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[RDC] Salon
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Re: [RDC] Salon
Invité, le  Dim 10 Fév - 15:50

Sarah examina un moment la jeune femme qui la regardait de son canapé avait un visage marqué par la fatigue. Pendant quelques secondes, elle put lire une sorte de souffrance dans les yeux de sa formatrice, bien que celle-ci disparût rapidement alors que l'entraîneuse se levait. Elle se présenta brièvement et présenta des excuses, qui étaient aux yeux de la Poufsouffle, totalement inutiles. Adya n'avait rien à se faire pardonner. La jeune membre de l'Ordre lui fit un grand sourire pour lui faire comprendre qu'elle comprenait tout en se dirigeant à sa suite vers un des poufs du salon. Son interlocutrice avait repris la parole et bien que son ton soit très amical, Sarah saisit l'importance des propos qui allaient suivre. Curieusement, elle ne se sentait pas du tout oppressée et ressentait plutôt une sorte de sérénité qui lui permettrait à l'avenir de donner les bonnes réponses aux questions qu'on lui poserait. Après avoir confirmé qu'elle était bien son entraîneuse, Adya expliqua qu'elle voulait en savoir plus sur elle, notamment sur les raisons qui l'avaient poussée à intégrer l'Ordre. Elle l'observa un moment d'un regard scrutateur puis reprit la parole rapidement pour lui expliquer qu'elle était en droit de ne pas répondre et pour lui poser une nouvelle question en rapport avec ses spécialités. Sarah rit intérieurement. Elle n'avait pas à proprement parler de domaine particulier, elle se débrouillait à peu près dans tout mais après. Elle prit le temps de réfléchir et il y eut un bref silence.

Finalement, elle ouvrit la bouche pour parler mais fut coupée par le grincement caractéristique de la porte du salon. Elle tourna brusquement la tête vers l'origine du bruit et aperçut avec une certaine perplexité un homme dans l'encadrement, souriant paisiblement. Assez étonnée par le costume très élégant qu'il portait, elle lança un regard interrogateur à sa formatrice qui ne semblait aucunement s'inquiéter de l'arrivée de l'individu. Elle se calma donc et reporta son regard sur l'homme. Celui-ci salua Adya et se dirigea vers le canapé. Lorsqu'il l'eut nommée "comparse" elle fut confirmée dans l'idée qu'il faisait aussi partie de l'Ordre. De toute façon, la maison n'était pas ouverte à tous et il fallait bien qu'il soit membre pour avoir pu y entrer. Le nouvel arrivant reprit la parole et se présenta, en proclamant ses spécialités un petit peu particulières. Sarah esquissa un sourire et répondit à sa suite:

-Bonjour et enchantée de vous rencontrer. Je suis Sarah Smith, une nouvelle recrue de l'Ordre.

Se retournant ensuite vers Adya, elle se souvint de ce qu'elle avait en tête avant l'arrivée d'Ernesto. Elle repartit donc d'une voix égale:

-Je tiens à répondre à la première question, je pense qu'il est important autant pour vous que pour moi de savoir... A vrai dire, ma mère est moldue et je pense qu'elle est une des principales raisons pour laquelle j'ai décidé de participer à la lutte. Je ne peut pas rester en attente du jour où toutes les personnes sans pouvoirs magiques seront exterminées, et même si je ne ferai pas pencher la balance à moi seule, je veux juste agir. Je ne me crois pas réellement défenseuse du Bien, car après tout, qui nous dit que notre cause est la bonne? Je me bats pour mes convictions et parce que je crois qu'elles sont justes. Et je suis sûre que nos adversaires ne sont pas foncièrement mauvais mais juste extrèmement influencables. Voilà en gros mes raisons. Bien évidemment je suis consciente des risques... Sarah hésita un moment, puis continua: Pour ce qui est de mes spécialités, je suis une formation pour devenir Animagus et je devrai passer mon examen dans peu de temps, mais je ne suis pas du reste excellente en Métamorphose, je sais juste me débrouiller. Je pense que je tenterai aussi de passer l'Occlumancie si c'est possible, donc si ce n'est pas encore pris... Huum, j'imagine que plusieurs membres ne peuvent pas avoir la même spécialité si?

La jeune fille se tut et se mordit les lèvres d'un air gêné. Totalement emportée par ses paroles, elle en avait oublié la présence du troisième intervenant et elle se sentait mal à l'aise d'avoir autant parlé. Elle se rendait seulement compte que son entraînement ne consisterait pas seulement à envoyer des sorts et apprendre à se défendre. Il faudrait aussi qu'elle apprenne à connaître les autres membres de l'Ordre, qu'elle s'intègre. Elle avait déjà tissé une relation amicale avec Octavia, évidemment, et aussi Elfric et Jaren, mais elle ne savait absolument pas qui d'autre faisait partie du groupe, ni de combien de personnes il était constitué. Elle ne savait même pas qui était le précédent chef, dont elle savait que le départ avait juste suivi son arrivée, et sa première visite avait été assez mouvementée lorsque Jaren avait appris qu'il prenait sa suite. Avait-il été apprécié par les autres, leur manquait-il? Tout un flot de questions l'envahissaient à son propos, et elle se doutait qu'il avait eu une place importante au sein de l'organisation. Mais elle ne savait pas du tout ce qui était arrivé.


Dernière édition par le Jeu 14 Fév - 17:34, édité 1 fois
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Re: [RDC] Salon
Invité, le  Mer 13 Fév - 15:50

Sarah avait l’assurance et la vivacité de tous les jeunes. Mais lorsqu’elle voulut répondre à ses questions la porte s’ouvrit sur un homme. D’allure assurée, le nouvel arrivant portait un costume noir impeccable assorti à une paire de lunettes de soleil totalement inutile à cette heure matinale. Ernesto de la Serna. Elle lui lança un sourire de bienvenue... auquel il ne répondit pas. Adya fronça les sourcils. Etaient-ils en froid ? Son ton ne le montrait pourtant pas. Mais déjà, la jeune Poufsouffle se présentait et se tournait vers elle pour répondre à ses questions.

Ce qu’elle disait était d’ailleurs très intéressant. En effet, défenseur du bien était un terme bien présomptueux. La frontière entre le bien et le mal ne se définissait que bien mal dans son propre esprit et entendre une jeune fille douter de la perversion de leurs ennemis était étonnant... Adya apprécia également l’absence de présomption de leur nouvelle recrue. Peut-être n’était-ce que de la modestie mais certains membres de leur ordre en avaient manqué bien trop souvent et il était rafraichissant de voir que cette qualité n’avait pas totalement disparue.

Sarah poursuivit en demandant si quelqu’un était déjà spécialisé en Occlumencie. Son esprit s’envola quelques instant vers un de ses amis. Il avait la monopole de la légilimencie et de l’occlumencie jusqu’à ce qu’il les quitte. Son avenir se dessinait apparemment en dehors de leur cercle. Ce qui n’était pas plus mal pour lui mais la laissait un peu seule. Surtout depuis la disparition d’Artemis.

Adya releva les yeux vers Sarah. Elle avait un air gêné qui l’étonna. Elle fit rapidement le tour de la pièce des yeux, cherchant la raison de son malaise mais ne trouva rien. Elle avait surement raté un épisode. Soit. Elle se leva et se tourna vers Ernesto.


- Bonjour Ernesto, ravie de te voir.

Elle se tourna vers Sarah et lui sourit. La ‘spécialité’ d’Ernesto était en effet assez spéciale, mais tellement vraie.

- Sarah, je te remercie de m’avoir répondu. Pour l’occlumencie, je ne vois pas pourquoi tu ne serais pas la spécialiste. Notre maitre occlumens nous a malheureusement quitté et je le comprend, il n’avait plus beaucoup de temps. Mais il a beaucoup donné pour notre cause et on ne peux pas lui en vouloir.

Adya jeta un oeil sur l’heure. Il était encore tôt et elle ne voulait pas réveiller le monde. Mais il n’était pas question de rester ici trop longtemps à ne rien faire. Elle n’avait déjà pas beaucoup de temps...

- Bon, il faut qu’on aille s’entrainer. Ernesto, tu viens avec nous ? Ou préfères-tu rester loin de ce beau soleil ?

Quelques plis apparurent sur le front de la sorcière tandis qu'elle observait son collègue. Et si son dernier combat lui avait couté plus cher que des cicatrices ? La curiosité la piqua tandis que l’inquiétude la prenait à la gorge. Silencieusement et en faisant signe à Sarah de ne rien dire, elle sorti sa baguette et la pointa sur Ernesto. Le connaissant, il ne resterait pas les bras ballants devant une telle provocation.
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Re: [RDC] Salon
Invité, le  Mer 13 Fév - 20:11

Ernesto avait écouté ce que racontait la nouvelle recrue et membre de l'Ordre du Phénix. Celle-ci voulait tenter de devenir la maitre Occlumens du groupe, celà sembla ne pas déranger Adya, pas plus que Ernesto ne s'en dérangea. C'était pour Ernesto un sentiment très étrange, il entendait les voix, mais ne voyait plus. Un sourire s'esquissait sur son visage, position triste s'il en était, mais en même temps, Ernesto eut l'impression de voir des choses qu'il n'avait jamais vu. Chaque chose qui se trouvait dans la pièce apparaissait clairement dans l'esprit d'Ernesto, il "voyait" clairement où était Adya et la nouvelle recrue. Adya proposa un peu d'exercice pour elle, Sarah et lui. D'habitude Ernesto aurait bondi sur ses jambes, immédiatement sur-motivé pour un peu d'entrainement, mais ce ne fut pas le cas, en faites, il était partagé, déchiré. Partagé par une tristesse de sa condition nouvelle et pourtant le sentiment de voir les choses comme jamais avant. Déchiré entre une envie de ne pas le cacher aux membres de l'Ordre et sa volonté de continuer à combattre, car s'ils le savaient aveugle, serait-il assez sur de lui pour continuer de l'accepter ainsi qu'il était devenu. Il entendit Adya et Sarah se lever. Tout était devenu silencieux dans la salle, pourtant il savait qu'aucune des deux filles n'étaient sorties. Il inspira et fit confiance à son instinct, ça lui avait réussi dans sa nouvelle condition. Sa surprise fut grande quand son instinct le persuada qu'Adya tenait sa baguette vers lui. Dans un réflexe calme et des gestes mesurés, il se saisit de la sienne sous sa veste, la pointaint vers Adya au travers sa veste de façon à ce qu'elle ne puisse la voir:

Ce serait dommage pour le nouveau salon de s'entrainer ici, ça me dérangerait de détruire un endroit dans lequel je viens d'entrer. Oui je sais, c'est ce que je fais d'habitude, mais ici c'est le nouveau QG, on va pas l'attaquer directement, je crois que Jaren me tuerait, sauf si tu veux le faire avant. Maintenant, comme je te sents inquiète, sans quoi cette baguette ne me regarderait pas...

Ernesto, sans finir sa phrase, se leva regardant directement Adya dans les yeux. Il avait sorti sa baguette pointée sur la demoiselle, sa deuxième main s'approcha de ses lunettes, se posant sur la branche:

Si tu veux me tuer d'accord, mais d'abord, regardes-moi dans les yeux.

A ces mots il enleva ses lunettes, dévoilant ses yeux brulés, orientés vers Adya. Le test allait pouvoir commencer, il allait de suite savoir si son poste dans l'Ordre allait être menacé ou non...
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Re: [RDC] Salon
Invité, le  Sam 23 Fév - 0:59

Sarah hocha légèrement la tête en signe de compréhension aux paroles d'Adya et songea qu'il lui était sans doute douloureux de voir la catégorie d'Occlumancie être transférée à une personne qu'elle connaissait à peine alors qu'elle avait été jusqu'ici portée par un proche. Elle essaierait de se montrer digne d'une telle succession bien que pour le moment elle ne connaisse absolument pas le milieu. Elle espérait toutefois qu'elle réussirait dans ce domaine, étant de toute façon d'ordinaire assez douée pour dissimuler es sentiments. Adya tenant désormais debout devant elle, l'invita à la suivre dehors où l'entraînement dans le sens propre du terme débuterait. Cependant, alors que la Poufsouffle venait juste de se lever à sa suite, elle aperçut sa formatrice lever discrètement sa baguette vers Ernesto, qui était restée sur le canapé, semblant accablé de tristesse. Les yeux de la jeune fille firent l'aller et retour entre les deux intervenants et au final elle lança un regard très étonné à Adya qui lui fit signe de se taire. Elle s'éxécuta tout en essayant de saisir le sens de la situation, sans y parvenir. Finalement, le membre de l'Ordre prit la parole et répondit d'une façon posée, finissant par parler d'une manière extraordinairement calme de la baguette pointée sur lui. Cela semblait être quelque chose de parfaitement normal et cela ne faisait que rajouter à l'étonnement de Sarah qui s'embrouillait complètement. Elle se sentait incroyablement à côté de la plaque et savait qu'elle avait l'air vraiment stupide . Enfin le jeune homme se décida à éclaircir le mystère et en proclamant sa dernière phrase, il enleva ses lunettes noires qui étaient en effet complètement inutiles, bien que Sarah ne l'avait pas du tout remarqué. La jeune fille examina un moment les yeux brûlés d'Ernest et fronça un instant les sourcils. Elle ne savait pas trop comment réagir et aurait préféré tout simplement disparaître de la circulation, sentant que c'était un dialogue qui ne la concernait en aucun cas. Après avoir jeté un coup d'oeil à Adya, elle lança avec une minuscule voix:

-Je suis désolée d'intervenir, j'ai conscience de n'être pas concernée mais... j'aimerais comprendre.

Sur ce elle baissa immédiatement les yeux et se mordit les lèvres. Elle s'en voulait d'avoir ouvert la bouche et elle s'en voulait de s'être mêlée de ce qui ne la regardait pas. Elle lança un regard implorant à sa formatrice qui voulait clairement dire : "Je suis désolée, oubliez ce que je viens de dire s'il vous plaît.". Elle n'avait qu'une seule envie, c'était de s'enfuir de s'être pièce où les choses avaient prises une tournure totalement différentes de celle initiale.
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Re: [RDC] Salon
Invité, le  Sam 1 Mar - 5:24

[HJ : avec toutes mes excuses pour le retard -_-‘]

Pendant quelques secondes, Adya avait eu l’impression que le temps s’était suspendu. Sa baguette pointée sur Ernesto, le regard perdu de Sarah... tout cela venait de lui faire monter la pression sans qu’elle sache pourquoi. L’ancien membre lui répondit quelque chose qu’elle ne prit pas le temps d’assimiler, trop obnubilée qu’elle était par sa réaction. Mais Ernesto finit par se lever et par retirer ses lunettes.
Adya faillit lâcher sa baguette de saisissement mais se contenta de l’abaisser. Malgré son doute, elle ne s’attendait pas du tout à ça. Au contraire, elle s’apprêtait à riposter à un sort que lui aurait envoyé Ernesto avant de lui poser une quelconque question. Cependant, l’état de ses yeux lui avaient donné raison et elle ne sut d’abord pas comment réagir.
Une voix se fit entendre. Elle mit quelques secondes avant de réaliser que c’était Sarah, à côté d’elle, qui demandait des explications. Clignant des yeux sans comprendre dans un premier temps ses paroles, elle prit le temps d’observer la nouvelle recrue. Elle avait l’air très mal à l’aise, et son regard lui demandait de lui pardonner. Adya ne comprenait pas tout mais finit par esquisser un pauvre sourire à Sarah. Elle posa sa main sur son bras en imprimant une légère pression de manière à la rassurer. C’était tout ce dont elle était capable dans l’immédiat.
Finalement, elle s’approcha doucement d’Ernesto qui n’avait pas encore bougé. Surement en attente de sa réaction. Elle avait une question à lui poser qui n’aurait certainement pas l’heur de lui plaire mais à laquelle elle souhaitait une réponse. Encore fallait-il trouver la meilleure formule pour ne pas le braquer...


- Ernesto... je ne sais pas ce qui t’es arrivé mais... As-tu vu Jaren ? Je veux dire, que dit-il du fait que tu ne vois plus ?

*Et surtout es-tu capable de combattre maintenant ?* Cette dernière question était sous-entendue et elle espérait qu’il la comprendrait sans qu’elle ai besoin de la poser. En effet, elle ne voulait pas voir Ernesto obligé de quitter les rangs. Son esprit fit rapidement le tour de ses potions à la recherche d’une fiole miracle capable de lui rendre la vue mais elle savait qu’elle n’avait rien de tel. Il faudrait qu’elle ressorte ses vieux grimoires, peut-être contenaient-ils une recette de potion qui pourrait l’aider...
Elle espéra qu’Ernesto retrouverait la vue. Car combattre dans un tel état serait beaucoup plus dangereux pour lui maintenant. Et qu’il n’aurait pas la prétention – ou la folie – de croire qu’il était capable de battre un mangemort dans son état.
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Re: [RDC] Salon
Invité, le  Lun 3 Mar - 11:09

Pendant un bon moment, ce fut le plus complet et le plus pesant silence que Ernesto n'ait jamais connu. Finalement, Ernesto fut bien content que la jeune recrue ne déchire le silence. Ernesto sentit un peu la pression diminuer, il sourit à la jeune femme, comme pour tenter de la rassurer, mais nul doute que celà n'avait qu'un très vague effet. Il imaginait assez facilement le regard des demoiselles sur ses yeux brulés, complètement aveugle. Il souriait, celà aussi, elle devait ne pas le comprendre, elle ne savait pas comment celà lui était arrivé, mais lui le savait, il était quelque part presque fièr de sa blessure. Finalement, il rangea sa baguette, il se rassied, écoutant la question d'Adya, comprenant aisément la question qui y était sous-entendue, bien sur que l'irlandais n'accepterait pas un combattant aveugle, pas besoin de lui demander, ni de lui parler. Ernesto remit ses lunettes, se doutant que le spectacle offert par ses yeux ne devaient pas être des plus accueillants. Drole de façon d'accueillir un nouveau membre. Celle-ci devait déja regretter son choix. Ernesto savait qu'il devait parler, mais il prit son temps, comme espèrant que les filles l'oublient, mais il dû se rendre à l'évidence, celà n'arriverait pas. Il choisit donc de commencer par le début:

Je suppose que vous savez que le Poudlard Express a déraillé en plein dans Pré-au-Lard. Le wagon dans lequel j'étais c'est lourdement écraser dans un bar, mon dos s'en souvient, mes yeux aussi. J'ai fais sortir les enfants d wagon. Le bar était une bombe à retardement, les bouteilles d'alcool était eclatées, l'alcool coulait à flot de toute parts, j'ai vu un Mangemort, bien décidé à l'arrêter, mais un toussotement m'a arrêté, le wagon n'était pas vide, une jeune fille était tombée du wagon au fond du bar, bloqué par je ne sais plus quoi. Je me suis retourné pour la chercher, il y avait de la fumée, mes yeux me démangeait, j'ai senti un liquide sur ma main, mon nom ne sentait rien, j'avais le gout du sang dans ma bouche, j'étais persuadé de sentir s'il s'agissait d'alcool, je me suis rincé les yeux. J'ai retrouvé la demoiselle, j'ai soulevé la barre qui la bloquait, je l'ai tiré de là, je me suis dirigé avec elle vers la sortie, mais mon sort de lévitation s'arrêta plus tôt que prévu, la barre métallique tomba sur le bar et je ne sais quoi a mis le feu, surement le contact de la barre sur un autre objet en métal. En tout cas, le feu à démarrer, j'ai taché de faire sortir la demoiselle, mais les flammes nous ont rattrapés, j'ai tacher de la protéger du mieux que je pouvais, mais l'alcool sur mes yeux a pris feu. Nous nous en sommes sortis, après les avoir mis à l'abri, j'ai suivi Mione pour retrouver les Mangemorts, nous avons pu les voir, enfin surtout elle, les voir transplaner. Je suis d'abord allé chez elle apprendre l'enlèvement de Zhadrryen, puis je suis venu ici. Et voilà l'histoire. Enfin, je dirais que pas besoin de voir Jaren pour savoir que je vais être viré si ça ne s'arrange pas, mais je crois bien que ça va être dur de soigner ça, une greffe peut-être, avec des yeux d'animaux. Ou une bonne potion, un bon sort, un stage à Ste-Mangouste peut-être...
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Re: [RDC] Salon
Invité, le  Jeu 6 Mar - 19:38

L’air détaché d’Ernesto et le silence qu’il laissa avant d'ouvrir la bouche lui laissa supposer qu’il n’avait pas envie de répondre. Il finit tout de même par raconter sa version de l’attaque du train et dans quelles conditions il avait perdu la vue. Il ne vit pas la grimace d’Adya lorsqu’il aborda l’enlèvement de Zhaddryen. En effet, elle s’était dit qu’il lui fallait rendre visite à Mione pour la réconforter. Mais avant que cette idée ai terminé de faire son chemin, elle avait renoncé. Elle n’aimait pas le malheur et se savait incapable de réconforter qui que ce soit. D’autant plus qu’elle aurait elle-même eu besoin d’être rassurée.
Ernesto aborda enfin la question qui la préoccupait : il ne pouvait prétendre participer à un combat sans être guérit. C’était autant dangereux pour lui – même si il avait eu la chance de ressentir son attitude offensive de tout à l’heure – que pour ses camarades qui, lors d’un combat, auraient à protéger leurs vies ainsi que la sienne. Elle ne voyait pas encore comment c’était possible mais il fallait absolument qu’il trouve une solution sinon... Elle savait que si Jaren en venait à ‘virer’ Ernesto ce ne serait pas de gaité de cœur. Mais c’était inéluctable.


- Hum... Il est évident que Jaren réagira de cette manière lorsqu’il l’apprendra. Et je serai forcée de lui raconter ce qu’il t’es arrivé si je le croise. Mais il faut absolument que tu ailles à Sainte-Mangouste. J’irai jeter un œil sur mes livres de potions pour voir si je trouve quelque chose qui pourra t’aider mais je ne te garantie rien et... il reste aussi Elfric. Il aura peut-être une solution à te proposer. Il avait une salle de soin que Square Grimmaurd. Je n’ai pas encore visité la maison mais je suppose qu’il aura installé quelque part une salle de soin. Je t’encourage à aller le voir dès que possible. De cette manière j’aurais peut-être le plaisir d’apprendre à Jaren qu’on a évité de perdre un précieux membre plutôt que la mauvaise nouvelle que tu affiches aujourd’hui.

Elle n’était généralement pas bavarde mais elle voulait qu’il trouve une solution. Et rapidement.
Adya passa près d’Ernesto, posa sa main sur son épaule en signe de réconfort et se dirigea doucement vers l’entrée. Son intention n’était pas de lui témoigner de la pitié mais son soutien. Et c’était la seule manière qu’elle avait trouvé pour l’exprimer.
Arrivée sur le pas de la porte, elle se retourna enfin.


- Et si on allait dans le jardin, Sarah. Il a l’air trop beau, je te propose de le ravager un peu pour le plaisir de combattre et de le remettre en état après... si Octavia ne nous tue pas avant.

Elle n’était pas sure que la nouvelle recrue avait apprécié son humour. Tant pis... l’air frais et l’exercice aurait surement l’avantage de lui faire oublier ses tracas.

[HJ : Sarah, je n’aurais pas le temps de poster au jardin aujourd’hui ni demain. Donc, si tu veux présenter notre arrivée là-bas, je te laisse le feux vert]
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Re: [RDC] Salon
Invité, le  Ven 7 Mar - 23:14

[Post après le Bal de la St Valentin. Personne de présent]

Dans la salle de bal
- De quoi parlions-nous au fait ? (Elfric)

Silence. C’est tout ce dont Octavia était capable de proférer. Et encore, qu’est-ce que le silence ? On peut le « prononcer » ? Est-ce que c’est le fait de rester bouche bée et que de l’air entre et ressorte de votre bouche ? A ce moment là, ce fut plutôt un souffle coupé qui restait dans la gorge d’Octavia. L’action c’était déroulé en une fraction de seconde, tellement rapide, que les informations, les cellules de son organisme avaient encore du mal à enregistrer les faits. Pourtant, elle n’avait pas rêvé.
* Aïe *. Au moins ça avait le don de détourner son regard d’Elfric et d’Arwen, jubilant silencieusement de bonheur. Les yeux tournés vers son bras, elle fixa la petite marque rouge qui s’intensifia sous le coup du pincement. Elle ne s’était même pas rendue compte que son bras gauche s’était levé, pour que son pouce et index mutilent sadiquement son conjoint droit. Frottant vigoureusement la zone douloureuse, elle se rappela rapidement les faits : retour au près de leur cavalier – musique coupée – tête d’Arwen et Elfric tournées vers la scène – violent « sautage au cou » d’Arwen sur Elfric – baiser passionné. Point. Et eux, bouches bées, yeux grands ouverts. Du moins, c’est ce que Octavia supposa par rapport à sa propre réaction.

Sur le coup, elle n’avait pu s’empêcher de fixer la scène. Totalement incrédule et surprise. Elle connaissait la Poufsouffle légèrement coquine derrière toute cette gentillesse, mais pas à ce point. Rien que de revoir leur deux corps collé les uns contre les autres … Brrrr ! Ca lui donnait des frissons dans le dos, limite dégoûtée de cette étreinte. Pourtant, elle devrait se réjouir pour Arwen qui avait réussit à surmonter ses angoisses et réaliser ce qu’elle souhaitait depuis un moment. Bizarrement, elle n’y arriva point. Octavia ressentait une sorte de gêne mélangée à de la trahison et ce qu’elle détestait surtout, c’était le fait de ne pas savoir pourquoi. Peut-être le fait qu’Elfric lui « vole » Arwen – oui Octavia est quelqu’un de très possessif et de jaloux – ou bien le fait qu’elle rappelle à la jeune Serpy qu’elle était seule. Aucune nouvelle de Cyrilius dans les parages … Elle s’y était habituée, difficilement, mais habituée.

Un petit gloussement à côté d’elle attira son attention. Monsieur Cœur d’Octavia fit un bond parmi les réseaux sanguins, l’aorte, les muscles et se cogna violemment contre la cage thoracique. Difficilement, il tenta de reprendre un rythme de battements et de pulsations régulières pour éviter toutes crises à sa bien-aimée propriétaire, tout en la maudissant. La présence, non remarquée, de Jade aux côtés d’Octavia l’avait tellement … effrayé serait un grand mot, surprise, qu’elle avait fait un violent écart pour s’éloigner rapidement de l’intrus – oui elle ne l’a pas reconnu sur le coup, le temps que les informations lui montent au cerveau. La Chose en tutu vert fourni – trop de tulle tue le tulle – enfin diagnostiquée comme étant la cousine d’Arwen, Octavia repris aussitôt une certaine contenance sérieuse et digne d’une Serpentard, c’est-à-dire visage fermé et noble, faisant comme si de rien n’était. Malheureusement pour elle, elle se rendit rapidement compte que, dans son écart, elle s’était carrément appuyée contre Jaren. Comme si il avait été un mur. Dos à lui, elle tenta de se contenir pour ne pas hurler sa détresse.
* Par Merlin, je fais que des conneries ! Pourquoi je suis là ? *

Tilt ! Idée aussi lumineuse soit-elle qui éclaire soudainement son grenier, remplit de poussière et de toile d’araignée, en guise de cerveau. Se retournant face à Arwen et Elfric – oui juste eux, elle ne voulait plus jamais revoir le monstre tutu vert à côté d’elle de la soirée sous peine d’affreux cauchemars – elle déclara prestement, l’avant du corps baissé en avant pour s’excuser, en digne personnage de manga japonais.

- Euh … Vous m’excuserez mais … * Vite une excuse, une excuse ! *. J’ai oublié que j’avais une … Potion ! Ouais c’est ça, sur le feu.

Tayooooo. En de grandes enjambées, elle s’écarta du groupe après un dernier « Allez Salut ! » accompagné d’un sourire crispé. La porte, la porte, la porte, par Merlin il fallait qu’elle atteigne la porte !! Par ses grêles petits bras nus, elle tira avec toute la force du monde les lourdes portes en bois, pour se diriger sans perdre une seconde vers sa cape. Cette fois-ci c’était Messieurs Poumons d’Octavia qui maugréaient silencieusement contre leur propriétaire.

« Purée mais quelle chieuse celle-là ! », « Ouais j’te fais pas dire. Heureusement qu’elle a arrêté la clope y a un moment. J’te dis pas l’état de mes bronchioles », « Attends, t’as oublié cet horrible goût cerise ! », « Naaaaa ! J’ai pas oublié ! ». Fin des lamentations des Poumons 1 et 2.

- Eh. Tu croyais que t’allais me laisser dans ce bal horrible ?

« Waaa ! ». Cri de terreur de Monsieur Cœur, pris d’un nouvel emballement cardiaque et cognements dans tous les sens « Aïeuh, mais … Aïe ! Purée … » BOUM « Calme toi ! ».

- Monsieur voulait aller au bal alors je l’y laisse. Rembarra-t-elle le plus rapidement possible Jaren, après avoir repris un rythme cardiaque apaisé, c’est-à-dire cinq minutes plus tard. Bon on rentre ? Capitula-t-elle devant son petit air de noble prétentieux irlandais.

Sans réponse, il la suivit jusqu’aux grilles de Poudlard et transplanèrent directement dans le magnifique jardin du 23, Chemin de la Salamandre Grise.

------------------------------------------

Dans le salon
Debout en face d’une fenêtre, les mains jointes dans le dos, Octavia contempla en silence le merveilleux paysage qui découlait devants ses yeux tabac. La lune argent reflétait dans de lumineuses couleurs pures, son reflet rond sur la petite rivière qui faisait face au domaine, quelques fois rompu et plissé par de vaporeuses vagues. Distraitement, elle chercha la cause de ce mouvement, mais ne vit absolument rien avec cette nuit noire. Reportant son regard sur le petit pont japonais, elle se laissa emporter dans les souvenirs de la soirée et bien plus loin encore. Elle n’avait jamais vraiment remarqué, depuis le peu de temps qu’ils avaient emménagé, la beauté de ce jardin. Sa grand-mère, bien qu’elle ne l’ait pratiquement pas connu, avait dû se tuer à rapporter toutes ses merveilles. Quoique, elle avait bien dû employer deux trois larbins pour ces sales besognes connaissant le caractère de ses ancêtres. Fermant les paupières, un petit rire sadique s’éleva de sa gorge. Enfin elle avait retrouvé son calme …

Un claquement sourd la fit sursauter. Se retournant vivement, ses instincts d’Ordre toujours là quoiqu’il arrive, elle découvrit Jaren scrutant avidement la bibliothèque, l’index en l’air, passant au fur et à mesure les livres, lisant en diagonale les titres. Profitant qu’il ait le dos tourné, Octavia sortit sa baguette de sous ses jupes et lança un très faible incendio en direction de la cheminée. Immédiatement, les flammes étincelèrent le salon. Lasse, la sorcière s’installa lourdement sur le canapé oriental, le bras posé négligemment sur un livre sorti de nul part. Courbant la tête, elle réussit à lire « Créatures légendaires Celtes ».
* Hum *.

- Alors la bibliothèque te plait ? Ô grand chef de l’Ordre du Phénix.
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Re: [RDC] Salon
Invité, le  Sam 8 Mar - 17:41

Dans la salle de Bal



Jaren était plongé dans d'obscures pensées et réflexions sur des sujets aussi variés que : "le dépistage du Lycantropisme", "la meilleure maniére de cuisiner des champignons", "comment dresser un canard-boiteux à effectuer des prises de jujitsu?" ou encore "quesque je fous là ?".
Mais le baiser soudain entre Elfric et Arwen le sortit de sa torpeur. Pendant quelques secondes, son cerveau sembla ne pas enregistrer la scéne, et il se contenta de les fixer bêtement, cligna des yeux d'un air ahuri. puis, subitement, le jeune homme sembla comprendre ce qui se passait.
N'étant pas spécialement doué pour les scénes d'émotion, il fixa ses propres pieds (*Tiens, faudra nettoyer mes chaussures*) et se racla plusieurs fois la gorge pour .... pour quoi faire d'ailleurs ? Il n'en savait fichtrement rien et s'en battait un peu le steak, trop occupé à faire semblant de vouer une passion profonde à admirer ses lacets.
Mais comme un malheur (enfin, disons une surprise si soudaine que ça en devient désagréable), Octavia lui tomba dessus, aprés avoir fait un bond de plusieurs métres en arriére à la vue de la nouvelle venue

*NOM DE ..... elle a trouvé ses fringues où?* s'interrogea le chef de l'Ordre en regardant celle qui se présenta comme la cousine d'Arwen.

- Euh … Vous m’excuserez mais … J’ai oublié que j’avais une … Potion ! Ouais c’est ça, sur le feu. Dit Octavia d'une façon peu convainquante.

Jaren regarda sa partenaire partir aussi vite que si elle était pourchassé par une colonie de détraqueurs.

*Mais c'est qu'elle est en train de me laisser tout seul dans ce bal pourri ! Je vais pas la laisser s'en tirer comme ça.*

-Hum, excusez-moi également .... je viens de me rappeler de ... heu ... un truc à faire. Dit t'il, n'ayant même pas envie d'inventer un mensonge, d'autant plus qu'il était nulle pour mentir dans ces occasions.

Il serra la main d'Elfric et salua les deux dames d'une petite courbette un peu rigide (la fatigue, surement) Puis, d'un pas vif, il rattrapa Octavia qui était déja en train de remettre sa cape.

-Eh. Tu croyais que t’allais me laisser dans ce bal horrible ?
-Monsieur voulait aller au bal alors je l’y laisse.

Raclement de gorge, regard appuyé et sourcils froncés à l'égard de la jeune femme.

-Bon on rentre ?

Jaren hocha la tête pour répondre par l'affirmatif, puis il emboita le pas de sa cavaliére en silence. Arrivés hors des grilles de Poudlard, ils transplanérent directement dans le salon de leur quartier général.



Dans le salon.


Il arriva quelques secondes aprés Octavia et son regard se posa directement sur l'étagére qu'il n'avait pas encore eu le temps de visiter. Poussé par la curiosité, il se mit à la parcourir, touchant de l'index la reliures des livres et lisant les titres avec intérêt. Dans son dos, une soudaine lueur lui indiqua qu'Octavia venait d'allumer le feu (ou alors, elle avait mit le feu aux rideaux ....).

- Alors la bibliothèque te plait ? Ô grand chef de l’Ordre du Phénix. Lui demanda Octavia sur un ton faussement mielleux.

Jaren la regarda en haussant huste un sourcil et fit la moue, puis il se remit à parcourir les étagéres. Sauf que cette fois-ci, pour la provoquer, il s'amusa à pousser des soupirs devant les ouvrages, lâcha des "Ho" scandalisé, déclara avoir lut que tel livre était un attrape-nigaud, accompagnés de reniflement du nez dédaigneux, comme si ce qu'il voyait était vraiment de la mauvaise qualité.

En réalité, il était plutôt impressioné par certains livres, bien qu'il ne l'admettra probablement jamais. Il retrouva de nombreux ouvrages qu'il possédait déja dans sa propre bibliothéque personnelle, remarqua que lui même possédait des livres absent ici mais également que cette bibliothéque avait des livres qu'il n'avait jamais vu avant.
L'un dans l'autre, il estima cette bibliothéque sensiblement égale à la sienne et en conclus que la famille d'Octavia devait avoir quelques points communs avec la sienne.

Se tournant vers la Serpentar, il croisa les bras et lâcha, faussement désabusé :

-Mouais .... c'est pas trop mal.

Seul son léger sourire en coin pouvait le trahir.
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Invité, le  Dim 9 Mar - 15:35

Sa main se crispa sur le rebord du canapé, à y planter ses ongles dans le beau tissu. A peine avait-elle posé sa question qu’une bouffée de colère envahit la jeune femme. Le haussement de sourcil et la moue de son chef ne lui avaient, loin de là, échappé malgré la pointe d’obscurité qui régnait dans la pièce. Un regard noir, bien plus accentué par la couche de poudre qu’elle avait sur les yeux, fixa Jaren qui s’était retourné face aux vieux livres de sa grand-mère. Si Octavia avait pu, elle lui aurait volontiers lancé des boules de feu, des poignards ou autres trucs dans le genre, dans son dos sans protection. Le voir souffrir le martyr l’aurait peut-être calmé. N'importe quoi ! Voilà qu'elle devenait une meurtrière. Mais peut-être aurait-il réussit à les esquiver, pensa-t-elle stupidement se rappelant l’agilité et l’intelligence qu’il faisait preuve au combat. Elle en avait eu un petit avant goût lors de son entrée à l’Ordre et de son entraînement avec lui. Qui aurait pu dire que aujourd’hui, il en serait le chef ?

Un « Ho » la tira de ses souvenirs, en plein duel contre lui dans l’ancien jardin de leur QG. Qu’est-ce qu’elle pouvait bien être novice ce jour là en songeant aux sorts qu’elle avait bien pu lui envoyer. Ses prunelles, auparavant dans le vide, se reposèrent sur l’Irlandais.
* Comment ose-t-il … *. Une profonde goulée d’oxygène emplit ses poumons. Lâchant le malheureux canapé qui subissait sa colère sous ses griffes, elle posa ses deux mains jointes sur ses genoux et raide comme un piquet, elle fixa les flammes de la cheminée pour se dominer et ne plus penser au dédain que faisait preuve Jaren. Penser aux cours de Yoga d'Arwen ...

Un petit sourire en coin naquit sur ses lèvres vermillon. Il faisait exprès certainement. Quelle idiote de s’être emportée si rapidement alors qu’elle savait parfaitement son côté insolent. Ayant finit sa petite comédie, du moins elle espérait que s’en était une, sinon elle l’étriperait sur le champ, il répondit enfin à a sa question. « Pas trop mal » repensa-t-elle. Avait-il au moins vu les œuvres authentiques d’Aristote ? Une bible de Gutenberg ? Les originaux de Beatrix Bloxam ? Et un étrange livre à la couverture usée et verte que sa grand-mère avait découvert dans des marécages à l’East Anglia, plus précisément à Norflok ? Sûrement que non, sinon elle en était certaine il ne dirait point cela.

Se levant du canapé moelleux, elle se dirigea vers la masse aux bras croisé. Son regard noir disparut pour laisser place à une certaine malice qui rivalisait avec l’air ennuyé de son collègue. Puis elle le détourna, pour contempler plus sereinement la bibliothèque à son tour. Si sa mémoire ne lui jouait pas de mauvais tour, il y avait dans cette collection deux livres qu’Octavia adorait.

- Il n’y a pas que des manuels, des études sur la magie et son entourage ici. Y a aussi des romans des quatre coins du monde. Mais je doute que tu arrives à les lire. Ajouta-t-elle moqueuse. La plupart sont dans leur langue d’origine.

Parcourant la parcelle de l’étagère qu’elle avait sous les yeux, elle chercha l’un des livres qu’elle aimait. Au bout de deux trois minutes de silence à reluquer chaque titre, Octavia finit par abandonner pour le premier livre. De plus l’obscurité n’arrangeait en rien sa recherche. Heureusement pour elle, elle savait où se situait le second pour l’avoir relut il y a quelque temps. Le destin - croyait-elle au moins au destin ? – voulut qu’il soit pile poil rangé à l’endroit où Jaren s’appuyait négligemment.

- Tu m’excuseras …

Délicatement, elle fit pression sur l’épaule de son chef pour qu’il se décale d’un pouce, un petit sourire en coin à son adresse. Le fait accomplit, elle retira son masque de pseudo vélane et répéta les mêmes prospections d’y il y a peu de temps. Rapidement, elle trouva enfin ce qu’elle désirait. Attrapant le livre, elle s’adossa à son tour contre la bibliothèque et ouvrit au hasard le vieux livre à la reliure cuivrée et tannée. Amoureusement, elle tourna avec précaution les pages devenues fragiles avec le temps et lut quelques lignes en diagonales par-ci par-là.

- Ca raconte l’histoire de deux adolescents amoureux. Ne put-elle s’empêcher de dire. Sauf que l’un deux, le garçon est un vampire. Ca a l’air très commun dit ainsi mais on est vite plongé dans le livre et son environnement. Il est très bien écrit.

Se perdant dans le récit des deux moldus, Octavia se posa soudainement la question que ce genre de livre ne devait nullement intéressé le chef de l’Ordre. Boh. Elle s’en moquait. Si elle devait maintenant surveiller chaque mot qu’elle disait sous peine d’ennuyer fermement son interlocuteur, elle n’était pas sortie de l’auberge. Tout de même, elle attendit résignée les remarques et les blâmes de ce dernier, tentant de se promettre de ne pas s’emporter si les critiques étaient négatives.
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Invité, le  Mer 19 Mar - 16:05

[Moi pas avoir inspiration, mais moi répondre pour te rendre service. Toi pas taper moi alors, STP xD]

Jaren se contenta de hausser un sourcil lorsque Octavia laissa entendre qu’il ne serait pas en mesure de lire ces livres car dans des langues étrangères.

* Sauf que je lit environs quatre langues anciennes et que, de toutes façon, je possède le Codex Universalis qui permet de traduire quasiment la totalité des langues existantes. * Pensa t’il sans pour autant ouvrir la bouche.

Il regarda son amie fouiller l’étagère à la recherche d’un livre, qui comme par hasard se trouvait là où Jaren se tenait appuyé. Pour une obscure raison (on va mettre ça sur le compte de la fatigue) son cœur décida de faire du saut à l’élastique lorsque Octavia le poussa légèrement pour s’emparer du livre. L’organe vital descendit dans ses chaussettes, remonta jusque dans sa gorge où il se coinça, puis finit par reprendre sa place et se mit à battre furieusement, comme pour imiter le rythme des tam-tams tribaux.

C’est donc pas entièrement concentré qu’il écouta ce que lui disait Octavia. Cette dernière parlait du livre qu’elle tenait entre ses mains et qu’elle semblait beaucoup aimer, au vu de la façon dont elle faisait attention de ne pas froisser les pages en les tournants.


–Hum … je ne sais pas. Dit comme cela, ça semble banal mais il faut dire qu’un cours résumé semble toujours banal. Je te l’emprunterais un de ces jours et je te dirais ce que j’en pense. De toute façon, j’ai rien d’autre à lire en ce moment. Finit t’il par dire après un moment de réflexion.

Il sortit sa baguette de sa poche et fit un élégant moulinet du poignet, auquel un tintement de cristal répondit. Quelques secondes plus tard, une bouteille de champagne fit son entrée en flottant dans les airs, suivit de prés par deux coupes. La bouteille versa toute seule son contenue dans chacun des verres, puis alla se poser sur la table. Les coupes, quand à elles, se dirigèrent vers les deux êtres humains présents dans la pièce.
Jaren attrapa la sienne, se tourna vers Octavia et leva son verre.


–A l’Ordre. Dit t’il juste avant de trinquer avec Octavia.

Il but ensuite le champagne à petite gorgée en regardant sa collègue droit dans les yeux. Il se sentait bizarrement euphorique et nerveux.


[J'ai honte de ce post ridiculement minuscule T_T]
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Invité, le  Mar 25 Mar - 0:04

Les boucles qu’elle s’était faite pour le bal, commençaient sérieusement à lui peser sur le crâne. Futilement captivée par une relecture d’un passage du livre, ses doigts se perdirent distraitement et mécaniquement dans une des mèches qui lui tombaient devant le visage. Etant peu habituée à une masse capillaire digne des Jackson Five, ces derniers furent pris au piège dans le sortilège de permanente et dans les nœuds créés. La patience avait ses limites. Ce combat entre ses doigts fins et ces boucles avaient finalement eut raison sur son comportement fraîchement reposé. En un profond soupir lourd de sous entendus sur son agacement, elle retira prestement son index et son majeur sans avoir arraché quelques cheveux au passage qu’elle chassa sans amour propre en gesticulant sa main dans tous les sens. Les morceaux de son organisme tombèrent avec grâce en direction du sol, tel une feuille portait par le souffle flegmatique du vent, pour se poser pathétiquement enfin.

En un bruit sec, elle referma le livre dont l’amas de pages brunies avec le temps, étouffa sourdement le claquement irrité de la sorcière. Se retournant prestement, elle rangea de nouveau l’objet au milieu des autres oeuvres pour sortir aussitôt sa baguette qu’elle dirigea cette fois-ci au sommet de son crâne. En l’espace d’un battement de cil, ses cheveux revinrent à l’anormal. Lisses, longs à souhait, doux comme la caresse d’une plume et surtout, démêlés. Son excès émotionnel, presque capricieux, disparut quasi aussitôt lorsqu’elle sentit enfin la légèreté de ses cheveux bruns sur son dos et sur ses épaules nues.


- Pardon ... Murmura-t-elle rapidement.


Une pointe de fatigue la prit soudainement. La soirée « festive » fut pourtant plutôt courte mais quelque peu riche en événements. Rien que le fait d’avoir subi les effusions d’amour d’Arwen et d’Elfric l’avait rendu légèrement nauséeuse et l’angoisse ressentie de se rendre à ce genre de fête avec Jaren se dissipait tout juste. Posée, elle s’adossa contre les poutres ébènes de la vieille bibliothèque, adoptant une attitude décontractée, bras croisés contre le thorax et la plante du pied appuyé à son tour contre un des livres. Marrant comme elle pouvait l’espace d’un instant vénérer ces écrits et immédiatement après, les considérer comme de vulgaire repose-pieds. La tête abandonnée en arrière, elle écouta attentivement malgré sa posture rêveuse les paroles de Jaren à propos du précédent ouvrage. Tiens, elle l’avait sous-estimé encore une fois. Les critiques négatives ou dédaigneuses s’envolèrent comme s’ils n’en avaient été jamais prononcés dans la soirée.

Fixant le plafond du salon, elle observa sans vraiment y prêter attention les étoiles peintes en noires qui joncher le rouge profond du mur et mécaniquement, elle pivota lentement son visage en direction de son chef pour l’observer à la dérobé. Savait-il qu’il détenait une voix particulièrement apaisante par ce grain à la fois sauve et bourgeois ? Ce petit air n’avait pas échappé à Octavia qui détaillait à présent sans vraiment en prendre conscience son supérieur sans vergogne. Il fallut que Jaren sorte à son tour sa baguette et effectué quelques mouvements pour sortir la jeune femme de sa subite léthargie et contemplation. Se redressant subitement comme si elle manquait à son rang, les questionnements vinrent aussitôt frapper à sa porte. Qu’est-ce qui lui prenait de penser ainsi ?

Les mouvements de Jaren à ses côtés ré attirèrent les prunelles tabac sur le directeur de Serdaigle. Qu’est-ce qu’il manigançait ? Des faits familiers vinrent se matérialiser devant Octavia. Les tintements de cristal résonnèrent pour la deuxième fois aux oreilles de l’ex Serpentard alors que deux verres flottaient magiquement devant eux suivit de près par une bouteille à l’étiquette bien trop connue pour Octavia. Les deux flûtes remplies, l’une d’elle vint à sa rencontre. Interdite, elle fixa sans la prendre. Etait-ce raisonnable alors que des souvenirs bien précis de plusieurs soirées lui vinrent en mémoire ? De plus les boissons qu’elle avait englouties il y a … même pas deux heures en y réfléchissant, devaient certainement fêter joyeusement avec ses globules rouges et blancs de son système sanguin A +, pour ensuite rejoindre un autre point de la fête, celui de son cerveau. Alors les péripéties commenceraient, agréables sur le moment mais moins lors des conséquences et des raisonnements.

Elle se sentit presque obligée de saisir la flûte qui attendait docilement lorsque Jaren porta subitement un toast au nom de l’Ordre. Levant à son tour le verre, elle sirota ensuite lentement le champagne pour éviter les catastrophes futures, cependant le regard dardant de son chef la perturba légèrement. Gênée des pensées qu’elle avait bien pu songer il y a à peine quelques secondes, elle détourna rapidement le regard en fermant ses paupières pour lever en un mouvement brusque le coude et donc boire cul sec cette flûte de champagne qu’elle s’était promis de boire calmement.
* Maudit soit-il *. En grande amatrice des bulles, elle ne put s’empêcher de s’en resservir une coupe en saisissant la lourde bouteille posée sur la petite table ronde au centre du salon. Par vengeance, elle remplit de nouveau le verre de Jaren.

- Ca me rappelle la première fois où j’ai posé les pieds au 12 Square Grimmaud. C’est toi qui m’as accueilli, tu t’en souviens ? Les gâteaux apéritifs que tu nous avais servis étaient infects. Se souvint-elle un petit sourire mélancolique en coin. Tu veux que je fasse apparaître du placard des loukoums et des baklavas ? Ca dénotera beaucoup de tes ramassis de la dernière fois.

Quelle peste elle était quand elle le voulait, elle s’en frapperait. Pourtant, elle aimait bien ce petit jeu de chat et chien qui était naît sans le vouloir entre les deux membres de l’Ordre, se cherchant mutuellement au bord de l’égorgement sanguinaire. Soutenant l’espace de quelques secondes le regard bleu d’acier qu’elle avait devant elle tout en sirotant sa deuxième flûte, elle se déroba une nouvelle fois au jeu pour porter son attention sur les poufs qui se tenaient derrière elle. Octavia s’y affala sans précaution pour sa robe de soirée * Damned it * et poussa de son pied celui en face d’elle pour y inviter son chef.

- Sit Down. Lança-t-elle d’un ton sec.

Remarquant que les deux coupes étaient vides, Octavia emplit encore une fois les deux jumelles par le biais de la magie, bien trop confortablement installée dans son pouf pour lever le petit doigt. Elle dut pourtant bien lever son derrière pour attraper d’un geste un peu trop brusque le verre.


- Tu as des nouvelles à propos d’Artémis au fait ? Demanda-t-elle avec une petite voix. Tu as confirmation qu’il est … Elle n’osait aller plus loin. Es-tu au courant aussi que Zhad a été capturé lors de l’attaque du train ? Je comprend maintenant pourquoi je ne vois plus Mione depuis le combat. Elle doit être proscrite chez elle la pauvre.

Légèrement attristée par ces nouvelles et ces souvenirs, elle repassa, maussade, son index plusieurs fois sur le cercle humide qu’avait laissé la condensation de la bouteille sur la table. C’était aussi la dernière fois qu’elle avait vu Cyrilius. Bien lui fasse … * Tu plombes la soirée, super *.
Les minutes et les quarts d’heures défilèrent. Les aiguilles de la vieille horloge trottinaient en de joyeux tic-tacs légèrement irritants. Jetant un coup d’œil à cette dernière qui regroupait tous les membres de l’Ordre, Octavia en vit quelques uns dans la maison même, sûrement en train de dormir vu l’heure très avancée et d’autres à Poudlard ou dans un endroit non répertorié dont le nom s’inscrivait automatiquement. C’était le cas d’Elfric ayant élut domicile pour la nuit au 12 rue du Frêne. Chez Arwen. Elle ne voulait pas savoir à quoi était consacré leur soirée … songea-t-elle en détournant rapidement les yeux de l’aiguille d’Elfric, légèrement jalouse.

Sans savoir le pourquoi de son geste, elle se mit à taquiner du pied subitement le genou de son chef pour le sortir de sa rêverie
. * Il est encore plus séduisant légèrement éméché *. Aïe. Les péripéties arrivaient.
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Invité, le  Sam 5 Avr - 17:19

Jaren but en silence tout en regardant Octavia furtivement. Il ne savait pas trop pourquoi, mais il éprouvait subitement le besoin irrépressible et incompréhensible de graver son visage dans sa mémoires.

Tandis qu'elle parlait d'un sujet ou d'un autre, le chef de l'ordre se surprit à la détailler de pied en cape, son regard glissant sur elle et notant les moindres détails. A un moment, ses yeux se perdirent dans la contemplations des cheveux de la jeune femme, et il se demanda rapidement s'ils étaient aussi doux qu'ils en avaient l'air.
Son attention fut ensuite littéralement absorbé par ses pupilles qui l'hypnotisérent plus surement que n'importe quelle magie et il eu toute les peines du monde à détourner le regard. Mais à présent qu'il ne la fixait plus, c'était sa voix qui lui donnait des frissions, faisant courir un chatouilli le long de sa colonne vertébrale et déclenchant chez lui une confusion à laquelle il n'était pas habitué.

Pour se donner une contenance et dissimuler sa gêne grandissante, il but coupe de champagne sur coupe de champagne, et très rapidement sa tête en vint à tourner. C'était stupide, il le savait, car il avait pleinement conscience de sa faible résistance à l'alcool, mais il n'avait pas trouvé mieux pour faire en sorte qu'Octavia ne remarque pas ses regards en biais insistants. Il saisit une phrase au vol qui le tira momentanément de sa rêverie.

-Artémis? Ho, il va bien .... membre du Magenmagot, aux dernières nouvelles. La conclusion à en tirer est simple, effrayante certes, mais simple. Déclara t'il d'une voix éteinte.

Il avait toujours eu pour Artémis une affection profonde, et en vérité il l'admirait sur bien des points. Mais cette trahison (car il ne pouvait s'agir que de ça), jamais il ne pourrait la pardonner. Mais ses pensées, aussi triste soit-elle, ne firent pas le poids face à son ennivrement rapide et l'effet que lui procurait la présence de sa collégue. Bien imbibé d'alcool, il voulut se lever mais la pièce se mit soudainement à tanguer et il se laissa retomber sur le canapé.

A travers son état semi-comateux, il lui fallut plusieurs secondes pour que son cerveau enregistre que les coups qu'il sentait sur son genoux étaient dus aux mouvements de pied d'Octavia. Alors une chose se brisa en lui et il se passa ce qui ne lui était jamais arrivé de sa vie (dans ce domaine-ci) : il lâcha le contrôle.
Impulsivement, obéissant simplement à ce que lui dictait son cerveau, lequel baignait joyeusement dans l'alcool en chantant "Born to be Alive". Sans vraiment s'en rendre compte, il se retrouva tout contre sa collègue.

L'espace d'une seconde, leurs regards se croisérent. Jaren ne sut jamais ce que pensa Octavia à cet instant précis (étonnement? Incrédulité? Désir?). Toujours est t'il que la seconde suivante, il pressait ses lèvres contre celle de la jeune femme tout en l'enlaçant. Il trouvait dans ce baiser un goût sucré et il n'hésita pas à le prolonger.
La dernière sensation dont il garda souvenir fut celle de la peau d'Octavia sous sa main.



(Lendemain)


Mal de tête monumental .... comme si un bataillon entier de trolls saouls s'était mit à jouer du tambour dans sa tête. Le moindre centimètre carré de son corps était comme annésthésié et ne semblait pas vouloir effectuer le moindre mouvement. Un mal de gorge affreux le prit, probablement parceque il avait dormit la bouche ouverte et qu'il avait bu comme un trou.
Une de ses paupières s'ouvrit péniblement et il distingua la lumière caractéristique du jour, lumière qui lui fit le même effet qu'un pieux planté dans le crâne. Pendant un instant, il resta allongé, essayant laborieusement d'obliger ses neurones en grêve à retourner au boulot.

Dans un effort surhumain, il se retourna .... et sentit un "truc" tout proche. Pendant un long moment, il se demanda ce qu'était ce "truc". Il put déterminer que cela dégagait de la chaleur, avait une consistance plutôt molle et élastique, et d'une couleur assez claire. L'équation se forma ultra-lentement dans son cerveau à mesure qu'il réunissait les élèments. Il fut assez fier de lui lorsque, au bout de près de vingt minutes d'effort mental titanesques, il en conclu qu'il s'agissait probablement d'un être vivant.

Les cinq secondes suivantes, il ne réagit pas plus que ça, comme si c'était tout à fait normal. Puis soudain, son coeur fit le "plongeon de la mort qui tue" directement dans ses entrailles, lesquelles semblaient s'être données la mission de se nouer de façon à n'être séparables qu'avec une paire de tenaille.
Ses yeux s'ouvrirent subitement et remontérent un poil plus haut que ce qu'il observait jusqu'à maintenant (à savoir, une épaule). Son sang se glaça si violemment qu'il en eu la chair de poule tandis qu'il ne reconnaissait que trop bien le visage à quelques centimètres du sien. Laborieusement, il tenta de se rappeler de la soirée passée.

*Bon ... bal, puis retour QG. Ensuite .... heu .... ensuite quoi déja ? Heu .... alcool, ouais, c'est ça, champagne. Et après ? Après .... bordel, j'ai foutu quoi après ? Un effort nom de ....*

Soudain, il se rappela du baiser et son coeur se mit à battre violemment, probablement dans le but louable de le tuer pour lui épargner la réaction d'Octavia à son réveil. Et c'est avec une panique grandissante qu'il vit sa collègue ouvrir un oeil.

*Je suis mort*
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Re: [RDC] Salon
Invité, le  Lun 7 Avr - 14:25

Les yeux rivés sur son chef, à moitié affalée sur son pouf, Octavia l’observa sans vergogne à travers ses longs cils, les paupières légèrement plissées sous le coup de l’alcool. Elle sentait cette dernière voyageait allégrement dans son corps, joyeuse d’accomplir son acte destructeur et lourd de conséquences par la suite. Ses membres se faisaient lourds et elle n’avait presque aucune sensation de leur rattachement à son être. Le sommeil frappait à sa porte, accentué par les verres enfilés à la va-vite dans la soirée. Sa tête dandinait d’avant en arrière, menaçant de tomber à la renverse à n’importe quel moment et que sa propriétaire de ne s’endorme aussitôt. Geste très pathétique, Octavia en avait pleinement conscience. Bien que ses pensées commençaient à ne plus être très claires et surtout de respectables … pensa-t-elle une grimace sur les lèvres, elle ne voulait absolument pas dévoiler son vrai visage à son chef lors de ses excès.

Arwen en avait un jour fait les frais et Octavia avait été morte de honte les jours suivants aux souvenirs qui lui revenaient en mémoire, n’osant pas regarder dans les yeux son amie. La Poufsouffle, elle, semblait avoir un malin plaisir de la taquiner avec cette soirée, certaine qu’Octavia ne pique aussitôt un fard, affreusement gênée et désolée. Mais bon, elle avait accepté de son plein gré cette coupe de champagne non ? Alors elle ne pouvait que se blâmer elle-même.

Les paupières lourdes de fatigue ou d’engourdissement, elle dériva son regard marron de Jaren dans le même état qu’elle, pour le portait sur le restant de la pièce et du cercle humide sur la table basse à côté d’eux. Quel élément futile, si simple et à la fois esthétique pensa-t-elle en inclinant son visage vers lui. Sa tempe toucha le rebord de la table et la Serpentard accueillit avec joie ce « repose-tête » en laissant peser son encéphale contre le meuble, au risque de couper la circulation sanguine et causer un vertige par le manque de sang. Boh … elle s’en moquait, d’autres réseaux sanguins consistaient son habitacle.

Levant les yeux au plafond et sur la bibliothèque, elle repensa aux paroles de Jaren à propos d’Artémis. Conclusion effrayant en effet et d’autant plus si on prenait en compte qu’Octavia avait découvert la double identité que cachait, menait leur ministère de la magie.
* Le monde est entrain de s’écrouler * s’évoqua-t-elle en souvenir d’une citation d’un film moldu. Un air de tristesse voila futilement ses iris, accentué par une allure morose alors que son esprit se perdait dans des pensées mélancoliques.

Cependant, un mouvement brusque attira son attention. La surprise fut de taille lorsqu’elle vit Jaren basculer en l’espace d’une seconde en avant et se retrouver au-dessus d’elle. L’extrême rapidité de ce geste fit perdre tout moyen à Octavia qui regardait ahurie son chef, les mains levées par instinct en signe de … défense ou d’opposition ?
* Que fait-il ? *. La situation aurait très bien pu envisager un trébuchement suite à la fatigue et l’alcool, puis de plates excuses, des regards gênés avant de se dire bonne nuit et rejoindre leurs chambres respectives. Mais non. Le regard plongeait dans le sien n’exprimait aucune excuse, aucun regret, juste une lueur brillante dansant follement dans les iris de Jaren. Et ses mains contre ses épaules ne se retiraient nullement, au contraire, elles pesaient sur Octavia.

En ne brève seconde, la sorcière étudia avec soin le visage qui se présentait devant elle. Ses traits étaient si différents que d’habitude, à la fois grave et libérés de toutes contraintes. Elle ne le reconnaissait pas … Sourcils froncés d’incompréhension et lèvres entrouvertes, elle le fixa incrédule avant que son visage ne se rapproche de plus en plus et avec empressement de ses lèvres. Les yeux d’Octavia s’agrandir sous le coup alors que ses paumes restaient en suspens dans le vide, n’osant toucher Jaren et faire quoique se soit. De douces sensations papillonnaient au creux de son ventre qu’elle tentait raisonnablement de chasser alors qu’elle posait enfin à son tour ses mains sur les épaules de son chef pour le repousser gentiment mais fermement.

Mais les émotions étaient contre elle, et vite, Octavia connut enfin la notion de cette citation philosophique : « Le coeur a ses raisons que la raison ne connaît ». La délicatesse et la puissance de ce simple geste entre deux personnes l’emportèrent sur sa raison. Pour elle, se fut une mélodie de piano qui retentie dans son esprit lorsqu’elle se laissa subjuguer en soupirant d’aise, ses mains perdues dans la chevelure de cet homme.

-------

La chaleur des rayons du soleil vint percuter agréablement le galbe de son épaule et chauffer paisiblement la peau d’Octavia. C’était une sensation très plaisante bien qu’elle ne réveille la jeune femme extrêmement tôt. Une fois de plus, elle avait oublié de tirer les rideaux de sa chambre avant d’aller se coucher. Cet oubli fit naître une légère irritation dans le caractère de la Serpy. * Encore une journée maussade … *. Cette sensation ne fit que s’accentuer quand elle se rendit compte dans quel état elle se trouvait intérieurement. Paupière toujours closes, elle se sentait molle en digne mollusque, lente d’esprit comme un escargot et la bouche affreusement pâteuse et la gorge desséchée. * Besoin d’eau … * songea-t-elle complètement ankylosée. Cette simple pensée aurait dû lui mettre la puce à l'oreille, mais non. Ses jambes commencèrent à remuer sous les draps et une sensation bizarre se fit ressentir mais elle ne sut quoi. Une sorte de totale liberté de mouvements, habituellement empêtrés dans son bas de pyjama. Absence de pyjama ? Sa conscience commença petit à petit à se réveiller, et le chemin de ses réflexions se conduisit vers les souvenirs de la veille pour savoir si oui ou non, elle avait dormi en pantalon ou en chemise de nuit.

Ses doigts s’activèrent à son tour, remuant essentiellement en des gestes nerveux, puis sa tête bougea à son tour, sans toutefois se réveiller. Les sens d’Octavia s’étirèrent également de leur lourd sommeil et passèrent rapidement en mode ON, alarmant, réveillant chaque partie de son corps. Ainsi, Octavia sentit quelque chose de dur sous sa joue. Elle n’avait pas souvenir que son matelas soit si coriace, robuste que cela. Au contraire, elle les aimait légèrement mou et ferme. Ses tympans interceptèrent des battements et un bruit sourd assez prompts et quelques peu irréguliers. Les pigments de sa main gauche détectèrent la douceur d’une texture et sa chaleur. Complètement différent d’un drap ou d’un oreiller.

Les yeux d’Octavia remuèrent sous les paupières abaissées avant que ces dernières ne s’ouvrent innocemment. Le battement sous son oreille devint de plus en plus rapide, ce qui alarma quelque peu la sorcière.
* Quel est ce bruit … *. Une couleur peu habituelle se présenta sous son nez et surtout, elle se rendit compte qu’elle était légèrement surélevée par rapport au matelas. Sans faire attention sur quoi elle se reposait, elle se redressa pour élucider ces détails étranges, et ses yeux remontèrent le long d’une forme curieuse avant de croiser deux autres prunelles. Octavia observa la personne – parce que c’était effectivement une personne – sans sourciller, les vapeurs du sommeil encore trop accrochés à son esprit, empêchant toutes éclaircissements. Au bout de quelques secondes, sourcils froncés alors que Jaren – elle l’avait identifié – la regardait légèrement affolé, l’exactitude du moment vint enfin frapper à son esprit avec acharnement. « Eh oh crétine réveille-toi ! ».

Un bruit de profonde respiration troubla le silence de la chambre, suivi d’un froissement de tissu et d’un BOUM sourd. Entortillée dans les draps, Octavia se retrouvait lamentablement sur le sol, une vive douleur au postérieur mais surtout au crâne. La Serpy n’avait pas autant l’habitude d’un réveil aussi brusque et son cerveau et ses iris s’en plaignaient férocement. Une main sur sa tempe droite, elle tenta de calmer le pouls qui la martelait sans vergogne. Ses paupières se rouvrirent sur son accoutrement. Pas de pyjama.
* Enh non … * et sa crainte ne fut que justifiée lorsqu’elle zieuta discrètement le lit. Toujours là, elle n’avait pas rêvé. Se rabaissant vivement, la main de nouveau au front mais cette fois-ci comme pour se cacher, ses yeux s’agrandirent brusquement lorsqu’elle réalisa la situation. * Qu’est-ce qu’il fait là ? *. Son regard se porta sur les murs de la chambre. Ils n’étaient pas verts, donc pas les siens songea-t-elle, la panique augmentant de nouveau d’un cran.

- Rappelle-toi ! Rappelle-toi ! Cria-t-elle hystérique, en se moquant totalement de la présence de Jaren alors qu’elle se frappait le front du plat de sa main.

Ramenant ses genoux contre son buste, elle les enroula de ses bras nus et plongea son visage dans le creux formé. Position de totale lamentation et de désespoir.
« C’est pas possible … » murmura-t-elle. Elle ne cessait de se maudire continuellement en songeant à la personne sur le lit. Son chef ! Elle se sentait vraiment mal. Que penserait-il d’elle maintenant ? Qu’éprouvait-il lui ? Avait-il fait ça que par pur amusement ? Car c’était certain, il c’était passé quelque chose, du moins elle espérait fortement que non tout de même.

[EDIT : Suite ici finalement. Embouteillage aux chambres. On déguerpira lorsqu'elles seront libres]
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Invité, le  Ven 11 Avr - 17:27

Jaren était sous le choc, son cerveau refusait catégoriquement de se mettre en marche ("naaaaaaaaan, je veux pas bosseeeeeeeer !"). Il eu tout juste la présence d'esprit d'attraper un oreiller pour protéger ce qui lui restait de dignité lorsque Octa emmena les draps dans sa chute (le bruit lui fit d'ailleurs claquer les dents, ce qui lui procura une souffrance assez forte).

Alors que sa collégue s'enfonçait dans un délire hystérique en poussant de grands cris qui allaient probablement rameuter tous les membres de l'Ordre dans quelques minutes (ce qui l'aurait obligé à tous les tuer, histoire que personne ne puisse colporter cette histoire), lui resta calme. Mais ce n'était aucunement grâce à une quelconque résistance mentale ou une volonté de fer. C'était uniquement dut à sa stupeur, pour un peu on l'aurait crut victime d'un stupéfix (bouche ouverte, limite baveuse, yeux perdus dans le vague et morve au nez).

Toujours immobile, l'oreiller devant son intimité, il balaya la pièce de ses yeux, ce qui au vu de son mal de crâne lui prit au moins trois bonnes minutes. Lorsque il tourna la tête, une douleur violente se réveilla dans sa tête, comme si son cerveau s'était écrasé contre un mur à pleine vitesse (en l'occurence, son crâne, bien décidé à anéantir sa matière grise pour qu'il ne survive pas à cet instant de honte). Il finit par repérer ses vêtements, négligeamment jetés par terre et éparpillés sur une bonne surface du sol (à se demander comment il ne les avait pas repéré tout de suite), comme s'ils avaient étés enlevés précipitamment et avec sauvagerie (enfin, c'est ce qu'on aurait tendance à penser en voyant le décors).

Tel un crabe, l'oreiller servant toujours d'ultime rempart, il se déplaça de côté de façon à arriver à ses vêtements. Octavia, prise dans sa crise de nerf, ne semblant pas lui prêter la moindre attention. Il finit par arriver à son pantalon et fouilla les poches (en manquant de se casser la figure à deux reprises, ce qui mit le coussin dans des situations périlleuses), afin de retrouver sa baguette. Un coups sec (un peu trop sec, même) de cette dernière, et il fut habillé de pieds en cape d'un genre de jogging immonde, mais il ne pouvait rien faire de mieux dans son état, et puis de toute façon il voulait juste ne plus être nu, ce qui était déja une avancée importante dans son état actuel et dans le rétablissement de sa dignité.
Sa baguette à la main, il regarda Octavia et fut tenter de lui lancer un sortilège d'amnésie, puis de s'effacer lui-même la mémoire afin de railler cette histoire de leurs esprits. Mais il ne put s'y résoudre car il trouvait cette idée méprisable. Il avait fait une bêtise ? Et bien il fallait assumer, point barre à la ligne. On ne se défile pas, on fait face comme on peut. Tel était son crédo depuis longtemps, et il s'y tint.

Lentement, il alla chercher la baguette d'Octavia et il lui donna, tout en évitant soigneusement de croiser son regard. Il avait bien trop honte et peur pour être prêt à endurer son chagrin, sa rancoeur ou encore sa colère, il lui fallait quelques minutes supplémentaires pour s'y préparer.

-Habille-toi vite fait. Dit t'il d'une voix affreusement rauque et faible, à tel point qu'il se demanda s'il n'était pas malade, en plus, ce qui aurait été la consécration de sa malchance chronique.

Puis, il s'assit sur le bord du lit (qui grinça affreusement, ce qui l'étonna car il était neuf), les yeux perdus dans le vague quelque part un peu au dessus d'Octavia. Entre sortir immédiatement (ce qui aurait fait croire à Octavia qu'il avait abusé d'elle), et rester pour tenter de la calmer et de l'aider, il avait fait son choix, quitte à ce qu'elle le déteste pour rester auprés d'elle alors qu'elle est au plus mal.

-Je ... je ne sais pas ce qui s'est passé. Dit t'il, conscient de cela ne résolvait rien mais pressé d'enlever ce poids de sa conscience.

Il soupira et regarda sa chambre comme s'il la voyait pour la première fois, n'en revenant pas de ce qu'il avait peut-être fait. Bordel, c'était impossible ... non? Il s'en serait souvenu ! N'est-ce pas ? Il s'en serait forcément souvenu, ça ne s'oubli pas ce genre de truc, non ? Mordant sa lévre inférieur, il se prit la tête à deux mains en tentant de se convaincre de celà, bien qu'il savait que ce raisonnement ne tenait pas debout.
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Invité, le  Sam 17 Mai - 0:22

Les souvenirs étaient flous, de brefs flash lui revenaient simplement en mémoire. Elle se revoyait dans le salon de la maison de sa grand-mère, assise sur un des poufs, Jaren en face d’elle, entrain de discuter tout les deux un verre à la main, ou bien encore, appuyés contre la bibliothèque, à se servir le fameux liquide fautif. Ses pensées à ces instants lui revinrent à l’esprit. * Comment as-tu pu ? Tu avais pleinement conscience des effets de ce poison sur toi, et tu ne t’es pas arrêtée ! * s’autodictait-elle. Les pires insultes lui furent attribuées. Elle se poignardait le cœur de paroles blessantes, mutilait son organe vital sans vergogne et pour se punir de sa bêtise.

Elle était fautive et elle en avait pleinement conscience. Cruelle péchée ! Et lui ? Qu’en pensait-il ? Elle n’osait lever les yeux vers lui. Elle ne voulait pas voir son visage, ses traits et y lire le dégoût, la honte qu’il avait pour elle, ou pire, voir la satisfaction de cet acte.
* Non … il n’est pas ainsi *. Et pourtant, il ne gênait pas hier soir pour critiquer la bibliothèque de sa grand-mère. * Pure comédie et taquinerie *.

Perdue dans le creux de ses bras, elle sentait qu’on s’agitait autour d’elle. Le lit grinçait, le parquet craquait et au bout de quelques minutes, quelque chose de fin heurtait en de délicats petits tapotements le haut de son bras. Se moquant totalement de son aspect physique, elle leva le visage vers l’origine de ce « dérangement » dans ses lamentations. Jaren lui tendait sa baguette, reconnue par son odeur caractéristique et forte. Les yeux voilés de larmes, ils ne cessèrent de fixer la baguette et le visage détourné de Jaren.

Son cœur fut une nouvelle fois meurtrie. Le fait qu’il ne la regardait pas dans les yeux l’offusquait énormément et surtout, la blessait. Son ton était rauque et quelque peu sec. Rien de plus pour éveiller les mauvais esprits et les défauts qui hantaient la jeune femme. Elle en était sûre, elle le dégoûtait. La colère chassait la tourmente dans son habitacle et fit frémir de rage les parcelles de son corps. Une subite chaleur l’envie tandis qu’elle fusillait du regard son chef.

Attrapant un peu trop vivement sa baguette, elle se mit à la tourner négligemment au-dessus de sa tête, telle les vieilles fées dans les comtes qui bénissaient par des enchantements les berceaux des princesses. L’impétueuse envie de rester enroulée dans ce drap l’avait terriblement tenté. Rien que pour pimenter encore plus la situation désagréable dans laquelle ils se trouvaient. Soit pour remettre en place ce Don Juan de ces dames et exhiber sa nouvelle totale indifférence, soit pour gêner – s’il l’était – encore plus le jeune homme. Mais le fait qu’il s’installe sur le lit en une position d’attente, lui fit rejeter l’idée. Une discussion s’imposait et Octavia était quelque peu soulagée qu’il la souhaite et qu’il ne quitte pas la chambre derechef.

La baguette finit ses interminables tourbillons en un léger « poc » sur le cuir chevelu légèrement décoiffé d’Octavia. En l’espace de quelques secondes, elle fut habillée d’une robe noir style Alice aux pays des Merveilles, décorée de boutons sur le devant de couleurs et motifs différents et assortie de collants verts sombres. Etrange de penser à une tenue aussi détaillée en un tel état de confusion. Toujours assise à même le parquet, elle n’avait malgré tout pas la force de se lever. Bien qu’elle soit furieuse contre elle-même et contre Jaren, elle n’était pas en mesure de le défier.

Ce fut sa voix et son soudain comportement qui lui fit prendre conscience de la vérité. Incrédule, Octavia observait sourcils froncés son chef dans la même position de faiblesse et d’incapacité qu’elle il y avait à peine cinq minutes.
* Ainsi il ne se rappelle lui non plus de rien *. Sa rage s’envola aussitôt tel le givre sur une glace, chassé par le souffle chaud d’un enfant. Sa confusion se multiplia, les questions se bousculèrent à son esprit. Que faire ? Oublier ? Faire comme si rien ne c’était passé ? Ignorer ? Faire l’indifférente ? Ou bien, créer quelque chose … * Qui voudrait de moi ? * Rejeta-t-elle aussitôt. Un puissant trouble s’encra dans ses pensées et l’empêcha de réfléchir à une solution convenable. Le rouge de la honte vint empourprer les pigments de sa joue à la pensée sotte qu’elle et lui puissent un jour … Non, impossible. D’une part, il était son chef, et de l’autre … Rien ne semblait plaire en elle chez le jeune homme. Si l’événement fougueux de cet nuit s’était produit, ce n’était que par pur empoisonnement du sang, gouvernés par l’alcool, et non la présence d’un quelconque sentiment.

Octavia finit par se décider à se camper sur ses deux pattes. Tout d’abord figée et en proie à ses questions de tourmentes, elle se tourna enfin vers la fenêtre et ouvrit en grands les vitraux de la vieille maison pour y faire entrer un air frais et revigorant. Il calma quelque peu ses sens et l’apaisa néanmoins. Appuyant ses paumes sur le rebord de celle-ci, elle contempla pendants quelques minutes la nature s’éveiller aux lueurs matinales du soleil. La tempête qui sommeillait en elle, resurgit une fois de plus. Que faire ?

Poussant un profond soupir, elle refit face à Jaren et vint s’asseoir à ses côtés, les yeux rivés au ciel. Se mordant les lèvres, elle réfléchissait à une parole, une réponse à lui dire, car tout compte fait, il était comme elle, tout aussi perdu.


- Moi non plus je ne me rappelle de rien. Du moins, de cette chambre… murmura-t-elle en prenant soin d’éviter d’évoquer les faits qui avaient eu lieu dans cette pièce. Et pourtant, il faudrait bien y venir à un moment ou un autre. Je pense que nous avons fait une bêtise, une folie, si ce à quoi je pense s’est réellement produit. On semble être dans le même bateau et j’en suis quelque peu … réjouit. Elle ne trouvait plus ses mots. Enfin … je veux dire … aucun de nous ça fait cela en dépend de l’autre.

Elle risqua un coup d’œil à son voisin, l’étudia pendant quelques secondes puis reprit :

- Je ne sais pas ce que tu souhaites faire. Enfin je pense que nous avons besoin de réfléchir calmement et chacun de notre côté. Après, chacun jugera nécessaire s’il faut remettre sur le tapis cet événement ou non. Qu’en penses-tu ? Ou bien tu souhaites mettre les points sur les i tout de suite ?

Ce qu’elle redoutait au fond d’elle. Elle ne voulait en rien se prendre en pleine figure les remontrances de son chef ou bien le fait qu’il préférait tout oublier et donc par ce fait, confirmer les doutes de la jeune femme à son égard. Elle préférait ne rien savoir quitte à en souffrir pendant un petit moment, se serait moins douloureux. * Enfin je crois *.
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