Au coin de la cheminée

Axelle répondit :

Je crois que la pétasse de Sullivan va encore saigner pour quelques temps avec les coups de pied que je lui ai balancé. Du coup, il ne me reste qu'une vengeance et c'est celle que j'ai envers le concierge. Tu crois quoi, toi ? Que je désirais me faire embrasser par lui, peut-être ?

Zichentra, récupérant peu à peu de son humeur, glissa tout de même en réponse :

Peut-être...

Pendant ce temps, Axelle était parti s'affaler dans un des fauteuils de la salle commune des verts et argents. Peu de temps après, Flavius fit de même et s'assit dans un fauteuil en face de celui de sa petite amie. Ce qui le dérangeait le plus dans cette histoire, c'était son propre orgueil qui avait été touché, c'était pour cela qu'il avait d'ailleurs encore un peu de mal à regarder Axelle dans les yeux. Au fond, il savait bien qu'elle n'avait pas voulu embrasser quelqu'un d'autre et encore moins le concierge Hugh. En fait, si ce dernier n'avait pas embrassé la copine de Flavius devant ses yeux, le serpentard n'aurait rien contre lui. Auparavant, Flavius avait toujours su trouver un brin d'amitié envers cet étrange homme qui dégouttait plus d'un élève. En tout cas il était certain qu'à présent, Flavius ne lui pardonnerait pour rien au monde même s'il était évident qu'au lendemain voire à cette heure-ci, Mr Dey avait oublié cette petite aventure.
Mais le temps passait peu à peu et il fallait écouter Axelle car elle avait un plan visiblement, Flavius lança un regard vers Charli puis ensuite vers Axelle et demanda :

Vous voulez faire quoi au juste ? Et puis y a cet imbécile d'Oswin à mater.

Flavius en voulait également au gryffondor aux cheveux longs, c'était lui qui avait failli assommer Zichentra avec un verre si Axelle n'avait pas été là pour le briser. Et puis, Flavius n'avait jamais aimé ce gryffondor quand bien même il ne lui avait jamais parlé. C'était sans doute parce qu'il était gryffondor et qu'il se comportait en rebelle.

Flavius avait laissé sous-entendre que c'est peut-être ce que désirait Axelle. Le regard de cette dernière devint légèrement plus noir et elle fixa son copain pendant une ou deux secondes, le temps qu'il s'installe lui aussi dans un fauteuil. Bon, après tout, elle ne pouvait pas trop lui en vouloir. Et si on inversait la situation un instant ? Enfin, en imaginant que ce soit une fille qui embrasse Flavius et non Hugh, car là, Axelle aurait simplement éclaté de rire.

Bref, le Serpentard reprit la parole :

- Vous voulez faire quoi au juste ? Et puis y a cet imbécile d'Oswin à mater.

Un haussement d'épaules, puis un moment de silence. Axelle réfléchissait, pour Hugh ça allait être facile : il suffisait d'attaquer son appartement. Il ne dormait pas toujours au château, la preuve, il était avec Zoey en ce moment même. Retenant un frisson, la sorcière repensa également au soir de son aggression où le concierge avait stipulé qu'il passait la nuit chez une copine.

- Pour le concierge, suffit d'apprendre un peu son horaire. Il a l'habitude de passer les samedis soirs à l'extérieur du château... annonça-t-elle enfin. Pour Oswin, ben ce sera plus difficile...

Du regard, la Serpentard chercha une bouteille, mais ils n'étaient plus à la Tête de Sanglier. Dans la salle commune des Serpentards, l'alcool ne coulait pas à flot. Laissant échapper un soupir, car la belle aurait bien voulu boire un peu histoire de décompresser, Axelle se cala plus confortablement dans le fauteuil, lançant un regard de chaton à Flavius afin d'attirer son attention.

Axelle expliqua son plan de vengeance envers Hugh et Oswin. Elle avait raison s'agissant des horaires du concierge que tous les élèves connaissaient. Il haussa les épaules après la proposition d'Axelle. Pour l'instant, ils n'allaient rien faire quoi qu'il en était. Flavius ne pouvait s'empêcher de penser à ce que Hugh avait fait devant lui. Jetant un bref regard à sa copine, il aperçu le regard de celle-ci envers lui, ce genre de regard qui ne pouvait que lui faire tout oublier de mauvais et qui l'attirait vers elle.
Flavius eu même un petit sourire sur le coin des lèvres qui apparu et il se leva pour aller vers Axelle. Arrivé à côté de son fauteuil, il la tira debout et la serrant dans ses bras, il lui vola un baiser puis, la regardant, il dit :

La prochaine fois que quelqu'un te touche, je te jure qu'il ne s'en sortira pas vivant

En fait, il se rendit compte, une fois Axelle dans ses bras, qu'il l'aimait vraiment et qu'il ne voulait pas la perdre. A mesure qu'il serrait Axelle contre lui, c'était non plus sa propre image qu'il voulait préserver mais c'était bel et bien Miss Higgs qu'il désirais garder à lui seul.
De toute façon, il était sûr que Hugh n'allait pas se faire pardonner de si tôt par Zichentra.

D'abord stoïque, Flavius craqua comme le prouva son sourire en coin. Il se leva finalement et attrapa la main d'Axelle afin de l'attirer contre lui. Après lui avoir volé un baiser, fidèle à ses habitudes, le capitaine de quidditch prit la parole :

- La prochaine fois que quelqu'un te touche, je te jure qu'il ne s'en sortira pas vivant.

Son regard n'avait pas quitté les yeux azuré de la préfète, montrant son sérieux. L'idée de la vengeance semblait toujours présente, mais pas aussi urgente que lorsqu'ils étaient au bar. Derrière eux, Charli était toujours présent et la sorcière se défit légèrement des bras de son copain, histoire que le préfet ne se sente pas comme la troisième roue du carosse.

OH MY GOD !

Axelle se souvenait de quelque chose d'ultra-important qu'elle voulait dire à son collègue, mais également son copain. En fait, à tout les élèves de Serpentard, quoi ! C'était un vrai scoop ! Et cela prenait encore plus son sens après cette soirée de dingue.

- Hugh. Il devient directeur. Des gryffondors ! finit-elle en explosant littéralement de rire, renversant légèrement la tête par en arrière.

Comment elle avait su ça ? Pour le moment, elle s'en rappelait plus, ses fonctions cérébrales étant au neutre. C'était déjà un exploit de s'être rappelé de tout ça en fait. Tanguant légèrement, Axelle prit appuis sur les avant-bras de Flavius, guettant la réaction des deux garçons.

La soirée aurait peut-être bien fini avec Axelle dans les bras de Flavius avant que celle-ci ne s'écrie :

Hugh. Il devient directeur. Des gryffondors !

Higgs éclata de rire et Flavius eut une réaction contraire, il prit une mine étonnée puis se retourna vers Charli pour voir sa réaction. Il s'exclama :

Hein ? C'est quoi ce délire ?!
J'ai toujours pris le personnel de Poudlard pour des glandus de première classe mais delà à nommer le concierge, qui a la palme du plus grand imbécile de cette école, j'en déduis qu'ils m'étonneront toujours...

Les pauvres gryffondors, avec ce passé glorieux, allaient, si ce qu'Axelle avait dit était vrai, toucher le fond. C'était à ce moment-là que Zichentra prit conscience qu'ils avaient un bon directeur, Franck Shelley, qui savait prendre ses responsabilités et qui avait su se préserver une certaine image et un charisme de directeur.
Puis Zichentra quitta son humeur de boudeur pour s'adresser aux deux verts et argents avec un léger sourire :

Ca veut dire que j'ai frappé le futur directeur des gryffonds ?

C'était en fait d'autant plus motivant pour la bande des trois de se venger de Hugh, ce qui ne pouvait que leur apporter une certaine gloire parmi les serpentards puisqu'il allait s'agir du nouveau directeur.

Charli avait la légère impression de tenir la chandelle au couple. Après quelques paroles pleines d'explication envers ce qu'il s'était passé au cours de la soirée, ils avaient fini par se rapprocher un peu, laissant au tiroir leurs rancoeurs. Pas une seule seconde ils ne pensèrent au garçon épais comme une feuille qui était la avec eux. Si il aurait su, il serait parti au pieu direct de manière à les laisser faire leur petite affaire tranquille. Mais maintenant qu'il avait l'eau à la bouche, c'était mort.

- Vous m'dîtes si j'vous dérange hein .. Ou si faut qu'j'aille chercher la chandelle ..

Mais la, la tête d'Axelle changea du tout au tout. Charli avait-il dit quelque chose de mal ? Non ça pouvait pas être ça. Elle allait déposer une galette sur la moquette de la salle commune à cause de l'alcool qu'elle avait ingurgité tout au fil de la soirée. Mmh, c'était déjà plus probable. Finalement, elle lâcha le morceau. Non, elle ne rédecora pas la salle mais c'est paroles furent plutôt très intéressante et comique.

- Hugh. Il devient directeur. Des gryffondors !

Heureusement que Charli ne buvait pas ou n'avait rien dans la bouche à ce moment là car il aurait tout recraché. C'était tout simplement magique. Hugh, ce grand imbécile, psychopathe violent. Ca ne pouvait pas être possible, jamais ô grand jamais quelqu'un aurait pensé à l'engager comme directeur. Déjà qu'en tant que concierge il était dangereux ..

- T'es pas sérieuse là ? Hugh, Hugh le concierge ? Obligé qu'il est passé sous le bureau c'con. Mais sont dans la meeeeerde ces c*nnards d'rouge avec lui, ah p'tain c'que j'suis heureux.

Dans le même temps, Flavius capta un truc. Il avait frappé bien comme il faut le dirlo des gryffondor. C'était une fierté personnelle pour lui. C'est clair que c'est pas tout les jours qu'on se frappe avec un directeur sans qu'il n'y ait aucune conséquences derrières. Charli sentait qu'il allait faire l'malin dans les couloirs maintenant. Mais tout ça lui fit penser à un autre truc, Zoey, la soeur d'Axelle.

- Ouais t'as géré mec, surtout qu'il se souviendra même pas d'toi, t'es tranquille de c'côté. Mais attendez les gars .. Ta soeur, t'crois qu'elle à fini dans son pieu pour s'mettre bien avec dès l'début ?

L'annonce d'Axelle eut l'effet escompté, les deux garçon tirèrent une de ces gueules d'étonnement. Flavius prit la parole le premier, demandant c'était quoi ce délire. Il passa ensuite un commentaire concernant le personnel de Poudlard et que cette école réussirait toujours à l'étonner. Ce qui n'était pas faux, en fait. Axelle avait croisé plusieurs fois l'homme (dont une à son insu) et elle ne le voyait pas du tout directeur. Cela avait cependant un point positif : les rouges allaient être dans la Mer** ! Disons que les façons de faire de Hugh étaient peu orthodoxes. Charli confirma d'ailleurs les pensées de la préfète :

- T'es pas sérieuse là ? Hugh, Hugh le concierge ? Obligé qu'il est passé sous le bureau c'con. Mais sont dans la meeeeerde ces c*nnards d'rouge avec lui, ah p'tain c'que j'suis heureux.

Tout-à-fait. Puis, Flavius déclara :

- Ça veut dire que j'ai frappé le futur directeur des gryffonds ?

Avec un grand sourire, Axelle hocha de la tête. Son copain, c'était un vrai bad-ass ! Heureusement que le Gryffondor n'avait pas encore officiellement pris ses fonctions, sans quoi le capitaine de quidditch des verts serait un peu dans la Mer**. De toute façon, fort peu probable que Hugh se souvienne de quoi que ce soit de cette soirée. Les pensées d'Axelle allaient diverger lorsque Charli reprit la parole.

- Ouais t'as géré mec, surtout qu'il se souviendra même pas d'toi, t'es tranquille de c'côté. Mais attendez les gars .. Ta soeur, t'crois qu'elle à fini dans son pieu pour s'mettre bien avec dès l'début ?

Oh my god, c'est vrai ça. Zoey était en compagnie de l'homme en ce moment même. D'ailleurs, la sorcière regrettait de ne pas l'avoir sorti de là, mais elle détestait materner sa soeur. Axelle avait pour son dire qu'on apprenait de ses erreurs, mais la belle blonde était-elle au courant du changement de fonction de Dey ?

- Euh... Bonne question, débuta Axelle, confuse par ce qu'il venait de dire. Sérieusement, j'en ai aucune idée, mais ce n'est pas son genre....

Coucher avec n'importe qui d'accord, mais coucher avec n'importe qui pour avoir des avantages peut-être pas. Une moue se forma sur les lèvres de la préfète, alors qu'elle songeait à ce que venait de lui dire son collègue.

A l'évocation de Zoey en compagnie d'Hugh, la préfète des verts et argents fit une tête qui en disait long. Déjà, ça lui était totalement sortie de la tête et apparemment il n'y avait que le brun chevelu pour y penser. Mais en plus, elle était assez déconcertée, elle devait très certainement s'en vouloir de l'avoir laissé la-bas avec cet .. homme. Elle venait de lui répondre que ce n'était pas le genre de sa jumelle de faire ça, bien qu'elle n'en savait rien. Après tout, elle avait peut-être tout intérêt à couché avec son dirlo pour des arrangements favorables.

- Mouais .. Mais n'empêche qu'j'arrive toujours pas à m'remettre de la nouvelle là, c'bien trop gros.

C'était vrai quoi. Qui aurait pu penser que le concierge devienne directeur de maison. Même un troll des cavernes réussirait mieux que ce psychopathe à diriger la maison. Enfin ce qui était sûr, c'est que c'était quitte ou double pour les gryffonds. Soit ils allaient avoir le champ totalement libre pour faire ce qu'ils veulent, soit au contraire, ils allaient prendre chers face à la folie du grand barge de service.

M'enfin, la soirée avait était étrange de tout son long. La soirée dans le bar ne s'était pas très bien terminé, tout le monde c'était tapé dessus, rentré au château on apprend que le concierge devient directeur. En plus Flavius était dans un autre monde et ne voulait apparemment qu'une chose, être avec sa copine. Charli qui commençait à fatigué et qui en plus ne voulait pas tenir la chandelle plus longtemps se dirigea vers les escaliers menant aux dortoirs avant de leur lancer,

- Bon les gars, faites pas trop d'bêtises. J'vais au pieu. Bonne nuit.

[RP with Kimberly L. O'Toole. J'prends la liberté de poster hein, vu que y'a pas eu de suite... ;;__;;]

Ha Min parcourait lentement les couloirs de Poudlard, seul. Comme toujours. Il avait l'habitude désormais d'être seul, après toutes ces années, ça allait pas le tuer quelques années de plus. Au fond, il était assez... heureux, dans son monde de dinette et de bisounours roses qui font des câlins. Car oui, Ha Min était un pur gamin, un enfant qui ne voulait pas grandir. Il avait vécu trop de malheurs dans sa jeunesse, pour son enfance avait été gâchée en long large et même travers. Le jeune asiatique descendit les marches jusqu'aux cachots, arrivant devant le tableau cachant sa Salle Commune. Il y dit le mot de passe de sa petite voix, puis put entrer. Il frissonna en entrant ici, l'ambiance était froide. Trop froide pour ce pauvre garçon qui cherchait juste une envie de chaleur. Ha Min partit alors dans son dortoir rapidement, jetant son sac et sa robe de sorcier sur son lit. Il était épuisé. Cette journée n'avait pas été facile, alors il se dit, qu'il n'était pas dans l'urgence absolue pour ses devoirs.

Le Serpentard revint bientôt dans la Salle Commune, se dirigeant d'un pas presque mécanique devant le feu. Il s'assit alors devant, par terre, en tailleur, comme les enfants moldus en maternelle. Son regard se plongea dans les flammes face à lui. Elles dansaient devant ses yeux. C'était beau. C'était chaud. Il était bien ainsi. Et il pensait. A tout, à rien. Aux cours, puis à son homosexualité, puis à ce qu'il pourrait mangé ce soir là, passant de choses sérieuses à d'autres totalement enfantines ou qui n'avaient rien à voir. La fatigue le gagnait peu à peu, la chaleur du feu le réconfortant tendrement.

Et bien, encore une journée prévisible et monotone au possible. Je n’avais pas fait grand-chose d’intéressant, et la fatigue commençait à se faire sentir. Pourtant, je n’avais aucune envie d’aller me coucher maintenant. Il ne devait pas être si tard que ça, puisque les couloirs grouillaient encore de monde. La nuit était tout de même tombée sur le château, et seules les bougies qui pendouillaient du plafond éclairaient encore la Grande Salle. Je terminai tranquillement mon souper, assise à la table des Serpentards, quand une dispute éclata entre deux rouges et ors. Pff, encore et toujours les mêmes embrouilles à la con. Deux mecs qui se prenaient sans doute pour des beaux gosses se battaient pour savoir qui avait ses chances avec l’une des jeunes filles assises en face d’eux. A croire qu’ils n’avaient pas de problèmes plus importants que leurs petites querelles futiles et puériles, toujours au sujet de leurs histoires de cœur. Comme s’ils connaissaient le véritable sens de l’amour. Ce n’était pour eux qu’une question de fierté.

Je ne comprendrais jamais les hommes. Ce besoin de prouver leur supériorité, d’une façon ou d’une autre, à croire qu’ils avaient une si piètre opinion d’eux-mêmes que seul un combat physique sans limites pourrait régler leurs désaccords. Et ils s’y prenaient comme des pieds, pour couronner le tout. J’observai le spectacle qu’ils m’offraient de loin, croquant au passage dans une pèche qui traînait par là. Ils commencèrent par s’insulter mais, voyant qu’aucun d’eux n’avait la répartie nécessaire pour remporter cette première manche, ils oublièrent les mots et en vinrent aux mains. C’était tout aussi pitoyable à regarder. L’un des deux, un petit gros, avait simplement tendu le bras pour empêcher son adversaire de l’atteindre, et ce geste anodin avait mis un terme à cette deuxième manche. Un à zéro pour le petit gros. Evidemment, l’autre gars, un blond aux yeux bleus qui mesurait facilement un mètre quatre-vingt-dix, ne comptait pas en rester là. Il dégaina sa baguette, et les sorts commencèrent à fuser de toute part. La plupart des élèves présents à leur table s’éloignèrent, n’ayant pas envie de risquer leur vie pour de telles idioties. Même la jeune femme pour laquelle ils se battaient les avait plantés là, comme les débiles profonds qu’ils étaient. Le personnel de Poudlard, un peu long à la détente, finit par les arrêter et les envoya tous deux directement à l’infirmerie. Faut dire qu’ils s’étaient tout de même pas mal amochés. Et dire qu’ils étaient probablement amis et se reparleraient tout à fait naturellement le lendemain matin.. Sérieusement, c’était affligeant. A tant vouloir la protéger, ils perdaient leur dernière once de dignité. Ils n’avaient absolument aucune crédibilité.

Ma source de divertissement s’étant fait virer de la salle, je ne voyais aucun intérêt à rester ici. Je pris donc la direction de ma salle commune. Malheureusement pour moi, les escaliers en avaient décidé autrement. Je distinguais presque le portrait de la Grosse Dame, lorsque les marches se mirent à bouger sous mes pieds. Bah bien sûr, il ne manquait plus que ça. J’avais un peu trop la flemme de faire un énorme détour pour retourner sur mes pas et, résignée, j’attendis donc patiemment que ces fichus escaliers magiques reprennent leur place initiale. Oui, j’avais l’air un peu bête assise en haut des marches, toute seule, mais je m’en fichais. C’était trop d’efforts pour moi, monter et descendre encore et encore en espérant ne pas me faire avoir une nouvelle fois. Enfin arrivée à destination, je marmonnai machinalement le mot de passe, et entrai dans la Salle Commune. Il faisait un peu frisquet, et je me dirigeai le plus naturellement possible vers la cheminée, slalomant entre les fauteuils moelleux qui ornaient la pièce.

Là, j’aperçus un visage familier. C’était Ha Min Yu. Le jeune homme était âgé de seize ans, mais il ne devait pas avoir plus de huit ans d’âge mental. C’était d’ailleurs l’un des rares ‘gamins’ que j’appréciais dans cet établissement. Il ne lui avait même pas fallu deux heures pour comprendre que j’étais loin d’être ce que je prétendais être, pour la simple et bonne raison que lui aussi avait un lourd passé à cacher et qu’il savait facilement repérer ce genre de façade. Ainsi, nous avions fait connaissance et pas mal discuté, et j’avais ainsi appris qu’il était gay, et qu’il avait peur qu’on le juge là-dessus. Plus on passait de temps ensemble, plus on se découvrait de points communs. C’était vraiment agréable de pouvoir se confier sans craintes, de savoir que quelqu’un vous comprenait et n’irait pas chercher à vous analyser, qu’il vous acceptait exactement telle que vous êtes.
Malheureusement, il y avait aussi une légère facette du garçon que je n’appréciais pas des masses, et qui me valait régulièrement de me retrouver dans des situations périlleuses. Un peu trop enfantin sur les bords peut-être, il ne se rendait pas toujours bien compte des conséquences que pouvaient avoir ses actes. Mais bon, ce n’était pas de sa faute, et je ne pouvais pas lui reprocher cela ; ce n’était rien comparé à toutes les fois où il m’avait soutenue moralement. Plutôt intelligent, le bonhomme, pour quelqu’un qui avait le syndrome de Peter Pan.

Kimberly – Hey, Ha Min !

Sans prendre une seconde ni réfléchir un instant, je pris place à ses côtés. Je m’assis moi aussi en tailleur sur le tapis. Le regard de mon interlocuteur s’était perdu dans les flammes. Il devait être en pleine méditation. Je m’en voulais un peu de l’avoir dérangé sans avoir cherché à savoir s’il avait envie d’un peu de compagnie, mais c’était trop tard pour reculer, maintenant. Nos principales conversations se limitant à du pur racontage de vie, j’optai pour une approche des plus banales, mais efficace.

Kimberly – Alors, comment s’est passé ta journée ?

Le jeune homme resta planté là comme des heures durant. Il n'alla même pas prendre son repas lorsque le dîner arriva. Il n'avait pas faim, pas soif, pas envie de voir tout pleins de visages autour de lui. La Salle Commune se vida bientôt totalement, il pouvait profiter de ce calme apaisant. C'était si bon, d'être seul parfois. Puis il s'amusait très bien seul, et il avait même son petit doudou près de lui, lui tenant compagnie. Et il lui parlait. Il lui racontait tout ce qu'il avait appris, et que c'était vraiment intéressant, que les matières étaient passionnantes. Il lui sembla que quelques minutes s'étaient écoulées, et lorsqu'il entendit des pas s'activer derrière lui, il stoppa sa conversation et se replongea dans les flammes. Il continua à faire le détails de ses cours dans sa tête, serrant instinctivement son doudou entre ses doigts. Ce vieux morceau de tissu tout délavé. Sa mère le lui avait enlevé une fois, à ses douze ans. Elle eut droit à la pire crise de sa vie. On enlevait pas son doudou Ha Min, non mais ! Puis quoi encore ? Heureusement, elle le lui avait rendu la minute d'après. Ben oui.

Une voix le tira de ses pensées, une voix familière, qui le fit se retourner brusquement.

- Hey, Ha Min !

Lorsqu'il vit le visage à qui appartenait la voix d'intrus, un sourire heureux et enfantin prit place sur son visage. Il s'agissait de Kimberly, une Serpentard de dix-sept ans. Ha Min, ne voyant que le bon côté d'une personne à la première parole, il l'avait de suite bien aimée. Son esprit d'enfant de moins de huit ans d'âge mental, l'avait aidé à tout de suite percer la vraie personne qu'était Kimberly. Elle en cachait beaucoup, elle ne voulait pas se dévoiler "simplement", et en secret, Ha Min l'admirait car c'était une fille forte qui arrivait à tout supporter et qui ne pleurait pas devant n'importe qui et surtout pour n'importe quoi. Peu à peu, ils s'étaient liés d'amitié, et Ha Min lui avait révélé son homosexualité. En y repensant, la réaction de la jeune verte et argent l'avait fait rire. Bon, il riait un peu pour rien, pas faux, mais vraiment ça avait été drôle. Ils devinrent alors amis, et parfois, au détour d'un couloir ou d'un cours, Ha Min et elle en profitaient pour s'échanger quelques mots, bon pas grand chose. Mais il devait avouer, que ses discussions préférées étaient celles qu'ils avaient autour du feu, ou à table, ou même lorsqu'ils allaient se promenés dans le parc. Bon parfois Ha Min la mettait dans de sales situations, il avait tendance parfois à avoir des réactions plutôt exagérées.

Il secoua sa main pour lui indiquer de venir s'asseoir, se tournant alors vers la demoiselle lorsqu'elle fut en tailleur dans la même position que lui. Il éternua légèrement, frottant son nez d'un air distrait lorsque Kimberly reprit la parole.

- Alors, comment s’est passé ta journée ?

Ha Min prit quelques minutes pour réfléchir un peu. Il se remettait les évènements en tête, grattant sa joue d'un air un peu absent, puis reposa les mains sur ses genoux.

- C'était super, les cours étaient supers, puis bah ce matin j'ai planté des tomates dans le potager, et c'était chouette aussi. J'ai pu voir le soleil se lever, c'était vraiment trop trop trop beau, et les oiseaux chantaient de leurs petits piou piou... enfin.. t'as compris ! Il se balançait très légèrement d'avant en arrière durant son récit, En suite, je suis repassé pour me laver les mains, c'était plein de terre, beurk vraiment trop sales, et tu sais moi je suis très propre. Oui parce que je l'ai fais à la manière moldue, c'est plus drôle quand même ! Mh... ensuite... Bah je suis allé en cours et j'ai eu une heure de libre, j'ai refais une douche et il s'est passé quelque chose de...

Le jeune serpent détourna le visage d'un air boudeur, rougissant alors énormément. C'était vraiment gênant d'évoquer ce genre de choses, mais elle lui avait bien demandé comment s'était passée sa journée. Et lui, bien sûr, il avait compris "raconte moi tout". Et comme il appréciait énormément Kimberly, ben il lui racontait toujours tout. Le petit asiatique reprit bientôt de sa petite voix discrète.

- Et toi Kimmy, ta journée ? fit-il en lui adressant un sourire encore un peu gêné.

Le jeune homme se retourna, extirpé de ses méditations par mon arrivée. Visiblement heureux de me voir, un large sourire des plus sincères étira ses lèvres. Voilà de quoi me rassurer et me prouver que je ne le dérangeais absolument pas. C’était toujours l’une de mes pires craintes, interrompre les gens que j’appréciais alors qu’ils vaquaient tranquillement à leurs occupations. Je passais mon temps à volontairement mettre en péril les plans de tous les individus que je jugeais inintéressants, mais je n’avais aucune envie de m’en prendre aux rares qui en valaient la peine. Et ce vert et argent faisait partie de la deuxième catégorie. Un peu trop innocent sur les bords peut-être, il était incapable de simuler quoi que ce soit, et son sourire ne pouvait que témoigner de son enthousiasme. Apaisée, je pris donc place à ses côtés, puisqu’il m’y invitait si gentiment d’un signe de la main.

Il se mit alors à éternuer et se frotta machinalement le nez, pas réflexe. Je haussai les sourcils. Soit il était allergique à quelque chose, et comme je venais d’arriver, ce quelque chose devait se rapporter d’assez près à ma présence, soit il avait chopé un vilain rhume en se baladant en dehors du château. Au vu du temps, et connaissant ses tendances à toujours sortir assez mal couvert, je privilégiais la deuxième solution. Les giboulées de mars se prolongeaient un peu trop à mon goût, et ces changements soudains de température étaient le meilleur moyen de tomber malade. Il était absolument impossible de savoir ce qu’il fallait se mettre sur le dos, même en s’aidant de la magie, puisque Dame Nature avait décidé de faire des siennes. Je farfouillai dans ma poche et en sortis un mouchoir, que je tendis au Serpentard.

Ce dernier ne me répondit pas tout de suite. Il prit quelques instants pour rassembler ses idées et se remémorer sa journée dans les moindres détails. C’était l’une des choses que j’appréciais le plus chez lui. Son âme d’enfant ne lui permettait pas de faire le tri entre les informations importantes et les autres, insignifiantes aux yeux de beaucoup de gens. Je l’écoutai donc attentivement, en essayant de ne pas perdre une miette de son discours.

Comme je m’en étais doutée, son éternuement s’expliquait aisément par son jardinage. Le garçon se réjouissait d’un rien, il lui en fallait vraiment très peu pour être heureux, et sa bonne humeur était contagieuse. Il se balançait très légèrement d’avant en arrière, comme bercé par le doux chant des oiseaux qu’il venait d’évoquer. Amusée, un léger sourire vint s’installer sur mon visage.
Contrairement à la majorité des verts et argents, Ha Min était un peu comme moi, et privilégiait souvent les outils moldus à l’aide simple et rapide de sa baguette. Les choses étaient effectivement bien plus amusantes sans être réglées d’un coup de baguette magique. Etrangement, je côtoyais de plus en plus de serpents qui agissaient naturellement comme de simples moldus et ne se servaient de la magie que lorsqu’elle était vraiment nécessaire. Pourtant, notre maison était réputée pour n’abriter que des sang-purs intolérants. Comme quoi, tous ces affreux clichés étaient bien infondés.
La fin de son discours élargit encore un peu plus mon sourire. Le jeune homosexuel ne termina pas sa phrase et sembla tout à coup relativement gêné, alors qu’il me parlait des douches.. Voilà qui laissait libre court à mon imagination, qui m’envoyaient des pensées toutes plus perverses les unes que les autres. Ha Min tenta vainement de changer de sujet. S’il croyait pouvoir s’en tirer comme ça, sans m’en dire plus, il se mettait le doigt dans l’œil. Il avait bien trop attisé ma curiosité. Je plongeai donc mon regard dans le sien, un magnifique sourire aux lèvres.

Kimberly – Non mais t’es sérieux là ? Tu vas pas t’en tirer comme ça.. Qu’est-ce qui s’est passé dans les douches, hein ?

Je lui lançai un léger clin d’œil encourageant, et plaçai mes mains un peu plus près du feu pour les réchauffer. Tout en attendant sa réponse, je cherchais quoi répondre à sa question. Pour tout avouer, je n’avais pas fait grand-chose de particulier de ma journée, c’était vraiment blasant. Je m’étais contentée d’observer une baston entre deux crétins finis. Enfin, je savais que mon interlocuteur n’attendait pas le plus gros potin de l’école, et je me contentai donc de lui relater les faits.

Kimberly – Quant à moi, ma journée a été assez banale, si tu veux tout savoir.. Le seul divertissement que j’aie eu à me mettre sous la dent, c’est une querelle de Gryffondors qui se battaient comme des pieds pour savoir lequel d’entre eux finirait avec une jolie brune.. Qui a finalement prit ses jambes à son cou en voyant le niveau de débilité profonde des mecs sur lesquels elle était tombée. Moralité, tout l’monde a perdu au chance, et les deux bagarreurs ont fini à l’infirmerie, voilà.

Au final, je venais de lui raconter la vie de deux inconnus plutôt que la mienne, mais c’était ça, la vie. Elle était principalement composée des gens que l’on rencontrait et qui nous tenaient compagnie, même s’ils ignoraient jusqu’à l’intérêt qu’ils nous procuraient.

[Je me permets de poster, les précédents RP n'ayant pas été actifs depuis plus d'un mois]

[RP ouvert à tous, ceux qui aiment se coucher tard.]

Malgré de nombreuses recherches à ce sujet, les mécanismes véritables du sommeil sont encore inconnus.

Pourtant, comme chacun sait, la démarche est simple: on s'allonge agréablement sur son lit jusqu'à l'arrivé douce et calme de Morphée, qui, dans un élan maternelle sans doute, nous berce tranquillement jusqu'au matin. Berceuse d'une efficacité redoutable tant le réveil nous semble insurmontable, conférant à nos membres une force herculéenne pour s'accrocher aux draps et décuplant la douceur du matelas.

Encore faut-il patienter jusqu'à ce que le sommeil daigne nous prendre dans ses bras.

Accolade légèrement tardive au gout de Whisper, qui se retournait constamment sur son matelas, ne parvenant pas à sombrer.
Il se leva, bien que ses yeux irrités par la fatigue lui interdisaient tout mouvement, et se dirigea vers la salle commune.
Elle était vide bien sûr, seul le faible brasier de la cheminée éclairait la pièce, dansant inlassablement comme à son habitude.

"Grhum..." fit Whisper les traits tirés et les sourcils froncés, à l'adresse de la grande pendule indiquant une heure du matin.

Il se laissa traîner jusqu'à un des fauteuils prés du feu, le bruit de ses pas, bien que très faible, perpétuant un léger écho dans la pièce.
Le siège laissa échapper un grincement strident, surement tiré de son sommeil par le jeune Serpentard. Whisper s'enfonça mollement dans le dossier de velours, fixant le foyer, la lumière des flammes se reflétant dans ses yeux sombres.
Seuls quelques crépitements ,s'échappant de la cheminée, venaient briser le silence environnant.

Soudain il y eut des bruits de pas, et une silhouette s'avança dans la pénombre.
Whisper sentit une présence derrière lui, et, toujours sans quitter les flammes des yeux, il demanda d'une voix rauque:

"Qui est là?"

Aylinn n'arrivait pas à dormir, il fallait croire que le sommeil la fuyait telles les araignées fuient le Basilic.

Elle avait pourtant tout tout essayé: compter les licornes, boire un grand verre d'eau, voire deux ce qui ne l'avait conduite qu'à une escapade dans les toilettes glacées.

Elle avait bien essayé de chantonner une vieille berceuse italienne et encore une autre irlandaise mais elle n'avait réussi qu'a s'attirer les foudres de ses comparses de dortoir.

Elle avait perdu le compte de nombre de fois où elle avait tapoté son oreiller afin de le rendre plus moelleux ainsi que le nombre de fois ou elle s'était retournée faisant ainsi grincer son lit attirant une nouvelle fois les hurlement plus qu’énervés de ses voisines de chambrée...

Ne voulant pas mourir dans d'atroces souffrances, et aux vu des menaces reçues et était certaine qu'au moindre bruit supplémentaire elle passerait de vie à trépas, La jeune fille se leva précautionneusement, enfila sa robe de chambre noire aux broderies argentées formant les armoiries de sa famille. Enfin la jeune fille se mis en quête d'une activité qui l'aiderait à s'endormir.

-"Je sais! La cheminée!"

les danse des flammes d'un feu ouvert l'avait toujours aidée à s'endormir. Elle traversa donc le dortoir en silence et sorti en claquant la lourde porte de celui-ci.

-"Ca leur apprendra à me menacer!" un sourire sadique naissant sur ses lèvres.

Le froid la glaça malgré la courte durée du trajet menant à la salle commune. Lorsque la jeune femme aperçut une silhouette devant l’âtre, elle se demanda comment agir. Soit ce jeune garçon se révélerait un partenaire d'insomnie intéressant soit elle s'ennuierait et cela n'était jamais bon signe...

Soudain une voix retentit

- "Qui est là?"

-"une compagne d'insomnie je suppose" répondit la jeune fille d'un ton froid car même si celle-ci était heureuse de ne pas être seule elle ne désirait en aucun cas le laisser transparaître.

Elle s'installa donc dans le divan à côté du sien et regarda les flammes danser.

Avec la fatigue, vous tirer d'un fauteuil moelleux et confortable se révèle être la pire des tortures. Ignorant le poids toujours grandissant de ses paupières, Whisper de redressa et aperçu Aylinn.

-Une compagne d'insomnie je suppose, lui dit la jeune femme d'un ton glacial.

En temps normal Whisper aurait été incapable de parler à Aylinn, laissant place à sa timidité maladive. Mais le ton employé par celle-ci l'agaça. Whisper étant extrêmement susceptible surtout en ce qui concerne les moqueries, il fronça légèrement les sourcils et, comme à son habitude, observa attentivement la nouvelle venue. Il s'arrêta quelques secondes sur les yeux azurés de la jeune femme, contemplant son visage, d'un air calme, son visage ayant retrouvé l'expression paisible habituel. Elle était très mince et semblait prendre soin de son corps. Mais l'apparence n'était qu'un vulgaire détail pour Whisper, qui continua son observation alors qu'elle s'asseyait sur le divan.

-D'insomnie oui... murmura Whisper, pensif et rêveur, fixant les flammes comme le faisait Aylinn à présent.

Cela lui rappelait les longues soirées d'hiver, passées auprès du feu, aux cotés de sa sœur et de sa mère. Les nuits d'Irlande étaient parfois sans pitié. Whisper s'enfonça alors encore plus dans son fauteuil. Il murmura doucement alors l'air d'une chanson, en récitant les paroles dans sa tête.

One, two, three, four five,
Hunt the hare and turn her
Down the rocky road
And all the ways to Dublin,
Whack-fol-lol-de-ra.

Le refrain suffisait, car déjà une douce chaleur emplissait son corps, rassurante comme ses souvenirs. Il poussa un profond soupir, et demanda, toujours sans quitter les flammes des yeux:

-Pourquoi n'arrives-tu pas à dormir?

Aylinn remarqua du coin de l'oeil le léger froncement de sourcils du jeune homme et sourit. Elle allait peut être bien s'amuser cette nuit!

Perdue dans les flammes la jeune italienne commença lentement à se relaxer. Etre à Serpentard n'était pas de tout repos et garder le masque impassible était pesant mais néanmoins vital. Elle ne voulait pour rien au monde passer pour une jeune fille vulnérable, car elle ne l'était pas. Elle tenait sa fierté de sa romaine de mère comme le disait si souvent son géniteur.

- "One, two, three, four five,
Hunt the hare and turn her
Down the rocky road
And all the ways to Dublin,
Whack-fol-lol-de-ra." chantait le jeune serpentard. Un souvenir surgit dans sa mémoire et elle fermant les yeux elle entendit sa mère chanter.

"Farfallina
Bella e bianca
vola vola
mai si stanca
gira qua
e gira la
poi si resta sopra un fiore
e poi si resta spora un fiore.

Ecco ecco
a trovata
bianca e rosa
colorata
gira qua
e gira la
poi si resta sopra un fiore
e poi si resta spora un fiore."

La nostalgie de ces instants si lointain lui fit fermer les yeux, Aylinn avait mal. Elle murmura alors les paroles afin de calmer la pointe qu'elle avait dans le coeur.

-Pourquoi n'arrives-tu pas à dormir? demanda le jeune garçon ne quittant pas les flammes des yeux.

Aylinn ne savait que répondre, devait-elle lui lui dire la vérité ou opter pour un pieu mensonge. Elle ne s'était jamais confiée qu'à sa mère. Ouvrant alors les yeux elle scruta le plafond et répondit selon son instinct, peut-être pouvait-elle laisser son masque de côté pour cette nuit.

-" je dois sûrement réfléchir de trop, et... ma famille me manque. Je n'ai pas eu de nouvelle de ma mère cette semaine, j'ai peur qu'il leur soit arrivé quelque chose. Je n'aime pas être loin d'eux, et toi?." dit-elle d'une voix calme