« Salut, j'imagine que tu sais ce que je veux te demander ? »

« Ho tiens, Nathert ! Oui j'ai très bien deviné ! Quel plante as-tu choisis ? J'ai choisi le Bulbobulb »

C'était Nathert qui me proposais de travailler en groupe avec moi. Ce n'était pas plus mal puisque ma voisine semblait être devenue parfaitement muette, pas grave. Elle était libre de l'être non ? Soit, me tournant vers Nathert et m'exclamant.

« J'espère que tu as bien tout compris. J'ai compris mais je ne suis pas un expert dans le domaine de la botanique. Je ne suis pas certain d'y arriver du premier coups. »

Il valait mieux prévenir que guérir disait-on. Remarquant le sourire forcé de Nather, je levais les yeux au ciel. Pourquoi tout le monde s’embêtait à sembler correcte, polis ou maniéré ? Tant de superflus… Ce n'était pas très grave, l'exercice ... Par où est-ce que nous devions commencer déjà ?

Couteau tendu. Sourire. La cage s'est un peu effacée, elle a laissé à Harmony le temps de respirer. Jade manipule la plante. Elle regarde, cherche une belle branche puis la coupe. Et une deuxième aussi. Puis elle détache les feuilles, comme demandé. Elle les déplace délicatement puis regarde la Serdaigle avec un petit sourire.

- Tu as oublié la dernière étape, credo.

Hein ?! Quelle dernière étape ? Couteau à la main, la Poufsouffle découpe alors la branche en rondelles. Quoi ? Il faut faire ça ? Haussant les épaules, Harmony prend l'instrument que lui tend son aînée. Elle doit avoir raison. La cage et son mal-être ont du l'empêcher d'entendre. Il reste donc une étape à faire.

- Tiens, à toi.

Clin d’œil de la part de Jade. Merci murmuré. Lutte. Résister à l'appel de la cage devient de plus en plus dur. Et pourtant, Harmony se force à se concentrer. Elle avance le couteau vers la planche à découper et crée une première rondelle. Très bien. Encore une. Mouvement de bras. Une deuxième est faite. La concentration pour ne pas repartir est telle que la brunette n'entend plus ce qu'il y a autour. Jusqu'à ce qu'un bruit fracassant résonne dans toute la serre. Une Gryffondor vient de casser un pot. Et Harmony vient de se couper le doigt. Pas la petite entaille, non. Le bruit a cassé sa bulle de concentration et le couteau est allé se loger directement dans sa chair, provoquant l'apparition d'une rivière rouge sur quelques uns des bouts de Dictame qui se trouvent sur la planche.

Mais ce bruit à provoqué autre chose. Il a provoqué la fin de la lutte d'Harmony contre la cage. La cage a gagné. Elle l'a aspiré de nouveau. Réflexe de survie de soulever le couteau après l'entaille, la main de la Serdaigle s'ouvre ensuite toute seule pour laisser choir l'instrument de torture sur le plan de travail. Mais la doigt reste blessé. Et Harmony ne fait rien. Elle est repartit, c'est trop tard. Elle tremble. Son regard devient vitreux. Elle observe le sang couler et cela fait remonter en elle des souvenirs. Elle se souvient du sang de son grand-père, étalé sur le sol. De son agonie. Et ces images tournent en boucle dans la cage dorée qui la retient prisonnière de son propre esprit.

Mais un mouvement la fait ressortir de sa cage. Miss Denger qui se rapproche de la jeune fille qui a cassé le pot.

- Êtes-vous stupide à ce point ?

Ça s'annonce mal. En même temps, la fille l'a cherché. Un #Reparo est lancé sur le pot. La voix du professeur s'élève dans la Serre. C'est un ton énervé. Elle parle clairement et fortement. Il ne pas falloir lui chercher des noises.

- Vous allez me prendre le pot, sortir dehors sous la pluie et y mettre de la bouse de Dragon. À mains nues, histoire que vous appreniez à connaître ce qu'est le travail mademoiselle. Suite à cela, vous reviendrez ici, et y déposerez le Dictame que vous avez abîmé. Pour finir, histoire d'être certaine que la leçon sera bien entrée dans votre tête, je veux vous entendre vous excuser auprès de la plante. Vous vous excuserez d'y avoir brisé sa maison, de l'avoir rendu aussi laide que l'est votre attitude. Si vous ne faites pas cela, ça sera 50 points en moins pour votre maison. Si des élèves tentent de vous aider, ça sera 50 points en moins par élève cherchant à apporter son soutien. Si une autre personne souhaite s'amuser à cela, en plus des points en moins, je vous inviterai à vous rendrez chez notre directeur.

En temps habituel, un sourire pourrait naître sur le visage de la Serdaigle. Mais non, pas la. Ça n'est pas le moment, il ne faut pas faire plus sortir de ces gonds Elena. Harmony se tait donc, baisse la tête. Miss Denger respire, regarde toute la classe, reprend.

- Le prochain qui perturbe de la sorte, ou de quelconques façons, offrira à la classe entière un devoir maison à me rendre dans les 24 h. Est-ce que j'ai été assez clair pour vous tous ? Ou dois-je vous l'imprimer moi-même sur votre tête d'ahurie ?

Déglutissement. Ça ne rigole plus. Plus du tout même. Il va falloir se tenir à carreaux. Harmony se sent à nouveau partir. La cage l'aspire, le discours d'Elena est fini. Elle n'a plus le contrôle de son propre corps. Elle est enfermée à double tour dans sa cage, son sang continuant de couler doucement dans le monde réel. Elle fixe son doigt, les yeux vide, et reste inerte. Sans vie. La cage a gagné cette manche.

-Ho tiens, Nathert ! Oui j'ai très bien deviné ! Quel plante as-tu choisis ? J'ai choisi le Bulbobulb

Mhm, il semblait bien plus enjoué depuis la dernière fois que je l'avais vu. Bah, c'est bien, non ? Avoir un coéquipier heureux, ça me faciliterait la tâche j'imagine. Et au moins, lui non plus n'était pas le seul à être une brèle en botanique. Cela me rassurait, certes, très peu, mais cela avait au moins le mérite de le faire. D'un mouvement tête de haut en bas, je commençais à parler.

- De même. Bon, allons-y. Si ça ne te dérange pas. Je commence.

J’avançais mon bras pour prendre le couteau entre mes mains. Je reportais ensuite mon attention sur le dictame. J'observais plus en profondeur la plante en la tournant dans tous les sens. Je voulais repérer les branches avec les feuilles les plus intactes. Mouais, il y en avait presque pas. La plupart étaient légèrement noircies ou trouées. Halala, dans tous les cas il n'avait pas le choix. Il devait faire le travail.

Qu'importe, j’avançais l'outil et commençais à trancher délicatement chacune des branches, une à une. Que la vie d'un jardinier devait être nul. Rester pendant une journée complète à tailler des plantes. Quel était l'amusement dans cela ? Rien, rien du tout. D'ailleurs, je me demandais comme le professeur a pu avoir un poste aussi plat dans cette école. Enfin bref, ce n'était pas de mes affaires.

Ayant fini cette première tâche, je déposais avec précaution les branches que j'avais arrachées pour le mettre sur le bureau. Il fallait maintenant détacher les feuilles. Comme la dernière fois, je découpais avec parcimonie et lenteur. P*tain que c'était stressant ce truc. Des gouttes de sueur coulaient le long de mon front. Je ne voulais pas finir comme cette gryffondor qui s'était fait gronder pour avoir abîméE une plante. Je finis mon travail et me tournais vers mon nouveau coéquipier. Je lui tendis les outils.

-Voilà, à ton tour.

Mon nouveau binôme se lance dans l'exo, je l'observe attentivement. Peut-être que j'y arriverais mieux ainsi, ou peut-être que je n'avais rien compris. Aujourd'hui j'étais un peux ailleurs et de bonne humeur en plus de ça. J'avais toute les excuses d'être distrait, mais ce n'était pas une bonne excuse pour une prof, évidemment. Alors je me concentrait sur lui, l'observant. Je ne pouvais pas le juger, je ne pensais pas y arriver correctement après tout.

« Voilà, à ton tour. »

Lui accordant un hochement de tête. Je pris les outils adéquate pour me lancer dans l'exercice. Alors, bien observer la plante, trouver des feuilles de bonne qualités, les observer. Non je ne dois pas seulement les observer. Alors je dois les … Et si j'allais à la bibliothèque ? Concentration Riri … Alors je la fais tourner, nan c'est inutile, couper ! Avançant le bras lentement, clignant des yeux pour les froncer ensuite. Hop, coupant délicatement, une, deux, plusieurs … Puis ensuite ? Qu'est-ce que je devais faire ? Je ne m'en rappelais pas, alors je me concentrais encore un peux plus. Ha oui, il ne me restait plus cas les poser. Lentement je les poses, délicatement je les lâche. Parfait parfait tout ça … Puis la voix de la prof résonna, la suite du cours ? Évidemment.

« Bien, maintenant que nous en avons fini avec le dictame, nous allons attaquer pour le Bubobulb. Vous allez garder vos équipes actuelles, prendre chacun votre plante, outil et récipient récupéré juste avant et extraire délicatement le pus des pustules. » 

Du coup… Un coup d’œil rapide, je saisi un pique. Ok, que fait-elle ensuite ? Un bol, très bien. Je rapproche tout cela de moi. Jusqu'ici ça allais, ce n'était pas très compliqué, je devrais pourvoir m'en sortir. Alors, elle fait visiblement attention à ne pas en mettre sur les doigts. Je suppose qu'il faudra demander de l'aide ou un remède par la suite. Effectivement, cela est logique. Nous ne sommes pas ici pour mourir après tout, pas comme à la coupe. Mourir à la coupe ? La vie est courte, alors tâche d'écouter cela t'évitera d'écourter tes jours. Hop, je préparais mes affaires avant de lancer à Nathert.

« Tu le sens comment ? »

Personnellement je le sentait bien. J'étais confiant, cela n'avait pas l'air très compliqué, très difficile. J'allais probablement réussir, mais rien n'est joué d'avance. Je fini par lever de nouveau les yeux aux ciels, me perdant encore une fois dans mes pensées. Je ne sais plus vraiment à quoi je pensais à ce moment là. Sûrement des choses diverse, des événements récent. Je ne sais plus.

Keira continue de trancher ses deux petites branches de dictame accolées, le regard concentré sur la lame de l'outil tranchant. Elle a presque l'impression de faire la cuisine, en fait. Le petit Arukiel ne se trompait pas lorsqu'il disait c'est un peu comme couper des légumes... Hormis qu'il faut un peu plus s'appliquer pour trancher ces tiges que pour mettre en lamelles une vulgaire carotte. Ici, il faut essayer d'être un peu plus régulier et de faire des copeaux vraiment fins. Enfin, ça, c'est ce qu'elle suppose. Elle n'en sait trop rien, en réalité. La prof a dit de trancher en petit morceaux pour que ça soit plus facile à manger, alors elle tranche en petits morceaux pour que ça soit plus facile à manger. C'est tout. Elle ne se pose pas plus de questions que ça, surtout qu'elle n'a pas encore à se plaindre de la difficulté de la tâche. Non, c'est après que les choses risquent de se corser.

Elle tranche, elle tranche... Yeux rivés sur la lame pour ne pas faire de bêtise... Un peu trop même. Elle commence à loucher dessus, et ça lui donne l'impression désagréable d'avoir des fourmis jouant à la marelle dans ses globes oculaires. Clac, clac, clac. Le bruit que provoque la lame qui frappe à une fréquence trop régulière sur le plan de travail. Bruit dont seule Keira est consciente dans la pièce. Les autres sont bien trop concentrés sur leurs propres tiges et les bruits de leurs propres lames pour faire attention à celle-là. Clac, clac... Le troisième bruit de lame ne parvient pas aux oreilles de la chinoise, recouvert par un bruit fracassant qui vient appuyer les tympans de toute la serre. Encore une rouge. Encore. Mais il n'y a pas qu'elle, qui soit rouge. Le bout du doigt de Keira tenant la branche aussi. Une goutte de sang perle à la surface avant de couler au ralenti jusqu'à mourir sur le plan de travail. « Fichtre... Ces sales... ! », marmone-t-elle d'une voix assez basse avant d'avaler, sceptique, deux des petits copeaux de dictame qu'elle avait tranché avec ses branches. Elle constate rapidement la toute petite plaie qui se referme, avant d'entendre :

« Êtes-vous stupide à ce point ? »

Aïe. Miss Denger énervée. Ça se lit sur son visage, et aussi dans sa voix. La suite de ce qui sort de sa gorge confirme l'observation. Mettre de la bouse de dragon à mains nues.. Beurk. La chinoise n'aimerait vraiment pas être à la place de la punie. Denger précise aussi que personne n'a le droit de l'aider. Comme si Keira allait le faire. Ce n'est pas ses oignons, et depuis le début du cours que cette fille lui donne une mauvaise impression,  elle préfère autant rester là à s'occuper de son plant de dictame et l'observer du coin de l'oeil pour se moquer intérieurement.

A partir de maintenant, conduite exemplaire est requise. Ce cours a déjà subit trop de raffut depuis son commencement, et la pauvre blonde n'en tolérera pas plus. Keira espère juste que ses éventuelles maladresses pour la suite de la pratique ne la rendraient pas furax. Pas vraiment envie de se coltiner un devoir supplémentaire. Elle a d'autres choses à faire, surtout que chez elle, c'est la politique du moins j'en fais, mieux je me porte qui règne. Réussir, oui, bien sûr, c'est son but également. Ça lui tient même énormément à coeur. Mais si elle peut réussir sans efforts, pourquoi s'acharner ? Pas besoin d'être la meilleure de l'école pour avoir une brillante carrière.

Exercice un, fini. La chinoise rassemble tous les morceaux de dictame dans un petit bol et l’amène auprès de la blonde avant d'attendre la suite du cours. Là où les choses vont se corser.

« Bien, maintenant que nous en avons fini avec le dictame, nous allons attaquer pour le Bubobulb. Vous allez garder vos équipes actuelles, prendre chacun votre plante, outil et récipient récupéré juste avant et extraire délicatement le pus des pustules. »

Pour illustrer, la professeure attrape une sorte de petite aiguille et perce délicatement un des pustules, faisant couler son contenu dans un bol. Vu comme ça, ça a l'air facile. Mais Keira ne se fait pas d'illusions. Quand on regarde les experts faire, ça a toujours l'air plus facile que ça ne l'est. Obéissante, elle enfile ses protections, prenant bien soin de recouvrir ses mains, et attrape une pique sur le plan de travail. Elle se poste bien face à son plant boutonneux, avant de regarder le petit Arukiel et de lui adresser : « Bon... C'est parti ! Essayons de ne pas nous arroser de pus, hein ? »

- Êtes-vous stupide à ce point ? Vous allez me prendre le pot, sortir dehors sous la pluie et y mettre de la bouse de Dragon. À mains nues, histoire que vous appreniez à connaître ce qu'est le travail mademoiselle. Suite à cela, vous reviendrez ici, et y déposerez le Dictame que vous avez abîmé. Pour finir, histoire d'être certaine que la leçon sera bien entrée dans votre tête, je veux vous entendre vous excuser auprès de la plante. Vous vous excuserez d'y avoir brisé sa maison, de l'avoir rendu aussi laide que l'est votre attitude. Si vous ne faites pas cela, ça sera 50 points en moins pour votre maison. Si des élèves tentent de vous aider, ça sera 50 points en moins par élève cherchant à apporter son soutien. Si une autre personne souhaite s'amuser à cela, en plus des points en moins, je vous inviterai à vous rendrez chez notre directeur. Le prochain qui perturbe de la sorte, ou de quelconques façons, offrira à la classe entière un devoir maison à me rendre dans les 24 h. Est-ce que j'ai été assez clair pour vous tous ? Ou dois-je vous l'imprimer moi-même sur votre tête d'ahurie ?

Soupire. C’est long, ça devient pénible . Toute cette tentions, toutes ces interruptions. Cette peur constante de faire quelque chose de mal, au risque de se faire réprimander. Parce que l’on vient après les autres qui on déjà bien trop fait. Eh puis c’est dans la nature de Rachel de compatir, surtout quand elle connait la personne. La verte ne sait peut-être ce qu’il sait passer exactement, mais elle se doute bien qu’Aya n’est pas seule responsable. Ou plutôt disons qu’elle imagine. Alors elle a envie d’aider, se retint malgré tout. Parce qu’elle ne veut pas faire perdre de point à sa maison, parce qu’elle n’a pas besoin de se mettre un autre professeur à dos. Trois suffisent… Mer** alors, maintenant qu’elle y pensait elle n’avait vraiment pas assuré sur ce coup, elle qui se disait anti-conflit. Mais McKinley ça avait été plus fort qu’elle. Ce mec était un monstre, un démon et si elle trouvait un jour le moyen de le chaire chier, pas de doute elle le ferait sans restriction. Peverell… au fond elle avait l’air cool, elle avait ce qu’il fallait pour être une bonne enseignante, mais elles ne pouvaient simplement pas se supporter pour le moment. Eh puis il y avait Malicia… Mais mieux valait ne pas y penser, si elle ne voulait pas se mettre à pleurer.

Rachel releva la tête pour voir la belle Aya partir et, faute de pouvoir l’aider, lui lança un petit sourire désolé avant de lancer un regard noir à une autre rouge qui s’était mise à rire. Vraiment il n’y avait rien de drôle, mais après tout si ça la faisait marrer de perdre des points c’était son problème. Tant mieux pour les serpentards après tout ! La petite rousse aurait tout de même put éviter de faire ce qu’elle avait fait, d’autant que Rachel détestait se dire qu’elle s’était peut-être trompé sur elle. Après tout, c’était cette rouge-là qui l’avait aidé en premier face à McKinley, l’une des seules à ne pas lui lancer de sorts. Quelle tristesse tout ça. C’était désespérant de médiocrité…

Miss Denger récupéra ensuite le travail de tout le monde avant d’en donner un autre, plus dangereux semblait-il bien qu’il n’avait pas l’air si compliqué que ça.

- Bien, maintenant que nous en avons fini avec le dictame, nous allons attaquer pour le Bubobulb. Vous allez garder vos équipes actuelles, prendre chacun votre plante, outil et récipient récupéré juste avant et extraire délicatement le pus des pustules. Ce n'est bien entendu pas compliquer, n'y allez pas comme des brutes, mettez bien vos protections.

Ainsi, je lui donnais les outils et commençais à le regarder. Il semblait s'y connaitre un peu plus que moi dans cette matière. Tant mieux, non ? Cela me permettrait de voir ce qu'ils faisaient pour être meilleur que moi et ainsi pouvoir les appliquer une prochaine fois. Si du moins il y avait quelque chose à en tirer. Mais pour l'instant, j'avais l'impression qu'il savait ce qu'il faisait. Enfin, à première vue. Je ne suis pas un expert, je ne peux donc pas en juger. Quoi qu'il en soit, la matière restait ennuyante, très ennuyante. Au point de vouloir partir très loin.

« Bien, maintenant que nous en avons fini avec le dictame, nous allons attaquer pour le Bubobulb. Vous allez garder vos équipes actuelles, prendre chacun votre plante, outil et récipient récupéré juste avant et extraire délicatement le pus des pustules. »

La suite du cours ? Bien entendu. Maintenant, je devais passer au Bubobulb. La plante la plus intéressante que j'avais pu voir pour l'instant. Du pus, que demander de plus ? Tout le monde aime ce qui est moche et... puant ? Halala, mes pensées étaient dans un bordel sans nom. Je plaignais l'occlumancien qui voudrait rentrer dans ma tête. Pauvre lui, la dépression qu'il subirait après. Si bien sûr ce dit sorcier avait l'audace de m'agresser.

Après cette réflexion très pertinente, je reportais mon attention sur plante. Il me fallait un récipient. Pourquoi pas un bol ? Je l'approchais de moi ainsi qu'une pique et un couteau Ensuite, je pris entre mes mains les lunettes que je ne m'étais toujours pas équipé. Faut toujours être prudent, surtout si du pus est encré dans une plante. Ce n'est pas très fréquent. Et de ce que j'avais compris, cette mixture brûlait la chaire. J'attachais donc les sangles autour de ma tête et continuais à écouter la professeure.

Ce n'est bien entendu pas compliqué, n'y allez pas comme des brutes, mettez bien vos protections.

Je ne comptais certainement pas y aller comme une "brute". Surtout si j'avais des chances d’abîmer les plantes pendant ma précipitation. Et tout le monde sait ce qui est réserver aux personnes qui abîment le matérielle de cette classe. Ramasser de la bouse de dragon sous la pluie est l'un de ses châtiments. Alors, j'avais parfaitement raison de ne pas bâcler le travail. Je devais maintenant observer plus en profondeur le Bubobulb. Peut-être que cela pourrait m'aider dans mes travaux. Surtout si je voulais réussir haut la main. Ce qui serait un miracle si cela devait arriver.

-Tu le sens comment ?

Il semblait bien bavard celui-là. Plus qu'à l'habitude en tous cas.

-Mouais, pas vraiment bien. Je vais avoir besoin de beaucoup de concentration pour pouvoir réussir, vu mon talent exécrable. Et toi ? Comment te sens-tu ?  

Attendant sa réponse. Je tournais dans tous les sens le pot pour pouvoir décider les techniques que j'allais utiliser pour extraire efficacement le fameux pus. Il faut toujours avoir quelque chose de prévu avant d'entrer en action. Foncer n’apportera jamais rien de bon. J'avais appris cela au cours de mes cinq années à Poudlard. Cette pensée me sauva plusieurs fois d'ailleurs. Que ce soit au cours d'un examen ou dans la vie de tous les jours.

« Mouais, pas vraiment bien. Je vais avoir besoin de beaucoup de concentration pour pouvoir réussir, vu mon talent exécrable. Et toi ? Comment te sens-tu ? »  

J'allais lui répondre mais avant, je me devais de bien m'équiper, me protéger, me préparer à affronter cette plante. Lunette, blouse, fermé, attaché, je mettais tout, je n’oubliais rien. Me voilà fin prêt, je me sentais malgré tout, très mal à l'aise dedans. Ce n'était vraiment pas agréable comme tenue, ne parlons pas du look. Regardant Nathert avec mon regard blasé.

« Je ne t'ai pas demandé comment tu te sentais, mais si tu pensais y arriver. Bref, je pense pouvoir affirmer que je me sens bien. »

C'était pour le dialogue, maintenant je devais me lancer dans ce duel violent, du pus coulerait, de la douleur, de la peur, du suspense ! Non en fait il n'y aurait que la plante qui allait se faire attaquer, enfin … je l’espérait ! Je saisi alors la pot dans ma main gauche, le pique dans ma main droite. Je repassais le souvenir de la prof qui exécutait le mouvement, tâchant de me rappeler du moindre détails, tâchant d'analyser le moindre mouvement, le moindre battement. Cela ressemblait un peu à du voyeurisme intellectuelle, cependant ce n'était pas mon but. Je souhaitait réussir, je souhaitait y arriver, il était hors de question que je me plante, hors de question que je perde face à moi même. L'âme battante, malheureusement un cours qui me posait des problèmes. C'était bien plus simple d'écrire un poème, de faire des rimes plutôt que de remplir de connaissance l’abîme qui d'ignorance qui me séparait de la plante. Je recherchais l'excellence, peu importait la concurrence. Cet exercice serait sûrement la sentence de mon ignorance. Tout échec nous permet d'avancer, on à le choix entre pleurer ou se relever.  Nous sommes libre d'abandonner ou de ressayer avec abondance et toujours plus inintelligence. Se sera la délivrance lorsque j'aurais fini cette exercice, j'aurais plus de connaissance également. Les yeux fixé sur la plante, je ne comptait pas la laisser gagner, la laisser m'achever. J'allais y arriver, j'allais réussir, j'aurais un sourire.

* Bubobulb, tu va finir en petit cubes *

Me penchant afin de commencer l'exercice. J'approchais lentement le bocal de cet être végétatif, mon esprit était vif. Bocal en place, je pouvais donc approcher mon arsenal de la plante, ma main n'était pas tremblante. Le pique fini par toucher une pustule, cela allait créer une réaction mystique mais pas unique. Appuyant toujours pour percer, pour continuer. Quand soudain … Les yeux ouvert, le cœur battant, le dénouement.

HRPG:

Le membre 'Riri Vacuitas' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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'Dé 4 faces' :