Cours II : Silence, ça pousse !

Réveil aux aurores ce matin-là.
Un instant pour se demander où elle était, quel jour on était, et pourquoi elle était déjà réveillée alors qu’il faisait encore noir dehors.
Un instant d’hésitation : se retourner et se rendormir ? Se lever ?
Ce fut son estomac qui répondit pour elle. Oui, la pomme avalée hier pour tout repas du soir entre deux livres à la bibliothèque (ne le dites pas à la bibliothécaire!), cette pomme n’était déjà plus qu’un lointain souvenir. Et si elle ne voulait pas que les gargouillements émanant de son ventre affamé ne réveille ses camarades de dortoir, il allait falloir se décider à se lever.
Sitôt dit, ou plutôt, sitôt pensé, sitôt fait. Elle était debout. Un rapide regard par la fenêtre, en soulevant juste un petit coin du rideau, pour constater que l’aube pointait à peine et que le ciel limpide annonçait un jour magnifique. Elle s’habilla en conséquence, plus légèrement que les jours passés, puis se mit en route pour la grande salle.
Un solide petit-déjeuner s’imposait. Surtout si elle voulait tenir toute la journée.

Elle atteignait tout juste la porte de la salle commune quand ça lui revint. Quel jour on était. Aujourd’hui, elle avait son premier cours de botanique. Le cours dont son père lui avait rabâché les oreilles depuis qu’elle était inscrite à Poudlard : « Tu vas voir ! C’est autre chose que les cours d’Ilvermorny ! On a des serres dignes de ce nom à Poudlard ! »

*Ne pas penser à papa… On se concentre sur le p’tit-déj’… Je suis sure que le cours va bien se passer...*

Pourtant, elle eut beau faire traîner le repas et profiter de toutes les bonnes choses que la table du château proposait, elle finit par l’achever. Et il lui restait encore deux heures à tuer.
Bibliothèque ? … Moui, elle y avait déjà passé pas mal de temps hier…
Et puis, le soleil s’était levé, tenant les promesses de l’aube. Pas envie de s’enfermer devant un gros bouquin poussiéreux pour l’instant.
Senara sortit du château, passa devant les serres, repérant au passage celle où aurait lieu son cours et continua jusqu’au bord du lac, profitant de ce premier vrai soleil de l’année.
La rouquine aimait particulièrement ces soleils de fin d’hiver (ou début de printemps, comme vous voulez). Ils étaient encore suffisamment doux pour ne pas lui brûler la peau.
S’allonger sur l’herbe encore un peu humide (tant pis), fermer les yeux et laisser les rayons solaires la réchauffer autant qu’ils le pouvaient, savourer l’instant présent.
Surtout, surtout, ne pas penser à ce qui se passait hors de Poudlard, à son père à l’hôpital, à sa mère inquiète. Être, encore quelques temps, une élève comme les autres, qui ne s’inquiète que de ses cours et de ses ASPICs.

En parlant d’être élève… Elle avait bien entendu sonner neuf coups à l’horloge récemment, non ?
Coup d’œil à sa montre, qui lui confirma qu’il lui restait vingt minutes pour rejoindre les serres.
Rien de trop.

Un pas rapide, habitué à la marche, et en moins d’un quart d’heure elle y était.
Senara entra dans la serre et marqua un temps d’arrêt. Elle n’était pas la première. Et elle avait encore du mal à affronter les autres élèves de sa nouvelle école. Elle en connaissait un ou deux de vue, notamment les Poufsouffle et le Serpentard avec qui elle avait déjà travaillé en soins aux créatures magiques.
Les autres… inconnus au bataillon.
Ce qui est embêtant pour choisir une place parmi celles qui restent. Première envie, aller se percher sur une place encore isolée. Mais entre celles qui est tout au fond à gauche, vraiment trop au fond, et celles qui sont en face de deux verts qui n’ont pas l’air décidés à faire la conversation…
Autre solution, aller se coller à un des jaunes et noirs déjà présents. Il y a leur nouveau préfet, Alex, et une fille, plus jeune qu’elle, assise avec un groupe de petits jeunes d’ailleurs (oui, oui,du haut de ses quatorze ans, Senara est une « vieille »)

Haussement d’épaules fataliste décrédibilisé par le sourire sur son visage, elle s’approche d’Alex et du Serpentard qui lui fait face, Peter si elle se souvient bien, Mc quelque chose, un compatriote peut-être ?

A l’approche du bureau, elle se rendit compte qu’elle avait oublié le nom du professeur, elle se souvenait juste que c’était une ancienne Poufsouffle.
L’avantage dans ces cas_là, c’est qu’on peut utiliser un titre.

-Bonjour professeur !

Elle se tourna ensuite vers les deux élèves au bout de la table de droite et désigna le siège numéro 7.

-Bonjour ! Je peux m’asseoir ici ?

HRP : so, siège n°7 pour moi

Réveil matin, 7h, tôt comme à mon habitude, j'aimais les lueurs matinales hivernales même si nous en sortions doucement... Les premiers éclats se faisaient doucement observer à travers la fenêtre de mon dortoir, mais hélas, le souvenir de la journée à venir me gâchait se précieux moment.

Uniforme – Coiffure – Escalier
Grande Salle – Petit déjeuner – Escaliers
Dortoirs – Sac – Escaliers

Ah la botanique, il était clair que cette discipline ne m'inspirait pas la plus joyeuse des émotions. Obligatoire, j'élevais cette matière au rang de boulet. Ne pouvant être éludée pour l'obtention de mes Aspics, je faisais tout bonnement acte de présence et me dispensais de toute révision supplémentaire, le minimum syndical en somme. Traînant des pieds vers la serre n°4, j'avais tout de même profité d'un détour dans le parc pour m'en griller une, histoire d'être plus détendue, tout en profitant du léger vent matinal pour me réveiller en douceur.

Ainsi, l'odeur de tabac froid sûrement encore présent sur mes vêtements, j'entrai dans la fameuse salle de cours de verre vêtue. Je posais mes affaires sur la première place en entrant (place n°16), sortais un gros livre de mon sac pour poser mon menton dessus comme sur un oreiller et regarder mon voisin d'en face (Azaël) droit dans les yeux. Je ne me rappelais plus de son nom, mais il m'avait semblé l'avoir déjà vu lors du cours d'Evan avec l'autre fumeuse (Nya). Son expression me semblait beaucoup plus fatiguée, mais mes réflexions se stoppaient là, la flemme de réfléchir davantage dans ce cours même si toute autre activité me paraissait plus passionnant. Je détournais la tête vers le tableau sans pour autant la décoller de son support et observais avec incompréhension de rouge et or (John), qui s'était donné la peine de ramener un bouquet de fleur à la prof... La flagornerie des Gryffondor n'avait donc aucune limite ? Mon regard s'attarda à nouveau sur la belle bleue et bronze que je connaissais (Mary), sans un regard de sa part, je détournais le mien sans prendre la peine de prendre de ses nouvelles, devais-je ? Elle n'était rien de plus qu'une connaissance alors pourquoi cette pointe de culpabilité... Je soupirais en fermant les yeux, je croisais mes bras sur la table en attendant qu'une voix ou qu'une présence voisine me réveille.

Soleil, doux soleil.. Qui ne sait pas à quel point Jade aimai le soleil plus que tout ? C'est vrai quoi, il n'y a aucune comparaison à faire entre un soleil radieux accompagné d'une douce chaleur réchauffant la peau, par rapport aux nuages gris et à la pluie d'hiver. Le temps restait franchement instable, normal pour la saison, mais les premiers rayons d'un soleil retrouvés lui donnaient du baume au coeur. Et il allait en falloir pour cette journée !

Jade n'avait pas beaucoup dormi cette nuit là, encore et toujours des insomnies qui venaient chasser le sommeil à coups de pied aux fesses. Si pour certains ça n'était pas un problème, c'était quelque chose que la blondinette supportait de moins en moins. Elle avait bien trop à faire durant la journée pour se permettre de manquer de sommeil au risque de s'écrouler n'importe où et n'importe quand. Mauvaise idée donc. Non mais, imaginez qu'elle s'endorme en cours ? Le drame. Horrible scénario, vite vite, à sortir de sa tête ! Pfiou. Heureusement, demoiselle insomnie lui avait finalement accordé quelques heures de répit, ce qui permettait à l'adolescente de ne pas voir ses yeux se fermer à chaque seconde, mais pour combien de temps ? Milieu de matinée, ça va encore, qu'est-ce que ça serait pour les cours de l'après-midi ? Mieux valait ne pas y penser pour le moment, d'autant que le cours qui s'annonçait était particulièrement important pour la blondinette.

Stop les préjugés, elle n'avait pas une énorme affection pour la Botanique. Pour la professeure de Botanique en revanche, c'était une autre histoire. Finalement, Jade avait réussit à faire rentrer dans sa tête le fait qu'Emily était désormais sa professeure, même si ça restait très étrange et que les dialogues en cours seraient franchement difficiles. Bah ouais, se faire appeler "Miss Wilder" ou au contraire qu'elle appelle Emily "Professeure", c'était incroyablement perturbant.

Passons, l'Italienne n'avait aucunement le choix. En tout cas, louper un cours de Botanique était devenu totalement inconcevable. Déjà que Jade ne manquait jamais aucun cours, mais là.. De toute façon, si elle séchait, nul doute que la blondinette aurait une rouquine sur le dos jusqu'à explications claires et sans appel. Oui oui, Jade avait déjà eu affaire au côté têtu d'Emily, sur ce point les deux Poufsouffles rivalisaient d'ingéniosité, expertes dans leur domaine ! Cela menait d'ailleurs souvent à des scènes très étranges, à qui aura le dernier mot, mais c'est sans doute ce qui faisait leur complicité. Eh oui.. La préfète avait beau nier son attachement pour l'ancienne Poufsouffle, la vérité était toute autre, Emily faisant partie de ces gens dont elle ne pourrait se passer, pour qui elle franchirait des océans et soulèverait des montagnes. Bref, les plus beaux sentiment sont ceux qu'on garde précieusement, c'était encore un adage auquel la blonde était très attachée.

C'est donc sous un doux soleil que Jade quitta son cours précédent pour rejoindre les serres. Pour le moment, la fatigue ne se faisait pas encore trop ressentir, elle n'aurait donc pas de mal à se concentrer sur les tâches que la professeure allait leur donner. Le cours précédent, son premier, ressemblait plus à une introduction qu'autre chose, nul doute que cette fois-ci, les choses allaient légèrement se corser et Jade avait franchement envie de voir ça. Comme dis plus tôt, la Botanique n'était pas sa matière préférée, mais ça l'intéressait quand même suffisamment pour qu'elle veuille bien faire les choses.

La serre était différente de la précédente, pour une raison que Jade ignorait. Néanmoins, cela ne changeait pas grand chose puisqu'elles étaient toutes plus ou moins proches, rien de bien difficile que de rejoindre finalement l'endroit où le cours aurait lieu. Visiblement, plusieurs élèves étaient déjà présents mais selon sa montre, Jade n'était pas en retard. Par contre, si toutes les serres se ressemblaient, il y avait une très nette différence au niveau des placements et l'Italienne n'était pas sûre d'apprécier le nouveau. Un peu trop de proximité avec un peu trop de gens, si vous voulez son avis. Qu'importe, ça n'était pas à elle de décider de ce genre de chose. Et puis elle était préfète, pas compliqué d'user de son autorité pour en faire dégager un ou deux.. Non ? Ahah, comme si elle de ce genre là tiens. Souriant à sa propre réflexion mentale, Jade s'avança dans la serre, passant à côté d'une table où trônaient de nombreuses plantes. Le sourire vers Emily fut automatique, témoignant aussi de sa bonne humeur. Par contre, le salut fut bref.

- Bonjour !

Pas de "Professeure" ou de "Miss", c'était définitivement trop bizarre pour elle. Ça restait poli après tout, elle ne manquait pas de respect alors ça devrait aller.. Emily comprendrait, de toute façon. Maintenant il fallait chercher une place et de ce côté là, elle avait à peu près le choix puisqu'il manquait encore des élèves. Tant mieux, elle n'arriverait pas dernière cette fois-ci, eheh. Après une rapide analyse des places disponibles, la blondinette alla s'asseoir à une place proche du bureau. Elle aimait bien les places devant en général, sauf au tout début quand ses mots étaient incertains et sa timidité franchement présente. Puis bon.. là c'était Emily.. Oui, ça change franchement la done !

Cours II : Silence, ça pousse ! - Page 2 Morcea12

HRPG: Place numéro 2, porte chance !

Il ne s’était pas rendu compte en adressant la parole à sa voisine qu’elle était plongée en pleine lecture. Certains n’aimaient pas être déranger dans ces moments là, il en faisait partie lui qui était plutôt introverti et allait habituellement assez peu vers les autres. Certes ce matin il était d’humeur joyeuse, mais ceux qui désiraient être tranquille n’avaient pas à subir son humeur. Lorsqu’elle leva les yeux vers lui elle semblait légèrement agacée, mais lorsqu’elle lui adressa la parole le ton était plutôt amical.

-Coucou, moi c'est Mered, enchantée.

Galway crut déceler un léger accent français dans la voix de Mered, il connaissait assez peu ce pays, en vérité il n’avait jamais quitté son Irlande natale avant de se rendre en Grande-Bretagne pour intégrer Poudlard. Sa voisine sembla hésiter quelques instants et poursuivi :

-T'as une idée de ce qu'on va faire aujourd'hui? C'est mon premier cours de botanique…

Galway réprima un soupir de soulagement. Évidemment ce n’était pas très sympa de se réjouir que quelqu’un soit aussi peu en avance que lui, mais cela le stressait d’être le seul à la traîne, celui qui ralentit la classe. Il n’aimait pas avoir les regards sur lui. Et puis comme ils étaient deux dans le même bateau ils pourraient sans doute s’entraider.

-C’est mon tout premier cours également, et je ne connais rien aux plantes magiques, je suis né-moldu.

En fait si, il connaissait une plante magique et ses propriétés, il s’agissait de la branchiflore qui permettait de respirer sous l’eau. Les êtres de l’eau lui en avaient fait cadeau, mais il ne valait mieux pas se vanter de son exploration sous-marine avec Elladora, surtout à quelques mètres d’une enseignante susceptible de le punir. Une autre jeune fille, de Poufsoufle cette fois-ci, vint s’asseoir en face de Galway. Elle aussi était rousse, mais contrairement à Mered et Galway ses cheveux étaient bouclés.

-Salut ! J'aime bien Miss Lynch. Elle est sympa, non ?

Oh, alors la nouvelle arrivante connaissait l’enseignante (le « miss » avant son nom de famille lui avait fait comprendre qu’elle ne parlait pas de lui). Elle leur sera sans doute d’une aide précieuse lorsque le cours commencera. Il s’empressa de lui répondre.

-Salut, moi c’est Galway et voici Mered. En fait c’est notre premier cours à tous les deux, on ne connaît pas l’enseignante. Tu es douée en botanique ? Qu’est-ce que vous avez fait lors des précédents cours ?

Le serpent roux qui était en face de moi me répondit.

-Salut, moi c’est Galway et voici Mered. En fait c’est notre premier cours à tous les deux, on ne connaît pas l’enseignante. Tu es douée en botanique ? Qu’est-ce que vous avez fait lors des précédents cours ?

Oh, des nouveaux, comme moi ! Ca faisait bizarre. C'était la première fois que quelqu'un me demandait de l'aide dans le monde magique. Cela me fit sourire. Ironie du sort.

-Salut ! Je m'appelle Madilyn, mais, je vous en prie, appelez-moi Maddy. Ou Mad. C'est comme vous voulez, en fait ! Moi, c'est mon deuxième cours avec Miss Lynch. Elle est sympa, vous allez voir. Je suis nouvelle ici. Vous aussi ? En fait, je suis une sang-mêlée, et je viens juste d'arriver dans le monde magique, alors, non, je ne suis pas très douée en botanique magique. J'y connais rien. Comme dans presque toutes les matières de Poudlard, en fait. J'aime beaucoup cette école, mais j'ai parfois l'impression que ce n'est pas fait pour les gens comme moi, qui n'ont jamais pratiqué de magie. Ce n'est pas très adapté. Du moins, c'est mon avis !

Je soupirais. Encore une fois, je parlais trop. Et pour rien dire, en plus. Puis je relevais la tête et souris, faisant comme si de rien n'était. Comme d'habitude.

-Au dernier cours, on a vu la définition de la botanique, ainsi que les rôles et devoirs du botaniste. Et puis, on a rempoté des géraniums. Rien de bien compliqué, mais j'ai quand même réussi à faire n'importe quoi. Je vous jure, c'est ma spécialité !

Je ris doucement, un peu amèrement. J'étais un pu mélancolique, ce matin-là. L'impression de me cacher derrière un masque de bonheur, alors que j'étais tout sauf heureuse. L'impression... d'être une hypocrite. Mais n'était-ce pas ce que nous étions tous ?

Les élèves arrivaient au compte goutte. Deux filles jaunes et noirs s'étaient installées devant moi. Décidément, j'avais la côte ce matin malgré moi, enfin nous, le serpy avait sa part de responsabilité pensais-je. Trop discret pour les dissuader de venir et les faire migrer à l'autre bout de la serre? Possible, en tant cas nous étions encerclée maintenant et je me retrouvais prise au piège d'une conversation non souhaitée.

Seule la plus jeune des deux ouvra la bouche à notre égard montrant son admiration pour notre professeur du jour. Miss Lynch sympathique? Je jeta un coup d’œil en sa direction. C’est vrai que physiquement, elle m'inspirait confiance et gentillesse mais j'avais appris à me méfier des apparences souvent trompeuses en voyant certains clients de maman que l'on pouvait qualifier d'ange bien que tueur en série. Galway m'affirma être tout autant néophyte que moi en botanique. C'était rassurant, j'avais une chance de ne pas être dernière de la classe. Un né moldu, lui comprendrait mon appréhension, bien loin de nos bases de connaissances, bien loin de nos parents, bien loin de maman... Il marqua des points dans ma confiance, il m'arracha un sourire.

"- Moi aussi je suis né moldue et en plus je n'ai pas vraiment la main verte. Tu sais moi et les activités manuelles..." Mes joues avaient rosies, je n'avais pas osé lui demander directement son niveau de compétence. J'espérais qu'il soit habile de ses mains et qu'il me proposerait son aide si besoin.

Je m'apprêtais à répondre à la pouffy quand j'entendis "-Salut, moi c’est Galway et voici Mered. En fait c’est notre premier cours à tous les deux, on ne connaît pas l’enseignante. Tu es douée en botanique ? Qu’est-ce que vous avez fait lors des précédents cours ?" A la fois heureuse de ne pas avoir à ouvrir ma bouche et furieuse qu'il me présente à ma place, je lui lança un regard noir, j'étais assez grande, du moins en âge, pour donner mon prénom.

Madilyn. C'était mélodieux et accordé à ses cheveux roux. Elle ne me serait pas d'un grand secours visiblement, elle était aussi douée en botanique qu'un moldu tentant d'ouvrir une enveloppe avec des gants de boxe. Une nouvelle fois, je devrais me débrouiller seule. Sorcière ou non, c'était mon quotidien et Poudlard n'en changea pas la donne. L'ancien cours paraissait simple sur le papier avec une Miss Lynch avenante. Avenante, comme une mère? J'allais le découvrir rapidement. Elle conclut en remettant en question les méthodes d'enseignement de l'école. Il est vrai que pour moi qui découvrait la magie, ça allait souvent vite en besogne. Mais c'était le fonctionnement du château, il avait ses règles que je me devais de respecter. Aucune de nous deux ne pouvait rien y changer, ça me servait à rien de rentrer la dedans. Je souhaitais mettre court à cette discussion, bien inhabituelle pour moi mais la politesse me dit de répondre.

"-Tant que je n'ai pas besoin d'utiliser ma baguette, ce cours devrait être une formalité. J'étais une bonne élève avant d'arriver ici. Maintenant j'ai l'impression d'être nulle... ", annonçais-je dans un soupir.

Accord pour LA de Peter McKinnon

En s’éveillant ce matin-là, Olivia avait une mine épouvantable. Chaussant ses pantoufles, elle s’était levée pour rejoindre la salle de bain des filles et constater son teint maladif, ses yeux vitreux et sa langue blanchâtre. Aujourd’hui allait être une pénible journée. Peut-être souffrait-elle d’une petite grippe, songea-t-elle en palpant son front fiévreux. En étirant son pyjama, elle s’aperçut qu’il était taché de sueur. La nuit avait du être mouvementée. Olivia mit fin à ses sueurs froides à l’aide d’une bonne douche bouillante et relaxante. Puis, elle se vêtit chaudement, s’entourant le cou d’une écharpe molletonné aux couleurs de sa maison. Elle risqua un nouveau coup d’oeil dans le miroir pour y brosser sa chevelure indisciplinée, et vaguement arranger son apparence. A quoi bon, elle était malade, inutile de chercher à faire bonne figure, ça n’allait pas s’arranger d’un coup de baguette magique. Enfin, du moins, tant qu’elle ne serait pas descendue à l’infirmerie. Olivia bailla à s’en décrocher la mâchoire. Quelle matière étudiait-elle ce matin déjà ? Elle contempla le panneau d’affichage qui lui indiqua la déroulement du cours de Botanique à dix heures tapantes.

Elle balança sa sacoche scolaire par dessus son épaule et jaillit du dortoir. Une fois la Botanique d’achevé, elle filerait voir Amy Shield, la soignante. La Serdaigle porta la main sur son ventre, prise de nausées. Elle n’avait pas faim, mais il fallait qu’elle avale quelque chose, au mieux un nectar de fruit, histoire de ne pas frôler le malaise vagal en pleine leçon. Il n’y avait pas grand monde dans la salle commune puisque la plupart des élèves avaient commencé plus tôt. En fait, elle faisait partie des retardataires du petit déjeuner. Avec la grâce d’une goule, elle se vautra sur un banc, et à deux mains, épousa la forme d’un verre empli de jus de citrouille. La pièce retentissait de conversations timides et de murmures venant d’apprentis sorciers plus ou moins frais. Olivia ferma les paupières et se laissa bercer par l’écho des dialogues. Cela donnait lieu à des ondes apaisantes, qui calmaient ses maux. Fébrile, elle but quelques gorgées de sa boisson. La sensation était désagréable. C’était comme si elle avalait le meilleur des breuvages tandis que son pharynx l’irritait et continuait de s’assécher. Est-ce que ça en valait la peine d’arriver souffreteuse en cours au lieu de surgir en retard, mais pimpante et saine ? Olivia se racla la gorge, et toussa d’une voix rauque. Bon, elle irait à l’infirmerie avant.

Une fois devant la nurse, la brunette eut du mal à expliquer depuis son timbre enrouée. Le nez pris, elle s’exprima à la manière d’un patient qui supporterait mal une anesthésie au réveil ; « Be sent pwa bien. ». L’infirmière, habituée aux petits bobos, lui fit gober une décoction efficace contre les les virus hivernaux. Ça avait un vieux goût de Pimentine. Une fois le remède ingurgité, de la vapeur se mit à fumer de ses oreilles. Oh non, quel oubli ! Maintenant, elle allait se faire d’autant plus remarquer à siffler comme une bouilloire. L’infirmière eut beau lui recommander quelques conseils, Olivia ne comprenait rien à ce qu’elle balbutiait. C’était comme avoir des acouphènes. Honteuse, la Serdaigle plaqua ses mains contre ses tempes et se brûla les doigts. Aouch, maudite vapeur ! Alors certes, elle se sentait mieux maintenant, mais à quel prix !

Faisant fi de l’amusement des autres élèves sur son passage, elle se précipita dans les serres de Botanique. À son grand regret, il y avait déjà quelques élèves de présents. Mais avec un peu de chance, ils seraient trop occupés pour s’intéresser à son petit problème. Et puis zut hein, jusqu’à preuve du contraire, beaucoup d’élèves avaient du boire de la Pimentine, elle n’était pas la seule. Reprenant contenance (enfin, essayait), elle circula parmi les rangées et s’établit à la place numéro huit. Elle était entourée d’un Serpentard, et de deux Poufsouffles. Et plus précisément, il y avait deux préfets. Sortant parchemin, calame et papyrus, Olivia répandit allègrement son matériel sur son pupitre. Elle aurait mieux fait de se soigner après le cours…

Malgré tout ses efforts pour paraître naturelle, la fumée chuintant de ses oreilles interpella le préfet de Serpentard qui la dévisagea. Indélicatesse auquelle Olivia répondit sur un ton amer. « Tu veux ma photo ? » Rétorqua l’apprentie-sorcière.

Place Numéro 8

Résumé du RP : Olivia se lève malade comme un chien, et décide d'aller à l'infirmerie. Hélas, elle boit du sirop de Pimentine, très efficace contre le rhume mais qui a pour effet secondaire de créer de la fumée sortant des oreilles. Elle se rend en cours avec cette petite complication mais tient à rester digne.

Elina était arrivé depuis peux quand d'autre élèves firent leurs entrés chacun leur tour. Tout le monde prenait un peu place dans la salle mais personne ne s'installait proche de la gryffondor, bien... le cours allait être joyeux... Elle ne savait pas vraiment qui faisait partie du cours. Elle était entrain de se poser la question quand une fille qu'elle avait déjà croisé sur le chemin de traverse, Mary si elle ne se trompait pas, une fille de seraigle assez étrange mais qu'elle avait bien aimée meme si elle était partie subitement. Elina l'avait soupçonner d'être ailleurs ce jour la, ou bien étais ce tout simplement son caractère. Peut être n'avait elle pas apprécier la compagnie de la gryfondor... Elle s'installa pourtant a coté d'elle. Mais ne lui adressa pas la parole...

"Ok... ca va être sympa ce cours...." pensa ironiquement l'adolescente.

Elle hésita, devait elle tenter une approche auprès de sa voisine ou bien attendre sagement que tout les élèves soient arrivées pour que le cours commence et qu'elle se plonge comme à son habitude dans les cours? Trop de question et encore trop d'élèves absents... Il n'était que deux Gryffondors... Elle espérait que les autres ne tarderait pas à arrivée après tout cela rapportait des points aux sabliers... L'autre Gryffondor semblait être un peu le genre de garçon a faire le clown tout le temps pour amuser la galerie, elle l'avait vue une fois dans la salle commune des rouges et or entrain de faire le pitre... Passée se souvenir elle ce décida donc à s'adresser à sa voisine de table.

- Salut, Mary c'est ça? On c'est croisé sur le chemin de traverse, je ne sais pas si tu te souviens de moi, je t'ai bousculé en sortant d'une boutique et ensuite on a discuter un peu. Lui dit elle pour etre sure qu'elle se remémore la scène.

Elle attendit la réponse de sa voisine en se demandant quand est ce que les autres se décideraient à arriver.

Une belle matinée s'offrait aux élèves de Poudlard aujourd'hui, de quoi les mettre de bonne humeur avant d'entamer cette journée de cours. Bon d'accord, tout le monde aurait préféré aller se promener dans le parc ou bien visiter les rues de Pré-au-Lard... Eh bien non, il fallait aller s'enfermer dans les salles de Poudlard au lieu de cela. Malgré tout, Loredana refusait de se lamentait aujourd'hui, le soleil était au rendez-vous, c'était de loin une très bonne nouvelle après tant de jour de pluie. De plus, le printemps allait pointer le bout de son nez, la chaleur serait bientôt là, une seconde bonne nouvelle qui rendait son sourire à la jeune anglaise

Pour une fois depuis près d'une semaine, elle avait passé la nuit sans se réveiller, sans mauvais rêves comme ça lui arrivait souvent depuis quelques temps... Elle en avait pris l'habitude, mais avait bien apprécier cette bonne nuit de sommeil. Elle s'était endormie avant toutes les autres filles de son dortoir et avait été épargnée des ronflements... pour une fois.
Elle se réveilla de bonne heure même si la cours de Botanique ne commençait pas tout de suite, elle n'aimait pas se presser, préférait avoir le temps de se préparer tranquillement, sans se sentir bousculer, sans pression, ce qui était bien mieux. Elle alla prendre un petit-déjeuner dans la Grande-Salle qui ne comptait que quelques élèves. Elle se contenta de quelques toasts et remonta dans la salle commune. Remarquant que le soleil brillait toujours autant, elle décida de prendre ses affaires de botanique et de se rendre dans le parc en attendant que l'heure du cours commence. Elle ferma les yeux.

~

Il fallait qu'elle court pour ne pas arriver en retard ! Elle avait somnolé dans le parc et ne s'était pas rendue compte qu'il était déjà l'heure d'aller en cours. Bon. Il lui restait encore cinq minutes, peut-être même qu'elle allait arriver en premier qui sait ? ... Eh bien non, elle était pratiquement la dernière, de nombreux élèves étaient déjà installés.

- Bonjour ! adressa-t-elle à son professeur.

Elle ne tarda pas à s'installer dans l'une des dernières places qui restaient.
Elle resta silencieuse en sortant ses affaires. Elle ne connaissait les élèves que de vue, n'avait jamais vraiment parlé à l'un d'eux auparavant, ça serait peut-être l'occasion mais la rousse ne savait pas si un cours de botanique était le meilleur endroit pour cela... La Botanique n'était pas vraiment son fort, elle ne voulait pas mentir la dessus.

HRPG:

La Serdaigle rousse, Mered, se manifesta enfin, après avoir jeté un regard noir à Galway, pour une raison mystérieuse.

-Tant que je n'ai pas besoin d'utiliser ma baguette, ce cours devrait être une formalité. J'étais une bonne élève avant d'arriver ici. Maintenant j'ai l'impression d'être nulle...

Je fus soudainement emplie par un sentiment de joie. Non pas parce qu'elle se sentait nulle, mais parce que je n'étais donc pas la seule !

-C'est pareil pour moi ! Je ne sais pas utiliser ma baguette. Pas du tout. Personne ne me l'a appris. Et on en a besoin dans presque tous les cours. Comment veulent-ils qu'on réussisse ? Je ne suis pas du tout à l'aise avec la magie... Je n'y connais rien du tout !

Tout en parlant, je la regardais. Elle avait de jolies mèches rousses, comme moi. Je l'aimais bien. Elle avait l'air vraiment sympa. Je me rendis soudain compte que je ne m'étais toujours pas fait d'amis à Poudlard depuis mon arrivée. Un sentiment de cruelle solitude m'emplit tout d'un coup. Cela n'allait pas durer. Je m'en fis la promesse. Mais les promesses, il faut savoir les tenir...

Peter n'attendait pas réellement de réponse de la part de son collège poufsouffle. Après tout, il faisait montre de gentillesse parce qu'il y était forcé, par sa fonction et parce que son job d'étudiant devait rester vivable. Et puis, bonne figure ou non, cela restait des platitudes sur la botanique, une matière sans fantaisie, alors à quoi bon ... Peter laissa plutôt son regard se promener le long des parois de la serre. Rester toute une journée dans un endroit chaud et humide, et surtout aussi lumineux, c'était un coup à avoir des maux de tête à répétition. Il fallait déjà être spécial pour accepter ce type de boulot, d'autant que les élèves ne sont pas toujours faciles. D'ailleurs, Azaël était présent à ce cours lui aussi, et comme modèle de discipline on avait vu mieux. En bon préfet, Peter s'était fait mettre au courant des "états de service" du jeune serpentard, et il n'y avait pas de quoi flamber !

Soudainement, une entrée attisa la curiosité du jeune serpentard. Une élève avait de la fumée qui lui sortait des oreilles. C'était absolument captivant, en tous cas bien plus que de devoir continuer à tailler la bavette avec l'autre jaune et noir. Mais comment cette fille avait-elle fait pour se retrouver dans cet état. Elle n'avait, au demeurant, pas l'air d'aller bien, ceci expliquant peut-être cela ...

- Tu veux ma photo ?

Alors que Peter était entré dans un état de profonde concentration afin de gardé un visage le plus neutre possible, il ne put réfréner une expression de surprise. Parce que quelque soit l'état dans lequel se trouait la demoiselle, ce n'était en aucun cas une raison pour lui parler sur ce ton. Ce n'était en aucun cas une raison pour parler comme cela à quelqu'un d'ailleurs, mais l'insigne qui brillait à la poitrine de Peter ne pouvait l'empêcher d'arrêter de penser que les gens devraient être bien plus aimables avec lui. Peter la regarda alors de façon plus circonspecte, levant son sourcil gauche.

- Dis-moi, tu n'as pas l'impression qu'avec un numéro de ce genre, tu ferais mieux de te faire discrète plutôt que de provoquer tes camarades ...

Peter aurait bien prononcé le mot "préfet", mais il avait appris au cours de l'année que, pour une source d'autorité, rappeler que l'on détenait un pouvoir était contre-productif, il valait mieux que les élèves se rappellent d'eux-mêmes qu'il y avait une limite à ne pas dépasser. Peter détourna alors le regard, pour le repositionner devant lui, il n'allait pas la provoquer outre mesure, même s'il n'avait strictement rien à y perdre. Et si, pour son plus grand malheur, elle insistait, cela ferait une leçon de discipline préfectorale pour Alexander. Cela ne lui aurait pas fait de mal d'ailleurs, avec sa tête de bienheureux il ne devait inspirer de l'autorité à personne ...

Rien à faire, rien à dire.
La bal des élèves commence et je soupire.
Petite bleue, petite vert.
Sale préfet parfait et lion joueur.
Soupire du camarde, je tourne la tête.
Échange de regard noir sans un mot.
Je veux pas parler, pas gueuler.
J'ai pas l'humeur de me disputez.
Je m'assied encore où j'ai envie je crois.
La tête revient entre les doigts.
Encore un peu de vide.
Avant que le bruit ne rende sourd.

Encore des élèves la valse ne cesse pas, léger soupire, je lève la tête pour apercevoir l'oisillon fou, je la regarde qui va prendre place à côté d'une Gryffondor. Je ne sais pas si je regrette peut-être que je voulais lui parler, sans doute que je me serais tue, je ne sais pas quoi penser d'elle, ce qui m'inquiète est sans doute que j'y pense trop, je l'ai détestée cette petite sang de bourbe folle et alcoolique, alors pourquoi tout à coup cela à t-il donc changé ? Par quel miracle est elle parvenu à changer cette haine qui vibrait en moi en une sentiment de culpabilité ? Secouant la tête, je n'ai ,pas envie de réfléchir, pas à ça, pas maintenant, une autre problématique que je traiterais plus tard. Pour le moment je préfères lutter et tenter de garder les yeux ouverts, je ne veux pas me permettre de sombrer maintenant encore moins dans un cours, si peu important à mes yeux soit-il.

Je décide cessez de faire attention à la valse d'élève, personne ne s'est encore assis face à moi et dans un sens c'est un certain soulagement mais cela signifie également qu'il n'y a rien pour me cacher les yeux de l'oisillon fou assis de dos juste devant mes yeux. Ne préférant pas regarder pour éviter la farandole de question capable de se dérouler dans ma tête si je commence à m'interroger sur son compte, je préfère reloger mon visage dans mes paumes comme au début du cours, c'est à nouveau là tout le désavantage d'arriver tôt au cours, bien sûr nous pouvons choisir nos places mais le temps paraît vite long et j'ai comme inconsciemment envie que notre professeur se lève et commence la leçon. Après tout, plus vite commencer, plus vite terminé, non ?

Autour de moi, les élèves parlent entre eux et les bonnes manières voudrait sûrement que je salue moi aussi mon voisin, ce serait un minimum de politesse à défaut d'être apte à parler. Pourtant je sens que lui n'a pas envie d'être déranger tout comme moi je n'aurais pas envie que l'on commence à me parler en ce moment, alors me servant de cette supposition comme idée, je ne dis rien et préfères utiliser ma concentration à espérer que l'élève qui s’assoira à côté de moi ne sera pas bavard, il sera de toute façon vite déçu sinon.

Fermant les yeux pour ne pas faire attention.
À tout les bruits autour de moi.
J'aimerais disparaître, sortir.
De cette serre trop étouffante.
Je n'aime pas cet endroit.
Mais d'ailleurs n'est-ce donc pas ici
que j'ai rencontré Peter ?
Soupire.

Je me tais toujours, la tête posée sur ma main qui est elle-même retenue par mon coude déposé sur la table. Je place un mèche de cheveux derrière mon oreille et observe la jeune poufsouffle fraîchement arrivée prendre place sur la table d'à côté. Y'a pleins de personnes là-bas. Ça va être épique. Ensuite Anna fait son apparition. J'ai l'impression de la voir tout le temps ces temps-ci. Elle est partout. Je ne bouge pas non plus beaucoup, ça explique sûrement pourquoi je la vois là où je vais. Enfin, ce n'est pas très grave. Ce n'est pas une fille méchante. Sauf quand elle persécute des élèves de première année sans aucune raison... Elle aussi va à l'opposé, en face de Azaël. Décidément. La prochaine personne, Jade, en revanche, vient meublée la 'notre'. Elle salue brièvement la prof avant de s'asseoir, ni plus, ni moins. Ensuite, une serdaigle aux oreilles fumantes fait une entrée remarquée et s'attable à côté de la vipère. Je ne sais pas si elle se rend compte de l'erreur qu'elle a fait. Peut-être qu'avec elle, Ellana sera aimable. Je ne sais pas si c'est un bon jour ou un mauvais pour elle. Si c'est un mauvais, ça va exploser. Pourtant, pour le moment, elle l'ignore. Et c'est mieux comme ça. Déjà que la serdaigle s'apprête à se mettre le préfet des serpentards sur le dos.

Je porte à nouveau mon attention sur la rouge et or. Des bribes de souvenir me reviennent en mémoire. Qu'est-ce que je lui ai dis déjà ? N'étais-je pas dans un moment philosophique de mon existence ? Je me souviens que je ne savais pas où j'allais. Je ne le sais toujours pas d'ailleurs. J'étais sortie comme ça, sur un coup de tête, un coup de Folie peut-être. Elle, elle allait... Où déjà ? Chercher des fournitures je pense. Bon ce n'est pas vraiment important. D'ailleurs, c'est ce qu'elle me demande en commençant à me parler. Si je me souviens d'elle. Et la réponse est oui, je n'ai plus de doutes maintenant. C'est elle. Ce n'est pas grave si ma mémoire flanche, je me rappelle de l'essentiel. Tant que je ne tombe pas à nouveau dans des réflexions sans aucuns intérêt, tout se passera bien.

-En effet, je me souviens de toi. Ravie de te revoir.

Enfin, ravie est un grand mot. La revoir ne me fait pas plus que ' plaisir '. C'est sympa de faire des rencontres qui ne durent pas que quelques secondes. Je n'irais pas jusqu'à dire qu'elle va devenir ma meilleure amie, néanmoins. Je ne sais pas. On va dire que c'est une chose comme une autre qui ne me fait ni chaud ni froid. Plutôt tempéré. Je lui adresse un sourire alors qu'une autre Gyffondor vient s'asseoir en face d'elle. Quelques discutions se font entendre, mais ce n'est pas le brouhaha total. Je jette une dernière fois un regard à Ellana, histoire d'être certaine que tout va bien, puis me replonge dans mes pensées plus inutiles les unes que les autres.

Réveil lumineux.
Il n'y avait pas de meilleure sortie du sommeil que celle du rappel evanescent de son étoile. Sur les murs blancs, elle resplandissait. Elle avait touché le visage apaisé d'une Lydie endormie. Image aux sensations indescriptibles. Les traits détendus, baignés de la lumière matinale, on faisait ressortir sa peau pale, à la texture rassurante.

Et doucement, ses yeux s'agitèrent sous ses paupières inertes. Elle émergea de sa torpeur innocente et étira ses muscles. Elle s'était autorisée une grasse matiné, avait manqué ses premiers cours. Heureusement, son esprit insouciant ne se faisait aucune inquiétude. Elle ne se souciait plus des conséquences que pouvait avoir ses actes, peinait à éprouver des sentiments autre que la colère.

Elle effectua sa routine habituelle, les pensées fluides. Elle se lava, revêtit l'uniforme, coiffa ses cheveux en une tresse simple. Ceux-ci prenaient une longueur excessive à ses yeux, mais elle n'avait encore jamais osé les couper magiquement. C'était son côté née-moldue.

Ses pas la menèrent jusqu'aux serres où elle devrait suivre un cours de Botanique. Elle se demandait si, cette fois-ci, les plantes étudiées seraient de caractère magique. Si ce n'était pas le cas, elle avait une envie folle, inexpliquée, d'étudier un magnolia. Elle reconnaissait l'arrivée des beaux jours grâce à la floraison des fleurs jaunes. Mimosas et jonquilles s'éveillaient avant les magnolias, qui fleurissaient juste après, puis patientait, jusqu'à la prochaine année, refermait une boucle perpetuelle d'un cycle naturel.

Une fois arrivée à la serre de rendez vous, elle salua son enseignante avec politesse, accorda quelques sourires aux visages qu'elle connaissait et prit place au premier lieu qui lui parut libre.

gneu j'éditerai pour la place je dois filer

Dix heures et quelques minutes, les premiers élèves arrivaient au cours tandis qu’Emily restait plongée sur quelques papiers qu’elle avait sortis de son sac avec soin, inutile de les abîmer plus qu’ils ne le sont déjà. Enfin bref, petite lecture rapide, elle se rendit compte que les documents importants dont elle devait s’occuper n’avaient finalement pas la moindre importance, elle allait pouvoir s’occuper de cela plus tard, après son cours par exemple. Elle posa donc toute cette paperasse sur le coin de son bureau avant de relever la tête et regarder les élèves arriver. Entre salutations et sourires amicaux, la rouquine marquait une petite croix à côté du nom des élèves qui arrivaient. La liste se complétait doucement mais surement et puis il était inutile de se presser pour l’instant, il restait encore un peu de temps avant de fermer la porte et de compter les retardataires. Une dizaine de minutes plus tard, tout le monde était arrivé, c’était parfait le cours allait pouvoir commencer.

- Bien le bonjour à tous, puis-je avoir votre attention s’il vous plait. Elle attendit quelques instants que les élèves fassent le calme dans la classe. Nous allons donc commencer le cours, j’espère que tout le monde à penser à prendre son matériel ainsi que son manuel… Bien aujourd’hui nous allons étudier diverses plantes magiques ou non…

Emily se dirigea alors vers un « coin » de la serre où elle chercha durant quelques instants ce qui pouvait ressembler à un parchemin géant puis revint devant son bureau et ouvrit le grand morceau de papier sur lequel était représenter une plante.

- Qui peut me dire de quelle plante il s’agit ? Son ou ses noms ainsi que sa nature, magique ou non ? Ensuite possède-elle une utilité spécifique, si oui laquelle ? Enfin, y a-t-il éventuellement d’autres choses en particulier à propose de cette plante… A vous de jouer !

La plante:

- HRP -

Bonjour à tous,

Le cours reprend enfin après un long moment d'interruption. Je vous présente mes plus sincères excuses pour cette longue attente, j'espère que vous êtes tous toujours motivés pour suivre le cours. Nous sommes donc ici en partie théorique, pour que tout ce déroule pour un mieux, merci de ne pas répondre à toutes les questions et de laisser une partie des réponses à vos camarades, vous n'obtiendrez pas plus de points en répondant à tout. Concernant le délais, il n'y en a pas vraiment, j'adapterais en fonction de vos réponses, cependant, ne prenez pas exemple sur moi si vous souhaitez que le cours avance.

Bonne journée à tous,
Emily

Sans vie. Morceaux d'ennui. J’étends au loin le battement régulier des aiguilles qui s'animent en avançant le temps. Les paupières lourdes, tête entre les bras. Comme perdue dans un autre monde loin de cet univers bien trop fou et dangereux. J'ai envie de rester ainsi. Yeux reposé sans réellement être effacer. Un pas et je bascule, fait la somnambule ou peut-être funambule de mon cauchemar. Comme si à chaque pas je pouvais tomber. Le monde peut il véritablement basculer ? Et je me perds tendis que ma tête tourne de question. Non, il faut que je chasse ces interrogations. Le monde déjà trop compliqué pour qu'en plus je me fasse mal à moi même. Entre songes et mensonges je divague, brisée de l'intérieur, attendant simplement la vague. Eau salée qui repart, qui revient. Comme un éternel refrain. Et je cherche, une issue, une promesse, sentant la caresse de cette vie traîtresse. Mais j'ai mal au fond, tout au fond. Peine perdue, je ne me trouve plus.

Chaos des élèves tendis que les paroles se lèvent. Je n'en peux plus de ce désilence qui m'empêche de simplement profiter. Mais profiter de quoi au juste ? Y a t'il encore quelque chose qui en vaut vraiment la peine ? Doucement je secoue négativement la tête, comme pour moi. Rien que pour moi. Ce n'est de toute façon pas comme si j'avais le choix. Routine matinale, le soleil qui ouvre les yeux, les cours qui entrainent, ma fatigue qui reprend, la solitude qu'on recherche et puis souvent la rencontre qu'on voulait éviter. Bref coup d’œil autour de moi, je vois l'enseignante qui écrit quelque chose avant de s'arrêter. Elle prend la parole, faisant chanter sa voix pour les élèves assistant à son cours. Je jette un regard vers mon sac que j'ai laissé s'écraser à terre, pour autant que ce qu'il contient ne soit pas cassé alors oui, j'ai mon matériel.

Elle annonce peut après ce que nous allons faire. Étudier des plantes magiques ou non. Bon d'accord c'est un cour de botanique on allait pas se lancer des sortilèges alors c'est un peu prévisible mais qu'importe. Je soupire doucement, les plantes magiques ça me va mais en ce qui concerne les autre je le trouve quand même clairement moins inintéressante, surtout si l'on considéré que je ne suis pas une grande admiratrice des plantes à la base. Notre professeure se déplace et va chercher ce qui ressemble à un grand parchemin dans un endroit de la serre. Je me redresse de quelque peu, histoire de suivre un minimum le cours et découvre le dessin d'une plante que je suis persuadée d'avoir déjà vue sans pourtant pouvoir me rappeler son nom.

Et soudain je me revois enfant, un homme qui me montre un dessin comme celui-ci en me regardant avec des yeux noirs qui semblent me traverser de part en part. Recroqueviller sur mon banc je sens mes dois qui tremblent tendis qu'il fait claquer la ceinture au sol. Mon cœur accélère et je ne parviens pas à trouver le nom de la plante. En un éclaire je reviens sur terre mais les anciennes blessures sont toujours là et je ne parviens toujours pas à le nom de ce fichu végétale. Cette plante est dangereuse, toxique et mortelle pour les hommes et beaucoup d’animaux. Mots prononcés distinctement avec cette voix cassée qui me suit en permanence. Je ne me souviens plus de ce qu'elle est. Ne souhaite plus le savoir. Mais soit, au moins si je ne connais pas sa définition je ne risque pas de me faire empoisonner... Comme quoi finalement c'est l'essentiel.