvenais pas à savoir si c'était mieux ou pas; le prof risquait du coup de me mettre moins de points, étant donné le niveau de facilité... Et ça m'aurait fait râler, vu que je m'étais tout de même débarrassée des Gnomes et du Kappa!

J'entendis soudainement un son bruyant, quelque chose qui m'évoqua la lutte et le sang versé, la douleur et la confusion d'une bataille (oui, entendre tout ça dans un seul cri, c'est pas facile, pourtant je vous jure que c'est ce que j'ai ressenti).

Je me dirigeai vers l'endroit d'où semblait provenir le cri. Il y avait peut-être une personne en danger dans le Labyrinthe, auquel cas je me devais de l'aider! Mon pouls s'accéléra alors que ma respiration se faisait plus courte et bruyante. Je ne songeais plus aux points, uniquement à aider le malheureux qui était aux prises avec... Avec quoi au fait?

Sans m'arrêter de courir, je repassai les créatures que j'avais affrontées dans ma tête: le Kappa, mais on n'était plus en zone de marécages... les Gnomes, mais c'était pas dangereux, même un Moldu savait ça! Alors qu'est-ce que ça pouvait bien être?? Par le caleçon de Merlin, enfin une créature digne de mes talents! Soit dit en toute modestie d'ailleurs.

Pas de clairière cette fois; la créature, ressemblant vaguement à un vieil elfe de maison dans un état de décomposition avancé (ou à un gobelin qui aurait fait un sacré régime), m'attendait au détour d'un interminable couloir de verdure, sans victime tout près de lui. Je le reconnus à sa cape. C'était le seule vêtement qu'il (ou elle, maybe) portait; elle était d'un rouge fané reconnaissable entre mille. Le sang. Et les seules créatures qui portaient une cape teinte par du sang étaient, à ma connaissance du moins, les Red Caps d'Ecosse. On les trouvait partout sur les anciens champs de bataille ou dans les vieux châteaux. Et j'étais d'autant mieux placée pour le savoir que j'avais aidé des amis de mes grands-parents maternels à en chasser de chez eux pas plus tard que l'été passé.

Les Red Caps étaient des créatures positivement dangereuses, pour qui n'avait pas de pouvoir magique. Ou pour qui les laissait s'approcher de soi... Elles possédaient une force étonnante et pouvaient tirer un objet lourd sur de longues distances. De plus, elles avaient des griffes acérées et n'hésitaient pas à s'en servir pour trancher la gorge de leurs victimes. Et, petit détail qui tue: elles utilisaient le sang versé pour recolorer leurs manteaux.

N'ayant pas envie de voir mon sang me quitter pour un usage aussi ridicule que la teinture, je lançai un rapide Aranea Telam. Le sort fit rapidement son effet: bientôt le Chaporouge fut emprisonné dans une gangue de toile d'araignée extrêmement solide.

Par mesure de sécurité, j'attachai cette même chrysalide arachnéenne à la haie la plus proche, usant d'un Herbivicus bien ciblé, et attachant les branches grâce à un nœud marin appris par Sam, fana de l'armée jusqu'au bout des cheveux, qu'il portait toujours très courts.

Mes frères me manquaient, réalisai-je après avoir testé le nœud une dernière fois. Leurs blagues pourries, leur soutien quand je ratais un test ou leur simple présence à mes côtés me manquaient terriblement. Mais heureusement j'avais trouvé un moyen de les avoir toujours près de moi: utiliser leurs expériences et leurs déboires pour mieux réussir. Et je me remis en route sur l'idée que, dès que je serais sortie de cet infernal Labyrinthe, je pourrais envoyer une lettre aux jumeaux pour leur raconter mes aventures.

J'entendis une dernière fois le cri sinistre du Chaporouge et me rappelai l'absence de personne blessée auprès de la créature. En espérant qu'elle ne planquait pas son garde-manger quelque part, elle n'avait visiblement pas encore fait de victime.

Lancer du dé pour Catherine Holmes.

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'Dé 4 faces' :

Dans le labyrinthe aux murs boisés, Nina s'avançait vivement. Cette atmosphère étouffante et silencieuse commençait sérieusement à oppresser la jeune fille. Elle se sentait mal à l'aise et légèrement stressée par cet environnement hostile. Se concentrant un maximum pour garder son sang froid, la jeune fille tripotait nerveusement sa baguette. Elle était presque à la sortie, elle le sentait. La lumière semblait plus claire et l'air moins étouffant. Au petit trot, elle avançait le long d'une artère principale lorsqu'elle aperçut à quelques mètres d'elle une créature volante ou plutôt, le mouvement et l'agitation typique d'une créature volante. La baguette brandie, elle s'arrêta. Nina était à l'affût du moindre geste. Ses yeux fixaient sans ciller le couloir qui lui faisait face, ils commençaient d'ailleurs à picoter légèrement. La Poufsouffle n'osait même plus respirer. Tout semblait être redevenu calme mais l'espagnole restait méfiante. Elle reprit sa marche de façon plus calme et plus prudente. Alors même qu'elle déplaçait son pied pour reprendre sa sortie dans le labyrinthe, une créature se jeta vers son visage, serres en avant.

Dans un bruissement d'ailes accompagné d'un cri aigu, la bestiole griffait le visage de Nina. Légèrement effrayée, celle-ci retourna un bon vieux crochet du droit en plein dans le torse de la créature. L'espagnole sentit son poing s'enfoncer dans le ventre charnu, éjectant ce qui lui servait de punching ball bien plus loin. La jeune fille profita de ce temps mort pour pointer sa baguette droit sur l'animal mi femme, mi oiseaux.


-Eolo Procella

Un vent puissant se dégagea de la mince arme de bois. La bourrasque était plutôt violente et arrachait des branches composant le mur du labyrinthe. La créature que Nina pût identifier comme étant une harpie tenta quelques instants de résister au vent qui lui soufflait puissamment dans la tronche mais elle finit par craqué et fût projetée contre les branches du mur. Le choc fût tel que la harpie s'écroula inconsciente sur le sol herbeux. Impatiente de profiter de ce moment de répit pour pouvoir enfin sortir de cet endroit terrifiant, l'espagnole prit ses jambes à son coup. Dans un dernier effort physique, elle pivota sur la droite et aperçut un rai de lumière prometteur. Accélérant le pas, ses jambes semblaient être lancées à toutes vitesse. Elle n'entendait plus que son souffle et ne voyait plus que la forme lumineuse qui lui faisait face. Après quelques minutes de course, Nina pût enfin ralentir. Face à elle se trouvait à nouveau sa classe de cours. Peu fière de l'aspect qu'elle devait présenter maintenant, elle tenta rapidement de se coiffer. Elle savait que du sang avait coulé et séché sur son visage et que les coups de griffes assénés récemment par la harpie n'avait pas dût arranger la beauté de son faciès. Résignée, elle jeta un rapide coup d’œil pour constater que c'était une des dernières à avoir quitté le labyrinthe mais au moins, elle en était sortie...

Toujours pas de victimes en vue... C'est plutôt bon signe non? me demandai-je. Cela signifiait  surtout que personne n'avait été blessé, du moins pas à ma connaissance. Et si personne n'avait abandonné, cela voulait dire qu'il fallait que je me dépêche de sortir de ce fichu Labyrinthe!

Je continuais à présent mon chemin, persuadée que je serais la dernière à sortir. L'air s'était réchauffé, et l'herbe ne brillait plus sous le gel: maintenant le terrain était boueux et glissant. Je faillis glisser une ou deux fois, avant de m'étaler par terre pour de bon. J'étais couverte de boue et quelques brins d'herbe étaient venus se mêler à mes cheveux bruns, mais à part ma dignité blessée, j'étais indemne.

Je me relevai mais n'eus pas le temps de dire Waddiwasi que ce que je pris pour une jeune sorcière se jetait déjà sur moi.

Non mais ça va bien maintenant ?! lançai-je furax. Précisons que je venais de retomber dans la boue. Et que ça me mettait plutôt de mauvaise humeur.

Mauvaise humeur qui s'évapora pour faire place à une inquiétude bien légitime lorsque je vis qui me faisait face. Une Harpie à la mine plus revêche que la moyenne (et pourtant c'était dur) se tenait devant moi. Une Harpie, tout les sorciers ayant un minimum d'instruction le savent, est une créature humanoïde (ce qui expliquait que je l'aie prise pour une élève) carnivore. Ce qui la rend positivement dangereuse lorsqu'elle attaque sont ses dents extrêmement bien aiguisées et sa vitesse de pointe pouvant atteindre les 160 kilomètres/heure. Une Harpie affamée pouvait courser un léopard en pleine forme et le battre à plates coutures. Les Harpies vivant dans la savane africaine étaient d'ailleurs réputées pour leurs faits d'armes (ainsi que pour le dépeçage sanglant qu'elles faisaient subir à leurs victimes).

Je me relevai très lentement cette fois. Sans faire de gestes brusques, comme lorsque l'on se trouve face à un animal sauvage. Je récupérai ma baguette, en gardant toujours la créature dans mon champ de vision. Les Harpies n'avaient pas de pouvoirs magiques, mais leurs capacités naturelles compensaient plus que largement cette absence. J'allais devoir agir de façon rapide.

J'informulai un Legglutten qui manqua mon adversaire de peu. Celle-ci s'était déplacée à une vitesse surhumaine (normal, en fait...)! Elle se trouvait maintenant à un mètre maximum de moi, et elle aurait pu m'attraper en tendant le bras. Ne pensant plus qu'à me mettre en sécurité, je me propulsai dans les airs grâce à un Ascensio puissant et visai la créature momentanément désorientée par mon soudain départ.

Je n'avais que très peu de temps pour agir, et je savais qu'aucun sort agissant sur le mental (ceux que je maîtrisais le mieux) n'aurait d'effet concluant sur la Harpie, créature peu intelligente. Certes, j'aurais pu lui faire dire des absurdités pendant des heures, ou la faire se prendre pour un mouton, mais cela n'aurait pas avancé mon état. Mon Sortilège Ascendant n'était pas éternel, et je ne tarderais pas à descendre aussi vite que j'étais montée.

Metalo Scencio hurlai-je, désireuse d'en finir.

La créature se retrouva prise sous un filet de métal tombé du ciel. Malheureusement pour moi, ce n'était pas la seule chose descendue en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire. Lorsque je me remis sur mes jambes pour la troisième fois en moins d'une heure, ce fut pour courir. Pas folle, je ne parvenais plus qu'à penser une chose; quitter ce Labyrinthe. Et lorsque j'en sortis, couverte de boue et boitillant à cause d'une cheville certainement foulée, si mon rhume ne se faisait plus sentir, ce n'était pas le cas de mon corps, qui réclamait une douche.