Ernesto de la Serna était revenu de sa petite promenade, il était rentré sans un bruit, visiblement bien des choses avait changé en lui et dans l'Ordre. Il était heureux d'être ici avec tous les membres bien sur. Il aurait voulu plus de temps avec Andréa, bien sur. Mais il avait promis d'obéir, il l'avait fais a contrecoeur, bien sur. Il aurait tant aimé pouvoir la protéger, mais il en avait été incapable, bien sur. Ne lui avait-on pas dis qu'il était faible et pathétique? Alors comment avait-il pu un jour être supposé le "bras droit" d'Artémis? Il avait du être tromper, non, il c'était tromper, bercée d'illusion, bien sur. Comment avait-il pensé être un grand combattant, comment avait-il pu monter sa tête a ce point? S'il avait pu être comme son frêre, Winchester n'était pas parfait, bien sur. Mais il était simple et débrouillard. Il arrivait à s'attirer l'attention et la patience des gens. Mais pourquoi Ernesto était-il si différent de celui à qui il voulait ressembler? Il était revenu et croisa Artémis qu'il salua respectueusement, comme il devait l'être fais pas un subordonné. Il croisa Artaroth, dont la main arrêta la montée des marches d'Ernesto. Leurs regards se croisèrent, la main d'Artaroth se retira, celui-ci glissa un "elle a besoin de repos, elle veut être seule", mais inutile. Ernesto était devant sa porte, a nouveau, il espèrait cette fois avoir droit a plus de 5 minutes. Il toqua mais n'eut pas de réponses, il toqua à nouveau et finalement entra. Andréa était encore devant la fenête. Elle détourna sa tête pour poser son regard sur Ernesto. Presque aussitot, le regard d'Ernesto était rivé au sol. Il s'approcha de la demoiselle, content de voir qu'elle avait encore sa sur-chemise qu'il lui avait laissé. Il parla d'une voix calme, mais emplie de tristesse et de regrêts. Il avait un léger sourire qui se changea au fil de ses phrases:

J'avais promi de te protéger, j'avais promi d'être là pour toi. J'ai failli, comme d'habitude, on n'a pas pu compter sur moi. C'est vraiment pathétique hein? Je n'arrive même pas à te protéger toi. Finalement quand on me dit que je suis trop faible pour protéger qui que se soit a commencer par moi, finalement ces personnes n'ont pas tort.

Andréa ne regardait plus Ernesto mais entendit un bruit derrière elle, elle se retourna fixant le jeune homme, a genoux au milieu de la pièce. Le sol était mouillé de quelque gouttes. Ernesto remonta son regard dans celui d'Andréa. Les yeux d'Ernesto était trempés par les larmes qui s'en échappaient:

Pourras-tu un jour me pardonner de ne pas tenir mes promesses? Pourras-tu me pardonner de ne pas être une personne capable de te protéger? Pourras-tu me pardonner d'être aussi inutile et pathétique?

HS : merci Winchester et pardon de t'avoir mis la pression ><

Pas de soucis me grande, j'ai mis du temps tu avais raison...

Le silence était presque total dans la chambre inondée de lumière. Une silhouette allait et venait entre une commode sur laquelle reposait une demi-douzaine de fioles et le lit occupé par un jeune homme qui semblait profondément endormi. Adya s’impatientait. Voilà une bonne demi-heure que les blessures visibles d’Eristoff avaient été soignées mais il ne reprenait toujours pas conscience. Elle aurait aimé le réveiller de force avec un ‘revigor’ mais savait qu’il ne fallait pas le brusquer. Après ce qu’il avait vécu, il avait besoin de repos. Mais elle aurait voulu savoir si il n’avait pas subit d’autres ‘dégâts’ non visibles. Elle était en colère contre elle-même. Ou plutôt, elle était en colère contre Pygmy, Cyrilius et Jaren. Pourquoi ne l’avaient-ils pas entrainé eux-mêmes ? Elle n’avait pas su doser sa puissance et se retrouvait maintenant, angoissée à tourner en rond en attendant qu’Eristoff daigne ouvrir un œil.

En menant Ourson, inconscient, dans une chambre, elle avait croisé des membres qui l’avaient informé que Mione et Pygmy étaient revenus accompagnés de Nathalie. La minute de bonheur qu’elle avait ressenti à ce moment là était maintenant oublié. Quelques minutes auparavant, des bruits de pas s’étaient fait entendre... elle avait alors supposé que Pygmy avait fini de s’entretenir avec Nathalie qui, elle le savait, se trouvait dans une chambre proche. Il n'avait visiblement pas ressenti le besoin de savoir ce qu'il se passait pour sa nouvelle recrue. Mais elle avait encore entendu plusieurs allées et venues *Ils devraient la laisser se reposer... *

Adya soupira. Il ne servait à rien de tourner en rond dans cette pièce minuscule. Elle prenait enfin place sur un fauteuil et prit quelques minutes pour examiner son bras. Rien n'était cassé mais sa chute lui avait valu un bel hématome et son épaule la lançait encore. C'est ce moment que choisit Ourson pour grommeler et s'agiter. Ses yeux papillonnèrent et Adya se pencha au-dessus de lui.

- Bonjour, lui sourit-il.

Elle ne lui répondit pas de suite. Elle attrapa un journal posé non loin *sûrement le torchon de la Gazette* et donna un léger coup sur la tête de son collègue provoquant un 'ouch' de surprise ou de douleur – elle ne savait pas trop.

- Dis donc, ça t'arrive souvent de faire peur aux gens comme ça ? Tu aurais pu l'éviter ce mur quand même, tu sais transplaner, non ? Et tu as de la chance que j'ai pu te rafistoler, sinon, il aurait fallu que je t'emmène à Ste Mangouste. Et comme je n'y suis jamais allée, on se serait perdus en route et on aurait perdu un temps précieux pour tes blessures !

Elle reprit place, les bras croisés, dans le fauteuil et observa Ourson. Elle était vraiment ridicule à râler comme ça. Mais l'accumulation de stress la rendait grognon. La seconde suivante, elle regrettait déjà son accès d'humeur et se penchait de nouveau sur son collègue.

- Ca va au moins ? Tu as encore mal quelque part ?

[HJ : attention, ce sera court, mais bon ! xD]

Ourson était vraiment incroyable. Il se réveillait à peine et avait déjà réussir à sortir une connerie alors qu’elle se rongeait les sangs. Dans son soulagement, il lui arracha tout de même un sourire.

- Nan, moi ça va. Juste petit bleu, rien de méchant.

Mais elle n’était pas entièrement rassurée. Il avait tout de même grimacé en riant * Faut qu’il arrête de rire, ça résoudrait le problème, peut-être xD*. Sa dernière pensée ne franchit pas ses lèvres et elle fronça finalement les sourcils. Elle aurait aimé discuter avec quelques autres membres de l’ordre pour avoir les détails des derniers évènements et maintenant qu’Ourson semblait à peu près d’aplomb, elle aurait peut-être la chance d’attraper quelqu’un dans la cuisine... même s’il était tard, il y avait toujours quelqu’un dans les environs.

- Il faut que j’y aille. Mais je voudrais être sure que tu vas bien avant de te laisser te reposer. Où as-tu mal exactement ?

Elle observa les traits du blessé. Il paraissait quand même fatigué. Elle n’attendit pas sa réponse et se tourna vers le buffet de la chambre. Plusieurs fioles y étaient disposées et elle en attrapa une contenant un liquide vert-bleuté qu’elle tendit à Ourson.

- Tiens, bois ça. Avec ça, tu vas dormir quelques heures. Et si tu ne vas pas mieux à ton réveil, on te transportera à Ste Mangouste.

[ce post se déroule avant ma nomination en tant que chef de l'ordre, et donc dans l'ancien QG]

Jaren se pencha sur sa table de travail, le front trempé de sueur et des cernes sous les yeux. Voila à présent de nombreuses heures qu’il tissait des enchantements compliqués, qu’il dansait un véritable ballet de gestes de baguette et formules magiques. A présent, il était quasiment immobile, la baguette pointée sur une paire de lentille de contact posée sur son bureau.

Elles luisaient faiblement dans la semi obscurité de l’aube à cause des enchantements qu’elles venaient à peine d’intégrer. Le directeur de Serdaigle attendit que la lueur ait totalement disparue pour poursuivre son boulot.

–Magicium Revelio Integriu. Murmura t’il, suivit d’une autre formule qu’il eut bien dut mal à prononcer sans faute de diction. Une lumiére vive jaillit de sa baguette et frappa les deux lentilles, qui se mirent à briller violemment, comme deux soleils miniatures. Le souffle court, Jaren se détendit enfin : la prochaine étape pouvait attendre quelques heures. Sans même se changer, il s’écroula sur son lit et s’endormis comme une masse.



Bien plus tard, il rouvrit les yeux et se releva dans son lit. Pendant un moment il resta hébété, puis se souvint de son travail en cours. D’un bond, il sauta au pied de son lit et passa plusieurs fois sa baguette au dessus des lentilles, puis sourit d’un air satisfait : tout semblait bon.

*On passe à la phase terminale !* Pensa t’il, tandis que son cœur battait la chamade.

Délicatement il prit les lentilles et se les mit sur ses propres yeux. Durant un moment, sa vue fut trouble, puis elle redevint très nette. Les lentilles jouaient leurs rôles originel : améliorer la vue. Mais Jaren, qui avait toujours eu une très bonne vision, ne vit pas de différence flagrante.

En revanche, il testa avec un plaisir intense les propriétés magiques qu’il avait intégrées à ces objets : « voir » la magie. Ainsi, les objets magiques émettaient des sortes d’auras de couleur, qui lui permettaient de comprendre leur utilité approximatif et leur puissance.

– Ça marche ! Ça marche ! Ne put t’il s’empêcher de s’exclamer.

Grâce à un ultime enchantement, il « scella » définitivement ses lentilles avec ses yeux, ainsi il serait le seul à pouvoir les enlever, et encore en le désirant vraiment. Extérieurement, elles étaient totalement invisibles et indétectables, du moins tant qu’il n’utilisait pas leur pouvoir, car elles se mettaient alors à luir faiblement.

Satisfait de sa réussite, il descendit à la cuisine et alla manger un morceau.

ELAprès avoir fini leur entraînement, les deux jeunes membres de l'Ordre rentrèrent dans la sublime maison d'Octavia qui servait de QG à l'Ordre du Phénix pour se rendre dans la chambre d'Elfric. Pour cela, ils montèrent le magnifique escalier afin d'arriver sur le couloir menant aux chambres. Elfric entra le premier dans sa chambre et invita Nymphadora a prendre ses aises sachant que l'atmosphère qui régnait dans cette pièce était calme et reposante.
ELLa tapisserie était d'une couleur violette très agréable pour les yeux. Le plafond, la nuit, s'illuminait à l'image du ciel que l'ou pouvait découvrir au même moment si l'on regardait par la fenêtre. Le sol était recouvert d'un parquet ancien qui, de façon magique, chauffait l'ensemble de la chambre par le sol. Au centre de la pièce régnait en maître un superbe lit à baldaquin aux rideaux mauves de la même couleur que le petit sofa situé en dessous de la fenêtre. Sur ces rideaux étaient brodés avec des fils d'or des centaures visant avec leurs arcs. Les couvertures d'un bleu profond semblaient chaudes et douces au toucher. Un petit tapis ovale de couleur améthyste était positionné au pied du lit. Sur l'une des tables de chevet était positionnée une lampe de chevet avec une base en pierre représentant un sphinx égyptien et qui diffusait une lumière tamisée. Sur la deuxième table de chevet située de l'autre côté du lit était posé un jardin zen miniature équipé d'une petite fontaire. Dans le sable étaient plantés des bâtons d'encens qui parfumaient agréablement la pièce. Au dessus de l'armoire parsemée de gravures géométriques dominait une statue en bronze incrusté d'argent, de cuivre et de pierres semi-précieuses de Manjusri, le bodhisattva de la sagesse transcendantale brandissant " l'épée de sagesse " avec laquelle il tranche les racines de l'ignorance et tenant un livre sacré qui symbolise la sagesse. Dans un coin du bureau, de couleur sombre et éclairé d'une lampe de bureau raffinée, se trouvait une statue en bois sculpté et patiné de bouddha méditant dans la position du lotus. De l'autre côté du bureau se trouvait une petite statuette du phénix asiatique, oiseau combattant contre le mal et qui protégea Bouddha durant ses périples en Inde. A côté du bureau, dans un coin de la pièce était installée une colonne en grès dont le chapiteau représentait quatre lions orientés dans les quatre directions, le lion incarnant la majesté du Bouddha. Sur la tête de ces lions était surmontée une statue en or de Garuda, mi-aigle, mi-homme et qui représente la protection contre les forces maléfiques dans le monde bouddhiste. Enfin, sur l'un des murs de la chambre se trouvait un drapeau du Tibet haut en couleurs... Pour finir le tout, un lecteur CD ensorcelé semblable à celui de l'infirmerie était posé sur une petite table basse en sapin.
ELElfric s'assit dans le sofa et invita Nymphadora à faire de même. Il claqua des doigts et aussitôt l'objet moldu diffusa la musique intitulée Time is runnig out de Muse dans la pièce.
EL- Mets-toi à l'aise Nymphadora. Alors, comme je sais que tu es guérisseuse à Sainte Mangouste, tu dois sans doute avoir un moyen efficace de soigner cette fracture de l'avant-bras que je saurai moi-même soigner mais peut-être d'une façon différente. Il serait intéressant d'échanger quelques procédés, dit-il avec un sourire en attendant la réponse de Nymphadora.


Edit Jaren : Mais heu .... t'a piqué le topic où j'allais poster >_<
/me sort le fouet
Bon, je vais me démerder autrement -_-

EL- Le plus simple pour moi serait de descendre au rez-de-chaussée voir ma collègue qui travaille sur les accidents matériels et de lui demander de me réparer ça vite fait bien fait ! Non je plaisantais bien sûr. Et bien la méthode des moldus n'est pas mal mais elle prend trop de temps et je n'en ai pas. Fin soit, j'arrête de plaisanter! Je prendrais une potion pour ressouder les os , dans une des mes armoires à l'hôpital je dois en avoir mais je ne me rappelle plus du nom. Comme ça prend quand même du temps pour réparer des os cassés, j'attacherais ensuite mon bras avec une attelle durant toute une journée et je crois que ça devrait suffire. Bien sûr, ça ne fait pas du bien mais au moins c'est efficace. Tu as peut-être une meilleure idée que moi ? Ce qui est fort probable.
ELA l'écoute de ce que venait de lui dire Nymphadora, Elfric ne put s'empêcher de rire et de lui répondre :
EL- Sincèrement, sans te mentir, cette idée était également la mienne ! Je crois, Nymphadora, que nous sommes faits pour nous entendre ! lui dit-il avec un sourire dessiné sur ses lèvres. La potion dont tu parles est celle du Poussoss. Je vais te chercher ça tout de suite dans la salle de repos. Ne bouge pas, je reviens dans un instant...
ELAprès être allé dans ladite salle, Elfric fit un détour par la cuisine et réapparut à l'entrée de sa chambre, les bras chargés d'objets. Il déposa le tout maladroitement sur son lit et revint aux côtés de sa plaisante élève avec quelques outils à la main.
EL- Vois-tu, en ce qui concerne le Poussoss, je préfère l'appliquer localement plutôt que de le faire ingérer pour plus d'efficacité. De plus, son goût est désagréable, alors autant passer par une autre voie, dit-il un nouveau sourire à la bouche en contemplant à présent les deux seringues qu'il tenait devant ses yeux. Ne t'inquiète pas, je suis très doux... Je ne mords pas.
ELLes deux membres de l'Ordre se mirent à rire gaiement mais la piqure d'anesthésiant que fit Elfric dans le bras cassé de Nymphadora leur fit retrouver leur sérieux.
EL- Cet anesthésiant, je l'utilise pour éviter la douleur qui va, d'une, être dûe à la remise en place correcte de tes os cassés par l'attelle et de deux, pour éviter pendant quelques heures les picotements dûs à l'effet de la potion. Bien, tu es prête ? ... Ferula ! prononça-t-il après avoir sorti sa baguette magique de sa cape posée à ses côtés.
ELAussitôt, une attelle apparut autour du bras de Nymphadora qui émit un léger craquement dû à la remise en place des os cassés. Juste après, Elfric effectua la deuxième injection, celle du Poussouss, à l'endroit où le craquement avait eut lieu... approximativement. La location exacte n'avait pas vraiment d'importance car le produit allait migrer dans l'ensemble du bras, agissant seulement là où il devait agir.
EL- Bien, c'est fini la miss. Il rangea sa baguette magique. En une journée, comme tu l'as dit, ton bras devrait être de nouveau fonctionnel. Cela risque de piquer un peu vers la fin. Lorsque ce sera fini, les picotements cesseront. Voilà donc un bon repère.
ELElfric s'installa maintenant aux côtés de la jeune femme dans le sofa et lui servit un verre de jus de fruit avec ce qu'il avait ramené de la cuisine et poursuivit :
EL- As-tu des questions maintenant ?
ELIl but une gorgée de son jus de fruit.

[ Post combiné Elfric et Nymphadora]

Nymphadora fut étonnée de voir que sa réponse était bonne ou du moins qu'Elfric utilisait presque les mêmes méthodes qu'elle. Elle n'était peut-être pas aussi mauvaise Guérisseuse qu'elle ne le pensait mais bon, avec le peu de patient qu'elle avait eu à soigner à l'hôpital, elle ne pouvait pas vraiment se juger. Elle grava bien dans sa mémoire le nom de la potion qui sait, peut-être qu' un jour elle devrait à nouveau se l'administrer et que l'infirmer ne serait pas là pour la soigner,bien qu'elle n'ait pas vraiment envie de se casser à nouveau quelque chose. Elle était entièrement d'accord avec lui, ils étaient faits pour s'entendre, en d'autres mots, sur la même longueur d'onde.

Quand il partit chercher le nécessaire pour soigner sa fracture, elle en profita pour détailler le moindre recoin de sa chambre, elle n'avait pas vraiment eu le temps en entrant et avait juste jeté un coup d'œil furtif. Elle s'attarda sur chacune des statues et fut peu fière de son manque de culture, elle avait du mal à savoir ce que ça représentait, quelle divinité, quel dieu. La jeune fille devrait peut-être plonger plus souvent son nez dans ses livres, quand elle avait du temps libre, à la place de dévaliser les magasins avec le peu de Gallions qu'elle possédait. Heureusement, l'infirmier revint et mit fin à son inspection,sinon elle aurait prit un fameux coup dans son orgueil.

Nymphadora fut ravie d'apprendre qu'il avait trouvé un autre moyen de prendre le poussos que de l'avaler, parce qu'après ça vous laissait un goût infecte dans le fond de la gorge et dévaliser la moitié du frigo n'y changeait rien. Elle regarda les deux seringues qu'il tenait dans ses mains, depuis toujours elle aimait les piqures et prenait plaisir à regarder les têtes effarés de ses patients lorsqu'une aiguille s'approchait de leur bras et cela la faisait rire. Elle ne fit cependant pas part à Elfric de son étroite liaison avec les seringues de peur que celui-ci la croit dotée d'un esprit sadique ou tout simplement avec un passé douteux et qu'il la jette dehors à coup de pieds dans le derrière. Alors que ce n'était absolument pas le cas, elle aimait les aiguilles et ça restait un fait inexplicable pour tous, même pour elle.

A nouveau, ils furent pris d'un fou rire collectif, maladie contagieuse et incurable. Mais un silence, digne d'une religieuse, se fit lorsqu'il commença à la soigner, la jeune fille ne sentit rien et ce grâce à l'analgésique qui circulait dans ses veines. Ce fut vite fait, bien fait, sans douleur et d'ici ce soir, elle aurait retrouver l'usage de son bras gauche. Elle accepta avec plaisir le verre de jus de fruit, la dernière fois qu'un liquide était venu rafraichir sa gorge, c'était ce matin dans la cuisine avec Jaren, ça remontait donc à une éternité et Nymphadora était assoiffée.

VInt enfin le temps des questions, elle en avait eu tellement à poser durant tout l'entraînement qu'elle s'était demandée si Elfric aurait assez de temps pour y répondre à toutes. La jeune fille jouait avec ses dents sur son verre, elle avait oublié tout ce qu'elle avait à lui demander, c'était le genre de chose qui arrivait quand on pensait que tout était secondaire et ne valait pas la peine d'être remémoré. Elle se repassa l'entraînement dans sa tête, comme un vieux vidéo jouant une cassette sur laquelle des moldus avaient filmé les premiers pas de leurs enfants, tout lui revint alors en mémoire, une grosse partie du moins.

- Je voulais te parler du centaure, parce que je ne vais pas te mentir quand tu m'as envoyé ça dessus, j'ai été quelque peu déstabilisée. Je ne savais pas ce que je pouvais faire contre, lancer tel ou tel sort, savoir ce qui allait ou non le blesser, éviter de perdre du temps à faire n'importe quoi. J'ai agi sans réfléchir, lui jetant dessus les premiers sorts qui me venaient en tête et résultat, un bras cassé. Fin soit, ce n'est pas vraiment une question, c'est pour te demander ton avis, ta façon de procéder. Imagine que tu doives te battre contre n'importe quelle créature, que fais-tu ?

- Tu n'as pas à t'en vouloir Nymphadora, dit-il sur un ton rassurant. Tu as réussi à t'en débarrasser et tu sais pourquoi ? Parce que tu as laissé parler ton cœur durant ce combat et ça, c'est le plus important. Du moment que tu reste en vie, le reste importe peu. Cependant, il faut que tu saches que chaque sorcier possède une technique de combat qui lui est propre. Et ce n'est pas en découvrant des techniques venant d'ici ou là qui te feront gagner la bataille. Contente-toi simplement de suivre ce que t'indique ta raison... et ton cœur. Ne copie personne, pas même le plus illustre des sorciers, cela n'apportera rien dans ta réussite et l'épanouissement de ta personne...

Elle resta ébahie face à sa réponse, ce n'était pas vraiment à ce quoi elle s'était attendue et pourtant elle n'avait rien à redire. Elle se ressassa la scène avec le centaure, avait-elle vraiment agi avec son cœur ? Elle en doutait, pour elle s'était son instinct de survie, même si le mot n'était pas fort approprié vu que le duel n'avait été qu'amical et instructif, qui l'avait pousser à lancer tout et n'importe quoi. Pour ce qui était de copier les autres, ce n'était pas vraiment dans son genre, une trop grande fierté ? un petit peu oui mais elle n'hésitait pas à le dire et l'assumait entièrement.

- Est-ce que tous les sorts sont efficaces ? Je veux dire est-ce que je peux lancer un Expelliarmus ou un Stupéfix contre un Mangemort ou c'est trop basique et j'aurai plus de chance avec quelque chose de plus complexe ? Je sais que mes question peuvent te paraître stupide mais voilà...

- Encore une fois, laisse ta raison et ton cœur te guider... Les sortilèges les plus efficaces n'ont jamais été les plus complexes, dit-il avec un sourire bienveillant envers la jeune femme.

- Je crois que se sera la dernière, pour le moment, que faire si je suis blessée ? Bien entendu, je suis prête à combattre jusqu'à ce que je n'ai plus de force mais là n'est pas ma question. Imaginons que je me casse un bras, ai-je le temps de me faire une attelle ou dois-je laisser comme ça et terminer ce que je suis en train de faire, dans le cas présent me battre avec un mangemort ?

- Toujours la même réponse, cela dépendra des circonstances dans lesquelles tu te trouveras et rassure-toi, ta raison saura faire le bon choix. Mais n'oublie pas, le plus important est que tu préserves ta vie et il serait inutile de te mettre encore plus en danger si tu sens que tu ne pourras pas mener le combat à terme. De plus, l'Ordre est une grande famille et tu trouveras toujours une épaule sur qui te reposer en cas de faiblesse, même si elle intervient dans un combat. Telle est la première des devises qui compose notre éthique...

La jeune fille avait écouté Elfric sans jamais l'interrompre buvant ses paroles comme elle buvait son jus de fruit. A toutes ses questions, les réponses étaient presque les mêmes et pourtant la dernière la laissa un peu perplexe. Une grande famille qui pouvait tous compter les uns sur les autres, que pouvait-elle demander de plus ? Rien d'autre, elle ne regrettait pas d'être rentrée dans l'Ordre et se demandait quand elle pourrait rencontrer les autres membres. Ils continuèrent leur conversation, parlèrent de tout et dire rien et faisaient connaissance. Mais le temps passait vite et ils durent, malheureusement, retourner à leurs occupations respectives. Ils se séparèrent donc mais, ne tarderaient probablement, pas à se revoir.

Les dernières 24 heures avaient été éprouvantes pour Cronos. Il ne se souvenait même plus des détails hormis du fait que son état d'épuisement avancé était dû à la bagarre volontaire qui l'avait opposé à Drayry dans son propre bar. En toute fin de journée ils avaient transplanés jusqu'au Q.G de l'Ordre ou ils avaient passés une bonne partie de la soirée dans le salon. Il avait entre autres fait la connaissance de Mione, la chef de l'Ordre et de Jaren Mc Grégor, un personnage atypique mais qui lui avait laissé une bonne impression. Il monta à l'étage du Q.G suivit de son louveteau, pour y passer sa première nuit, bien que l'heure était matinale. Il tourna la poignée de la porte de chambre qu'on lui avait indiquée et pénétra dans la pièce. Une armoire attendait patiemment sur la gauche de la pièce, dans l'entrée. En face de lui un petit bureau et une commode lui permettrait de pouvoir travailler tranquillement au besoin. La fenêtre à petit carreaux donnait vue sur le jardin du Q.G Il s'affala dans le petit sofa à sa disposition, posant son regard sur la chambre. Neptune s'allongea sur le sol, à ses pieds. Il sortit sa baguette et fit apparaître une petite boule de feu qu'il envoya au centre de la pièce, éclairant celle-ci d'une douce lumière.

La chambre n'était pas très grande, mais très accueillante et plaisante; bizarrement il se sentait déjà chez lui. Il pensait encore à la surprise qu'il avait eu, voyant Peyton arrivée au beau milieu du salon... Il ne s'attendait pas à la voir au sein de l'Ordre, pas si peu de temps après leur discussion... Son regard se perdit en confusion lorsque les couleurs ternes des murs se changèrent en une belle teinte de couleur crème. Il se releva et marcha tranquillement pour constater à sa grande surprise que celle-ci était en train de prendre l'apparence qu'il souhaitait trouver en y entrant... Deux oreillers blancs remplacèrent le polochon qui dormait sur le lit, et un miroir se présenta naturellement au milieu du mur. Les draperies du lit prirent une chatoyante robe émeraude et de petits cadres de bois apparurent sur la commode. Cronos s'en approcha en savourant l'exquise magie qui régnait en maître dans la pièce. Le premier cadre contenait une photo de ses parents disparus. Il la garda dans les mains quelques instants puis la posa sur le petit bureau. Il prit la deuxième photo dans ses mains, et il fut légèrement surpris, mais non moins heureux de voir qu'elle affichait une Peyton radieuse et souriante à l'intérieur. Il la reposa délicatement, se perdant dans de lointaines pensées.... Il se dirigea machinalement vers le lit, certainement répondant aux appels incessants du sommeil. Il constata qu'il disposait de lit double, et l'esquisse d'une vie de couple avec Peyton dans une maison pris forme dans son esprit... Il s'allongea sur le lit, se demandant ce que la Serdaigle faisait en ce moment même, probablement dans sa chambre... Quelques minutes plus tard, il s'endormit tout habiller sur son lit... perdu entre Peyton et l'entrainement qu'il subirait le lendemain..