Rose sentait l'eau chaude couler agréablement sur son petit corps. Elle restait là, immobile sous l'eau à se relaxer. En fait l'eau n'était pas chaude mais totalement brûlante et rendait son corps écarlate. C'était comme ça qu'elle aimait prendre ses douches. Sentir son corps brûler et ne pas bouger. A cause du choc thermique entre la pièce qui était à une température normale et l'eau qu'elle faisait couler à une température excessivement chaude de la vapeur montait dans la cabine où elle se trouvait. Sa grand-mère lui répétait sans arrêt de ne pas faire couler autant d'eau et à une température si élevée. Pourtant elle n'en avait rien à faire. Il ne fallait pas vraiment compter sur elle pour faire des économies d'énergie et préserver l'eau de la planète.

Elle entendit alors la voix d'une fille qui chantonnait doucement. C'était très doux même si il y avait quelques fausses notes. Bon après Rose n'avait absolument pas le droit de juger. Elle ne chantait pas et n'osait pas s'y essayer. Peut-être qu'elle avait une belle voix qui sait, mais en attendant elle ne voyait pas l'intérêt de chanter au risque de se rendre compte qu'elle avait une vraie voix de crécelle et elle se portait très bien s'en avoir besoin de chantonner. Cela ne l'empêchait pourtant pas, comme toutes les personnes de la planète sans doute, d'aimer la musique et de savoir reconnaître une belle voix. Celle-ci serait sûrement bien meilleure avec de l'entraînement mais c'était déjà ça. Rose se mit le dos contre le mur et écouta celle qui venait d'entrer. Celle-ci d'ailleurs ne semblait pas vraiment se soucier de la présence de Rose. Elle resta quelques instants à l'écouter puis dit tout en restant sous l'eau qui continuait de couler.

_Tu as une très jolie voix tu sais.

Avalone était concentré sur ce qu'elle faisait, elle chanter une chanson de moldu qu'elle avait découvert lors des vacances.

-Tu as une très jolie voix tu sais.

   Totalement concentrer sur qu'elle faisait, elle ne remarqua même pas que Rose, la fille qu'elle avait rencontré à la table des Serpentards était dans la dans les douches des filles. Avalone ne reconnaissant pas la voix de la jeune fille, continua de chanter. Après deux petites minutes, elle reconnaissa la voix de Rose.

-Ah Rose ! Ça me fait plaisir de t'entendre ! Et merci, c'est une de mes passions.

   Étrangement, la voix d'Avalone était douce, pas énervée ni même agressif. C'est une première et elle même ne c'est pas rendu compte de sa façon de parler qui est devenue depuis longtemps très très rare. C'est sa gentillesse qui ressort doucement, mais pas tout quand même, sa réputation est quand même en jeu. Et c'était que le début.

-Passer une bonne journée ?

Un long moment passa avant que Rose ne reçut sa réponse, si bien qu'au début elle pensa que la chanteuse ne l'avait pas entendu. Quand enfin elle lui répondit elle se rendit compte que ça n'aurait pas été un si grand mal si rien ne s'en était ensuivi.

_Ah Rose ! Ça me fait plaisir de t'entendre ! Et merci, c'est une de mes passions.

Rose qui avait fermé les yeux les rouvrit immédiatement. *Oh, oh... Alerte, alerte ! * Elle n'avait pas reconnu son interlocutrice alors qu'elle chantait mais maintenant qu'elle parlait elle avait la très désagréable impression de trop bien la connaître. C'était Avalone. Elle avait un bien trop mauvais souvenir de sa dernière altercation avec celle-ci. Disons que sa tête avait failli se retrouver sur un autre tronc que celui qu'était son corps alors qu'elle venait à peine d'être répartie dans sa nouvelle maison. Elle se souvenait d'ailleurs très bien qu'elle n'avait été sauvée qu'in extremis par un des amis d'Avalone. Eh oui... un ami... Ce qui veut dire que dans cette salle de bain féminine elle ne pourrait pas être sauvée.

Elle respira un grand coup. Elles n'avaient pas entamé une relation des plus amicales et pourtant la voix qu'Avalone avait prise était des plus joyeuse. Étrangement ça faisait encore plus froid au dos à Rose que si elle l'avait engueulé. Elle sentait un mauvais coup venir.

_Passer une bonne journée ?

*Euh... à part le fait que le sort s'acharne contre moi aujourd'hui ? * Elle aurait préféré être n'importe où à part là à cet instant même mais bon. Elle allait juste essayer de ne pas provoquer involontairement la colère de la Serpentarde. Elle mentit alors gentiment :

_Je n'ai pas à m'en plaindre.

Elle hésita une fraction de seconde et demanda alors :

_Euh... Et toi ?

Elle avait l'air de bonne humeur, mais si ce n'était qu'une façade il fallait mieux s'en méfier pour ne pas se retrouver victime de ses sautes d'humeur. Pour cela elle avait bien veillé à ne pas la nommer. On est jamais trop prudent...

Cela faisait plusieurs bonnes minutes que Avalone ne prêtait plus attention à ce qu'elle disait. Pourtant ce n'est pas du tout son genre de faire cela. Mais elle était tellement fatiguée qu'elle continuer de parler à Rose comme si elle était sa meilleure amie, alors qu'elles se connaissaient depuis que quelques jours et encore. Ce n'était pas une super encontre entre elles, mais la jeune Avalone semblait l'avoir oubliée.

-Je n'ai pas à m'en plaindre.

Suite à cette réponse, un petit sourire se dessina de nouveau sur ces lèvres. Étrangement elle pensa: *Temps mieux alors.*

-Euh... Et toi ?

Elle avait le choix entre dire la vérité ou mentir alors que cela ne servirait à rien. Elle poussa un gros soupire d'épuisement avant de répondre:

-En toute honnêteté, fatigante ! J'ai mal partout et je suis tellement fatigué.. En plus j'ai eu un cour de Quidditch aujourd'hui, je suis malheureusement tombée de mon balai. Ce n'était pas une chute grave, mais... Voilà, quoi.

En remarquant qu'elle faisait que parlée d'elle, Avalone se tourna vers la douche où se trouve Rose et lui demanda d'une voix douce:

-Et toi..? Pas trop fatiguant les cours ici ?

Quelques seconds plus tard, elle une penser lui traversa l'esprit et ne pus s'empêcher de la dire à voix haute.

-Euh... Rose ? Dis-moi... La première fois qu'on sait parler, tu as peut-être pensé que j'étais quelqu'un de méchante ou quoi-que ce sois. Sache que... Comment te dire ? J'ai étais élevais dans cette esprit. Dans ma famille on n'est tous allés à Serpentard, tous sans exception, donc cela se transmet de génération en génération. Si je te dit ça, c'est pour que tu te rendre compte que je peux être vraiment vache, et qu'au fond, c'est "normal". au fond je suis sympa.

Rose appréhendait la réponse d'Avalone. Qu'allait-elle bien pouvoir lui dire ? Ce n'est pas tes oignons. Occupe-toi de ta baguette salle première année... Elle n'en savait rien et franchement souhaitait n'avoir aucune réponse. Elle attendit jusqu'à ce que son aîné pousse un long soupir et dit :

_En toute honnêteté, fatigante !

*Euh... What ? * Qu'est-ce qu'il lui prenait ? Le ''toute honnêteté'' était vraiment étrange sortant de sa bouche. Puis celle-ci partit dans une sorte de confidence comme si elles se connaissaient bien et étaient grandes amies :

_J'ai mal partout et je suis tellement fatigué.. En plus j'ai eu un cour de Quidditch aujourd'hui, je suis malheureusement tombée de mon balai. Ce n'était pas une chute grave, mais... Voilà, quoi.

*Qu'est-ce qui lui prend ? * Cette Avalone ne ressemblait pas à celle qui l'avait sauté dessus comme une tigresse lors de son premier repas à Poudlard. Soit elle était tombée entre-temps sur la tête, soit elle était totalement bipolaire. Ce qui expliquerait bien des choses d'ailleurs...


_Et toi..? Pas trop fatiguant les cours ici ?

Rose sentit du mouvement devant sa cabine de douche. Pourquoi avait-elle l'impression que tout ceci était une énorme farce et qu'elle finirait très mal. Pour Rose, sous-entendu. Son cerveau marcha à deux cents à l'heure. Que pouvait-elle bien dire à cette parfaite inconnue qui ne lui inspirait absolument pas confiance ?

_Et bien ce n'est que mon premier jour donc pour l'instant je peux dire que ça va. Peut-être qu'avec le temps je serrais exténuée mais je ne préfère pas y penser maintenant.

La conversation prit alors une tournure des plus étrange. C'est fou à quel point elle pensait ce mot en ce moment mais tout ici était étrange et c'était le seul mot que son pauvre cerveau trouvait pour décrire ce qu'elle ressentait.

_Euh... Rose ? Dis-moi... La première fois qu'on sait parler, tu as peut-être pensé que j'étais quelqu'un de méchante ou quoi-que ce sois. Sache que... Comment te dire ? J'ai étais élevais dans cette esprit. Dans ma famille on n'est tous allés à Serpentard, tous sans exception, donc cela se transmet de génération en génération. Si je te dit ça, c'est pour que tu te rendre compte que je peux être vraiment vache, et qu'au fond, c'est "normal". au fond je suis sympa.

Était-ce une sorte... d'excuse ? Sous ses mots maladroitement dits est-ce qu'elle essayait de se faire pardonner de son comportement de la veille ? Si c'était le cas et bien elle le faisait sous une drôle de tournure. Cela pouvait tout aussi bien ressembler à un piège. Elle pouvait certainement être capable de lui dire tout cela pour l'amadouer, lui faire perdre un peu de sa confiance pour ainsi mieux la mettre à terre. Oui, Rose est un légèrement méfiante sur les bords. De plus elle ne trouvait pas vraiment l'excuse qu'elle lui donnait comme étant des plus valable. Dire qu'elle avait été élevée dans cette mentalité était une chose. Mettre le fait qu'elle avait été méchante contre elle sur le dos de cette raison était totalement ridicule. On choisissait ce que l'on était. Ce n'était pas ses parents qui l'avaient forcé à se mettre en pétard contre le jeune première année. Si elle avait réellement un bon fond elle n'aurait pas fait ça. En même temps elle avouait son côté vache et le qualifiait comme étant normale. Elle assumait donc ce qu'elle était. Dans tous les cas, d'après ses dires, Rose ne devait pas prendre mal tout cela car elle l'était avec tout le monde. Elle faisait une très bonne Serpentard après tout.

Il fallait qu'elle lui réponde mais la vert et argent hésitait entre lui dire ce qu'elle pensait et risquer de se faire attaquer dans la salle de bain ou bien de faire en sorte de ne pas envenimer leur relation. Elle décida alors de couper l'eau chaude qui coulait toujours sur son petit corps et dit :

_Ce n'est pas parce qu'un état d'esprit se transmet de génération en génération qu'il faut forcément s'y conformer. Chacun est maître de son propre destin. C'est donc toi qui choisis de la façon dont tu te comportes Avalone. Ne cherche pas d'excuse auprès de ta famille.

*Et maintenant prions pour ne pas se faire transformer en grenouille... *

_C'est gentil ce que tu dis mais, chez moi cela ne se passe pas comme ça.

*Euh... Arrêtez-moi si je me trompe mais... j'ai dit quelque chose de gentil moi ? * Rose était étonnée par la réaction de sa camarade et ne comprenait pas vraiment ce qui était en train de se passer. Elle continua tout de même à l'écouter.

_Je suis la dernière de la famille, mes parents comptent sur moi pour faire mieux que le reste de la famille. Tu crois que je veux être la meilleure dans toutes les domaines pourquoi ?

*Bah non je ne pose pas cette question... euh... Une Rose perdue à la mer ! Help ! *

_Si je réussis pas tout ce que j’entreprends, je serais la riser de la famille et ils disent que je leur feraient honte.

Rose réfléchit rapidement à ce que cette Serpy venait de lui dire. Apparemment elle ne devait pas avouer cela à n'importe qui. Oui, il était rare d'avouer sa plus grande peur et ce qui pouvait être aussi une faiblesse. Alors pourquoi à elle ? Pourquoi maintenant ? Avalone avait peur. La pression familiale qu'elle vivait lui faisait faire des choses qui n'était pas forcément très... nous allons dire... sympathique. Être la meilleure dans tout ce qu'elle entreprenait hein ? Elle voulait bien la voir se battre pour avoir la confirmation de ce qu'elle prétendait être. Si c'était le cas pourquoi ne pas s'en servir pour son bien personnel ? Pourquoi ne pas se faire d'Avalone une alliée ? Après cela pouvait s'avérer être à double tranchant. Avalone n'était pas facile à cerner et était très changeante mais cela pouvait être un risque à prendre qui pourrait lui être redevable.

Rose fit alors cesser l'eau qui coulait. Elle s'essora rapidement les cheveux et prit sa serviette qu'elle enroula autour de son petit corps de première année puis sortit faire face à Avalone.

_Pourquoi est-ce que tu me racontes tout cela ? demanda-t-elle alors doucement pour éviter de la froisser.

Rose appréhendait un peu sa réponse, d'autant plus qu'il n'y avait plus rien pour les séparer. Et nouvelle variable à prendre en compte, elle faisait une bonne tête de moins que celle qui lui faisait face. Elle devait avoir bien ridicule, mouillée de la tête aux pieds attendant une réponse l'air grave. Pourtant, même si elle appréhendait la réaction de la Serpentarde elle n'avait plus peur et se tenait toute droite.

-Pourquoi est-ce que tu me racontes tout cela ?

Suite à cette question, Avalone attendit plusieurs secondes avant de répondre. Elle s'y attendait à cette question mais, elle ne savait pas quoi réponde. Elle regarda autour d'elle avant de prendre une grande inspiration.

-Je sais pas.

Ce n'était pas un mensonge, elle ne savait pas pourquoi elle disait cela.

-Peut-être que j'avais besoins de le dire. Je sais pas.

Étrangement, elle était sereine. A ce moment-là, dans la tête d'Avalone c'était le vide complet. Plus aucun signal. La Lune ne captait plus avec la Terre. Quelques secondes plus tard, la Lune repris signal avec la Terre, la jeune fille cherchait une solution pour ce sortir de ce pétrin. Elle était tellement concentrée dans ça se mit recherche que de la neige commença à tomber légèrement sur Avalone. Cela se passe quand elle est trop préoccupée, elle arrêta de se prendre la tête avec cela et se tourna pour faire face à Rose. La Serpentard se sentait morte de honte.

-Qu'est-ce qui va pas chez moi, murmura-t-elle doucement.

Ce n'était pas la première fois qu'elle se demanda cela, elle avait l'impression de changer à grande vitesse. L'ancienne Avalone désagréable disparaissait peu à peu. Elle attrapa sa serviette et ce dirigea dans une douche. Oui, elle fuyait bien la situation.

Un silence qui apparaissait comme interminable s'installa entre les jeunes filles. Avalone semblait même totalement perdue. Elle ne ressemblait plus du tout à la Avalone sûre d'elle d'il y avait quelques minutes.

_Je sais pas.

Alors là... C'était la réponse la plus nulle qu'elle pouvait lui donner... Sincèrement ? Toute la crainte qu'elle avait ressentie plus tôt venait de totalement disparaître. Et pour cause. Ce n'était plus une Serpy combative qu'elle avait en face d'elle mais une fillette Pouffy perdue.

_Peut-être que j'avais besoins de le dire. Je sais pas.

*Mais pourquoi à moi ? * Ce qui se passa ensuite sortit de l'ordinaire. Des flocons de neige commencèrent à tomber sur la tête de ce qui devait être son aînée. Là, Rose était intéressée. Cela sortait de l'ordinaire, c'était une forme de magie informulée. Pourtant cette magie eut l'air de déplaire à Avalone.

_Qu'est-ce qui va pas chez moi, murmura-t-elle doucement.

Et elle fuit. *Bon... * La seule explication pour laquelle Avalone avait fui de cette façon était qu'elle n'avait pas fait exprès de jeter ce sortilège. C'était dommage, pouvoir user des sortilèges sans les prononcer était un pouvoir qui pouvait très facilement servir dans toutes sortes de situations. Qu'est-ce que la première année pouvait-elle bien faire à présent. Déjà, s'habiller serait un bon début. C'est ce qu'elle fit rapidement. Elle mit sa chemise blanche et sa jupe d'écolière. Une étrange idée venait de germer dans l'esprit de la jeune fille. Ce n'était peut-être pas une idée très judicieuse mais si celle-ci tournait mal elle réussirait quand même à s'en sortir. La vert et argent laissa ses vêtements sur l'un des lavabos et dit :

_Tu ne devrais pas dire ça Avalone. Tes parents te mettent peut-être une pression chez toi mais ici c'est justement l'occasion de faire ce que tu veux, d'être qui tu veux. Je ne pense pas que tu seras la risée de ta famille aussi facilement. Tu viens de faire de la neige sans baguette ! Crois-moi, ce n'est pas ce qu'une fille dont la famille à honte fait aussi facilement que toi.

Non... Elle n'était pas en train de... réconforter quelqu'un ? Ok... et bien pourquoi pas ? Cette situation avait quelque chose de gênant, mais voulait voir si quelque chose était possible...

On pouvait entendre quelques secondes de blanc à nouveau. Un pur et bon silence. Une bonne douche fera un grand bien pour Avalone. Elle allait faire couler l'eau quand elle entendit la réponse de Rose.

-Tu ne devrais pas dire ça Avalone. Tes parents te mettent peut-être une pression chez toi mais ici c'est justement l'occasion de faire ce que tu veux, d'être qui tu veux. Je ne pense pas que tu seras la risée de ta famille aussi facilement. Tu viens de faire de la neige sans baguette ! Crois-moi, ce n'est pas ce qu'une fille dont la famille à honte fait aussi facilement que toi.

   Ces paroles touchèrent la jeune vert, elle la réconfortait alors qu'au tout début de leur rencontre, le jeune Avalone était mal poli. Suite à ces paroles un petit sourire se dessina sur ces lèvres. Elle prit une petite inspiration avant de répondre avec douceur.

-C'est gentil de... Me réconforter alors que je n'ai pas toujours était "sympa" avec toi. Et, tu as sans doute raison, et je peut-être qui je souhaite, parler comme je le souhaite sans que ma famille me reproche quoique-ce sois. Et, tu apprendras rapidement que des fois mais ce n'est pas souvent, un sentiment trop fort peut déclencher cela chez moi. J'ai ouvret plein de livres pour apprendre des sorts et réussir à pas mal de débrouiller en magie, j'ai quand même du mal à me contrôler. Désolé que tu es dû assister à cela.

   Peu à peu la vert ce dit que cette nouvelle Avalone serait pas mal. Une plus sympa avec tout le monde cela ne serait pas de refus !

-Tu sais tu es sympa en fait.

   Oui, elle le pensait vraiment. Non ce ne sont pas de paroles en l'air c'est juste le début d'une nouvelle Avalone.

_C'est gentil de... Me réconforter alors que je n'ai pas toujours était "sympa" avec toi.

*Ça c'est le cas de le dire, pensa la jeune Serpy. Disons que j'ai légèrement pensé à un moment donné que je n'allais pas survivre à ma première soirée mais bon... Continue, je t'écoute.*

_Et, tu as sans doute raison, et je peut-être qui je souhaite, parler comme je le souhaite sans que ma famille me reproche quoique-ce sois.

Alors là, c'était une énorme évolution. Avalone, la Avalone venait, il semblerait, d'écouter les conseils d'une première année. Cela l'étonnera toujours cette sorte de pouvoir qu'elle avait sur les gens pour les faire changer d'avis... La situation prenait une tournure très intéressante.

_Et, tu apprendras rapidement que des fois mais ce n'est pas souvent, un sentiment trop fort peut déclencher cela chez moi. J'ai ouvert plein de livres pour apprendre des sorts et réussir à pas mal de débrouiller en magie, j'ai quand même du mal à me contrôler. Désolé que tu es dû assister à cela.

*C'est juste génial... Pouvoir faire de la magie sans baguette...* Rose était fascinée. Même si cela n'avait pas été volontaire et encore moi contrôlé, elle trouvait tout de même cela impressionnant. La dernière intervention de son aînée la troubla pourtant au plus au point :

_Tu sais tu es sympa en fait.

Là, maintenant, tout de suite, elle avait de lui dire : bah oui, je suis pas un monstre quoi... Pour elle c'était évident, elle avait l'air d'une petite poupée de chiffon et personne ne prenait son petit visage d'ange comme une menace. Bon, ok, ils avaient tort parce que si on la mettait en colère c'était une affreuse petite dragonne. Peu importe, maintenant Avalone n'était plus une ennemie. Peut-être qu'elles pourraient même s'entendre... *Bon, ne mettons pas les sombrals avant les carrosses.* Rose se saisit du reste de ses affaires et dit alors avant de sortir :

_Toi aussi, tu n'es pas totalement mauvaise. À bientôt peut-être dans les couloirs.

HRPG:

Spencer se gardait bien de prendre sa douche aux heures de pointes. Qui pouvait bien apprécier avoir de la compagnie dans un moment tel qu'une douche ? Le simple fait de savoir une autre fille dans la cabine d'à côté l'exaspérait, voire la dégoutait au plus au point. Quant à exposer sa nudité au regard de qui que ce soit de non-invité, c'était hors de question. Conformément à ce principe, c'était toujours soit avant tout le monde, soit après tout le monde que Spencer franchissait le pas du temple de l'hygiène, serviette et vêtements propres en main.
Il était tard. Ç'avait été une épuisante journée, et en entrant dans la salle de bains - fort heureusement déserte -, Spencer n'avait qu'une envie : filer sous la douche et y rester un bon moment, seule, le plus seule possible. Se déshabillant aussi prestement que ses muscles engourdis le lui permettaient, l'adolescente plia grossièrement ses habits dans un coin avant de se diriger vers la première cabine venue. Bientôt, l'onde brûlante qui se déversait du robinet vint revigorer son corps frissonnant ; Spencer ferma les yeux, se laissant irradier par cette sensation de flamboyante plénitude qui s'emparait du moindre centimètre carré de sa peau, le dévorait, le purifiait enfin. Minute après minute, ses membres se déliaient, se libéraient d'une étrange lourdeur en même temps qu'une peau neuve chassait l'ancienne, crasseuse et usée. Pour Spencer qui n'avait pourtant pas l'habitude de tomber dans ce genre de poésies, ce fut un quart d'heure comme figé hors du temps.

Une fois qu'elle eut posé son second pied en dehors de la cabine, Spencer s'empara de sa serviette pour procéder à un méthodique séchage. Puis, s'approchant des glaces qui tapissaient les murs de leurs silhouettes rectangulaires, la verte et argent profita de ce moment de solitude pour s'attarder sur son reflet encore légèrement embué. Bon, elle était pas dans un si sale état que ça, comparé à d'habitude. Des écorchures superficielles ici et là, un bleu sur la hanche ; Spencer s'arrangeait toujours pour se rafistoler du mieux qu'elle le pouvait. Se penchant imperceptiblement en avant, elle profita du miroir pour passer une main habile dans ses cheveux en bataille, les déplaçant un coup à gauche, un coup à droite dans un geste impatient. La moiteur des lieux avait beau coller à sa peau en une couche vaporeuse d'humidité, Spencer n'avait aucune envie de se rendre dans son dortoir pour le moment. C'est hagarde qu'elle s'adossa à un robinet, le regard vide. Sa respiration s'était faite plus régulière maintenant que son corps était détendu ; elle était tranquille, débarrassée des pensées parasites. Spencer avait besoin de sa dose de solitude comme d'une autre sorte d'oxygène, et le moment s'y prêtait particulièrement bien.
Au bout d'un certain temps, cruelle fissure dans son instant de bien-être, Spencer crut sentir un mouvement autre que le sien dans la pièce. Une angoisse qu'elle se connaissait rarement voila son cœur d'un désagréable sentiment de gêne. Une minute, deux. Plus rien. Se serait-elle trompée ? Peut-être était-elle tout simplement paranoïaque, ça lui ressemblait bien, tiens. Mais ne supportant pas l'idée de rester dans l'incertitude, Spencer se mit à farfouiller dans sa robe à la recherche de sa baguette. Elle parvint à grand-peine à se saisir de l'objet recherché ; puis, le pointant au hasard dans la pièce, Spencer s'apprêta à lancer un révélateur de présence, avant de se raviser. Elle devait vraiment tomber dans une méfiance complètement dénuée de sens. A bien y réfléchir, elle n'était même plus sûre de ce qu'elle avait entendu. Peut-être ferait-elle bien de s'habiller en vitesse et de décamper d'ici en se jurant de ne plus jamais se permettre ce genre de prélassages.

Ce qui était certain, c'était que si sa première intuition - à savoir qu'une idiote s'amusait à l'espionner pour elle ne savait qu'elle raison - se révélait juste... Elle ne donnait pas cher de la peau de l'impertinente. Immobile, à deux doigts de lancer le sort qui pouvait confirmer ou infirmer tous ces soupçons, Spencer respirait à peine, minimisant au mieux le moindre de ses gestes pour être en mesure d'entendre un potentiel bruit. Bon sang, elle devenait vraiment cinglée pour pas grand-chose.
Mais ? Elle ne rêvait pas... Elle qui s'attendait à voir une élève débile cachée quelque part dans la pièce... C'était bel et bien la porte qui était en train de s'ouvrir... Et Spencer avait évidemment posé sa serviette après s'être séchée. Hors de portée.

Il avait couru toute la journée. A gauche, à droite. Ce jour-là, le serpentard avait l'impression d'avoir cavalé dans tout le Château. Entre la salle commune, qui se trouvait dans les sous-sols, la volière, dans l'une des tours la plus haute, et les cours ... Mais qui pouvait bien avoir fait les horaires de cours de sixième année ?! Ce type là n'avait jamais eu ses ASPIC, c'était clair. Il avait eu ce jour-là des cours se déroulant aux quatre coins du domaine, ce qui avait eu le désagréable effet de le faire arriver essoufflé à chacun d'entre-eux, étant donné le peu de temps qu'il avait pour rallier les différentes salles. Pire que cela, il avait été forcé à fréquenter la bibliothèque jusque la fermeture ce jour-là car il avait un horrible devoir à rendre pour le lendemain. Il avait à peine eu le temps de souper.

Assailli par la fatigue, Peter était en proie à la distraction. Il avait regagné fort tard le dortoir des serpentard pour y prendre ses affaires pour se laver. Juste une petite douche et puis enfin son lit. Il avait laissé sa baguette dans son sac de cours, qu'il avait jeté nonchalamment au pied de son lit. Il se dirigeait vers les douches, une pile de serviettes en mains. Le soleil était déjà couché. Il chercha dans un pan de sa robe sa baguette pour s'éclairer, mais en vain. Dans une obscurité de plus en plus grande et sans vraiment faire attention où il allait, il poussa la porte de ce qu'il pensait être la salle de bain qui lui était destinée ...

Le regard ailleurs, il pénétra dans la pièce. Totalement perdu dans un dédale de pensées, il ne se rendit pas compte tout de suite de l'endroit où il se trouvait. C'est alors qu'il aperçu celle qui avait investi les lieux quelques temps auparavant. S'il ne s'attendait à voir personne, il s'attendait encore moins à voir quelqu'un appartenant au beau sexe. Il n'avait pas remarqué tout de suite qu'il s'agissait d'une fille d'ailleurs. Mais la nudité de l'inconnue suffit à le surprendre !

- Par la barbe de Merlin !

Il laissa tomber sa pile de serviettes au sol, excepté une qu'il plaqua devant ses yeux par respect pour la demoiselle. Et, chose plus étonnante, il resta planté là, comme tétanisé, ne sachant absolument pas qu'elle attitude adopter.