[ Moi, je poste si ça t'intéresse, je fais comme si je ne t'avais pas vu (en plus tu es caché), comme cela, libre à toi de continuer ou non ]

Adélaïde sortit du cours de potion furax. Son voisin de table, un stupide Poufsouffle n'avait pas respecté à la lettre les consignes du manuel avancé de préparation de potion, provoquant l'explosion de son chaudron. Et bien évidemment, couvrant ses camarades les plus proches de la décoction.

Couverte d'une substance gluante, jaunâtre et mal odorante, Adélaïde marchait rapidement dans les couloirs, jetant des regards noirs à ceux qu'elle croisait pour les dissuader de faire le moindre commentaire sur sa tenue.

Arrivée devant le mur de pierre de la salle commune, elle marmonna le mot de passe et se précipita jusqu'à son dortoir pour prendre une douche tout en maugréant contre le petit imbécile.

Des mots comme « petit imbécile » ; « Poufsouffle de malheur » ou encore « bon à rien » s'échappaient de ses lèvres.

Elle abandonna sa cape et ses chaussures dans son dortoir, et enleva son petit pull en cachemire avant d'atteindre la salle de bain.

La jolie blonde ouvrit la porte violemment - comme pour faire sortir sa colère - la faisant claquer contre le mur. Elle ôta rapidement ses collants, sa jupe droite grise et son chemisier blanc, puis se posa devant le miroir, grimaçant en voyant ses cheveux dégoulinant de la préparation. Elle défit son chignon lâche, enleva ses sous vêtements, et fila sous la douche en attrapant ses produits.

L'attente fut un petit peu longue mais ça ne manqua pas. Une fille venait d'entrer dans la salle de bain. Sur le coup, Charli ne la reconnaissait pas puisqu'elle était parsemé de la tête au pied d'une substance assez étrange jaunâtre. Le garçon ne préférait pas savoir ce qu'elle avait fait pour ressembler à ça.

Au moins, le préfet n'avait pas attendu pour rien car malgré son apparence ignoble, elle semblait plutôt bien foutu. Elle se déshabilla enfin et Charli pu enfin voir ses formes. Il ne s'était pas trompé, elle était belle et bien plaisante à voir. Parfait. La demoiselle commençait à attraper ses produits et plongea sous le jet de la douche. A la voir, ça lui faisait du bien, en même temps, lorsqu'on est couvert de la tête au pied d'une substance ignoble, c'était fort compréhensible.

Lorsque tout fut enfin enlevé, Charli la reconnut. Il s'agissait d’Adélaïde, une élève de sixième année que le garçon ne connaissait vraiment que de vue et de dire. Il n'avait jamais envisagé de la voir nue mais il n'allait absolument pas s'en plaindre. Histoire de rendre intéressante les choses, Proulx eut une petite idée. Il allait aller la voir, l'air de rien et lui dire qu'elle s'était planté de salle de bain. Il voulait voir sa réaction lorsqu'elle verrait que le préfet l'avait vu dans une situation peu anodine.

Sortant de sa cachette, le garçon se mit à avancer en sa direction et se cala contre un mur regardant sa main comme si c'était une chose magnifique. Il faisait cela seulement pour montrer qu'il était légèrement gêné de la situation alors que ce n'était pas du tout le cas.

- Humhum. J'peux savoir c'que tu fous chez les mec ?

Laissant couler l'eau chaude sur son corps, Adélaïde sentit chacune de ses cellules se détendre ... Merlin qu'elle en avait besoin, après un tel incident. Elle dut se laver trois fois les cheveux afin de faire partir tous les résidus de la décoction. Ses pensées négatives et idées de meurtre qui lui venaient à l'esprit s'envolait avec l'eau qui ruisselait sur son corps.

La blonde avait les yeux fermés, la tête légèrement renversée en arrière, laissant couler l'eau sur son visage lorsqu'elle entendit une voix masculine lui dire :

- Humhum. J'peux savoir c'que tu fous chez les mec ?

« Quoi ? » s'écria-t-elle en se retournant brusquement.

Elle fit alors face au jeune homme qui venait d'entrer dans la salle de bain. La première pensée de la jeune fille fut de se questionner sur la présence de Charli ici, et bien sûr de vouloir l'engueuler - les garçons n'avaient pas accès à la salle de bain des filles, c'était formellement interdit - mais bien vite l'information monta au cerveau, coupant net sa réplique.

« Chez les mec ? » répéta la blonde complètement sonnée.

Mille émotions passèrent sur son visage. D'abord, l'incompréhension, puis le déclic de l'esprit. Elle devait s'être trompée de salle de bain. La blonde devient alors toute pâle, avant de rougir au point de faire concurrence à une tomate en comprenant son erreur. Mais surtout en réalisant qu'elle se tenait nue devant un garçon.

Elle sortit en trombe de la douche, dérapant sur le carrelage, manquant de peu de s'étaler par terre, et attrapa une serviette, pour se couvrir un minimum et toujours rougissante, bafouilla des excuses.

« Je .. Je suis désolée... j'ai pas fait attention... J'étais un peu énervée, alors du coup ... je n'ai pas fait gaffe. Je pensais être dans la salle de bain des filles ... tu vois ... enfin je ne comprends pas. Je suis désolée. J'étais pourtant sûr.. »

Adélaïde se baissa, pour ramasser ses affaires, notamment ses sous-vêtements qu'elle essaya de cacher tant bien que mal. Geste complètement inutile et dérisoire, maintenant que le garçon l'avait vu complètement nue. La jolie blonde se redressa, toujours morte de honte, n'osant pas regarder dans les yeux le vert et argent. Elle regardait dans l'autre direction. C'est alors qu'elle vit, disposé sur les étagères au fond de la salle des produits de bain, des brosses à cheveux, divers maquillages et quelques parfums de filles. De ses camarades de classe.

Le sang quitta une nouvelle fois ses joues. Elle ne s'était pas trompée de salle de bain, non, c'était le garçon qui était venu ici, en toute connaissance de cause. Et pire, il se jouait d'elle. Énervée, elle tourna la tête en direction de ce dernier, darda sur lui ses yeux émeraudes et lui cria :

« Non mais Toi qu'est-ce que tu fiches ici ?! On est bien chez les filles ! Non mais ça ne va pas ! Espèces de pervers ! Et tu ... En plus, tu essayes de m'induire en erreur, en m'accusant à tort ! Ça t'amuse ? »

Méthode infaillible qui ne manqua pas. Son plan était tout à fait démoniaque. En pas moins de trente secondes, le garçon arriva à semer la parfaite zizanie dans son crâne. Elle ne comprenait absolument rien à ce qu'il se passait et Charli se retenait de rire pour ne pas tout faire foirer et profiter encore un peu de spectacle. Sa tête était passée du blanc fantomatique au rouge tomate. Une couleur pour sa gêne à s'être trompé de salle de bain, l'autre pour se retrouver nue devant le grand mâle qu'était Charli.

Tout en tentant de sortir le plus vite possible de sous le jet d'eau afin d'attraper une serviette pour se couvrir, elle déblatérait un tas d'excuse pour s'être retrouvée au mauvais endroit. C'était totalement jouissif pour le garçon. Plus que d'avoir pu la contempler nue, c'était surtout le fait de la voir dans cet état d'incompréhension total et de gêne intense qui le rendait fou. Il adorait voir les gens ainsi, totalement prit au dépourvu.

- Va falloir faire gaffe, enfin .. t'as d'la change d'être tombé sur moi .. Ca aurait pu être pire pour toi ..

Un petit sourire était grand affiché sur sa tête. C'était vrai qu'il y avait pire que lui, maintenant que le garçon était presque casé mais il fallait toujours se méfier de lui, il était prêt à tout pour parvenir à ses fins et c'était là, à la fois sa plus grande force mais également sa plus grande faiblesse.

Mais, tout ne se passa pas exactement comme il l'avait prévu. Alors que la demoiselle perdue essayait de regrouper ses affaires tout en évitant le regard de Charli qui la fixait avec insistance, le regard de la serpentard tomba sur les étagères du fond. Les étagères ou toutes les filles disposaient leurs affaires. Tout son plan venait de tomber à l'eau, tout ça à cause des filles et de leur maquillage à la noix. Et alors là, se fut le drame, ses cris résonnèrent dans toute la pièce.

- « Non mais Toi qu'est-ce que tu fiches ici ?! On est bien chez les filles ! Non mais ça ne va pas ! Espèces de pervers ! Et tu ... En plus, tu essayes de m'induire en erreur, en m'accusant à tort ! Ça t'amuse ? »

Il ne put s'empêcher de rigoler. C'était juste excellent, elle avait mit un temps fou à se rendre compte de ce qui'il se passait réellement. Il pensait déjà à la réaction de ses potes lorsqu'il leur raconterait, surtout celle de Flint qu'il attendait avec impatience. Il allait lui en vouloir de ne pas l'avoir attendu pour faire ce coup là, c'était sûr.

- Ouais, j'pensais franchement pas qu'ça allait si bien marché ! Mais t'en fais pas, t'es bonne .. J'sais même pas c'qui m'retiens tu vois ..

Alors que les joues de la blondinette redevenaient rouge - sous le coup de la colère cette fois-ci - le garçon éclata de rire, ce qui ne fit qu'énerver un peu plus Adélaïde.

- Ouais, j'pensais franchement pas qu'ça allait si bien marché ! Mais t'en fais pas, t'es bonne .. J'sais même pas c'qui m'retiens tu vois ..

« Que ça marcherait si bien ? Que ça marcherait si bien ? Non mais tu te fou de moi ?! » répéta Adélaïde en hurlant.

Ses cris risquaient d'attirer l'attention sur eux, mais la blonde n'en avait rien à faire, elle ne pouvait pas se contrôler. Sa fureur qu'elle pensait être au maximum augmenta encore lorsqu'elle entendit le garçon lui dire 't'es bonne'. En plus de jouer les voyeurs, le garçon se permettait d'avoir des propos déplacés. Bien sûr c'était en soit plutôt un compliment, sur sa beauté. Mais formulé ainsi il y avait un côté dégradant. 'Bonne' comme une pute, comme une fille qui couche avec n'importe qui. Ce qu'Adélaïde n'était pas. D'ailleurs, Charli était le premier garçon qui la voyait nue.

Elle serra les dents momentanément, cherchant après le sortilège qui ferait le plus de dégât sur le garçon, tout en jetant des petits coups d’œil à droite et à gauche à la recherche de sa baguette. Elle fulmina encore plus, lorsqu'elle réalisa qu'elle l'avait laissé dans sa cape qui se trouvait dans son dortoir. Se maudissant, elle se permit tout de même de lui cracher des menaces, au pire sa cape n'était pas très loin, et elle pouvait aller la chercher rapidement.

« Sort immédiatement d'ici avant que je te jette le pire maléfice que tu n'ais jamais reçus ! »

Adélaïde était devenue une furie. Elle criait aussi fort qu'elle pouvait, engueulant le préfet comme il n'était pas permis. A ce train là, elle allait ameuter tout le château. Toujours était-il qu'il était comme une gosse à qui on donne un bonbon. Il adorait ce genre de situation, le genre où il était totalement maître de la situation. Il n'y avait rien qu'elle pouvait faire pour échapper à la situation qui devait être extrement génante pour la jeune fille bien qu'elle avait maintenant réussi à s'enrouler dans sa serviette. Charli avait décider de rester la, jusqu'à la pousser à bout ou qu'elle parte d'elle même. Et ce moment n'allait pas tarder à arriver.

- Sort immédiatement d'ici avant que je te jette le pire maléfice que tu n'ais jamais reçus !

Les menaces commençaient, rendant le petit jeu encore plus amusant. C'était juste extraordinaire, fabuleux, magnifique, un rêve éveillé. Surtout qu'il se demandait bien comment elle allait faire pour lui lancer son super maléfice de la mort qui tue sachant qu'elle n'avait pas sa baguette à porté de main. Alors, histoire de s'amuser encore un peu plus, il la provoqua.

- Ooooh ! Je tremble ! P'tain regarde t'as presque réussi à foutre la trouille. J'ai juste un petit quelque chose à te dire, essaye pour voir.

Un petit défi de rien du tout qu'il venait de lui soumettre. Le préfet avait franchement hâte de savoir comment elle allait se débrouiller pour lancer son fameux maléfice et lequel allait sortir de sa baguette si elle arrivait à atteindre sa baguette. Elle allait devoir la jouer fine car comparé à elle, Charli l'avait dans sa manche.

La jeune fille avait passé une longue et épuisante journée et ne rêvait que d'une bonne douche avant de rejoindre son lit. Après avoir pris un long et excellent repas dans la Grande Salle elle se dirigea vers les cachots. Cet endroit était plutôt sombre, surtout le soir et elle ne préférait pas s'y attarder trop longtemps. Bien qu'étant habitué depuis maintenant six ans, elle n'était jamais rassurée lorsqu'elle passait par ici.

Lexi prononça le mot de passe et entra dans la salle commune. Il y avait déjà plusieurs élèves réunis en plusieurs petits groupes. Les filles discutaient des garçons, les garçons discutaient de Quidditch. Certains parlaient beaucoup plus bas, parlant certainement de magie noire ou alors d’un mauvais coup qu’ils préparaient.

L'ambiance chez les Serpentard n'avait rien de très chaleureux, sauf lorsqu'ils nous arrivaient de gagner un match de Quidditch. Le reste du temps c'était une atmosphère assez pesante.

Après avoir soupiré elle se dirigea vers son dortoir où elle pris ses affaires de douche. Alors qu'elle entrait dans la salle de bain elle entendit quelqu'un parlé:

«  J'ai oublié ma serviette de bain dans mon dortoir, est-ce que quelqu'un serait assez gentil pour monter me la chercher ? Ce serait adorable ! »

Lexi sourit légèrement et s’approcha de la cabine d’où venait la voix.

«Tu as de la chance de tomber sur moi, je veux bien aller te la chercher. »

Rose n'en pouvait plus. Un mélange de sensations contradictoires montait en elle. Elle avait fait son premier jour de cours à Poudlard et ça avait été... et bien ça avait été génial. Depuis le temps qu'elle attendait ça. Elle avait enfin pu utiliser sa baguette magique. Enfin... dans tous les sens légaux du terme. Elle était par contre exténuée. Elle s’était perdue une bonne dizaine de fois dans ce château vraiment trop grand et avait dû courir, ceci illégalement, dans les couloirs pour pouvoir arriver à l'heure à ses cours. Il est vrai que ses professeurs n'auraient pas eu une très bonne image d'elle si elle était arrivée à ses tout premiers cours en retard. Non, elle se réservait ce privilège lorsqu'elle serait un peu plus âgée, et saurait utiliser des sortilèges de défenses assez efficaces. Ce qui n'est pour le moment étonnement pas le cas.

Elle n'avait vu pour le moment qu'une toute petite partie de ses professeurs et pourtant ils avaient d'ores et déjà montré leur engouement pour les devoirs. Une journée seulement était passée et elle était déjà à la ramasse. En fait ce n'était pas si mal que ça qu'elle ne soit pas tombée chez les Serdaigles. Elle avait donc décidé d'aller à la bibliothèque pour réviser. Erreur qui lui fut... et bien fatale. Ce n'était pas tant l'allée qui lui a été funeste. Non, sinon ça n'aurait pas été drôle. Elle avait bien eu le temps d'aller jusqu'à la bibliothèque, finir ses longs devoirs et même se faire engueuler par la bibliothécaire qui ne voulait pas qu'elle emprunte quatre livres en même temps. Non, ce qui lui fut fatal fut qu'elle se perdit, encore une fois, dans les dédales de l'école. Disons que son sens de l'orientation n'était le meilleur qui soit alors forcément pour le moment elle se perdait assez facilement. Pourtant la salle commune des Serpentards est facile à trouver puisqu'il suffit de descendre. Simple comme bonjour. Mais non. Rose avait réussi à trouver le moyen de se perdre au point de se retrouver à l'extérieur du château. Pourquoi s’était-elle rendue à l'extérieur du château ? Et bien même elle ne le savait pas. C'est là que son erreur fut fatale. Par elle ne savait quel moyen elle s'était retrouvée au bord du lac noir à essayer d'éviter un sortilège perdu. Enfin, au bord du lac noir... plutôt dans le lac noir. Elle avait été tellement surprise qu'elle en était tombée dedans. Et pas dans la partie mouillée avec juste de l'eau. Non. Comme Rose ne fait jamais les choses comme les autres elle avait décidé, contre son gré, de tomber dans la partie la plus vaseuse du lac. Au final elle en était ressortie trempée jusqu'aux os avec de la vase bien nauséabonde à souhait de partout.

Disons que si ce n'était pas qu'une simple première année et une sorcière très débutante celui qui avait lancé ce sort aurait parfaitement compris la définition des mots douleur et torture. Elle était sortie de l'eau en colère et énervée. Un seul point positif sortit de tout ça. Elle réussit à retrouver le chemin de la salle commune. Elle fut d'ailleurs assez contente que celle-ci ne soit pas remplie de beaucoup de monde. *Qu'est-ce que tu racontes ? Il y avait plein de monde. Genre tellement que tu ne passais pas du tout inaperçu ! * Rose se mit alors à souhaiter plus que tout d'avoir une cape d'invisibilité à ce moment-là. Elle traversa comme une furie la salle commune, monta jusqu'à son dortoir, attrapa les premiers vêtements secs qu'elle trouva et se dirigea à la va-vite jusqu'à la salle de bain. Là elle se déshabilla et prit une douche pour effacer toute marque de sa chute désastreuse.

C'était une dure journée que la jeune Avalone avait passée. Cours sur cour; régler les problèmes de James, régler les siens... Tout ça lui avait procuré un mal fou au crâne. En plus ce n'était que le début de l'après-midi, c'était encore plus difficile le reste de la journée. La seule chose qui pouvait lui remonter le moral, c'est un cours de Quidditch ! Ou encore mieux, un match !La jeune sorcière adore ce sport plus que tout. Cela fessait tellement longtemps que son oncle lui en parler pendant des heures quand il était attrapeur quand il était plus jeune.

   La journée se finit enfin et Avalone à malheureusement, encore son mal de crâne qui entre-temps est devenue plus fort. Elle était exténuée... Elle décida d'aller dans la salle de bain des filles, en plus dans ces heures-là il y a souvent pas grand monde. Elle qui n'aime pas trop la compagnie féminine, c'est bien. Avalone aile bien prendre son temps dans les douches. En allant vers la salle de bain, ces vêtements de rechange en main, une penser d'envie lui traversa l'esprit. Les préfets. Il une salle de bain spécialement pour les préfets. *La chance...*

   Elle arrive enfin dans la salle de bain en chantant. Elle fut surprise t'entendre de l'eau couler, il avait déjà quelqu'un. Elle retire cette nouvelle de sa tête et continue de chanter. Tout le monde dit qu'elle a une belle voix et sa lui plaît.

Rose sentait l'eau chaude couler agréablement sur son petit corps. Elle restait là, immobile sous l'eau à se relaxer. En fait l'eau n'était pas chaude mais totalement brûlante et rendait son corps écarlate. C'était comme ça qu'elle aimait prendre ses douches. Sentir son corps brûler et ne pas bouger. A cause du choc thermique entre la pièce qui était à une température normale et l'eau qu'elle faisait couler à une température excessivement chaude de la vapeur montait dans la cabine où elle se trouvait. Sa grand-mère lui répétait sans arrêt de ne pas faire couler autant d'eau et à une température si élevée. Pourtant elle n'en avait rien à faire. Il ne fallait pas vraiment compter sur elle pour faire des économies d'énergie et préserver l'eau de la planète.

Elle entendit alors la voix d'une fille qui chantonnait doucement. C'était très doux même si il y avait quelques fausses notes. Bon après Rose n'avait absolument pas le droit de juger. Elle ne chantait pas et n'osait pas s'y essayer. Peut-être qu'elle avait une belle voix qui sait, mais en attendant elle ne voyait pas l'intérêt de chanter au risque de se rendre compte qu'elle avait une vraie voix de crécelle et elle se portait très bien s'en avoir besoin de chantonner. Cela ne l'empêchait pourtant pas, comme toutes les personnes de la planète sans doute, d'aimer la musique et de savoir reconnaître une belle voix. Celle-ci serait sûrement bien meilleure avec de l'entraînement mais c'était déjà ça. Rose se mit le dos contre le mur et écouta celle qui venait d'entrer. Celle-ci d'ailleurs ne semblait pas vraiment se soucier de la présence de Rose. Elle resta quelques instants à l'écouter puis dit tout en restant sous l'eau qui continuait de couler.

_Tu as une très jolie voix tu sais.