Alicia avait particulièrement mal dormi cette nuit-là. Prise par ses pensés qui la tourmentait, elle n’avait particulièrement pas envie de sortir de son lit ce matin-là. Toute là bonne volonté et la motivation qu’elle avait eu les dernières semaines s’envolait ce matin. Tout ça à cause de garçons… Elle s’était tout de même levée, douché et elle avait prit la peine de manger même. C’était tout un exploit pour elle lorsqu’elle était dans un état un peu plus triste comme aujourd’hui. D’ailleurs, ses cheveux toujours détachés ou en queue haute à son habitude, reposait en chignon légèrement fou sur sa tête. Disons qu’il faisait très relaxe avec plusieurs mèches un peu folles. C’est donc tranquillement qu’elle se dirigeait vers le parc. Quel drôle d’idée un cours dehors. Ils allaient mourir de froid non? Elle espérait que non… Elle n’avait pas envie d’avoir froid, d’ailleurs, elle espérait qu’il y aurait des gens sympas à ce cours.

C’est donc peu motivé que ses petits pas lents se dirigea vers l’emplacement, avant d’apercevoir finalement l’enseignante et deux autres élèves. Elle salua de la tête à l'enseignante, incertaine de savoir si elle avait déjà eut un cours avec cette dernière, mais non, sans doute pas... D’ailleurs, sa mine un peu triste fit place à un sourire alors qu’elle les aperçus. « Loredana! Salut! Oh et salut Matt! » Elle leur fit un signe de la main, heureuse de les voir. Matt et elle travaillait tout les deux au Chaudron baveur à présent. Ce qui était plutôt marrant, on va se l’avouer…  Pendant un instant, elle resta debout, incertaine puis elle prit un banc au hasard. Elle n’avait pas particulièrement envie de s’imposer à un de ses camarades. Dans le pire des cas, si l’un des deux le voulait, elle irait bien se placer avec un ou l’autre, mais pas pour le moment. Elle s’était donc installée sur un banc seul, plus ou moins entre les deux. Son sac sur les genoux, elle bailla faiblement, son visage caché par son sac qu’elle avait mit devant un court instant pour bailler.  Heureusement, sans doute que la bonne humeur allait bien finir par repointer le bout de son nez. Enfin, oui sans doute...

Pour notre jeune héros, il s'agissait d'un cours qui revêtait une émanation toute particulière. Il avait toujours aimé plonger dans les livres, naviguer dans des eaux théoriques antédiluviennes, surfer sur les idées, nager avec les exercices et pour finalement ancrer dans sa tête bouclée un savoir, issu du fruit de sa réflexion. Il était passionnant d'imaginer les rouages de son cerveau se mettre, tel un moteur bien huilé, en branle, pour mémoriser et catégoriser les informations compilées dans les ouvrages ou livrées sur un plateau d'argent.

Il connaissait les différents mythes, moldus ou pas, liés à la création de l'homme et de l'univers. Dans son imaginaire, il s'était fabriqué l'image d'une énorme femme bouffie et suintante d'efforts, qui s'était fait l'ingénieur de cette création en mettant bas à tour de bras tout ce qui existait sur terre. Il espérait, secrètement bien entendu, qu'il était celui qui percerait le mystère de l'âme et de la conscience humaine. Non pas qu'il soit réfractaire aux idées émises jusqu'à aujourd'hui, mais il lui manquait quelques choses pour être pleinement satisfait.

Guéthenoc pensait donc que le cours auquel il s’apprêtait à participer allait le mettre sur la bonne voie, ou tout du moins lui donner des pistes, car il lui semblait souvent fatiguant d'être comme un chat qui joue avec un fil de laine sans jamais atteindre la pelote. « Ainsi va la vie d'un chercheur », se disait-il, quand l'abattement se faisait plus fort ou qu'il ne savait plus quelle direction prendre. Le chemin de l'érudition était long et semé d'embûches.

Ces obstacles ne le freinaient guère longtemps. Il était volontaire et n'avait crainte de l'adversité. Il s'efforçait de considérer les choses avec une vue d'ensemble. Cela l'aidait. Il se souvenait que sa mère lui répétait souvent quand il était enfant des maximes ayant pour sujet les animaux, telles que : « une santé de cheval », « une mémoire d'éléphant », « qui vole un œuf vole un bœuf », quoique cette dernière soit moins édifiante pour considérer le jeune garçon qu'était devenu l'aiglon.

C'est donc empli d'impatience, d'espérance et de bon-vouloir, qu'il entra dans le cercle formé par des bancs de bois, s'inclina profondément devant la dame de Lanxorre et déclama plutôt qu'il ne dit :

- « Permettez-moi, ô distingué professeur, de vous souhaiter bien mon bonjour ! ».

Après un aimable sourire, il s'avança vers l'un des sièges libre, sans oublier de faire une courbette, accompagnée d'un « bonjour » vers chaque autre étudiant dont il croisait le chemin. Il marqua une pause devant Alicia et accentua son salut.

- « Oh Salut Alicia ! Je suis heureux de te revoir ! ».

Tout heureux de voir un visage connu, il s'assit donc, une main dans la poche, caressant une petite pierre, qui se révélait être un oeil-de-faucon, un quartz sensé guérir les troubles de la vue. Il la gardait près de lui comme un gri-gri, plutôt qu'un véritable talisman, qui n'avait de véritable pouvoir seulement si l'on y croyait assez fort.

Autour de lui gîtaient d'autres élèves. Il les observa benoîtement, les uns silencieux, les autres volubiles. Il gloussa intérieurement, sans faire le moindre mouvement, ce qui était déjà une prouesse en soi. Ces interactions sociales lui firent penser à l'un de ses projets. Il avait une passion inavouée publiquement pour la botanique et les potions, filtres et autres mixtures. Il rêvait également d'être le créateur d'une nouvelle recette qui changerait la face du monde. La face de son monde à vrai dire. Un monde qu'il savait utopique car il savait qu'une paix réelle et sans partie lésée était impossible. C'était là la grande échelle.

A l'aulne de lui-même, il n'appréciait point les conflits, encore moins ceux réalisés sous cape, preuves de mesquinerie, de couardise et de faiblesse d'esprit. Aussi avait-il imaginé une décoction sensé aplanir les mésententes. Par devers lui, il avait songé à la création d'une poussière qu'il avait modestement nommée « Foupoudre », qui se répandrait dans l'air et calmerait les ardeurs souvent insensées de ceux qui la respireraient, remplaçant les noirs desseins par des envies de gaudrioles et de douce folie. Toutefois, cela n'était encore qu'une esquisse. Encore lui fallait-il trouver les bons ingrédients, et sans aucun doute des aides pour monter ce genre d'affaire. En effet, malgré son ambition, il était conscient qu'il ne pourrait pour le moment agir seul, notamment à cause de son jeune âge. Riant de nouveau en son for intérieur, il s'imaginait en homme d'affaire guindé, en réunion avec des collaborateurs et autres actionnaires. Une vision bien moldue, mais peut-être pas si lointaine de la réalité, après tout, il n'y connaissait rien.

Il revint alors à la réalité. Le cours allait bientôt débuter et il ne voulait pas en perdre une miette.

Bailler. Frissonner. Bailler à nouveau et s'emmitouffler encore plus dans son écharpe. Déjà que devoir se lever pour supporter le brouhaha du petit déjeuner était assez agaçant, être obligé de se geler pour aller en cours s'averait horripilant. A croire que ce château était trop petit pour fournir suffisamment de salle de classe pour les cours. A moins que la prof d'enchantements espérait que le froid calme les turbulents... mais avec la neige cela restait dur à croire..

Laissant des traces de pieds sur le manteau hivernal, jouant à marcher sur les zones encore vierge, l'avance prise pour l'arrivée en cours s'averait rapidement insuffisante. A contre coeur, en croisant quelques élèves pressés, j'abandonnais mes amusements de gamines pour me rendre vers la zone du parc supposée nous accueillir pour un cours. Dommage, pour regarder quelques flocons se perdre dans les mailles de mes moufles j'attendrai le Week-End.

Le pas lent, souriant au crissement de la neige sous mes chaussures, je rejoignais enfin notre enseignante et les premiers arrivés. D'un nouveau baillement, le sourcil haussé à la configuration de nos bancs, je verifiais les têtes connues ou non déjà installées.

-Bonjour Professeure

Un coup d'oeil et un sourire au corps enseignant avant de remarquer Lorelaï -dont l'humeur ne semblait pas pointer totalement au beau fixe-, la préfète des rouges, l'autre Blonde de poufsouffle -dont je n'avais toujours pas retenu le nom-, un aiglon inconnu et mon chouchou de maison. Vu mon envie de dormir, nul doute que je finirai par utiliser Matt comme coussin si je venais à me poser à ses côtés. Pas sur que ce soit vraiment judicieux. Tant pis.

Un coucou énergique d'un signe de main à l'angelote lunatique (Lorelaï) et je récupérais le sac du brun dans mes bras, prenant place sur le bout d'assise que le contenant occupait. D'un bisou abandonné sur la joue de son propriétaire, je lui glissait quelques mots un peu amusée.

-Coucou toi, déjà arrivé? Tu m'impressionnes ce matin, à croire que t'as bien dormi ou que t'es tombé du lit.

J'y comptais pas vraiment, et pensais plus à une nuit blanche -encore- mais me contentais d'un simple sourire chaleureux avant de bailler à nouveau tout en lui rendant son sac.

La semaine est une unité de mesure particulièrement trop longue pour Arty. C’est-à-dire que le vendredi matin faisait déjà parti du week-end, alors les cours en ce jour, clairement pas sa première préoccupation. Ni celle d’Aza d’ailleurs, visiblement clairement. Quand bien même il était un peu tôt, les garçons avaient déjà bien commencé leur dernière journée. Tous les deux dans un état second et.ou euphorique, l’un à cause de toutes les substances étranges qu’il avait déjà ingérées, et l’autre avec sa potion concoctée pour s’amuser. En bref, ils étaient bien. C’est pourquoi on pouvait les voir dans le parc immaculé de neige, en train de courir – de travers -, de rire et de se balancer des boules de neige. Quelques autres têtes occupaient l’étendue neigeuse mais globalement, les élèves étaient occupés à manger, faire leurs devoirs, préparer les cours de la journée ou je ne sais encore ce que font les Poudlariens sérieux. Ce n’est qu’après avoir fait des anges dans la neige qu’Azarty se mit à la tâche : fabriquer le plus beau bonhomme de neige du monde. C’était laborieux, créer deux boules de neige assez grosses, pour le corps et la tête, surtout dans leur état. Mais quand ils le voulaient, ils pouvaient être méticuleux, enfin pour les conneries quoi surtout. Ils prirent ensuite des boutons de leurs habits – sûrement – pour les yeux, des branches pour les bras. Par contre il n’avait pas encore de nez, c’est qu’il faudrait trouver une idée lumineuse pour le faire respirer ce petit être de neige.

Et c’est tout heureux, contents, joyeux, en admiration devant leur chef-d’œuvre, qu’ils décidèrent de réaliser la cérémonie formidable, le baptême de leur bonhomme de neige. Ainsi appelé Léopold.
Léopold était quelqu’un de calme mais pétillant. Il les suivrait dans leurs aventures parce qu’il avait ce fond de gentillesse et de sympathie pour les deux garçons, ses créateurs. C’est pourquoi il ne dit rien quand ils le recouvrèrent d’un #Aguamenti, suivi d’un #Glacio afin qu’il ne fonde pas, surtout. Après tout, ce n’était pas tous les jours qu’on se faisait un nouveau copain aussi beau, fidèle et surtout, silencieux. Oui, Léopold avait cette qualité non négligeable de ne jamais juger, il était toujours de leur côté.

L’heure de leur premier cours approchait. Celui-là, ils n’allaient pas le rater, parce que la dernière fois avait été légendaire. Bras cassé, tentative de meurtre et leçon de coiffure. Ça résonnait dans le cœur du Poufsouffle, il se demandait ce que bien pouvait leur réserver l’heure d’enchantements d’aujourd’hui, surtout qu’elle se déroulait en extérieur. C’est que quelqu’un aurait dû la prévenir, la De Lanxorre, qu’avec des élèves pas très attentifs voire dangereux, il n’était pas bon de sortir de la routine et de proposer des activités différentes, car il serait difficile de les canaliser. Mais après tout, elle faisait ce qu’elle voulait, et Arty ne pouvait pas en être plus heureux. C’est à ce moment qu’ils décidèrent d’emmener Léopold avec eux. Pas question de le laisser seul dans le parc de Poudlard, aux griffes des élèves irrespectueux qui pourraient passer devant lui. Non. We leave no man behind. C’est la règle. Alors d’un geste commun, ils lancèrent en direction du bonhomme un merveilleux #Wingardium Leviosa afin de faire léviter Léopold, et le mener, le plus tranquillement possible vers l’agencement du cours. Des bancs, des élèves, des trucs devant les bancs.

En chemin, Aza semblait être en train de chanter une chanson plus ou moins épique et qui ressemblait à une déclaration d’amour à Léopold. Arty, lui, se contentait de ricaner, comme un idiot, aidant à faire léviter leur nouvel ami. Finalement, il regarda les bancs déjà occupés. Que des têtes d’idiots. Il faudrait maintenant se placer de façon stratégique, en d’autres termes, ne pas laisser Léopold dans les mains crochues des élèves stupides. D’un geste de la tête, le Blaireautin désigna la place vide à côté d’Elhiya. Parfait. On pouvait peut-être lui faire confiance à elle. Ils firent avancer le bonhomme de neige jusqu’à la place libre non sans avoir gelé la dite place auparavant, bien sûr. Il était question d’installer Léopold le plus confortablement possible. « Elhiya, j’te présente Léopold ! T’es gentille avec lui hein, sinon… Enfin tu sais quoi. Mais tu verras il sera tout sage. »
Satisfaits, les deux garnements s’installèrent sur le banc d’à côté, absolument prêts à suivre de façon sérieuse le cours – ou pas.

Ne pas dormir, ne pas dormir…  Si Matt n’entamais pas la discussion j’allais littéralement dormir sur place, le nez dans mon écharpe et la tête posée contre lui. J’aurai pu faire un effort, balancer un truc du genre « alors le taff ça va ? », mais  ça faisait tellement pas naturel que m’assoupir était la meilleure des solutions. Le regard dans le vide, fixant l’espèce de feu de camp mort devant nous, un sortilège balancé à mes côtés me faisait sursauter. Nan, j’suis pas d’accord, apportez donc un chocolat chaud si vous voulez réveiller les gens plutôt qu’un… bonhomme de neige ?.. Non, parfait !

Sourire en coin amusé devant l’arrivée impromptue d’un compagnon frigorifié et coup d’œil à son propriétaire qui, sans surprise, arborait les couleurs des Poufsouffle. « Bonjour Arty » Salutations, pour une fois, son jouet me plaisait bien pour le moment, je n’avais aucune raison de lui dire de le faire disparaitre. Bien au contraire, même si je trouvais ce Léopold un peu trop stoïque. D’un hochement de tête aux propos du préfet, j’avais sorti ma baguette de ma poche pour m’occuper de mon voisin quand une étreinte surprise me figea quelques instants.

Les câlins, dans un décor enneigé ne pouvaient que me plaire, à condition de savoir qui jugeait nécessaire de me réchauffer avec tant de douceur. Bisou en prime, j’haussais un sourcil et le nez, désormais interloquée par les quelques mots murmurés. La surprise envolée, un soupçon d’amusement dessinait sur mes lèvres un sourire en coin que faiblement contenu. Élius. Cela faisait un moment que je ne l’avais plus baby-sitté, tellement qu’en le regardant pendant qu’il nous offrait des gourmandises encore chaudes je restais coite devant l’adolescence qui l’avait frappé. Pas le temps de lui parler qu’il avait déjà filé. Tant pis, je trouverai bien le moyen de converser avec lui par la suite.

Pendant qu’il allait faire la bise –à mon grand étonnement- à notre enseignante, je rangeais mes marrons dans ma pause, les conservant en cas de petit creu et  reportais mon attention sur ce cher Léopold. Bien qu’ayant, à sa façon, trouvé le moyen de me donner un centre d’intérêt à ce début de cours, il lui manquait quelque chose de primordial à ce petit : un semblant de vie. Un #Wingardium Leviosa pour le caller dans la neige, au sol, à côté de moi, je cherchais la formule exacte qui me restait bloquée sur ma langue depuis son apparition. Celle qui avait permis à l’ours en peluche de se balader tranquillement… Trou de mémoire, manque de sommeil, un mélange des deux m’empêchant de trouver ce que je cherchais… En attendant je rendais à mon banc son état naturel, le libérant de son gel et réchauffant la place d’un #calda de circonstance. Le postérieur de mon futur  voisin humain se sentira plus confortable ainsi.

Par contre, les liens de cause à effet étranges frappaient à nouveau. Je pensais assisse chauffée et le sortilège qui me faisait défait émergeait de ma mémoire. Baguette en direction du bonhomme de neige  #Piertotum locomotor. Jamais je n’aurai cru que je me servirais à nouveau ce sort... En tout cas, voir Léopold s’animer m’amusait bien plus que la fois où j’avais dû faire de même avec un nounours. Il était mignon tout plein ce petit a sautiller pour se déplacer, pour peu je l’aurais bien dupliqué également. Mais j’attendais un peu avant de le faire, celui-ci émerveillant mon âme d’enfant sans aucune difficulté.

Léopold en petite balade, je profitais de pouvoir croiser les prunelles du petit serpent auprès de Cara pour lui adresser un regard espiègle et un signe de la main. Invitation Une silencieuse se dessinait sur le bord de mes lèvres articulant un « Tu me rejoins ? » muet. Avec un peu  de recul, j’observais le petit poussin qui avait bien grandit et qui n’avait désormais plus besoin de nounou. C’était dommage dans un sens, sa bouille de gamin avait toujours nourri mes élans d’affection un peu trop maternels. Désormais il me dépassait de  plusieurs centimètres dur de continuer à le couver.

BON !

BON.

Bon.

La préparation est terminée. Aujourd’hui il y a cours d’enchantement avec la Un-Peu-Trop-Jolie-Pour-Que-Ce-Soit-Normal Cara de Lanxorre. Comment vous dire que pour cette fois j’ai tout prévu. Une vérification physique sur moi-même. Barbe ? Ok. Cheveux ? Ok. Tenue ? Bah heu… uniforme quoi. Bref, je récupère mon sac et vérifie qu’il y ait tout dedans. A part mon encre, ma plume, mes parchemins et mon chuchoteur tous le matériel pour le reste est là !

Oui j’ai profité de ma visite chez mes parents pour préparer ce cours y’a quoi ? Bon chut, je vais être en retard. Je m’élance en dehors du dortoir, en plus je crois que Loredana a cours en même temps que moi et est déjà partie. Ah c’est bien ma veine j’vais vraiment être à la bourre. Les escaliers semblent cléments ce jour, ah bah, chance pour moi en regardant ma montre je suis même en avance !

J’arrive dehors a l'endroit du rendez vous, quelques gens sont déjà là. Je fais un grand geste de la main vite fait.

- Salut les gens.

Pas le temps. Je me retourne vers la prof et Élius, ignorant royalement la conversations qu’ils devaient avoir juste avant. Je leur lance quand même un grand sourire parce que quand même faut pas abuser, j'reste un minimum poli. Je pose mon sac par terre devant la prof et commence à ressortir les objets sur la table.

- Bonjour Madame.

Elle me renvois bon bonjour tandis que je pose différents outils sur la table au fur et à mesure de leurs annonce.

- Alors ça, c’est au cas ou, quelqu’un se prenne une pierre dans la tête.

Tube d’arnica.

- Ca, c’est au cas ou quelqu’un se prenne une flèche dans le ventre

Compresses, sparadraps, pince de chéron.

- Ca, c’est au cas où quelqu’un vomisse

Sac anti vomissement.

- Ca c’est au cas ou quelqu’un se prenne un furonculus.

Pommade anti-bactérienne

- Ca c’est au cas où quelqu’un ait un coup de soleil.

Biaphine.

- Des problèmes respiratoires

Ventoline.

- Des problèmes qu’on sait pas d’où ça vient

Baume du tigre.

- Et enfin.

Je pose un gros sac rouge sur le sol, essayant de ne pas le casser parce que c’est quand même assez lourd.

- Un défibrillateur pour les arrêts cardiaques. Bon je crois qu’on a tout ! Je vais m’assoir maintenant.

Un grand sourire tandis que je me détourne et aperçois un bonhomme de neige… Oh, j’ai peut-être très bien fait d’amener tout ça. En tout cas s’il se passe un truc je ne veux pas être mêlé à ça. Sérieusement, y’a aucune excuse là ! L’agencement de la salle me laisse sceptique m’enfin, je vais pas m’en formaliser. Je vais m’assoir à côté de Lhiya, enfin, sur elle vu que y'a plus de places. Ouai osef, sur ses genoux avec un grand sourire de petit c*n. De toute façon peu importe à coté de qui je suis… ça peut pas être pire qu’avant.

Si ?

Encore un jour se lève sur le château de Poudlard. Et je sors doucement de mes rêves, je rentre dans la danse. Comme toujours, il est 8h du mat' j'ai dormi toute la nuit... Et là faut aller manger je crève la dalle. Mais il fait froid, vraiment froid. Je m'habille chaudement avant d'aller goûter mon fidèle chocolat chaud. Ça fait du bien, de sentir cette douce chaleur liquide glisser jusqu'à mon estomac. Ça me réchauffe jusqu'aux oreilles et aux orteils ! Le temps passe et l'heure du cours approche. La dernière journée de la semaine, le week-end approche à grand pas. Mais avant ça, enchantement, 9h tapante au milieu du parc, dans la neige. Espérons que le sors du jour sera Incendio ou Calda... Je repasse donc par ma chambre, attrape ma cape la plus chaude et ma grosse écharpe jaune et noire. Et puis je prend mon bonnet aussi et mes gants. Ainsi emmitouflée, je peux rejoindre le lieux du cours.

Passées les grandes portes du château, c'est un magnifique paysage blanc et blanc et encore blanc qui s'offre à moi. Il a encore neigé cette nuit je suppose, étant donné la bonne couche de poudreuse qu'il y a. Mais pas crissent en s'enfonçant dans la neige. Je me dirige vers le lac et j'arrive à un petit cercle formé de bancs avec au centre des pierres noirs. Quelques élèves sont déjà présents ainsi que la prof. Elle est impressionnante d'ailleurs, dans sa grande cape et son chapeau qui semble si confortable, si doux.

Bonjour Madame De Lanxorre.

Petit coup d'oeil vers les élèves déjà présents. Il y a Elhi à qui j'adresse un petit signe et Arty aussi. D'ailleurs Elhi n'a pas du me voir, je reconnais sur ses genoux le rouge: Ulysse. Ah. Et il y a Élius aussi. Super... S'il s'attend à ce que j'aille le voir, il peut se fourrer le doigt dans l'oeil. Je tourne immédiatement les yeux. Je n'ai pas envi de croiser son regard. J'ai peut de ce que je pourrais voir dans ses yeux. De la fierté de me faire du mal, ou un regard désolé, ou pire, de l'indifférence.

Et c'est ainsi que mes yeux tombent sur Lorelaï, personne à côté d'elle, c'est parfait, ça me changera sûrement les idées.

- Coucou Lore ! Je peux me m'être à côté de toi ?

Le réveil sonna... Oh non! Alice avait envie de rester bien au chaud dans son lit, rester 5 minutes de plus c'est tout ce que son corps demandait. Par la fenêtre, elle regarda le temps qu'il faisait dehors. Jusque-là rien de plus banale, à part le fait qu'il neige!
Pourquoi est-ce qu'il fait toujours froid lorsque j'ai cours à l'extérieur? Se demanda-t-elle, les yeux froncés par la colère. Bon tans pis, il fait froid, il fait froid on ne peut rien y changer. La rouge et or enfila en vitesse son gros pull d'hiver, son écharpe de gryffondor, son bonnet et ses gants. Elle partit boire un bon verre de jus d'orange et se mis en marche pour son cours d'enchantements. Au moins, il faut voir le bon côté des choses; le cours d'enchantements est l'un de ses préférés.

Se remémorant les différents sortilèges et enchantements, elle marcha avec assurance jusqu'à ce qu'elle arrive dans le lieu prévu. Elle espérait qu'elle n'était pas au retard; beaucoup d'autres élèves étaient déjà présents.
-Bonjour Cara de Lanxore. Lacha t'elle lorsqu'elle fut arrivée.
Elle adressa un petit signe de la main à Ulysse avant de demander:
-Salut Loredana, je peux m'assoir à côté de toi?

Trigger Warning ! Enfin p'tet que oui, p'tet que non, j'en sais rien moi. Bref, attention, drooooooooogues.

LA d'Elius

T'es complètement défoncé. Faut dire que pour te retrouver dans le parc, un matin, sous la neige, à lancer des boules de neige sur Arty tout en courant sur l'étendue blanche jusqu'à tomber dedans, faut que tu le sois sacrément. Il n'y a plus de temps de repos en ce moment. Plus de périodes où t'es clean. Enfin, c'est de plus en plus rare et ça dura rarement plus d'une heure. T'as besoin de t'évader, de penser à autre chose. T'arrives plus à t'en débarrasser, de ces images, de ces souvenirs. Tu es parvenu à les mettre de côté pendant quasiment un an. Mais c'est juste revenu en pleine tronche sans que tu puisses y faire quoi que ce soit. Et assumer, c'est pas ton délire. La fuite, ça te ressemble bien plus. Et la seule fuite que t'as trouvée est totalement chimique. Pilules, poudres, herbes et potions en tous genres.

Et c'est en prenant ce genre de choses tandis qu'Arty se contentait d'une potion concoctée par ses soins que vous en êtes arrivés à faire un bonhomme de neige. Un beau, un grand. Un comme on en voit dans les films, et qu'on a toujours rêvé de faire soi-même. Bah Arty et toi, vous l'avez fait? Vous y avez passé trois plombes, vous avez galéré comme c'est pas permis, sans doute parce que la terre tournait vachement plus vite que vous, mais le résultat est là. Après un dur labeur, de nombreuses tachycardies et un sourire complètement niais sur le visage, Léopold se tient devant vous. Et il est beau, Léopold. Tellement beau que tu te sens obligé de lui chanter une jolie chanson.

Bref, c'est l'heure du cours. Cours de quoi, t'en sais rien, mais Arty semble savoir où aller, alors tu le suis, tout en faisant léviter Léopold derrière vous. Il est beau, Léopold. Magnifique. Sans doute parce que c'est vous qui l'avez fait et que tout ce que vous faites est toujours absolument parfait. Bref, Léopold trouve place à côté de la blondasse de ta maison. Tu l'aimes pas beaucoup. Mais Arty lui dit d'être sympa avec le bonhomme de neige, alors elle le sera sans doute. Personne peut être méchant avec Léopold de toute façon, il est beaucoup trop stylé. Ils peuvent tout au plus être jaloux. Bref, y'a des gens qui arrivent, et soudain, Léopold se met en mouvement. Encore plus stylé ! T'aurais dû y penser toi-même ! Faut croire que cette fille n'est pas si inutile finalement.

Léger mouvement de tête vers le morveux qui semble avoir grandi dernièrement. Juste pour répondre à son regard de salutations. T'es hyoer poli. Ton regard se tourne à nouveau vers Léopold qui se balade tranquille entre les bancs. Le morveux s'approche, appelé par la blondasse. Et Arty se rapproche de toi, comme si il paniquait. C'est quoi encore son problème ? Pas le temps d'y penser. Tu viens d'avoir une idée de génie. Un truc de fou. Tu profites du fait qu'Elius soit à côté pour le héler.

- Hé, morveux, tu m'files ta baguette ?

Ce qu'il fait. L'est obéissant le morveux, c'est une de ses qualités. Et tu te lèves pour rejoindre Léopold. Tu lui intimes de ne pas bouger. Parce que c'est quand même une finition importante. Bon, il lui manque aussi une bouche, mais voilà, chaque chose en son temps. Le bonhomme te regarde, avec ses yeux-boutons hyper expressifs. Arty t'a suivi. Normal, tu lui as dit de venir assister à ce grand moment. C'est un peu comme si votre bébé devenait subitement un grand. Et tu enfonces la baguette d'Elius dans la tête de Léopold, pointe vers l'extérieur. Tu recules d'un pas pour l'admirer avec un grand sourire.

- Parfait !

Regard vers ton pote. Faut qu'il soit d'accord avec toi. Vous n'auriez pas pu trouver meilleur nez. Petit signe vers le morveux, pouce levé, mode mission accomplie, comme s'il pouvait savoir que tu lui avais demandé sa baguette pour faire ça et qu'il était totalement d'accord.