Cours N°10 - فاجئني

Cours N°10 ~ فاجئني

Il était revenu, il criait aussi fort que les tempêtes hivernales l'avaient fait, comme pour faire oublier leur passage, éteindre le souvenir de chaque soir d'orage. Le Printemps. Celui qui allait redonner au parc de l'école un embellissement à enchanter les regards, des senteurs à en ravir les promeneurs, des effluves de joies, se déposant sur des sourires sortant de leur hibernation.

Pourtant, l'aurore se levait tout juste, même pas sept heures du matin à ta montre alors que tes pas résonnaient dans les couloirs déserts. Tu avais pris la peine de t'arrêter dans les escaliers, tapant le discute avec quelques tableaux qui se permirent de te poser des questions sur ton cours de la journée. Et si d'habitude tu les snobais, cette fois tu leur avais accordé un minimum d'importance, et ils avaient l'air d'en avoir été ravis.

Aujourd'hui, tes loups ne t'accompagnaient pas, non pas qu'ils étaient privés de sortie, simplement que vu ton humeur de ces derniers temps, tu avais décidé de les laisser paisiblement. Ils avaient tous les deux captés que certaines choses avaient changées, que tu étais passé par une phase bien sombre, aussi tu imaginais que les canidés devaient être eux aussi un peu à cran.

Ce n'était pas comme si tu avais enchainé les nuits d'insomnies, les douleurs physiques et mentales, depuis que tu avais éloigné Elly de toi. Et même si après deux mois de souffrances une nouvelle aube semblait sculpter votre ciel, tu n'en restais pas moins avec le visage marqué, des cernes sur la gueule visibles comme un éléphant dans un couloir, et une fatigue criante qui te donnait régulièrement l'impression d'avoir les yeux qui ont envie de pleurer.

Mais c'était ainsi, tu savais que le Temps te rapporterait le sommeil dans sa besace, dès lors que l'étincelle de ton monde brillerait de nouveau. En attendant, tu t'efforçais de faire bonne figure, distribuant des poignées de mains forcées et des sourires polis, pour sauver les apparences, comme tu savais si bien le faire.

Et puis, pour ce nouveau cours, tu avais au moins une satisfaction à y aller. Tu savais que les deux plus gros emmerdeurs de l'histoire de Poudlard avaient été virés il y avait peu de temps. Et que pas conséquent tu n'aurais pas à te les coltiner ni à faire semblant d'être heureux de récupérer une nouvelle merd* souvenir de la part d'Arty... (spécial cadeau si tu lis mon rp Ange

)

Fraîchement arrivé dans ta salle de classe, tu profitais de la matinée qui s'annonçait pour entrouvrir chaque fenêtre. Puis tu allais à ton bureau où tu sortais tout ton nécessaire, soit presque rien. Ta baguette, quelques feuilles de parchemin déjà remplies, et ta surprise.

Déplaçant ton traditionnel piédestal de bois devant le tableau pour faire face aux élèves, tu laissais dessus ta SURPRISE bien visible. Sur le tableau, tu faisais apparaître en lettres d'or l'inscription suivante :

Dites-moi chers élèves,
La Métamorphose est unique,
Mais parfois elle n'a rien de magique !
Dites moins ce que vous pensez que c'est,
Mais attention à ce que vous croyez !
Qui trouvera la vérité ?

7h30, c'était l'heure à laquelle tu attendais tes élèves. L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt après tout ? Tu t'asseyais confortablement, les mains croisées devant toi. Les premiers ne tarderaient pas à arriver, en attendant tu projetais, ton regard à travers les fenêtres donnant sur l'évasion d'un ciel joyeux s'éveillant.

~

HRP : Pidoum ! Alors pour votre arrivée, vous avez jusqu'au dimanche 1er avril (c'est pas un poisson hein!) pour poster. Au pire lundi matin, mais je posterais la suite lundi pro', donc faites attention ! En arrivant vous devez donc me dire ce que votre personnage pense que c'est ce qui se trouve sur le piédestal !

Et pour votre place, vous référez au plan ci-dessous (oui c'est le même pourrave qu'au cours précédent, j'ai eu la flemme d'en refaire un !) Du coup vous remarquerez évidemment mon sens inné en matière de proportions et vous n'aurez aucun mal à croire que de réaliser cette incroyable œuvre d'art m'a pris beaucoup moins de temps que pour faire cuir des pâtes. Vous remarquerez aussi que la lettre K a été bannie par une inattention de ma part au profit de deux fois la lettre L. Du coup la personne qui choisira le L de gauche sera en K, voilà ! Ceci évidemment pour que chacun dise où s'asseoir à son arrivée ! (PS: le grand rectangle tout en haut, c'est pas un écran plat pour mater un film, c'est le tableau Ange

)

Plan Merdique

Cette journée était magique pour moi, dès le réveil je trouvais une lettre à mon attention que je n'ai pas encore osé lire, mais ce n'est pas tout, le week-end dernier j'ai pu discuter un peu avec Elly Wildsmith au sujet des animagus et de mes projets futurs.

Et par le plus grand des hasards, mon premier cours juste après ce fameux rendez-vous était un cours de Méta! Ma matière préférée sans aucun doute.

Je me dépêchai donc me laver en vitesse et de marcher vers la salle de classe du professeur Evan, c'était le spécialiste de la méta à Poudlard et nul doute que même au ministère ils n'ont de tels équivalents.

La salle de méta n'était pas si loin de la tour des Serdaigles au final, j’arrivai donc parmi les premiers à la salle. Une grande respiration et je rentre. Le professeur Evan était assis avec les bras croisés. Je vis également une de ces fameuses énigmes au tableau avec une "surprise" bien en évidence.

'...Mais attention à ce que vous croyez !
Qui trouvera la vérité ?....

Bonjour Professeur, je dirai que vous cachez un lézard qui va métamorphoser ses écailles devant nous. Disais-je en souriant et allant m'assoir vers la place C .

D'autres élèves allaient surement arrivés bien assez tôt.

RP précèdent : À vot' bon cœur ! Avec Robin et Lïn

L.A. d'Alexeï et Elhiya

Sur le satin de mon caleçon, un oiseau chante, tandis que le mien - d'oiseau - s'ébroue au dessus de la scatophile faïence. Vous n'aurez malheureusement pas le privilège de lire le passage à propos de l'élégance du bruit de la chasse d'eau. Et donc, trainant mes délicats motifs printaniers jusqu'à devant la douche, je libère à nouveau le volatile, le temps d'une toilette gouleyante. Abandonné au sol, le pyjama se rendort, immobile tant qu'un élève ou un elfe dévoué ne l'enverra pas au nettoyage. Mes préoccupations sont déjà loin ; enfouies dans une serviette à l'odeur de rose Pilgrim. Habitué aux matinales séances d'assouplissement - rangez vos esprits mal placés - l'heure du cours ne me dérange pas. Au contraire, c'est un plaisir de pouvoir réveiller le dortoir à l'aide de mon éternel sens du spectacle ! Aujourd'hui, French cancan dans l'allée centrale.

Serviette nouée à la taille, je balance mes jambes à la façon d'une danseuse de cabaret sur un air de New York New York. Tata, talalaaa, tata, talalaaa ! Aucun grognement n'entamera ma bonne humeur, si ce n'est celui de mon estomac vide. Mais rien sous la main. Alors, à défaut d'avaler, je dévale. Les marches. Des escaliers, en direction de la salle commune, juste après avoir enfilé mon uniforme. Là-bas, ma sacoche m'attend ainsi qu'une part de gâteau désormais démunie d'une énorme bouchée. Vérifiant du bout de l'index que ma baguette est dans la poche de mon pantalon, j'emporte mes joues remplies vers le couloir. Quelques mastications plus tard, j'arrive au bon étage. Peu de sorciers dans le dédale de la Grande Poudlard ; personne à bousculer, provoquer, impressionner ou faire applaudir. Même constat en passant ma tête par la porte de la salle de classe : vide, ou presque. Autant rester dehors.

Adossé, les mains dans les poches et un pied contre le mur, je regarde les - éventuelles - prochaines proies de mon insatiable insolence. Ou peut être que j'espère secrètement voir débarquer mon préfet préféré. Qui sait. Gambadant et sourire au lèvres, trimballant son habituelle effronterie-chérie. Trois tours, s'approche de moi et - Pffff... Bien sûr qu'il ne viendra pas. Ma mâchoire se serre à l'idée que sa chemise débraillée ne flottera plus gaiement au dessus des dalles grises. Put*in Arty t'as craqué, j'fais quoi, moi maintenant ? C'est ce moment que choisi un autre Poufsouffle pour s'avancer. Grand, blond ; autant dire, rien à voir avec toi. Un viking un peu comme ça. Sans gêne j'le mate, détaille son corps et cherche son regard. Un coup d’œil, j'étire le coin d'ma bouche : salut toi... Mais il tourne déjà la tête, visiblement contrarié. Pas le temps d'le retenir qu'une autre sorcière fait son apparition :

— El'hiiiiyaaa... que j'fais trainer d'la voix en t'entourant de mes bras. Un bisou sur ta joue tiède et j'attrape le cookie généreusement tendu. Merci ! Évidement, t'es pas passé à côté d'mon reluquage-hyper-discret et j'ai le droit à une petite pique comme je les aime. Ce qui provoque un vif éclat de rire accompagnant parfaitement mon arrivée dans la pièce scolaire. Immédiatement stoppé à la vue du professeur émacié. Mes doigts recouvrent un instant mon expression exagérément choquée. Tin m'sieur, vous avez une sale tête là ! Sans dec' un peu de fond de teint, du blush, je sais pas. Ou juste, venez pas dans ce cas. Bref, je serpente entre les tables jusqu'à l'heureuse élue avant d'ajouter. Nan meh, vous avez toujours l'air badass, z'inquiétez pas. Ponctué d'un clin d’œil et du bruit d'mon sac échoué au sol.

PLACE J (Marjo sur mes genoux et Alexeï en F)

Le matin, l’aurore, le faible gazouillis des oiseaux, les promesse d’une belle journée irradiée de soleil… ou un truc du genre... mouai. J’savais pas trop, l’matin ça avait jamais été mon truc, surtout quand j’me trainais un mal de crane depuis des jours, soit j’buvais pas assez –d’eau-, soit à l’inverse j’buvais trop –d’autre chose-. Pourtant, à ma mémoire défendente, dans mes bouteilles le liquide était bien triste et sans intérêt réel. Du coup, j’savais pas d’où la migraine se pointait même quand mes pensées ensommeillées peinaient à se rassembler pour me faire attraper autre chose qu’un nouveau pyjama moelleux.

C’était pas que j’aimais pas aller en cours, surtout celui de Lival, juste que j’avais rien d’une poule qui adorait regarder l’astre du jour se lever et qu’un thermos entier de café ne ferai rien à l’incapacité de mes paupière à s’ouvrir. Mais tant pis, une douche, trop chaude pour me permettre un soupçon d’éveil, un uniforme de bagnard –ah nan, d’étudiante-, une tentative désespérée d’accrocher ce qui me servait de frange sur le côté, quelques vociférations sur les objets étalés sur le sol et j’avais trouvé le moyen de sortir des cachots nauséeux trébucher sur quoi que ce soir. Miracle.

Accalmie de pseudo course dans les courloirs, se rappelelr où methamorphose se donnait en spectacle et…. Être soudainement assailli par une tornade verte : Élius. Ah oui, le monde, la civilisation, le genre de chose qui me faisait grimacer derrière mon cookie pincé entre mes lèvres. L’agression avait eu moins eu le mérite d’être douce au final. Pas le temps de couiner. Sourde sous mon prénom qui me semblait hurlé, enserrée dans des bras qui m’arrachaient une esquisse de sourire un peu amusé, dépossédée d’un bien précieux pour mon estomac, les brides de politesses fanèrent derrière un « Non mais fait comme chez toi, j’dirai rien » faussement réprobateur. Je ne revenais pas sur le passage « il a grandi le moufflet » bien que je ne m’y faisais toujours pas, en tout cas, v’la qu’il mattait encore ce qui passait dans les couloirs…. Intenable…

Les claquements de talons sur le sol de pierre s’arrêtèrent quand il poussa la porte de la salle de classe, balançant les premières civilités au notre enseignant. Légèrement dubitative, mes opales toujours pas réveillées se plantaient sur la mine du corps enseignant. Validation immédiate des propos du petit serpent, le corps professoral du matin avait bien besoin d’au moins deux cafetières au minimum pour semblait vivant… et encore je n’étais pas bien sûr. Néanmoins, l’opinion somme toute personnelle restait dans un coin de ma tête pour laisser place à un léger sourire « Bonjour Monsieur » et disparition dans l’observation du tableau et du paquet à coté. Encore des devinette…. Le matin… alors qu’il ne était même pas encore 8h… Franchement….

Ne faisant aucun effort pour cacher la moue habitant mes lèvres, j’avais souri pour donner une réponse avant de prendre ma place. « Un caméléon ou de l’eau. La bestiole change de couleur, et l’élément peut prendre plusieurs formes ». Si non « cookie » c’était bien comme réponse aussi non ? Au départ c’est juste de la pâte molle et collante puis ça devenait un truc consistant et sans magie –sauf pour les feignant-. Bref, abandon du sac sur la même table que lors du dernier cours –car plus proche de la porte, ou juste par flemme de chercher où se mettre- et début de suite de nuit sur mon bureau, la tête entre mes bras sans regarder qui d'autre était arrivé.

[Elhi place K]

Le soleil en pleine tronche dès le matin, le rayon qui arrive pile au niveau des yeux du garçon et voilà qu'il était déjà de mauvaise humeur. Rien de pire que de subir un réveil alors qu'on espérait glaner quelques minutes avant de devoir s'extirper des draps qui ornaient le lit. Du genre gros nounours à hiberner, Alexeï pouvait gagner plusieurs tonnes de trophées. Bien sur cette opération lui plaisait beaucoup, malheureusement il était dans l'obligation de quitter son petit nid douillet pour suivre les cours qu'il avait décidé de suivre pour sa dernière année à Poudlard.

Flemme de se coiffer et de s'habiller, en prenant la première robe de sorcier qui traînait sur son bas de lit Alex avait décidé de jouer au fainéant. Ses cheveux, d'habitude bien coiffés avaient décidé se se battre, allant dans tous les sens possible et inimaginable. Un vrai gosse qui vient de se lever en soit. Passage rapide vers la salle de bain pour se jeter un coup d'eau fraîche sur le visage et voilà qu'il était en direction de la grande salle. Un jus d'orange dans le ventre et un croissant dans la main, le suédois partait directement pour la salle de classe afin d'être un peu en avance et de pouvoir choisir sa place.

Les escaliers montés, les diverses portes franchies, voilà qu'il se retrouvait dans l'ultime couloir. Couloir où semblait avoir élu domicile le ... qu'est-ce que c'était déjà vraiment ? Le petit copain d'Arty ? Alexeï ne connaissait pas en détail la relation que partageait les deux garçons - et s'en fichait pas mal à vrai dire - mais néanmoins, le slave se sentait un peu coupable de s'être un peu fichu de l'espèce de relation qu'ils entretenaient lors du dernier cours d'enchantement. Tout ça à cause d'Ulysse qui avait fait ressurgir en Alexeï des sentiments qu'il avait essayé d'enfouir ...

Regard désolé vers Élius, s'en voulant de la manière dont il avait traité le Serpentard, avant de continuer son chemin, tout droit, vers la salle de classe où se trouvaient déjà quelques élèves - dont Elhiya - ainsi qu'un mystérieux cadeau sur un piédestal, juste devant le tableau sur lequel était inscrit quelques mots. Le but pour chaque élève était par conséquent de deviner ce qu'il y avait à l'intérieur. Ah ! Si c'était possible, le gosse aurait lancé un Revelio. Nul doute que le professeur n'aurait pas vraiment accepté cette méthode.

- Bonjour Professeur. Vous nous réservez quoi comme surprise aujourd'hui ? J'opte pour un gecko !

Puis, le Poufsouffle alla s'installer place F. Lançant un regard à Ellis, Alex l'a salua presque normalement, sans animosité, pour changer.

Fraîche comme la rosée du matin, Helen Rose venait tout juste de sortir de sa douche pour longer les couloirs. Les regards vagabonds qui la poursuivaient se frayaient un chemin fluide dans son dos. Sa petite carrure lui permettait de slalomer avec aisance entre les individus. Son œil vif et lucide analysait chaque corps étranger à éviter, chaque espace où se glisser. Le parcours jusqu’à la salle de cours lui paraissait tout tracé, tel un fil d’ariane brillant dans son esprit. Ceux qui ont l’œil remarqueront que ses cheveux ne flottaient pas dans l’air au même rythme que sa marche. Encore mouillés, ils imbibaient le dos de sa robe noire et collaient à ses joues. Malheureusement, on ne vit bientôt plus rien d’elle lorsqu’elle entra dans une salle de classe.

Les regards qui avaient pu se tourner vers elle lorsqu’elle franchit le seuil pouvaient constater une petite Poufsouffle en train d’analyser d’abord le prof, puis les élèves, puis le paquet surprise, et enfin le tableau. Encore une fois, et comme toujours depuis la rentrée, elle ne comprenait rien à tout ce charabia qui pouvait provenir des profs, des livres, et de la bouche de certains élèves. Quand allait-elle enfin pouvoir se retrouver avec quelqu’un de normal ?
"Dites moins ce que vous pensez que c’est".
Rien que cette phrase la plongeait dans un gouffre de perplexité dont elle n’avait pas hâte d’en sortir de sitôt. Suite à un léger "bonjour", elle s’assit et remonta ses cheveux humides en un semblant de chignon mal fait. Ce n’est qu’une fois coiffée qu’elle sentit l’auréole mouillée dans son dos. Le froid n’était pas au rendez-vous ce matin, et sa douche bouillante ne l’avait pas refroidie malgré qu’elle se soit séchée à la va-vite. Elle ôta alors avec une discrétion maladroite sa robe noire pour laisser découvrir sa chemise blanche au blason du blaireau. Elle pris tout de même soin de plier la robe sur le dossier de sa chaise afin qu’elle sèche mieux pour le moment où elle s’y envelopperait de nouveau.
Les regards fatigués du matin auraient pu croire qu’ils étaient encore en train de rêver, endormis dans leur lit douillet, s’ils avaient pu remarquer la provocante transparence de la chemise de la Poufsouffle. Et ceux qui avaient l’œil fin pouvaient deviner le rouge flamboyant de son sous-vêtement. Espérons que la toilette express et innocente de la jeune fille ne lui porte pas préjudice.

[Helen en place H]

Fañch Guivarch rp numéro 79 :

Sorti de rêve plutôt difficile pour Fañch, le rêve était calme à la différence de son esprit en cette triste matiné. Mouvements machinales pour s'habiller et se laver et en route direction la salle de métamorphose.

Les couloirs étaient vides à cette heure si les bienheureux qui n'avaient pas cours restait dans la chaleur de leur lit bien emmitouflé sous plusieurs couches de couverture.

En entrant dans la salle le géant celte vit plusieurs élèves et notamment 2 camarades de maison qu'il avait déjà croisé en enchantement. Sur un pupitre au centre se tenait un étrange paquet cadeau. Une instruction était gravée en lettre d'or : il fallait deviner ce que c'était.

"Le négatif" : Mais il est stupide comment on peut deviner c'est caché.

"Le positif" : Il doit avoir une bonne raison.

"Le juge" : si ça se trouve c'est un piège et la bonne réponse est celle sous nos yeux.

Le sorcier fou se dirigea vers un pupitre (le M), s'installa et commença à sortir ses affaires. Après quelque minutes de réflexions supplémentaires le serpentard prit la parole

Fañch : c'est un paquet cadeau, en tout cas pour l'instant

C’était pas humain de démarrer les leçons aussi tôt. Les paupières mi-closes et le menton dangereusement sur le point de baigner dans son bol de porridge aux fruits, la Serdaigle mastiquait une bouchée de tartine beurrée dont la lenteur du geste pourrait sans aucun doute rivaliser avec l’apathie d’un veracrasse. Plus d’une fois elle fixa, d’un oeil mort et la bouche entrouverte, un point invisible par-devant elle, les pensées vacantes et le cerveau encore embrumé par le sommeil. Qu’est-ce qu’elle n’aurait pas donné pour retourner se lover dans ses édredons chauds, pétris de duvet et parfumés à l’ylang… Mais bon, quand faut y aller, faut y’aller. Un bras tendu vers l’arrière, elle s’étira en poussant un grognement grincheux. Le temps d’une halte aux dortoirs pour se toiletter et elle serait d’assaut pour la journée.

La douceur de l’eau d’un bain lui ragaillardit chaque parcelle de son organisme, et c’est de bonne humeur qu’elle s’apprêta face à l’une des coiffeuses du dortoir. Malgré une absence de repos, cela ne se voyait pas trop sur son visage. Tant mieux. Une touche de baume translucide et carminé sur ses lèvres charnues, et le tour était joué. Pour le reste, elle revêtit le classique uniforme de l’école composé d’un chemisier ivoirin, d’une jupe noire à godet aérienne, accessoirisé de bas foncées chaussés de souliers. Sans oublier l’indispensable cravate. Elle ne s’encombrait pas de la pèlerine quand il s’agissait de cours en intérieur. Parlant de ça, par lequel débuterait-elle ce matin ? Elle jeta un regard à son emploi du temps et eut un frisson qui la fit brièvement pâlir. Métamorphoses. Elle était déplorable en sortilèges, et la métamorphose figurait donc parmi les matières où elle ne reluisait pas par ses talents. En plus, le professeur Evan, bien que rigoureux, la faisait un peu flipper parfois. Lorsque l’horloge murale indiqua sept heures vingt-cinq, la demoiselle quitta précipitamment la salle commune, un livre ouvert dans la main droite pour ressasser quelques linéatures sur le sujet à venir.

Elle dissimula un rire discret lorsqu’elle croisa des élèves aussi épuisés qu’elle. On aurait dit des personnes sous l’emprise de l’impérium mais avec les bras flasques se balançant d’avant en arrière et les yeux cernés de valises. Elle rencontra le fantôme de Rowena Serdaigle avec qui elle discuta quelques instants de la pluie et du beau temps… C’était compliqué de converser avec les esprits, il ne leur arrivait pour ainsi dire, pas grand chose. Des histoires de spectres quoi. Mais ce qui était intéressant tout en étant inconvenant de temps à autre, c’était qu’ils venaient d’une autre époque. Ils partageaient alors un savoir historique captivant, tout comme une mentalité quelque peu arriérée sur certaines moeurs… Et puis, Olivia craignait de trop facilement les contrarier, elle s’en tenait alors à des entretiens cordiaux et bienveillants. Sauf avec Peeves. Lui, c’était un ostie d’chi*nt.

Olivia atteignit enfin la salle de classe d’où elle aperçut le tissu volant d’un étudiant tout juste entré. Elle faisait probablement partie des premiers arrivés. C’est donc sereine qu’elle pénétra à son tour dans la pièce. Elle salua l’enseignant d’une inclinaison de tête et d’un timide « Bonjour » avant de reporter son attention sur les sorciers présents. Deux Pouffys, trois Serpys et enfin, deux Serdys, elle inclue. Elle agita la main à l’ensemble du groupe, politesse oblige, et commença à se diriger vers un pupitre libre. Lorsque ses pupilles furent irrésistiblement attirée par un objet chatoyant. Une surprise emballée de papiers colorés trônait royalement sur un petit piédestal, à deux pas du bureau du professeur. Olivia jeta son sac sur sa table et s’avança précautionneusement vers le tableau d’où était inscrit une charade en rimes. Puis, ayant pris compte du rébus, elle tendit le cou en arquant un sourcil suspicieux en amont du paquet cadeau. Elle était tentée de l’effleurer, de manière à démasquer une illusion camouflée. Mais elle s’abstenue, de peur que ça ne lui pète à la gu*ule. Ah oui, elle ne serait pas le dindon de la farce, ça c’est sûr !

- C’est uuun… Se risqua-t-elle à prononcer en fléchissant la tête sur le coté, un cadeau… que je suppose métamorphosé, sinon ce cours n’aurait pas de sens… Est-ce qu’il ne viendrait pas de Waddi Wasi, ce qui dissimulerait une surprise, dans une surprise ?

Elle estima ses propos complètement sots, mais elle n’avait pas la moindre idée sur la résolution de cet article. Il ne pouvait pas s’agir d’un animal, il bougerait… Enfin, elle présume.

Olivia se met en place E

C'était encore un nuit agitée, mais elle avait l'impression qu'il y avait tout de même une certaine amélioration par rapport à d'habitude. Malgré tout, le miroir reflétait un visage pâle et des yeux cernés comme si elle n'avait pas eu de vraies nuits de sommeil depuis des mois, ce qui était probablement le cas. Elle avait essayé tant bien que mal de cacher tout cela afin que l'on ne lui pose aucunes questions. Certains n'étaient pas dupes, d'autres s'en fichaient et c'était bien mieux ainsi.
Levée depuis 5h00 du matin, elle était restée assise confortablement dans l'un des fauteuils de la salle commune où elle regardait le jour se lever petit à petit à travers les fenêtres qui donnaient une jolie vue sur le parc. L'hiver avait laissé sa place au printemps, même si cela ne se voyait pas vraiment. C'était la saison qui indiquait que la fin de l'année était très proche, c'était bientôt la fin d'un chapitre pour la jeune femme qui quitterait Poudlard dans quelques mois.
Avant que les élèves ne se lèvent, Daemon y comprit, elle était descendue à la Grande Salle pour piquer quelques toast avant de remonter prendre toutes ses affaires. Le cours de Métamorphose était le premier de la journée et commençait à 7h30 de quoi faire râler ceux qui n'avaient pas vraiment l'habitude de se lever aux aurores, ce qui n'était pas vraiment le cas de la Gryffondor.

À 7h10, elle aurait pu commencer à se rendre dans la salle de classe, mais elle avait décidé d'attendre Daemon avant d'y aller. Celui-ci ne fut pas très long et tout deux s'étaiten dirigés vers leur cours, Lore faisant son maximum pour cacher son état de fatigue avancé. Ça passerait. De manière générale, à partir de 10h, elle ne ressentait plus de fatigue et c'était tant mieux.
Quelques élèves étaient déjà présents, mais aucun Gryffondor. À son plus grand regret, les deux loups de Lival n'étaient pas là, elle les trouvait magnifique. C'était bien connu, Loredana avait un faible pour ces animaux. En revanche, le mystère habituel de début de cours était bien présent. Un paquet cadeau posé sur le piédestal et un texte écrit sur le tableau en lettres d'or. La rouge et or n'arrivait jamais à capter ce qu'il voulait dire, c'était comme le miroir du cours précédent où elle avait cherché compliqué alors que la réponse était devant ses yeux.
Elle avait badé quelques instants devant ce paquet, cherchant à savoir où il voulait en venir.

- Bonjour ! Hum... Je vois un simple paquet cadeau. Vous avez écrit sur le tableau que la Métamorphose n'avait parfois rien de magique. Peut-être parlez-vous du sens figuré de la métamorphose, l'effet que peut avoir un simple cadeau chez une personne -transformer son état, par exemple. Ou bien s'agit-il simplement d'un objet ou animal déjà métamorphosé.

Comme d'habitude, elle disait tout cela sans réel certitude, mais après tout, ils sauraient la réponse bien assez tôt. Sans ajouter un mot, elle se dirigea vers l'une des tables au premier rang, pour une fois. Elle posa ses affaires, Daemon s'était installé à la table à côté d'elle, puis sortit ce dont elle avait besoin.

Place A (Daemon se place en B)

Aysha s'était levée du bon pied ce matin là, ce qui, il fallait le dire, était plutôt rare. Mais le printemps prenait progressivement la place de l'hiver, et le réveil était toujours plus facile lorsque le soleil frappait à la fenêtre, plutôt que la morne grisaille hivernale. Elle s'était donc réveillée sans peine, avait pu prendre son temps pour petit-déjeuner à la table des Serdaigle, puis était remontée au dortoir gaiement. Les tels débuts de journée se comptaient sur les doigts d'une main, ce qui était d'autant plus satisfaisant. Ce matin là, elle commençait par un cours de Métamorphose. Elle aimait beaucoup cette matière, même si elle devait bien avouer que quelque chose l'avait toujours mise mal à l'aise chez le professeur, Evan. Elle avait néanmoins fini par s'y habituer, et les cours se déroulaient généralement de manière agréable.

Ce fut donc d'une humeur enjouée que la bleue traversa les couloirs ce matin là pour se rendre en cours de Métamorphose. Les couloirs étaient pleins, comme chaque fois, et des bouchons se formaient ça à là malgré la grande largeur entre les deux murs en pierre. Les élèves de toutes maisons se bousculaient joyeusement pour entrer dans la classe où se déroulait leur premier cours. Aysha se fraya un passage parmi la nuée de sorciers en uniforme pour parvenir à atteindre la salle. Lorsqu'elle arriva, plusieurs élèves étaient déjà installés. Elle salua le professeur d'un "Bonjour" poli, et jeta un regard circulaire à la salle avant de se diriger vers un pupitre resté vide au deuxième rang, à coté d'une élève de Poufsouffle dont le nom ne lui revenait pas. Elle posa son manuel sur sa table, ôta sa cape et s'installa. Elle repéra les élèves de sa maison présents dans la salle et remarqua qu'elle ne les connaissait pas plus que cela. Olivia était dans son dortoir, mais les deux jeunes filles n'étaient pas plus proches que cela, et le second élève était en cinquième année. Elle adressa un large sourire à Elhiya, un rang derrière, et articula un "Salut !" sans son. Puis, se retournant vers le tableau, elle remarqua un paquet vert posé sur le bureau de professeur.

Sur la tableau s'étalait une phrase aux allures d'énigmes. Et en bonne Serdaigle, Aysha aimait les énigmes. Restait que deviner le contenu d'une boîte sans plus d'indice que l'éventuelle absence de magie n'était pas chose aisée. Il s'agissait de faire une supposition hasardeuse. Quelque chose qui se métamorphosait sans magie ? Les exemples étaient nombreux. Ceux qui lui venaient en tête avaient déjà été énoncés par les élèves avant elle. L'hypothèse du caméléon restait en effet la plus évidente. Mais la bleue ne comprenait pas bien si le professeur parlait du cadeau en lui-même, ou de ce qu'il contenait. Elle se décida finalement à proposer quelque chose à l'aveugle, sans aucune certitude, et sans être sûre d'avoir bien compris le sens de la question.

"Si vous parlez de ce qu'il y a l'intérieur du paquet, je dirais que beaucoup d'animaux pourraient s'y trouver. Ce pourrait être une chenille par exemple, qui se métamorphose en papillon ! Ou bien... L'idée saugrenue de ces pieuvres et raies capables de transformer leur apparence pour se confondre avec le sable lui vint à l'esprit mais elle préféra ne rien dire. Il était improbable qu'un animal marin ne se trouve dans cette boîte. A moins que ce ne soit la boîte en elle-même qui fasse l'objet d'une métamorphose ? Dans ce cas, je suis bien incapable de dire ce qu'elle est en réalité...

Il aurait mieux valu se taire, dans ce cas là. Prendre la parole pour dire qu'elle ne savait pas quoi répondre, c'était vraiment parler pour ne rien dire. Aysha se mordit l'intérieur de la joue en pestant contre elle-même, comme souvent, et attendit qu'un autre élève ne prenne la parole à sa suite.

Aysha en place G

- AAAAAAH ! Shikroooooo !! se lamenta Yue en assommant son réveil à coups de coussin.

Les cheveux en pétard, un regard hagard, une tête déconfite, voilà qui résumait bien ses levers aux aurores. Étalée paresseusement sous sa couette, elle gisait dans une pagaille de draps et oreillers. La nuit avait encore été agitée, remplie de cauchemars et peuplée de démons. La gryffondor força son corps à se mouvoir sur le côté, roula en boule jusqu'au bord du lit et se laissa tomber par terre comme une grosse patate. AïE ! Elle était tellement à l'Ouest qu'elle ne parvenait pas à faire synchroniser son cerveau avec son système musculaire. La rouge et Or soupira d'agacement contre le prof maso qui leur faisait cours à 7H30 du matin. La tête écrasée contre le sol gelé du dortoir, elle décida qu'il était temps de rassembler ses maigres forces pour tenter une remontada. Difficilement, elle s'appuya ses coudes, plia les genoux et se redressa à quatre pattes. La métisse avait surement l'air ridicule à ce moment là mais elle se sentait incapable de faire plus du coup elle se laissa retomber par terre, vidée. Eh bah super, on va pas allez loin comme ça. Elle entreprit de ramper jusqu'aux salles de bains, à moitié emmitouflée dans un drap usé. J'espère que je vais croiser personne, marmonna t-elle. La jeune sorcière avait juste l'air d'un mort vivant en phase terminale.

Arrivée jusqu'à la salle d'eau, elle s'aida du mur pour s’extirper de son cocon fait d'étoffe. Tant bien que mal, la lionne parvint à se mettre debout et s'appuya fermement aux rebords du lavabo qui lui faisait face. Un rapide coup d’œil dans le miroir lui confirma qu'elle ressemblait plus à un champignon tout bridé qu'à un être humain. La gryffondor lâcha un bâillement incontrôlé. Elle boucha l'évier et fit couler de l'eau bien froide histoire de se rafraîchir. Une fois le bac remplit, elle plongea sa tête dans l'eau glacée, technique infaillible pour se remettre les idées en place et revigorer son corps. Allez, on se bouge.

Yue tâtonnait pour trouver son chemin dans les couloirs comme une aveugle sans canne. Elle avait du mal à enchaîner deux pas sans manquer de s'écrouler par terre. Son uniforme avait été enfilé à la va vite, ses cheveux se baladait librement autour de son visage creusé par les cernes. Il ne manquait plus que sa tête se détache complètement de son cou et on aurait pu la confondre avec un fantôme. Il n'y avait pas âme qui vive à cette heure là et seul les tableaux étaient témoins de sa déambulation macabre. Au moins, pour une fois, la lionne n'était pas pressée par le temps. Heureusement, car cela lui prit au moins quinze minutes pour atteindre la salle de classe.

La rouge et or entra dans la pièce avec autant d'entrain qu'un paresseux sous morphine. Elle s'avança vers le centre de l'enceinte et faillit rentrer en collision avec le prof. Nonchalamment elle releva la tête et lui lança un regard noir remplit de reproches. Attends un peu que je te choppe à la sortie des cours, avait-elle envie de lui balancer. Mais la métisse se contenta d'un "B'jour" à moitié étouffé par un bâillement. Ignorant les règles de politesse, elle se détourna rapidement pour faire face au tableau sur lequel était consciencieusement noté une inscription.

Dites-moi chers élèves,
La Métamorphose est unique,
Mais parfois elle n'a rien de magique !
Dites moins ce que vous pensez que c'est,
Mais attention à ce que vous croyez !
Qui trouvera la vérité ?

La vérité c'est que je vais retourner me coucher. Il était beaucoup trop tôt pour ce genre de devinette et Yue n'avait aucune envie de faire un effort mental. Si le prof pouvait se métamorphoser en coussin ça l'arrangerait. Elle expira longuement en se grattant l'arrière de la nuque. Visiblement une réponse était attendue mais la lionne n'était pas du tout en état d'en fournir une. Finalement elle lui dit le premier truc qui lui passa par la tête.

- Un œuf ? œuf au plat, œuf à la coque, œuf de pacques, kinder surprise, poussin ! débita t-elle convaincue par sa réflexion. Puis, sans demander son reste, elle partit s'écrouler sur la chaise la plus loin possible du tableau. Mode veille activé, me mentionnez pas.

Yue s'installe à la place P

Cours N°10 - فاجئني

“La magie nous métamorphose en nous glorifiant sans nous changer..” ♫♫♫

Cours de métamorphose 7h30, c'était un eu tôt mais je m'en fichais totalement. Tout e que je voyais, c'est que je pourrais passer du temps avec Lo même si nous étions en train de travailler. J'aimais sentir sa présence quand j’étudiais car elle était un booster pour moi. Dans le sens que cela me poussait me concentrer plus rapidement et à résoudre plus aisément les devoirs que je devais rendre. Je m'habillais rapidement et descendais Lo et moi ne nous étions pas donnés rendez-vous pour le petit déjeuner. J'avais donc avalé ce dernier rapidement pour la retrouver dans la salle commue. La connaissant, elle n'avait pas voulu y aller sans moi.

Je pénétrais donc chez nous à 7h10 et je la voyais facilement. Cependant, je trouvais qu'elle était bien fatiguée. Je l’embrassais rapide et ne faisait pas de commentaire. Après tout, cela pouvait arriver à tout le monde passer une mauvaise nuit et dans ces cas-là, valait mieux laisser la personne tranquille afin qu'elle puisse très vite surmonter cela. Nous nous étions rendus au cour. Nous arrivions à la salle et je lâchais sa main à contre cœur mais une fois passais la porte, je devenais seulement et un élève tout comme ma petite amie.

Des élèves étaient déjà installés et au fond, j'avais eu le temps de voir Elhiya et sa clique. Lo a dû la remarquer également.

- Bonjour professeur.

Dis-je en passant prêt de l'estrade. Puis je constatais le texte écris au tableau. J'écoutais Lo donner sa réponse. Puis je prenais la parole à mon tour.

- Et bien, c'est un paquet cadeau. Mais au moment où nous l'ouvrons, il se dévoile pour livrer ce qu'il contient à l'intérieur que ce soit un objet ou un animal. Il s'est donc métamorphosé sans magie. Cela correspondrait bien à ce qui est décrit derrière vous. Et ce qui est à l'intérieur peut aussi métamorphoser une personne à cause des sentiments que cela peut provoquer en lui.

Voilà c'était de la logique pure pour moi. Ma déesse m'entraina donc au premier rang. Non parce que c'était l'élève la plus studieuse mais parce qu'elle n'avait certainement pas d'être proche de mon ex. Cela était encore une fois parfaitement et surtout un soulagement. Depuis la boutique, je n'avais pas franchement envie de trainer trop prêt d'elle. Je me retrouvais donc près de Lo et sortait mes affaires afin de m'installer pour suivre le cours...

Code Daemon

RP précèdent : À vot' bon cœur ! Avec Robin et Lïn

L.A. d'Alexeï, Elhiya et Helen

Le temps - d'à peu près - réajuster ma cravate enfilée rapidement et mes cheveux en bataille, plusieurs élèves entrent dans la salle. Parmi le cortège, je reconnais la petite Poufsouffle aux yeux différents, le viking - qui m'arrache un pouffement en souvenir de notre dernier cours ensemble - et l'étudiante à l'augurey. Un cube enrubanné trône devant le tableau qui indique une énigme. Toujours debout, je mâchonne mon cookie en écoutant les réponses d'autres sorciers à peine arrivés. Puis mes yeux clairs se posent sur le dos de l'adolescent croisé plus tôt dans le couloir. Avançant de deux pas, je pose une main dans sa nuque, avale le biscuit, et susurre à son oreille :

— Hé, tu boudes ? Nan parce que, quitte à être installé juste devant moi, je préfèrerais que tu sois distrayant. Mon pouce caresse imperceptiblement ton cou - ma parcelle de peau préférée - avant de revenir enlever les quelques miettes autour de ma bouche, en me redressant sur le passage de deux Gryffondor s’asseyant à la première rangée. Eux aussi ajoutent leur point de vue sur la devinette dorée. Interminable blabla pendant lequel je retourne voir une Elhiya étalée sur sa table. Bisou gratuit sur la joue qui me permet d'apercevoir le prémisse d'un divertissement. Plus loin, sur un corps d'enfant, la transparence d'une chemise laisse entrevoir de la lingerie non appropriée. Sans attendre, je m'approche derrière elle, abaisse mon buste pour souffler quelques mots contre son tympan :

— J'crois pas que t'as besoin de ça chérie. Ponctué par un ricanement narquois, en tirant sur la dentelle qui cède sous mes doigts habiles. Tandis qu'encore deux élèves apparaissent, fier de ma dextérité, je continue mon chemin, l'air de rien, jusqu'au paquet cadeau. L'une reste au fond de la salle, l'autre, prend place à côté de la petite provocatrice. Passant mon index sur ma lèvre inférieure, je relis l'énoncé. Air songeur qui annonce la réplique résonnant jusqu'au professeur :

— Visiblement, c'est le printemps. Les bourgeons sont de sortie. Coup de tête en arrière et sourire esquissé. Donc, une plante ? Poursuivant ma déambulation, j'me retrouve enfin au niveau de ma table.

Plan de la salle :

Place réservée pour Marjorie en i

Encore sur le fil ! Le temps de sauter de mon pyjama à ma robe. De me réajuster. De me débarbouiller. De manger un biscuit au sésame. De me recoiff-... Non, ça, laissons tomber

Le premier cours de métamorphose. Ok, alors, prendre tout. Ma baguette, mon écharpe, de quoi noter, ma tête...

Ma tête. Parlons-en alors... Tout ce temps passé devant ma glace en sortant du lit... Je m'examinai, perplexe. Normalement tout roulait. Je jetai un oeil dans le miroir et je me gratifiait d'un petit "Parfait"

Pourtant cette fois, j'avais le visage pâle. Les yeux lourds. Les cheveux plus plats. Fatigue physique intense. Mais derrière? Même mon sourire ne semblait pas si convaincant que ça. Je tentai de me le remonter tant bien que mal, les index sur mes commissures tendues. Pas de contrariété apparente pourtant? Peut être encore cet escalier? Je n'avais... presque pas dormi de la nuit, c'est vrai. Je rêvais encore de l'escalier... du vide. De ce néant qui m'aspirait. Ces marches, ces dents de titan que je dévalait. Qui m'avalaient... Shostakovitch. Ballio. Eros.

Je me regardai encore quelques instants dans la glace, dans ma chambre. J'étais seul. Surement plus en retard que jamais. Les yeux plongés dans les miens quelques instants. Puis d'un coup, ma main sortit de ma manche et frappa ma joue avec force. Avec surprise, un sourire se dessina peu à peu sur mon visage.

Reprends toi. Redeviens Hillarius. Je déteste les visages mornes. Je devais sourire. Rire.

Derrière moi un bruit. Craquement sur le plancher. Un de mes camarades avait tenté de faire discrètement demi-tour. Raté. Je voyais dans ses yeux qu'il s'inquiétait. Surpris, presque affolé, je tentais un geste en sa direction pour esquisser quelque chose de rassurant. Raté

Il s'enfuit. Silence. Je me regardai de nouveau. Le sourire s'était encore fait la malle.
Quelques secondes après, je me dirigeai également vers la sortie, en rage. Triste. Honteux. Tentant d'oublier. Me focaliser sur l'instant. En me dépéchant un peu j'arriverai à peu près à l'heure pour le cours. Quand soudain.

Je vis l'escalier vers lequel je me dirigeai en courant. Puis un vertige qui pointa le bout de son nez sans prévenir. Un reflexe soudain fut d'essayer de freiner, puis celui de... fermer les yeux.

Je trébuchai encore, en silence, j'essayai d'amortir ma chute, me rattrapai encore à quelque chose, n'importe quoi. Là. La rampe.

Je me relève, le corps douloureux. Je fais n'importe quoi là. Mon dieu. Ok, oublie, vite, repasse les mains sur tes habits. Défroisse toi, ravale ta fierté, remonte toi un peu.

Tu vas en cours... Tu vas juste en cours.

Traverser les couloirs la tête baissée. Avant de rentrer dans la salle je sentis comme un goût de sang sur ma lèvre. Je m'étais blessé. Mince. Je m'essuie vite. Du rouge sur ma manche. Et sur mon front, je sens maintenant une petite bosse. Un bleu. J'essayai de dissimuler ça sous mes cheveux, sans trop de succès. Respiration longue et profonde. Et si je faisais demi-tour? Non, pas question de se débiner maintenant.

Je rentre alors dans la salle, déjà presque pleine, je regardais à peine autour de moi et allai m'asseoir à côté d'Elhiya [bureau L] sans un mot. Je fis un petit signe de tête au professeur. Un petit bonjour qu'il n'a peut être même pas entendu. Je me forçais à sourire. Je souris à ma voisine. Je levai les yeux sur le tableau. Je vis la question. Je l'imprimai. Mais j'avais du mal. Beaucoup de mal.

"Heu... Je ne sais pas. Je pense que... "

Tu ne sais pas quoi dire. Tu ne sais pas quoi dire et tout le monde te regarde. Tu aimes d'habitude que l'on te regarde. Mais là tu... tu sens autre chose. Tu te sens mal. Tu fixes la boîte.

Et d'un coup tu te lèves.

Et là tout d'un bloc je lâchai depuis très longtemps quelque chose que j'avais enfin énoncé sans réfléchir, et sans aucun calcul. Sans la répéter dans ma tête au préalable.

"Je pense que cette boîte est vide, professeur. Vous la présentez devant nous dans un superbe emballage, nous ventant ce qu'il s'y cache. Mais parfois il n'y a rien. Des fois il n'y a rien du tout. Des fois il n'y a qu'un emballage et un trou dedans"

Un peu comme mes yeux à ce moment là je suppose. Deux trous. S'asseoir maintenant. Je n'y arrivais pas. Mes deux pieds plantés dans le sol, et mes yeux dans la boite.

Suite à une demande d'Arnaud, et avec la permission d'Evan, Ethan remplacera Arnaud.

Arnaud avait dû quitter la salle de cours pour une raison qui échappait à Ethan, peut-être avait-il été malade? Quelqu'un dans sa famille n'allait pas bien? Il s'était fait suspendre? Tout ce que le brun savait, c'était qu'un de ses camarades de maisons avait dû quitter précipitammentun cours avant que celui-ci ne débute, et qu'une places'était libéré, place qu'il avait prise tout de suite, puisque le cours en question portait sur sa matière favorite : La Métamorphose.

Le bleu et bronze n'avait par contre eu que très peu de temps pour se préparer avant de devoir se rendre en cours, et il avait dû abandonner l'idée de réviser la matière du cours avant de se rendre en salle de classe. De plus, d'ordinaire hors du lit très tôt, le jeune homme avait d'immenses problèmes à trouver le sommeil ces derniers temps, et se laissait également aller sur sa présentation personnelle, ne se coiffant même plus, affichant également des yeux cernés à la limite du possible. Sa tenue vestimentaire laissait aussi à désirer, alors que sa cravate était à demi nouée et sa robe de sorcier pleine de plies. Tout cela était bien sûr couronné d'un visage triste au teint blafard qui complétait ce qui aurait été un merveilleux costume de mort-vivant.

Retard sur l'horaire et rythme de marche oblige, la salle de cours était déjà bien remplie lorsqu'Ethan franchit le seuil de la porte, notamment de quelques têtes que le brun connaissait : celles d'Alexeï et d'Elhiya particulièrement, dont les places adjacentes étaient déjà toutes prises. Bon, tant pis hein, il ne venait pas non plus en cours pour faire du social, surtout pas aujourd'hui. Bien au contraire, parler n'était déjà pas a spécialité de l'étudiant en dehors des heures académiques, alors pendant un cours, et surtout dans cet état...

Le jeune homme fit un léger signe de la main à l'endroit d'Elhiya sans même se rendre compte que celle-ci semblait somnoler sur son pupitre, puis il s'accrocha un faux sourire sur le visage avant de saluer l'enseignant d'un "bonjour m'sieur". Se procurer un sourire franc auprès d'Ethan aurait été particulièrement ardu en cette journée, une seule personne aurait été en mesure de le faire, et celle-ci semblait avoir quitté le château... et Ethan au passage.

Quelques pas maladroits vers le devant de la classe, et Ethan se trouvait désormais devant un cadeau posé devant une... énigme? Encore un coup d'Evan qui voulait qu'on lui dise ce qui se trouvait devant nous. Lors de son dernier cours, Ethan avait longuement étudié la question pour répondre quelque chose d'intelligent qui aurait pu se rapprocher de la réponse, mais aujourd'hui il s'en fichait bien, il s'en débarrasserait et mettrait ça derrière lui, il était là pour apprendre la Métamorphose, et ça n'en faisait pas partie. Des énigmes, il devait en résoudre chaque fois qu'il désirait entrer dans la salle commune de sa maison, et celle-là était de trop aujourd'hui.

-Je ne vois qu'une boîte avec du rubans. Ce qu'elle représente est dans l'oeil de celui qui la regarde.

Voilà, un truc bien logique, bien froid, sans aucun émotions positives, une réponse qui représentait bien l'état émotionnel dans lequelle était plongé Ethan depuis quelques jours. Le bleu et bronze se laissa ensuite tomber sur la chaise du bureau le plus près de lui, avant de déposer son sac par terre, et de commencer à fixer le vide en direction du bureau de l'enseignant.

HRP
Ethan est donc en place C et remplace Arnaud qui a quitté la salle de classe.