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Harry Potter 2005 :: ~¤~ Autres Lieux Magiques ~¤~ :: Grande-Bretagne
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Triste balade, tristes pensées...
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Re: Triste balade, tristes pensées...
Invité, le  Sam 17 Déc - 16:00

Un léger vent s'était levé sur le village. [Paranoïa Mode]La situation actuelle ne laissait présager rien de bon, car il fallait toujours se méfier des apparences. Même devant une innocente blonde pouvait se cacher une arme meurtrière capable de tuer la femme et l'enfant..[/Paranoïa Mode]

« Si je vous dit que je me promène, cela vous convient-il ? »

Se promener dans un cimetière ? Une bien étrange idée... Quoi que Mathew avait eu la même. Entamer une discussion dans un endroit si lugubre ne paraissait pas sain d'esprit, de plus que la brise qui soufflait annonçait déjà deux rhumes carabinés pour les deux nocturnes. Mais puisque le mal était fait, autant ne pas s'arrêter de si bon chemin. Sans répondre, le Serdaigle attendait que la jeune femme se présente, car parler à une inconnue dans un cimetière c'était carrément glauque.

« Kaya Adams. Pardonnez-moi, ce n'est pas une bonne période pour moi en ce moment », dit-elle en rangeant la baguette qu'elle avait sortie par réflexe.

« Mathew Purgis. »

La jeune blonde le fixait avec ses yeux humides. Pendant un instant, Mathew se sentit légèrement mal à l'aise. Il n'avait jamais été très doué pour consoler ou s'exprimer devant des personnes tristes - d'ailleurs, la situation devenait souvent plus grave quand il prenait la parole -.. Lui qui n'avait quasiment jamais pleuré de sa vie, il ne savait absolument pas ce que les gens pouvaient ressentir lorsqu'ils étaient pris de crises semblables à celles-ci. D'abord, les yeux commençaient à pétiller pour qu'un liquide transparent vienne glisser sur les joues. Plusieurs sanglots nous empêchaient de respirer normalement et on se vidait de toute énergie.. C'était à peu près la définition qu'il avait entendu lorsqu'il était plus jeune. Cependant, c'était les émotions mentales qu'il n'avait jamais réussi à comprendre... Quoi qu'il en soit, il s'en fichait pas mal ; il découvrirait bien cela un jour ou l'autre.
Un léger silence s'installa. La femme jeta un coup d'oeil vers la tombe que le Serdaigle regardait quelques secondes plus tôt, à savoir celle de l'homme qui n'avait pas été assez "protégé".


« Vous la connaissiez ? »

Il s'apprêtait à répondre que le défunt était en fait une femme mais en réalité, lui-même ne savait pas s'il s'agissait d'un homme. Oubliant cet insignifiant détail, le Serdaigle observa la jeune blonde poser sa main qui devait être glacée et chercher un nom sur la tombe : rien.
Vu que la conversation devenait de plus en plus étrange, ce serait dommage de s'arrêter en si bon chemin : le jeune homme s'accroupit à son tour, regarda la femme droit dans les yeux et lui dit d'une voix calme :


« Non, mais étrangement, je me sens un peu concerné par son destin. J'ai moi même récemment été confronté à un choix qui impliquait le bien et le mal. D'ailleurs, si cela ne vous dérange pas, j'aimerais avoir votre avis sur la question. Pour vous, qu'est-ce que le bien et le mal ? »

Il était étrange de poser des questions de ce genre à une inconnue, mais cette demande trottait dans la tête du Serdaigle depuis bien trop longtemps. Il avait, à ce moment-là, besoin de discuter avec une personne, et en l'occurrence, il y en avait une juste devant lui. Tant pis si la blonde le prenait pour un fou - vu au point où il en était - ou à un individu psychopathe.
Son regard s'attarda à nouveau sur la tombe du soldat inconnu. Il y avait vraiment un nombre incalculable de lettres, de fleurs et d'autres choses, si bien que le nom inscrit sur la tombe - s'il y en avait un - n'était plus visible. Parler ainsi devant l'endroit où une âme avait trouvé son repos éternel mis encore plus mal à l'aise Mathew, qui avait une légère phobie des cadavres.
Kaya Adams
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Re: Triste balade, tristes pensées...
Kaya Adams, le  Jeu 22 Déc - 15:58

[HRPG: Sorry Petit RP ] >7<

Le vent soufflait toujours sur Goddric et celui-ci dérangeait énormément la jeune femme. La conversation était pour dire assez inhabituelle mais faisait prendre par à Kaya des choses au quelle elle n'avait jamais pensées. Par exemple, Kaya se surprit elle même à se demander si le bien était vraiment le bon coté. C'est que parfois le Ministère ne représentait pas forcément la lumière et les mangemorts le noir, il fallait savoir la part des choses. Après tout, si cette personne était morte, comme il y avait écrit sur les cartes, car le Ministère ne l'avait pas assez protégé, les conséquences étaient qu'ils avaient été tués. La question que le dénommé Mathew Purgis lui avait posé ne l'étonna même pas. Et puis au lieu de rester là, à se lamenter sur son sort, Kaya préférait faire la papote avec ce jeune homme. La question était à dire vrai assez complexe, puisque Kaya avant de perdre un être chère n'y avait jamais vraiment pensée. Mais c'est vrai que maintenant tout était remis en question pour la jeune femme. Après un bref silence elle reprit la parole fixant le jeune homme droit dans les yeux.

Le bien et le mal... Effectivement bonne question mais après tout, où il y a du bien, il y a du mal. Vous imaginez vous, un monde tout mignon tout jolie ? Ou alors un monde noir, où nous vivrions dans la terreur ? Il y a un juste équilibre, mais je ne pense pas qu'il existe.

Kaya sourit, mais finalement elle se rendait bien compte que ses propres paroles étaient tout simplement la vérité. C'est vrai que posé une question comme ça dans un cimentière en pleine nuit était assez surprenant, mais,voyons le bon coté des choses, cela avait fait du bien à Kaya de parler, même si ce n'était pas un sujet de conversation très gai.

Et vous ? Quel est votre avis sur la question ?

Kaya se demandait si elle affaire à un jeune homme fou ou très intéressé par un avis d'une personne qu'il ne connaissait nullement. Mais la conversation devenait amusante aux yeux de Kaya et cela lui faisait penser à autre chose que son énorme coup de blues. Après tout d'habitude Kaya cachait tout lorsque ça n'allait pas, mais malheureusement, lorsqu'on la trouvait dans un état aussi pitoyable, elle ne pouvait rien faire. Enfin, elle reporta son attention sur Mathew qui semblait aussi être dans ses pensées. La jeune femme avait bien compris qu'il avait été mal à l'aise lorsqu'elle l'avait regardée, même si cela n'avait duré qu'un quart de seconde.
Une question trônait dans la tête de Kaya, ne pouvait s'empêcher de se demander pourquoi il était venu au cimentière. Pas pour une promenade de santé ! De plus il ne semblait pas être à la recherche d'une tombe en particulier. Il semblait comme même bizarre de se promener seul la nuit, mais Kaya n'en dit rien à ce sujet.
L'Irlandaise regarda autour d'elle. Le cimentière était vraiment un endroit pas convenable pour commencer une conversation et se promener comme si de rien n'était. Plus on partait tôt de cet endroit, mieux ça allait. Mais Kaya devait avouer que parlé avec Mathew était assez... Sympathique, assez en tout cas pour oublier un peu où ils se trouvaient. La jeune femme repensa au parole du jeune homme
« J'ai moi même récemment été confronté à un choix qui impliquait le bien et le mal. » . Quel choix pouvait donc être si compliqué ?

Vous avez parlé d'un choix. Quel choix peut obligé à quelqu'un à se demandé ce que le bien et le mal sont finalement ?

La jeune femme regretta aussitôt ses paroles. « Tu parles trop, Kaya ! ». Elle se pinça les lèvres s'en voulant d'avoir abordé le sujet...
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Re: Triste balade, tristes pensées...
Invité, le  Jeu 29 Déc - 14:40

La jeune femme ne tarda pas à répondre. Comme le Serdaigle, elle semblait hésiter car ses propos n'étaient pas tout à fait clairs. Après tout, la question du bien et du mal avait toujours été un problème qui tracassait l'humanité depuis bien longtemps. Pourquoi poser une telle question à une inconnue ? L'envie de savoir, la curiosité. Au moins, celle-ci avait réagi calmement et ne semblait pas prendre le jeune homme pour un fou. La moindre des choses, à ce stade, serait de partir aimablement. Mais non, il se sentait bien, ici, dans un cimetière, à observer les nombreuses tombes de granit qui avaient été placées dans une zone bien précise. Cet endroit pouvait normalement être considéré comme lugubre, ce qui était tout à fait le cas. En réalité, tous les cadavres qui reposaient ici étaient partis vers l'inconnu, ce que l'homme avait toujours cherché à comprendre. Il était normal que cela inspire la peur.

La blonde parlait d'équilibre. Oui, le premier argument qui pouvait venir à l'esprit était que le bien et le mal soient égaux. Cependant, ce n'était pas l'avis du Serdaigle, qui depuis quelques semaines, avait pu établir un avis concret sur la question. Certes, à la base, les deux côtés étaient en équilibre. Mais selon l'avis du jeune homme, c'était le mal qui était partout. La lutte acharné entre la lumière et les ténèbres provoquait elle-même le mal. Derrière elle, il n'y avait que désolation et tristesse. A ce stade, il était évident que que le bien était moins présent que le mal. Il avait retourné la chose maintes fois dans sa tête, sans parvenir à trouver LA solution. L'avis sur cette question devait en fait être forgée sur les expériences que la personne concernée avait vécu. C'est pour cela que l'homme sera toujours divisé en plusieurs parties jusqu'à la fin des temps.
Perdu dans des pensées philosophiques, le Serdaigle n'entendit pas tout de suite la question de la jeune femme qui résonna légèrement dans sa tête.


« Et vous ? Quel est votre avis sur la question ? »

« C'est assez compliqué. Pour résumer, je pense qu'il y a plus de mal que de bien dans le monde à cause de cette fameuse guerre, qui elle-même crée le mal. C'est assez compliqué, mais disons juste qu'il s'agit de la conséquence de ce conflit entre blanc et noir, lumière et ténèbres. »

« Vous avez parlé d'un choix. Quel choix peut obligé à quelqu'un à se demandé ce que le bien et le mal sont finalement ? »

Le Serdaigle regretta soudainement ses paroles. Bien sûr, il n'allait rien dire en ce qui concernait ce fameux choix qui avait changé sa vie. Il fallait juste trouver une petite phrase pour convaincre la jeune femme de ne pas aborder la question une nouvelle fois. Instinctivement, le sorcier lui répondit :

« Le genre de choix qui change une vie. »
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Re: Triste balade, tristes pensées...
Kaya Adams, le  Ven 30 Déc - 20:38

Effectivement, il y a plus de mal que de bien dans ce monde mais, Kaya espérait encore que le bien pourrait revenir dans se monde. L'espoir la faisait vivre. Elle fut surprise, d'écouter ses paroles, qui et comprit qu'il était dans une situation « compliqué ». Elle ne voulait pas le mettre mal à l'aise puisque parler de ceci était peut-être trop personnel. En tout c'est ce qu'elle comprit lorsqu'il lui dit que son choix avait changé sa vie, et qu'il ne voulait pas en parler puisqu'il ne s'était pas arrêté la question et avait utilisé un ton qui fit comprendre à Kaya qu'il fallait se taire sur le sujet.
La jeune femme commençait vraiment à avoir froid, et un endroit tel que le cimentière la démoralisait. De plus, elle ne savait pas quelle heure il était mais, à son avis, la nuit était bien avancée. Elle se leva donc, et le regarda. Elle n'avait tellement envie de couper court à leur discussion, mais en même temps, elle voulait rentrer chez elle. Et bien soit, elle allait rentrer chez elle, et ramenez Mathew avec elle ! Elle toussota un coup et prit la parole:

    Le cimentière est vraiment un endroit sinistre. Cela vous dérange de changer d'endroit et de venir chez moi ?


C'était une invitation amicale, pas une proposition pour le draguer... Elle savait très bien que de toute façon elle trouverait la maison vide. Hermès serait soit couché dans sa baignoire, soit il était partit rejoindre ses amis dans les cuisines de Poudlard. C'était l'avantage de son elfe de maison, elle lui laissait une grande liberté, mais en échange, lorsque Kaya avait besoin de lui en urgence, il revenait très vite.


    Vous savez transplané ?


Kaya lui souri et regarda autour d'elle. Non vraiment elle n'avait plus rien à faire ici, elle voulait oublié ses mauvais souvenirs et tournée la page. Oui, Kirla était morte, mais elle sait que se lamenter sur son sort ne l'aiderait en rien et qu'il fallait qu'elle continue sa route. Bien que sa meilleure amie, allait lui manquer pendant un bon moment, pour ne pas dire toujours, mais elle savait que la douleur s'atténuait. Elle ne voulait pas qu'elle disparaisse, non car cela voudrait dire qu'elle oublierais à jamais Kirla... Elle se retourna une dernière fois vers la tombe, ferma les yeux et repensa aux moments qu'elles avaient passées ensembles, à Poudlard, aux vacances d'été et de Noël...
Enfin, elle lui dit comme au revoir par la pensée et s'approcha du jeune homme. Il était temps d'y aller. Elle lui prit le bras, lui fit un signe de la tête pour lui dire qu'elle allait commencer le transplanage, oublia pendant un instant ses problèmes et tranplana jusqu'à Golden House, Londres.


[FIN DU RP tu sais où poster la suite Wink ]
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Re: Triste balade, tristes pensées...
Invité, le  Lun 9 Juil - 1:14

PV Louis Desaix & Zepheryn Belkoven

La jeune femme observa la nouvelle tombe reposant dans le Cimetière de Godric's. La jeune femme serra la main à ces moldus ayant travaillé d'arrache pied afin d'enlever le corps enterré pèle mêle avec une simple pancarte en guise de recueillement du Brésil et l'avoir déposé en ces lieux. Ces lieux qui, d'après Zepheryn, devait reposer en ces lieux. C'était sa vie. C'était la magie qui coulait dans ses veines. C'était son passé. C'était l'avenir de sa fille. Elle sentait sa volonté. Elle la sentait, présente, elle sentait comme elle aurait préféré giser en ce cimetière connu pour ses bons services, pour ces sorciers célèbres. Depuis qu'elle savait, depuis qu'elle avait rencontré Ethan, et que tout avait parut plus clair, depuis qu'elle savait enfin à quelle famille elle appartenait, la jeune femme se sentait tout apaisée en elle-même. Cela pouvait paraître inutile, paraître de simple détails, mais il n'en était rien... Elle voyait tout se tracer. Elle ignorait encore pour quelles funestes raison elle s'était exilée au Brésil, mais depuis cette semaine, depuis qu'elle avait apprit qu'elle était cousine d'Ethan, toute sa vie lui semblait s'être chamboulée. Tout s'était basculé. Elle se sentait mieux. Elle se sentait elle-même. Elle savait enfin à qui elle appartenait. Elle savait où se placer. Elle pouvait imaginer tout. Elle pouvait imaginer sa mère jeune, à Poudlard. Elle pouvait l'imaginer forte. Car qu'est-ce qui lui disait qu'elle n'était pas née moldue ? En effet peut-être Zepheryn avait-elle la première de son rang à pénétrer en ces enceintes magiques. Cependant la révélation avait balayé en quelques instants la moindre des suppositions de la jeune femme.

Zepheryn donna les billets aux quatre hommes de fonctions.

Mademoiselle, à présent que nous l'avons creusée, il nous faut recouvrir la tombe.

Ne vous en faites pas, jeune homme. Reposez-vous, vous pouvez rentrer chez vous. Une autre équipe viendra finir le travail, je ne désire pas vous épuiser d'avantage.

Les hommes la saluèrent avec insistance, ravis d'être si bien payé pour la moitié du boulot avant de laisser la femme seule. Enfin. La jeune femme attendit quelques minutes, observant de ses yeux lucides la tombe de sa mère ouverte. La jeune femme s'accroupit, en recueil devant le corps en décomposition de la femme. Elle ferma les yeux, laissant ses mains au dessus de son corps sans oser effleurer les os putrides. Il faisait de plus en plus sombre. L'obscurité l'enveloppait doucement. La lanterne accrochée prêt de la tombe faiblissait sous les attaques permanente du vent.

Mère.

Un murmure. Une hésitation. Un besoin de dévoiler ses pensées. La jeune femme plongea distinctement ses deux mains fraîches dans le tas poussiéreux et rongé par les bêtes, dernier refuge materiel de sa mère.

Il n'arrive pas une seconde où je ne pense pas à toi depuis que je sais. M'as-tu guidée jusqu'à Ethan ? J'ai tant de choses à te dire, et tant de questions à te poser. Pourquoi n'es-tu plus en ces lieux ? Pourquoi nous as-tu quittés ? Je ne peux m'empêcher de sans cesse m'en vouloir. Depuis toujours je m'en veux, mère. Comment ne pas l'être ? Mourrir à ma naissance. C'est affreux. J'aurais préféré mourir dans ton ventre et t'offrir la v...

La jeune femme s'interrompit, tandis qu'elle sentait ses lèvres trembler et ses doigts malencontreusement tripoter nerveusement les bouts poussiéreux et soudainement toucher un bout dure et gelé. La jeune femme se releva, piquée vive, et murmura un #Lumos. La tombe s'éclaira soudainement, illuminant les morceaux de terre s'entremêlant avec poussière, os et et engrais. Sa main, la sienne, tenait en sa main... Un bout de verre. Un bout de verre lumineux. A mieux l'observer on voyait là des morceaux de papiers enroulés en son centre, comme soudés par des liens invisibles dans cet immense bout de verre. Gardant intacte une écriture fine penchée écrite avec une encre sang. La jeune femme posa sa baguette et, intriguée, approcha la sorte de tablette près de ses yeux.

    Mon cher enfant,

    J'ignore la raison pour laquelle il t'es venu à l'esprit de pénétrer les confins et impénétrables ténèbres refermant les morts. Je n'ose l'imaginer, ma chérie. Incrédule ? Surprise ? J'ignore quel âge te fais faire une magnifique femme, quel poids des années te repose sur les épaules. Si tu savais, ma douce, comme je les sens peser sur les miennes. Je vois toute la vie défiler. Je vois les meilleurs comme les pires instants me traverser l'esprit. Tu es loin d'imaginer quels destins de la vie m'ont été désignés. Quels choix ai-je dû entreprendre. Choix qu'aujourd'hui je regrette.

    Je te conseille de lire rapidement ce message. Le verre s'effritera de lui-même à partir d'une certaine limite, ne pouvant supporter trop longtemps le contact à l'air jeune, provenant d'un temps trop ancien. Ma chère, il va t'être regrettable d'apprendre une nouvelle qui risque de te faire me haïr. J'ose espérer qu'un jour tu me comprennes... Comprends-moi, mon enfant. Je t'aime d'une telle force. S'il m'avait été possible de te prendre... Si tout avait été plus simple, je t'aurais embarquée dans ma nouvelle vie. Je t'aurais emmenée dans ce nouveau monde avec moi.

    Sache que les décombres qui te font face ne sont pas les miennes mais seulement une reproduction factice. J'ai fais un choix. Et je me dois de l'assumer jusqu'au bout. A l'heure où je t'écris, tu vis. Oui. Je ne suis pas réellement... Morte pendant mon accouchement ma petite. Je sens ta tête se baisser. Relève-là. Garde ta fierté. Et lis. J'ai été forcée de m'exiler. Forcée d'abandonner ton père. Ton père que j'aimais d'une force inouïe. Mais qui, pour mon rang, ne m'étais pas permis d'avoir une descendance. Tu es une sang-mêlée mon ange. De la moitié de ton sang contient la plus noble et plus fière famille de sang-pur qui puissent exister. Si ton grand-père apprenait. Il ne doit pas savoir. Il ne doit pas savoir qui était ton père. Il le tuerait sur le champ, m'entends-tu ? Protèges-le. Je me dois de retrouver ma famille et de redevenir celle que j'étais. J'ai sans doute fait une erreur en laissant trop déborder mes sentiments. Confondant fierté et amour. Je ne te renie pas. Tu es un ange. Tu es magnifique, mon enfant. Tes yeux resplendissent. J'ose espérer qu'une femme forte de caractère tu seras. Fais honneur à ta mère. Fais honneur à ta famille. Je te suivrais sans cesse, peu importe où je giserais. Le moment venu, je t'apparaîtrai. Je sens la colère venir. Je sens l'incompréhension te mener. Respire, et réfléchis quelque peu. Je regrette fort d'avoir pensé faire ma vie avec un moldu. J'ignore encore ce que de ma vie je ferais, je me sais recherchée par mon père, mais saches quoi qu'il advienne, malgré cela, tu pourras toujours faire confiance à ta famille sorcière. Elle t'aidera quoi qu'il advienne, mais ne dévoile jamais qui tu es réellement. Ne dévoile jamais qui était ton père. Garde la tête haute. Comme ceci, observe le ciel et jamais le sol comme une enfant ignorante. Tu es forte. Je le désire, et je le sais. Tu seras comme ta mère. Et comme ton père également.

    Je t'aime, mon ange. J'aurais tant aimé pouvoir te chérir. Suis ta destinée. Ne te lasise pas abattre par cette nouvelle et va vers ta famille et vers les gens hauts placés et digne de confiance. Seuls ces gens-là sauront te guider...

    Avec ton mon amour,
    Ta maman.



Ses yeux n'observaient plus. Ils ne virent point le morceau de verre s'éclater en morceaux dans ses mains et les tailler en sang. Elle ne sentit pas la douleur. Un simple frisson. Seulement son corps ne lui répondait plus. Elle ne sentait plus rien. Elle se sentait tomber. Fléchir. Dans un gouffre sans fin... Elle ouvrait la bouche. Voulait hurler à la mort. Que se passait-il ? Pourquoi tout tombait ? Pourquoi le monde tombait ? Pourquoi se sentait-elle chavirer ? Ses pieds ne tenaient-ils plus en place ? Sa baguette s'éteignit lorsque la jeune femme laissa ses bras se retomber lourdement sur la tombe, ainsi l'effleurant. Elle se sentait tel un fantôme, ne plus sentir son âme, ne plus sentir ses appuis, ne plus rien savoir, ne plus rien comprendre. Elle se sentait mangée par l'obscurité. Elle se sentait mangée par la nuit. Par les ténèbres à bras ouverts...
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Re: Triste balade, tristes pensées...
Invité, le  Lun 9 Juil - 23:09

Depuis sa récente nomination au poste de directeur de la Justice Magique, Louis ne sortait plus beaucoup de l’enceinte du ministère. Pourtant il ressentait un besoin vital de prendre du recul, tous ces évènements étaient advenus si vite, alors qu’il était l’un des sorciers les plus discrets du pays, voilà qu’il représentait la justice et l’ordre aux yeux de ses concitoyens. Jamais il n’aurait imaginé que cette situation lui arriverait un jour, cependant son passé sans espoir et perdu dans le néant gisait dans l’abîme du temps. Une nouvelle forme d’espoir venait de renaître en lui, une ambition si grande qu’elle ne lui aurait pas permit de refuser une fonction aussi haut placée.

Les choses parvenaient enfin à se dérouler de la manière qu’il le désirait, peut-être sa nomination était-elle due à l’indéfectible soutien qu’il avait apporté à Gabriel Revanor pour qu’il accède enfin au poste de ministre de la magie, ou encore celui qu’il apporta à Ethan Bennet qui avait un avenir certain au Magenmagot. Il n’en savait rien, mais le fait de voir les places du ministère occupées par ces personnalités, ne pouvait que le réjouir, de plus, son désir de vengeance allait peut-être enfin se réaliser, après tout ce temps.

C’était ici-même en ce cimetière de Godric’s Hollow que le Français avait considérablement changé, cette nuit là il y a cinq ans. Depuis, le monde semblait plein de promesse, c’était comme une renaissance. Le jeune homme s’était tourné vers son avenir, cependant il savait que son passé le rattraperait toujours, et qu’il garderait ses blessures à jamais. Par moment, il repensait à ce que fut sa vie, ce temps qu’il avait passé et dont les regrets en falsifiaient le souvenir. Comment en était-il arrivé là ? Cette question le tourmenta des jours durant, si bien qu’un matin, il décida de repartir à la recherche du temps perdu…

Car à la fin nous redeviendrons poussière, mais chacun de nous laisse des empreintes, des traces de son passage sur Terre. Le Français se devait de retrouver les siennes, pour ensuite marquer le monde de son action, seulement c’est dans le marbre que reposait la moindre chose qu’il avait pu réaliser auparavant. Il était prêt à exorciser les démons de son passé, réconcilier enfin la violence dans son cœur qui le déchirait entre amour et pouvoir, regret et ambition, ses espoirs et ses attentes. Sa muse était dans l’essence même de son âme, et c’est à la lumière des étoiles que s’opérait le soulèvement, cette volonté de résistance qui n’était jamais aussi grande qu’à présent.

Il revint à l’origine de la symétrie, qui opposait son ancienne existence à celle qu’il vivait en ce moment. Parmi les sépultures et les caveaux, Louis revenait en ces lieux pareil à un soldat rentrant de la guerre, il se sentait le bienvenue, c’était presque comme si les morts l’avaient appelé auprès d’eux. Pourtant cette nécropole magique contenant trous noir et révélations, avait reçu avant l’arrivée du jeune homme, la visite d’une inconnue.
Elle ne le demeura pas longtemps pour Louis, car dans la pénombre il l’avait reconnu, tous comme ces lieux, la jeune femme surgissaient de sa mémoire. Elle n’était plus la même, seul son visage avait gardé ses traits d’antan. Par quel enchantement le jeune homme tombait sur cette fille qu’il croisa un jour à Poudlard, il avait encore dix-sept ans. Peut-être aurait-il mieux valu ce jour là qu’il ne tombât pas sur elle en cette journée d’été près du lac, car désormais son image s’était gravée en sa mémoire.

Bien qu’il n’ait uniquement l’aspect vampirique, Louis développait un certain plaisir à voir le sang s’écouler. C’était pour lui comme une sensation d’être empli de vie, la même impression qui parcoure le corps lorsque l’on sent s’éteindre la vie entre ses mains, jamais il n’aurait pu se sentir plus vivant que cela. Alors qu’il contenait ses pulsions meurtrières, le jeune homme décida de s’approcher d’elle, qui semblait s’ouvrir aux ténèbres les plus glaciales. Lorsque le monde s’effondre, il n’y a pas d’occasion plus propice pour le reconstruire à son gré et en créer de nouveaux.
Et Louis vint se placer exactement à côté de Zepheryn, observant une tombe avoisinante avec piété. Il resta ainsi un court moment mais paraissait durer des heures, et c’est après avoir tourné le regard vers la jeune femme, qu’il lui murmura ces mots :


-Lorsque l’on tend sa main dans les ténèbres… Les ombres nous relèvent et nous redonne foi et puissance. Ce sont justes d’autres formes de foi et de puissance.

Le Français se tenait droit, fier et confiant, et ses yeux perforaient la nuit pour s’abattre sur la jeune femme à genou, les mains ensanglantés. Ils faisaient clairement passer un message, celui de se laisser envahir par les ombres, de ne faire plus qu’un avec la nuit. Car c’est dans le ciel ténébreux que luisent les étoiles, qui brilleront à jamais dans cet univers magique.

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Re: Triste balade, tristes pensées...
Invité, le  Jeu 12 Juil - 15:18

Elle ouvrait la bouche, ses yeux ouverts sans qu’elle ne voit la nuit l’étreindre douloureusement, sans qu’aucun son n’en sorte. Elle ne bougeait pas, demeurant ainsi immobile, une statue de glace impassible. Ses cheveux vinrent se glisser devant ses yeux sans même qu’elle ne s’en rende compte et qu’elle ne prenne la peine de les remettre en place. Elle ne voulait penser, ne voulait comprendre. Ne voulait plus rien comprendre. Elle suffoquait, s’étouffait dans cette abîme obscure, ce tertre glaciale. Elle voyait doucement le chemin s’effriter, le chemin prendre une autre direction, son passé se mélanger, se confondre, se tordre, se disloquer. Se modifier… Tout n’avait été qu’illusions ? Tout le mal qu’elle s’était fait depuis tant d’années avait donc été vain ? Torture de l’esprit, torture de l’être, torture de ses sentiments, de son caractère, torture d’une petite poupée finissant par tourner le dos au monde qui l’entoure. Petite poupée naïve et encore trop innocente. Un sourire naquit sur ses lèvres. Et soudain rit-elle. Elle rit, riant d’elle-même. Se moquant de sa propre personne. Se moquant du spectacle. De sa propre vie. De ces craintes, de cette tristesse. Envolées d’un coup de balai. Envolées brusquement. Sourde réalité. Brusque retour à la vie, à sa vie corrompue depuis des années, vie menée dans l’ignorance mais non sans imaginer chaque journée du passé, chaque bonheur qu’elle aurait pu vivre si tout ne s’était pas envolé. Envolé comme de la fumée… Elle en sentait les particules. De la poussière de vie.

Lorsque l’on tend sa main dans les ténèbres… Les ombres nous relèvent et nous redonnent foi et puissance. Ce sont juste d’autres formes de foi et de puissance.

La jeune femme, surprise, se retourna vivement, ne s’étend pas attendue à une quelconque visite ou même à voir quelqu’un la surprendre à une telle heure. Une silhouette haute lui faisait face. Zepheryn, vivement, prit sa baguette et les éclaira tout deux. Dolentis ? Toujours haut, d’une certaine allure, sa lèvre crispée, ses yeux sombres à faire détourner le regard. Et toujours cette voix – toutefois bien plus grave qu’auparavant -, voix qui pique l’esprit, le tortille et fait interroger quiconque sur sa destinée. Il l’observait, tandis qu’elle-même faisait de même. Aucun sourire ne souleva sa lèvre, ni aucun signe de retrouvailles ne la fit s’approcher de cet être. Trop encore ébranlée par ce qu’elle venait de découvrir, bouillonnant de l’intérieur, il lui était encore impossible de réaliser ce qu’il se passait autours d’elle.

Ne suis plus tes émotions, danse avec elles et laisse-les ne faire plus qu’un avec toi.

Paroles de Dolentis lui-même, conseil donné sur la vengeance, sur les principes de la vie, sur le mal qui nous prend par instants… Qui la prenait en cet instant. Enfin releva-t-elle les yeux vers l’homme. Il n’avait pas tant changé. D’autres formes de foi et de puissance… Peut-être Dolentis venait-il de lui donner une conception de sa pensée, mais Zepheryn en comprit-elle un autre sens… Ses yeux s’assombrirent, doucement. Yeux clairs se fondre dans l’obscurité. Dans la noirceur béante. La noirceur lui ouvrant les bras, l’accueillant avec grâce, l’accueillant et la protégeant avec amour. Elle voyait une porte s’ouvrir. Inidentifiable, mais une porte s’ouvrait à elle, grinçante. Invisible. Seule son âme la sentait, et s’offrait à cette folie.

Penses-tu qu’il nous est possible d’y retrouver un refuge, une protection ? Un bonheur comme celui de la lumière, cher Dolentis ? lui dit-elle enfin, maîtrisant sa voix et gardant sa dignité face à la force de cet ami.

La jeune femme essuya ses mains ensanglantée sur la tombe de sa mère. Du moins la fausse tombe de sa mère. Elle ne voulait pas réfléchir, ne voulait penser d’avantage. En cet instant voulait-elle écouter les paroles de Dolentis, de cet être dont la parole jamais laissée par hasard l’avait toujours fascinée. Ses yeux brillaient d’une lueur étrange, presque sauvage. Elle ne sentait pas la douleur de sa plaie. Ne sentait pas la douleur de son cœur, mais laissait doucement son cœur se durcir et s’obscurcir.

Prends-tu plaisir à t'y laisser prendre ? Ou apprécies-tu d'avantage la lumière du jour, les rayons aveuglants, l'aveuglante et sourde luminosité...

Ses yeux fixaient un point invisible, tandis que ses dents claquaient sans qu'il ne soit possible à quiconque de l'observer. Elle sentait monter une haine, une colère. Une colère, seulement étrangement une colère nullement destinée à sa mère. Elle sentait gronder un monstre, gronder un besoin de laisser déchaîner les gonds qui gisaient en elle.
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Re: Triste balade, tristes pensées...
Invité, le  Ven 13 Juil - 1:31

Glacial tombeau de fleurs recouvert, meurtri dans l’ombre, à jamais ouvert. De tous les maux il faut choisir le moindre, mais le moindre mot il suffit de choisir. Nous avons toujours le choix, et Louis avait fait le sien. Quelle étrange sensation que de se rendre compte qu’au milieu de la civilisation, nous sommes seuls et le demeurons jusque dans la tombe. Le temps s’enfuit, l’éternité s’avance. Du grand salut c’est encore la saison, lève-toi donc, et plein de confiance, enfant perdu, reviens à la raison… Mais la raison est vaste, et les causes justes, nous ne faisons que suivre notre chemin. L'homme n'a point de port, et le temps n'a point de rives, il coule, et nous passons.

« Penses-tu qu’il nous est possible d’y retrouver un refuge, une protection ? Un bonheur comme celui de la lumière, cher Dolentis ? »

Ce nom maudit lui lacéra l’esprit comme les ronces d’une plante s’enroulent autour d’un hêtre. Issue du passé cette malédiction le faisait replonger dans l’abîme de ses souvenirs et il en émergea l’épave d’une existence autrefois pleine de vie. Le retentissement de ces cloches que l’on pouvait entendre au fond de l’océan, provenait sûrement de cette cathédrale engloutie s’agitant encore au plus profond des abysses. Le glas qu’il annonçait serait terrible, et ce soir il sonnait pour elle…

-Seul celui qui a vécu dans les ténèbres connaît et apprécie vraiment la lumière.

Quelle nuit magnifique, la température ambiante et apaisante planait dans le cimetière, caressé d’une brise légère, au clair de lune. Cette sphère lumineuse imprégnait de ses rayons célestes la pierre et la chair, si bien que l’attirance qu’éprouvait le Sang-Pur pour ce tableau lunaire frôlait presque la lycanthropie. Cependant, il n’avait de ce fléau que l’âme d’un loup, solitaire, rejetant la meute. Le voile stellaire recouvrait le ciel et l’horizon funeste ajoutaient ces couleurs propres à la nuit des temps qui colore nos vies du chaos de l’ennui. Cet instant si long et calme favorisait le flux de ses pensées, qui s’envolaient en l’air, avant de lui revenir une à une sous l’effet de cette brise légère. Tout était clair.

« Prends-tu plaisir à t'y laisser prendre ? Ou apprécies-tu d'avantage la lumière du jour, les rayons aveuglants, l'aveuglante et sourde luminosité... »

Louis observait la jeune femme avec un air contemplatif, il n’y voyait là que la beauté d’une étoile rejoignant la nuit. Ce sentiment de flottement l’imprégnait, rien n’avait vraiment d’importance et pourtant il en accordait à chaque chose. Comme quelques fois dans sa vie, Louis avait un moment de lucidité totale, tout prenait alors une telle acuité.

-De la lumière à l’ombre et de l’ombre à la lumière il n’y a qu’un pas, et il nous parait chaque fois plus aveuglant. La clarté est une juste répartition d'ombre et de lumière. Les gens ne voient toujours que le blanc le plus clair, et le noir le plus sombre, seulement ils ne savent pas combien le monde regorge de nuances incroyablement belles.

Cette rage intérieure qui fleurissait au cœur de chaque être ayant connu l’injustice ou la mort, ce qui allait souvent de pair, se ressentait dans l’aura destructrice qui émanait de Zepheryn, le Français la percevait, car c’était celle-ci qu’il avait par habitude de contenir. Les rares fois où ce n’était pas le cas, le déchaînement de ces émotions avait l’effet d’une tempête que nul n’aurait su arrêter. Mais après une telle destruction de l’âme, le monde semble si vide et stérile, et la colère se remplace peu à peu, par une lente et triste mélancolie.

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Invité, le  Sam 14 Juil - 23:36

Une légère brise enrôlée d'une chaleur étouffante vint effleurer la peau de ces deux jeunes gens baignés dans l'obscurité, ne leur arrachant aucun frisson comme Zepheryn en aurait eu d'ordinaire. Les paroles de son vieil ami résonnaient dans sa tête comme une sentence. Elles tournaient en ronds, la titillaient dès lors qu'elle ne leur prêtaient plus attention. Un remu-ménage sans nom naissait dans sa tête de l'ordre d'une calomnie.

Seul celui qui a vécu dans les ténèbres connaît et apprécie vraiment la lumière.

Les ténèbres. Elle les sentaient l'effleurer doucement, leurs bras s'ouvrir à sa portée, des murmures, elles les entendaient lui susurrer des paroles apaisante, elle les entendaient compenser sa colère et plutôt prendre du recul, elle les sentaient poser un baume réparateur sur son coeur blessé et entaillé au plus profond. Quelque chose d'invisible s'ouvrait, et une autre se fermait. A jamais. Une part de Zepheryn s'enfermait au plus profond, tandis qu'une autre faisait son entrée, une entrée majestueuse, une entrée délirante. Délirant. Elle délirait. Et elle souriait étrangement. Un sourire flottait sur ses lèvres, un sourire... Étrange. Un sourire à faire peur. Elle se sentait guider par une force invisible. Invisible. La jeune femme demeurait silencieuse et d'apparence semblait demeurer en alerte, fermée, mais à l’intérieur d'elle-même des multitudes de couleurs, de formes plus ou moins creuses et rondes, enserrées et meurtries, de phrases flottantes, de souvenirs soudain supprimés, de visages retirés, de sentiments flottants soudain cisaillant. Un monde étrange. Non. Zepheryn n'était pas sous l'emprise de LSD ou d'autre genre de substances illicites, ni d'ailleurs sous l'emprise d'un sortilège mauvais ou d'un objet endiablé et empreint de magie noir d'un bout à l'autre. Ce phénomène était inexplicable. Du moins sur le moment, mais entraînera-t-il la cause principal d'un déchaînement de gonds trop longtemps ensserrés et trop longtemps enfouis et cachés dans l'âme de cette jeune femme. Les monstres sortiront leurs griffes. Les lames trancheront. Le sang s'écoulera. Il ne s’agira pas de vengeance mais d'un besoin évident de faire... Un besoin d'agir. Un besoin d'être différente. Un désordre psychologique s'enclenchait. Désordre impossible à ralentir... Désordre incessant turlupinent et mauvais. Mauvais.

De la lumière à l’ombre et de l’ombre à la lumière il n’y a qu’un pas, et il nous parait chaque fois plus aveuglant. La clarté est une juste répartition d'ombre et de lumière. Les gens ne voient toujours que le blanc le plus clair, et le noir le plus sombre, seulement ils ne savent pas combien le monde regorge de nuances incroyablement belles.

La beauté. En cet instant cette chose lui était inconnue. Elle ne voyait que des choses effroyables, des choses laides, des faits enhardis, des tumultueuses restrictions. Ses yeux s'agrandirent. Elle sortit à moitié de l'état qui la prenait. Cependant son sourire vague demeurait, là, porté sur ses lèvres rouges vif. La jeune femme attrappa sa baguette vivement. Le mélange n'existait plus. Il existait. Autrefois. Mais plus maintenant. Quoique en cet instant seul l'obscurité semblait la dominer. Plus tard en revoyant les gens qu'elle aime et qu'elle cotoie chaque jours se verra-t-elle forcée de se replonger dans cette douce luminosité, dans cette clarté transfigurante, et dès lors ce mélange spirituel s'opèrera. Un mélange dangereux.

Certes. Cependant il est impossible de se poser en parfait équilibre entre ces deux éléments. L'un ou l'autre l'emporte toujours. Je crois bien que tu es le mieux placé pour le savoir... Je me trompe ?

Oui. Elle se rappelait de cette journée. Elle se rappelait de ce qu'avait ressenti Dolentis. Elle ne le connaissait pas suffisemment pour le juger, et se permettre de lui parler ainsi. Cependant était-elle incapable de mesurer les mots qu'elle employait, que d'ordinaire elle prennait le temps de mesurer avant de le sortir. La jeune femme, lestement, sauta sur le talus, s'approchant de la tombe ouverte. Elle la contempla. Une dernière fois. Elle contempla ces faux os. Ces os qu'elle allait tant de fois été voir, pour qui elle avait tant de fois versé des larmes, prié sans savoir si elle croyait ou non en cette présence divine incertaine. Elle contempla ce mensonge. Car il était là, devant ses yeux. Et il l'observait. Et il se moquait d'elle. Il la pourchassait comme un démon. Elle sentait ce démon lui courrir après. Et il la gagnait. Elle perdait du chemin, elle perdait d'agilité. Elle perdait et lui gagnait. Ces os lui riaient au nez.

#Incendio ! Hurla-t-elle, pointant sa baguette sur ces tas d'os, sur cette tombe maudite.

Les braises montèrent, illuminant le paysage mortuaire et les deux adultes par la même occasion. La jeune femme gardait ses yeux posés sur ces flammes grandissantes, ces flammes synonymes de la fin, de la mort de cette ancienne Zepheryn, de cette fille crédule et reculée, refoulée dans ses souvenirs, de cette jeune femme encore si naïve et si faible, si frêle et si ignorante. Ignorante de tout.

Elle ne le serrait plus jamais.

Elle ferait tout pour. Absolument tout. Elle ne se laisserait plus jamais entraîner par des choses sans être certaine qu'il ne s'agisse de vrais faits. Elle sentait des murailles de fer monter, la dépasser, et l'envelopper tendrement. La fermeté et la tendresse, deux éléments contraires s'envelopper l'un et l'autre ? Il est inutile de croire que les contraires ne peuvent s’assembler. Car les contraires à eux-mêmes demeurent une force indéniable. Des murs incassables. Elle ne serait plus jamais ignorante. Elle serait forte. Je sens ta tête se baisser. Relève-là. Garde ta fierté. Non.

~ Non mère. Regarde comme je lève haut mon visage. Regarde comme je lève haut mon visage vers le ciel sombre. Regarde comme mes yeux sont secs. Aucune larme n'a coulé. Plus aucune ne coulera jamais. Regarde ma force. Observe-la, sens-la en moi monter. Sens cette ascension. ~

Une belle renaissance. Une grandiose renaissance...
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Invité, le  Lun 16 Juil - 2:43

Les mots de Louis semblaient avoir eu un impact sur Zepheryn, sur qui un sourire sadique et malsain - comme le Français les aimait - venait de s’afficher. Un vieux sage a dit un jour que les mots sont notre plus inépuisable source de magie, ils peuvent à la fois infliger une blessure et porter remède. Ce qui nous laisse croire que tous les humains, qu’ils soient sorciers ou non, ont un peu de magie en eux. Mais aux yeux du jeune homme, il existe aussi d’autres formes de magie, que nous ne parvenons pas toujours à maîtriser, qui nous arrivent sans forcément qu’on les ait cherché. Cette magie est en nous, et guide notre chemin, c’est ce que nous ressentons chaque jour, chaque instant, aussi court soit-il. Lorsque l’on maîtrise ses émotions, on connait la vraie puissance. Pour écrire notre destin, il suffit de s’emparer de la plume, non de la laisser esquisser les plans d’une tour instable pouvant s’effondrer à tout moment.

Il était temps que Zepheryn prenne sa plume en main. Cependant lorsqu’elle s’empara plutôt de sa baguette, Louis se saisit instantanément de la sienne, mais la dissimula de suite, car ce réflexe défensif aurait pu être interprété différemment.

« Certes. Cependant il est impossible de se poser en parfait équilibre entre ces deux éléments. L'un ou l'autre l'emporte toujours. Je crois bien que tu es le mieux placé pour le savoir... Je me trompe ? »

Évidemment qu’elle se trompait, elle exposait cet opinion comme un fait, une certitude, mais qu’en savait-elle ? L’avait-elle déjà éprouvé auparavant, ce sentiment de rage destructrice ? Savait-elle ce qu’était réellement la souffrance, et ce sous toutes ses formes ? Était-elle sûre de ce qu’elle avançait ? Peut-être que oui, ou peut-être que non, mais cela n’intéressait pas Louis, car il savait au fond de lui que nous ne sommes jamais sûr de rien, c’était d’ailleurs sa seule certitude. Cependant il y a des évènements qui arrives, d’autres jamais, des choses qui interviennent dans notre vie, ou qui restent passives, des actes entrepris ou pas.
Comme le fait que la jeune femme mette feu à la tombe sur laquelle elle venait de se recueillir quelques instants auparavant. C’en était fini de Zepheryn telle que Louis la connaissait. Venait maintenant le temps du renouveau pour cette jeune femme, vers qui toutes les possibilités se présentaient. Le Sang-Pur devait finir son œuvre, fonder les bases solides d’un grand avenir. En bâtissant celles de la jeune femme, il venait de retrouver les siennes, cela lui apportait confiance et stabilité.

-L’équilibre est possible, lorsque l’ombre et la lumière se confrontent afin que l’esprit soit en perpétuel conflit, une lutte tranquille. Nous gardons alors le contrôle de notre âme, c’est ce qu’on appelle la volonté. Le secret de la volonté est quelque part entre la fureur et le calme total. La vraie force est de savoir maîtriser son esprit, ses émotions, pour les utiliser ou non au moment opportun. La violence dans son coeur ne conduit à aucun espoir durable, ce n’est que le répit temporaire d’un déclin permanent. Contrôle ton cœur, contient ta colère, apprend à l’utiliser et tu sauras alors ce qu’est la puissance.

Le Sang-Pur retrouvait une part de lui-même dans le regard de Zepheryn, à cet instant précis ou rien ne serait comme avant. La renaissance de la jeune femme lui évoquait la sienne, mais si cette nuit, elle pouvait être sûre que le Français venait de lui façonner une nouvelle existence, Louis quant à lui, était toujours à la recherche de ce qui l’avait amené à découvrir la puissance réelle. Disons que c’était une sorte de monstre de Frankenstein, et qu’il cherchait son créateur. C’est alors à ce moment qu’une pensée brutale et immédiate bien qu’elle s’appuyait sur tous les évènements de sa vie, s’immisça dans la partie consciente de sa mémoire.

S’il pouvait sentir cette force de l’esprit, et exercer cette immense emprise sur son cœur, ce n’était pas le fait d’une personne, mais de tout ce qui avait pu porter blessure à cette âme chétive et faible, tout ce qui avait renforcé ce nouvel être, plus résistant, plus puissant et plus déterminé que jamais. Il aurait suffit d’une nuit d’Hiver pour que la petite lueur de son ancienne vie s’éteigne et que meurt avec elle la fragilité de son âme. Désormais Louis revenait sur les lieux de sa renaissance, et venait d’en trouver le sens, ainsi que de précipiter ou peut-être de déclencher celle d’une autre âme défaillante. Les deux sorciers se tenaient fièrement au milieu des sépultures, Louis était déjà prêt à entreprendre de grandes choses, il lui manquait seulement de partisans. Et ce soir, il pouvait vraiment affirmer qu’ensemble ils seraient invincibles.

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Re: Triste balade, tristes pensées...
Invité, le  Lun 16 Juil - 20:44

La vie n'est pas un long fleuve tranquille. Elle n'est semé que d’embûches, de nouvelles et de déceptions, de désarroi et de lassitude. Une lassitude bercée dans ces éternelles embûches, dans ce qui motive l'être, dans ce qui le conduit à survivre de plus en plus tard. Plus que l'âge même ne le permet. Sa mère était-elle vivante ? Zepheryn l'ignorait encore. Et étrangement elle avait ce sentiment-là qui lui dictait sa pensée, et qui disait qu'elle s'en fichait à présent. Quoiqu'il s'agisse d'une simple pensée encore trop vive, et que cette pensée se modifierait bien évidemment par la suite. Ainsi ces flammes brûlaient-elles, devant elles comme dans ses yeux, tandis que l'ancienne brûlait vive à l'intérieur d'elle-même, une souffrance perpétuelle, continuelle qu'elle cachait soigneusement. Au fond d'elle-même. Et à la fois ces flammes ardentes lui ravivaient les joues, lui ravivaient le sang, le faisait s'écouler avec plus de vivacité. Et soudain passait-elle sa main encore entaillée près d'une flamme, qui lui brûla légèrement le bout de peau de cette même main, lui laissant une belle marque noircie sur sa peau pâle comme jamais. Et là sourit-elle. Un sourire triomphant. Elle voulait garder une marque de sa renaissance. Elle le devait, car ainsi à chaque instant qu'elle laisserait parcourir ses yeux sur cette main pourrait-elle voir cette marque, cette renaissance se confondre dans ses yeux bleuté.

L’équilibre est possible, lorsque l’ombre et la lumière se confrontent afin que l’esprit soit en perpétuel conflit, une lutte tranquille. Nous gardons alors le contrôle de notre âme, c’est ce qu’on appelle la volonté. Le secret de la volonté est quelque part entre la fureur et le calme total. La vraie force est de savoir maîtriser son esprit, ses émotions, pour les utiliser ou non au moment opportun. La violence dans son coeur ne conduit à aucun espoir durable, ce n’est que le répit temporaire d’un déclin permanent. Contrôle ton cœur, contient ta colère, apprend à l’utiliser et tu sauras alors ce qu’est la puissance.

En l'instant qui se présentait, Zepheryn avait bien toutes les raisons pour haïr tous ceux qui lui adresseraient la parole en cet instant. Et pourtant comtemplait-elle cet être, fascinée, toujours et encore, par ces paroles braves. Des paroles vraies. Des conseils brûlants, des conseils d'un homme semblant avoir parcourut le même sentier qu'elle s'apprêtait à suivre. Ces paroles-là restaient, et resteraient, dans sa mémoire. Il fallait se contenir, toujours se contenir, et contrôler le tout. Et c'est en cet instant ce qu'elle se sentait faire. Elle se sentait si fière, plus fière qu'elle ne l'avait jamais été ! Plus un instant de faiblesse. Plus jamais. Elle ne pipa mot, non pas de peur face à ce personnage singulier mais par respect et par ailleurs parce qu'il semblait avoir tout dit. Elle lui montra de par son regard qu'elle approuvait ses dires, sans pour autant lui demander ce qu'il faisait là en cette heure. C'était égoïste à dire mais elle s'en fichait. Elle ne voyait là que sa chétive existence se délivrer d'un mal, se délivrer et s'ouvrir enfin vers le monde. Pour la même raison qu'il ne souhaitait pas l'accabler de paroles inintéressantes et désinvoltes quant à sa vie, à ce qu'elle devenait et le blabla perpétuel et inintéressant qui semblait vouloir constituer chaque journée, même à son passé pour la rabaisser et lui faire rappeler des souvenirs inutilement.

A présent ne dirait-elle que des vérité. Que des souffrances - s'il le faille ! - mais qui méritent d'être écoutées. La jeune femme se recula de cette sépulture brûlante - c'était le mot - avant d'adresser à Dolentis une dernière parole avant de le quitter.

Nous nous reverrons, je l'espère fort. Il serait inutile de te remercier pour ces paroles fort intéressantes à méditer, et qui méritent d'être étudiées. Au moins ne sont-elles pas mensongères. Je souhaite qu'il t'arrive de parvenir à maîtriser cette volonté Dolentis, et pourtant en t'observant et en t'écoutant, il me devient évident que tu sois parvenu à cette performance.

Sa voix ne tremblait pas, elle demeurait grave et son ton était plus sérieux qu'autre chose, comme pour montrer comme ces paroles étaient véritables. Elle se rappelait le jeune adulte en proie à la peur de l'effrayer et de lui faire du mal de par ses sorts trop puissants. Il lui semblait évident qu'il avait beaucoup changé.

Laissons à présent les cendres se consumer doucement et retourner à nos occupations habituelles. Je te fais suffisemment confiance pour ne pas éteindre ce feu ou pour ne pas récupérer ces déchets. Ce ne sont que des déchets, ces os n'abritent rien qui mérite cette sépulture et quelconques larmes. Crois m'en bien.

La jeune femme récupéra sa baguette, la rangea soigneusement et, sans ajouter un regard, se détourna de ce spectacle. Elle voulait marcher. Elle voulait partir de ce lieux, à présent. Elle n'avait plus rien à y faire, tout comme elle commencerait à ennuyer ce vieil ami en troublant leurs pensées.

Bonne nuit, et ne cesse pas de faire preuve de cette volonté. C'est beau à voir, annonça-t-elle une dernière fois avant de contourner la grille et de sortir de ce lieux à présent insupportable à ses yeux.

La route s'annonçait ainsi, rappeuse et menant à rien. Un bout de chemin sans importance. Elle irait squatter un peu chez Emma, la brune savait qu'elle dormirait au Ténébreux cette nuit. Mais à vrai dire savait-elle qu'elle ne dormirait pas. Elle ne pleurerait pas sa vie comme une ridicule âme fébrile et sans importance. Elle ne penserait pas à tout son passé. Elle n'irait pas imaginer ce qu'elle aurait manqué, ni toutes ces choses qui font de la vie un enfer. Elle se logerait sur le balcon, en proie à une jouissance extrème, à contempler l'obscurité l'envelopper et les ténèbres se perpétuer...

[Fin du RP ♪]
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Triste balade, triste pensées...
Invité, le  Lun 3 Sep - 18:26

[Rp avec Keira]


Cela allait bientôt faire un mois que la mère de Cassie était décédée. Elle n'avait malheureusement pas participé aux obsèques de sa mère, car elle n'en avait pas eu la force, ni le courage. Sa soeur, elle, y avait participé sans grande conviction lui avait-elle convié, mais elle la comprenait. Elle aurait préféré elle aussi ne pas assister une nouvelle fois à un enterrement. Celui de leur père leur avait déjà fait assez de mal comme cela et elle ne voulait pas revivre un tel moment. Elle se fichait de ce que pouvait penser les autres ... Il pouvait dire ce qu'il voulait sur elle comme quoi ce n'était pas sa vrai fille vue qu'elle n'avait pas participé à la cérémonie. Elle avait attendu Lauren, qui était sa grande soeur, à la sortie du cimetière pour pouvoir se balader tranquillement avec elle sans des regards indiscrets.

Au bout d'une heure d'attente, sa jumelle arriva enfin. Certes elle n'était pas jumelle, mais elle se ressemblait tellement toutes les deux, que tous les professeurs qu'elles avaient eues, croyaient eux aussi qu'elles étaient née le même jour et depuis ce temps, elle ne s'était séparée l'une de l'autre. Ce ne fut que lorsque Cassie entra à Poudlard, qu'ils durent se séparer malheureusement. Cela faisait plus d'un an qu'elles ne s'étaient pas vues toutes les deux et elles étaient à la fois heureuse de se revoir et malheureuse de se voir dans ses conditions là. Elles avaient tant de choses à se dire, mais Cassie savait que sa soeur ne pourrait pas rester éternellement et qu'elle avait un emploi. Elle aussi avait un emploi, mais elle avait pris sa journée pour cet enterrement ...

Elles se baladaient tranquillement toutes les deux sur un chemin que même Cassie ne connaissait pas. C'était la première fois que sa soeur venait dans le monde des sorciers et elle trouvait cela assez étrange. Elles trouvèrent enfin un banc pour s'asseoir. Leur discussion était principalement basée sur ce qu'elles avaient fait depuis un an toutes les deux. Lauren lui avait expliqué qu'elle avait trouvé un autre emploi dans le monde du styliste ... C'était toujours mieux que serveuse et elle devait mieux gagner sa vie. Malheureusement, elle n'avait toujours pas trouvé l'amour aussi et Cassie ne savait comment, une fille aussi jolie ne pouvait pas trouver un homme qui lui convenait. C'était la même chose pour la jeune serveuse, elle n'avait, elle aussi, trouvée personne pour le moment, mais elle ne cherchait pas l'amour. Lorsqu'elle expliqua à son tour ce qu'elle avait fait depuis une année, ce qui étonna le plus sa grande soeur, c'est qu'elle avait aussi trouvé un métier de serveuse.

Après une heure de discussion, Lauren devait partir pour son boulot ... Elle ne savait pas comment elle pouvait travailler un tel jour, mais Cassie ne préféra poser aucune question. Avant qu'elle parte, elle lui confia une lettre. Sa grande soeur lui avait dit qu'elle contenait un objet que leur mère voulait donner à l'une d'entre elle et elle voulait lui en faire cadeau. Elle ne savait pas ce que c'était, mais elle la remercia et avant qu'elle n'ait pu regarder le contenu, sa jumelle était déjà partie. Lorsqu'elle ouvrit la lettre, elle y trouva un pendentif, mais ce n'était pas n'importe le qu'elle ... C'était celui que leur père avait offert à leur mère pour leur mariage. Au bout de celui, se trouvait un minuscule diamant magique qui brillait lorsque la personne qui le portait était joyeuse et qui devenait noir, lorsque la personne était malheureuse, mais il avait d'autres particularités qu'elle ne connaissait pas. C'était leur père, magicien, qui l'avait envoûté. A ce moment, elle était à la fois heureuse et malheureuse et le bijoux ne prenait aucune couleur particulière. Il restait neutre.

Elle essaya de mettre le collier autour de son coup, mais elle n'y arrivait pas. Elle ne savait pas ce qui se passait, mais elle n'arrivait pas à entrer à insérer la pince dans l'un des trous du collier pour l'accrocher. Elle avait besoin d'une personne pour l'aider, malheureusement, elle était toute seule sur ce banc et il n'y avait pas l'air d'y avoir une personne à dix kilomètres à la ronde. Cela, la rendait encore plus triste et le diamant pris une couleur sombre. Elle était malheureuse de ne pouvoir mettre de suite ce pendentif qu'elle ne quitterait plus jamais et elle avait peur de le perdre en le gardant dans la main où dans la poche. Réessayant une nouvelle fois, au bout d'une dizaine minutes elle entendit un petit " Clic " ... Elle y était enfin arrivée et elle était heureuse. Le bijoux commença à briller d'une telle splendeur, que Cassie n'arrivait pas à le quitter des yeux.
Keira
Keira
Serdaigle
Serdaigle
Année à Poudlard : Aucune année renseignée

Matière optionnelle : Pas encore disponible

Spécialité(s) :
Permis de Transplanage
Animagus : Écureuil roux


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Re: Triste balade, tristes pensées...
Keira, le  Mer 5 Sep - 16:52


Les choses allaient de plus en plus mal pour la jolie sorcière répondant au doux nom de Keira. Après avoir récemment perdu sa grande sœur, elle devait affronter à nouveau le deuil. Elle venait de perdre Alicia, une Phénix qui avait sacrifier sa vie au combat. Bien sur, personne n'était au courant des circonstances du décès de la brune, seuls l'Ordre connaissait la vérité, ils avaient donc camoufler la vérité pour pouvoir protéger leur secret.

Au delà du mensonge, c'était avant tout la culpabilité qui rongeait la Médicomage. En tant que guérisseuse, elle avait énormément de difficultés à concevoir qu'elle ait pu échouer à sauver une vie, à sauver cette vie en particulier. Elle se sentait coupable, faible, et un sentiment profond d'inutilité s'était emparée d'elle. A quoi bon poursuivre dans son travail, si elle n'était pas capable de sauver ses amis ? N'avait-elle donc rien appris après toutes ses années à exercer ? Bien sur ce n'était pas la première fois qu'elle perdait un patient, il y avait des choses contre lesquelles on ne pouvait lutter même avec la magie de son coté... Mais pas Elle, pas Alicia... Elle l'avait soigné tellement de fois... Elle revoyait encore son visage lors de leur première rencontre, cette dernière était venue pour un simple allergie, et immédiatement, la Médico l'avait trouvé fort sympathique. Des mois plus tard, elles s'étaient retrouvées chez les Phénix, à la grande surprise de Keira. Enfin, elle l'avait fait accouché en catastrophe du petit Henry... Ce souvenir resterait certainement le plus marquant pour la demoiselle, mettre au monde un enfant laissait toujours des traces.

Histoire de se changer un peu les idées, la brunette s'était décidé à quitter son appartement de Londres, devenu trop morne et silencieux pour elle. En ce moment, elle avait besoin de s'occuper pour ne pas sombrer dans la folie. Le travail aurait pu l'aider à tenir, mais elle ne voulait pas, ne pouvait pas s'y remettre. La peur de devoir perdre un autre patient la hantait, et elle n'était pas en état de sauver des vies actuellement. A vrai dire, elle songeait sérieusement à quitter ses fonctions pour ne pas reproduire les erreurs du passé....

Sans trop savoir comment ni pourquoi, la sorcière se retrouva dans les rues familières de Godric's Hollow. Ce petit village lui manquait, elle y avait vécu pendant plusieurs années et elle était nostalgique des moments passés ici. Se laissant porter par ses pas, la demoiselle arriva non loin du cimetière, comme si son inconscient tenait absolument à lui rappeler la douleur qu'elle ressentait dans chaque parcelle de son corps. Soupirant, Keira s'avança à pas feutré dans ce lieu de recueil. On lui avait souvent dit qu'il ne fallait pas lutter contre la douleur, et lasse de sa battre contre sa peine, elle décida de se rendre sur les tombes de ses proches.
D'abord Eléonore, sa sœur. Celle qu'elle avait à peine connu et qu'elle regrettait plus que tout. Les moments qu'elles avaient partagés, leur lien si fort... Elle ne pourrait oublier, et elle ne le voulait pas. Même si elle n'avait pas eu le temps de connaître Ely, celle ci avait prit une place très importante, dans sa vie et dans son cœur. Jamais elle ne l'oublierais.... Attrapant sa baguette, elle fit apparaître une gerbe de fleur. Ne souhaitant pas rester plus longtemps à ressasser des souvenirs douloureux, elle allait partir quand une lumière vive attira son attention.

A quelques mètres d'elle, se trouvait une jeune fille blonde assise sur un banc. Sa silhouette était légèrement familière à la sorcière aussi, celle ci s'approcha. Perdue dans la contemplation de son bougie, la blondinette ne fit pas attention à elle, ce qui permit à Keira de l'observer. La détaillant, elle finit par reconnaître une demoiselle qui était venu à Ste Mangouste en quête d'un soin pour le stress. Si elle se souvenait bien, elle avait perdu un proche ce qui l'avait plongé dans une profonde mélancolie.


    Bonjour... Vous vous souvenez de moi ?


Keira s'exprima d'une voix douce et chaleureuse, sachant l'histoire de la blonde, elle ne voulait pas la brusquer. Sachant qu'en plus, elles se trouvaient dans un cimetière, l'ambiance ne devait pas être au beau fixe non plus pour elle.... Hésitant à la tutoyer, la brunette reprit la parole.

    Vous allez mieux ? La potion a fait effet ?
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Triste ballade, triste pensées.
Invité, le  Jeu 6 Sep - 19:13

Cassie était tranquillement installé sur son fauteuil, toujours en train d'observer son Pendentif qui venait de lui être offerte par sa soeur. Il valait plus cher que n'importe quel autre, car il avait été enchanté par son père pour l'offrir le jour de son mariage à leur mère. Alors qu'elle contemplait la lumière intense que produisait le diamant accroché au bout du collier, une femme vint l'interpeler. La voix qui lui parlait était une voix familière que Cassie avait déjà entendu. Lorsqu'elle leva les yeux pour observer la personne, c'était la femme médicomage qui était venu l'aider à soigner un jeune homme qui s'était écroulé en plein milieu de la salle d'attente de l'hôpital de Sainte Mangouste. Elle ne savait toujours pas ce qui lui était arrivé, mais en même temps, elle ne lui avait pas demandé. De plus, il était stagiaire à l'endroit où elle était vendeuse. Elle n'avait pas encore eu l'occasion de bien le connaître, mais elle ne tarderait sûrement pas.

- Bonjour... Vous vous souvenez de moi ? Vous allez mieux ? La potion a fait effet ? demanda la brune.

En réalité, la potion n'avait réussi qu'à calmer son stress, mais pas son malheur mais c'était toujours ça ... Ses envies de suicide étaient passés depuis que la Médicomage lui avait parlé et dit que c'était inutile et que ses parents auraient sûrement voulu la voir grandir. En repensant à eux, cela la rendait malheureuse et le bijoux accroché à son pendentif prit une teinte sombre. Il ne brillait plus comme tout à l'heure, mais ce n'était pas grave. La brune qui était devant elle ne pouvait pas savoir comment il fonctionnait donc elle ne saurait pas qu'elle était malheureuse pendant ce moment. Cassie ne savait trop quoi répondre à la question de la dame brune, car ce n'était pas trop le moment et surtout, la blonde n'avait pas trop envie de parler, mais ce contact lui raviver le coeur.

- Oh bonjour Madame, oui je vais mieux, la potion à réussi à me calmer, dit-elle en souriant.

Cassie ne savait pas trop de quoi parler avec une adulte qu'elle ne connaissait pas, mais il fallait bien commencer par quelque chose un jour. Elle ne savait pas trop si elle pouvait lui parler de ce qu'elle venait de faire, peut-être s'en irait-elle pour ne pas la gêner ? Elle n'avait pas de réponse à ses questions pour le moment, mais voyant toujours que la brune était debout, elle l'invita à s'asseoir à ses côtés.

- Asseyez-vous,
dit-elle en faisant une place

Voulant entamer la parole sur un sujet qui pouvait leur convenir toutes les deux, elle ne savait sur quoi commencer. Elle avait peur de parler de sujets qui ne la regardait pas, mais bon, il fallait bien parler de quelque chose, il n'allait pas rester là toutes les deux à se regarder, où à regarder la nature autour d'elle pendant des heures. Reprenant ses esprits pour prendre la parole, elle demanda :

- Si je peux me permettre, que faites-vous ici ? Avant que vous me le demandiez, j'étais venu pour l'enterrement de ma mère mais je n'ai pas eu la force de rentrer dans le cimetière pour y assister ...

Elle savait que ce n'était pas très poli de demander à des gens ce qu'il faisait mais bon, vu qu'elle n'avait pas trouvé d'autres moyens d'entamer la parole ...

Keira
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Re: Triste balade, tristes pensées...
Keira, le  Lun 10 Sep - 11:19


Le cimetière de Godric's Hollow était quasiment désert aujourd'hui, pourtant Keira venait de tomber sur une jeune femme blonde dont le visage lui était familier. Après l'avoir observé pendant quelques instants, elle reconnut la demoiselle qui était venu la voir à Sainte Mangouste afin d'obtenir quelque chose pour son stress. Sa détresse et sa franchise l'avaient alors touchée. Sans rien lui cacher de ses intentions, la Poufsouffle lui avait avoué avoir tenté de mettre fin à ses jours. La brunette lui avait alors parlé avec sincérité et sagesse pour éviter le pire... Ces paroles avaient visiblement eut l'effet escomptée. La blondinette était en vie.
Keira l'abordant, espérant qu'elle allait la reconnaître. La Médicomage était du genre à suivre ses patients, quand bien même ils aient quitté l'hôpital depuis un certains temps. De plus, elle le reconnaissait le cas de cette sorcière l'avait particulièrement touchée, elle avait perdu Éléonore récemment parce qu'elle avait mis fin à ces jours et elle ne souhaitait pas que d'autres connaissait cette douleur, cette culpabilité.


    Oh bonjour Madame, oui je vais mieux, la potion à réussi à me calmer
    Tant mieux si ça a fait effet, mais appelles moi Keira ! Je suis pas si vieille que ça.


Une sourire amusé se dessina sur son visage, après tout les deux jeunes femmes avaient quelques années de différences mais rien qui ne les obligeaient à se parler ainsi. Il fallait parfois mettre les formalités et les politesses de coté, c'est pourquoi elle l'avait spontanément tutoyer.
Keira s'installa auprès de la jeune femme qu'elle avait aidé quelques temps auparavant. La situation était cette fois différente, mais se retrouver dans un cimetière n'était pas forcément mieux que de se retrouver à Sainte Mangouste. Pour autant l'ex Serdaigle sentait tout même une différence par rapport à leur première rencontre. Cassie semblait prête à rester dans le monde des mortels malgré les problèmes qu'elle rencontrait en ce moment. Heureuse de voir que ces mots avaient su maintenir la blonde en vit, la sorcière ne put s'empêcher de se demander ce qui se serait passer si elle avait eu l'occasion de parler à sa sœur avant sa mort....


    Si je peux me permettre, que faites-vous ici ? Avant que vous me le demandiez, j'étais venu pour l'enterrement de ma mère mais je n'ai pas eu la force de rentrer dans le cimetière pour y assister ...


La voix de Cassie la tire de ses noires pensées, ce qu'elle faisait ici... Elle aurait bien pu répondre « m'apitoyer sur mon sort », « me morfondre » ou bien encore « me faire du mal en repensant à ma sœur décédée ». Un tas de phrases du même style lui venait en tête et pourtant, aucune d'entre elles ne franchit ses lèvres. Soucieuse de ne pas blesser la blondinette qui venait de traverser une difficile épreuve, elle ne s'étala pas sur ses propres sentiments.

    Je suis venue me recueillir sur la tombe de ma sœur. Elle est morte il y a quelques temps, mais je viens souvent ici pour la voir. Tu n'as donc pas assisté à l'enterrement de ta mère ? Je comprends que tu n'en es pas eu la force, mais pour être tout à fait franche avec toi, je crois que tu devrais tout de même lui dire au revoir. Pour ne pas regretter.


Keira avait parlé en toute sincérité avec la sorcière, comme elle l'avait fait lors de leur première rencontre. Elle estimait que malgré son âge, la blondinette méritait d'être traitée en adulte. Aussi elle lui parlait en tant que tel. Désireuse d'apporter à nouveau son aide à la jeune femme, la Médicomage lui fit une proposition.

    Peut être que tu ne souhaites pas y aller seule ? Tu veux que je t'accompagne ?
Lizzie Parker
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Re: Triste balade, tristes pensées...
Lizzie Parker, le  Lun 19 Nov - 22:48

C'était la fin. La fin d'une vie pour Lizzie qui avait entrepris un choix difficile, mais un choix irrévocable. Postée devant une tombe du cimetière de Godric's Hollow, la jeune fille avait tenu à rendre une dernière visite à une personne qui lui était très chère avant de tourner définitivement la page. Gravées dans le marbre froid, on pouvait y lire les inscriptions suivantes :


In loving memory of

Ruby Catherine Levinson
Anna Margaret Levinson-Summer
Mark Walter Levinson


Pleurant à chaudes larmes, la sang-mêlé semblait incapable de les retenir, les souvenirs du passé refaisaient de nouveau surface.

- J'ai échoué, je suis tellement désolée ... parvint-elle a articuler.

Agenouillée devant la stèle, la bleue et bronze était de plus en plus effondrée. Toute cette douleur enfouie jusqu'alors jaillissait en un torrent d'émotions impossible à contenir. Au fond d'elle, la cicatrice ne s'était jamais refermée, elle l'avait toujours su.

- J'ai échoué, j'ai échoué Ruby ... Je ne peux pas continuer, je ne peux plus, c'est trop dur ...

En effet, abandonner l'Ordre du Phénix constituait pour elle un cruel et cuisant échec. La mort, la destruction et la souffrance accumulées depuis des années avaient finalement pris le dessus sur le combat qu'elle avait tenté de mener pour sa défunte amie. Accablée par le chagrin, Lizzie avait finalement déposé les armes après une longue et mûre réflexion. Au matin même, elle avait laissé un mot sur la table de la cuisine, au QG.



Mes chers amis,

C'est avec une grande tristesse que je vous quitte. Je pars, définitivement.
Ne cherchez pas à me retrouver. Ne cherchez pas à me contacter. Désormais, je ne suis personne.

J'espère que vous aurez un jour la force de me pardonner.

Je ne vous oublierai jamais.


Lizzie.



Il faisait encore nuit lorsqu'elle referma la porte du 21 Eagle Place, la plupart de ses camarades étaient encore endormis sans doute. Sans se retourner, sans un dernier regard, elle avait résolument tiré un trait sur cette part importante de sa vie. Non sans regret, mais c'était ce qu'il y avait de mieux à faire. La jeune fille avait tenu à faire ses adieux en toute discrétion, et c'est pourquoi elle n'avait parlé à personne de sa décision, pas même à Abygael, son amie, sa soeur de coeur. Mais quelqu'un pourrait-il seulement comprendre son choix ? Lizzie était persuadée que non, et elle culpabilisait bien trop pour en expliquer les raisons, ou leur annoncer la nouvelle en face. C'était un geste lâche, faible, désespéré, mais nécessaire. Nécessaire si elle voulait continuer d'avancer, suivre son propre chemin, continuer de vivre tout simplement. Les départs, les morts, tous ces combats dans une lutte vaine et sans merci valaient-il la peine de poursuivre ? En proie au désarrois et au doute, c'était dans ce même état d'esprit lorsqu'elle avait rejoint la société secrète que la bleue et bronze la quittait.

La sorcière resta ainsi de longues minutes, à genoux devant la pierre tombale de celle qui fut autrefois sa meilleure amie, celle qui avait toujours été pour elle une source de courage et de détermination. Une fois que la dernière larme versée sécha complètement sur sa joue, Lizzie se releva, contemplant alors l'horizon. L'aurore venait de faire son apparition. L'heure était venue. Rassemblant toute sa concentration, la jeune fille fit le vide en elle et prit la forme qu'elle appréciait de plus en plus, celle de la mésange azurée. Son plumage d'un blanc pur et d'un saphir profond brillait à la lueur des rayons du soleil qui perçaient le ciel, tel un diamant éclatant. Posée sur la stèle, Elizabeth battit alors des ailes et s'envola pour un dernier voyage ...
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