HRPG:

Désespéré pour un rien, et surtout agacé de prendre conscience à chaque instant, avec autant de ferveur, de sa stupidité en les matières divinatoires, le jeune homme choisit d'inscrire sur son parchemin, une prédiction nuageuse tirée des méandres de son esprit embrumé : « Force sans Conscience, n’est que Perte de l’âme. » Où avait-il entendu un truc pareil déjà ? La tournure lui disait quelque chose…
Soupirant, il froissa son parchemin dans son poing tout en os, et se décida à repartir aux fondamentaux. Il s’était forcément trompé quelque chose… Alors, avant tout, son dictionnaire…

Dictionnaire, son bien qu’on lui volait présentement, alors qu'il songeait à autre chose… Et le voleur n’était autre que le très cher Sieur Vacuitas, qui s’était visiblement bien remis de ses prédictions…
Ne répondant que par un regard profondément hautain et empli de mépris, face à la réplique du Serdaigle (un Underlinden sait passer outre l’attitude vulgaire que pourrait avoir le peuple à son égard), le Serpentard ne comptait pas pour autant se laisser ainsi marcher sur les pieds…
Son livre, ses affaires, sa propriété, son espace vital… Y toucher revient à subir son anathème. Et l’impudent camarade allait être servit… Il n’avait peut-être pas la carrure de quelqu’un ayant du répondant – avec son air effacé et son corps chétif – mais il savait siffler et mordre quand la situation le demandait. Et cette présente situation réclamait son joug avec une insistance berzingottique…

La baguette dans la manche de sa cape, Asclépius en pointa l’extrémité sur son manuel, qui avait servi, à son horreur la plus totale, de coussin temporaire à l’auguste tête du fieffé usurpateur…

« - #Gemino Maxima. Siffla-t-il pour lui-même. »

Peut-être était-ce ce puissant désir de faire souffrir autrui ? Ou bien la rage qu’il ressentait envers sa propre incompétence ? Ou bien la peur provoquée par le sentiment d’insécurité, provenant lui-même de la perte de ses affaires ?
Quoiqu’il en soit, il ne fallut pas longtemps, avant qu’une pile de livre de Divination ne se mette à croître sur le bureau du Serdaigle, allant jusqu’à l’ensevelir, sans autre forme de procès. Les livres étaient en quantité non-négligeable et débordait de partout : certains avaient même échoués par terre, et d’autres se perdaient dans le sac de Riri, ou ailleurs, si cela pouvait bien leur plaire.
Avec une telle action, l’Underlinden délaissait sans remords son masque chéri du parfait bon élève, policé, attentif, et perdu dans ses études… Mais ne devait-il pas gifler l’Impudence de son gant blanc ?

Il ne se passa que quelques minutes avant que tout les élèves aient remis leur parchemin au professeur. La curiosité d'Emily continuait de s'éveiller, ne pouvant s'empêcher de se demander quelles étaient les histoires de chaque personne concernant le premier chamallow. Certaines tournaient peut-être au désastre, d'autres étaient peut-être le souvenir de quelque chose de positif, d'autres encore étaient surement banales. Cependant, ce qui intéressait plus particulièrement la Serdaigle, c'était le destin de la friandise bleue posée sur sa table: qu'allait-elle bien pouvoir faire avec? Heureusement, sa question allait trouver sa réponse maintenant que le professeur Spinner prenait la parole.

- Alors voilà, vous allez échanger votre marshmallow, chamallow, marshmallow, chamallow avec votre voisin et vous allez créer un feu portatif dans votre bocal. Faites léviter le marshmallow au dessus du bocal et attendez qu'il fonde. Vous verrez, une première goutte de sucre tombera dans vos flammes et vous aurez un visuel durant un léger instant de la première expérience que votre camarade a eu avec un chamallow. La seconde vous montrera comment votre camarade s'est réveillé ce matin. Et la troisième montrera quelque chose qui va lui arriver aujourd'hui. Une fois ces trois gouttes accomplies, faites tomber le chamallow dans le bocal avec un cheveu de votre voisin et le feu devrait cesser. Vous pourrez alors constater au fond du bocal, des images dessinées par les cendres du marshmallow mêlé à son cheveu carbonisé. Vous pourrez alors prendre vos manuels "Lever le Voile du Futur", taper deux fois dessus avec votre baguette pour activer la version alimentaire du manuel et chercher la signification des symboles ou des images qu'il y a au fond de votre bocal. Durant l'expérience n'ayez pas peur si vos flammes changent de couleur, c'est parfaitement normal. Allez-y ! Bonne chance !

Oulala, beaucoup d'information d'un coup. Espérons que tout se passe bien et que cette petite experience ne se transforme pas en catastrophe. L’exercice était intriguant, tout particulièrement la troisième vision. C'était pas tout les jours qu'on avait l'occasion d'avoir un aperçu du futur, même pour un court instant. En espérant juste qu'il ne s'agisse pas d'un sinistre présage qui prendra forme.

- Je peux?

C'était la Gryffondor assise à côté qui avait prit la parole, lui tendant son chamallow. C'est vrai qu'il fallait s'échanger les friandises avec son voisin!

- Bien sûr acquiesca-t-elle avant de récupérer le bonbon rouge qui lui était tendu et de placer son propre chamallow bleu dans la main de sa voisine.

Attrapant le bocal qui était apparu sur sa table, la sorcière s'empressa d'allumer un feu portatif dans l'objet en verre. Emily n'était pas vraiment à l'aise avec ce feu portatif dont elle pouvait sentir la chaleur sur son visage. L’appréhension de se brûler était toujours présente, même si elle faisait attention, le malheur d'un mouvement brusque en direction de la source de chaleur n'était pas impossible.

A l'aide d'un #Wingardium Leviosa, le bonbon se mit à léviter au dessus du bocal: c'est là que les choses sérieuses commencent! Rapidement, la guimauve commença à se ramollir face à ce feu mortel . Plop. Une goutte tombe, quelques images se forment dans les yeux de la Serdaigle: un pic avec un chamallow planté dessus et ce même chamallow qui tombe quelques instants plus tard. Pas le temps d'en voir plus puisque la deuxième goutte tombait déjà, c'était le moment de voir comment sa voisine s'était réveillée ce matin. Rien de spécial à signaler, la Gryffondor s'était réveillée dans son lit qu'elle semblait avoir du mal à quitter. Troisième goutte, la plus intéressante! Tout ce qu'elle vit c'était sa voisine en train de monter des escaliers quelques part dans Poudlard. Rien de bien palpitant, mais la vision avait été coupé par la quatrième goutte qui tombait dans le bocal.

Le cheveu! Emily aurait peut-être du penser à le récupérer avant de commencer l'exercice....

- Je peux avoir un cheveu? Demanda-t-elle à sa voisine.

C'était le genre de phrase qu'elle n'avait jamais pensé qu'elle prononcerait un jour, mais après tout, elle ne s'était jamais imaginée en train de faire fondre un chamallow au dessus d'un bocal pour y voir le futur. Après quelques secondes, la jeune Gryffondor lui tendit l'un de ses cheveux de feu qu'Emily récupéra en murmurant un merci.

La guimauve, maintenant tombée dans le bocal fut suivie du cheveu fraîchement récupéré, restait plus qu'à attendre que ça brûle. Tap Tap deux coup de baguette sur son livre qui passa en version alimentaire. Intéressant, que se passait-il si on tapait trois fois? Enfin, là n'était pas la question. Le bocal était maintenant rempli de cendres qui formait un symbole indescriptible, restait plus qu'à le retrouver dans le manuel.

HRP:

Un sort lancé à peine audible. Des livres apparut en grande quantités sur ma table. Je ne m'en étais pas rendu compte tout de suite. Je fini par sortir de ma bulle. J'aurais du être moins rêveur ce jour là. Certains commençaient à me tomber dessus. D'un réflexe de survis je poussa la chaise d'Esteban avec un pied pour l'écarter de cette attaque lancé par un drogué. Puis je recula ma chaise me tapant contre le bureau de Lydie et Emily. Je me leva précipitamment, attrapa ma baguette en ébène. Je tends la bras armée en direction des livres qui se multiplient envahissant la pièce.

« Evanesco Multiplicare Maxima »

Un sort et deux métamagie. Déjà que j'étais fatigué, si en plus je devais lancer des sorts aussi longs ... Je n'étais pas vraiment sur que le Maxima ait sa place ici. Mais dans le doute je l'avais quand même utilisé. Ma voix était autoritaire et sévère. Les livres commençaient à disparaître petit à petit. Pendant qu'ils disparaissaient je me dirigeais vers la place du lanceur de trouble, de mon agresseur.

« Ta patience tombe aussi souvent que ton enveloppe corporel. Incapable de maîtriser tes propres pas, alors maîtriser tes émotions ... »

Je le regardais d'un regard mauvais en posant mes mains sur sa table. Ma voix avait une intonation aussi mauvaise que celle d'un « Avada Kedavra ». Mon regard se posa rapidement sur Corwin qui était juste à coté. Je n'avais rien contre lui, mais il était la au mauvais moment, dommage. Je fini par me retourner afin de regagner ma place, là où il y avait eu plein de livres. Une fois assis j'essayais de réparer les dégâts. Replacer le bocal, ranger mes affaires perturbé. Regarder Esteban, voir si il n'est pas de nouveau partis dans un délire cosmique. Encore un regard à Asclépius, un regard noir, vraiment mauvais. Puis je regarde le bocal, et lâche une phrase destiné au serpentard, mais je ne le regarde pas en le disant. Cette phrase est donc indirecte.

« Il n'y a pas que les livres que je pourrais faire disparaître ... »

* Pour qui il se prend ce drogué ? Il à eut peur de moi ? Il cache quelque chose dans son livre ? Il veut comparer notre puissance ? Notre savoir ? Je n'ai aucun soucis à me faire, mes BUSE le confirment largement d'ailleurs ! *

Voix relativement basse, j’espérais qu'il l'ai entendu. J'étais jeune et fou. La distance, la froideur, la peur, et l'isolement étaient ce qui me définissais. M'allongeant de nouveau sur la table j'attendais la suite. Je repensais à tout ce qui venait de se passer. Certaines choses … Tiens … Esteban avait donc bien vus … Sa vision avait été juste ! Intéressant ! Manquait plus que la mienne soit également confirmé … Tombe Esteban … Tombe ...

La réaction de l’impertinent Serdaigle avait été prompte… A l’image de la personnage qui tenait la baguette… Tant d’énergie de gaspillée pour un méchant petit sort puéril ; vengeance mesquine issu de son insécurité existentielle… Fallait croire que la jeunesse était impatiente et passionnée… Disposée à la moindre querelle…
Et lui-même reconnaissait faire partie de cette catégorie, sans pour autant blâmer sa jeunesse. Il blâmait plutôt le tourbillon d’émotions qui ne cessait d’agiter son cœur, sa nervosité, ses angoisses… En bref, son être même.

Impassible, il observait le sieur Vacuitas s’adresser à sa personne. Et si son visage n’exprimait qu’une moue désabusée, son regard clair était davantage scrutateur que revanchard. Bah, tiens, qui prenait la mouche ici ? Il se serait bien octroyer le droit d’afficher un petit sourire narquois – juste histoire de voir si le Serdaigle pouvait s’énerver davantage… Mais il n’en ressentait guère l’envie. Pour être honnête vis-à-vis de ses sentiments, ses angoisses l’avaient submergé, lorsque l’autre lui avait volé son bien… Et il avait perdu son sang-froid… Comme cela pouvait lui arriver souvent…
Il se croyait drôle, l’autre ? ça y est, le voilà qui ne put retenir un petit sourire, à mi-chemin entre la lassitude et l’amusement. Il n’avait pas à se justifier, ni à fournir une quelconque explication. Que son camarade se forge son propre avis sur sa personne, et s’il était erroné… Et bien il n’en avait cure. Franchement, avait-il réellement le temps et l’envie de se préoccuper de ce que pensaient les gens à son égard ? Voilà une attitude qui ne pouvait conduire aux hauteurs qu’il désespérait d’atteindre !

Et c’est en des gestes posés et maîtrisés qu’il se leva calmement, le petit sourire las qui venait tirer ses cernes vers le bas. Tranquillement, il se baissa près du bureau de son camarade Bleu-et-Bronze pour ramasser son livre, auparavant délaissé. Il prit son temps pour le feuilleter, faisant défiler les pages entre ses longs doigts osseux, avant de le reposer doucement sur la table de celui à qui le livre appartenait : Riri Vacuitas.

« - Mon cher, tu devrais faire davantage attention à tes affaires. »

« Eh bien, vas-y petit, fais-moi disparaître. Regarde, je suis là, toi aussi, alors prends ta baguette et fais semblant de posséder un minimum d'honneur. » Ne put-il s'empêcher de penser tandis que son regard croisait volontairement celui du ficheur de troubles.
Mais il prit le parti ne pas s'attarder ici davantage, et pour amorcer son départ, il reprit l’ouvrage qui lui appartenait, et retourna prend place à côté de Corwin.
Son cœur battait à un rythme effréné dans sa poitrine, mais il choisit de l’ignorer. Des sentiments contradictoires déchiraient son cœur… Il avait à la fois envie de faire preuve de violence… Et de l’autre, de partir loin d’ici, voire de se cacher quelque part, pour ne plus jamais revenir…
Et Asclépius fit le choix d’ignorer ces deux sentiments. N’était-il pas, après tout, un être responsable, maître de ses choix et de ses émotions ? Succomber à ses aléas émotionnels divers et variés était bon pour les idiots manichéens.

Est-ce qu’elle était malade ? Se forçant à répertorier chaque partie de son corps, elle fit la liste de ce qui n’allait pas. Tête ? Un petit peu mal. Nuque et épaules ? Un peu tendues, surement du réveil matinal et de l’inconfort de ces chaises. Bras ? Hum … RAS. Poitrine ? Non, par là tout allait bien … Ventre ? Hum, un peu barbouillée. Comment ça se faisait ? Elle n’avait même pas eu le temps de manger ce matin ! D’ailleurs, elle commençait à avoir un peu faim. Est-ce qu’il lui restait un peu de nourriture sur laquelle tenir ? Surement oui, vu ce qu’elle avait mangé la veille au soir. Mais elle aurait bien mangé, la, à l’instant présent. Alors qu’elle passait aux jambes, Jade prit la parole.

- Je n'ai rien vu di simile, t'en fais pas. Tu as juste l'air un peu 'pallido.. enfin pâle.

Pâle ? Ah oui ? C’était peut-être entre la fatigue de la journée et les odeurs de chamallows brulés qui se répandait partout dans la pièce qu’elle ne se sentait pas bien. Et il y avait peut-être de ça dans l’état de son ventre, aussi. Ses yeux se dirigèrent avec envie vers les restes sucrés au fond de son bocal. Elle avait faim. Elle avait vraiment très faim. De plus en plus, et ça grandissait à chaque seconde. Est-ce que c’était normal, ça, qu’elle ait de plus en plus faim en regardant un chamallow fondu, noir et pas du tout ragoutant ? En plus, il fallait qu’elle se penche dessus. Qu’elle aille définir ce que signifiaient les signes formés par celui-ci pour sa voisine. Bon, elle ne le ferait pas tout de suite, pour l’instant il était beaucoup plus urgent qu’elle détourne ses yeux de cette nourriture, pourtant si unique. Elle y reviendrait plus tard.

- Alors, cosa mi.. m'attend aujourd'hui ?

Ah, elle voulait savoir ? Au moins ça lui changerait les idées de cette friandise en train de bruler et de diffuser un parfum de caramel dans toute la salle … Rejoint par les effluves de ceux qui appartenaient à tous ses camarades … Non mais qu’est-ce que c’était que cette réaction ? Elle était devant ces chamallows fondus comme devant une potion d’Amortentia. Retenant sa respiration quelques secondes pour que sa concentration revienne, elle remit les choses en ordre dans son esprit. Jade. Elle venait de lui demander ce qu’elle avait vu pour elle dans les flammes. Qu’est-ce qu’elle y avait vu, déjà ? Comment un chamallow pouvait lui faire oublier tout ça ? Ah oui, c’est vrai, les cachots. Jade marchait vers les cachots. Et c’était bien aujourd’hui, plus tard dans la journée, puisqu’elle portait ce même ruban qu’elle l’avait vu nouer dans ses cheveux.

- Tu veux vraiment savoir ? Bon, alors je t’ai vu marcher. Dans le château. Hum, je crois que tu allais … Aux cachots …

Elle l’observa prudemment. Elle espérait qu’elle n’avait pas vu quelque chose qu’elle n’avait pas dû voir. Enfin, elle avait quand même le droit d’aller aux cachots, qu’est-ce qu’il y avait de mal à ça ? Il pourrait y avoir du mal ? En tout cas elle posa un sourire sur ses lèvres. Même si elle ne savait pas pourquoi quelqu’un voudrait aller aux cachots – oui, c’était relativement glauque, là bas, aucune lumière du jour et puis … Enfin, bref. – elle avait confiance en Jade.

Marjory se tourna ensuite vers son livre comme l’avait fait Jade, et beaucoup d’autres camarades auparavant, et donna deux petits coups avec sa baguette. C’était bien ça qu’il fallait faire ? Elle regarda autour d’elle. De toute façon, elle n’était pas douée pour reconnaitre des signes dans des feuilles de thé, alors pourquoi le serait-elle plus dans du chamallow grillé ? Ouvrant son livre, elle jeta des regards de tous côtés afin de tenter de comprendre quelle était la prochaine étape.