Cours N°10 - فاجئني

Suite à une demande d'Arnaud, et avec la permission d'Evan, Ethan remplacera Arnaud.

Arnaud avait dû quitter la salle de cours pour une raison qui échappait à Ethan, peut-être avait-il été malade? Quelqu'un dans sa famille n'allait pas bien? Il s'était fait suspendre? Tout ce que le brun savait, c'était qu'un de ses camarades de maisons avait dû quitter précipitammentun cours avant que celui-ci ne débute, et qu'une places'était libéré, place qu'il avait prise tout de suite, puisque le cours en question portait sur sa matière favorite : La Métamorphose.

Le bleu et bronze n'avait par contre eu que très peu de temps pour se préparer avant de devoir se rendre en cours, et il avait dû abandonner l'idée de réviser la matière du cours avant de se rendre en salle de classe. De plus, d'ordinaire hors du lit très tôt, le jeune homme avait d'immenses problèmes à trouver le sommeil ces derniers temps, et se laissait également aller sur sa présentation personnelle, ne se coiffant même plus, affichant également des yeux cernés à la limite du possible. Sa tenue vestimentaire laissait aussi à désirer, alors que sa cravate était à demi nouée et sa robe de sorcier pleine de plies. Tout cela était bien sûr couronné d'un visage triste au teint blafard qui complétait ce qui aurait été un merveilleux costume de mort-vivant.

Retard sur l'horaire et rythme de marche oblige, la salle de cours était déjà bien remplie lorsqu'Ethan franchit le seuil de la porte, notamment de quelques têtes que le brun connaissait : celles d'Alexeï et d'Elhiya particulièrement, dont les places adjacentes étaient déjà toutes prises. Bon, tant pis hein, il ne venait pas non plus en cours pour faire du social, surtout pas aujourd'hui. Bien au contraire, parler n'était déjà pas a spécialité de l'étudiant en dehors des heures académiques, alors pendant un cours, et surtout dans cet état...

Le jeune homme fit un léger signe de la main à l'endroit d'Elhiya sans même se rendre compte que celle-ci semblait somnoler sur son pupitre, puis il s'accrocha un faux sourire sur le visage avant de saluer l'enseignant d'un "bonjour m'sieur". Se procurer un sourire franc auprès d'Ethan aurait été particulièrement ardu en cette journée, une seule personne aurait été en mesure de le faire, et celle-ci semblait avoir quitté le château... et Ethan au passage.

Quelques pas maladroits vers le devant de la classe, et Ethan se trouvait désormais devant un cadeau posé devant une... énigme? Encore un coup d'Evan qui voulait qu'on lui dise ce qui se trouvait devant nous. Lors de son dernier cours, Ethan avait longuement étudié la question pour répondre quelque chose d'intelligent qui aurait pu se rapprocher de la réponse, mais aujourd'hui il s'en fichait bien, il s'en débarrasserait et mettrait ça derrière lui, il était là pour apprendre la Métamorphose, et ça n'en faisait pas partie. Des énigmes, il devait en résoudre chaque fois qu'il désirait entrer dans la salle commune de sa maison, et celle-là était de trop aujourd'hui.

-Je ne vois qu'une boîte avec du rubans. Ce qu'elle représente est dans l'oeil de celui qui la regarde.

Voilà, un truc bien logique, bien froid, sans aucun émotions positives, une réponse qui représentait bien l'état émotionnel dans lequelle était plongé Ethan depuis quelques jours. Le bleu et bronze se laissa ensuite tomber sur la chaise du bureau le plus près de lui, avant de déposer son sac par terre, et de commencer à fixer le vide en direction du bureau de l'enseignant.

HRP
Ethan est donc en place C et remplace Arnaud qui a quitté la salle de classe.

LA Hillarius

Sieste de courte durée. La tête callée de coté sur mes bras croisés, la valse des arrivants avait vite été lancée, amenant des flots de palabres accentuant mon mal de tête. Première voix irritante : l’autre tête à claque de jaune. Raclement de chaise après sa proposition animal et coup d’œil en ma direction. Il lui prenait quoi là ? Il flippait à l’idée de se prendre un truc dans la tête à cause de sa réponse ? Ridicule. Je m’étais abstenue au cours de Benbow en conservant mon petit totem de bois avec moi, avec Lival, ce serait pareil. Il pouvait bien prendre place même à coté, je ne lui adressais qu’un haussement de sourcil de sourcil dubitatif, malgré la tête ébouriffée qui aurait bien mérité un commentaire moqueur. Enfin… je doutais d’être plus réveillée que le suédois, donc, autant me taire et tacher de somnoler discrètement.

Le bercement du bruit la porte aurait presque pu être valable au final, mais vu que tout le monde avait décidé de donner son avis sur le paquet cadeau, j’abandonnais tout espoir de fermer un œil et patientais, le regard dans le vide sans trop écouté. L’arrivée d’Aysha, fini par m’extirper de ma torpeur brièvement. Juste de quoi esquisser un sourire ensommeillé mais relativement chaleureux à ses salutations silencieuses. Elle prit place devant, juste avant qu’une asiatique de gryffondor énumère un tas de propositions toute aussi valable que mon idée de pate à cookie. Fallait dire que les énigmes des cours de métamorphose avaient de quoi frustrer, et qu’opter pour la reflexion la plus simple, s’avérait final moins douloureuse pour nos cerveaux.

S’en était suivit la prestation de Dey, qui avait définitivement retrouvé le trajet des salles de classes et un sens d’analyse toujours aussi soporifique. D’un bâillement incontrôlable, les mouvements de l’Enfant-Soleil (cf.Divination) devenu Tactile capturaient mes prunelles circonspectes. Voilà qu’il s’attaquait à Alexeï, proie somme toute très étrange à mon sens. Le poufsouffle n’était utile que pour passer les nerfs et encore… Ça ne fonctionnait que lors qu’il apportait quelques trésors empruntés à ses parents. J’avais du esquisser une moue réprobatrice pour être soudainement gratifiée d’une affection légère sur la joue. Je prenais ça pour une tentative de réveil qui aurait été nettement plus efficace avec une tasse de café et le retour de mon cookie, mais tant pis, je prenais quand même.

Tentative de me redresser, coude posés sur la table, menton logé dans mes paumes de main, j’avais suivi le mouvement de doigt d’Élius sur l’étoffe de tissus de la timide devant. Pauvre gosse, désormais elle allait devoir se contorsionner pour remettre en place que ce que dos venait de perdre. Si elle ne fondait pas en larmes, ce serait déjà pas mal, pas de drame en début de cours, si possible… Moi je préférai, ça facilitait les micro siestes.

Mais en parlant de drame, Hillarius, muet, venu abandonner ses affaires à côté de moi, ne semblait pas au summum de sa forme. Un sourire bizarre, puis une prise de parole tout aussi hésitante avant de se changer en statue vivante, debout devant son pupitre. Si nous avions été en classe d’art, cette tétanie aurait pu être bénéfique, mais là, ça devenait… Inquiétant. Il allait pas se remettre à pleurer car il pensait avoir donner une mauvaise réponse hein ? Sinon, à force, Ethan allait avoir un paquet de membres au son club de larmoiements inutiles qu’il semblait s’obstiner à créer vu la tronche qu’il avait ce matin… sa prestation était toute aussi déprimante que ses derniers états d’esprit d’ailleurs… je chassais cette observation de mon esprit pour regarder à nouveau le gosse à ma droite et sa léthargie étrange. Fallait que j’bouge le récupérer encore une fois c’était ça l’idée ? Quoi qu’ici, il ne risquait pas de se faire mal en tombant, j’pouvais le laisser comme ça à la limite.

J’avais hésité quelques longues seconde avant de soupirer. Le moufflet semblait du genre à être perturber pour un rien et allait être bon pour une crise de rire nerveux encore une fois si on le laissait prendre racine devant son bureau… Agaçant… me penchant sur le côté pour lui attraper la main et tirer doucement vers le bas pour l’intimer de s’assoir, je lui adressais un sourire en coin qui aurait été rassurant si j’avais été réveillée. Là, ça devait plus ressemblait à une moue désabusée qu’autre chose.

-Ca va aller t’en fais pas. C’est comme pour l’autre fois, inspire profondément et assis-toi, pas besoin de réfléchir

C’était bizarre quand même ce genre de déconnection de l’esprit quand quelque chose le perturbait…

Il était tôt. Trop peut-être, pour bien des élèves préférant le sommeil ou passer un peu plus de temps pour petit-déjeuner dans la Grande Salle. Jade n'avait pas ce problème, plutôt matinale en règle générale, actuellement insomniaque. De toute façon, quelle que soit l'heure de son premier cours, s'y rendre était presque une libération. Au moins ça lui évitait les réflexions inutiles durant des heures à défaut de trouver le sommeil, pouvoir faire quelque chose et avoir l'occasion de se lever, de trouver une excuse pour échapper à son Enfer. Mais n'étaient-ce pas les cours son Enfer ?

Ne vous méprenez pas, elle aimait toujours autant apprendre. On ne change pas comme ça en un claquement de doigts, du moins pas elle. Mais elle ne pouvait ignorer cette douleur au creux de l'estomac, que de deviner ce qu'il se passerait là-bas. Une inaptitude ridicule, un niveau plus pathétique que le plus nul des premières années, une honte que d'échouer alors que les autres trouvaient une facilité déconcertante à ce qui lui posait problème. Toutes ces choses, ces éléments, ces sentiments. Était-ce mieux que de se flageller à chaque heure passée dans le noir, cherchant une raison de continuer, de ne pas tout simplement baisser les bras ? A priori. Parce-qu'elle n'avait pas le choix, de continuer, n'est-ce pas ? On a jamais le choix, pas quand d'autres comptent sur votre aide. Alors c'est machinalement que la préfète s'était préparée. Vêtements classiques et discrets, cape de sorcière que ne lui allait guère, ses longs cheveux blonds lâchés sur ses épaules et des cernes rendant son visage moins poupon qu'à l'habitude. Voilà que sa panoplie semblait complète. Une dernière vérification pour être sûre de ne rien avoir oublié, et la voilà partie.

Le premier cours de la journée était donc celui de Métamorphose. Elle avait l'impression que ça faisait une éternité qu'elle n'y était pas allée et c'était très bien comme ça. Le dernier avait été tellement horrible... Rien que d'y penser, elle avait envie de vomir. Les choses seraient probablement différentes cette fois-ci, puisque les deux perturbateurs avaient fini par être renvoyés. Malheureusement ça n'empêchait pas son mal-être à l'idée de retourner dans cette salle de cours. Ridicule.

Avant même d'être arrivée dans la salle, voilà qu'elle se dénigrait déjà, c'était un parfait avant-goût de ce qu'il pouvait se passer. Oh elle n'était pas voyante, mais inutile de l'être pour savoir que dans un état pareil, elle serait plus nulle encore que d'habitude. Comment se stresser encore plus en une leçon par Jade Wilder. Inspirant profondément, la jeune fille quitta la salle commune des Poufsouffles pour parcourir les couloirs et se rendre à la fameuse salle de classe. Aucune parole échangée, ni aucun regard d'ailleurs, inutile de se retrouver face à quelqu'un pour s'entendre dire qu'on avait une sale tête. Ou pire, la fameuse question "Comment ça va ?" qu'elle fuyait comme la peste, autant que possible. La fuite, elle était maitre dans cet art. Peut-être pas suffisamment, puisqu'elle se rendait encore en classe, quelle idée... La peur de rater ses études primait peut-être encore sur cette envie de plus en plus présente que d'abandonner enfin, après avoir trop lutté pour rien.

Plus le temps de se poser des questions. Elle était arrivée. Une légère inspiration avant que l'Italienne ne pousse la porte et réalise qu'elle n'était pas très en avance. Hm, de mieux en mieux. Il ne restait plus beaucoup de places et dans tous les cas, la blondinette aurait préféré s'isoler dans un coin, loin de toute personne vivante. M'enfin elle n'avait qu'à venir plus tôt et dans tous les cas, elle était obligée d'être à côté de quelqu'un alors... elle s'avança, repérant la place souhaitée. Mais avant, autre chose l'attendait. Elle le savait, c'était presque une tradition dans ce cours. Le piédestal était toujours là, avec un nouveau présent. Au sens propre cette fois, puisqu'un paquet cadeau y était posé. Ainsi que quelques notes au tableau, bien mystérieuses. Boh, leur sens allait encore lui passer à côté, elle était douée pour se planter. Hm... Enfin, rencontrer le regard du professeur de Métamorphose et retrouver un peu la parole.

- Bonjour Monsieur...

C'est bieeen, continuons.

- A priori c'est un cadeau. J'ignore ce qu'il peut cacher, ça me fait juste penser aux cadeaux qui explosent dans les dessins animés.

Creepy. On va s'arrêter là hein. Sans sourire, pour une fois, Jade se détourna tel un robot pour rejoindre la place repérée plus tôt, à l'avant. Son voisin elle le connaissait. Ethan. Personne de désagréable quoi, mais le pauvre ne méritait pas la voisine qu'il allait se coltiner. Soupir, avant qu'elle ne pose ses affaires par terre puis ses fesses sur la chaise, la mine sombre.

- Salut.

Puis, elle sortit ses affaires. Au moins, arriver parmi les derniers lui apportait une certitude: le cours empêcherait vite toute conversation. Elle n'aurait pas à le faire elle-même, voilà une bonne idée.

HRPG: Jade est à la place D si j'me suis pas plantée.

7 coups sonnent, horloge infernale qui résonne tous les matins. Elle en a pas marre franchement, de me sortir de mon sommeil comme ça alors que le soleil est à peine levé ? "L'avenir appartient à celui qui se lève tôt" et autre devise bateau, c'est pas pour moi. Les oiseaux gazouillent déjà mais je veux pas les entendre, alors j'attrape le bord de mon oreiller et me retourne dans mon lit, faisant passer le précieux coussin sur mes oreilles, atténuant ainsi les bruits extérieurs. Je reste comme ça 5 minutes de plus, profitant de chaque seconde de repos gagné. Je me décide enfin à retirer l'oreiller chaud de mon visage, et je tends le bras vers l'emploi du temps dans mon sac près de mon lit. J'attends quelques secondes que mes yeux s'habituent à la lumière puis je cherche la date du jour. Au menu ce matin, métamorphose..... Super. Enthousiasme à son paroxysme, je veux déjà me rendormir. Mais un détail m'interpelle, le cours démarre à.... 7h30 ? Pardon ? Mais il est malade ! «Oh bordel.» Il est déjà 7h07, pas le temps de faire un voeux sur les heures miroirs, à part peut-être celui d'arriver à temps. Je sors de mon lit d'un bond, envoyant en l'air tous les draps. Pas de douche pour ce matin, et de toute façon, je l'ai prise hier soir hein, ça ira bien. J'enfile rapidement mon uniforme, me baisse pour attraper sous mon lit ma précieuse boîte à cookies et muffins, volés aux cuisines, mais promis un jour je les rendrais. 2-3 cookie que je glisse dans mon sac, muffin qui part pour un aller simple dans ma bouche, je m'efforce à rassembler mes affaires pour les mettre dans mon sac tout en essayant de ne pas m'étouffer avec le muffin. Je m'étais moquée de Time Alyster la dernière fois aux cuisines, mais j'étais forcée d'avouer que la tâche n'était pas aisée. Déglutition difficile, me voilà presque rassasiée, c'était pas le petit déjeuner idéal, mais ça ferait l'affaire. Pas le temps pour les jolies coiffures, chignon bâclé et mèches rebelles, c'était parfait. Je mets mon sac sur le dos et me précipite dans les couloirs.

Je marche d'un bon pas, ça a le mérite de me réveiller parfaitement ! Petite dose d'adrénaline, celle de la peur d'arriver en retard, Lival n'est pas du genre commode à laisser passer le moindre petit faux pas. Et si je continue comme ça, je vais me prendre un taquet ! Alors j'accélère encore un peu, et arrive finalement devant la salle, pas le temps de regarder l'heure on va prier pour que ce soit bon. Grande inspiration avant de souffler lentement, j'affiche un sourire sur mon visage. Ça passe toujours mieux avec le sourire. 4 pas et me voilà dans la salle. «Bonjour Monsieur !» Ton plein de gaieté, on fait comme si de rien n'était. Coup d'oeil au tableau, la traditionnelle énigme est là. Pour l'instant j'ai toujours tapé à côté de la plaque, et je crois que ça ne va pas changer, je le sens pas encore une fois. Gros paquet vert sur le piédestal, pas top la couleur, ça pique les yeux dès le matin. Je réfléchis quelques instants, à une métamorphose du monde moldu, j'opte pour le changement d'état, y a que ça qui me vient, ou le caméléon peut-être, mais j'ose espérer qu'aucune pauvre bestiole n'est enfermée là dedans.

- Mmh je dirais un glaçon. Mais peut-être qu'à l'ouverture du paquet, celui ci ne sera plus glaçon justement...

Petit haussement d'épaule et pincement de lèvres à moitié convaincue par ma réponse. Je me tourne alors vers la salle, déjà quasi pleine, normale. Vu l'heure...
Je me rend compte que je suis passée devant Jade sans lui adresser un mot, je me rattrape en lui faisant un petit signe de main. Juste sous mon nez à ma droite, Daemon, à qui je souris avant d'ajouter «On se voit bientôt Dey !», collègue agréable avec qui une ronde ne saurait tarder. J'avance un peu dans l'allée centrale pour me retrouver devant Élius et Elhiya , bisou sur la joue de cette dernière, et sourire rapide pour l'enfou roi. Mes yeux se posent finalement sur la place juste à droite. Flemme d'aller au fond de la classe, cette place fera parfaitement l'affaire. Je pose mon sac à mes pieds et m'assois. Après avoir sorti mes affaires, je m'appuie contre le dossier et scrute la salle en attendant que le cours commence.

Place I donc pour moi !

LA d'Aysha :kiss:

J'assume, à toi de faire pareil maintenant Ange

~

La tête bien ailleurs, loin de ce cours que tu te forçais de tenir, mais arrivait pourtant cette heure que tu avais donné, et il te faudrait faire face. Tu espérais, secrètement, qu'il n'y aurait cette fois pas d'abrutis qui tenteraient de se faire remarquer, qui voudraient prendre la place des deux rois bouffons déchus qu'étaient Azaël et Arty.

Le premier élève qui arriva était Arnaud, à qui tu lançais un « Bonjour ! » chaleureux écoutant ce dernier te délivrer ce qu'il pensait que contenait ton paquet. Le garçon alla s'asseoir à sa place, puis finalement quitta ta salle de cours pour un problème quelconque inventable par l'imagination de chacun... Aussi tu le laissais s'en aller tranquillement.

Arriva ensuite plusieurs élèves, menés par Élius Askin, un jeune que tu recevais pour la première fois dans ton cours. Le genre de gamin exubérant qui n'était pas sans te rappeler tes meilleurs amis du monde. D'ailleurs, dès qu'il se permit de parler, tu le rangeas aussitôt dans la catégories des emm*rdeurs. Comme ça il te balance que tu as une sale tête, genre c'est la fête chez tata Simone. Heureusement, au moment où tu t'apprêtais à lui sortir un « Quand je vois ta gueule ça va je m'estime heureux... » qu'il te sort que tu avais quand même l'air badass, te balançant un clin d'œil des plus mal venu. Du coup tu ne pris même pas la peine de le saluer surtout qu'il avait l'air de se foutre royalement ce qui était indiqué au tableau. Et va savoir pourquoi il avait l'air content de rester debout.

Elhiya qui l'accompagnait, fut bien plus polie et tu lui répondis avec entrain « Bonjour à toi Elhiya ! ». Tu devinais juste derrière à sa réponse que ton énigme avait l'air de lui faire autant plaisir que l'annonce d'une coloscopie imminente. Venant dans leur bagage, arriva un Pouffy du nom d'Alexeï. Le genre de type débarqué de la mer du Nord à la nage. Tu le saluas également.

« Bonjour à toi, c'est justement la question ! »

En vérité, tu t'étais retenu de pas lui balancer une connerie énorme du style « On va faire atelier pizza pour changer ! » tant tu détestais ce genre de question con, quand bien même pouvait-elle être rhétorique. Arriva alors une autre élève Pouffy que tu avais jamais eu, répondant au nom d'Helen. Et si tu répondais d'abord à son salut poli par un « Bonjour ! » qui l'était tout autant, la suite te laissa rapidement perplexe, quand elle commença à se désaper pour laisser apparaître un chemisier un peu trop transparent, alors qu'elle devait à tout casser avoir douze ans...

C'est là que tu observais une scène des plus inappropriées... Le nouvel emm*rdeur attitré de tes cours s'en va vers elle, prend la peine de la narguer avec des mots que tu n'entends pas, mais son geste te suffit amplement. Le type, il venait de gagner un aller simple dans les tréfonds de ton estime ou en général, la seule parole que tu donnais était un « Avada Kedavra ! ». Alors, quand avec son air de petit con prétentieux il vînt devant le paquet cadeau pour te sortir sa théorie, tu te levais à sa suite et allait jusqu'au devant de sa table. Te baissant pour lui laisser quelques mots qui seraient lourds de sens.

« Élius... Si vous avez décidé de vous faire remarquer, sachez que vous commencez bien mal ce cours... J'ai croisé suffisamment de fouille merd* par le passé pour ne pas tolérer qu'un nouveau ne décide soudainement de prendre le relai... Alors maintenant que vous êtes assis, je vous invite à rester sagement à votre place et à ne pas faire de vague, ou vous pouvez être sûr que la fin de la journée sera bien moins plaisante pour vous... »

Tu lui fis un grand sourire, le laissant alors et tu te dirigeais vers la nana qui se croyait en été et qui avait envie d'allumer tout ce qui bouge. Tu lui laisses à elle aussi quelques mots à voix basse. « Pour information, c'est un cours de Métamorphose... Je ne sais pas si malgré votre jeune âge vous avez envie d'attiré l'attention sur vous, mais clairement on est pas ici pour draguer ou provoquer, même si vous êtes dans un record de précocité... Par conséquent, merci de remettre votre veste que vous avez soigneusement posée sur votre dossier, ou bien ce cours se finira plus rapidement pour vous... »

Grand sourire sur les lèvres, tu repartais à ta place, espérant qu'il ne lui passerait pas par la tête l'idée de ne pas obéir. Tu avais suffisamment laissé d'excès passer pour ne plus en tolérer aujourd'hui, et tu te foutais bien de comment cela était perçu par tes élèves. Ajoutez à cela ton humeur massacrante des dernières semaines, et il valait mieux pas que l'un ou l'autre décide de se faire remarquer aujourd'hui.

Fañch, un élève Serpy arriva ensuite, allant soigneusement s'installer en fond de classe. Doté lui aussi d'une politesse hors du commun, il se contenta de te balancer son avis sur l'énigme, visiblement, il s'était assis sur son manuel des bonnes manières et l'avait fait disparaître dans son... Tu lançais un regard de dépit à l'élève, tu en avais marre de tous ses élèves irrespectueux, ça te donnait des envies de meurtres.

Olivia, élève de Serdaigle, fut la suivante à arriver. Tu l'accueillis d'un « Bonjour à toi ! » en réponse au sien, te sortant des deux précédents énergumènes. Après avoir posé ses affaires au second rang, elle s'avança pour prendre connaissance de l'énigme et dévisagea d'un œil suspicieux le paquet cadeau. Elle finit par te délivrer son avis, et tu lui offres un mince sourire, te retenant de lui dire un « Ce cours n'a peut-être aucun sens ! », et tu la regardes aller prendre place tranquillement.

Arrivèrent alors deux élèves de Gryffondor. Loredana et Daemon qui se dirigèrent de concert vers les deux premières places devant ton bureau. « Bonjour Daemon ! » répondis-tu au garçon qui passa non loin de toi. La demoiselle elle aussi te lança un bonjour des plus chaleureux, avant de partir dans une explication que tu appréciais fortement. Tu lui fis un mince sourire, quelques mots volontairement flous « Salut Loredana ! C'est pas mal... » et tu la regardais prendre place. Daemon dans la foulée, donna son avis extrêmement semblable à celui de sa comparse, et tu dévisageais les deux avec un regard étrange, te contentant de leur laisser un sourire qui voulait dire bien des choses.

Aysha, Serdaigle enthousiaste arriva ensuite, et tu la saluas respectueusement. Elle attendit un peu avant de te donner son avis sur ton cadeau, et elle ne récolta de ta part que quelques mouvements de tête hésitants, destinés uniquement à ce qu'elle doute. C'est là qu'apparut une élève qui aurait très bien pu se déplacer avec son oreiller. Yue, que tu avais déjà côtoyé quelques fois. Tu savais la demoiselle un peu... spéciale. Aussi quand elle faillit te rentrer dedans, tu te contentas d'un regard surpris alors qu'elle t'en envoya un comme si tu étais responsable, avant de te laisser un bonjour minimaliste.

« Bonjour Yue... Je vois que tu as l'air en pleine forme, ça fait plaisir... »

Dans la foulée, elle partit sur une idée d'œufs qui te laissa dubitatif. Sans prendre la peine de lui accorder du crédit, tu la vis s'extirper tout au fond de la salle près de la porte de sortie. Un nouvel élève Serdaigle (Hillarius) entre alors, et tu le suis du regard. Il se contenta d'un signe de tête vers toi avant de déposer ses affaires près d'Elhiya. Il sembla réfléchir un instant avant de te donner sa théorie, qui rejoignit d'autres faites avant. Même si la sienne te plaisait davantage, pour autant elle était forcément incomplète. Et l'élève resta planté debout, comme s'il attendait quelques chose, fixant tu ne savais trop quoi, une mouche peut-être...

Arriva peu après Ethan qui récolta un « Bonjour ! » en réponse au sien enjoué. Le garçon s'avança vers le centre de la pièce, et sembla rapidement dépité devant ton énigme. Il t'envoya avec l'élégance d'un parpaing une réponse aussi sèche que le désert du Sahara. Il prit la place de son camarade partit peu avant et tu ne te privas pas de lui faire comprendre comment tu avais bien apprécié son ton.

« Ravi de voir autant de joie de ta part... »

Alors qu'Elhiya aidait son camarade Serdaigle dont tu présumais un instant qu'il était peut-être mort... (ce qui ferait un super sujet de cours à étudier, un cadavre tout frais...), Jade fut la nouvelle arrivante. Elle alla tout à droite de la première rangée, s'installant avant de te gratifier d'un bonjour poli. « Salut à toi Jade ! ». Elle partit elle aussi dans une réponse à la fois simple et expectative, et un sourire à son égard fut le seul mot qui tu lui décrochas en retour.

Enfin, se présenta Marjorie, t'offrant un bonjour plein de joie, auquel tu répondis avec le même enrobage « Salut Marjorie ! ». Elle vient vers le tableau et ton énigme, avant de te lâcher son idée qui te fait simplement éclater d'un rire franc quelques instants. « Ok... » simple mot lâché avec un sourire en coin, et la demoiselle s'en va joyeusement en saluant quelques camarades, prendre place à son tour.

Il était l'heure, il manquait deux élèves, tant pis pour eux. Tu te raclais la gorge et te levais, avant de prendre la parole.

« Bien, bonjour à presque tous ! Si j'ai pu remarquer que certains d'entre vous manquaient de sommeil, ce n'est pas dans ce cours que vous allez le rattraper... Pour ce qui est de mon énigme du jour...» Ta voix se perd un instant, alors que tu t'empares du cadeau sur le piédestal d'une main, avant de le balancer derrière toi en affichant une mine désintéressée. « C'était rien de plus qu'un emballage cadeau... » Tu te taisais quelques secondes, observant rapidement les visages de tes élèves devant cette magnifique enfumade que tu venais de leur servir sur un plateau, ou plutôt un piédestal, puis tu reprenais.

« Comme c'était marqué au tableau, la métamorphose n'a parfois rien de magique, elle est purement symbolique. On peut métamorphoser des sourires sur les lèvres des gens qu'on aime, des lumières dans leurs yeux, comme on peut voir l'avenir dans un objet très simple et se projeter dans une métamorphose de la vie... »

Tu fermais les yeux un instant, pris d'un vertige soudain où toutes tes pensées semblèrent imploser. La fatigue accumulée depuis deux mois ? La souffrance ? La douleur ? Les meurtres ? L'éloignement de ta compagne ? Rouvrant les yeux, tu remarquais que tu voyais flou, et tu n'arrivais pas à réfléchir correctement. Tu dévisageais chaque élève, essayant de remettre un nom sur chaque visage, mais tu n'arrivais pas à tout remettre en ordre, certains noms t'échappaient.

« Euh... Aysha ? Tu peux venir au bureau ? Avec ta baguette s'il te plait ? »

Tu n'étais pas certain que tu avais regardé la bonne élève, mais tu étais sûr qu'elle aurait reconnu son nom. Préfète émérite de sa maison, tu savais qu'elle serait à même de t'aider. Elle devait avoir perçu, comme tous les autres élèves d'ailleurs, que tu ne te sentais pas très bien. Aussi, quand elle arriva près de toi, tu déposas une main amicale sur son épaule, et lui laissa quelques mots à l'oreille.

« Ça ne va pas bien... J'ai besoin de sortir... Je crains de faire un malaise... J'aimerais que tu prennes la directive du cours à ma place pendant mon absence... Fais leur faire les exercices que tu veux... Mais veille à ce que ça ne déborde pas... J'ai confiance en toi... Tu es la plus âgée et est responsable de ta maison... Tu as le droit de retirer des points à tous ceux qui feront des débordements... Tu peux en exclure aussi... Tu as tous les droits pour diriger ce cours maintenant...»

Tu laissais un sourire à l'élève, puis tu allais récupérer ta baguette sur ton bureau à tâtons. Tu soufflais un instant, reprenant tes esprits, essayant de ne plus avoir cette impression de flou dès que tu avais les yeux ouverts, et ces vertiges à chaque pas.

Les dernières semaines n'avaient pas été de tout repos, tu en payais certainement le prix maintenant. Quoi qu'il en soit, tu devais prendre soin de toi. Tu ne pouvais pas risquer un malaise devant tes élèves, tu savais ce que cela pourrait impliquer... Tant bien que mal, en évitant tous les regards, puis de toute façon tu voyais flou, tu sortais de ta salle de classe. Aysha était devenue professeur de Métamorphose...

~

HRP : Coucouuuuuuuu, vous vous y attendiez pas celle-là hein ? Bon moi non plus jusqu'à hier en vrai Ange

Soit, donc, toutes les personnes ayant posté leur arrivée gagnent 10 pts pour leur maison, et les deux non arrivés, à savoir Lola et Adam en feront perdre dix. Libre à vous deux de prendre le cours en marche maintenant. Ils restent les places N et O pour vous.

Pour la suite, Evan n'est plus là (à voir jusqu'à quand, je vais surement faire un voir plusieurs rp's annexes de mon côté vis-à-vis de la situation, même si j'ai encore réfléchi à rien Razz

), et c'est donc Aysha qui dirige le cours. Donc c'est elle qui va décider de ce que vous allez faire comme exercice dans son prochain post, et qui décidera du nombre de jour qu'il vous sera accordés pour les faire. Elle a les pleins pouvoir pour faire le cours dans le calme, aussi je vais tout de même lui laisser quelques directives par MP, alors ne croyez pas que ça va être la foire à la saucisse pour autant ! En attendant son post, libre à vous de réagir à la situation ou non. Je n'autorise personne à suivre Evan, des fois que quelqu'un serait tenté de le faire Ange

Enjoy (ou pas) :kiss:

Oh my god c'est la panique x.x

Les élèves arrivaient peu à peu, proposant chacun leur interprétation de l'énigme de leur professeur. Non loin de là, Aysha remarqua un groupe de perturbateurs qu'elle ne connaissait pas vraiment, et songea que ce n'était pas l'endroit le plus approprié pour chahuter. Leur professeur n'était pas connu pour sa gentillesse et sa tolérance à l'égard des jeunes bruyants. Ce dernier saluait les arrivants avec plus ou moins d'enthousiasme et parfois, un commentaire sur leur hypothèse. Personne n'avait eu l'air de trouver la bonne réponse, en tout cas. Bientôt, la classe fut presque pleine, seules deux chaises restaient vides. Aysha salua Ethan qui s'était assis non loin de là. Il était, de fait, l'un des rares amis qu'elle avait dans la salle. Elle connaissait les autres de vue, tout au plus. Puis, lorsque leur professeur se plaça devant eux, Aysha se retourna, tâchant de ne pas se faire remarquer. Parce qu'il fallait bien le dire, elle détestait se faire remarquer.

Lival s'empara du paquet, dont chacun attendait finalement avec excitation qu'on en dévoile la contenance, et le balança derrière son épaule. Bien. Ce n'était donc qu'une simple boîte vide, et une fois de plus, le professeur devait prendre un malin plaisir à malmener se élèves. L'expression de surprise s'évanouit rapidement du visage d'Aysha qui se reconcentra sur le mots de l'homme. Il parlait de la Métamorphose comme on aurait parlé d'un art. Ses mots étaient bien choisis, et ils étaient l'une des raisons pour laquelle la bleue appréciait ce cours. Elle aussi, voyait la Métamorphose comme un art. C'était l'une de ses matières de prédilections, et l'étudier n'était pas une corvée, la plupart du temps. Par moments cependant, elle se laissait perdre dans ses pensées, bercée par la voix de Lival, et songeant à toutes les possibilités qu'une telle capacité magique offrait. La préfète laissait ainsi dériver son esprit quand son nom la tira de sa torpeur éphémère. Le professeur venait de la convier au tableau, avec sa baguette. Pardon ? Aysha ouvrit des yeux ronds un instant. Elle ne parvenait à comprendre pourquoi l'homme, qui semblait tout à coup perturbé, l'invitait à venir au tableau devant une classe entière, elle qui... n'aimait décidément pas cela. Pas rebelle néanmoins, elle se leva et vint se placer à coté de son professeur, baguette en main, joues soudainement rougies par le malaise. Ce dernier posa une main rassurante sur son épaule et lui murmura quelques mots. Ces quelques mots eurent l'effet d'un tsunami sur le visage de la jeune femme qui avait dû se décomposer. Il lui demandait de prendre son cours en main ? Certes, Aysha avait des connaissances en Métamorphose, et son rôle de préfète l'avait obligée de nombreuses fois à faire preuve d'une autorité tout à fait relative d'ailleurs. Mais elle était loin d'avoir les compétences d'un professeur, et se voyait mal parvenir à s'imposer face à une douzaine d'élèves qu'elle ne connaissait pas vraiment, et dont certains semblaient plus qu'en forme. Elle avait le droit d'enlever des points... Pourtant elle n'aimait pas cela. Elle espérait de tout coeur que personne ne ferait quoi que ce soit qui l'y oblige.

Et Lival quitta la classe. La laissant seule, au tableau, muette et paniquée. Elle parcourut la salle du regard avec un air qui semblait dire "Pitié, soyez sympas", tout en cherchant frénétiquement un exercice qui conviendrait. Son esprit était désespérément vide. Elle décida finalement d'improviser et se racla la gorge :

- Hum bien, j'imagine que la plupart d'entre vous connaît plusieurs sortilèges de métamorphose... Mais on peut se demander dans quel cadre ils peuvent être utiles alors... Vous pourriez, enfin vous devez vous placer deux par deux. Imaginez que vous êtes en duel, vous avez votre baguette mais les seuls sorts que vous pouvez lancer sont le sortilège de transfert, ceux de la métamorphose en fleurs, en oiseaux, en poule, en lapin et en cage, et celui de la métamorphose de palmes. Comment faites vous pour neutraliser votre adversaire ? Heu, attention, vous n'avez pas le droit de transformer directement un autre élève, ce serait trop dangereux, débrouillez-vous autrement. Soyez imaginatifs et heu... Appelez-moi quand vous avez réussi à trouver une solution !

Aysha se tût et jeta un regard à la salle. Elle ne savait pas si son exercice valait quelque chose, elle ne savait même pas si les élèves allaient le faire ou non. Enfin, elle se doutait qu'Evan allait le noter, alors elle espérait trouver un peu de soutien du côté des Aigles. Elle croisait les doigts pour que son exercice, très approximatif, ne conduise pas à une catastrophe.

***

Bon eh bien, merci Evan pour cette petite surprise...
Du coup j'ai essayé de pondre un exercice tout en restant cohérente avec mon personnage donc je ne sais pas si j'ai été claire. En gros j’attends que vous vous placiez en duos dans une situation de combat mais que vous ne puissiez vous en sortir qu'avec les sortilèges que j'ai énumérés. Vous devez donc trouver une solution pour neutraliser votre adversaire. Vous pouvez faire plusieurs essais, vous mettre d'accord entre vous. Vous n'êtes pas obligés de réussir du premier coup, ni même de réussir du tout d'ailleurs, l'objectif est simplement de tenter des trucs qui soient un minimum cohérents !
Quand l'un des deux à réussi, alors il pourra utiliser le sortilège de réinitialisation pour que l'autre puisse faire d'autres tentatives, et ainsi de suite, enfin organisez vous comme vous le souhaitez pour ça. Et on a qu'à dire que vous avez jusqu'au 11 avril pour tenter de vous en sortir avec ça Ange

J'espère ne pas avoir fait un truc trop nul hihi, sinon faudra vous en prendre à Evan, moi j'ai rien demandé du tout !

Pendant que j’essayais de faire s’assoir Hillarius, j’avais écouté d’une oreille distraite de ce que Lival avait répondu. Sa solution à son énigme n’avait encore une fois rien à faire avec la métamorphose, ca s’appelait de la pure logique rien de plus. Il était logique d’arriver à faire sourire, rire, ou illuminer les visages des personnes à qui on tenait. Et de ceux qu’on détestait, l’affection inverse fonctionnait aussi…. Même un première année, comme celui complétement buggé dont je tentais de m’occuper le savais… ‘fin bref, je reportais mon attention sur l’aiglon à coté de moi quand coup de théatre, Aysha est appelée à jouer les enseignantes.

Lival, toujours aussi pale qu’un linge, quémandait un remplacement d’urgence par la seule élève qu’il jugeait apte et digne de confiance. Sourcil rehaussé par la surprise, les opales suivaient le départ de l’enseignant en retenant deux choses :

-premièrement : sur les 4 préfets disponibles aujourd’hui, Aysha, Jade, Marjorie, et Daemon, une seule était considérée comme fiable. Et bien entendu, c’était la douce méditerranéenne. Si le choix était des plus corrects pour moi -non aps que j'avais quoi que ce soit contre les deux jaunes-, si j’avais été les 3 autres, j’aurai été piquée dans ma fierté. Surtout si j’étais habillé de rouge et or et que je me croyais supérieur à autrui depuis toujours.

-deusièmement : Evan partait en laissant les rênes, donc, obligation de poursuivre le cours, interdiction d’aller voir e qu’il avait, s’il était en manque de sucre, ou autre. Hésitant un instant à me lever, le raclement de chaise de ma voisine de devant me forca à la réfléxion logique : il ira voir Amy s’il va vraiment mal. De toute manière, je doutais que notre infirmière me laisse rater un cours pour juste l’assister en lui rapportant des verres d’eau et énonçant toutes les afflictions possibles que pourrait trainer notre prof. Pourtant, ce serait bien plus constructif qu’aller à nouveau l’assommer de question. Quoi que les chocolats dans son bureau étaient bien bons.

La voix d’Aysha, proposant une mise en situation me rappela à la réalité du moment : j’étais en cours. Elle nous proposait de devoir neutraliser un adversaire grace à la métamorphose, sans passer par une transformation directe de la personne (de toute façon, cela devait être impossible à notre niveau). Machinalement je levais la main pour savoir ce qu’elle nous proposait comme autre accessoire avant de plancher sur le sujet.

-Aysha ? Désolée. On peut donc modifier le mobilier et nos affaires dans l’idée, c’est ca ? Sauf qu’on planche ca sur parchemin et non en test réel ?

Questions peut être stupides aux yeux des autres, mais là, mes pensées étaient plus sur ce qu’on aurait pu donner à Lival pour qu’il ne tombe pas dans les pommes avant d’arriver à l’infirmerie. Un biscuit, du jus de fruit, une tasse de café, le mélange des 3 à la fois. Du coup, avant d’attaquer la chaise inutile de mon voisin, autant demander

Des mains se posèrent pour me rasseoir. Je m'étais absenté, étais parti un peu loin. Je me sentais encore bizarre mais bon, j'etais revenu sur terre, alors... Je voyais les derniers élèves arriver derrière moi. Un peu rassuré de ne pas être arrivé dernier, je tentai de me relâcher, de paraître normal.

En levant le nez j'écoutai notre professeur commencer à dévoiler la réponse de l'énigme. Assez satisfait d'etre tombé plutôt juste, mon visage se ralluma un peu. J'adressai un vif coup d'oeil à Elihya, mais aussi tout autour de moi.
Et c'est à ce moment là que monsieur Evan nous servit l'une des plus belles entrées en matière de métamorphose. Tout était là. Je comprenais enfin que c'était ce que je faisais chaque jour. Faire jaillir les rires et les foulards, provoquer des éclats, transformer tout autour de moi. Cette poésie me donnait presque l'envie de surenchérir. J'avais... Oui, j'avais du pouvoir. Ma fatigue et les peurs semblèrent déjà bien effacées ou oubliées en moi, avant que je me rendis compte que quelque chose clochait. Les yeux de Evan, il n'étaient plus stables ils n'étaient plus... ancrés.
C'est à ce moment qu'il se retira, un peu chancelant, laissant la place à notre préfet ! Aysha, l'une des têtes de Serdaigle. Elle n'avait pas l'air méchante. Non, plutôt gênée. Voire, très gênée

La pauvre... " "Soyons gentil avec la préfète et elle te le rendra bien. Ne te la met pas à dos. Pourquoi cela arriverait-il d'ailleurs?"

Un duo? Je me retournais vers la grande Serpentard avec les yeux ronds. Un sourire malicieux se gribouilla au dessus de mes cernes. J'avais hâte de commencer l'exercice, écoutais avec attention la question de mon aînée puis attendais, assez naïvement et poliment que les règles du jeu se tissent de façon plus claires et stables.

LA d’Aysha.

La préfète de Serdaigle précisa que l’exercice devait bien se faire avec des essai et coups de baguette et non uniquement sur parchemin. La remerciant et verbalement et avec un sourire chaleureux, j’extirpais quand même de mes affaires, papier, stylo, et lunettes, pour prendre des notes des diverses tentatives effectuées. Coup d’œil à mon voisin qui avait repris vie et frottement de la plume sur le support d’écriture avant de lui parler avec douceur.

Le mouflet semblait avoir été brièvement ranimé par le constat que sa proposition à l’énigme de Lival était relativement correct. Bon point pour moi, je n’aurai pas trop à couvert pour arriver à le ramener sur terre, glissant mes notes sur son pupitre, j’avais incliné la tête de coté pour me relire en même temps qu’il le faisait.

-Tiens, j’ai pensé à ça. Transformation de cette feuille que t’as dans les mains en poule. Transformation de ton bureau en lapin. Moment de confusion à cause des deux bestioles qui te saute dessus, transformation de ta chaise en cage, et techniquement, toi et les fauves vous êtes maitrisés

Petit sourire amusé à l’attention du gamin. En théorie ce pouvait être assez marrant ensoit, en pratique, la dernière fois que j’avais voulu faire un galinacé, j’avais écopé d’un poussin suicidaire. Ca restait toujours une distraction valable, mais j’aurai aimé éviter un nouveau suicide d’animal en plein cours.

-Je teste ou tu préfères commencer ?

Non, non, ce n’était pas l’éventuel loupé d’un de mes sorts qui me chagrinait et me pousser à laisser Hillarius commencer, mais bien son jeune âge. Je ne trouvais pas ca très fair-play de lui faire subir mes essais en premier. Il me semblait émotif le momequand même, alors autant qu’il s’amuse en premier.

Helen entendait distraitement des pas derrière elle se rapprocher. Elle savait qu’il allait traverser la salle, attiré par le paquet cadeau, peut-être destiné à être offert à l’un de nous. Celui qui donnerait la bonne réponse ?
Mais elle ne s’attendait pas à ce qu’il s’arrête pour lui murmurer quelque chose à l’oreille. Elle avait très rarement parlé à des garçons. Ou, du moins, peu de garçons avaient daigné lui parler. Elle se croyait invisible de ces énergumènes, mais ce matin, elle sentait bien qu’en étant abordée de la sorte, sa cape d’invisibilité venait de tomber.
Elle sursauta dès ses premiers mots, qu’elle ne compris pas de prime abord. Puis, elle entendit son rire la submerger et sentit ses doigts se poser sur elle. Une pression bien placée l’avait libérée de l’emprise de dentelle. Par réflexe, elle plaqua ses bras contre sa poitrine inexistante. Un coup d’œil en bas lui révéla la raison de l’acte masculin. Son soutif rouge ressortait bien trop vivement sous sa chemise blanche, mouillée par endroit. Un flash. Helen dans la salle de bain qui enfile ses vêtements après s’être séchée trop rapidement. L’eau qui imbibe le tissu.
Ça y est, elle compris ce qu’avait dit ce garçon.
« J’crois pas que t'as besoin de ça, chérie. »
Il fallait que ça remonte le long de son cerveau une fois son sursaut passé. Immédiatement, elle sentit des picotements sur ses joues et des larmes remonter le long de sa gorge. Elle aurait eu envie de répliquer, de se justifier, comme elle le fait toujours. Elle aurait voulu dire que ce n’était pas son idée ! C’était sa tante qui lui avait acheté ça ! Elle-même n’en aurait jamais fait l’acquisition, et encore moins en rouge flashy… Mais le garçon était déjà parti et prenait la parole en public près du tableau. Le public. Elle n’était plus à la maison. Elle était à l’école, entourée de personnes étrangères. Elle n’osait même pas regarder autour d’elle pour voir qui avait vu son petit manège. Elle avait l’impression que tous les regards étaient braqués sur elle, se délectant de sa réaction.
C’est vrai. Quelle idée de porter un sous-vêtement quand on est plate comme une planche à pain. Elle savait que c’était une mauvaise idée au moment où sa tante les avait guidé, elle et sa sœur, vers de la lingerie pour ado.
« Ce n’est pas parce que vous n’avez pas encore d’atouts que vous ne pouvez pas vous faire belle ! Et ça va arriver plus vite que vous ne le pensez. » avait-elle dit, amusée.
Elle détacha son chignon pour enfouir ses joues tomates sous sa cascade sombre. Ses cheveux noirs ne formaient malheureusement pas un rideau parfait qui coupe d’habitude tout lien avec l’extérieur. Ils continueront peut-être d’imbiber son buvard de robe, mais au moins, ils sècheront mieux ainsi.

Et puis, elle détecta du mouvement qui venait encore une fois vers elle, alors que les étudiants restants se dirigeaient vers les chaises libres. Encore un qui veut ajouter quelque chose ? Deuxième garçon qui venait lui parler. Elle ne releva pas la tête lorsqu’une nouvelle voix résonna dans son oreille. Elle ne cilla pas, même au moment où elle comprit que c’était le professeur qui s’adressait à elle. Il ne venait pas la consoler ou la rassurer. Non, pas du tout. Il venait enfoncer le couteau dans la plaie. Avait-il seulement vu ce qu’il s’était passé, ou voulait-il fermer les yeux, comme tout le monde ? Draguer ! Provoquer ? Ça, c’était un comble ! Une tâche d’eau sur sa chemise et c’était la fin du monde ! Bientôt, on va lui reprocher d’avoir pris une douche, et en vitesse pour ne pas rater le début du cours. C’est le monde à l’envers !
En passant la tête dans sa cape noire, elle aurait voulu rester ainsi cachée, le visage enfoui dans le noir, car elle se savait rouge comme une pivoine et les yeux gonflés. Si elle avait pu voir à quoi elle ressemblait avant, elle n’aurait sûrement pas retiré sa robe de sorcière. Elle l’avait enlevé car elle était devenue inconfortable. Dessous, son corps était moite, presque transpirant. Elle voulait se libérer de cette étiquette qui faisait d’elle une sorcière. Mais même sans cette couche, tout faisait d’elle une sorcière de la communauté Poudlarienne, dû au blason des Poufsouffle brodé sur cette chemise légère. À son écharpe aux couleurs des blaireaux. Et même à sa baguette qui prenait la poussière. Tout sur elle évoquait son appartenance à une maison de cette école magique. En les retirant, elle se serait libéré de ce joug, elle serait redevenue elle-même. Mais, elle l’a bien vu. Les retirer engendre une réaction de sa communauté qui la rattrape à la réalité. Aujourd’hui, ils l’avaient remise en place à travers les remarques de ce garçon. Voilà la punition qu’elle méritait pour avoir envie de s’enfuir de cet accoutrement et de ce château, et de vouloir vivre autre chose que cette vie.

Malgré ces dernières pensées qui bouillonnaient dans son esprit, elle ne laissa rien paraître, alors que c’était le moment propice pour se justifier. Pour se lever et dire à tout le monde qu’elle ne l’avait pas fait exprès. Ils se seraient tous sentis tellement bêtes ! Et tous pervertis ! Car c’était eux qui pensaient à mal. Pas elle ! Si elle avait su à quel point la situation allait dégénérer, elle n’aurait même pas pris la peine de se doucher du tout ! Elle aurait cent fois préféré qu’on l’embête sur sa puanteur plutôt que sur sa dépravation involontaire. Là au moins, personne n’aurait osé l’approcher ou lui parler, et elle serait enfin en paix.
Un souvenir d’enfance.
En réalité, on l’avait déjà blâmée sur son odeur. Elle et sa sœur, à l’école primaire. Vivant dans une ferme, elles ne réalisaient pas que les effluves des animaux flottaient autour d’elles en permanence. Elles s’étonnaient de n’avoir que peu d’amis jusqu’au moment où on leur avoua enfin la raison. Après cela, elles avaient fait un énorme effort d’hygiène. Mais les odeurs de la ferme étaient déjà bien trop ancrées dans le tissu. Impossible à effacer. Leur odeur était leur identité. On ne peut pas se débarrasser de son identité.
Helen se dit alors que son traumatisme de l’appartenance à travers les vêtements ne l’avait toujours pas quitté, même en ayant refait sa garde robe, en s’inscrivant dans une nouvelle école, dans un nouveau pays. Elle ne sentait plus la vache ou la chèvre. Elle s’était débarrassé de ses anciens vêtements, et par la même occasion, de son étiquette de fermière. Dorénavant, elle avait acquis les habits de l’école et l’étiquette de sorcière. Finalement, rien n’avait vraiment changé, si ce n’est qu’aujourd’hui, elle serait la dépravée de la journée.
Encore plus rouge que jamais, les réflexions, les accusations, la colère formaient le tourbillon de son mal-être. En faisant mentalement un point rapide de sa vie, elle avait fini par penser qu’elle était dans une école de magie, sur les traces du passé de sa mère, pour mieux se rapprocher d’elle, et peut-être se comprendre elle-même. Mais après tout, pourquoi s’accrocher au passé ? Et quel est le but de se connaître soi-même ?

Ses questions existentielles cessèrent de lui tarauder l’esprit lorsque, après un speech qu’elle n’avait pas pris la peine d’écouter, sa voisine fut appelée au tableau. Le prof lui laissa sa place et quitta la salle. Helen crut à un coup de pouce du destin, à la chance, à la roue qui tourne. Le malaise aurait-il changé de proie pour s’attaquer au prof à la tête horrible ? Lorsque la porte se referma derrière lui, elle eut l’impression que cette histoire de douche et de dépravation s’était envolée avec lui. Elle se sentait allégée des accusations qui pesaient sur elle. Maintenant, tous les esprits étaient tournés vers la nouvelle professeure attitrée. Helen releva légèrement les yeux pour jeter des coups d’œils discrets dans la salle et voir l’expression de ses camarades. Ils semblaient attendre que la Serdaigle dise ou fasse quelque chose.
Finalement, elle proposa un exercice. Il fallait jeter des sorts de métamorphose… mais ne pas transformer les gens pour de vrai… Bah, ça n’aurait pas dérangé Helen d’entrer dans la peau d’un animal ou d’un objet. Ça l’aurait sûrement aidé à oublier cet épisode trop matinal.
Par contre, il fallait se mettre par deux, ce qu’elle appréciait moins. Puisque sa voisine s’était transformée en remplaçante, elle fut soulagée de n’avoir personne avec qui faire l’exercice.

L'enseignant lança un commentaire au bleu et bronze sur sa joie de vivre, et Ethan ne répondit pas, il ne lui rendit même pas son regard. D'ordinaire, l'opinion de ses enseignants était une priorité absolue pour le brun, mais aujourd'hui, il voulait apprendre la matière à l'étude, et qu'on lui fiche la paix, à moins d'être une jolie blonde de poufsouffle portant le nom d'Alicia....

Il ne fallut pourtant pas très longtemps pour qu'une demoiselle remplissant la quasi-totalité de ces critères traverse le seuil de la porte de la classe et participe au petit manège qu'Evan semblait imposer à chacun de ses cours. Ethan ne porta guère attention à ce que la jeune femme avait à dire sur le paquet cadeau, il désiraitsimplement que ce cirque se termine, qu'on en passe enfin au cours; de toute façon, personne n'était en mesure de résoudre les devinettes de Monsieur Lival. Quelle ne fut pas la surprise d'Ethan lorsque la pouffy en question atterrit sur le bureau à ses côtés, en première rangée.

Maintenant qu'il la voyait de plus près, elle non plus ne semblait pas au sommet de sa forme. Pour la peine, l'étudiant esquissa un petit sourire forcé, en guise d'accueil dans le club des gens avec des problèmes; Ethansongea d'ailleurs à lui demander ce qui pouvait bien être arrivé à son... ... ex... ... petite amie, c'était une préfète de sa maison, non? Mais il ne savait que trop bien ce qui risquait de se produire s'il abordait le sujet en plein cours, et puis, il ne la connaissait pas, et n'allait pas lui montrer sa faiblesse. Il ne réalisait malheureusement pas qu'en ce moment il avait une tête d'enterrement qui démontrait spécifiquement sa faiblesse à l'entièreté de qui voulait bien le regarder plus d'une fraction de seconde; en ce moment la capacité de réflexion de l'aigle était particulièrement limitée, surtout en ce qui attrayait à sa propre personne. D'ailleurs, il s'était peigné ce matin? Il ne le savait même plus, tant pis.

Alors qu'Ethan se renfermait dans ses noires pensées, une voix s'était élevée du bureau à ses côtés, c'était la préfète des jaunes qui saluait quelqu'un. Le jeune homme se retourna vers elle, et s'aperçut qu'il était en fait la cible de cette salutation. C'était la première fois que la jeune gemme lui adressait la parole, il avait pourtant partagé plusieurs cours avec cette dernière, mais en savait toujours très peu sur sa personne, hormis qu'elle ne s'entendait pas particulièrement bien avec Arty, le mec qui avait réussi à se faire renvoyer de l'école, un exploit tout de même moins impressionnant que celui d'avoir réussi à rester aussi longtemps préfet avec sa cervelle de moineau. Répondre à la demoiselle, oui c'était une bonne idée, c'était quoi son nom déjà?

-Salut... Jade, c'est ça?

Mais l'enseignant annonça le début du cours en leur révélant la solution à son énigme du jour. Mais? La bonne blague. Au final, le bleu et bronze avait vu juste lorsqu'il avait mentionné que ce n'était rien de plus qu'une boîte et du ruban, dire qu'Evan lui avait envoyé ce commentaire pourri sur son humeur alors qu'il avait vu juste... Bon, au moins Ethan savait maintenant comment résoudre les énigmes du professeur de métamorphose : il devait s'en foutre complètement, et il trouverait ainsi la réponse. L'homme enchaina avec un beau petit message plein d'espoir et de gazouillis sur la transformation de l'humeur de nos proches. C'était pathétique, risible même, pourquoi vouloir mettre des sourires sur les visages de ceux qu'on aime pour ensuite se faire poignarder dans le dos? Non, le bleu devait se contenir, se resaisir, il ne devait pas craquer en plein cours. La partie pratique, et vite!

Puis plus rien, un silence étrange après un message foncièrement niais, Evan s'était rendu compte des bêtises qu'il racontait? Non, il ne semblait pas très bien aller en fait, et demanda même l'assistante de ta camarade de maison et de Quidditch, Aysha. Bon, voilà, comment rendre la journée encore plus horrible qu'elle ne l'était déjà, maintenant le cours préféré d'Ethan allait être annulé, et il allait être laissé à lui, avec comme seule source de divertissement ses pensées sombres.

Si Evan dû bel et bien quitter le cours pour cause de malaise, les étudiants ne furent pas libérés pour autant. En effet, la préfète de la maison bleue et bronze venait de recevoir une promotion exceptionnelle : elle se voyait reprendre les reines du cours. Elle était si douée que ça, la jeune femme? Non parce que si le bleu aimait apprendre, il commençait à se demander si le cours d'aujourd'hui lui enseignerait vraiment quelque chose, mais bon, ça restait mieux que de se morfondre dans son lit, en espérant qu'Aysha soit aussi énergique que lors des matchs de Quidditch. La principale intéressée semblait quelque peu nerveuse de cette nouvelle attention que les étudiants lui portaient désormais, et se racla la gorge quelque peu avant d'énoncer le déroulement du cours.

Un travail d'équipe, yeah, sur des sortilèges plus que basiques, doublle-yeah. Il ne restait plus qu'à Ethan d'attendre que tous les étudiants se placent deux par deux, et il récolterait celui qui ne s'était trouvé personne, ce n'est pas comme si quelqu'un viendrait le voir; la seule personne qui aurait peut-être voulu un peu de lui semblait s'être trouvé un nouveau bleu à embêter; comme quoi il avait bien raison lorsqu'il se disait complètement seul, dans le néant d'une vie qui n'avait plus de sens.

Les yeux azur de l'étudiant parcoururent la salle de cours, à la recherche des sièges manquants, se demandant si le nombre d'étudiants était vraiment pair, ou s'il devrait avoir un combat singulier avec sa propre personne, ce qui s'avérait être son pire ennemi du moment. Le regard d'Ethan s'arrêta sur la demoiselle à sa droite, c'était une préfète, ce qui voulait nécessairement dire qu'elle était douée en magie, et en plus, elle l'avait salué en début de cours, pourquoi ne pas faire équipe avec elle, et former par le même fait l'équipe la plus joyeuse de l'univers. De toute façon, le brun avait l'impression qu'avec elle, il n'aurait pas à se coltiner une tonne de conversations inutiles et ennuyeuses, il décida donc de faire le premier pas :

-hm, dit... Jade, est-ce que tu voudrais bien qu'on fasse équipe là-dessus?

Sinon il retournerait à son plan B : attendre qu'il ne reste qu'une seule personne, un boulet très probablement, mais un boulet silencieux, et c'est tout ce qui importait au bleu en ce moment, ne pas devoir penser à autre chose que la matière du cours; aucune réflexion sur sa vie, aucune réflexion sur Alicia, rien que la Métamorphose.

RP précèdent : À vot' bon cœur ! Avec Robin et Lïn

L.A. de Marjo

Mec, t'as vraiment, vraiment, une sale tronche... J'crois que du fond de teint n'y ferait rien. Puis à me cracher dessus là, ça n'arrange pas ton cas. Bras et sourcils croisés, j'peux pas m'empêcher de fixer ta mine en charpie pendant le sermon de l'enfer dont j'me fous roy-a-le-ment

Les murlaps qui s'énervent, ça m'fait marrer, pas ma faute si un petit ricanement s'échappe dès qu't'as l'dos tourné. En plus, la mini-Poufsouffle est à un cheveu - mouillé - de s'évanouir quand tu t'approches d'elle. Tant de fragilité, j'en suis tout émoustillé. Sourire élargi, j'observe l'étrange manège d'un autre minuscule gamin rapidement pris en charge par ma nounou attitrée : Elhiya. Dingue c'qu'ils ont tous l'air de poupées en ce moment. Marionnettiste émérite, j'trouve que c'est beaucoup plus divertissant que le cortège de dépressifs envahissant la salle. Puis ma presque-pétillante Marjorie fait briller ses talents d'animatrice et réussit même à extirper un rire à l'autre pas-drôle. Qui, justement, prend la paroles, après que j'ai illuminé le passage de la sorcière d'un regard malicieux.

Un blabla me laissant dubitatif. Vraiment ? Tssss, tu parles d'un spectacle. De l'emballage sans rien derrière, on dirait ce cours tiens... Parce qu'en vrai, du coup, on fait quoi là ? Soupir, yeux qui roulent, pieds qui clapotent et attirail de l'élève ennuyé jusqu'à c'que l'action reprenne. Tu chancelles vers le couloir sous les iris inquiètes d'une Serdaigle dévouée. Quand j'disais qu'il avait une sale g*eule ! Mais personne m'écoute hein, bien-sûr. Quoiqu'il en soit, le programme vient de changer on dirait. L'habituelle agitation générale commence à murmurer dans mes oreilles quand j'me tourne vers la toute-nouvelle-préfète. Détail qui ne manque pas d’intérêt d'ailleurs. T'as compris un truc toi ? que j'lance en me levant, baguette à la main. Parce que, je suppose... Pupilles qui avisent ta tenue, glissent le long de ton col de chemise, roulent sur ta jupe, remontent contre ton pull et s'y arrêtent. Que j'peux essayer ça ! Sans préavis, j'étends mon bras et m'exclame :

— Incarcifors ! à destination du tricot dont les mailles se retrouvent soudain transformées en barreau de métal, parfait corset autour de ta chemise désormais découverte. Un incertain #Avifors plus tard, voici que ta baguette prend l'apparence d'un oiseau un peu raté... On dirait plutôt un botruc avec des plumes ! Échec qui n'entame pas mon expression ravie. Tournant autour de ma victime, je lorgne la métamorphose d'acier... Impossible de bouger, ainsi coincée dans l'armature plutôt réussie. Alors ? Tu vas faire quoi ? Prunelles à peine provocatrices tandis que je cherche déjà une autre distraction. Tin, Arty, t'es où ?

Plan mis à jour de la salle :

Aysha était d'abord restée là, plantée devant la tableau, ne sachant pas s'il était nécessaire ou non d'ajouter quelque chose. Elle n'était pas dans son élément, décidément pas. Quelques uns n'avaient pas bougé, et l'avaient regardé avec des yeux de merlans frits. Quoi, elle n'était pas claire, c'était ça ? Pourtant... Enfin, elle doutait fort que les élèves apprennent quoi que ce soit à ce cours-ci, et priait pour que leur véritable professeur revienne rapidement. Elle occupait la classe le temps de son absence mais s'il décidait de demeurer invisible pendant toute la durée du cours, alors non seulement elle s'attirerait la foudre de tout un tas d'élèves, et elle n'aurait plus envie de sortir de son lit pour l'année à venir. Conclusion, il devait vite se remettre de sa petite faiblesse et venir sauver Aysha qu'il avait abandonnée à son sort. La bleue trouva néanmoins du secours en la personne d'Elhiya, ce qui n'était d'ailleurs pas étonnant. La verte lui demande des précisions sur la nature de l'exercice, auxquelles la bleue répondit, puis la sorcière se mit en quête de papier pour prendre des notes, avant de se tourner vers un jeune Serdaigle qui, de mémoire, se nommait Hillarius. D'autres élèves après elle commencèrent à s'agiter et à se tourner vers leur voisin respectif, sans tellement savoir quoi faire. La préfète devait bien admettre que son exercice n'était pas des plus pertinents. En cas de duel, personne n'aurait eu l'idée de se défendre à coup de sortilèges de métamorphose. Cependant, elle était ce genre de personne qui, dans la panique, pouvait jeter le premier sort qui lui venait à l'esprit, ou bien en oublier les trois quarts et ne se souvenir que des plus inutiles en apparence. Et puis, ça allait peut-être être amusant, pourvu que personne ne blesse personne et que chacun fasse preuve d'imagination...

Des duos commencèrent alors à se former. Elhiya et Hillarius, Jade et Ethan, le vert perturbateur qu'Aysha ne connaissait pas avec la nouvelle préfète des jaunes, Marjorie ( qu'elle ne connaissait pas vraiment non plus, d'ailleurs )... Sa voisine quand à elle, une jeune Poufsouffle, était seule pour le moment et en paraissait satisfaite. Les autres étaient décidément longs à la détente. La préfète eut une pensée émue pour tous les professeurs de cette terre, avant de se rappeler quelques uns d'entre eux qui auraient fait disparaître toute compassion en la personne la plus dévouée et compréhensive. Silencieuse, elle observa la classe se mettre en mouvement, ou pas d'ailleurs. Chez certains, la communication était de mise - Elhiya élaborait sa stratégie avec Hillarius - chez d'autres, l'approche était plus... brusque. A peine Aysha eut elle tourné la tête vers le couloir une seconde que, quand son regard revint à la classe, Marjorie se retrouvait emprisonnée dans un corset de métal. D'un coup de baguette un peu maladroit mais bien placé, son camarade transforma son arme en oiseau. Enfin en ce qui ressemblait à un oiseau, mais c'était déjà ça. Si la méthode était pour le moins surprenante, le sorcier semblait maîtriser relativement bien les sortilèges les plus basiques de métamorphose. Celui de la cage notamment, n'était pas accessible aux plus jeunes par exemple. Or il fallait bien admettre que le corset métallique dont la jaune était prisonnière était admirablement réussi, et efficace. Ne sachant pas vraiment si elle pouvait se permettre ou non de faire des commentaires, Aysha s'approcha du duo pittoresque.

- Eh bien, je n'y aurais pas pensé... Heureusement que tu sais viser, pour le coup c'est plutôt réussi ! J'espère que tu sais te servir aussi bien du sortilège de réinitialisation que de celui de la cage !

Elle rit un instant, un peu mal à l'aise dans ce rôle qui ne lui convenait pas. La pauvre Marjorie ne semblait pas très à l'aise elle non plus, ce qui était compréhensible, pour le coup. Il fallait prier pour que le vert, à l'attitude pour le moins déconcertante, daigne la libérer. Aysha n'avait pas vraiment d'autorité face à certains de ses élèves qui avaient son âge ou presque, et ne voulait surtout pas se les mettre à dos.

La classe se remplissait petit à petit, chaque élève ou presque ayant son duo, le cours n’allait pas tarder à commencer. Avant que M. Lival énonce officiellement le suédois fut surpris qu’une main se pose sur sa nuque, à la base de son crâne. Sourire gêné vers l’auteur du geste en question qui n’était autre qu’Élius, le gars lui ayant fait une remarque quelques minutes auparavant dans les couloirs, questionnant le blond sur son état d’esprit par rapport à ces mêmes événements. Dragoslav voulait répondre, mais la caresse que lui offrit le garçon dans la nuque l’avait comme électrisé, et aucun son ne pouvait sortir de sa bouche. La seule réaction que son corps avait à offrir était un rougissement au niveau de ses joues et un hérissement de ses poils. Pourquoi faisait-il ça ? Pourquoi torturait-il Alexeï de cette manière ? Il était pourtant loin de l’avoir cherché ce jour-là, en enchantements,

Une fois que les élèves s’étaient tus, et qu’Askin avait rejoint sa table, le professeur Lival put expliquer le déroulé du cours de métamorphose de ce jour, offrant son autorité à Aysha pour le cours d’aujourd’hui. Cool. Les gosses allaient pouvoir faire ce qu’ils avaient envie sans que le vieux puisse gueuler sur leurs agissements. Les groupes se formèrent rapidement, sous les consignes de la nouvelle professeure, et Alexeï s’était retrouvé avec une Serdaigle du nom d’Olivia. Avant de s’adresser à elle pour mettre en pratique ce qu’Aysha avait demandé, le suédois s’était tourné vers Élius.

- Distrayant ? T’entends quoi par-là ? Et rassures-toi, j’boude pas pour si peu. Mais évites de recommencer …

Presque comme une supplication et non un ordre, le suédois quémandait un sursis au Serpentard. Fixant ses yeux sur Olivia, il cherchait maintenant à savoir si la jeune femme était prête pour l’entraînement. Baguette à la main fixée sur sa camarade, le sang pur était tout prêt à faire jaillir des étincelles.

RP précèdent : À vot' bon cœur ! Avec Robin et Lïn

L.A. d'Olivia, Aysha et Alexeï

— Ooh, j'vais la laisser s'débrouiller un peu toute seule d'abord ! que j'réponds à la Serdaigle au teint mat ; remplaçante improvisée du professeur en décomposition. T'es chou, coincée comme ça, Marjorie. Ça m'fait revenir le parfum de certains anciens élans dominateurs pas du tout déplaisants. Un sourire au curieux mélange de tendresse et de sadisme - que tu reconnais peut être - étire un instant mes lèvres avant que je ne me tourne vers un autre Poufsouffle revendicateur.

Contrairement à la dernière année désignée par Lival - et déjà éclipsée vers d'autres élèves - tu surplombes mon mètre soixante seize de presque dix centimètres plutôt virils. Laissant quelques délicieuses secondes ma partenaire seule avec son carcan ensorcelé, je m'approche de ta nordique silhouette. La curiosité est un vilain défaut qui semble ne pas t'avoir épargné, alors je décide de m'amuser à te donner quelques indices. Mes doigts libres saisissent ta cravate pour y glisser doucement, frôlant au passage chaque bouton de ta chemise, tandis que je ronronne un calculé :

— J'sais pas... - les iris bien accrochées - ...j'ai bien quelques idées. Ma main arrivée en bas de l'accessoire s'échappe jusqu'à... Mais tu veux pas que je recommence... - mes cheveux que je ramène en arrière - et donc, j'vais te laisser tranquille. Puis me retournant à la manière d'une diva fière de sa provocation, j'avise en un coup d’œil que la sorcière à l'augurey pourrait facilement entrer sur scène à son tour. Changement de rôle, ton légèrement plus incertain et mine implorante, je susurre :

— J'ai besoin de rattraper certains trucs en divination - les pupilles qui roulent habilement contre mes baskets rentrées - j'crois que t'es très douée - bouche pincée, panoplie de l'enfant gêné - tu m'aiderais ? Non sans surveiller ma voisine emprisonnée qui devrait bientôt vouloir riposter...

LA d'Élius Askin

Un sourire énigmatique barra progressivement le visage du professeur, intriguant la Serdaigle un court laps de temps avant qu’elle ne regagne sa place. Du plat de la main, elle balaya sèchement quelques miettes de terre déposées par sa sacoche et y plongea les mains pour en surgir sa baguette magique. Puis, elle s’adossa à son siège, oisive. Elle fit un tour d’horizon du regard de manière à dépeindre les jeunes sorciers présents, la joue coincée dans le creux de sa paume. Puis son attention se redirigea vers l’enseignant quand il se redressa pour accueillir ses élèves. Il hissa le paquet-cadeau chatoyant à la vue de tous en révélant la feinte de l’énigme, sous la mine déconcertée et ulcérée des adolescents. Olivia, pour sa part, affichait un faciès décontenancé et humilié. Ses méninges bataillaient férocement entre la colère d’avoir été dupée et le mépris d’une blague d’aussi mauvais goût.

Mais il ne put se réjouir bien longtemps de sa farce car dans la minute qui suivit, le jeune trentenaire se mit à souffrir d’un mal soudain. La brune arqua un sourcil perplexe. Evan s’escrimait à garder contenance et maîtrise de lui-même, mais bientôt, il reconnût avoir besoin d’une épaule sur laquelle s’appuyer, dont le rôle seyait idéalement à Aysha, la préfète des Serdaigles. Tous d’eux s’entretinrent quelques secondes, et grâce un accord commun, leur précepteur quitta les lieux sans demander son reste, le regard fuyant. Olivia ne put s’empêcher de se cambrer en dehors sa chaise tant la surprise était immense. Mais pour l’amour du Ministère, elle comptait sur lui pour progresser en métamorphose ! Et voila qu’Aysha saisissait la parole pour éclaircir les choses et revêtir la fonction du professeur. Olivia retomba lourdement en arrière et fusilla de ses iris incisives la porte d’accès qui s’était, quelques instants auparavant, refermée sur le fuyard. Et la préfète, elle allait être rémunérée ou bien, ça s’passait comment ? Nom d’une Bavboule, cet imprévu avait ranimé sa mauvaise foi qui la contrarie pour n’importe quoi à l’avenir.

« Mettez-vous par deux. » Invita Brayd à faire pour s’entraîner en binôme. Olivia était beaucoup trop irritée pour se soumettre à ces instructions et préféra fulminer en paix, les pupilles assassines droit devant elle. Le pauvre Alexei Dragoslav, après un court tête-à-tête avec Élius Askin, dut patienter un peu avant qu’elle ne consente à lui accorder un minimum de considération. Elle soupira, pivota sur son trépied et fléchit le tronc en se soutenant depuis ses bras croisés contre ses cuisses.

- Je présume qu’il faut qu’on fasse équipe, dit-elle sans dissimuler son amertume. Tu commences.

Elle avait prononcé ces deux derniers mots sans sommation. Elle n’avait pas envie de poursuivre la leçon, c’était une perte de temps. La silhouette d’Olivia se ressaisit, défia le Poufsouffle de son maintien, et elle tendit le bras d’où émergea sa baguette attitrée. Elle détourna brièvement son attention de son partenaire pour extraire une plume d’augurey de sa besace et la présenter devant soi. La demoiselle s’apprêta à entrouvrir la bouche pour justifier la compagnie de la plume lorsqu’Askin, le Serpentard, s’immisça entre eux. Jouant de tous ses talents d’enjôleur, Élius vint mendier la charité de l’hôpital. Prétextant des lacunes en Divination, il demanda à Olivia quelques aides au devoir. Ce à quoi elle répondit par un long silence interdit, lourd de ressentiments. Mais suite auquel elle daigna tout de même persévérer dans son sens.

- On verra, conclue la Serdaigle en chassant la poitrine de l’intrus du bout de ses ongles limés.

Puis, par un élégant et habile jeu de mains (jeu de vilains-lol), comme une entrée en scène, elle déposa la plume d’augurey à la surface du pupitre d’Alexei et pointa sa baguette en sa direction. D’un coup d’oeil délibéré, elle engagea son associé à se concentrer. En ce qui la concernait, elle redoubla de vigilance pour contrer le futur sortilège.

- Dès que t’es prêt, lance-le. Je me charge de le parer.