Franchement, le troisième du nom se demandait parfois pourquoi il avait accepté l’idée absolument ridicule de ses très estimés parents de l’emmener le forcer, à aller étudier loin de chez lui, dans la prestigieuse académie de ses ancêtres… Ah oui, il n’avait pas eu le choix, pour changer… Ce qui expliquait donc sa raison du pourquoi, à une heure avancée de la nuit, il se trouvait devant le panneau d’affichage, le regard abruti, et un manuel de potion qui lui tombe des mains, face à la nouvelle… Qui ? Lui ? En Divination ? La matière particulièrement affectionnée par sa grand-mère lors de ses années à Poudlard ? Encore un truc de Serdaigle, s’il en jugeait du nom de leur très estimé professeur… Harradas Spinner… Jamais entendu parler… Ah si, directeur des Serdaigle, peut-être…
Mais pour être honnête, il ne s’était jamais intéressé à la Divination. Alors pourquoi s’être inscrit ? Autre question qui méritait actuellement toute son importance… Et même de cruciales interrogations, puisqu’il n’avait aucune idée de l’heure, et encore moins de l’endroit… Ah si, l’endroit… Divination était égal à étoiles, et l’on avait un peu de mal à voir les étoiles dans les cachots… Donc clairement pas ici… Et puis, les aiglons, ça affectionne les tours d’ivoire non ? Ce devait donc être en hauteur…

Et donc… Où était la salle ? Et l’heure ? Et le jour (Oui, c'était important de se le demander) ? Il n’avait toujours aucun indice sur ces informations potentiellement cruciales pour le bon déroulement de sa scolarité… Bah… Il croiserait bien un aiglon perdu et insomniaque pour le renseigner…
Ah oui… L’insomnie… Ce délicieux état qui lui permettait de s’afficher avec des cernes probablement plus importantes que celles de n’importe quel vieil ermite, et qui le distrayait de Morphée avec une insolence berzingotte… Ou de bigote un brin trop désireuse de bien faire… L’un ou l’autre : il n’avait que rarement les idées claires… Surtout depuis ce fameux cours de Métamorphose, où il s’était retrouvé en pénurie de philtre de paix… C’était mauvais tout ça…

Mais bon, le voici, vaillant et fier, déjà épuisé d’avoir dû gravir des sommets, après avoir émergé de ses profondeurs salutaires… Il n’avait trouvé aucun aiglon en chemin pour demander l’emplacement – voire l’heure d’un potentiel cours de Divination… Ou même leur directeur, tiens, histoire de voir si les informations qu’il avait créées dans son esprit embrumés (pour rappel : aigle est égal à hauteur, donc la plus haute tour, donc le sommet de la tour Nord), étaient véridiques.
Et puis… Il s’arrêta. Franchement, il se le demandait encore – tandis qu’il reprenait son souffle d’asthmatique congénital – mais que faisait-il ici ? Il n’avait strictement aucune indication sur ce supposé cours, et commençait à se demander s’il n’avait pas tout simplement rêvé son inscription en Divination… ça lui ressemblait bien ça… Que son inconscient profite ainsi de sa faiblesse physique… Le maraud, le coquin, l’impudent…
Fourbu, il prit place sur la première marche qui s’offrait à son auguste postérieur et ferma les paupières un instant. Quelle heure était-il ? Bientôt 6h, apparemment… Et voilà qu’après s’être trouvé en difficulté face à l’amélioration particulièrement retorse d’une potion non moins ardue, il avait décidé, sur un coup de tête, de partir en exploration… Visiter des sommets auxquels il doutait d’avoir un jour accès… C’était bien encore un truc de Serdaigle… Tout dans cette tour lui rappelait sa très chère grand-mère, qui avait eu le droit, comme bien d’autre – et lui-même à son tour – de disposer de ce prestigieux enseignement…

Ravalant ses pensées et ses interrogations, il décida de se relever, pour poursuivre ses explorations. Au moins, en étant déjà frais et fringuant à une heure aussi peu cordiale (sans commentaires), il aurait tout le temps de prendre un bon petit-déjeuner…
Enfin, il lui faudrait redescendre tout le chemin parcouru… Et il manquait cruellement de courage… Peut-être déciderait-il finalement de rester à observer les étoiles un moment ? Oui, il ferait probablement cela… Une fois qu’il aurait eu une information quelconque sur ce cours de Divination, qu’il n’osait pour le moment qualifier d’un quelconque sobriquet… Les tableaux dormaient encore…
Mais que faisaient donc les peintures quand on avait besoin d’elles ? Bah elles dorment, ou les personnages vont découcher… En clair, rien de bien encourageant… Il lui faudrait donc – encore une fois – ne compter que sur sa roublardise de serpentin… Comme si il ne pouvait compter que là-dessus pour parvenir à ses fins, alors que tellement d’autres enjeux étaient à considérer… Ou peut-être était-il trop cérébral sur des notions qui ne méritaient guère une telle réflexion ? Ou bien pas assez ? Avait-il clairement et distinctement pensé à toutes les possibilités ? Pas vraiment… Il aurait très bien pu aller en salle des professeurs, demander le professeur Spinner et hourra ! On lui aurait répondu gentiment (ou pas), et il aurait eu son information sans trop de mal… Fallait croire qu’il aimait tout particulièrement se compliquer la vie… Ce devait être son incorrigible côté individualiste qui lui causait toujours de telles interrogations…

Et en haut d’un escalier en colimaçon – qu’il ne se rappelait pas avoir emprunté – il distingua péniblement derrière ses lunettes, une porte qui, il ne savait trop pourquoi (sûrement la fatigue), lui semblait diablement accueillante… Un peu trop même…
Mais que risquait-il à demander son chemin ? Il était déjà bien ridicule avec son air de macchabée atteint d’une peste chronique et particulièrement incurable… Oui, ce serait ainsi qu’il décrirait le souvenir de son reflet dans le dernier miroir qu’il avait croisé jusqu’à alors… Tout ceci était on en plus authentique. Non, ce n’était guère dans son tempérament d’exagérer quoique ce soit…

Un "Toc Toc Toc" discret et poli contre la surface de bois, qui ne dépareillait nullement avec le décor… Pas de réponse. Alors, une fougue, un tempérament hasardeux, peut-être ? Quoiqu’il en soit, il se décida à pousser ladite porte et… Hourra ! Une personne présente dans… Un environnement hostile, et un brin trop éclatant pour ses yeux fiévreux.
Faisant la grimace, il referma la porte, se massa les paupières de ses doigts osseux, et s’apprêta à faire demi-tour (n’ayant guère le courage d’affronter un tel manque de goût au petit matin, même si c’était pour demander des informations), quand un fait vint percuter son esprit pas encore tout à fait imprégné par la maladie…

Etait-ce Mr. Spinner au bureau de la salle éclatante ?
Non… Si… ?

Histoire de tirer au clair cette histoire, il ouvrit la porte de nouveau et constata, qu’en effet, c’était bien ce professeur qu’il n’avait encore jamais eu l’occasion d’avoir en face de lui pour un cours magistral, qui se tenait tranquillement derrière un bureau tout aussi laid que l’ensemble de la salle de classe… Si c’en était une…
A la fois sceptique et empreint d’une curiosité insatiable, il pénétra dans les lieux avec une précaution toute serpentarde, salua poliment l’autorité compétente présente et avança prudemment jusqu’à une des places au premier rang, qu’il affectionnait tout particulièrement, en tant que gaucher : la place de gauche de la rangée de droite, qui donnait accès à l'allée centrale, en face d’un tableau qu’il n’avait encore jamais vu, en bon Sang-Pur qu’il était…

D’ailleurs, il ne connaissait aucunement le mobilier… Mais en prenant place sur une chaise, il se rendit bien compte que tout ceci était bien inconfortable…
Mal à l’aise, il chercha un moment une position, qui lui permettrait de suivre le cours sans avoir à se soucier de son confort personnel… Mais n’en trouva aucune…
Résolu à affronter ce coup de la Fortuna, il sortit machinalement ses affaires de cours : parchemin, plume et encre, avant de noter le titre du cours inscrit sur le tableau qui dégageait une odeur… Pour le moins… Pestilentielle… Lui qui se plaignait de la craie… (rapport à ses allergies)

Donc, cours de Divination, le Chamallow…
Une fois ceci accompli, il adressa un regard à son professeur, esquissant malgré tout un léger sourire : s’il y avait bien quelque chose qu’il appréciait par-dessus tout, c’était l’excentricité de ses contemporains… Visiblement, il avait trouvé sa salle de cours… Ses camarades en seraient-ils également capable ?

Que le cours ait lieu à 6h n'était pas vraiment un problème pour la Serdaigle qui était du genre lève-tot, mais un samedi matin....? Bien que l'aiglonne ne soit pas du genre à rechigner pour aller en cours, elle aurait bien voulu profiter pleinement de son week-end... Peut-être que si elle avait su à l'avance la date, l'heure et le lieu de ce cours de Divination, elle n'aurait pas été si rapide à se porter volontaire lorsqu'elle avait aperçu la feuille d’inscription dans sa salle commune. D'ailleurs, en parlant d'heure de date et de lieu, elle n'avait aucune idée d'où allait se dérouler le cours. L'Anglaise avait eu de la chance pour l'heure, ayant apprit l'information par un elfe de maison. Maintenant, il ne restait plus qu'à espérer que la parole de cet elfe s’avérerait être véridique, ou sinon elle se serait levée pour rien, hourra!

De ce qu'elle avait entendu, les cours de Divination prenaient généralement place au sommet de la Tour Nord, donc elle irait voir là en premier. S'il se trouvait que ce n'était pas le bon endroit et bien... Elle retournerait se coucher. Dans d'autres circonstances, elle aurait probablement poussé ses recherches un peu plus, mais franchement... Qui fait cours à 6h du matin, un samedi? Emily était sûre à 90% que cet elfe de maison s'était royalement moqué d'elle, mais dans le doute, il valait mieux vérifier.

Le soleil n'était pas encore levé et l'adolescente eu à peine le temps d'avaler un demi petit déjeuné dans une salle vide où régnait un silence inconfortable, qu'il était déjà l'heure d'y aller. Attrapant son sac, la Serdaigle se dirigea d'un pas assuré vers l'escalier menant au sommet de la Tour Nord. Lorsqu'elle aperçut l'escalier en colimaçon dont elle ne voyait pas la fin, elle espéra sérieusement que cet elfe de maison lui avait dit la vérité, car si elle gravissait toutes ces marches pour rien, il entendrait de ses nouvelles.

Replaçant la bandoulière de son sac sur son épaule, l'Anglaise commença son ascension. Au final, ses jambes supportaient plutôt bien la montée des marches, mais par contre, qu'est-ce que ça tournait... Elle ralenti son pas d'un cran, histoire de ne pas vomir ce qu'elle venait tout juste d'avaler sur les belles marches de pierre de l'école.

Après ce qu'il sembla être une éternité, l'aiglonne aperçut (enfin!) la porte menant à la salle de classe située en haut de la tour. Elle ne prit pas la peine de toquer, s'attendant à ce que la porte soit fermée de toute façon. Elle fut surprise de voir la porte s'ouvrir, et encore plus surprise de voir que la salle n'était pas vide. Bon bah tant mieux alors, merci cher elfe de maison.

Elle lança un "Bonjour!" à l'attention des trois personnes présente dans la salle avant de refermer la porte. C'est là qu'elle se rendit compte de la décoration plutôt... Atypique. Du moins, par rapport au reste de Poudlard. Qui avait donc fait cette décoration? La salle semblait être sortie tout droit d'un catalogue Ikea...

N'y prêtant pas plus attention que ça, Emily se dirigea vers le deuxième rang de la rangée de droite et s'installa à la place de gauche. Comme à chaque cours elle sortit ses affaires et dirigea son regard vers le tableau. Chamallow? C'était vraiment ça le sujet du cours? Même s'il y avait écrit "berzingotte" au tableau, Emily aurait trouvé ça plus logique... Ce cours devenait de plus en plus bizarre...

Cours à 6h, 6h … J'avais vérifié plusieurs fois si cette info était véridique, et oui elle l'était vraiment. Un cours étonnement tôt ! Mais ce n'était pas cela qui allait m’arrêter, surtout pas ! Apprendre, s'améliorer et se préparer. J'étais la pour être meilleur, toujours plus ! Je quittais la salle commune après avoir vus deux Serdaigle passer, (Esteban et Emily). Je n'avais pas dormis de la nuit. Je n'étais pas insomniaque pourtant, pas encore. Mais je n'avais pas trouvé le sommeil cette nuit. J'avais fini par rejoindre la salle commune, là où un gars, Erundil, m'avait rejoint. Nous avons parlé toute la nuit. Lui n'avait pas cours, normal nous étions un samedi matin. Mais moi j'avais cours, c'était plus gênant, mais je n'étais pas fatigué pour autant, enfin … Je ne ressentait pas la fatigue, c'était plutôt ça. Je me félicitait intérieurement pour cet résistance à coups de « Hourra », mais ce n'était qu'illusoire.

Quittant la salle et ma récente connaissance (bien que je l'avais déjà croisé par le passé). Je marchait dans les couloirs de Poudlard. Je suivait de loin les deux autres Serdaigles. J'observais la lune des que je le pouvais. La lune … Brillante au milieux de la nuit, notre soleil nocturne, seule dans ce ciel sombre, nous nous contentons de marcher à l'ombre du clair de lune. Je marche, rapidement. Mes pensée se succèdent. A quoi je pense ? Vous voulez vraiment savoir ? Pas grand-chose, des choses d'ado. Si je vais réussir mes examens, si ce cours me sera vraiment utile. Si j'arriverais à rester éveiller ou pas. Ce genre de chose. Les problèmes « normaux » des autres ne m’intéressent pas. Vous ne voyez pas de quoi je parle ? Les autres ados pensent à se mettre en couple, à draguer, à faire les idiots, et essayent d'être bien vus par les gens « Hype » de l'école. Moi je n'en avais strictement rien à faire de tout ça. J'avance en broyant les ombres sous mes pas.

Me voilà face à un grand escalier que tout le monde emprunte. Dois-je les suivre bêtement ? Je crois que oui ! Je n'aime pas faire le mouton, mais est-ce vraiment faire le mouton ? Non, je pense trop rapidement, la fatigue peut être ? Je ne sais pas. Toute façon j'étais perdu à cette époque, cherchant juste à m'améliorer. Je monte, marche après marche. Je pense, mon rythme cardiaque s’accélère ainsi que mon souffle, suis-je déjà épuisé ? Juste fatigué. Je commence à ressentir un peu de fatigue … mince. Cet escalier me semble interminable, mais ma motivation est inébranlable. Je le sens bien ce cours, je ne sais pas pourquoi.

* Tu as fais la moitier, hourra ! Te voilà à mis chemin ! *

Je n'avais fais que la moitié. Aller il ne me restait que l'autre moitié, puis la moitié de la moitié, puis la moitié de la moitié de la moitié mais également la moitié de la moitié de la moitié de la moitié. En fait c'était infini si on voyait les choses comme ça, découragent ou motivant ? Je dirais motivant. Je continuais de monter petit à petit, je pensais à ma petite sœur, je ne sais pas pourquoi. Elle devait dormir, dans quelle maisons était-elle déjà ? Impossible de m'en souvenir. Je secoue la tête et … ho ! Miracle ! Je suis tout en haut ! Hourra ! Alléluia ! Hourra ! Je me félicitait tout seul. Voyant une porte se refermer devant moi, je me dis que la salle de cours devait être derrière cette porte. Arrivant devant la porte, je toqua puis entra. Je regarda le professeur lui fit un signe de tête et lui adressa la parole pour le saluer.

« B...Berzingotte »

Quoi ? Qu'est-ce que je viens de dire ? L'impression d'avoir la bouche pâteuse, je voulais juste dire bonjour. Essaye à nouveau. Mes yeux se firent gros et ma bouche s'ouvrit de nouveau.

« Bonjour monsieur ! »

Voilà c'est mieux. Secouant légèrement la tête pour retrouver mes esprit je récupéra mon visage habituel. Regard blasé, méprisant, perdu, arrogant ? La libre interprétation de chacun était de mise. Mais en observant la salle je constata quelque chose d'étrange. Nous étions rentré du coté prof, normalement les salles de classes sont faites de façon à se qu'on rentre du coté élève. Étrange, un peu déstabilisant. J'observe la salle, seulement quatre personnes d'assises. Mon regard se pose sur le jeune aux yeux vairons, Esteban. Je vais le rejoindre, pourquoi ? Nous ne semblons pas en très bon terme, cependant je le connais déjà, cela m’empêchera de faire la connaissance de quelqu’un d'autre. Puis il est préfet, il à donc intérêt à se tenir à carreau maintenant ! Je le rejoint et m'assois à coté de lui.

« ...Lut... »

Un salut raccourcis, ton froid comme à mon habitude. Je sors mes affaires. Une fois bien installer, je m'aperçois que j'ai beau bouger mon derrière dans tout les sens, je ne suis pas assis de manière confortable. Cette chaise est carrément inconfortable oui ! Je relève la tête rapidement ce qui fait bouger mes épis. J'observe mieux la salle, je n'avais pas fais attention avant. Mais elle est … Moche … New-York ? Pourquoi marquer le nom d'une ville moldu ? La personne qui l'a décoré avait sûrement abusé sur l'alcool. Les meuble semblent tous fait de plastique … Et la salle dégage une odeur de neuf, de fraîchement déballé. Bref, ceci n'est pas important. L'important c'est le cours. J'observe alors ma camarade Serdaigle (Emily) et lui fait un signe de tête pour dire bonjour. Je regarde le Serpentard dépendant au philtre de paix (Asclépius), en espérant pour lui qu'il aille mieux que lors du cours de métamorphose. Je lui fait également un signe de tête. Puis une fille que je n'avais vus, tout au fond. Théophania. A elle aussi je lui adresse un hochement de tête.

Attends deux secondes ? Quoi ? C'était vraiment moi qui venait de dire bonjour à tout le monde ? Je m'était vraiment inquiété pour le Serpentard ? Tout ceci ne me ressemblait pas. Je secoue la tête de nouveau. Me voilà prêt.

* Le Chamallow ? *

« - Tu savais que ma rose de prince est rouge-gorge ?
- Non, mais je sais que les cactus ont la forme de galettes au pays de Cocagne. »

Et il ponctua sa phrase d’un petit sourire qui n’engage à rien… Si ce n’est à l’amusement… L’excentricité du préfet des aiglons était assez communicative… Et s’il avait été plutôt réfractaire à ses envolées, les premières fois qu’il l’avait vu, il s’amusait désormais de chacune de ses interventions, qui avaient le don unique de mettre un peu de couleur dans le paysage…

Paisiblement, il observait les élèves entrer tour à tour, s’installer, prendre place, et patienter en attendant le début du cours… Il essayait de distinguer des visages familiers, et ne fut nullement déçu : une jeune fille de Serdaigle, Emilie, avec qui il avait eu l’occasion de discuter, il n’y a pas si longtemps que cela… En passant, il lui accorda même un hochement de tête, pour lui souhaiter le bonjour… Sans vraiment se l’avouer, il lui tardait d’engager la discussion… Puis vint l’une de ses préfètes, Theophania Fitzgerald, même année que lui, s’il se souvenait bien… Jamais eu l’occasion de discuter avec la jeune fille, mais bon, il n’était pas spécialement d’un naturel social non plus… Puis arriva un autre Serdaigle : ce cher Mister Vacuitas ! Eh bien, pour avoir eu l’occasion d’interagir par Esteban interposé, avec ce charmant Riri, il pouvait dire de lui qu’il lui était vaguement sympathique… Oh, sans le connaître, bien évidemment… Mais il avait au moins le mérite d’avoir sa place dans son paysage, ce qui n’était en rien négligeable… Et c’est bien pour cela qu’il répondit à son aimable hochement de tête, par un poli signe de la main, que beaucoup pourrait interpréter comme un « Coucou mon grand ! Comment le saule moqué pêche-t-il ? », ou autre… Les interprétations, ça va, ça vient… Et ça s’en va, sans qu’on ne sache trop pourquoi… Et… Tiens, son autre préfète… Mmh… Dis donc, elle semblait avoir presque aussi bonne mine que lui, c’était pour dire… Sûrement à cause de son bras… Mauvaise chute ? Cognard ? Il n’irait certainement pas poser la question…
Les voici donc réunis au charmant chiffre de huit ! Parfait pour un huis-clôt infini, dans une salle qui piquait les yeux… Que demander de plus ? Peut-être un peu de jaune, ou de rouge, pour ajouter quelques pigments à ce tableau ? Apporter un peu de chaleur, aux couleurs froides et sophistiquées de leurs cravates respectives ? Ce serait potentiellement envisageable et sympathique…

Potentiellement… Restait à voir qui serait assez courageux pour désirer s’asseoir auprès d’un pestiféré tel que lui… Ou tout du moins, c’est ce que laissait deviner ses traits… Peut-être devrait-il songer à investir dans d’autres lunettes ? Pas bête ça…

6h du matin. 6H DU MATIN. Non mais quelle idée de mettre un cours à cette heure-ci ? Et un samedi en plus ? Quand elle s’était inscrite, c’était par soif de connaissance. Elle voulait en apprendre le plus possible, comme toujours depuis ses 11 ans … Enfin, comme presque toujours. Mais là était un autre débat. En tout cas, quand elle avait envoyé son inscription, elle croyait au moins avoir un cours à une heure normale. Mais non. Elle avait reçu sa convocation. Samedi matin, 6h. Véridique ? Véridique. Et elle devrait se lever. Etait-il encore temps de faire marche arrière ? Il faut croire que non.

Bref. 5h15, le réveil sonne. Super. Il faut se lever. Génial. Hourras et tralalas. Tournant et retournant dans son lit, se rendormant pour ne se réveiller que mieux avec le rappel de son réveil moldu, elle finit par ne trouver que des positions inconfortables. Est-ce que c’était vraiment possible ça, d’être inconfortable dans son propre lit ? Eh ben fallait croire. Toujours était-il qu’elle l’était, et que ça allait durer jusqu’à ce qu’elle se lève. Alors hop, un pied, l’deuxième, debout. Il faut se préparer. Tel un automate, direction la salle de bain. Wouh. Elle devrait arrêter de s’inscrire à des cours le samedi matin pour dormir un peu plus. Qu’est-ce que c’était que ces cernes ? Le sommeil, Marjo. Le sommeil. C’est un concept cool, tu verras.

Fin prête, elle pouvait complètement oublier le p’tit déj, il était bien trop tard pour ça. Ou trop tôt. Enfin, c’était pas l’heure. Comme on dit, avant l’heure, c’est pas l’heure, après l’heure … Bref. Direction la salle de Divination. Heureusement qu’elle y était déjà allée tiens. Parce qu’à cette heure-là, c’était sûr qu’elle ne croiserait pas un chat qui pourrait lui indiquer sa direction. Enfin, un chat … Elle avait plus de chance qu’un tableau le lui indique qu’un chat, dans ce château. D’ailleurs, en parlant de tableau … Il y avait bien ce mec en arme, là, en bas de la tour de Divi … Enfin, p’têtre qu’il dormirait à cette heure. Ce serait plutôt drôle de voir des élèves arriver en retard parce qu’ils se seraient perdus. … Quoi ? Non, Marjo, ça ne serait pas drôle. Non mais qu’est-ce qu’il te prend aujourd’hui, enfin … Elle arriva en bas de la tour. Et v’là qu’le dit tableau dormait en effet. Alala, quelle utilité, vraiment. Les yeux rivés sur le tableau, ses pieds se prirent dans la première marche dont elle avait mal évalué la distance. Hourra. PATATRA.

- Hurmpf Scregneugneu de Berzingotte !

C’était vraiment pas son jour dites donc. Elle était mal partie pour la journée. Les yeux d’jà pas en face des trous, maintenant fallait en plus qu’elle s’explose les genoux au sol ? Voilà qui était fait. Restait plus qu’à monter en haut. Ah oui, monter en haut ? Tu voudrais monter où sinon ? Enfin. Même grammaticalement ça se passait mal aujourd’hui. Arrivée au sommet, elle poussa la porte de la salle. Tiens, en voilà une qui était plus facile à … Oh ! Oui, d’accord. Ça avait changé ici. Elle aurait attendu quelque chose de plus intéressant de la part de leur prof mais bon soit. Elle aurait bien voulu les fauteuils de son premiers cours plutôt que ces chaises … Visiblement inconfortables. Ouep, finalement son lit n’était pas si mal … L’avait bien envie d’y retourner d’ailleurs, dans son lit. Ici c’était trop lumineux. Même à 6h du mat’. Trop blanc. Tout pas beau. Ca donnait pas envie de se lever pour v’nir ici. M’enfin, il le fallait bien, hein … Et puis ça allait passer. Ouais, elle était pas du matin, mais bon bientôt elle se réveillerait et ça irait mieux. Elle sourit au prof qui sirotait du lait à son bureau en passant – tiens, toujours en train de boire celui-là. Et puis elle alla s’asseoir au deuxième rang. Là où y’avait encore personne. Elle dirait pas non si quelqu’un venait, elle aimait les gens – ouais ouais, vraiment. Certes, là on dirait pas, mais c’est l’matin vous dis-je – mais voilà, timidité tout ça. Enfin, elle sourit quand même à la Gryffy avec qui elle avait fait une partie de Quidditch la dernière fois. Mais elles étaient pas amies, elle allait pas s’incruster comme ça. Bref, elle était bien là. Et puis elle commençait à se réveiller. Tant mieux. Dans quelques minutes, elle serait p’têtre en état de suivre le cours ?

Quel plaisir que de se réveiller sans contraintes un samedi matin, ne pas avoir de réveil qui assassine vos oreilles ou des dizaines de choses à faire qui ruinent le début d'un week-end. Simplement se réveiller comme si la vie ne vous filait pas entre les doigts. Avouons que ce genre de samedi matin n'était pas donné à tout le monde. Chacun avait ses raisons sans doute.

Jade avait toujours de bonnes raisons quant au fait de se lever tôt le samedi. Ses week-ends étaient rythmés par les révisions et les petits boulots, c'était son quotidien et elle avait tout simplement fini par s'y habituer. Cependant cette fois-ci la situation était différente. Premièrement, se lever n'était pas le mot exact puisqu'elle avait une fois encore fait une insomnie totale. Et puis cette fois, c'était un cours qui la tirait des ses songes à une heure peu commune. Oui oui, un cours, le samedi. De bon matin, pour ne pas dire de très bon matin puisque le soleil n'était alors même pas levé.

Elle avait essayé pourtant. Tout essayé. Compter les pouffys, se coucher de différentes manières, chantonner mentalement une chanson.. Mais non, le sommeil n'avait jamais daigné montrer le bout de son nez et ça avait un côté incroyablement énervant. Pourtant, l'Italienne avait cru s'être stabilisée niveau sommeil, elle pensait naïvement que tout irait mieux, qu'elle pourrait avoir des journées normales sans risquer de tomber de sommeil en plein milieu des cours. Mais non. Il avait décidé de reprendre ses caprices et ce n'était bien évidemment pas sans raison. Le cours à venir n'était pas un cours comme les autres, oh ça non. C'était la reprise tant attendue de la divination.

Divination, une matière que la blondinette affectionnait particulièrement et craignait beaucoup à la fois. C'était assez paradoxal comme situation, même Jade n'arrivait pas à se mettre d'accord avec elle-même. D'un côté, c'était une matière qui la passionnait réellement puisque pleine d'inconnus et de découvertes à faire. Et puis, les cours d'Harradas étaient des plus intéressants et participatifs, le professeur insufflant une originalité improbable mais agréable, aussi farfelue que le mot berzingotte. Malheureusement il y avait tous les côtés négatifs aussi. L'attaque au premier cours et tout ce qu'elle avait engendré. Le deuxième cours, étrange autant par son déroulement que par son final. Et puis ces "rêves" à ce fameux second cours, rêves qui s'étaient avérés cauchemars de son côté. Cauchemars plus ou moins apaisés par la présence de Shela, Lizzie et Laurae au sein même du rêve. Elles avaient tout changé. Depuis ce fameux cours d'ailleurs, beaucoup de choses avaient changé. Trop, sans aucun doute.

Quelle était alors la raison de ses insomnies ? La peur de retourner en cours, ou ces fameux changements qui tournaient encore et encore dans sa tête ? Bonne question sans aucune réponse, encore et toujours. Une seule et unique chose s'avérait véridique: ce nouveau cours de divination serait malheureusement lui aussi peu commun.

~

Quelle idée, déjà, que d'organiser un cours à cette heure là ? D'ailleurs au passage, rien n'était indiqué quant au jour et à l'horaire lorsqu'elle s'était inscrite. Si elle, c'était loin de la déranger puisqu'elle avait l'habitude de se lever tôt - ou de ne pas se coucher - ce n'était forcément pas le cas de tous. Alors, y aurait-il des absents pour cause de flemmingite aigüe ? Par contre, connaitre le véritable horaire avait été un parcours du combattant. Elle qui n'aimait pas les surprises avait dû poser pas mal de questions à pas mal de monde. Être préfète avait des avantages, qu'on lui parle et lui réponde plus facilement était l'un d'entre eux. Elle-même se sentait un peu plus confiante à l'idée de parler à des inconnus depuis qu'on lui avait proposé de porter ce badge et d'en assumer les responsabilités. Sa timidité serait-elle en train de s'estomper ? Moui, ne pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué - et ne pas tuer l'ours aussi, c'est pas gentil d'être méchant.

En tous les cas, la nuit avait été longue pour la jeune Italienne qui passait son temps entre la lecture, l'écriture et.. ses pensées, tout simplement. Si les deux premières tâches s'avéraient plus ou moins compliquées - eh oui il ne fallait pas réveiller les autres élèves qui dormaient à poings fermés - la dernière ne demandait rien d'autre qu'un face à face avec elle-même.

Lentement, elle essayait de reprendre confiance en elle. Ce n'était pas un franc succès pour l'heure, certes, mais au moins elle avait retrouvé l'envie de se battre. Il était hors de question pour elle de se laisser faire par le professeur de Défense contre les Forces du Mal. Elle comptait riposter et ce dans très peu de temps. Il allait falloir du temps avant qu'elle ne retrouve tout le reste, y compris cette flamme qui l'habitait en permanence, avant. Laissant échapper un profond soupir, Jade frotta légèrement ses yeux fatigués alors qu'elle se redressait finalement pour se lever et se préparer. Il fallait prendre les problèmes un par un, sinon elle n'y arriverait jamais. Pour le cours qui s'annonçait, son problème n'était pas McKinley. Non, c'était ses peurs, ses doutes, ses souvenirs. Elle allait devoir retourner dans la salle, cette fameuse salle dans cette fameuse tour où plusieurs élèves avaient été blessés. Où certains auraient pu être tués. Bien sûr la salle avait sans doute été refaite, mais le souvenir était bel et bien toujours présent. Pour l'heure, l'Italienne ne savait même pas si elle réussirait à grimper l'escalier en sachant qu'en haut se trouvait le lieu où plusieurs de ses cauchemars avaient pris place. Elle ne le saurait qu'en y allant, de toute façon.

Attachant ses longues boucles blondes à l'aide d'un ruban crème, Jade prit encore quelques secondes pour se passer de l'eau glacée sur le visage avant de partir. Elle était pourtant bien réveillée, mais tenait à cacher au maximum sa fatigue. Ce n'est qu'après cela qu'elle prit la direction de la fameuse Tour Nord. Pas de fauteuil cette fois et tant mieux. Susciter de la pitié lui donnait envie de vomir, elle préférait être invisible. De la pitié, elle en avait connu suffisamment comme ça pour la haïr et la fuir comme la peste. Alors non, plus de fauteuil, ça c'était terminé.

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Les couloirs de Poudlard étaient incroyablement calmes. Peut-être trop, c'était perturbant. Jade avait pourtant tendance à rechercher le calme et l'apprécier à sa juste valeur mais.. il y a des jours comme ça, où on oublie beaucoup de soi. A cet instant, elle préférait les rires, les discussions, tout ce qui pouvait l'empêcher de penser. De revoir ces flashs qui lui revenaient par moment. Ce fut pire lorsque le fameux escalier en colimaçon lui apparut. Il fallait qu'elle y aille, surtout ne jamais rester sur un échec, jamais. Si les petits détails environnants pouvaient paraitre des plus banals, comme cet escalier justement, Jade le voyait métaphoriquement, comme si celui-ci représentait l'effort qu'elle devait faire pour passer outre ses peurs. Respirer correctement s'avérait presque difficile.

Lentement, un pas après l'autre, une marche après l'autre, Jade grimpa les escaliers en question. Elle devait se forcer pour ne pas retenir sa respiration, c'était pas bon ça. Mais il n'était clairement pas facile de contrôler ses appréhensions quant au cours qui s'annonçait. Et elle grimpait, sans s'arrêter, parce-que si elle s'arrêtait, elle n'y arriverait plus. Les yeux fixés sur ses pieds pour ne pas craindre une marche sans fin, la blondinette fut presque surprise lorsque ceux-ci ne rencontrèrent plus d'obstacle. Hourra, hourra, était-elle arrivée ? Un regard vers l'avant lui apprit que cette fois, c'était bien le cas, elle y était. La porte un peu plus loin était sa destination. Non, pas finale. Pas la peine de penser à des films catastrophe moldus, surtout pas dans ces conditions.

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Une profonde inspiration et c'est presque en mode brute que la Poufsouffle entra dans la salle. Décidément, c'était d'un extrême à l'autre ! Mais elle fut définitivement surprise par la nouvelle ambiance de la salle. Lors du premier cours à cet endroit, avant que tout ne se produise, elle s'était sentie particulièrement bien. L'ancienne salle inspirait la confiance, un peu comme une maison confortable qui vous accueille chaudement, vous invite à prendre un chocolat chaud au coin du feu et vous fait vous sentir.. chez vous. Là, c'était.. blanc. Insipide, inintéressant. Tout était refait à neuf et c'était un contraste très étrange avec l'ambiance normale du château. Moui, c'était pas du tout son truc. De toute façon, le "tout neuf" ne lui avait jamais plu. M'enfin, ce n'était pas à elle de choisir tout ça malheureusement.

Jetant un coup d'oeil aux élèves déjà présents, Jade aurait pu crier un nouvel "Hourra", beaucoup s'étaient présentés malgré l'heure des plus matinales. Elle connaissait toutes les têtes présentes en ces lieux. Mais quelque chose la fit tiquer et elle sentir presque la moutarde lui monter au nez. Shela avait un bras plâtré. Comment ? Quand ? Les prunelles dorées de l'Italienne auraient presque pu lancer des éclairs à la seule idée qu'on ait pu faire du mal à la Serpentard. Bordel. Malheureusement, Shela avait déjà une voisine, impossible pour Jade d'enquêter en toute discrétion - ou pas. Elle trouverait bien une solution pour lui en parler, même sans discrétion. Tant pis, rien à faire.

Tournant enfin le visage vers le professeur, Jade lui adressa un sourire comme elle en avait l'habitude. Ses sourires étaient plus fragiles qu'avant, moins rayonnants, mais au moins elle arrivait de nouveau à sourire. Ce n'était pas rien, une étape de plus pour que tout revienne à la normale. Elle souriait face aux problèmes, c'était ainsi.

- Bonjour professeur, contente de vous.. revoir..

Ses paroles étaient hésitantes - toujours à cause de son accent et cette habitude de l'Italien qu'elle tentait d'atténuer - mais elle était sincère. Elle avait toujours apprécié le professeur de divination, pour sa touche excentrique notamment. Et il s'était toujours montré bienveillant de toute façon alors elle ne pouvait qu'être ravie de son retour. Le retour du cours en lui-même par contre, ça restait à discuter mais bref. On peut dire que le changement de décor atténuait ses craintes, ça ne ressemblait plus du tout à la salle qui hantait ses cauchemars. Impossible de dire qu'elle n'avait plus peur du tout, mais c'était tout de même atténué. Tant mieux. Il fallait rejoindre une place libre à présent. Pensant d'abord à rejoindre un Serpentard, Asclépius si elle ne se trompait pas, en face du tableau, Jade préféra jouer la sureté en allant s'asseoir à côté de Marjory, au deuxième rang côté tableau. L'originalité se perdra, mais honnêtement la demoiselle n'était pas dans une bonne optique, elle préférait donc s'accrocher à quelqu'un de familier. Or, elle appréciait énormément Marjory. S'asseyant donc sur l'inconfortable chaise qu'elle allait occuper durant ce cours, Jade adressa un petit sourire à sa collègue.

- Bonjour Marjory, come.. hm.. tu vas bien ?

Tout à ses pensées et à ses élucubrations diverses et variées, Asclépius venait de se lancer un nouveau défi personnel : ne pas rire en voyant la tronche du préfet des Serdaigle. Non, pas même esquisser un sourire… Voilà… Etre un gentil Underlinden, bien policé, et arborer un visage parfaitement lisse et dénué d’intérêt… Tout en ne se privant aucunement de laisser son pauvre petit cœur éclater d’un rire franc… Pour un peu et il en frétillerait presque sur sa chaise : il avait l’impression de suivre un feuilleton particulièrement captivant… Et maintenant, mesdames et messieurs, qu’allait répondre le sieur Vacuitas ? Pas des vacuités, espérons-le !
Merlin, il était définitivement à mourir de rire… Intérieurement, voilà… Non, même pas un sourire en coin, une blague aussi stupide ne méritait même pas l’esquisse d’un sourire en coin particulièrement stupide…
Bon, OK… Mais juste un petit alors ! Décidément, c’était toujours ce qui n’avait aucun sens, qui lui apportait le plus de stimuli… Devrait-il fréquenter davantage les Serdaigles ? A méditer.

« - Est-ce que je peux m'asseoir ici ? »

Non, il n’avait pas sursauté. N’importe quoi. Il n’était en aucun cas une petite chose nerveuse, à cran, et inconfortable dans les interactions humaines… N’importe quoi…
Bon, qui c’est qui lui avait adressé la parole ? Une Poufsouffle ?

Alors, que répondre… Un « Bah, comme tu veux. Ce n’est pas à moi de définir ta place dans l’existence, et encore moins dans cette classe… Demande au sieur Harradas, maître suprême des insomniaques pour plus de renseignements sur ta place au sein de cette salle de classe… Ou bien à Mr. Evan, et à ses interrogations existentielles de foulosophe… » ? Non, qu’avait-il pensé il y a si peu de temps ? Un être policé ? Voilà. Alors on reste poli en toute occasion…
Mais… Il connaissait ces cheveux flamboyants ! Ah bah, c’est maintenant qu’il s’en rendait compte… Bien joué Ascléplouf…

« - Je t’en prie, oui. »

Et bien qu’il n’occupait pas grand place à la table, il prit tout de même la peine d’esquisser un mouvement pour se décaler légèrement : rapport à ses allergies au contact humain, m’voyez ?

Bon, la jeune fille, son nom ? Alors… Déjà vue avec son ami Meskalyn, déjà vue en Métamorphose et déjà vue à Stonehenge, avec Esteban… Mais elle faisait encore partie de la masse de personnes qu’il ne connaissait pas…
Bah tiens, autant y remédier, tant que le cours n’avait pas encore commencé…
Et c’est ainsi qu’il se retrouva à tendre doucement la main en direction de la jeune Poufsouffle, avec son air habituel de vieux garçon coincé et faussement conventionnel :

« - Pardonne-moi à l’avance si ma question te paraît déplacée, mais comme nous ne nous sommes jamais présentés, malgré le fait que ce ne soit pas la première fois que nous nous rencontrions, je ne connais pas encore ton nom… Bref, je me nomme Asclépius Underlinden, enchanté. »

Asclépius me répondit poliment d'un geste de main (Et si il avait attendu quelques minutes que je post, il aurait connut la suite du feuilletons haha). Quand à mon voisin … Il ne me répondit pas … A ce qu'il parait je ne suis pas sociable … A ce qu'il parait je suis méchant … Je roule ma bosse différemment voilà tout. Je laisse échapper un « Pffffff » sans le regarder. Je pose la tête sur la table, et met les bras autour. Position de sommeil en cours. J'attendais le début en fait. Impatient d'apprendre, mais j'avais un peux de mal à rester bien concentré. Mes pensés étaient plus envoûtante que d'habitude, la fatigue sûrement. Premier bruit de porte, je relève la tête ne laissant que mes yeux apparaître derrière mes bras. Une rouge, je ne la connais pas alors je m'en fou et je rebaisse la tête. Deuxième coups de porte, je fais subir la même manipulation corporelle à mon corps. Une verte, mon ex voisine du cours d’enchantement (Shela). Une fille étrange et pleine de vie. Je trouvais ça façon d'être intrigante, pourquoi être comme ça quand personne ne le mérite ? Je rebaisse la tête, peu être que je lui ferais un signe plus tard. La visualisant une dernière fois, un bras plâtré la décorait. Pourquoi ? Comment ? Je m’inquiétais ? Non, c'est plutôt le pourquoi qui m’intéressait. Sommeil, ha non, un bruit me fait sortir de cet état. Un bruit tout droit venus de mon voisin, pas étonnant après tout, je me contente d'ignorer jusqu'à ce qu'il me parle.

« Surtout ne dit rien... Je n'ai pas pété ! »

Je relève la tête sans le regarder, prend un air de mec blasé et soûlé et je roule des yeux. Je commence une phrase tout en tournant la tête en même temps.

« Bonjour non ? La politesse tu c... » sur un ton agressif.

Je venais de me stopper net en voyant son visage. Le mien pris un air complètement froid. Il ne fallait rien montrer. Ses cheveux étaient rose, encore ça allait. A moins qu'il veuille jouer un ninja de Konoha. Mais ses sourcils, somptueux sourcils ...Ils étaient … Très touffu ? Et encore … Était-ce volontaire ? Il était assez dérangé pour que ça le sois après tout. Mais au vus de sa satisfaction sur son visage en voyant le rose, je me dis que ce n'était pas volontaire. Lui dire ou pas ? Non. Je replongea dans mes bras. Son image ne me quittait pas. Après quelques secondes, minutes, je me mit à rire doucement. La vibration de mon dos devint petit à petit un spams du corps. Je me retenais de rire, mais les bruit étouffé devaient être audible malgré tout. Je me forçais à garder un visage ennuyé malgré tout. C'était difficile, mais vous avez déjà vus un gars sans émotion rire ? Imaginé quelqu'un qui à le visage figé par le botox rire, bah c'est pareil.

« Je ne dis rien. Mais peut être aurait tu préféré péter. Soit tu as de la barbe mal placé, soit tu t'es loupé. Ça ne serais pas etonnant toute façon. »

C'était pas mal comme situation. Dans le coups je n'avais pas vus les autres arrivé. Je fini par maîtriser mes rire étranglé. La salle s'était un peux plus teinte en jaune. Il y avait l'italienne, Jade Wilder. L'inconnue (Marjory) et enfin la rousse du lac, voleuse de robe Serdaigle, Violette. Les rouges sont absent ou presque … Ils n'ont donc pas le courage de se lever si tôt ? Des faiblards, les vert étaient peut être peureux ou drogué, ils étaient la au moins. Les bleu étaient arrivé en un tirs groupé, efficace. Je me replongeai dans mes bras, essayant d'oublier la face de mon voisin, mais c'était difficile.