C'est que ça devient presque difficile de trouver un truc à fixer. T'as pas franchement fait le tour, mais c'est pénible d'essayer de trouver des trucs à dire pour rien. Alors on va dire que cette fois tu mates le parchemins. Tout froissé, tout plissé, même déchiré et un peu sale. A se demande ce que tu fous avec tes affaires de cours pour qu'elles se retrouvent toutes dans un état si pitoyable. C'est peut être le fait que tu balances toujours ton sac comme un bourrin. Ou alors à cause de l'alcool que tu renverses dans ton sac un peu trop régulièrement. Parce que, passé un certain moment, remettre un bouchon correctement, c'est mission impossible, même avec la meilleure volonté du monde. Sauf que tu jettes pas. Tu fais sécher, pis tu réutilises. Et vu à quoi te sers le parchemin, tu fais plutôt bien de pas en avoir pris des neufs, ça aurait limite été du gâchis. Parce que même si tu t'amuses bien à cracher sur Evans, c'est pas comme si tu comptais coller le poème sous verre après.

LA d'Anna pour tout le reste du cours

Sa mains dans mes cheveux. Je ne sais pas vraiment comment le prendre. Peut-être qu'il n'y avait rien à comprendre, juste à prendre le moment présent et laisser être absent. Oui, aujourd'hui je n'étais pas d'humeur, mais il y avait des chose qui permettait de mieux vivre l'heure. Alors je perds pas la volonté de suivre ce cours qui commence à tout être sauf cours. Faut se mettre à jours dans nos connaissance, plutôt que d’enchaîner les absences. Toute façon je leur fait confiance, j'espère qu'on finira par avoir enfin un cours descend. Mais pour le moment je suis bloqué sur cette chaise, à attendre le début d'un cours qui ne prend jamais forme. Alors on attends puis ses mots se font entendre. Je me retourne légèrement et la regarde de mon air presque absent.

« Non, je n'ai pas eu le temps »

Et voilà, l'affaire devait être règle, enfin je l’espérais. Ça ne semblait pas aussi facile. Normal, c'était Anna.

Le brun se retournait vers moi une nouvelle fois vers moi. Je voyais ce regard qui inspirait à ma mémoire la plus douce des émotions. Sauf qu'il ne manquait plus que la fine lumière bleutée pour combler le moment. Sa voix résonnait dans mes tympans et c'est attentive que j'écoutais le préfet de bleu et bronze vêtu.

« Non je n'ai pas eu le temps »

Je soupirais à sa réponse, pourquoi avait-il pris l'habitude de ne jamais réengager la conversation ? Peut-être ne voulait-il pas parler tout simplement. J'hésitais une nouvelle fois à poursuivre cette interaction, mais cette curiosité me poussait à alimenter cet échange qui sûrement deviendrait passionnant. 

« Tu voudras qu'on y aille ensemble. » 

J'avais adopté une voix douce pour lui répondre, ne souhaitant toujours pas attirer l'attention.

Sa réponse ne se fit pas attendre. Alors j'écoutais sa courte réponse et je vis ses yeux se poser ailleurs. Elle semblait se perdre dans ses pensées, peut-être ses souvenir. Je ne saurais dire. Je fini par me retourner complètement puisqu'apparement nous sommes partis dans une grande discutions pleine de passion. Je lui répond sur un ton blasé comme d'habitude. Se serais bête de perdre ses habitude.

« C'est vraiment utile ? »

Oui, on pouvait se le demander, était-ce vraiment utile ? Après tout je pouvais faire tout ça tout seul. Je savais lire, je savais assimiler. Pourquoi être deux ? Cela était inutile. Pas comme pour l'autre chose où effectivement on avait besoin d'être deux, enfin je crois. Je ne sais pas vraiment en fait, je suis un débutant dans ce domaine pourtant. Enfin bon, le temps semble passer lentement.

Je quittais ses yeux pour aller les placer sur les étagères de la salle, les flacons semblaient dotés d'un je ne savais quoi de passionnant et entraînaient mes yeux à chercher le moindre dessin caché. Attirant mon regard tel un aimant, je découvrais sur la première des fioles une fille dansant avec, autour d'elle, sa robe semblant voler au gré du vent. Je sentais toujours les yeux verts sur moi et m'attendais finalement à une réponse qui ne tarda pas.

« C'est vraiment utile ? »

Je fus étonné de sa réflexion, lui qui avait dit vouloir recommencer pour en savoir plus, enfin de ce que j'avais compris. Alors avec un ton assez gêné de devoir dire ça à voix haute, je maquillais cette réflexion avec un léger sourire.

« Si tu veux expérimenter davantage, c'est possible. »

Davantage ? Hum, je n'avais pas vus ça comme ça. Ce n'était pas bête comme réflexion. Elle avait raison dans le fond. Alors j'acceptais avec un hochement de tête. Je n'étais pas bête au point de ne pas changer d'avis. Après tout, seul l'imbécile et le débile comme l'autre serpentard ne pouvaient pas changer d'avis. Je pensais avoir l'esprit habile. Je pris un peu de temps pour lui répondre. Tandis qu'elle semblait toujours perdue partout. Elle regardait les étagères je crois. En tout cas c'était par là. Oui, c'était ça. Puis, prenant ma voix morte pour lui faire part de ma réponse.

« Faudrait quand même trouver une façon d'être plus isolé »

Oui, cela semblait être la clef du succès pour réussir ce genre de chose. Pas de prose pourtant, mais être isolé pour mieux se comporter et mieux s'essayer ou juste s'abandonner. Voilà ce que ça signifiais.

Après réflexion, ma phrase était vraiment très osée, j'aurais pu trouver une phrase bien plus appropriée, mais il m'avait pris (c'est le cas de le dire...) de court. Enfin, je passais à la fiole suivante, je mis quelques secondes à trouver ce sur quoi je pouvais libérer mon imagination. Cette fois-ci j'avais déniché une maison dont le toit fumant trouvait chemin vers le bord de la fiole.

« Faudrait quand même trouver une façon d'être plus isolé. »

Moi qui avais eu peur d'être trop cru sur mes mots, le sous-entendu que je venais d'entendre amusait intérieurement. Ainsi voulant en savoir plus sur le chemin de ses pensées, j’exécutais la mienne avec une question à laquelle j’attendais une réponse précise.

« Tu as une idée en tête ? »

Sa réponse me fit comprendre qu'elle s'attendait à ce que je lui apprenne l’existence de lieux secret de Poudlard. C'était pas vraiment vrais. Je n'en connaissais pas plus qu'elle, j'avais peut-être accès à plus de lieux voilà tout. Mais cela restait flou dans mon esprit. Je ne savais pas trop ou aller. Un peu de mal à réfléchir peut-être ? Alors je lui brode une réponse rapide. Je sais pas trop, et cela se sent dans mes mots.

« Hum, non pas vraiment, surtout ici en fait ... et toi ? »

Peut-être qu'elle savait mieux que moi en fait. Oui, peut-être qu'elle avait un lieu bien précis en tête et qu'elle ne voulait tout simplement pas le dire. Qu'elle esperait que je le dise comme ça. Comme pour confirmer que son choix était le bon. Et pendant tout ce temps son regard semblait ailleurs. Comme-ci qu'elle me fuyait, était-ce le cas ?

Les secondes passaient bien trop lentement quand l'impatience venait à nous. Impossible pour moi de définir si ce sentiment m'était agréable ou s'il apportait un poids sur mon cœur. Souhaitant si avidement entendre le son de sa voix, je ne pus me concentrer sur la 3e fiole de l'étagère. Meuble sur lequel mon regard restait mais ne voyait rien, trop absorbé dans mes pensées.

« Hum, non pas vraiment, surtout ici en fait ... et toi ? »

Un froid plongeait sur moi, Yue aurait-elle fini par réagir et par me verser un seau d'eau sur le crane, que nenni mon jeune ami. Le brun venait juste de ruiner l'espoir que je m'étais construit. Alors je décidais cette fois de rebondir plus doucement, cherchant si, finalement, il aurait de la suite dans les idées.

« J'avoue ne pas avoir assez connaissance des lieux cachés de Poudlard. »

En fait non. Elle n'avait aucune idée de lieu précis. Elle était aussi indécis que moi, dans le flou mais pas au bout de sa réflexion et moi non plus. Plein de lieux étaient de trop et fallait penser à ceux qui ne viennent pas tout de suite dans nos petit esprit. Alors je réfléchis encore un peu. Cherche cherche mais ne trouve rien de bien intéressant pourtant. Aucun lieu ne semble mieux que celui que nous avions choisit. Pourtant je savais qu'il n'était le plus adapté à la situation. Après une profonde réflexion, je pris la décision de répondre.

« Poudlard ou ailleurs d'ailleurs ... Peut-être qu'il faudrait mieux attendre les vacances ? »

Oui, les vacances semblait être une bonne alternative. Mais fallait attendre, tout le temps attendre. La vie est faite d'une succession d'attente longue et interminable. C'est énervant d'attendre pour comprendre comment se défendre puis attendre et se méprendre sur la vie et sa signification. Par contre, elle, elle semblait toujours perdu dans les étagères.

Je restais encore choquée par la réponse toute froide de mon préfet. Mais bon cette fois je passerai outre, donc il fut aisé pour moi de trouver ma nouvelle occupation sur cette troisième fiole que j'avais oubliée jusque-là. Que verrais-je alors ? Je remarquais alors un genre d'ensemble de cercles concentriques me faisant penser à ses immenses dessins creusés dans les montagnes d'Amérique du Sud.


« Poudlard ou ailleurs d'ailleurs ... Peut-être qu'il faudrait mieux attendre les vacances ? »

Je ne trouvais pas l'idée complément idiote, mais sur certains points cela n'allait pas réellement me plaire. Je ne saurais dire si j'étais impatiente de le retrouver, mais je savais qu'à moins de le faire chez nos familles, l'idée d'être en pleine nature ne me plaisait guère.

« Tu es préfet, le couvre feu n'est normalement pas un problème, si ? »

Visiblement, Anna n'en avait pas grand-chose à faire des vacances. Elle préférait qu'on se concentre sur maintenant et pas un autre moment. Pourtant prévoir pouvait avoir du bon. Éviter les mauvaise surprise, mais également les bonnes ? Elle, ce qui l’intéresse, c'est mon rôle de préfet. A croire que ça me donne des ailes ou peut-être des super pouvoirs à ses yeux. Je ne sais pas quoi croire mais pour le moment on suit mollement les péripéties de la vie en faisant semblant que nous avons tous bien compris. Je lui répond mollement et les yeux mis clos.

« Si, je ne peux pas non plus passer la nuit dans les couloirs. »

Oui, j'avais des droits de par mon statut d'élite, mais également de préfet. Malgré tout j'étais quand même soumis à certaine règles. Alors je vivais entre allègement et règlement violent.

Je m'étais empressée de faire revenir le sujet sur Poudlard et d'oublier les vacances pour le moment car je ne souhaitais pas réellement pousser le sujet dans cette direction. On est toujours mieux chez soi restait un proverbe bien délirant dans ce cas-là. Ainsi la quatrième fiole me prouvait que l'esprit trouvait souvent ce qu'il y cherchait.

« Si, je ne peux pas non plus passer la nuit dans les couloirs. »

Une légère grimasse apparu au niveau de mes lèvres. Je pensais que les Préfets avaient bien plus de liberté dans le château, surtout pour pouvoir piéger les élèves vagabonds et ce, peu importait l'heure. Quelle déception, mais cela n'allait pas suffire à me décourager.

« Certes, mais ça ne règle toujours pas le problème du lieu... »

Anna semblait toujours perdue ailleurs. Regarder les étagères, peut-être les fioles de potions ? Je sais pas trop. Il est vrais qu'elles étaient intéressante ses fioles. Mais pas pour moi, je n'aimais pas les cours de potions, alors je ne m'intéressais pas vraiment à ces dernière. Même si elles étaient utile en cas de combat. C'était évident, mais pour le coups, on s'en fichait. Sa réponse se fit entendre. Le problème du lieu n'était toujours pas réglé, il fallait continuer de réfléchir et déduire.

« Il y a bien des lieux un peu plus isolé. Mais pas sur que tu es le droit d'y aller »

Oui, j'avais accès à plus de lieux qu'elle. C'était évident, mais avait-elle seulement le droit de m'y suivre ? Cela était-il contraire au règlement ? Qu'est-ce qu'on en avait à faire du règlement toute façon ? Oui, c'était une bonne question dans le fond.