Couché tôt pour me lever tôt, il était 6h du matin quand je quittais la Grande Salle. Le ventre plein d'une omelette et de toasts nageant dans un bon chocolat chaud, je me dirigeais vers la classe de métamorphose. Je suis arrivé assez tôt, machinalement, en entrant souriant, j'élance avec joie :

"Bonjour Professe..eur"

Surpris de l'absence du Professeur, je me dis qu'il est surement parti chercher quelque chose. Puis je remarque l'absence de tableau, je me rapproche et vois le message noté par lettres magiques.  Je comprends donc l'absence du professeur, je me dis que c'est très civil de sa part de nous prévenir. Je décide donc de l'écouter et toujours fasciné par les lettres volantes je m'assois.

Je me sens partir en arrière et m'étale sur le sol. (Aïe) Je me relève en me frottant l'arrière de la tête. Voyant que je suis en avance, je me permet de quitter la salle. Je fais rapidement le tour du coin jusqu'à ce que je trouve ce que je cherchait.

Je reviens, dans la salle toujours vide avec deux chaises, ce que je peux amener. Je pose une chaise dans un coin et en dispose une autre contre un mur, face aux lettres magiques.

Je m'assois sur la chaise face aux lettres et pour suivre la consigne, je regarde le message et m'assois sur la chaise en attendant l'arrivée de la prochaine personne.

Il est déjà 6h quand j'ouvre les yeux. Le froid règne déjà au sein du château et la givre présente sur les rebords de fenêtres le montre bien. Pourquoi faut-il aller en cours à 6h30 du matin ? C'est presque inhumain de faire ça. Personnellement, j'aurai bien voulu dormir jusqu'à 7h, parce que j'adore privilégier le sommeil. Néanmoins, je ne dois pas faire le difficile, l'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt comme on dit. Je prends donc mes affaires et ma baguette magique. Je m'habille en vitesse et constate qu'il est déjà 6h10. Je n'ai pas beaucoup de temps pour manger avant d'aller en cours de métamorphoses. J'arrive enfin dans la grande salle après avoir dévalé les marches des escaliers à grande vitesse. Je prends quelques toasts pour manger en chemin. De toute façon, je n'ai pas très faim. Je me lance alors à la recherche de la salle de classe en passant devant quelques fantômes et des portraits encore endormi. Armé d'un Lumos, je veille à ne pas déranger qui que ce soit. Quand j'arrive vers la salle de classe, tout guilleret, je lance :

- Bonjour profess... ha ben... il n'est pas là.

Alors lui nous demande d'être à l'heure, mais lui... même pas il arrive à l'heure ? Je vois néanmoins que deux personnes sont présentes et une assise face au mur sur une chaise. Mais où sont passées les chaises et le tableau ? Et c'est quoi l'inscription au mur ? En plus il y a un énorme espace en-dessous.

- Salut. Vous savez où est le prof ? Et genre... pourquoi il manque plein de trucs ?

Je m'assois donc par terre en attendant.

- Pu*ain t’es sérieuse Lou ? T’as vu l’heure qu’il est ?

Ouais j’ai vu. Et alors ? Fallait pas me faire ch*er quand t’es venue te coucher hier soir, pétasse. Tu chantais tes horribles mélodies de Noël à la con alors que j’avais fait exprès de me coucher tôt. Sachant que le cours de métamorphose, auquel je tenais particulièrement à participer, commençait avant le lever du jour. Mais non toi, t’es rentrée en trombe dans le dortoir avec tes copines en chantant à tue-tête. Alors ne viens pas te plaindre si tu te prends la lumière dans la tronche. Ça t’apprendra...

Il faut dire, j’y avais mis du mien pour bien les faire ch*er, mes « potes » de dortoir. Je leur ai fait la totale. J’ai réglé ma montre Alice de façon à ce qu’elle sonne, pardon, qu’elle hurle, peu après m’être réveillée moi-même. J’ai allumé la lampe principale de la chambre en plus de ma lampe de chevet. J’ai renversé à peu de choses près tout le contenu de ma grosse valise sur le sol, avant de tout remettre dedans, sans mènagement. J’ai ouvert tous les rideaux de la pièce d’un seul coup avec un « Accio ». Et enfin, j’ai claqué la porte en sortant.

Non mais oh !

Je suis de très mauvaise humeur. Les décorations de Noël me sortent par les yeux. Pourtant, au dèbut, je me réjouissais de l’approche des fêtes de fin d’année. Mais ça, c’était avant que j’apprenne que, finalement, j’allais passer les vacances ici, à Poudlard. Toute seule. Mon père avait changé d’avis. Elias, son grand duc, m’avait apporté la lettre hier matin. Il me disait de ne pas m’inquiéter, que tout allait bien mais que finalement ce serait mieux pour moi que je reste à l’académie de magie jusqu’à nouvel ordre. Le fait qu’il me demande de ne pas m’inquiéter, et bien ça m’inquiétait justement.

Il n’y avait pas l’ombre d’un chat dans les couloirs de pierres. Par contre, les courants d’air froids, glacials même, étaient bien présents eux. J’emmitouffle un peu plus mon visage dans ma grosse écharpe aux couleurs de ma maison. Le bruit de mes Docs résonne sur les murs.

Enfin, je trouve la salle du cours. J’adore la méthamorphose. A Ouagadou, on avait une sacré réputation dans le monde des sorciers. On y avait appris très tôt les techniques de l’animagie. Enfin en théorie en tout cas. J’étais partie avant de passer à la pratique. Par contre, je ne l’avais jamais appris avec la baguette. Là bas, on utilisait nos doigts... j’appréhende un peu le cours. Il risque d’etre Très différent de ceux auxquels j’ai l’habitude.

Lorsque je rentre dans la pièce, quatre autres élèves sont déjà présents. L’un est assis en face d’un mur. L’autre regarde celui qui regarde le mur. Et le dernier est assis par terre. Je lis rapidement l’inscription du tableau. Asseyez-vous... mais où ? La pièce est vide. Il doit sûrement y avoir une raison ... réfléchis Lou. Cours de métamorphose... les chaises sont sûrement là quelque part. Dans une forme différente peut-être ? Ou bien elles sont devenues transparentes ?

Je place mes mains devant moi et je fais le tour de la pièce, bras tendus, en essayant de mettre la main sur quelque chose ... ridicule ? Possible .... et alors ?

Voyant de plus en plus de monde arriver et seulement deux chaises présentes. Je me dis que j'en avais peut-être pas amenées assez. Je me sentais légèrement gêné d'être assis alors que les autres attendaient debout. Je vérifie l'heure, il restait encore des minutes à patienter, j'en profite pour sortir de la salle. Je me rends dans la salle ou j'étais parti prendre ma chaise. J'en récupère 5 ou 6 que j'empile et que j'amène dans la salle pour que les autres élèves puissent s'asseoir. Je pose la pile dans un coin, jette un coup d’œil à l'ensemble des personnes présentes en leur adressant un sourire et retourne sur ma chaise impatient de commencer le cours. Je suis rempli de hâte, je veux que le cours commence car c'est un cours que j'affectionne particulièrement. Je commence à fredonner une chanson qui me reste en tête soudainement, et sans m'en rendre compte je murmure en fredonnant.

"Mon petit oiseau, a pris sa volée, mon petit oiseau a pris sa volée, a pris sa... a la volette, a pris sa, à la volette ..."

6h du matin…. 6h du matin… Mais qui est l’abruti fini qui a pu décreter qu’on pouvait avoir envie d’étudier à 6h du matin ? Un coup d’œil sur mon réveil, je referme les yeux en maronnant allégrement l’oreiller enfoncé sur ma tête, disparaissant un peu plus dans les bras de Morphée, ou de je ne savais quelle autre divinité d’un temps aussi ancien que celui qui avait trouvé intelligent de nous faire lever si tot… 6h15… les yeux brulent… Ca va, j’ai l’temps encore, après tout, pour se préparer il faut… 5minutes non ? Les cils referment le champ de vision et c’est au final du bruit dans le couloir qui me fait sursauter à … 6h22… Bon, tant pis pour le déjeuner, de toute qui aurait faim à cette heure-ci ? Qui aurait envie d efaire autre chose que dormir ? Qui aurait envie de quoi que ce soit en fait ?

Complètement ébouriffé, les yeux ensommeillés, j’enfile mon uniforme pose la cravate négligemment à mon cou, rentre une moitié de chemise dans le pantalon, et mem bas en chemise avec cette fichue cape de sorcier. Elle servait à quoi franchement ? A part à nous stigmatisé niveau maison et couleur, dire que j’étais jaune poussins quand d’autres étaient bleu aigle ? D’ailleurs le poussin n’est que les prémices d’un aigle, ce qui devait logiquement nous mettre au même niveau que les bleus. Enfin… dans les réflexions encore perdues dans le sommeil, je me retrouve quand même devant la porte de la salle de cours, pas bien sûr que ce soit la bonne salle par contre, c’pas bien grave, un cours c’est un cours au final, tant que c’était pas pour nous apprendre à tricoter, ca me va.

Je pousse la porte, jete un « B’jour » empli de fatigue à ceux déjà présent, plisse les yeux sur des mots écrits magiquement, n’en retient qu’un s’assoir. Se coucher aurait été parfait, mais s’assoir était bien aussi. Sourire perdu en apercevant Ethan par terre, un coucou de la main, car je vais pas lui passer devant sans rien dire, même chose pour le Serpentard qui semblait en dépression en vol, et recherche des chaises. Aucune devant les tables. Une pile plus loin (celle d’archibald), mais la flemme s’occupe de décider pour moi, je m’assois juste sur un des bureau en baillant aux corneilles bougonnant intérieurement. ça caille quand même dans la pièce, il est trop tot et en plus on a pas d'enseignant, utilité de notre présence ici : aucune. J'préfère nettement le cours de vol avec les murs et les sols moelleux et confortables...

Il est trop tôt. Je veux bien faire des efforts pour être à l'heure en classe, mais je suis bien persuadée que, normalement, quand on est en pleine croissance, un rythme de sommeil régulier est très important. Et là, ce Professeur Lival, il a tout chamboulé mon rythme à moi. J'ai les yeux qui piquent, je suis fatiguée, et j'ai juste envie de retourner me coucher alors même que je manque de me rendormir le nez dans mon chocolat chaud. Oui, j'ai quand même fait en sorte d'avoir le temps de prendre un petit déjeuner. C'est le repas le plus important de la journée il paraît, alors il faut bien manger. Des tartines, un peu de bacon grillé, et puis des œufs aussi. Oui, j'aime bien manger.

Après avoir rempli mon estomac très consciencieusement, ça va un peu mieux. Mais quand même, je bougonne légèrement en prenant le chemin de la salle de classe. Ce cours a intérêt à être très intéressant pour nous faire lever si tôt, sinon… Bah, rien du tout en fait, je ne suis pas sûr d'être en mesure de proférer une quelconque menace contre un professeur de l'établissement. Mais l'idée est là quand même, et si j'ai décidé d'être de mauvaise volonté, je peux être une sacrée épine dans le pied. Heureusement que mes études et l'image que je renvoie passent avant ma volonté personnelle.

Arrivée dans la salle, je salue les élèves présents avec un sourire. Certains sont appuyés contre un mur, d'autres assis sur des bureaux, des chaises, ou même par terre. Et pas l'ombre du professeur. Ni même d'un tableau. Rien qui ne prouve qu'un cours doit se dérouler ici, si ce n'est les inscriptions magiques qui ne veulent rien dire. Je vois une pile de chaise dans un coin de la pièce, et mon premier réflexe est de me diriger vers elles. Mais la pile est haute, et je ne suis pas sûre de pouvoir attraper la chaise du dessus sans tout faire tomber. Alors je décide de faire comme certains des plus grands : je m'assois sur l'un des bureaux. Le dos droit, la tête haute, le menton relevé. Même ainsi installée il ne faut pas manquer de fierté.

- Vous savez pourquoi la salle est comme ça vous ?

La question est adressée à tout le monde. SI ça se trouve, je suis passée à côté d'une annonce concernant le cours. Ce serait vraiment la honte.

Pfff même si je me définissais plutôt comme une lève-tôt n'ayant pas vraiment de problèmes particuliers pour me lever aux aurores, je n'étais pas non plus contre à l'idée de pouvoir profiter encore un peu encore de ma nuit surtout quand je dormais relativement bien, bref certains Profs étaient réputés pour être sadiques à Poudlard mais bon il fallait bien un peu de tout, non ?

Le petit-déjeuner avalé en vitesse et bien plus tôt que d'habitude, c'est ainsi que je me dirige maintenant vers le cours de Métamorphose encore malgré tout légèrement endormie. J'étais tout de même bien curieuse de découvrir ce cours et ce fameux Professeur qui nous imposait cet horaire brutal. Le jour lui, commençait doucement à pointer le bout de son nez, contrairement à nous, il n'était pas des plus pressés.

Enfin arrivée devant la salle, bien que la porte de cette dernière est entre-ouverte, je m'y glisse quand même légèrement sceptique. Je souris aux élèves déjà présents leur adressant un « Bonjour » poli remarquant en même temps  qu'aucun bureau ni Professeur d'ailleurs n'était présent à part eux. Seule une inscription peut se lire au tableau. Décidément, c'était quoi cette manie de commencer les cours sans eux ?

Je remarque alors le jeune Pousouffle que j'avais pu rencontrer au Parc quelques jours auparavant et je suis ravie de le croiser à nouveau. Un sourire des plus sincères sur mes lèvres, je m'avance alors pour venir m’asseoir à ses côtés.

« Tiens, salut. Contente de te revoir ici. » lui dis-je d'une voix enjouée.

Je ne pouvais douter que ce cours allait être, comme les autres, des plus intéressants...

Haaaaaaan ouh Le bruit d'un baillement matinal, oula que c'était difficile. Tu tapais contre ton réveil, c'était pas humain de vous faire levé à une heure pareille. Cinq heures du matin bon sang. Tu poussais les draps avec tes pieds, étirant ton corps posant le côté de ta tête sur le coussin pour sentir une dernière fois le tissu soyeux sur ta joue, ouvrant les yeux avec espoir d'entrapercevoir Jace à tes côtés. Rien, le vide, tu fermais les yeux pour clôturer tes rêves encore irréalisés et te lever pour te préparer. Une douche, des vêtements chaud, des cheveux bouclés sur tes épaules. Aujourd'hui Georgie t'accompagnerait car ouais, tu avais besoin de lui en une heure si matinale.
Tu sortais de la salle commune en essayant de ne pas faire de bruit, un passage dans les cuisines pour piquer de quoi te mettre un petit truc dans ton estomac de blairelle. On change pas les bonnes habitudes n'est-ce pas ?
Une fois le fruit défendu récupéré tu te rend dans la salle, le regard encore ensommeillé et le botruc dormant contre ton cou. Lui aussi était fatigué. Heureusement pour toi, tes cheveux le cachait.
Tu te retrouves face à la salle et des élèves sont déjà présents, quelques têtes que tu connais et une salle... Dénuée de meubles à part quelques chaises.

- Bonjour...

Tu t'approche d'Eden, l'ami de Loredana avec lequel tu avais pu déjà parlé à plusieurs reprises.

- Salut, il s'est passé quoi ici, où est le prof ?

6h25 ? Sérieusement ? C'était normalement l'heure à laquelle je me couchais ça, enfin surtout pour les vacances, quoique ça dépend. Je ne connaissais pas ce prof, mais je crois que je n'allais pas porter ce type de sadisme dans mon cœur. En plus, je suis persuadée que cette heure matinale n'a aucun aspect pédagogique, et que c'est juste un très bon moyen de nous emm*rder. Je me suis levée difficilement avec seulement quelques heures de sommeil, sans petit déjeuner car il est vraiment trop tôt pour que mon estomac puisse avancer quoi que ce soit, et me voilà à me rendre à la salle de classe l'air maussade.

Elle était déjà bien remplie, il y avait visiblement beaucoup d'élèves bien plus motivés que moi, je m'arrête subitement à la porte d'entrée en les voyant assis de manière anarchique, c'était quoi ce cirque encore, où sont les chaises ? Je m'avance vers le tableau sans trop de conviction, dans l'espoir d'y trouver un quelconque indice ou indication, et y trouve à la place une sorte d'énigme. Énigme auquelle il semble manquer une partie, il faut quoi un sortilège d'apparition ? Ou tout simplement attendre qu'il nous fasse honneur de sa présence à 6h30 ? En tout cas je ne me fais pas prier pour faire ce que la dernière partie de la phrase stipule.

- Bon non seulement on est tirés du lit à cette heure inhumaine, mais en plus aucune chaises sur lesquelles s'endormir, et je suis certaine qu'il ne doit pas être loin à nous observer galérer.

Je soupire et file grimper sur une table, m'asseyant dessus je sors ma baguette et m'adonne à un sortilège de lévitation sur une des tables, histoire de faire passer le temps.

Impression fugace qu'une éternité s'était écoulée depuis le dernier cours de Métamorphose. En même temps, Jade avait une drôle de perception du temps depuis un bon moment déjà. Par contre, elle se souvenait bien que le dernier cours était très étrange. Lors de ce fameux cours, le professeur ne semblait pas du tout dans son assiette, si bien qu'il avait quitté son cours et laissé la main à une élève. Conceptuel tout de même, surtout qu'elle avait l'habitude de ces cours. Malgré qu'elle y soit particulièrement nulle - comme dans bien des matières nécessitant une baguette - elle avait toujours bien aimé ce cours. Et son professeur aussi d'ailleurs, qui n'était pas trop taré par rapport à bien d'autres étant passés entre ces murs. "Pas trop", précisons le, car les cours de Métamorphose étaient souvent étranges pour garder un mot léger. Étranges et peu satisfaisants pour son auto-satisfaction, elle qui avait tendance à échouer à peu près tout ce qu'elle entreprenait. Mais elle aimait bien ces cours quand même. A croire qu'elle aimait bel et bien s'auto-torturer. (love Evan).

Peut-être pas à ce point là tout de même, car le cours prévu ce jour débutait à 6h30 du matin. Pour être honnête, ça n'avait pas étonné la préfète plus que ça. L'enseignant avait pour habitude d'embêter ses élèves, prévoyant des cours bien trop tôt le matin ou bien trop tard le soir. Étant donné qu'elle était insomniaque, ce n'était pas un problème pour elle. Au contraire, un peu moins de temps passé à s'ennuyer dans un dortoir où tout le monde dort paisiblement. Un peu plus difficile néanmoins de quitter le dit dortoir sans faire trop de bruit. Celles avec qui elle partageait la pièce ne participaient pas toutes au cours du jour, il fallait donc éviter de les réveiller histoire qu'au moins quelqu'un fasse une nuit correcte. Une préparation fugace et un petit déjeuner inexistant avant de rejoindre la salle qu'elle connaissait désormais à la perfection. Il y avait eu des changements parfois, mais ça ne semblait pas le cas pour ce jour. Heureusement, l'heure matinale était suffisante, nul besoin d'ajouter une surprise supplémentaire à tout ça. Sauf qu'à force de fréquenter les cours de Métamorphose, la jeune fille s'attendait justement à d'autres surprises. Evan était comme ça, ses cours se suivaient - généralement - mais ne se ressemblaient pas. Sans parler de l'énigme habituelle en début de cours. Vous savez, cette énigme que la blondinette ne parvenait JAMAIS à résoudre ? Vraiment jamais, ça allait toujours au delà de sa logique à elle, les questions du professeur étant souvent bien trop conceptuelles à ses yeux. Pourtant, une fois la réponse connue tout s'assemblait et devenait logique mais avant... rien du tout. En approchant de la salle de classe, il était donc normale que la préfète se demande ce qui l'attendait. Pourquoi si tôt ? Y avait-il seulement une vraie raison, autre qu'ayant pour but de faire ch*er les flemmards ? Pas sûr, et dans tous les cas, pas sûr qu'elle ait une vraie réponse en dehors de ce qu'elle pouvait déduire par elle-même.

La porte était grande ouverte, laissant échapper quelques éclats de voix. Non, pas d'énervement, mais des réactions de surprise plutôt. Qu'est-ce qui l'attendait là-dedans ? Il suffisait d'entrer pour le savoir. Nul besoin de pousser la porte alors pour découvrir une salle de classe... plutôt vide, par rapport à de nombreuses fois. C'était presque déprimant d'ailleurs, comme si le cours avait déménagé d'un seul coup. Il restait quelques éléments certes, mais c'était bien maigre par rapport à ce qu'elle avait déjà pu voir. C'est comme si on revenait dans un lieu connu et que la moitié de nos affaires avait disparu. Cela la rendait soupçonneuse quand même, ça ne pouvait pas être un hasard, il y avait une entourloupe. Avant même de regarder les autres élèves, Jade tourna le regard vers le tableau. Inexistant. Mais les habituelles instructions étaient là tout de même. Hm...




Ahah. Ça ne pouvait pas être plus ironique étant donné son habituelle facilité au niveau théorique par rapport aux catastrophes qu'elle produisait avec une baguette en main. Inutile de tout rapporter à soi, mais elle ne pouvait s'empêcher d'y penser tout de même et pour cause. D'ailleurs la dernière phrase était étrange, comment étaient-ils sensés s'asseoir sans chaises ? Sur les tables ? Ça n'était pas vraiment poli. Non, la préfète avait une petite idée qui lui trottait derrière la tête. Peut-être qu'elle se fourvoyait totalement ou peut-être pas, mais ça méritait d'être essayé tout de même. Mais avant, il fallait peut-être parler un peu, histoire de ne pas se montrer trop impolie. Alors, tentant de sourire malgré tout, elle se tourna vers les autres présents.

- Bonjour tout le monde !

Et aussitôt, s'avancer vers les écritures, avancer la main et chercher quelque chose qui n'est pas là. Et si c'était là, au final ? Si il y avait quelque chose qu'ils ne pouvaient voir ? Elle devrait être capable de le savoir facilement, d'un simple toucher. Du moins si elle avait raison. Et ça, ce n'était pas certain du tout, mais si elle n'avait pas vérifié elle s'en serait voulu. Non, il fallait aller au bout de son idée, quitte à être un peu ridicule à tâtonner dans le vide, à la recherche d'un on ne sait quoi.