Salle commune

Gosses de riches

Avec Aza et Andrew

Rencontre, 15 ans.

RP précèdent : Dans le sens du poil, avec Peter

L.A. d'Andrew

Déjà le crépuscule d'un éternel hiver ondule à travers les vitraux ensorcelés. Ornés de reflets verdâtres, les ombres du mobilier rampent sur le sol de la salle commune. Comme souvent, à contre-courant, je serpente entre les élèves affamés. La démarche légère mais le corps pourtant repu. D'une autre nourriture. Serviette à l'épaule, j'exhibe mon mètre - désormais - soixante-quinze d'effronterie un peu moite. Entrainement de danse, TMTC, maintenant j'ai juste envie d'une douche. Et quand t'es en dortoir, le meilleur moment pour ça est celui du repas. Bref, le regard ancré vers la salle de bain collective, j’accélère le pas. Jusqu'à ce qu'un sorcier se dirige sur moi. Il ne m'a pas vu. Amusé par la situation, je m'arrête et suis ses yeux fixés sur ...Aza ! Trois, deux, un ; les bras écartés, sourire étendu, mon torse accueille l'impact inévitable.

— Oup's, désolé - on y croit - j'suis un peu mouillé. Moue faussement contrariée et deux doigts qui tirent sur le t-shirt en coton noir collé à mon ventre humide. Puis ma main attrape la serviette pour la faire glisser sous le tissu alors que j'ajoute en désignant le vert affalé :

— J'l'ai vu avant toi. J'suis sur le coup, tu perds ton temps. Coup d’œil provocateur, puisqu'il faudra au moins ça pour te sortir de cet état. Sérieux mec, t'as passé la journée ici ? Qu'est-ce que tu fous encore là ? J'veux dire, au château. Vraiment. Tu m'étonnes que ce fauteuil te soit attribué : t'y passes ta vie. Ça me fait rigoler de te voir comme ça, j'en profiterais presque. Rabattant mes cheveux en arrière, j'exagère le trait :

— Je vais me laver - mouvement de la tête - tu me rejoins ? Quoi ? On sait jamais. Sur un malentendu. Clin d’œil sans équivoque avant que je ne pouffe déjà de ma c*nnerie. Tu m'connais à force Aza. Claquant à nouveau la serviette dans mon cou, mes yeux espiègles retombent sur le petit rêveur. J't'examine. Quatre secondes suffisent au gamin précieux que je suis pour déterminer qui tu es. Mes iris intrusives s’attardent sur le col de ta chemise. Sensible depuis toujours à la qualité des matières, je ne peux m'empêcher de caresser du bout d'un doigt l'imperceptible tissage.

— C'est beau, ça vient d'où ? Autrement dit : je le veux.

Y'a du bruit. Trop de bruit. Ils peuvent pas faire moins de bruit ? T'es obligé de te concentrer pour comprendre ce qu'il se passe. Et tu vois le morveux tout transpirant qui fait sa reine de beauté face à une gosse. Et en plus il fait genre tu lui plais. Léger soupir. Il est irrécupérable celui-là. T'as même pas le courage de lui répondre. Un simple geste de la main signifiant "cause toujours" semble suffire. Mais faut bien répondre à sa question. Haussement d'épaules tandis que tu te redresses légèrement. Les connexions se font de plus en plus facilement, bientôt, t'auras l'air presque normal.

- Bah rien, ça s'voit non ?

Et enfin, tu te lèves. Difficile de te déplier après avoir passer la journée là-dedans. Tu t'étires aussi bien que tu le peux, fais craquer quelques uns de tes os. Fini le larvage intempestif, il vient de te couper net l'envie de ne rien foutre. Parce qu'en fait, le gamin toujours présent peut être une très bonne distraction. Mais avant ça, faut remettre Askin à sa place. D'un ton totalement blasé.

- Dans tes rêves, Morveux. Par contre tu ferais bien d'y aller rapidement. L'odeur craint.

Tu t'approches de tes deux camarades de maison. Yeux explosés, mais démarche plutôt assurée étant donné tout ce qui parcourt tes veines en cet instant. Et t'observes le plus jeune des deux tandis qu'Askin lui parle chiffon. Non mais, sérieusement, il n'arrête donc jamais de faire sa reine de beauté celui-là ? Il en devient réellement désespérant. Mais un sourire se dessine peu à peu sur tes lèvres. Après tout, il doit être légèrement mal à l'aise le gamin, à s'faire tripoter le col de la sorte. Autant en rajouter une couche. T'as besoin de t'amuser, t'as rien foutu de ta journée.

- Alors comme ça, tu me matais ? T'as rien de mieux à faire ? Quoi qu'en dise le Morveux là, j'suis pas d'votre bord. J'ai une copine. La prochaine fois que tu m'regardes j'te casse les dents. On est clair ?

Oups. T'avais pas prévu d'être aussi cash à la base. Ni même aussi violent. C'était sensé juste le foutre mal à l'aise, pas le faire flipper. Tu t'es un peu emporté. Mais bon, pas grave. Tu t'en remettras. Petite claque derrière la tête d'Elius, histoire qu'il sorte de sa contemplation limite glauque.

- Pourquoi tu lui demandes ? On sait tous les deux que, quelle que soit la réponse, tu vas repartir avec sa chemise. Prend la direct, tu gagneras du temps.

De. la. transpiration. La personne qu’Andrew avait heurtée était en sueur. C’était sans doute de la faute d’Andrew s’il y avait eu collision, mais non, on ne se ballade pas comme ça dans la Salle Commune avec autant de sueur. Il devait sans doute se croire attirant en luisant comme ça, mais pour Andrew c’était surtout des bactéries qui venaient soudainement d’être transférées sur son visage.

« - Excuse-moi, je ne faisais pas attention. »

*Mais toi non plus visiblement… Et insiste sur le déo la prochaine fois, sérieusement…*

- Oup's, désolé, j’suis un peu mouillé.

*Mon gars, t’es pas mouillé, tu DEGOULINES. Et en plus, tu te fous de ma gueule.*

Depuis qu’il était arrivé à Poudlard, Andrew avait développé certains mécanismes de défense. Il ne supportait pas qu’on le prenne pour un idiot, et arrivait à faire croire en son estime de lui-même et à sa confiance en lui. Et voila que le mec en face de lui se touchait le torse. Ridicule. Ok, il était objectivement pas trop mal foutu, et il avait objectivement un joli visage, mais ridicule quand même. Maintenant, c’était au tour des petits mouvements de serviette, dignes d’une pub pour les salles de sport moldues. Petit à petit, on touchait le fond. Enfin c’est ce qu’Andrew croyait. Il ne l’avait pas encore entendu trop ouvrir la bouche.

- J'l'ai vu avant toi. J'suis sur le coup, tu perds ton temps.

Yeux ébahis, regard interrogateur.

« - Je… Quoi ? Je pense que tu te fourvoies. »

*Ou que t’es débile en plus d’être complètement hors limites… Et maintenant tu t’enfonces en faisant des avances à un mec qui n’en a clairement rien à faire de toi.*

A peine le temps d’avoir eu une réponse, l’élève qu’Andrew observait juste avant était en train de se lever et de se diriger vers eux. Andrew sentait que ça allait mal se passer, sans encore savoir de quelle façon ça tournerait mal. Le garçon en sueur qui l’observait comme s’il était un bout de viande, l’autre qui plus il s’approchait, plus il avait l’air défoncé… Ca sentait le roussi. Et en plus de ça, voila qu’on commençait à lui toucher le col, tranquillement, comme si tout était normal.

- C'est beau, ça vient d'où ?

*Allez mon chat, c’est le moment de montrer que t’es pas à Serpentard pour rien.*

De deux doigts, Andrew attrape la main qui lui touche l’épaule et la rend à son propriétaire.

« - Ca vient d’Italie. Et ça ne supporte pas vraiment la sueur. »

Et tac. Petit sourire entendu, Andrew était fier de sa répartie. Il avait l’estomac un peu noué, mais il fallait sauver les apparences. Cette satisfaction fut néanmoins de courte durée. Pas de répit, le deuxième Serpentard se lançait lui aussi.

- Alors comme ça, tu me matais ?

Andrew commença à rougir. Il n’aimait pas être surpris en train d’observer et d’analyser quelqu’un.

- T’as rien de mieux à faire ? Quoi qu'en dise le Morveux là, j'suis pas d'votre bord. J'ai une copine. La prochaine fois que tu m'regardes j'te casse les dents. On est clair ?

Andrew s’arrêta net de rougir. Intérieurement, il fulminait, mais faisait tout pour paraitre le plus calme possible.

*Non mais t’es sérieux là ? Vas-y, je t’attends. Vu ton niveau de conscience, tu vas te casser la gueule au premier coup de poing envoyé.*

Un peu d’inconscience. Le garçon en face de lui n’avait pas forcément l’air physiquement très dangereux, mais Andrew non plus. Et il avait quand même quelque chose comme quatre ans de plus que lui.

« - Premièrement je ne te matais pas. Deuxièmement, je ne suis pas non plus de mon bord, et ta vie privée ne m’intéresse que peu. Et troisièmement, mes dents comme ma chemise resteront où ils sont. »

Là, Andrew commençait à stresser un peu, mais continuait à faire de son mieux pour ne rien laisser paraître.

RP précèdent : Dans le sens du poil, avec Peter

L.A. d'Andrew

Contenu sensible ?

Des mots secs surmontés d'un œil incertain. Spectateur de nombreuses maltraitances - depuis ma plus tendre enfance - je sais reconnaître quelqu'un qui feint l'assurance. Être coincé entre deux rapports de force, j'aime ça. Saisir le malaise de l'un, l'ascendance de l'autre ? Ça m’excite, t'as pas idée à quel point. Impossible de ne pas laisser mon rire fluet fouetter ton visage quand t'essayes de me remballer. Italie, col cutaway, bien-sûr... T'es trop mignon ! Nan parce que, si le poupon se met à contester, j'pars pas, c'est sûr !

Aza, tu m'as fendu le cœur. Tu devrais le savoir, qu'avec deux douches par jours j'ai la transpiration qui sent presque le savon. Et un pouvoir infini d'auto-persuasion, accessoirement. J'vois bien que la situation t'amuse autant que moi, tu te serais même pas levé sinon. Ramenant l'un de mes pieds contre ma fesse pour terminer un étirement un peu bâclé, j'observe le divertissement. Et ne voyez aucune expression mauvaise sur mes lèvres, ce serait mal me connaître. Seulement l'enthousiasme d'un enfant gâté - Clap ! - c'était ta main derrière ma nuque. Ouuuuh Aza..., me frappe pas comme ça ; ou alors si, encore une fois. Basket de retour au sol, je caresse un instant le souvenir de l'impact avant de focaliser à nouveau sur le petit audacieux. C'est qu'il nous sort la grande artillerie avec son énumération cinglante. Deux doigts joueurs attrapent un bouton de ta chemise - puisque t'aimes le contact - et les yeux bien plantés au dessus de ma voix sucrée :

— Mais chouchou, premièrement, t'as rien compris. Et tu va louper l'heure du repas. Le nid est pratiquement vide, les serpents sont allés remplir leurs gosiers. Léger secouage de tête de gauche à droite pour accentuer la désolation tandis que je continue à tripoter la boutonnière jusqu'à ton cou, sourire en coin. Puis dans une lente expiration, je passe derrière toi sans détacher ma main qui remonte vers ton trapèze, rejointe par l'autre qui se pose sur la deuxième épaule. Te surplombant de presque vingt centimètres j'ajoute :

— Deuxièmement, j't'assure, tu préfères qu'ce soit moi qui te touche plutôt que lui. Sur ces mots, j't'avance vers Aza, qui recule sans doute un peu, ou pas - sa narratrice décidera - bref, joyeux sandwich. En plus, il est tactile aujourd'hui. Dans ton dos, j'observe la trame de tissu et compare mentalement nos envergures. Tssss, sûrement trop petit. Enfin de légères pressions viennent appuyer la réplique que je susurre à ton oreille :

— Troisièmement, détends-toi, le coton Italien ça se porte décontracté, ton tailleur t'a pas dit ça ? Sans arrêter le massage, mon regard glisse jusqu'à toi Aza. À ton tour, enjoy !

Le gamin ne se laisse pas faire. Et ça rend les choses un peu plus intéressantes encore. Léger sourire amusé lorsqu'il oblige Elius à lâcher son col. Le pauvre, il n'est pas au bout de ses peines avec un énergumène pareil. Plus il répondra, et plus Askin s'accrochera. T'aurais presque pitié de lui sur le coup. Mais pas assez pour le prévenir. Tu préfères laisser les choses se faire, c'est bien plus drôle ainsi. Si le Morveux a bien une qualité, c'est qu'on n'a aucun risque de s'ennuyer en sa compagnie. Tu lèves les yeux au ciel en entendant sa réaction après ta claque. Ce mec est irrécupérable. Vraiment, y'a rien à en tirer. Et c'est bien pour ça que tu l'apprécies.

Et le voilà qui fait son show. En même temps, ça devait bien arriver à un moment ou à un autre. Le gamin a répondu, il ne risque pas de laisser passer une proie qui se défend. Et tu le comprends. Tu te contentes donc d'observer le plus jeune des deux tandis qu'il se place derrière lui avant de l'avancer légèrement vers toi en argumentant de la même façon que lui. Ton sourire s'élargit légèrement. Un peu moqueur, pas trop sadique. Pour l'instant. Tu préfères tout de même annoncer la couleur de suite. Tu plonges ton regard dans celui du plus jeune. Aucune trace d'ironie cette fois.

- En ce qui concerne tes dents et ta chemise, ça reste à voir. Tu vas devoir montrer que tu mérites de les garder.

Tu ne bouges pas d'un millimètre. T'aimes bien l'idée que le stress monte en lui maintenant qu'il est entouré par vous deux. Mais ce gosse cache bien ses émotions, il faut bien l'avouer. Il a presque l'air serein alors que vous pourriez lui faire à peu près tout et n'importe quoi, juste ici, à l'instant même. Déjà parce que personne n'est là pour prendre sa défense. Et ensuite parce que même s'il y avait des témoins, personne n'irait vous balancer. T'en es persuadé. Sans doute par peur de quelques représailles. T'es pas connu pour être un pro du contrôle quand quelqu'un va trop loin avec toi.

Tu finis tout de même par reculer d'un pas. Ton sourire s'élargit un peu plus encore. T'as trouvé une idée. Et t'es presque sûr qu'elle plaira au Morveux en plus de ça. Tu penches légèrement la tête sur le côté, en croisant tes bras sur ta poitrine. Tu jauges le gamin qui se trouve juste devant toi. T'as envie de voir jusqu'où va cette fierté qui le pousse à vous répondre sans s'écraser. Et les mots sortent. Un ordre lancé qui semble stagner entre vous trois. Pour bien imprégner l'atmosphère. Le jeu peut enfin commencer.

- Distraie nous. Danse, fais un spectacle, peu importe. Surprend-nous. On verra si t'es digne de porter de tels vêtements.

Bon, Andrew n’utilisait vraisemblablement pas la bonne technique pour se débarrasser de ses deux bourreaux. Mais il refusait de se laisser victimiser. En fait, plutôt perdre ses dents que sa chemise -apparemment, on savait faire repousser des os, ça ne devait pas être beaucoup plus compliqué de faire repousser des dents-. Et plutôt perdre les deux que se ridiculiser devant les deux autres. On avait une certaine fierté, tout de même. Et puis vu le gabarit des deux autres, il sortirait sans doute perdant, mais il devrait réussir à les amocher au moins un peu quand même. Au moins un petit bleu sur le visage, ou des douleurs correctement localisées. Juste de quoi avoir l’honneur sauf. Mais malgré ça, mieux valait essayer de trouver une issue intelligente à la situation. Andrew tentait de se détendre. C’était pas si simple, il se forçait à respirer lentement, mais sans fermer les yeux. Il avait espéré qu’une méthode frontale les impressionnerait un peu, mais non. Trouver autre chose. Trouver autre chose. Trouver autre chose…

- Mais chouchou, premièrement, t'as rien compris.

*Ouais… je sais… j’essaie là.*

- Deuxièmement, j't'assure, tu préfères qu'ce soit moi qui te touche plutôt que lui.

*C’est pas faux…*

- Troisièmement, détends-toi, le coton Italien ça se porte décontracté, ton tailleur t'a pas dit ça ?

*Sans déc’…*

Andrew n’appréciait pas vraiment d’être touché au niveau du cou. En plus, le massage n’était pas forcément ultra agréable. Cependant, ça donnait des idées à Andrew, il devrait pouvoir se sortir de l’étreinte de celui là. Léger sourire en coin. Et avec un peu de chance, il devrait aussi pouvoir s’éloigner un peu du camé qui lui faisait face. Il serait sans doute un peu plus difficile à calmer, il le faudrait pourtant bien.

Pas le temps de dire un mot, le plus vieux des deux se recule un peu. Sournoisement. On dirait qu’il a trouvé une idée, et ça ne plait pas, mais alors pas du tout à Andrew. Andrew le fixe, il faudra sans doute continuer à être frontal.

*Mes pauvres jolies petites dents…*

- Distraie nous. Danse, fais un spectacle, peu importe. Surprend-nous. On verra si t'es digne de porter de tels vêtements.

*Il a un problème…*

On verra après pour la danse. Andrew détourne le regard, pour attirer l’attention de celui qui est en train de le masser. Et à voix haute.

« - Si tu veux me faire un massage, fais le au moins correctement. Un peu plus bas, et avec plus de pression, chouchou. »

*Andrew, tu es complètement fou.*

Puis au deuxième.

« - J’ai une blague pour toi. C’est divertissant les blagues, non ? C’est un mec qui est tellement drogué - toute ressemblance serait complètement fortuite - qu’il finit en hôpital psy. Normalement, il se sent tellement seul qu’il se dit que la came isole, mais là je me dis plutôt qu’il est même pas assez malin pour arriver à formuler ça. »

*Alors, Andrew, c’était légèrement drôle, mais il va vraiment falloir retrouver le droit chemin.*

RP précèdent : Dans le sens du poil, avec Peter

L.A. d'Aza et Andrew

Contenu sensible

Du sommet de ton crâne, j'inspire l'odeur grimpante du lierre qui s'accroche à mes narines. Sous mes doigts accaparants, le tissage fin laisse passer la chaleur de ton corps inconnu. Une proximité embarquant mon esprit lubrique vers d'autres jeux. Prédateur réveillé, ta voix - Aza - semble étouffée derrière les pensées étirant mes lèvres focalisées. C'est une diversion inattendue qui arrime à nouveau mon attention à la situation. Un spectacle ? Owiii ! Idée merveilleuse méritant quelques applaudissements ! J'en jubile d'imaginer la scène. Pourtant, mes mains revenues sur tes épaules se figent brusquement. Ai-je vraiment entendu ça ?

Me tête penchée trouve dans l'expression d'un Aza amusé la confirmation que j'attendais. Anwé, t'essayes de me chauffer c'est ça ? Tu sais, faut pas l'dire deux fois. Les pressions reprennent et mes intentions libidineuses avec. Lentement, je descends le long de ta juvénile échine en murmurant que d'habitude, c'est pas moi qui fait le massage. Tu peux demander à ton professeur de divination. Ma respiration se love au creux de ton oreille en même temps que le malaxage sur tes reins. Puis un rire cristallin trahit mon plaisir quand deux doigts se glissent entre ta chemise et ton pantalon. Suivi de mes yeux - décidément curieux - lorsque je tire un peu sur la ceinture. Comparant encore une fois mentalement nos envergures, je soupire : tout est vraiment trop petit chez toi ! Soudain, je relâche l'élastique dans un claquement sonore ponctuant ton intervention. Rip mec.

T'es sérieux ? Ma bouche bée pendant un instant se transforme en un sourire réjoui. Ciblé par Aza, j'peux plus grand chose pour toi. Sa baguette est déjà braquée sur ton torse quand, du bout du pied, j'appuie derrière ton genou pour te faire tomber. Désormais pointe d'un triangle isocèle parfait, mon regard navigue de l'un à l'autre. D'façon la machine est lancée, vaut mieux encore se délecter. Les mains jointes, je ressors ma mine faussement désolée. Chouchou, excuse-moi, j'ai pas la bonne baguette pour t'aider. À la limite, te consoler. Impossible cependant de camoufler mes commissures excitées. Sans détourner mes sadiques pupilles, j'attrape une chaise derrière pour m'y assoir à califourchon. Les bras croisés sur le dossier, j'te souffle un dernier conseil avisé :

— Tu devrais danser, vraiment.

La réponse du gamin à Askin t'amuses. C'est qu'il en a dans le pantalon ce petit. C'est peut être pas vraiment une bonne chose pour lui, a risquerait même fortement de le mener à sa perte. Mais pour l'instant, c'est distrayant. D'autant plus lorsque le morveux se met à le désaper à moitié pour le mater autant qu'il le peut. Ce mec est vraiment malsain. Il mériterait une médaille pour son comportement. Bras toujours croisés sur la poitrine, tu ne quittes pas le plus jeune du regard. Tu attends la distraction ordonnée. Sauf que le gosse se contente de te balancer une blague. Non seulement, elle est nulle, mais en plus, il est clairement en train de se foutre de ta tronche. Ton sang ne fait qu'un tour dans tes veines.

Tu te fous qu'il soit plus jeune. Qu'il soit de ta maison. Que tu lui sois tombé dessus sans la moindre raison de base et qu'il ne fait que se défendre. Tu ne vois que l'affront qu'il a osé te faire. Et ça te fout en rogne. Ton regard assassin se braque sur lui, tandis que tes mâchoires se crispent. Tu a vite fait de dégainer ta baguette pour la pointer sur l'insolent. Il va payer pour ses paroles. Il aurait mieux fait de danser dès le début. Parce que là, il va se mettre à danser de douleur, et tu ne lui envies absolument pas sa position. Mais alors que tu fais défiler mentalement la liste des sorts les plus douloureux que tu connais, le gamin se retrouve au sol sous une impulsion du Morveux. Tu t'approches à nouveau d'un pas, pour le surplomber de toute ta hauteur, l'air toujours aussi menaçant.

Ton pied s'approche dangereusement de son visage. Mais tu ne lui donne pas de coup. Tu te contentes de coller le bout de ta chaussure contre sa joue. Baguette toujours pointée sur lui avec un sourire des plus mauvais. Pour lui montrer que tu peux l'écraser comme tu le souhaites. Réduire son visage en bouillie sanglante. Et le conseil d'Askin qui résonne. Tu laisses échapper un petit rire en t'accroupissant au dessus du visage du rouquin. Ta baguette se pointe sur sa gorge. Appuie dessus du bout boisé.

- C'est ta dernière chance avant que je m'énerve. Quand j'en aurais fini avec toi, tu pourras porter autant de belles fringues que tu veux, ça ne suffira pas à cacher la difformité de tes traits... Et la douleur qui y sera incrustée. A toi de choisir ta façon de danser. Ne m'oblige pas à t'y aider.

Nul doute que tu es sérieux cette fois-ci. L'étincelle de folie qui brille dans ton regard transpire le sadisme. Ta colère a pris le dessus. Il faut que ce môme te respecte. Question d'honneur. Tu regretteras plus tard. Tu t'assures qu'il a bien compris en ne lâchant pas ses pupille des tiennes. Drogue ou pas, niveau magie et sorts douloureux, t'es bien sûr de lui coller une raclée mémorable. Et enfin, tu te redresses, lentement. Sans le quitter du regard.

Andrew commençait à prendre peur. Il ne voyait plus vraiment d’issue, et commençait vraiment à flipper. Ses techniques de diversion ne fonctionnaient pas. Il avait espéré se mettre au moins se débarrasser du garçon le plus jeune, ou se le mettre dans la poche, mais rien à faire. Il était malsain, juste malsain. Andrew se sentait faiblir. Il avait voulu faire le malin, il s’était juste lui-même enfermé dans un piège duquel il était à chaque instant plus difficile de sortir. Des épaules, on était passé aux reins, des reins, on était passé aux fesses. Aux. fesses. Andrew entrait à peine dans l’adolescence, et apparaissaient les premières pudeurs. Il ne comprenait pas vraiment ce qui se passait, mais était terriblement gêné.

Il eut à peine le temps de se poser plus de questions, qu’il se retrouvait genoux au sol. Désemparé. Andrew était désemparé. Même chez les Moldus, qui n’étaient pas réputés pour être tendres entre eux, surtout pendant l’enfance, il n’avait jamais eu à affronter ce genre de situation. C’en était trop, Andrew sentait les larmes monter. Il les contenait tant bien que mal. Puis le plus vieux des deux autres Serpentards s’approcha encore plus dangereusement, et colla sa chaussure sur la joue d’Andrew.

*C’est cool, heureusement qu’on est dans la même maison, solidarité…*

A nouveau, une injonction à danser. Mais Andrew ne voulait pas. Il y avait toujours une part de fierté, mais il y avait à cet instant précis aussi et surtout de la tétanie. Andrew était incapable de bouger, il était pétrifié. Il n’arrivait plus non plus à penser, et dû faire preuve d’un effort de concentration presque douloureux pour aligner ses pensées et tenter de prendre une décision.

*Pleure pas… pleure pas… Quoi que. A leurs yeux tu seras sans doute suffisamment humilié, mais aux tiens, c’est toujours moins pire que de faire une danse pathétique. Ce n’est que là qu’ils auraient vraiment gagné…*

Alors Andrew se mit à pleurer comme une madeleine, à pleurer comme un veau. Une vraie fontaine Wallace, comme disait l’autre. Un flot continu de larmes coulait de ses yeux, accompagné de suffoquements bruyants et de hoquets. Andrew n’avait pas eu à feindre les pleurs, mais il ne faisait plus aucun effort pour les contenir. Advienne que pourra.

RP précèdent : Dans le sens du poil, avec Peter

L.A. d'Aza et Andrew

Contenu sensible

Inévitablement, la lumière extérieure s'efface devant l'orangé feu de cheminée. L’âtre crépite presque aussi chaleureusement que les joues de l'enfant agenouillé. L'éclairage vacillant trouvent son reflet dans deux yeux brillants. Quatre en fait. Si l'on ajoute ceux du spectateur excité. Depuis mon trône renversé, je tapote d'impatience ma cuisse fatiguée. L'autre bras, parfait nichoir à menton pour gamin curieux. Ventre vide mais perfidie rassasiée. La caresse d'une semelle me fait frissonner, la menace d'une baguette m'arrache un ricanement et la fermeté d'une voix me tient en haleine. Coincé dans l'impasse de sa naïveté, le serpenteau saura-t-il s'extirper ? Déjà, mes iris sont braquées sur la silhouette affalée. Projecteurs intransigeants attendant la distraction tant souhaitée. Trois, deux, un, et - ma mine retombe comme un soufflé raté.

Alors, c'est ça ? Pleurer. Copier le chant de désespoir du moldu terrifié. Vraiment ? Je soupire bruyamment, contemple la scène qui me ramène directement au cabaret. À quel moment t'as cru que geindre allait te sauver ? On a jamais épargné quelqu'un par - quoi déjà ? - Ah oui, pitié. En revanche, l’immobiliser, ça se fait. J'en rigole rien qu'à l'idée de ton corps figé, statufié dans la salle commune. Ça résonne, envolée de papillons dans le nid de vipères. Mais j'ai pas ma baguette. Tandis que mes joues se gonflent de déception, tu continues de déverser tes émotions. Soudain j'tiens plus, me dresse sur la chaise et t'ordonnes dans de grands gestes :

— Mais, arrête de chialer làààà ! Les pupilles roulent au plafond, trahissant mon exaspération. Je bondis au sol, m'approche de toi et secoue ton buste inconsolable. Allez, BOOOOUGE ! Quelle horreur, le jouet est déjà cassé ? Môme gâté, je ne peux pas l'accepter. Fais une nouvelle fois le tour de ton bassin, passe mes mains sous tes aisselles pour te relever. Fais quelque-chose ! Une expiration et te voici sur pied. Palpations sur tes bras de chiffon, trouver le bouton d'activation, faire revenir la braise dans tes entrailles. Puis je reviens devant, soulève ton menton, fixe tes prunelles embrumées et ajoute :

— Change de registre, la tragédie, ça m'ennuie. Tragi-comédie, en revanche, ça me plaît assez. J'laisse un instant traîner mes doigts sur tes pommettes mouillées, jubiler face à ta fragilité. Mes lèvres s'étirent à nouveau quand j’aperçois les tiennes trembler. Ça réchauffe un peu mon cœur de gosse contrarié. Jusqu'à ce que j'en ai marre d'attendre. Traînant mon agacement jusqu'au canapé, j'm'y laisse tomber. La tête la première dans un coussin accueillant. Depuis le moelleux de l'oreiller on peut entendre ma voix étouffée :

— Aza, j'te jure, s'il fait rien, j'vais chercher ma baguette.

LA Lius

Y'a comme un truc qui va pas. Qui disjoncte. Votre petit numéro se passait pourtant super bien. Mais voilà que le gamin se met à chialer comme s'il avait cinq ans et qu'on l'avait privé de sucette. Tu hausses un sourcil en le toisant, baguette toujours pointée sur lui. C'est quoi ce cirque ? Il a vraiment les nerfs qui lâchent ou il joue la comédie en espérant que vous en ayez assez de vous en prendre à lui ? Tu lèves les yeux au ciel. T'aimes pas les pleurnichards de toute façon. Les larmes, c'est pour les faibles. Il ferait mieux de les ravaler avant de perdre totalement le peu de dignité qui lui reste.

Même le Morveux n'aime pas ce spectacle. Vous avez demandé une danse, pas un moyen de transformer la salle commune en une piscine de larmes. Le voilà qui secoue le gamin dans tous les sens en essayant de le remettre sur ses pieds. C'est qu'il a un show à gérer quand même, va falloir qu'il se reprenne ! Bizarrement, la façon d'agir d'Elius te rappelle celle d'Arty. Des enfants capricieux qui refusent de lâcher un nouveau jouet lorsqu'ils viennent de le trouver. Un léger sourire amusé se dessine sur ton visage. A croire que Poudlard est empli de gosses pourris gâtés et que t'es destiné à leur servir de nounou.

Heureusement que tu les aimes bien, ces deux-là, sinon tu aurais déjà fait en sorte qu'ils se prennent la réalité du monde en pleine tronche. Au lieux de ça, tu protèges Arty autant que tu peux. Et t'as pas l'intention d'arrêter le Morveux qui essaie désespérément de faire bouger l'autre qui continue de chialer. Le voilà, ton spectacle tant désiré. Askin fait simplement parti des participants, et pas uniquement des spectateurs. T'aurais pu t'en douter. Après tout, ce gosse a un talent pour la comédie, pas vrai ? Ton sourire s'élargit en le voyant s'affaler dans le canapé tout en boudant à moitié. De ta main libre, tu sors ta seconde baguette de ta poche avant de lui lancer.

- Attrape !

Ce qu'il fait d'un geste vif. Le voilà en possession de Poisunus. Difficile de passer à côté du fait que cette baguette soit constituée d'un os humain. Tu ne t'en es jamais servi pour le moment. Tu te contentes de la garder précieusement. Le jour où tu te feras prendre ta première baguette en duel, tu en auras une seconde.

- Amuse-toi. Je sais que tu peux être très distrayant, Morveux.

Tu finis par prendre sa place précédente, sur la chaise. Tu t'assois également à l'envers, bras croisés appuyés sur le dossier, mais baguette toujours pointée sur le pleurnicheur.

- Faire ta pleureuse ne va pas t'aider.

Il ne s’en sortirait donc jamais. Tenir tête, c’était augmenter la violence. Pleurer, c’était entretenir la frustration. Obéir, c’était perdre toute crédibilité. Il n’y avait aucune sortie de secours. En attendant, pleurer c’était aussi gagner du temps, et Andrew ne s’arrêtait toujours pas de pleurer. On avait essayer de le remettre sur pieds, Andrew s’était débattu puis s’était finalement laissé faire, sans pour autant contenir ou réprimer son sanglot. Le problème maintenant, c’est que ses deux bourreaux avaient chacun une baguette. Dont l’une en os. Genre, un vrai os, un os humain quoi. Flippant. Presque Halloween.

*Ils veulent de la distraction… Ils m’ont pris pour un clown ou quoi…*

En même temps qu’il pleurait et hoquetait, Andrew en profitait pour se déplacer légèrement vers la sortie, au ça où aucune idée salvatrice ne lui viendrait en tête. Il regardait les deux Serpentards, l’un avachis sur un fauteuil, l’autre qui prenait sa chaise pour un cheval. Il sentait que l’impatience grandissait, et que s’il ne trouvait pas une solution rapidement, on ferait usage de la magie à ses dépens.

*Bon… essayons de gagner encore un peu de temps…*

« - Mais… Mais…je ne sais pas danseeeeeeeer. »

Andrew avait la voix chevrotante, et tentait de laisser échapper des mots entre ses sanglots. Juste après avoir réussi à placer quelques mots, il se remit à pleurer de plus belle. Il était tout simplement inconsolable. Il se demandait maintenant quel type de sortilèges les deux autres pourraient bien utiliser. Ce n’était pas trop grave s’il avait mal. C’était mieux que d’être dévisagé ou enlaidi. Le plus important, c’était encore qu’on ne remarque rien une fois le sortilège terminé. Se rendant compte qu’il avait à peine parcouru un dixième du chemin qui le séparait de la sortie, Andrew tenta à nouveau de se concentrer sur une solution. Ses sanglots faiblirent un peu, mais il regardait maintenant frénétiquement autour de lui, et en particulier les deux garçons qui lui faisait face. Il eut une idée, qui le satisfaisait à peu près.

*Après tout, c’est toi qui m’a foutu dans la m*rde, pas de raison que tu ne participes pas… Le vrai danger, ça reste l’autre, même si t’as une baguette maintenant. Même pas sûr que tu saches t’en servir en fait.*

« - D… D… Danse avec moiiiii. Tu sais danser toi. »

Et les sanglots reprirent de plus belle, alors qu’Andrew fixait le plus jeune des deux Serpentards.

RP précèdent : Dans le sens du poil, avec Peter

L.A. d'Aza et Andrew

Contenu sensible

Les lamentations rythment toujours la crépitation de l'âtre dans la pièce tamisée. Gngngngn au fond de l'oreiller, jusqu'au volte-face dicté par le vol plané d'une - Wow ! Entre mes doigts chaloupe la finesse d'une baguette sculptée dans un morceau de squelette humain. Peut être un radius, cet os élancé du bras pourrait correspondre. Admiratif, je cherche sur mon index le point d'équilibre de l'objet tandis que mes pupilles glissent sur les lettres gravées : "Poisunus". Visiblement pressé de voir le spectacle commencer, tu m'encourages de quelques mots bien ciblés. Étudiant ténébreux chevauchant désormais ton destrier de bois, je réponds d'un simple coup de menton entendu, retournant un instant à ma contemplation. Ornée du reflet orangé de la cheminée, mêlé à celui, verdâtre, des faibles luminaires, la parcelle de carcasse attise mes plus viles envies. C'est pourquoi deux yeux acérés se lèvent vers ta plainte humide.

— Tu veux danser finalement ? Détaillant ta frêle posture sans gêne, je souris. Expression diabolique de l'enfant qui a une idée. Soudain, me lève et bondis sur la table d'à côté. La voix qui éclate, ferme, contre les pierres glacées. On va danser alors ! D'abord, tester la baguette. Gigotant sur la table à la façon d'un duelliste, je mouline l'air avant d'enchainer deux incantations d'introduction : #Diffindo d'un geste, projeté vers le coussin. Une magnifique explosion de plumes libérées dans l'air ébauche le potentiel de la baguette. Puis #Eolo Procella pour qu'elles ne retombent jamais. Dans cette ambiance onirique, j'ai choisi de faire retomber mes iris sur toi. Le gosse bousculé, emporté par la tornade qui te déplace à la manière d'un marionnettiste enneigé. Les flocons duveteux s'accrochent à tes cheveux balayés par le vent. Et moi, je ne peux m'empêcher de tournoyer en hauteur, m'enlacer d'un rire crépitant et lancer la suite du programme. Sans prévenir, un #Convulso Crispo qui s'empare de tes articulations trop rouillées. Ça roxe, tressaille sous tes épaules habitées. Tu remues enfin presque bien. J'en dessine des courbes avec mes jambes, transporté par tes yeux effarés. Il est temps d'envoyer le final. Balloter d'avantage ta corpulence de gosse discipliné. J'fais de grands mouvements, accompagne ton essoufflement d'une pirouette contrôlée. Coup d’œil à Aza , signal du lancement d'une partie de #Lashlabask dont tu deviens l'instrument. Les étincelles attaquent tes pieds sautillants, impossible de t'en extirper ! Pantin animé sous mon regard amusé, je t'acclame joyeusement :

— Tu vois, tu sais danser ! Chanter aussi. Ou crier. Les vocalises sont présentes, amplifient mon hilarité. Il faut que tu t'écroules pour qu'enfin j'arrête. #Finite incantatem M'approche du bord de mon piédestal improvisé. Applaudissant la prestation à grands renforts de salutations vers l'auditoire diverti. Doucement, les dernières plumes retombent aussi. Se posent sur ton allure recroquevillé. Déjà quelques élèves arrivent dans la salle commune. Avertis par tes cris, ou simplement rassasiés. Ignorant les pupilles intrusives, je saute sur le sol, à tes côtés. M'accroupis pour saisir un morceau cotonneux échoué sur ta joue mouillée. C'était pas compliqué ! On recommence quand tu veux ! Sans attendre la réponse, j'avance vers toi Aza, rends la baguette à son généreux propriétaire et récupère au passage ma serviette abandonnée. Trois enjambées cadencées plus loin, j'annonce juste que j'vais à la douche cette fois. Et mes lèvres étirées de gamin satisfait disparaissent dans un demi-tour m'emportant en direction de la salle de bain.

Fin du RP pour moi, merci à Aza et Andrew !

LA d'Andrew

Il ne sait faire que chialer. T'as limite envie de lui lancer des sorts directement. A commencer par un silencio pour qu'il arrête de faire tellement de bruit. Tu t'en balances toi, qu'il ne sache pas danser. T'as besoin d'un spectacle, et maintenant, sinon, la mauvaise humeur risque de se pointer. On ne lui a donc jamais dit à ce gamin de respecter ses aînés et de leur obéir ? Toute cette histoire traîne en longueur. Il demande même au Morveux de danser avec lui. Mais là, ton exaspération se transforme en impatience. Parce que ce n'est pas une requête qu'il peut refuser. Sauf que ça ne risque pas d'aider la pleurnicheuse. Ton sourire s'agrandit en le voyant se lever. Le spectacle peut enfin commencer.

Tu t'accroches au dossier de ta chaise, baguette toujours pointée sur le plus jeune. Juste au cas où. T'es là pour profiter du show, mais pour ça, tu dois être sûr qu'il ne risque pas d'être écourté. Le Morveux donne directement l'ambiance. La scène se constitue sous les plumes volantes et le vent léger qui te caresse le visage. Mais la pleureuse est prise dans le centre de la bourrasque et s'agite. Bientôt des spasmes l'obligent à se dandiner de façon totalement incontrôlée. Ton sourire s'élargit face à cette marionnette humaine. Décidément, Askin est plein de ressources lorsqu'il s'agit de danse.

En voyant les étincelles sortir de sa baguette pour frapper vers les pieds, tu comprends rapidement son regard. Tu en fais de même, visant davantage l'autre côté pour le forcer à bouger plus, toujours plus. A essayer de fuir les sorts alors même qu'il ne peut rien faire d'autre que d'y être soumis. Tu t'amuses. Tu finis même par monter sur ta chaise pour prendre de la hauteur et profiter davantage du spectacle. Le sourire sur tes lèvres est entre le sadisme et l'amusement. Rien de bien rassurant. Mais c'est comme tout. La chose finit par perdre de son intérêt. Tu t'ennuies vite. La distraction a été assurée, il va maintenant falloir en changer.

Le Morveux aussi en a assez. Il récupère ses affaires, te rend ta baguette et va se doucher. Tu redescends sur le sol tandis que certains pénètrent dans la salle emplie de plumes. Tu remets le gamin sur ses pieds et lui tapotes la joue avant d'épousseter son épaule d'un résidu de plumes.

- Tu vois, c'était pas si compliqué. Et arrête de chialer, ça donne juste envie de continuer, histoire que tu chiales pour une bonne raison.

Petit sourire mauvais. Ta baguette rejoint ta poche. Et tu sors de la salle commune. T'as la dalle après tout ça, il est temps d'aller remplir ton estomac. Rester toute la journée sur un fauteuil en étant défoncé, ça creuse. Ou alors c'est la frustration de ne pas avoir eu le droit au pop corn devant un spectacle gratuit.

Départ d'Aza, merci à vous deux amour

Andrew jouait un peu le moment à pile ou face. Insister pour que le deuxième Serpentard participe, c’était soit une voie de sortie, soit un cul-de-sac dans lequel Andrew serait vite pris au piège. Et vu le regard du garçon, Andrew commençait à se rendre compte qu’il avait pris la mauvaise décision. Son regard, mais aussi sa baguette, rien ne laissait présager une issue favorable.

*Je suis… dans la…*

- Diffindo.

La sang d’Andrew se glaça d’un coup, ses yeux se fermèrent, brusquement.

*Il veut me découper en morceauuuuuux.*

- Eolo Procella.

*Hein… ? Ah non, ce n’est pas moi qu’on découpe.*

Autour d’Andrew, des plumes sont comme suspendues dans les airs. Visiblement, c’était un coussin qui venait de libérer ses plumes. Andrew aurait sans doute trouvé cette mise en scène particulièrement bien choisie s’il n’avait pas été aussi tétanisé. S’il n’avait pas été lui-même acteur malgré lui de cette étrange pièce qui se jouait maintenant. Andrew avait encore un espoir, mince, que tout se termine tranquillement.

- Convulso Crispo.

*Dommage pour l’espoir.*

Le corps d’Andrew commença à s’agiter de manière désordonnée. Rien de douloureux, mais il n’était pas agréable pour autant de n’avoir pas possession de son corps et d’être parcouru de spasmes de la tête aux pieds. Peu à peu, la peur se transformait de nouveau en colère. Andrew lança un regard noir à son bourreau. Regard noir qui ne le stoppa pas pour autant, les sortilèges reprenant de plus belle. Soudainement, ce sont des étincelles qui jaillissent, atterrissant à proximité directe des pieds d’Andrew, qui forcément devait bouger encore davantage pour les éviter. De part et d’autre, des étincelles forçaient Andrew à sautiller du plus en plus ridiculement. L’autre s’y était mis aussi, l’air content de la tournure que prenait les choses. Andrew lui, voulait criait, mais non, il ne leur ferait pas se plaisir.

*Sales gosses…*

Aussi rapidement qu’ils avaient commencé, les sortilèges cessèrent, et Andrew vacilla, ses genoux ployant et le rapprochant une nouvelle fois du sol. Il n’était plus concentré sur rien, plus capable de comprendre ce qui l’entourait. Il se rendit juste compte que, l’un après l’autre, les deux Serpentards satisfaits quittèrent la Salle Commune.

« - Vous me le paierez… surtout toi. »

Andrew entendit des pas qui se rapprochaient, qui le sortirent de sa torpeur. Il ne fallait pas qu’on le voit comme ça. L’espace d’un instant, la Salle Commune fut vide, tout juste souillée de plumes qui étaient finalement toutes retombées, avant d’être à nouveaux remplie d’élèves qui avaient, eux, profité d’un bon repas, au calme.

Fin du RP, la place est libre !
Merci à Aza et Lius ! <3

[RP libre]

Sensation étrange d’un frisson qui parcourt l’échine, un regard sur sa robe de sorcier aux couleurs verdoyant et argent. Un fin sourire ou n’est-ce qu’un soupire. Que faisait-il ici ? Est-il à sa place. Ses noisettes glissent sur la baguette qui tournoie entre ses doigts. Comme il est étrange d’être ici, mais ce qui l’énerve sans doute davantage était la joie de ses parents quand il leur avait écrit qu’il avait rejoint les Serpentards. “Tu marches sur nos traces.” Rien de tel que pour provoquer une colère sourde, un tintement dans le crâne d’une horreur absolu. L’ambition le dévore, l’ambition de s'élever au-dessus de tous, de s’élever au-dessus de ses parents. Les jointures de ses doigts se crispent soudainement en un poing rageur. Il ne veut pas être eux, il ne veut pas être comme eux.

Les paupières se ferment, réfléchir et se calmer. Un long soupir.

Quelle importance la maison que l’on rejoint. Ce ne sont que des camarades durant quelques années, et demain ils ne seront plus rien d’autre que des souvenirs qui s’oublient. Les yeux balaient ce lieu, cette salle commune. Est-ce ici vraiment qu’il pourra apprendre tout ce qu’il y a à savoir. la connaissance est-elle donc entre les mains de leurs professeurs, quelle importance de gagner des points pour une maison quand on ambitionne juste d’être le meilleur. Cette obsession, pourquoi en est-il autant obnubilé. Les règles. Encore une invention pour nous interdir les vraies connaissances, mais n’est-ce pas sorti et contre sort qui s’invente, le noir et le blanc ne sont rien, les règles sont présentes parce qu’on a dû un jour les enfreindre.

Les paupières s’ouvrent doucement, le calme l’étreint avec douceur.

Ne pas se montrer, rester l’enfant sage et modèle. Apprendre et se rapprocher de ceux qui possèdent la connaissance. Et trouver, chercher, découvrir toujours un peu plus. Il se laisse un peu plus choir dans le fauteuil, les mains jointes sur les genoux, le brasier se reflétant dans son regard.