Mordann avait réussi son objectif : commencer à se sociabiliser. Mais déjà Aileen devait se retirer :

- Je suis vraiment désolée de mettre fin à cette conversation, mais j'ai des choses à faire avant le couvre-feu. Passez une belle soirée et au plaisir de se recroiser !

Il est vrai qu'il les avait toutes les deux suffisamment dérangées pour la soirée. Il avait maintenant des réponses et était en partie rassuré sur sa journée du lendemain. Il salua respectueusement Aileen d'un petit mouvement de tête avant d'enchérir :

- Oui, j'abuse de votre temps à toutes les deux. Merci beaucoup d'avoir répondu à mes questions.

Il se leva doucement, commençant à ranger la chaise qu'il avait tiré pour s'asseoir. Elle lui paraissait bien moins lourde maintenant qu'il n'était plus si anxieux.

- Je vais donc vous laisser là aussi. Je dois encore aller voir le dortoir et y installer mes affaires. On m'a dit que nos affaires y avaient été montées à notre arrivée. Je vous souhaite une bonne soirée... Aileen, Rose... répéta-t-il autant pour lui même que pour dire au revoir.

Puis il se dirigea en direction des dortoirs d'une manière beaucoup plus souple qu'il n'était entré dans la pièce.

Suite à sa prestation Mordann dit d'un air un peu dépité :

_Quand tu le fais, ça paraît simple...
_Si tu savais les heures d'entraînements passées pour réussir ce sort basique !
_Je verrai bien demain, en cours.

Il commença à essayer de répéter le mouvement de la serpent. C'était assez drôle car la volonté était là mais ce n'était pas encore ça. Elle avait dû sûrement lui ressembler à ses propres débuts, qui n'étaient pas si vieux que cela d'ailleurs...

_Je suis vraiment désolée de mettre fin à cette conversation, mais j'ai des choses à faire avant le couvre-feu. Passez une belle soirée et au plaisir de se recroiser!

La rousse s'était levée et les quittait.

_Salut Aileen, la salua gaiement Rose.

Suivant les traces de son aînées, le nouveau enchaîna :

_Oui, j'abuse de votre temps à toutes les deux. Merci beaucoup d'avoir répondu à mes questions.
_De rien Mordann !
_Je vais donc vous laisser là aussi. Je dois encore aller voir le dortoir et y installer mes affaires. On m'a dit que nos affaires y avaient été montées à notre arrivée. Je vous souhaite une bonne soirée... Aileen, Rose...

Les deux partirent alors chacun de leurs côtés et la Serpentarde restait sur son meuble. Cela avait été sympa. Elle avait pu être joyeuse et enjouée une dernière fois et deux nouveaux visages étaient gravés dans sa mémoire. Maintenant le masque allait retomber. Les cours seraient importants, sa détermination était encore plus grande, elle ne devrait pas se laisser distraire. Elle se leva habilement et sauta sur le sol. Une bonne année commençait bien avec un bon sommeil. Il était encore tôt mais autant qu'elle se dirige vers son lit. Un bon livre en main, elle attendrait que Morphée arrive et l'emporte.

Il fallait bien que je sorte pour clôturer ce Rp

Lentement, a pas de velours la jeune Baskerville se glissa dans les couloirs du dortoir, elle savait très bien qu'elle séchait les coeur et qu'elle n'était pas sensée être dans les dortoirs surtout à 14h45, heure à laquelle tout les élèves étaient levés mais ce fut plus fort qu'elle. Non pas qu'elle sois indisciplinée mais seulement elle s'étiolait et s'ennuyait en cour de défense contre les forces du mal et elle avait prétexté un mal de ventre pour pouvoir s'éclipser du cour.

Ses yeux d'un bleu glacés se posèrent sur les pierres taillées et sculptés, les arcades, chaque détail du dortoir des serpentard qui lui rappelais la description faite par sa mère de la prestigieuse maison: "froide comme l'émeraude et intelligente comme le serpent". Elle soupira lentement laissant s'envoler une mèche de ses cheveux d'un blanc si particulier puis entrepris d'explorer Poudlard de font en comble, les escaliers, les portraits, les portes dérobés, la salle commune.

Intérieurement, Glace se maudissait et se jurait de se punir de ce mauvais comportement, elle qui avait toujours été un exemple de noblesse séchait les cours? Ah.... Elle s'en voulais énormément et nota mentalement de se priver de repas, son soi intérieur protesta mais sa raison l'emporta: "préfère te punir toi même que de ne jamais être inquiété car avoir commis un crime impuni est pire que trahir sa famille" elle songea un instant qu'elle devais avoir une famille bien dérangée pour qu'on lui apprenne cela à ses cinq ans.

Étonnamment fatiguée, la serpentard enleva ses gants noirs habituels pour se masser les mains et consulat l'heure, 16h35, les cours allaient bientôt être en pause, pas forcément fini mais en pause. Elle nota mentalement de se faire discrète et rajusta sa cravate de serpentard dont elle était si fière et s'assoupir sur le canapé où elle avait décidé de s'assoir, elle changea plusieurs fois de position pour finalement s'adosser confortablement au canapé.

Ses paupières se firent lourdes mais elle ne parvint pas à s'endormir, elle était dans un état de demi-conscience: elle voyait et entendais mais ne parvenais pas à bouger. Glace respira lentement et essaya de bouger sa main sans succès, elle lâcha un petit juron très poli et ré-essaya plusieurs fois avant d'y parvenir.

"Merlin bénisse la septième année et ses longues heures de cours en moins destinées aux travaux pratiques !", voilà le genre de phrase que Peter ne s'était pas répétée si souvent. A peine la troisième semaine et il lui paraissait évident à présent que cet allègement horaire était simplement destiné à leur faire fréquenter la bibliothèque un maximum avant leur départ de l'école ...

Sortant d'un cours de potion particulièrement éprouvant, qui avait fait défaillir plus d'un étudiant, Peter s'était résolu à fréquenter la bibliothèque. Il devait simplement faire un crochet par le dortoir des serpentards pour prendre d'autres cours à travailler, après tout c'était a coté ! Si tout allait bien, il n'allait tomber sur aucune source de distraction et allait pouvoir boucler tout son travail avant la prochaine sortie à Pré-au-Lard, où il pourrait alors se saouler en ayant bonne conscience.

A Poudlard, bien sur rien ne se passe jamais comme prévu. Arrivé à la salle commune, il remarqua que celle-ci était étrangement vide. Il n'y avait pas un chat de jour-là. Et pourtant, tout le monde savait comme il était difficile de s'approprier un canapé en temps normal tant il pouvait y avoir du monde dans cette salle. Peut-être allait-il pouvoir boucler son travail de divination dans cet endroit après tout ? S'il y était au calme, il serait mieux assis qu'à la bibliothèque et il n'aurait que les reflets émeraudes du lac dans la pièce pour le distraire ! L'idée faisait son chemin dans la tête du jeune Serpentard quand tout a coup, il remarqua qu'il n'était pas si seul qu'il l'avait prévu ! Affalée sur un divan, une autre élève de Serpentard semblait vouloir profiter de la quiétude de l'endroit. Bien que le jeune préfet aurait pu l'ignorer, il profita de son autorité nouvellement acquise pour se demander ce que cette fille qui ne devait même pas être arrivée en quatrième année pouvait bien faire là alors qu'aucun autre de ses semblables ne semblait avoir déserté les salles de classe :

- Petite sieste ? Si tu es malade, il y a des lits à l'infirmerie ...

Encore embuée dans son sommeil la jeune Serpentard mit quelques secondes avant de se rendre compte qu'elle n'étais plus seule dans la vaste salle commune de sa maison, elle se releva légèrement, scruta toute la salle avec ses yeux d'un gris acier puis les posa sur le jeune homme qui venait d'entrer dans la salle commune de la prestigieuse maison de Serpentard. Elle se frotta doucement les yeux dans un geste enfantin avant de se redresser droite comme un "I", dans une expression corporelle presque hautaine mais se voulant posée et réfléchie.

- Petite sieste ? Si tu es malade, il y a des lits à l'infirmerie ...

- Malade? Moi? Jamais! Nous sommes d'une bonne constitution dans ma famille, à qui ai-je l'honneur?

Glace s'inclina légèrement devant son interlocuteur, un geste simple mais poli que sa soeur lui avait toujours recommandé d'utiliser pour saluer des inconnus. La jeune femme réflechit un instant avant de déclarer d'une voix posée, calme et surtout très sereine.

- Mon nom est Glace, Glace Baskerville, enchantée de faire ta connaissance

Elle ne mentais pas en disant qu'elle était heureuse de rencontrer enfin un élève de Serpentard, en effet elle flânait souvent dans les couloirs ce qui rendais le contact avec ses camarades de maison assez rare. Bien qu'elle ne soit pas associale la jeune fille préférait souvent la solitude de la bibliothèque au bruits des foules, elle se montra un instant songeuse avant de se demander si cet élève pouvais avoir une quelconque autorité sur elle et la punir par la même occasion à cause de son manquement délibéré au réglement de Poudlar, elle s'inclina une nouvelle fois.

- Je suis désolée, je sais que j'aurais dû être en cours à cette heure ci... Seulement... Je m'ennuie à vrai dire.. Mais ce n'est pas une raison suffisante, quelle est la punition destiné à ce genre de manquement au réglement?

Elle pencha imperceptiblement la tête sur le côté, sondant son interlocuteur, il étais sûrement son aîné, sixième ou septième année.. Glace se figea "un prefet? impossible!" Elle commença un peut à stresser et sourit nerveusement tout en se tripotant les mains avant d'inspirer un peut plus calmement.

Contrairement à ce dont Peter s'était attendu, la jeune élève de serpentard ne se laissa pas démonter et lui répondit le plus franchement du monde :

- Malade ? Moi? Jamais! Nous sommes d'une bonne constitution dans ma famille, à qui ai-je l'honneur ?

Hormis le fait que manifestement elle était en train de rater des cours, la jeune fille, dans sa réponse, laissa entrevoir des indices sur sa personnalité. Peter pensa, en effet, immédiatement qu'il était face à l'un de ces descendants des grandes maisons de sorciers, tout bouffi d'orgueil et de sentiment de supériorité. Ce genre de personne l'énervait au plus haut point. Lui, sang-mêlé, dont le père avait renoncé au monde des sorciers bien que descendant d'une illustre famille, se plaisait à penser que face à ce genre de personne c'était quand même lui avait été désigné pour recevoir l'honneur d'être préfet.

La jeune fille lui fit une sorte de révérence et Peter commença sérieusement à se poser des questions sur les origines "aristocratiques" de cette curieuse apprentie sorcière. Elle termina de s'incliner en se présentant, elle s'appelait Glace.

*Déjà un prénom curieux ça ... Sans doute une aristo ...*

Mais elle ne s'arrêta pas là de parler d'elle, ce qui donna un peu plus d'informations sur sa présence dans le dortoir au préfet qu'elle avait en face d'elle :

- Je suis désolée, je sais que j'aurais dû être en cours à cette heure ci... Seulement... Je m'ennuie à vrai dire.. Mais ce n'est pas une raison suffisante, quelle est la punition destiné à ce genre de manquement au règlement ?

Cela c'était une excellente question ! Le règlement ne disait rien sur le fait de sécher des cours. Néanmoins, on pouvait toujours trouver dans certains articles de quoi inquiéter la jeune fille ... Peter répondit donc sur le même ton froid qu'il avait employé jusque là :

- Et moi je suis Peter McKinnon, mais tu me connais déjà surement, je suis ton préfet. Quant à ta question ... Disons que si tu n'as menti à personne tu n'encours pas de sanction ...

- C’est à dire que… Je n’ai pas vraiment menti… j’ai vraiment mal au ventre mais je ne suis pas allé à l’infirmerie…

La jeune femme baissa les yeux d’un air gêné, en vérité elle s’en voulait un peu, non pas qu’elle soit une sainte oh! Loin de là, sainte n’était pas un terme qui pouvait la définir mais elle n'aimait pas mentir et elle trouvait le mensonge abject. Glace se gratta légèrement l'arrière du crâne, passant la main dans ses cheveux blancs comme la neige se réprimandant intérieurement. Une vive douleur traversa son ventre et elle se pencha un peux avant de grimacer “Malade? Moi? Jamais! Nous sommes d'une bonne constitution dans ma famille” Mon oeil! Elle souffrait à mort plutôt mais étrangement elle était encore assez en forme pour prétendre aller bien.


“Préfet? Hé bah ma cocotte t'es pas dans le caca là, non pas du tout!”

- Bon, je suis peut être un peu malade et les cours m'ennuient, non pas que je ne respecte pas mes professeur mais j’ai mal dormis cette nuit…


En effet Glace Anaëlle Baskerville, noble descendante d’une puissante famille de sang purs faisait régulièrement des cauchemars où elle était enfermée, seule et dans le noir cherchant à fuir une chose qu’elle ne voyait pas et elle se réveillait en sueur dans son lit, à côté de sa camarade de chambre qui semblait pour sa part avoir un sommeil bien lourd. Parfois elle laissait la lumière allumé pour se protéger des ombres de la nuit, c'était sûrement l'une des raisons de sa fatigue habituelle.

- En tout cas je suis désolée

Et la jeune Baskerville ne mentait pas, elle se sentait pas bien d’avoir  menti et même si elle n'allait pas en mourir cela la turlupinait, ses états d’âmes la poursuivirent jusqu’à ce qu’une vive douleur dans son ventre la ramène à la raison: Elle était bien malade…

Peter avait manifestement réussi à déceler quelque chose chez cette jeune élève. Il récapitulait dans sa tête ce qu'elle avait fait comme elle le lui avait présenté : elle avait mal dormi cette nuit, avait eu mal au ventre au cours, prétexté ce mal soudain pour s'éclipser, et elle ne s'était pas rendue à l'infirmerie mais dans la salle commune de serpentard. Quoi qu'il en était, il semblait qu'à lui, elle avait dit la vérité.

- En tout cas je suis désolée.

*Oui ben ça, c'est bien la meilleure ...*

Peter soupira, c'était lui qui était désolé en réalité. Un peu plus tôt, il lui avait semblé qu'elle avait eu une sorte de crampe au ventre. Et puis, c'était possible qu'elle ait justement ses ... Enfin vous voyez quoi ses ... Bref, toujours est-il qu'à l'idée qu'une cause typiquement féminine ait poussé Glace à quitter le cours fit passer Peter sous une sorte de douche froide. Il rougit légèrement et s'éclaircit alors la gorge pour dire :

- Bon ... euh ... étant donné qu'à moi tu semble avoir dit la vérité, je pense que je serais assez mal placé pour te sanctionner pour mensonge ...

Il se sentait vraiment bête à présent, ce qui lui était passé par la tête le refroidissait clairement. Il regarda autour de lui comme s'il recherchait quelque chose en particulier. Mais à l'évidence il n'y avait rien qui pouvait lui venir en aide. Il reprit donc la parole en reportant son attention sur l'apprentie sorcière :

- Tu n'as qu'à ... Tu n'as qu'à rester ici et ... euh ... te détendre !

*C'est toi qui devrait te détendre, mec ...*

- Tu n'as qu'à ... Tu n'as qu'à rester ici et ... euh ... te détendre !

- O-oui ce serait bien!

Elle s'assied lentement sur une des chaises de la salle commune de Serpentard, se crispant de douleur. À vrai dire la jeune fille ne savait pas ce qui lui arrivait, c'était la première fois qu'elle avait aussi mal, une douleur étrange comme une crampe, ses règles? Impossible, pensa la jeune femme, elle n'avais que... douze ans... Elle paniqua intérieurement en se disant que c'étais impossible vu que sa mère avait utilisé un sortilège afin qu'elle n'ai jamais d'enfant et qu'elle n'ai jamais ses règles, elle soupira d'un air rassuré.

- Q-qu'y a t'il? Je peut t'aider pour quelque chose?

Glace se redressa sur le dossier de son siège et remit en place ses gants noirs qu'elle portais habituellement car elle avais un problème de température, c'est à dire que ses capteurs sensoriels étaient très sensibles au froid et au moindre contact. Elle ressentais en effet vivement le moindre petit contact, frôlement ou même les câlins de sa mère et à cause de cela la jeune fille n'avais jamais reçu d'affection.

Prise d'une soudaine convulsion la Baskerville se leva brusquement, propulsant sa chaise à terre et s'appuya à la table, elle haletait, son coeur cognait dans sa poitrine mais le plus inquiétant était le sang qu'elle commença à cracher au bout de quelques sesondes.

- Mais q-que se passe t'il? J-je...

Glace s'était assise. Peter avait recommencé à regarder autour de lui, cherchant à s'esquiver tellement il était gêné ... Mais l'évidence s'imposait à lui, il n'y avait strictement rien à faire à part fuir dans son dortoir. A peine il avait commencé à faire un pas vers le dortoir des garçons de septième année que sa cadette avait repris la parole :

- Q-qu'y a t'il ? Je peut t'aider pour quelque chose ?

Il s'arrêta net et se retourna vers la jeune sorcière de serpentard. Il était évident que non, elle ne pouvait rien faire pour lui. Il allait lui répondre qu'elle était bien gentille mais qu'il pouvait se passer de ses services lorsqu'elle envoya valser la chaise sur laquelle elle était assise à l'autre bout de la pièce. Peter la regarda aller jusque la table sur laquelle elle s'appuya. Et puis elle cracha du sang avant de reprendre la parole :

- Mais q-que se passe t'il? J-je...

Peter se précipita près d'elle, tout en prenant soin de ne pas la toucher.

*Bonne constitution familiale, c'est ça ...*

La gêne avait fait place à la panique, comment allait-il réussir à gérer cette situation ? Cela faisait partie de son rôle de préfet aussi, d'ailleurs !

- Qu'est-ce que tu ressens ? C'est quoi ça ? Tu veux qu'on aille à l'infirmerie ?

*Très pertinente comme réaction ...*

- Qu'est-ce que tu ressens ? C'est quoi ça ? Tu veux qu'on aille à l'infirmerie ?

- N-non! Ma mère ne me le pardonnerait pas! Quoique... Peut être je devrais...

La Baskerville eu un air paniqué, sa mère était effrayée par les infirmeries et elle  l'enfermerais si elle savais que sa fille étais malade, la jeune femme consulta la quantité de sang qu'elle avait rejeté: Environs 100 ml.... Elle ne risquais pas de mourir, enfin pour l'instant, son coeur s'accéléra, elle sentais sa respiration devenir difficile, sa tête tournait et elle entendit le fracas des objets qu'elle renversait sans le vouloir, puis, à bout de force l'héritière sang-pur s'écroula sur le canapé, fourbue.

- Je crois que je n'ai même plus la force d'aller à l'infi_

Une nouvelle quinte de toux empêcha la Serpentard de finir sa phrase, elle se crispa, se maudissant de sa faiblesse, de cette maladie qui planait sur sa famille, cette menace de mort qui menaçait chaque membre de sa famille. Des larmes de douleur coulèrent sur ses joues tandis qu'elle semblais agoniser, elle tremblais, haletais avant de se calmer pour adopter un rythme cardiaque plus régulier: la crise était passée. Ses yeux de couleur Glace comme son nom se promenèrent sur la pièce, quelques feuilles éparpillées un verre vide cassé, en un coup de vent l'apprentie sorcière rangea le tout et s'essuya la bouche avec sa manche.


Sa petite voix intérieure continuait de lui faire des sarcasme pendant quelques secondes avant que Glace ne la fasse taire d'un poing mental bien placé. Puis, elle souris à Peter et déclara.

- Fausse alerte, on dirais que ca va mieux!

Péter ne sut jamais si son interrogation était ce qui avait déclenché cette sorte de crise soudaine, mais ce fut assez violent. Glace s'était mise à renverser des objets, qui tombaient à grand bruit sur le sol. Et puis elle alla s'écrouler sur le canapé le plus proche. Peter, lui restait debout, totalement tétanisé, spectateur de ce macabre spectacle. Sa cadette essayait de parler mais elle était sujette à d'horribles contractions. Des larmes avaient commencé à couler sur son visage.

Peter ne savait vraiment pas quoi faire. Il ouvrait et fermait la bouche, avançant légèrement vers le canapé pour il ne savait trop qu'elle raison. Et puis, alors qu'il venait de s'agenouiller à ses pieds et qu'il s'était plus ou moins fixé sur une formule courtoise pour la prendre en charge sans la vexer, Glace se leva et lui décocha un sourire. Le préfet de Serpentard la regarda, médusé, ranger les affaires qui avaient chuté sur le sol.


- Fausse alerte, on dirais que ca va mieux!

Peter continua de la fixer, toujours à genou au pieds du fauteuil. Il cligna des yeux.

- Est-ce que, par hasard, tu te moquerais de moi ?!

Car il était évident pour le jeune apprenti sorcier de dernière année que ce genre de guérison miracle relevait de l'improbable voir de la moquerie !

- Est-ce que, par hasard, tu te moquerais de moi ?!

- J'aimerais bien

Bien que ses crises avaient cessé le teint de la jeune femme était devenu cadavérique et elle tremblais, Glace sortit un cachet de son sac, un comprimé Moldus assez efficace qu'elle avait acheté en douce, dans le dos de sa mère qui ne supportait pas les Moldus. Elle esquissa un petit sourire faible et baissa ses yeux vers le préfet qui s'était agenouillé au sol, tient il n'était pas parti? La jeune Baskerville n'avait pas l'habitude qu'on lui vienne en aide, la plupart du temps sa mère se contentait d'un "Tu vois, suis ton traitement et ca ira mieux, pourquoi m'a t'on donné une telle fille! Ah... Disparais de ma vue petite idiote"

- Non, je ne me moque pas de toi.... Ce n'est pas dans mes habitudes de me moquer de mes aînés

Elle essaya de se relever une nouvelle fois mais abandonna, la jeune fille avait rassemblé le maximum de ses forces pour rassembler ses affaires et essayer de ranger les quelques affaires encore au sol qui étaient pour la majeure partie des feuilles et des verres vides. L'égo de la jeune fille était tel qu'elle préférais serrer les dents et "souffrir" en silence que de demander de l'aide. Elle trembla quelques instant avant d'essayer de se contrôler, elle faillit avoir une nouvelle quinte de toux mais se maîtrisa à temps, adressant un sourire reconnaissant à son aîné.

- Merci de ne pas m'avoir laissé toute seule

Un petit sourire reconnaissant se forma sur son visage épuisé.

La petite semblait braver la remarque de Peter, elle ne lui avait pas servi une réponse à la hauteur de ses espérance. Le jeune préfet commençait réellement à se demander ce qui se passait dans la tête de cet enfant lorsqu'elle sortit de son sac un paquet de cachet moldus. Ayant été élevé chez les moldus, à tout le moins "à la sauce moldu", il remarqua tout de suite qu'il s'agissait d'un élément étranger au monde des sorciers. Cela choqua le jeune serpentard, dédaignant le monde non-magique, il ne comprenait pas comment on pouvait préférer recourir à un remède moldu plutôt qu'à un remède magique ...

- Non, je ne me moque pas de toi.... Ce n'est pas dans mes habitudes de me moquer de mes aînés.

*Ouais, ben alors tu voudrais bien qu'elle t'explique ...*

Peter se releva et la regarda toujours d'un air aussi circonspect. Il s'éclaircit légèrement la gorge. Mais elle continua :

- Merci de ne pas m'avoir laissé toute seule.

*Enfin, elle voulait qu'on fasse quoi d'autre ?*

Face à la jeune serpentard qui désormais lui souriait, Peter était totalement désemparer. Que penser d'une élève, jeune, subissant des crises aussi suspectes que subites, et se "soignant" en gobant des cachets moldus ? Peter ne savais vraiment plus trop quoi penser ... Peut-être qu'il valait mieux qu'il aille s'allonger, cela irait mieux après. Ou alors, c'était simplement un prétexte pour ne plus rester dans la même pièce que cette petite droguée, que personne ne les surprenne ensemble lorsque les cours seraient fini. Et puis, elle n'avais plus l'air sujette à des convulsion ou quelque chose du genre, ce n'était pas comme s'il la laissait à la mort. Il se déplaça légèrement vers le passage menant de la salle commune à son dortoir :

- Euh ... Ben de rien. C'était un plaisir !

- Euh ... Ben de rien. C'était un plaisir !

- Ah? On dirais que tu a peur qu'on te trouve en ma présence, tu sais, c'est juste des dolipranes...

La jeune Baskerville sourit dans le dos du préfet et jeta la boîte de doliprane au feux, créant une réaction chimique qu'elle jugea fort distrayante. Elle se leva doucement et lentement, s'accoudant au mur, ramassa son sac et le remit sur son épaule dans un regain de vitalité. Sa main commença à trembler mais elle l'ignora, ses yeux s'étaient fait glaciaux et devaient sûrement faire froid dans le dos du préfet qu'elle fixais lentement, comme un animal qui va fondre sur sa proie, elle ricana doucement et discrètement.  Glace remit ses gants en les remontant.

- Tu a peur d'être vu en ma présence? Il est vrai que ce serait fort fâcheux pour toi qu'on te crois ami avec une personne comme moi...

Elle avais glissé tel un serpent vers sa proie et se trouvais dans le dos du Préfet, essuyant le sang qui perlait au coin de sa bouche, elle se pencha légèrement et murmura ces quelques mots au préfet.

- Tu devrais faire attention, il n'est jamais bon d'être dans la même maison qu'une bipolaire à personnalités multiples... Allez, part

Glace opina du chef et se dirigea vers le couloir qui débouchait vers son dortoir en souriant comme si de rient était.

- Ce fut un plaisir!

Le jeune homme venait d'entrer dans la salle commune de Serpentard. Dès qu'il est rentré, il s'est dirigé vers les les canapés pour s'asseoir et profiter de ce moment. Il s'est assis sur une place libre et s'est mis a observer la salle commune.

Dans la salle, la couleur verte était très présente. Enormément de choses étaient vertes. Apres tout, le garçon n'était pas étonné puisqu'il savait que s'était la couleur de Serpentard. Il 'était pas seul dans la salle commune, il y'avait d'autres étudiants: certains étaient en train de lire des livres, d'autres apprenaient leur cours ou parlaient avec leur amis. Le jeune homme n'avait pas eu le temps de faire connaissance avec d'autres élèves, donc il était seul, en train d'observer la salle commune ainsi que les étudiants qui étaient dedans.

Il a alors sorti un livre qu'il a commencé a lire en attendant que quelqu'un l'aborde. Il était très timide et il n'osait pas aller voir les autres étudiants pour engager une conversation. Il était la, assis, et il espérait que quelqu'un vienne le voir. Il se disait a ce moment que si jamais personne viendrait le voir, il passerait une année très ennuyante et triste. Mais il s'est dit que s'était impossible. Il attendait donc patiemment.