Jude avait rendez-vous avec Ezequiel devant la Grande-Salle quelques minutes avant son cours de Métamorphose pour y aller ensemble. Le serpent n'appréciait pas vraiment le matin, quitter son lit aussi tôt était une vraie trahison envers son confort, notamment pour une raison aussi stupide. Pourquoi ne faisaient-ils pas cours l'après-midi et le soir ? C'était une question que le Préfet s'était déjà posé. Finalement, cette solution pouvait arranger tout le monde. Il pouvait parier que même les professeurs désireraient dormir quelques heures de plus. Heureusement, il avait une réelle motivation pour se lever de ce matelas pas si confortable que ça et se préparer. Partager un cours avec son petit-ami semblait ne pas être une tâche si compliquée que ça, malgré le fait que c'était l'aube. Encore une fois, il n'allait pas réellement écouter, préférant penser sur tout ce qui pouvait lui traverser l'esprit. Pourtant, la Métamorphose était une matière intéressante selon le serpent mais ses notes devenaient catastrophiques et il n'arrivait pas à se reprendre en main. Faut dire qu'il n'y mettait pas du sien. Il accumulait les retards, les absences parfois mais également les mauvaises appréciations et ne parlons même pas des notes. Elles étaient médiocres. Ce n'était vraiment pas une histoire d'amour qui le liait lui et les études. Il espérait que cette année se termine vite.

Alors qu'il était enfin prêt, se moquant légèrement de la tenue qu'il pouvait refléter si tôt, il se rendit au point de rendez-vous. Il n'attendit que quelques secondes avant de retrouver ce cher Poufsouffle. Lui semblait plutôt déterminé alors que Jude était tout simplement fatigué et manquait cruellement de sommeil. Ses nuits étaient trop courtes. Ezequiel lui demanda si ça allait et s'il avait bien dormi. Le serpent ne voulait pas l'inquiéter alors il fut concis dans sa réponse.

« Salut, ça va et toi ? On fait aller. »

Les deux avancèrent ensuite pour se rendre dans la salle de Métamorphose. Le Poufsouffle ne comptait visiblement rater aucune minute du cours. Jude traîna le pied. Il s'y rendait à contrecœur. D'autant plus lorsqu'il croisa Arthur. Il détourna très rapidement le regard, ne souhaitant pas le saluer pour ne pas s'énerver dès le matin. Les mots pouvaient très rapidement dépasser sa pensée lorsqu'il venait de se réveiller. Il n'était vraiment pas d'humeur matinale. Le Gryffondor se plaça derrière eux, sans lâcher un seul mot. Il avait peut-être compris par le regard de Jude qu'il ne fallait pas le moindre faux-pas. Les mains entremêlés, le couple entra dans la salle. Jude lança un regard vif dans la salle et remarqua que les trois étaient parmi les premiers. Le professeur était là, heureusement sinon il n'aurait pas fallu deux secondes avant que Jude fasse demi-tour et une élève qui semblait plus jeune. Ezequiel salua oralement le professeur tandis que Hopkins, derrière, se suffisait simplement d'un geste de la tête pour faire de même. Au plus grand bonheur de certains, des cookies se trouvaient sur le bureau du prof ainsi que sur chaque table. Le Préfet accompagna son petit-ami pour s'installer sur une table, à côté de lui, suivi de quelques secondes par Arthur qui se positionna en face du serpent. Bonne raison pour ne pas s'occuper du cours. Le Gryffondor attrapa un cookie et salua la jeune élève.

Les élèves entrèrent progressivement, Jude ne prenait pas la peine de se retourner pour voir de qui il pouvait s'agir. Il avait suffisamment à faire avec son petit-ami et Arthur. Une Serdaigle que le serpent avait déjà croisé dans les cours s'approcha pour s'installer à côté d'Arthur. Mais Jude ne s'inquiétait pas d'elle, plus du lion lorsqu'il remarqua qu'il demanda à la gamine une plume pour écrire. Pourquoi prenait-il la peine de venir en cours s'il n'avait pas les affaires nécessaires pour écrire ? Surtout une plume, cela semblait si évident en allant en cours d'en avoir une dans son sac. Il se demanda si ce n'était pas plutôt pour l'embêter alors il attendait la réaction de cette fille pour savoir s'il devait agir ou non. Tout en soupirant légèrement. Celle-ci ne se faisait pas patienter en lui passant une plume et un papier rose avec des motifs ressemblant à des cœurs. Elle lui raconta également qu'elle n'avait pas d'encre, lui conseillant de demander à ses voisins de tables s'ils pouvaient partager. Lassé par cette situation, le Préfet sortit ses affaires ainsi qu'un encrier, et par un regard incita Arthur à se servir s'il en avait besoin. Il se concentra ensuite sur Ezequiel, voulant lui faire comprendre d'un simple regard que la situation commençait à devenir pénible pour lui. Mais peut-être avait-il surestimé sa manière de se faire comprendre, faut dire que ses yeux étaient si petits à cause de la fatigue.

En arrivant devant la Grande Salle, lieu de mon rendez-vous avec Jude, il m'avait semblé un peu à cran. On dirait que quelque chose ne va pas et je me demande de quoi il s'agit. La seule hypothèse que j'ai, c'est ce qui s'est passé à la soirée dans la Salle Sur Demande. Je sais qu'il est en froid avec Aliocha et que la relation amicale qu'il entretient avec Arthur est un peu ternie. Mais il y a peut-être un autre souci. A en juger par son visage pourvus de cernes, je pense qu'il ne dort pas beaucoup la nuit. Je commence à m'inquiéter pour lui. Le contraire serait quand même surprenant en sachant que c'est mon petit ami. Et la réponse à ma question me parait évidente, il est dans le mal. Même pas l'ombre d'un sourire. Est-ce de ma faute ? Peut-être que j'ai fais quelque chose qui va à l'encontre de son avis. Et me connaissant, je me tourne sûrement un film. J'ai ce besoin d'être constamment rassuré, mais je sais que ça peut rapidement énerver les gens. Et je ne souhaite pas me disputer avec lui, surtout avant le début d'un cours. Je ne tiens pas à être distrait par quoi que ce soit d'autre.

- Ouais, ça va. Mais tu m'as l'air un peu... tendu, alors... si vraiment t'as besoin, hésite pas, dis-je sur un ton détaché se voulant réconfortant.

Je pense qu'il est inutile d'insister davantage sur ce point. A mesure que nous marchons, je vois qu'il traîne, comme si son lit était en train de l'appeler en même temps. Il manque cruellement de sommeil et à force, il va s'endormir pendant les cours. J'imagine bien la réaction des professeurs tient. Arthur se tient même derrière nous pendant que nous marchons. Faut vraiment qu'ils se réconcilient, parce que ça va pas le faire. Ils sont en train de se rendre malheureux l'un comme l'autre. C'est clairement pas bon du tout. Dans la salle de classe, certains élèves commencent à arriver, dont Alice à qui j'adresse un grand sourire. Jennifer arrive aussi dans la salle de classe et s'installe à notre table. Elle me salue et semble ravie d'être là. Et avant que je ne puisse répondre à celle-ci, Arthur demande une plume à Daisy après que cette dernière ce soit aussi adressé à moi. Décidément, c'est le Nirvana ce cours. Je regarde mon petit ami du coin de l’œil, il semble exaspéré par la situation. Et pour le coup, je le comprend parfaitement. Je lui adresse un petit sourire avant de lui proposer un cookie. J'aimerai qu'il mange un peu, histoire de reprendre du poil de la bête.

- Salut à vous deux, dis-je en regardant Jennifer, puis, Daisy, j'vais bien et vous deux ? Puis, à l'attention de mon petit ami, t'es sûr que ça va aller ? J'sais que ta relation avec Arthur n'est pas au beau fixe, mais ça finira par s'arranger.

Je lui fais un petit bisou avant que le cours ne commence. Et au passage, je m'empare d'un cookie que je déguste avec une certaine lenteur, mais avec un grand plaisir. J'adore ces biscuits, ce sont les meilleurs au monde.

Arthur ne savait plus où donner de la tête. Lui qui n’avait demandé qu’une plume, voilà qu’il se retrouvait avec bien plus ! Sa feuille froissée et sale, une vieille plume moche mais utilisable, un adorable papier rose à cœurs et un encrier. Il récupéra les dons de Daisy avec un grand sourire angélique. Intrigué, il n’était pas spécialement convaincu par ce papier. Il l’observa avec attention. Il ne savait pas si c’était la teinte de rose qui ne lui plaisait pas, les petits cœurs, ou bien l’ensemble. Il plissa les yeux et pouffa légèrement lorsque la jeune fille prit une grosse voix. Mais cela ne suffisait pas à le convaincre. Le bouclé tendit son bras et reposa le papier rose sur le bureau de la Poufsouffle.

— Alors. Ça me fait extrêmement plaisir hein ! Mais je m’en voudrais énormément de gâcher ton si beau papier… Je vais plutôt me contenter de ce tout autant sublime papier froissé. Dit-il ironiquement en le montrant à son amie. Il le lâcha et se coucha dessus sans vraiment y faire attention. Il s’approcha du bord de son bureau, pour réduire au maximum sa distance avec la blondinette puis il attrapa sa casquette et la colla contre sa joue, comme s’il voulait dire un secret à la Poufsouffle alors que le ton de sa voix, lui, n’avait absolument pas baissé. Mais dis-moi ma chère Daisy, c’est avec ça que tu écris tes lettres d’amour ? Demanda-t-il avec une moue innocente.

Le jeune homme se redressa et remit son couvre-chef sur la tête. Son regard se posa alors sur Jude. Ils ne s’étaient toujours pas adressé la parole. Cela ne serait pas un problème si ce n’était que les conséquences d’un lundi matin un peu compliqué. Seulement, les souvenirs du bar étaient encore récents. Si pour le lion ce n’était pas un problème, le préfet restait pourtant froid avec lui. De base il était parti aux Trois Balais simplement pour féliciter son ami et voilà l’état de leur amitié actuellement. Presque inexistante. Néanmoins, l’état actuel de Jude en devenait inquiétant. Bien sûr, le lion n’était pas (trop) idiot, il savait très bien que cette dispute ne pouvait quand même pas causer à elle seule des insomnies. La cause lui était donc inconnue, mais cela ne devait pas concerner Ezequiel non plus. Il n’y avait pas l’air d’avoir de tension entre eux. Il était inutile de s’en mêler, en tout cas, pour le moment. Finalement, Arthur sourit à Jude pour le remercier et il soupira presque rêveur.

— Aaah qu’est-ce que je ferais sans vous ? A l’attention du préfet et de Daisy tout en posant sa joue contre sa main.

En espérant que cette remarque n'agace pas Jude plus qu’il ne l’était déjà. Entre temps, deux Serpentard firent leur entrée dans la salle. Arthur ne les connaissait pas alors n’y porta que très peu attention. D’après la disposition des tables il manquait encore une personne pour commencer le cours.

Bonne poire, je tend l'oreille pour écouter sa confidence.

-Mais dis-moi ma chère Daisy, c’est avec ça que tu écris tes lettres d’amour ?


Alors que je sens le rouge me monter au visage, je gonfle les joues et le repousse immédiatement vers sa place.

-Dans tes rêves. Non merci ... pas intéressée.

Je me détourne vers ma paillasse, lui tournant à moitié le dos et je marmonne entre mes lèvres d'un ton boudeur.

-Pour finir CANARD comme toi ? Pfff

C'est vrai quoi, ils ont tous l'air de devenir maboules dès qu'il est question de petit(e) ami(e). Plus moyen de les reconnaître après. Je comprend même pas quel intérêt ils y trouvent. Se laisser devenir dépendant de quelqu'un ? Très peu pour moi. J'ai bien assez de trucs qui me tiennent occupée.

En vrai je me rend compte que la situation me contrarie un peu. D'abord Matt ... puis Arthur ... (A moins que ce soit l'inverse ? On s'en fiche.) Mes deux potes se sont trouvé quelqu'un quasi en même temps. Qui c'est qui se retrouve seule pour jouer au ballon ? Bibi. "Oui oui plus, tard j'ai promis à Lio d'aller le voir" qu'il me dit. Tu parles, Charles.

Je pose ma joue sur mon poing fermé. Le reste des bavardages autour me passe complètement à côté. Vivement qu'il commence ce cours ...

Les rayons du soleil réchauffait agréablement la joue de Matilda lorsqu'elle se réveilla. Une belle journée s'annonçait. Elle replaça sa couverture un peu plus haut sur son épaule, et laissa le sommeil l'emporter à nouveau. Pourtant il ne vint pas, il y avait quelque chose d'étrange dans l'environnement du dortoir. Elle n'entendait pas les respirations endormies de ses camarades. Pourtant elle n'était jamais la dernière à se lever lorsqu'il s'agissait de faire la grasse matinée. Mais... Quel jour était-ce ?

Matilda sursauta et se retrouva d'un coup en position assise sur son lit. On était lundi ! Et le soleil était déjà si haut ! Par quel cours débutait-elle déjà ? Un coup d'oeil à sa montre et à son emploi du temps lui indiquait qu'elle avait déjà 5min de retard au cours de Métamorphose de Monsieur Janaster. La fillette jura contre elle même tout le temps d'enfiler son uniforme à la va-vite et de courir dans les couloirs en direction de la salle de classe. Mais comment avait-elle pu dormir aussi longtemps ? Elle aura déjà dû être levée depuis 1h ! Ah son premier cours avec ce prof commençait bien ! Elle se faisait une belle image ! En parlant d'image, celle de son reflet dans une fenêtre n'était pas belle à voir. Elle n'avait pu se voir qu'1/4 de seconde dans sa course, mais avait quand même pu remarquer que son uniforme était mit n'importe comment et que ses cheveux étaient tout ébouriffés. Sans doute qu'elle aurait vu d'autres erreurs de style si elle avait pu s'observer plus rapidement.

En arrivant au niveau du couloir de la salle de Métamorphose, la jeune serdaigle ralentit la course. Elle ne tenait pas à ce qu'on entende son pas d'éléphant à 10km, et elle cherchait à reprendre son souffle. Elle replaça rapidement sa robe de sorcière un peu plus droite sur son dos, et écarta les cheveux de son visage avant de mettre le nez dans la salle de classe. Le rouge de son visage déjà bien prononcé du fait de sa course monta encore un peu plus, à en croire la sensation insupportable de chaleur qui montait en elle lorsqu'elle vit le professeur et tous les élèves déjà présents, prêts à commencer le cours, n'attendant plus qu'elle. La Serdaigle était encore essoufflée lorsqu'elle parla : "Bon... Bonjour ! Veuillez m'excusez pour.... mon retard..." Elle hocha la tête en direction du professeur dans un geste exprimant à la fois la salutation et l'excuse, et marcha d'un pas rapide en direction de la table où étaient réunies les élèves les plus jeunes. "Salut" chuchota-t-elle à leur adresse. Il y avait deux Poufsouffle et une Serdaigle, cette dernière était en première année si elle ne se trompait pas. Matilda remarqua alors la jarre remplie de cookies au centre de la table. Ses camarades s'étaient déjà servies, et un rapide coup d'oeil vers les tables des grands lui indiquait qu'eux aussi avaient eut leur dose de friandises. Cela parut très étrange à Matilda. Elle ne s'était pas trompé de cours ? La fillette observa le tableau et ses consignes : non, elle était bien en Métamorphose, avec Monsieur Janaster, qui d'ailleurs demandait à ce que ses élèves le tutoient et l'appelle par son prénom.
Matilda fronça les sourcils. C'était une blague ? Un test ? En posant les affaires dont elle aurait besoin pour le cours sur la table, la fillette se dit qu'il valait mieux rester méfiante. Elle attendrait d'entendre un de ses camarade s'adresser au professeur pour se permettre de le tutoyer ou non, elle ne tenait pas à se ridiculiser encore plus. Cette directive était bien étrange, et allait à l'encontre de ce qu'elle avait appris jusque là quant aux marque de respects dues aux adultes. Reprenant peu à peu son souffle, il lui vint en tête que ce premier cours de métamorphose ne pouvait pas commencer plus mal. Quoique, au moins il y avait des cookies.

Les paupières d'Archibald étaient légèrement lourdes. Il avait passé la nuit à cuisiner et vers 3h30 du matin, il avait eu la bonne idée d'aller se promener dans le parc pour penser. C'est fou comme il ressentait de se remettre en question ces derniers jours. Il était assis à son bureau en train de lutter pour ne pas s'endormir comme une masse sur son bureau. Il décida de se lever pour avoir une position un minimum dynamique. Il venait de se lever de sa chaise quand une jeune élève fit son apparition. Daisy, une Poufsouffle de seconde année s'il ne se trompait pas. Elle le salua en le vouvoyant puis se reprenant en le tutoyant. Ce n'était pas la première fois que cela arrivait. L'enseignant se demandait si cette idée de rapprochement était si bonne que ça.  Il fut sorti de ses pensées par Daisy qui le remercia pour les cookies. Janaster opina du chef avec un sourire.

Il eut à peine le temps de se retourner qu'il entendit d'autres pas derrière lui. Il reconnut immédiatement Ezequiel, un Poufsouffle de septième année qui avait dépassé toutes ses espérances lors du cours de Noël. Archibald le salua en retour.
Ezequiel n'était pas seul, il était accompagné d'un jeune homme qui si Janaster se souvenait bien, se nommait Jude Hopkins. Ce dernier semblait moins motivé qu'Ezequiel à l'idée d'être en cours mais Archibald ne pouvait pas lui en vouloir. Un cours le lundi matin, c'était criminel. Le Serpentard fit un signe de la tête pour saluer le prof et le prof répondit de la même manière.
Le duo était en réalité un trio car le Poufsouffle et le Serpentard étaient suivis par Arthur Digler qui, contrairement à son professeur avait de l'énergie à revendre. Le lion redonna un semblant d'énergie à l'enseignant qui répondit avec énergie et un sourire traversant son visage. Le trio s'assit à la table face à son bureau et Arthur commença à discuter avec Daisy. Il était décidémment de bonne humeur malgré le fait qu'il n'a pas ses affaires.

Archibald sourit devant la scène et se tourna pour saluer la personne qui venait d'arriver.  Une autre Poufsouffle, c'est fou comme ce cours semble motiver les jaunes. Archibald salua Alice. "Monsieur Archibald", original. Entre le tutoiement et le prénom, les élèves avaient quelques difficultés et c'était normal. Le professeur lui répondit et la Poufsouffle s'assit à sa table et salua Daisy, décidément cette petite était demandée.

Archibald regardait ce qui se passait vers la table de Jude, Ezequiel et Arthur quand un "Bonjour" le fit tourner la tête. Elida Cestero venait d'entrer dans la salle. Archibald appréciait cette élève, elle était sérieuse et se montrait motivée.  Archibald répondit à son bonjour et s'assit à son bureau.

Arriva Jennifer Wilson, une élève qu'il avait surpris dans cette même salle en dehors des heures de cours. Il sourit à la Serdaigle et la salua. Il ne put s'empêcher de remarquer qu'elle l'avait vouvoyé. Il allait parler de ce truc car il commençait à avoir l'impression qu'il avait forcé la chose.

Il entendit des pas et vit une rouge à l'entrée de la salle. La jupe fraîchement déchirée, la jeune fille fit un signe de tête à Archibald et prit place sur la table vide. Elle semblait légèrement écartée des autres, spéciale. Archibald la trouva intéressante, les esprits intéressants sont toujours des vrais avantages pour la métamorphose. Elle semblait parler toute seule mais l'enseignant serait bien le dernier à juger quelqu'un pour ça.

L'entrée de Gisèle était suivie par celle de Meredith qui salua l'enseignant et le remercia pour les cookies. Le prof lui fit un sourire, la salua et répondit à son remerciement.

Son nom arriva à ses oreilles donc il tourna la tête pour voir Daisy donner des feuilles à Arthur, et tenter une imitation de Janaster. Ce dernier laissa échapper un petit rire et remarqua qu'Arthur refusa le papier rose au profit d'une feuille froissée. Archibald ouvrit son tiroir et prit un paquet d'une dizaine de feuilles qu'il posa sur son bureau.

Archibald regarda vers la porte pour voir Awanne, il ne l'avait pas vu depuis leur cours particulier et il était ravi de voir par son salut qu'elle ne le détestait pas malgré ce cours qui avait duré en théorie. Il salua la verte et sourit à sa remarque sur les cookies.

Comme pour les Gryffondors et les Poufsouffles, il semblerait que les Serpentards s'appellent entre eux car juste après Awanne venait Hastur. Archibald salua le jeune homme et commença a fermer les yeux, les bras sur le bureau et la tête dans les bras.

Il entendait donc ce qu'il se passait autour. Il entendit Meredith et Gisèle échanger des mots, pareil sur les autres tables mais sans s'en rendre compte il s'endormit plus vite qu'il ne le pensait.

Il ne savait pas combien de temps s'était écoulé, mais Archibald se réveilla immédiatement lorsqu'il entendit un "Veuillez m'excusez". Il sursauta et se releva immédiatement en se cognant le coude dans le bureau (OUCH) .

-M.. !

Il regarda Matilda, se senti stupide et lui sourit

-Salut, ce n'est rien, j'étais moi même en retard visiblement.

Il eut un petit rire et regarda sa classe. Tout le monde était là. D'un mouvement de baguette, il ferma la porte. Il fit le tour de son bureau, prit le paquet de feuilles blanches et lisses et les posa devant Arthur.

-Tiens, comme ça tu auras même un stock pour les prochains cours.

Il se replaça près de son bureau et pointa le tableau.

- J'ai remarqué que plusieurs d'entre vous ne sont pas à l'aise avec le tutoiement et le fait de m'appeler par mon prénom. Je comprends totalement, ainsi, je vous propose de revenir au modèle traditionnel et donc celles et ceux qui le veulent peuvent me rappeler Monsieur ou Professeur Janaster, me vouvoyer. Il y n'y a aucun mal, vraiment et si vous voulez me tutoyer, m'appeler par mon prénom, me faire un high-five en entrant vous pouvez aussi. Je veux juste que vous vous sentiez à l'aise.

Archibald prit un cookie, croqua dedans et regarda son audience. Des visages connus, des visages inconnus. Il s'assit sur son bureau et afficha un grand sourire.

- On est en période de Pâques et donc comme pour Noël, je me suis dit qu'un cours spécial pourrait être sympathique. Donc j'aimerais savoir si tout le monde est à l'aise avec les lapins ? Car on va bosser avec ces petites créatures aujourd'hui.

Décidément il est vraiment sympa Archibald. Il finit même par sortir des feuilles pour dépanner Arthur. On dirait qu'il cherche à tout prix à se faire aimer de nous. Certains pourraient tenter de profiter de sa gentillesse. Moi ça me donne envie de faire des efforts pour le remercier. Il nous reparle du tutoiement. L'idée du High-five me fait carrément sourire. Je sais pas si j'oserai mais ... ça me plairait d'essayer un jour !

Puis enfin il introduit le sujet du cours. Travailler avec des lapins ? En métamorphose ? Whoah, génial. Un grand sourire apparaît spontanément sur mon visage. Direct j'ai le cerveau qui s'emballe, j'imagines milles choses toutes plus improbables les unes que les autres.

-Énorme ! Ça a l'air trop bien ! On va transformer des lapins en trucs ... ? Leur faire pousser des ailes ? Leur faire pondre des oeufs ?? Ou ... transformer des gens en lapins ?? J'suis sûre que Arthur serait volontaire. Et je blague qu'à moitié. Je parie que si ça lui permettait d'échapper à la prise de notes, il hésiterait pas une seconde ! En vrai je serai prête aussi à tenter l'expérience, rien que pour le délire.

Je me penche un peu vers l'une de mes voisines de table, Elida et je lui glisse avec un ton de connivence.

"-C'est un cours pour toi, t'adores les animaux !"

Il y a du monde. Beaucoup de monde. Les élèves entrent et bavardent, il y a ceux qui sont contents d’avoir des cookies et le disent à voix haute, ceux qui sont aussi contents mais ne disent rien, ceux qui bavardent et ceux qui sont plus calmes. La Poufsouffle de ma table se met à discuter de papier rose avec un élève qui apparemment n’a pas été capable de prendre les affaires qui sont pourtant une base lorsque l’on doit aller en cours. C’est fou ça, mais bon il n’y a rien d’autre à faire qu’attendre le début du cours. Mais débutera-t-il vraiment ? Car à son bureau, le professeur s’endort. Depuis quand un adulte censé surveiller sa classe au moins à partir du moment où un élève y est peut-il s’endormir ? C’est étonnant. Impressionnant aussi, mais du coup j’attrape un cookie pour commencer à le manger. Après tout, c’est là pour ça. Mark et grand-mère m’ont toujours interdit de grignoter entre les repas, mais peut-on dire que c’est le dessert du petit-déjeuner ? Et bien, pourquoi pas ? De toute façon, ils ne sont pas là.

C’est l’arrivée de la dernière élève, une Serdaigle un peu plus grande que moi je crois, qui réveille le professeur. Qui se cogne fortement mais ne semble pas avoir si mal que ça puisqu’il rit en disant à la fille que ce n’est rien et que lui-même est en retard. Pourtant, il est dans la salle depuis certainement bien avant mon arrivée… Vraiment spécial ce professeur, mais je l’aime bien. De toute façon, il ne peut pas être plus étrange que certains élèves ici présents ou même absents pour ce cours. Et puis il est gentil et encourageant, en plus il donne un paquet de feuille blanche au garçon qui a oublié son matériel d’écriture. Tiens, il n’utilise pas de parchemin monsieur Archibald ? C’est intéressant. Ça change de tous ces Sorciers aux plumes et à l’encre qui gratte le support habituel ! Moi aussi, je préfère le papier. Et le crayon. Ça me manque d’écrire avec… Heureusement que je dessine.

Commence ensuite le cours, enfin pas vraiment. Il autorise les élèves à l’appeler comme ils veulent, à le vouvoyer comme à le tutoyer, bref il nous fait tout un petit discours pour essayer, si je comprends bien, de nous mettre à l’aise. Mais soyons franc, ça ne m’intéresse pas, alors je termine mon cookie en attendant. Je crois que le cours de métamorphose sera toujours ainsi, un peu spécial. Et puis là, il parle d’un truc super intéressant. Il reparle rapidement du cours de Noël, un cours spécial, puis arrive à Pâques. Va-t-on faire apparaître des chocolats ? Des œufs ? Des cloches ! Et non ! En fait, on ne sait pas ce qu’on va faire. Mais le professeur prononce un de ces mots magiques sans magie – lapin. On va jouer avec des animaux ? On pourrait les changer de couleur, comme au cours de Noël, ça serait rigolo. Un lapin bleu, un lapin violet, un lapin jaune, un lapin orange ! Daisy a l’air tout aussi enthousiaste, proposant par contre des idées qui me plaisent moins. Il ne faudrait pas leur faire de mal ! Alors que transformer un lapin en objet, ça va forcément leur faire mal. Leur ajouter des ailes aussi. Et leur faire pondre des œufs, encore plus ! Paniquée, je jette un regard horrifié à la Poufsouffle tandis qu’elle propose de transformer des gens en lapins. Non non non ! C’est pas bien ! Et si jamais ça rate ? Comment on fait ?

Mais Daisy ne pense pas à tout ça, elle a juste l’air ravie de l’idée. Elle a même l’air de penser que ça va me plaire aussi ! Oui j’adore les animaux… Mais j’ai pas envie de leur faire de mal… Me forçant à sourire, je murmure un «Oui j’imagine...» finalement dubitatif. Toutes les idées de la jeune fille ne me donnent pas envie. Pas du tout. Alors je vais attendre de savoir ce que le professeur nous propose comme exercice, et je verrais. Je verrais comment faire si je juge que l’exercice risque de faire du mal à un lapin. Oh oui oui, c’est ça ! Je trouverais une solution, jamais je ne ferais de mal à un lapin. Le cacher dans mon sac en attendant la fin du cours ? Dire que j’ai oublié ma baguette ? D’autres idées viendront. Alors, soudainement rassurée, je fais un sourire plus grand. Quand même, des lapins dans un cours ! C’est une chance. J’espère qu’on pourra leur donner des carottes ou leur faire des câlins. Je secoue la tête en regardant le professeur, histoire qu'il comprenne que non, je n'ai pas de problèmes avec les lapins. Au contraire ! J'espère qu'il n'annulera pas ce qu'il prévoyait si jamais un élève annonçait qu'il n'aimait pas les lapins...

Une ambiance tendue. Pesante. C'était ce que Jude ressentait autour de cette table. Son humeur négative n'aidait en rien. Il ne fournissait aucun effort pour arranger les choses mais il n'en voyait aucune nécessité. Il ressentait une énorme fatigue mentale comme physique. Ce cours allait définitivement être très long. Lui qui, pourtant, appréciait la métamorphose, considérait ce moment comme répulsif. Il ne manifestait aucun intérêt à se montrer ambitieux lors de ses études puisqu'il n'y voyait aucun intérêt. Son avenir était incertain, il avait passé beaucoup de temps à la recherche de ses origines et finalement, il se ramassait dans toutes les matières. Lui qui pensait cette année comme cruciale s'avérait être un véritable échec.

Ezequiel le rassura sur sa relation avec Arthur et lui proposa un cookie par la même occasion. Hopkins l'accepta et le mangea rapidement. Il n'avait pas eu l'occasion de déjeuner ce matin, c'était le parfait moment pour rattraper cet oubli. Un bisou de son petit-ami vint se déposer sur ses lèvres, même s'il n'avait montré aucun sentiment d'engouement face à celui-ci. Il remarqua également un sourire de la part d'Arthur lorsqu'il lui proposa d'utiliser son encrier, auquel il ne rappliquait pas. Il préférait regarder la table, se perdre dans ses pensées comme il avait si souvent l'habitude de faire et remarquer que même accompagné, il n'était pas heureux. Lui qui pensait que ça allait être la réponse à tous ses soucis, il s'était une nouvelle fois trompé. La seule réponse, c'était de retrouver ses parents et de les faire payer pour toutes ces années d'ignorance alors qu'il était désormais en âge de comprendre certaines choses. Cela l'enrageait.

Arthur se permit de demander ensuite ce qu'il pouvait faire sans Daisy et Jude, ses deux sauveurs. Le Préfet en profita, sans répondre au lion, de se demander ce qu'il pouvait faire sans son entourage actuel. Malgré tout, cela lui faisait beaucoup de bien. Il se sentait aimé pour ce qu'il était. Cela le changeait tellement de la pitié qu'il avait subi durant quelques années. Toujours profondément inspiré par ses émotions, il fut étonné lorsqu'il vit que le professeur déposa un paquet de feuilles devant le lion installé en face de lui. Il n'avait même pas fait attention à l'arrivée d'une Serdaigle qui s'installa également autour de la table. Elle était désormais complète.

Le cours débuta ensuite. Le professeur commença par un petit rappel concernant le tutoiement ou le vouvoiement, ainsi que comment le désigner. Il faisait son maximum pour que les élèves se sentent à l'aise dans son cours. Ce qui, finalement, était honorable et changeait des autres professeurs. Mais à trop laisser de liberté, cela n'allait pas lui être défavorable par la suite ? Jude se posa la question, puis conclut très rapidement que ce n'était pas ses affaires. Il en avait déjà suffisamment à gérer. Il termina ensuite sur le sujet d'aujourd'hui, qui allait se concentrer sur des lapins à l'occasion de Pâques. Cette idée semblait amusante mais ne motivait absolument pas à Jude à participer au cours. Il était uniquement présent parce qu'il n'avait aucune autre solution.

Il posa sa tête sur la table, sans remarquer que ses yeux se fermaient progressivement.

Devant l’expression de la jeune Poufsouffle, Arthur ne put s’empêcher de se moquer d’elle et de son innocence. La voir lui tourner le dos le faisait encore plus rire mais Daisy réussie à lui enlever ce sourire moqueur de son visage grâce à sa remarque. Il n’avait pas grand-chose à dire pour sa défense et marmonna donc une sorte de “gnagnagna”. Il aurait bien voulu demander l’avis à Jude, mais il n’était pas sûr qu’il aurait fait preuve de solidarité. Il en aurait même certainement profité pour accentuer les propos de Daisy. Peut-être qu’il le pensait aussi ? En vérité, est-ce que c’était vraiment un problème ? Il hocha la tête de gauche à droite, chassant ces interrogations de sa tête.  

Les élèves étaient enfin tous présents alors le professeur prit la parole et posa un paquet de feuilles sur le bureau d’Arthur. Ce dernier haussa les sourcils, très étonné de ce geste.

— Je pense pas que je prendrais tout ça, mais merci. Dit-il en penchant légèrement la tête sur le côté, cherchant à savoir combien de feuilles se trouvaient dans le paquet.

Ce qui était certain, c’était qu’il y en avait bien trop et que jamais il mettrait tout ça dans son sac, cela ne ferait que l’alourdir pour pas grand-chose. Arthur écoutait distraitement les propos d’Archibald puisqu’une tout autre idée venait de traverser son esprit. Face à lui, Jude avait l’air toujours aussi, triste, fatigué, froid, mais n’avait pas envoyé boulet le Gryffondor. Il y avait des progrès ! Les élèves venaient tout juste de quitter le week-end, mais le bouclé n’en avait pas assez profité, il avait envie de plus et... il jugeait que Jude avait grandement besoin de sortir. Arthur attrapa une feuille et commença à griffonner dessus.  

Soudain, il leva le nez de son parchemin, dans l’incompréhension la plus totale. Volontaire ? Pour faire quoi ? Il se tourna vers Daisy puis vers le professeur.  

— Euh ouais, grave, carrément. Répondit-il pas vraiment sûr de lui.  

Ne s’attardant pas trop longtemps sur ce problème, il continua d’écrire sur sa feuille. “Ce soir, rdv après le couvre-feu vers le Saule Cogneur”. Il plia le mot et l’envoya sur Jude qui était allongé. Le papier rebondi sur sa joue et tomba sur la table, pile face à lui. Le serpent prit d’abord le temps de lire ce qu’il y avait écrit et posa un regard blasé sur un Arthur au sourire énigmatique.  

— T’inquiète, fais-moi confiance. Chuchota le Gryffondor tout en faisant un clin d’œil. Cache le papier.

Le lion aurait très bien pu tout dire directement à voix haute au lieu de s'embêter avec une feuille puisque son ami se trouvait face à lui, mais de cette façon, ils restaient discrets. Le serpent replia même le papier pour le mettre dans sa poche.

Archibald regarda la classe et vit des réactions différentes ici et là. Gisèle ne répondit pas, elle se contenta de sourire en regardant Daisy qui était très enthousiaste et proposait de changer Arthur en lapin. Ce dernier qui n'avait écouté qu'à moitié avait répondu qu'il était "grave" à l'aise avec les lapins et lança un mot "DISCRET" à Jude qui commençait à s'endormir.

Archibald sentait que le vert n'était pas au meilleur de sa forme, il ne voulait pas être trop indiscret mais cela l'inquiétait quand même, il se dit qu'il allait tenter de lui parler pendant la partie pratique ou après le cours. Il n'aimait pas voir les élèves comme ça.

Il tourna la tête pour voir Daisy parler avec Elida, toutes les deux  semblaient très contente de travailler avec les petites boules de poils.

Archibald se rapprocha de son tableau.

Il écrivit "Lapifors" et "(x) turn vitae (x)" puis se retourna.

-Voici les deux sorts que nous allons étudier ensemble aujourd'hui. Lapifors pour les années de 1 à 3 et Turn vitae pour les autres. Donc, je pense que vous pouvez deviné ce que sera l'exercice pratique d'aujourd'hui.

Il marqua une pause, but dans sa gourde et sourit à l'assistance. Il regardait les élèves pour essayer de repérer des réactions. Puis il continua en distribuant une feuille.

Sur cette feuille, il y avait juste douze questions, la feuille se présentait ainsi :


Une fois les feuilles distribuées, Archibald se rend près de son bureau, prend un cookie et avant de le manger, décide d'expliquer l'exercice.

- Il y a 12 questions, une par élève et j'ai fait attention à ce qu'il y en ai assez dans chaque groupe. C'est un exercice à l'oral donc pas besoin d'écrire, juste levez la main, je vous interroge et vous me dites à quelle question pour répondez et votre réponse. Je  demanderais à celles et ceux qui ont déjà répondu de laisser leur chance aux autres. J'aimerais que tout le monde participe. Et bien sûr, vous avez le droit de feuilleter votre livre en quête de réponses. Si vous avez besoin de quoique ce soit, je reste à disposition pour répondre à vos questions.

Il termina avec un sourire et mangea son cookie.

**Lapifors ... lapifors ....**

Je parais un instant perdue. Je baisse le nez sur la feuille distribuée et tapotte le bas de ma lèvre du bout de ma plume. Comment est-ce qu'il voudrait qu'on sache tout ça si on a pas encore appris le sort ? Il doit y avoir une astuce. Il veut peut être qu'on fasse tourner nos méninges ... ?  Je réfléchis. Peut-être que j'arriverai à en décomposant le mot.

"Lapi" ... c'est forcément lié au lapin, vu le contexte. Et "Fors" ... Comme dans Herbifors ? Un sort rigolo pour avoir des plantes sur la tête .... ?

Oui ça doit être ça. Un sort de première année. Si il pose la question à des premières années, c'est que c'est forcément quelque chose qui est dans leur programme  

Je lève la main, incertaine de la réponse que je vais donner. Et quand Archibald me laisse parler, je hasarde d'un ton incertain.

-Peut-être que ... pour la numéro trois, le sort similaire c'est Herbifors ... qui fait pousser des plantes sur la tête des gens ? C'est un sort qu'on a vu en bota. Je grimace et me sens obligée de préciser. Enfin pas exactement en cours, mais c'est dans le programme ...

Archibald venait de finir sa gourde quand une première main se leva, Daisy, décidément, elle était motivée. Cela faisait plaisir. Archibald lui donna la parole. Elle donna sa réponse qui n'était pas celle attendue mais l'enseignant comprenait la logique donc il lui sourit et lui expliqua gentiment que ce n'était pas ce qu'il attendait mais que l’étymologie pouvait l'aider à trouver la réponse. Il eut un instant de pause et se souvint que les élèves n'avaient pas un glossaire de sorts à la fin de tous leurs livres. Il prit donc les siens de son sac et posa un glossaire par table. Ils y trouveraient sûrement la réponse.

Il tourna la tête pour voir que Gisèle avait levé la main, surpris d'avoir une réponse si rapide de la part d'une élève restée silencieuse. Il fut donc ravi de lui laisser la parole. Cette dernière utilisa son manuel pour donner la définition même du sort. Archibald acquiesça et félicita Gisèle pour sa bonne réponse.