Autour d'une table

Un serpent aux cheveux humides
Eryeen Estheim et Arcturus Madverier

Ce silence...ce calme plat...la beauté et le doux clapoti de l'eau sur les vitres de la salle commune plaçait Arcturus dans un état de contemplation. Il était là, assis à une chaise, les mains sur une table face à lui, regardant en silence l'eau turquoise, éclairée par la lune qui venait se lover contre le verre des vitres de la salle commune de Serpentard. Encore une nuit durant laquelle Arcturus ne dormirait pas, il dormait de moins en moins, ces derniers temps, se contentant d'environ 4h de sommeil et d'être en pleine forme malgré tout, même si une certaine fatigue se faisait sentir pour le jeune homme vers la fin de journée. Cette nuit, le fils Madverier avait préféré rester dans la salle commune et dans un silence religieux. Après s'être reveillé, il avait enfilé son unforme mais pas dans sa totalité, comme il en avait l'habitude : cette fois-çi, Arcturus avait mis sa chemise, son pantalon, ses chaussures, sa cravate et son gilet, il laissait sa robe de sorcier sur la chaise sur laquelle il était assis.

Les heures passaient paisiblement et Arcturus observait sans un bruit, l’extérieur de la salle commune de la maison Serpentard. C'est alors qu'il entendit le passage secret des cachots s'ouvrir, il tourna la tête pour regarder en direction de la porte d'entrée de la salle commune. Ce fût alors une jeune asiatique qui entra dans la salle commune. Arcturus se dit alors que c'était Kami, la petite ( mais adorable ) peste de la maison du Serpent, elle pourrait presque faire office de mascotte officielle des Verts et Argent. Le fils Madverier se cacha derrière les canapés avant qu'elle puisse faire attention à elle et s'approcha de sa victime en rampant sur les tapis, prés de la cheminée avant de bondir sur elle et de l'attraper.

- Alors, vilaine petite Kami, tu fais des heures supp' ? dit-il en souriant avant de recevoir un vrai coup de massue.

- Oh...euh...désolé, j'ai cru que... dit-il gêné en se rendant compte qu'il ne s'agissait pas de la jeune Lysandre...à moins bien sûr qu'elle ait une poussée de croissance d'au moins cinq ans en moins d'une journée...

Les couloirs de Poudlard la nuit avaient de quoi faire peur. Je suivais la préfète silencieusement depuis que cette dernière était partie de la salle de bain des Préfets avec mes vêtements. J’avais laissé l’autre Serpentard avec Proulx, me demandant si l’autre fille continuait à tenir tête aux figures plus importante qu’elle. Pour ma part, j’avais pris sur moi et me voilà maintenant à déambuler nue comme un ver dans le château de l’école à la poursuite d’une nana qui avait eu rien de mieux à faire que me prendre mes habits. Au bout de quelques mètres, cette dernière s’immobilisa soudainement avant de se tourner vers moi. Me cachant les parties les plus gênantes au moyen de mes bras et mes mains, mon regard se posa sur celle-ci qui venait de prendre la parole. Apparemment le petit jeu ne l’intéressait plus des masses, puisque mes vêtements furent lâché sous prétexte que le but de la gonzesse n’était pas de me faire parcourir l’ensemble de l’édifice sans rien sur soi.

Je reprends alors mes vêtements d’un geste brusque sans apporter un regard ni même formuler un quelconque remerciement. Conasse. Elle me fait traverser la moitié de Poudlard à poil et me rend mes fringues l’air de rien ? Heureusement que c’était la nuit sinon j’aurais pu être beaucoup plus emmerdée que cela. Au moins il n’y avait pas eu de témoins face à cette scène loufoque, heureusement d’ailleurs sinon je ne sais pas comment j’aurais réagis si des gens avaient assisté à ce triste spectacle que j’offrais. Bon, j’ai pas non plus un corps si repoussant que cela mais il faut bien avouer que c’est un peu gênant d’être nue devant les autres.Reprenant ma route vers les cachots, je ne peux m’empêcher ce que l’autre Serpentard avait bien pu faire pendant que je suivais la préfète. Je ne la connaissais certes que depuis quelques heures mais quelque chose me dit qu’elle était du genre à être une rebelle et qu’elle devrait encore être en train de négocier avec l’homme pour ne pas s’en aller.

J’avais peut-être fait preuve de docilité en me résignant à suivre la Préfète des Serpentard, cependant au moins je m’en tirais sans trop de problèmes hormis peut-être la balade nocturne qui me vaudra sûrement un rhume. Faut dire que même si on était à l’intérieur de l’édifice, ce dernier était très vieux et il faisait vite froid. Heureusement que je n’avais pas été jusqu’à l’entrée des cachots sans mes vêtements sinon j’aurais eu la crève à coup sûr. Quoique, mes cheveux étaient toujours autant humides, ce qui n’arrangeait pas mes affaires. Boaf, tant pis j’ai envie de dire. Je pourrais en effet les sécher une fois de retour dans le dortoir. Arrivant devant le mur vierge des sous-sols, je prononçais le mot de passe et entrais par la suite dans la salle Commune. Normalement à cette heure de la nuit tout le monde dormait à point fermé, je n’aurais pas trop de problème pour retourner dans le dortoir. Un feu ronflait silencieusement dans l’âtre de la cheminée tandis que la lune reflétait ses rayons dans l’eau du lac qui servait de paysage aux fenêtres de la salle Commune des Serpentard.

Alors que j’avançais silencieusement vers les dortoirs, quelque chose où quelqu’un sauta sur moi à hauteur des canapés devant la cheminée. Il dit quelque chose comme « Kami » et « faire des heures supplémentaires », quelque chose dans ce genre-là. Faut dire que j’avais tellement été surprise que dans le feu de l’action que je n’avais pas eu le temps de très bien comprendre ce qu’il m’arrivait. Par contre, l’autre avait dû le sentir passer puisque ma main était partie dans un geste instinctif pour claquer la première chose qui se trouvait sur son chemin, c’est-à-dire la joue de ce qui semblait être un garçon. Ce dernier fini alors par s’excuser puisque visiblement, il m’avait prise pour une autre personne.

« - Tu me prends pour une quiche ? Répliquais-je en toisant l’autre d’un regard hautain. Achète-toi des lunettes mon vieux, cela t’éviterais de sauter sur toutes les filles que tu croises ! »

Je n’avais pas été de main morte en le giflant, ma paume et mes jointures en étaient presque douloureuses. J’espère en tout cas que cela aura calmé les ardeurs de ce mec sinon j’avais des soucis à me faire. Si cela se trouve, il m’avait aperçue et avait fait ce petit manège rien que pour essayer de me peloter. Allez savoir ce qu’il pouvait bien se passer dans la tête des garçons…

« - Moi c’est Eryeen. Eryeen Estheim au cas où tu recommencerais ! continuais-je alors qu’un sourire moqueur apparu brièvement. Tu sautes sur toute les filles que tu croises, sinon ? C’est un peu vieillot comme technique de drague si tu veux mon avis ! »

Personnellement j’étais flattée de cet intérêt mais ce n’était clairement pas des choses à faire. L’autre m’avait pourtant expliqué qu’il m’avait prise pour une autre, j’espère juste qu’il ne sortait pas cette excuses à la gente féminine, sinon c’était clairement ringard comme technique d’approche. Ne m’occupant pas plus que d’habitude de ce qu’il me répondrait, je me contente de m’assoir devant l’âtre histoire de pouvoir faire sécher mes cheveux tranquille. Je n’étais pas très sociale, je ne voyais donc pas l’intérêt de m’occuper davantage de cet énergumène et de me concentrer plutôt sur ce que je faisais actuellement. Après si il voulait parler soit, mais ce serait à ses risques et périls.

La première chose qu'Arcturus sentit sur son visage quand il se jeta sur " Kami ", ce fût ses cheveux longs et humides, comme si elle avait couru le cent mètres sous une pluie battante. Cependant si ce premier contact fût un rafraichissement, le second fût un moment très douloureux pour sa joue qui reçut de plein fouet, une énorme beigne qui allait probablement laisser une marque sur sa joue pâle, ça y mettra un peu de couleur. Il est vrai qu'une personne qui ne connait pas Arcturus avait tous les droits de lui en coller une mais bon, une de cette puissance en valait au moins trois voire quatre...Il avait eu ce qu'il méritait mais avec des intérêts et malgré une quantité astronomique d'excuses. La jeune femme lui donna son nom, Eryeen Estheim, et lui précisa, non sans une certaine moquerie que sa tentative de drague était dépassée.

Mon dieu, comme elle se trompait...Arcturus était déjà en couple et n'avait envie de changer de partenaire pour rien au monde. Ensuite, Arcturus, en galant homme qu'il était à toujours le plus grand respect envers les femmes, dans la mesure où ces dernières faisaient également preuve de respect envers lui et par conséquent, jamais il ne se serait permis un acte pareil si il avait su qu'il ne s'agissait pas de la petite peste franco-japonaise. Sa joue lui brûlait mais il ne montrait rien. Il se releva et retourna s'asseoir à sa table, comme si de rien n'était, pensant à ce qui se serait passé si Elaliel était arrivée à ce moment-là...Oh la vache, ce qui se serait produit par la suite aurait semé le bazar dans toute la salle commune et aurait pu réveiller tous les Verts et Argent...Ce qu'Arcturus aimerait éviter si possible...Il retourna donc à sa contemplation du lac et à ses profondeurs gorgées par la lumière de la lune.

La jeune femme semblait se sécher devant le feu de cheminée, prenant grand soin de ses cheveux et ignorant totalement la présence d'Arcturus. Ce dernier comprit qu'il était de trop et garda le silence tout en fixant les eaux pleines de lumières venant caresser les vitres de la Salle Commune. Bien qu'il sache que c'était risqué et que cette fille, Eryeen, ne semble pas disposée à converser, Arcturus se risqua néanmoins, sans détourner le regard des vitres, dos à Eryeen, d'aborder le sujet de ses cheveux humides.

- Pardonne ma curiosité mais...Comment-as-tu fait pour te retrouver trempée ? Ça ne peut pas être les cachots, même si ils sont très humides... dit-il avec légèreté.

Il ne bougea pas d'un pouce, fixant les vitres, les mains croisées et posées sur la table.

Ignorant totalement l’autre qui était retourné penaud à la table qu’il avait quittée, j’entrepris de me sécher rapidement mes cheveux toujours aussi humides. Tout ce remue-ménage à la salle de bain des Préfets ne m’avait en effet pas permis de prendre le temps de le faire, aussi valait-il mieux que je m’en occupe avant de me choper un rhume. Alors que j’étais en train de les frotter rigoureusement au moyen d’un essuie que j’avais ramené de l’endroit où j’avais été, le Serpentard décida de tenter une nouvelle approche en me demandant la raison pour laquelle j’étais dans cet état. Je soupirais intérieurement tandis que je continuais ce que je faisais, laissant un vide s’installer. J’aurais bien aimé lui sortir une réponse cinglante du style – j’ten pose des questions, moi ?- où même – Ça te regarde ? – mais je m’abstiens quand même. J’avais beau être dans une colère silencieuse, il n’empêche que ce mec ne m’avait rien fait hormis le fait de me sauter dessus par surprise. En toute logique, je n’allais pas être désagréable avec lui-même si j’en avais très envie. Après tout qui réagirait avec un grand sourire lorsqu’il était de mauvaise humeur ?

« - J’ai été me laver. Répondis-je simplement à l’inconnu qui me tournait le dos. Et toi ? Tu fabriques quoi à cette heure-ci dans la Salle Commune ? »

J’avais dévoilé la raison pour laquelle j’avais les cheveux trempés et que je les séchais, il n’avait pas besoin de savoir le truc en profondeur avec ce qu’il s’était passé. Je n’allais donc pas me perdre dans un discours pour lui raconter ce que j’avais fait ces dernières trente minutes et surtout pas que j’avais été dans un lieu interdit, sauf si c’était pour le rendre jaloux. Après tout accéder à la salle de bain des Préfets était déjà un exploit en soi ne serait-ce pour prendre connaissance du mot de passe, les personnes pouvant le trouver étant rares cela le ferait probablement pâlir de jalousie puisqu’on avait droit à des douches et pas à une piscine faisant office de baignoire.

Bref, ayant donné une raison suffisante pour répondre à l’inconnu, j’avais détourné d’une manière que j’aimerais brillante le sujet pour en revenir à lui. En effet, que faisait-il donc seul dans la Salle Commune à cet heure-ci ? Avait-il eu une insomnie comme cela m’arrive souvent ? Possible. Quoique, au vu de ce qu’il avait fait tout à l’heure, il était peut-être en train d’attendre une personne qui devait se promener dans les couloirs de l’école en pleine nuit comme le fait les élèves les plus téméraires. Sa petite amie ? Un pote ? Il avait mentionné une certaine « kami » donc j’en déduisis que cela devait plutôt être une bonne copine pour lui sauter dessus de la sorte.

J’espère juste que cette fille n’était jalouse, aussi elle prendrait sûrement très mal le fait que son boy friend s’amuse à attraper et sauter sur d’autres étudiantes de Serpentard… Enfin bref, le fin mot de l’histoire ne me regardait en aucune manière donc je n’allais pas poser de questions indiscrète surtout que le mec ne m’intéressais pas vraiment. Ma colère étant retombée, je me jette en arrière pour m’adosser plus profondément sur un des divans où je me trouvais, étendant mes jambes sur une table d’appoint entre les deux. Mes cheveux étaient en partie séchés, le reste pouvait se faire naturellement.

« - Au fait, tu es qui, toi ? Demandais-je en tournant ma tête vers lui par-dessus le divan. Je t’ai encore jamais vu donc je ne connais pas encore ton nom. »

Là encore, si j’avais été encore énervée je lui aurais ajouté que la moindre des choses était de se présenter avant de s’excuser. Histoire que je puisse mettre un nom sur cet énergumène. Mon regard se posa par la suite près de la fenêtre qui donnait sur les eaux tranquilles mais plutôt inquiétante du lac. Je n’étais pas sûre mais j’ai eu l’impression de voir un strangulot passer au loin.

Ah...Pourquoi Serpentard rassemble autant de filles au mauvais caractère ? Salazar aimait peut-être les filles un peu colériques mais il y avait deux trois petites choses à remettre en cause, non ? Le fils Madverier se doutait qu'il y avait autrechose sous l'excuse de la jeune asiatique mais est-ce que ça valait la peine de s'y intéresser ? Arcturus préféra ne pas y penser et resta à contempler les flots de l'autre côté de la fenêtre et à réfléchir.

Il pensait à la question de la jeune fille, sur ce qu'il faisait dans la salle commune, pourquoi lui donner une explication ? Il préféra ne rien dire, s’emmurer dans le silence, faire celui qui n'avait rien entendu ou plutôt qui ne voulait pas entendre. Une telle conversation ne l’intéressait pas, il s'était senti blessé par une telle agressivité, en particulier lorsqu'elle vient d'un membre de sa propre maison...Qu'on est des jours avec et des jours sans est compréhensible mais de là à s'en prendre à ses compagnons de maison...Pourquoi certains Serpentard ne savent plus comment se comporter avec leurs semblables ? C'était une question à laquelle Arcturus ne saurait répondre...Il était évident que les personnalités de chacun n'aillent pas de paire avec les traditions de la maison Verte et Argent mais tous doivent mettre leurs qualités en commun et s'unir comme les doigts de la main face aux autres maisons afin d'apporter la victoire...Mais bon...Ce genre de choses semblait avoir totalement disparu dans l'oubli général...Ce qu'Arcturus ne pouvait tolérer.

Il sortit de ses pensées lorsque une seconde question lui fût posée...Son identité...Une fois encore, son travail méticuleux pour se faire discret avait porté ses fruits au-delà de toutes ses plus folles espérances : Une élève de sa propre maison ignorait jusqu'à son nom...C'en était quelque peu grisant mais Arcturus garda la tête froide, sachant pertinemment que la vantardise n'est que la défense des incapables. Il se contenta de se retourner lentement et de la regarder avant de lui répondre d'un ton lent et presque sec.

- Je m'appelle Arcturus.

C'est tout, pas besoin de plus, c'était plus que suffisant, pas besoin de grands discours ou de longues phrases. Elle voulait un nom, il lui en donna un, inutile de chercher plus loin...Si la situation ne changeait pas rapidement, il y avait fort à parier que rien de bon, ne sortirait de cette conversation et dans cette optique, le jeune Serpentard vit alors deux solutions se profiler : La première, elle viendrait s'excuser de son comportement lorsque sa colère lui sera passée et souhaitera repartir sur de bonnes bases ou bien, seconde solution, elle ne s'excusera jamais par orgueil et restera sur une mauvaise impression et des préjugés, ce qui serait particulièrement dommage...Arcturus retourna donc à son observation de l'eau. On pourrait presque penser qu'il était fou à regarder toute cette flotte mais tout ce qu'il voyait, lui, c'était la beauté et l'élégance de la lune sur d'autres aspects de la vie...Le sang-pur savait être poétique quand il le voulait bien.

Je réquisitionne le sujet Smile

Si problème : MP !
RP avec Violette Andersson

Ce n’était pas la grande forme aujourd’hui. Comme souvent la nuit avait été courte, mais ça elle commençait à s’y habituer. L’extinction de vois qui l’avait getter toute la semaine et qui était maintenant une réalité, ça en revanche elle avait un peu plus de mal à le supporter. Non pas que parler avec ses enjoués camarades lui manquait, mais le mal de gorge qui accompagnait chacune de ses gorgés quand bien même ce n’était que de l’eau ou sa salive était tout juste abominable.

Heureusement il y avait que ça, pas de mal de tête, de fièvre, d’autres douleurs quelque conque. Alors elle s’était résignée à mettre l’écharpe de sa maison –qu’elle ne mettait même pas en hiver parce que même là elle trouvait le moyen d’avoir trop chaud –avait bu en quelques heures seulement presque trois litres d’eau –comme si ça allait l’aider à guérir plus vite –et été quatre fois aux toilettes.

Malgré tout, sa bonne humeur était étrangement présente. A croire qu’à force elle s’habituait à souffrir, à oublier ses souvenirs et ses peurs. Peut-être commençait-elle enfin à être de retour. Qui sait ? Donc elle avait décidé de ne pas rester dans sa chambre et c’est ainsi qu’elle se retrouva très simplement assise à une table dans sa salle commune, écoutant ses camarades aller et venir, les observant avec insouciance, et lisant de temps en temps quelques lignes de son livre sur… elle ne savait même plus.

Violette sorti de son dortoir bien décider à aller se promener dans le parc. Elle avait une envie soudaine de sortir de la salle commune pour une ambiance un peu plus aéré. Et puis il y avait vraiment trop de monde. Violette détestait le monde et la foule résultat elle essayait de passer le moins de temps possible en salle commune pendant les heures de grandes affluences. A ces heures-là, elle s'enfermait dans le dortoir ou allait à la bibliothèque. Ou un autre lieu peu fréquenter.

Alors qu'elle allait sortir, la rousse vit une fille qu'elle avait déjà vu plusieurs fois. Violette était quasi sure qu'elle était en cours avec la brune assise à la table. Elle pensait même qu'elle partageait le même dortoir. Non Violette ne faisait pas vraiment attention aux gens qui l'entouraient mais à force de fouiller sa mémoire, elle finit pas se rappeler le nom de la fille. Rachel. Violette hésita trois secondes avant de s'approcher de la table pour lui parler.

- Salut, ça va?

Violette s'assit et posa son sac sur ses genoux. Tant pis pour la promenade, elle parlerait avec Rachel. Oui oui Violette tenait vraiment à se faire des amis cette année. Et quoi de mieux qu'une fille de sa maison, de son année et qui partageait le même dortoir qu'elle depuis sept ans.

- Tu lis quoi?

Violette avait remarqué le livre que lisait Rachel et avait pensé que c'était une bonne manière pour engager la conversation.

Rachel tourna une page de son livre, puis deux sans même en regarder le contenu. Elle commençait à s’ennuyer ferme et aurait sans doute été se promener dans le parc, si ça n’avait pas risqué d’aggraver encore son mal de gorge. Elle n’espérait qu’une seule chose que ça passe vite, très vite. Parce qu’elle était douillette quand elle était malade et qu’il y aurait bientôt les sélections pour le Quidditch. Depuis le temps qu’elle voulait évaluer son niveau sur un balai sans pour autant oser… Fallait pas que sa santé la cloue sur place. D’autant qu’elle n’avait pas choisi le poste le plus simple. Batteuse… c’était même le pire poste en fait, mais c’était la seule place à laquelle Rachel se voyait jouer. Attrapeuse ce n’était même pas envisageable et poursuiveuse ou gardienne encore moins, elle serait encore possible de mettre un but contre son équipe. Mais bizarrement avec une batte ça allait, sans doute les vestiges de ses cours de Baseball chez les moldus… La verte tourna une autre page de son livre.

- Salut, ça va ?

La dernière année releva soudainement la tête en direction de sa camarade de maison, surprise qu’on vienne lui parler. Comme dit, les écailleux n’étaient pas spécialement réputé pour leur entrain et leurs grandes qualités en matière de sociabilisassions. Mais ce n’est pas grave, on lui sourit tout de même, il n’y a pas de raison. La poufsouffle verte n’allait pas perdre ses bonnes vieilles habitudes à cause d’une extinction de voix tout de même. Et puis Violette était souvent en cours avec elle, elle était même dans le même dortoir alors… mais comment ça se fait qu’elles ne s’étaient encore jamais adressé la parole ?

- Tu lis quoi ?

Ah, euh… Je ne sais pas, grimaça-t-elle sans rien dire avant d’hausser les épaules. Mince alors, comment elle allait lui faire comprendre qu’elle ne pouvait pas parler du tout ? Nouveau sourire.

Violette attendait une réponse de Rachel et eu droit à un haussement d'épaules. On faisait mieux quand même comme réponse. Surtout que maintenant Violette regrettait l'impulsion stupide qui l'avait pousser à aller parler à sa comparse verte. Ce faire remballer n'avait pas vraiment été l'une des options qu'elle avait imaginé dans sa petite tête au moment où elle était aller parler à Rachel. Mais aussi la rousse n'avait penser à rien ou presque quand elle était venue s'asseoir à la table. Mais maintenant qu'elle était là, elle ne comptait pas bouger à cause d'un simple haussement d'épaules. Fierté oblige.

- Je te dérange peut-être? Tu veux que je parte?

Autant demander directement, comme ça, elle serait fixée. Une minuscule part de Violette espérait que Rachel lui demande de partir. Violette n'était vraiment pas à l'aise quand il fallait parler avec des gens et elle avait un peu envie de fuir pour retrouver sa solitude habituelle. Mais le reste de son cerveau, la partie un peu intelligente et qui contrôlait tout voulait à tout pris rester. Juste pour se prouver qu'elle était capable d'avoir une conversation avec quelqu'un. Enfin si Rachel voulait bien désserer les dents et parler aussi. Parce que Violette et les monologues, ça faisait deux.

Montrer ses dents ne suffisait visiblement pas pour maintenir la conversation et la rendre un peu moins en sens unique. Rachel avait d’ailleurs vu le regard de Violette changer quelque peu, passant d’une joie assez mesuré tout de même (ça avait au moins le mérite d’être de la bonne volonté) à un regret, un doute, peut-être même une peur assez compréhensible.

- Je te dérange peut-être ? Tu veux que je parte ?

Rachel marmonna, sans même ouvrir la bouge, faisant des gestes qui, elle l’espérait, ferait comprendre à sa camarade qu’elle ne pouvait pas parler. En tout cas pour elle ce qu’elle faisait avait un sens, fallait juste espérer que c’était réciproque. La dernière année fit alors un nouveau sourire, mais s’étouffa en essayant d’avaler sa salive. Ouais… ce n’était pas gagner. La bonne nouvelle c’est que ça ne dura que quelques secondes, mais qui sait comment Violette allait percevoir tout ça. Mince alors, elle plaignait les muets. Dans un mouvement de désespoir intense la née-moldue se massa les tempes, inspirant et expirant. Bon, d’accord, on reprend du début à trois. Un, deux, trois, SOURIRE !

Violette regarda Rachel faire des gestes bizarres avant d'essayer de sourire. A moins que se soit un rictus. En tout cas, c'était plutôt étrange. Mais la rousse n'avait pas envie de laisser tomber sa "discussion" avec sa camarade de maison. Et si parler ne fonctionnait pas, Violette avait tout un stock de feuilles dans son sac dont elle pourrait se servir dans le pire des cas. A moins que Rachel n'écrive pas non plus.

Violette réfléchi au comportement de Rachel. Peut-être qu'elle n'avait simplement plus de voix. Ça expliquerait les gestes étranges et le fait qu'elle ne réponde pas. Mais bien sur, ce n'était qu'un hypothèse. Mais dans le doute, la rouquine sorti de son sac une plume, de l'encre et un parchemin. Elle les poussa vers Rachel. Au moins elle pourrait répondre à Violette comme ça. A moins qu'elle n'ai pas envie. Au quel cas, Violette partirait.

- Tu as une extinction de voix ou quelque chose dans le genre? Tu peux écrire? Comme ça on pourra communiquer.

Violette se laissa aller dans le fond de son siège. Elle était plutôt bien installée. En tout cas c'était confortable et elle aurait même pu s'endormir si elle n'attendait pas une réponse de Rachel. Et puis elle n'était pas fatiguée.

Aux yeux de Rachel, Violette semblait agacée. Constat qui avait le don de la mettre mal à l’aise ET de l’agacer également. On ne venait jamais l’interrompre dans ses pensées d’ordinaires, pourtant Merlin savait qu’elle était l’une des plus sociables de la maison Serpentard. Pourtant non, Miss-magnifique-cheveux-roux (ouais, je sais, je suis trop douée en insulte :tungue:), se décidait à venir lui parler AUJOURD’HUI. Sérieusement ? On se foutait d’elle ou elle ne s’y connaissait pas. Pourtant, Rachel y tenait à sa réputation de « bonne vivante ». C’était sans doute ce qu’il la forçait à continuer à sourire en public depuis les attentas. Il n’y avait presque plus qu’avec Kohane qu’elle souriait vraiment. DONC, on n’abandonne pas et on essaye de se faire comprendre. C’était une occasion en or de se faire une nouvelle amie ! « Oh la ferme ou change de maison » pensa-t-elle, mauvaise contre elle-même avant de réaliser : « Euh… depuis quand je m’auto-casse moi ? Ça va pas mieux on dirait… bref ! Sourire ! ».

- Tu as une extinction de voix ou quelque chose dans le genre?

Un instant, Rachel n’en cru pas ses yeux oreilles. Elle venait vraiment de comprendre ?... Trop bien ! Ça voulait dire qu’elle pouvait enfin arrêter avec ces grimaces insensées qui lui donnaient encore plus mal à la gorge. Mouvement frénétique de la tête pour signifier que oui, elle a une extinction de voix.

- Tu peux écrire ?

Le mouvement cesse et Rachel la regarde, tête penché sur le côté, lèvre pincé, regard blasé l’air de dire « c’est une blague j’espère ? ». Mais Violette ne semble pas y faire attention et sort plutôt une feuille et une plume de son sac –ce que Rachel n’avait pas sur elle, sinon il est clair que ça aurait été plus facile –et les lui tend en précisant :

- Comme ça on pourra communiquer.

Alléluia ! Rachel se saisissait alors de la feuille et de la plume, bien déterminé à écrire que… euh… Bah en fait elle ne savait pas quoi dire maintenant que le plus gros problème avait été résolu, à savoir son extinction. Maintenant, à part demander « ça va » elle ne savait pas quoi faire, mais ce n’était évidement pas une option. C’était bien trop bateau, même pour la poufsouffle en puissance qu’elle était. La née-moldue offrit alors un sourire mi crispé mi amusé à Violette avant de regarder autour d’elle, voir si des idées lui viendraient. Mais évidement, ça n’arriva pas. Rachel se senti alors le devoir d’expliquer.

* Désolé, je ne suis pas douée pour trouver des sujets de conversations. Je sais qu’avec mon attitude en général les gens pensent le contraire, mais je laisse toujours les autres en trouver pour moi. Tout ça pour dire que ce n’est pas que je n’ai pas envie de parler avec toi, mais je ne sais vraiment pas quoi te dire. *

RP avec Elladora Wilkes

Cielle mit des habits chauds c'est-à-dire un jean slim bleu foncé, un simple tee-shirt blanc, un pull gris en laine et de grandes bottes noires lorsqu'elle eut fini elle descendit du dortoir pour se rendre dans la salle commune, celle-ci était étonnamment vide. Elle décida de s'installer à une table afin de pouvoir lire plus facilement.

Elle regarda autour d'elle et vit que certains élèves étaient en train de faire leurs devoirs et que d'autres étaient simplement assis sur les fauteuils autour de la cheminée.

Se décidant elle ouvrit son livre "les sortilèges impardonnables, leurs conséquences sur les victimes et les traitements possibles."L'auteur de ce livre est July Swann Souhaitant devenir médico-Mage ce livre l'attirait naturellement. Elle commença sa lecture, se plongeant totalement dans celui-ci.

RP avec Cielle Matsumoto

Elladora était dans le dortoir, en train de ranger ses affaires qu'elle avait mis en désordre afin de retrouver l'un de ses livres, les arbres carnivores du monde. Elle en avait besoin pour travailler un devoir pour le cours de botanique. Après une quinzaine de minutes de recherches intensives, elle s'était résignée. Ses deux sœurs s'y étaient certainement mise à deux pour lui faire je ne sais quelle blague.

La jeune fille prit son livre d'histoire de la Magie et se rendit dans la salle commune afin de lire tranquillement sur l'un des canapés. Lorsqu'elle se retrouva dans la pièce, entourée par de nombreux Serpentards, elle vit que tous les sièges étaient pris. Seule une table était disponible, occupée par une jeune fille qu'elle ne connaissait pas. Elle s'approcha timidement.

« Excuse-moi, puis-je m'asseoir ici ? »

La Serpentard avait l'air très concentrée dans son livre, si bien qu'Elladora s'installa sans faire de bruit et commença elle aussi à lire son ouvrage. Elle lut pendant une dizaine de minutes le chapitre sur le code international du secret magique. Elle n'avait jamais eu l'occasion de lire ce livre en entier car il était assez long et qu'elle trouvait souvent d'autres choses à découvrir en priorité. Lorsqu'elle leva la tête pour regarder autour d'elle, elle aperçut le titre du livre que l'élève assise à sa table était en train de lire.

« Les sortilèges impardonnables, leurs conséquences sur les victimes et les traitements possibles… Je n'ai jamais entendu parlé de ce livre mais ça m'a l'air extrêmement intéressant ! »

Elladora ferma son livre et le déposa délicatement sur la table.

RP avec Elladora Wilkes

Alors que Cielle était concentrée dans sa lecture, d'ailleurs très intéressante, elle entendit du bruit à proximité.

« Excuse-moi, puis-je m'asseoir ici ? »

Elle n'eut guère le temps de répondre, que la personne s'installait à ses côtés en faisant preuve d'une grande discrétion. Si bien que si elle n'avait pas parlé Cielle ne l'aurait entendu.

Cielle redressa la tête, un regard impassible, afin de voir la jeune fille qui venait de parler. Elle vit une jeune femme d'environ 11 ou 12 ans pas plus, Elle était donc plus jeune qu'elle, assez petite, même plus que Cielle, une peau assez pâle, de longs cheveux roux formant des boucles rebelles, de beaux yeux bleu-gris. D'ailleurs Cielle aimait bien les yeux gris, elle trouve que cela fait mystérieux.

« Les sortilèges impardonnables, leurs conséquences sur les victimes et les traitements possibles… Je n'ai jamais entendu parler de ce livre mais ça m'a l'air extrêmement intéressant ! »

D'un air neutre Cielle lui répondit.

- Je l'ai emprunté à la bibliothèque, j'aime beaucoup les livres et surtout ceux de ce genre. Et puis comme la médicamagie m’intéresse, disons que je me renseigne....

« Je l'ai emprunté à la bibliothèque, j'aime beaucoup les livres et surtout ceux de ce genre. Et puis comme la médicomagie m’intéresse, disons que je me renseigne.... »

« la médicomagie ? Génial ! Qu'est-ce que tu aimerais faire ? Ça m'a l'air tellement passionnant.»

Elladora était vraiment excitée à l'idée de découvrir cette spécialité. Elle ne s'y était jamais intéressée tout simplement car cela n'avait jamais été l'objet de ses apprentissages mais c'était l'un des sujets les plus intrigants du monde de la magie. Après tout, les moldus eux avaient fait tellement de découvertes médicales et scientifiques dont elles connaissaient les grandes lignes mais jamais elle n'avait songé à ce qu'il se passait du côté du monde des sorciers. Perdue dans ses pensées, attendant la réponse de sa compatriote serpentard, elle se rendit compte de l'impolitesse dont elle avait fait preuve. Elle rougit immédiatement et perdit son sourire.

« Oh, que je suis bête… Je suis désolée j'étais tellement intriguée par ce que tu lis que je t'ai coupé dans ta lecture sans m'en rendre compte. Excuse-moi. »

Elladora prit un morceau de parchemin et inscrit en toute hâte le nom du livre que la jeune fille était en train de lire. Puis, elle posa ses mains sur son propre livre et attendit que la jeune fille réagisse de quelque manière que ce soit.