Devant la fontaine du Ministère

Placée au centre même du grand hall où s'alignent les cheminées, la Fontaine de la Fraternité a changé de visage à chaque nouveau mandat. Symbole de l'harmonie unissant les espèces qui partagent une histoire commune et qui forment la communauté magique de Grande-Bretagne, elle se compose toujours d'un sorcier, d'une sorcière, d'un centaure, d'un gobelin et d'un elfe de maison et reflète la position des autorités magiques. En s'y penchant, on remarquera que gallions, mornilles et noises étincellent au fond de l'eau, habitude commune aux sorciers en passant. Ces pièces sont alors sont collectées et intégralement versées à l'hôpital Ste Mangouste.

[rp unique pour formation]

Sayanel venait tout juste de sortir de son Examen.

Sa avait été beaucoup moins long que prévus. Il avait donc décidé de patienter quelques instants assis aux bords de la fontaine se trouvant au centre du grand hall.

La pression redescendait tout doucement et Sayanel vit des détails qu'il n'avait pas vue en arrivant. Le plafond par exemple, il était d'un bleu profond et n'arrêtais pas de bouger. La fontaine aux bords de la-quelle il était assis était remplie de Gallions. Il sourit a l'idée que chaque Gallion représentais un vœu pour la personne qui l'avait jeté. Âpres tout, les gens avaient bien raison. C'était là un parfait moyen d'imager l'espoir. Les gens avaient besoin d'espérer, de rêver ... Et tous ces voeux qui avaient été fait ici représentais parfaitement l'espérance. Autour de la fontaine les gens se pressaient, tous étaient certainement stressés. Certains venaient pour passer des examens, d'autre travaillaient ici, d'autres encore avaient certainement une audience pour un procès quelconque. Sayanel décidât qu'il était temps de rentrer, cette petite pause lui avait fait beaucoup de bien et il avait bon espoir d'obtenir son permis de transplanage. Il ne lui restait, à présent, plus qu'à attendre les résultats.

Autorisation de Xavier Grey pour mâchouiller son personnage :3]

Chacun de nous est une lune, avec une face cachée que personne ne voit. Et qui des moldus ou des sorciers s’attardant cette nuit dans les rues de la capitale pourraient se targuer ne serait ce que d’entrevoir le secret de la blondinette ? Ces courbes soulignées par les lueurs argentées dissimulaient la musculature féline du prédateur qui sommeillait. Cet esprit s’aiguisait de minutes en minutes, recueillant les informations que ses sens décuplés se délectaient de capter un à un dans une cacophonie des lumières, de sons, d’odeurs. Et pourtant sur ce visage de porcelaine, rien ne laissait entrevoir qu’au plus profond de la nuit, la créature ferait une nouvelle victime.

*Une victime ?* La serpentard esquissa un sourire, laissant ses lèvres glisser sur ses dents comme une cape pourpre sur un manteau de neige. Elle s’était elle-même définit comme tel lorsqu’Evan l’avait transformé, mais avec le temps elle avait appris à voir cette métamorphose comme un cadeau, un avantage, une arme. Et maintenant qu’elle avait quitté ses fonctions officielles au sein du ministère, il était temps pour la slave de sortir de son sommeil et de récupérer l’emprise qu’elle entendait bien conserver sur l’Etat qu’elle avait servit.

La silhouette entièrement vêtue de noir s’arrêta à première vue sans raison. Ce n’est après avoir jeté de brefs regards pour scruter les alentours ainsi qu’un mégot encore fumant sur le béton qu’elle traversa la grande avenue la séparant des toilettes publiques. Aucune ombre ne semblait pouvoir troubler ses plans. A cette heure ci la plupart sinon touts les grattes papier du ministère avait regagné leur foyer. Une fois dans les modestes locaux empestant l’eau de javel à la lavande, la lycan fit retira la sombre capuche sur sa chevelure d’or. Rien ne la pressait sinon le gout du sang sur sa langue et l’orbe d’argent incomplète qui glissait sur la vouté étoilée. Latté, son elfe de maison dévoué était parfaitement préparé à sa mission, laissant le loisir à sa maitresse de se laisser aller au grès de son instinct bestiale.

Retirant un a un ses vêtements sans pour autant oublier de conserver sa baguette, la serpy plaça ses deux pieds à présent nus dans la cuvette. Une fois la chasse tirée, elle se laissa happer par les forces magiques pour se retrouver dans l’atrium dont elle n’ignorait maintenant aucun recoin. Les lieux étaient déserts mais pour sûr, un auror subsistait dans les entrailles du bâtiment. Des jours durant, la sorcière avait discrètement guetté le bâtiment pour y observer de loin si les habitudes des fonctionnaires n’avaient pas changées sous le nouveau mandat. Elle se doutait également que ce demi géant de Findirs n’eut pas pris la peine de changer les tours de garde. Aussi elle se doutait fortement qu’à présent, seul la jeune recrue Grey était encore présent. Maintenant qu’elle était là, embusquée dans l’ombre de la fontaine de la fraternité, cela ne faisait plus un doute.

La jeune femme aussi nue que le jour de sa venue au monde, se dirigea vers les ascenseurs. La porte dorée qui les gardait était maintenue close pour empêcher toute infiltration nocturne. Un veilleur sortie de nulle part interpella l’intruse, mais à la vue de cette silhouette dévêtue, se retrouva aussi muet qu’une carpe et aussi inutile qu’une baguette en papier mâché. Il fut alors facile pour la lycan de le stupéfixier, puis de modifier les quelques souvenirs de ce brave homme afin de lui faire croire qu’il était tombé ivre mort après avoir vider un demi bidon d’hydromel, lui octroyant ainsi un renvoie garantie s’il s’essayait à retranscrire sa garde.

Débarrassée de tous gêneurs, Lydia entreprit de faire chanter cette immense grille dorée. D’un sortilège de destruction, elle activa l’alarme magique censée se déclencher en cas de tentative d’infraction. Bien sûr la grille demeurait intacte, mais aux sous-sols, sa proie ne pouvait ignorer son devoir et devait déjà être en chemin. La blondinette entama alors sa mutation, revêtant alors la peau du prédateur qui habitait son corps. Une nuée de poils drus et sombres émergèrent de sa peau laiteuse. Très vite la position debout se révéla inconfortable et sa puissante ossature réclama la prise d’appuis sur ses quatre pattes aux muscles saillants. Sa mâchoire s’allongea pour doter de redoutables crocs. La lycan grondait d’impatience alors que sa proie approchait. L’heure de la chasse était finalement arrivée. En prédateur disciplinée, elle alla se dissimuler derrière les hautes silhouettes de la fontaine, ne s’arrêtant que quelques instants sur le corps inerte du vigile à la rigidité cadavérique et peu ragoutante.

*ding… Rez de chaussé, atrium, annonça la délicate voix féminine*

A l’instant où le jeune sang de bourbe passerait les grilles d’or, son sort serait scellé. C’est du moins ce que la lycan croyait avec une fervence macabre. Quelques pas hésitants sur le parquet méticuleusement ciré, puis le sinistre crissement de la grille résonnèrent aux oreilles de la créature comme l’ouverture de la chasse. Grisée par chacune des contractions de sa puissante musculature, la polymorphe se rua sur le serdaigle. Elle fondit sur lui ne lui laissant qu’une infime et très éphémère chance de fuir.

*Le gout de sang est toujours meilleur lorsqu’il est mêlé à la terreur. Cours ! Tu ne m’échapperas pas.*

Un dernier appuie décisif et la masse sombre fondit sur le corps de jeune homme, le faisant choir sur le sol en un bruit sourd. Mais ce n’était rien comparé à l’horrible craquement émergeant de l’abdomen du jeune auror lorsque le prédateur lui assénât un profond coup de griffe de l’épaule gauche à la hanche opposée. Probablement la rupture d’une côte, mais que voulez vous, Lydia avait toujours était joueuse…et sadique,… cruelle parfois. Son plaisir n’en fut que plus complet lorsqu’elle admira le liquide pourpre émerger du torse de sa victime maintenue au sort par l’imposante carrure de son agresseur. L’odeur du sang l’enivrait au point de la faire chanceler au bord de la folie. Et pourtant une phrase résonnait encore dans les bribes de son humanité. Elle ne devait pas tuer le garçon, mais l’utiliser à ses fins.

Buvant la peur qui se nichait dans les prunelles de Xavier, la créature enfonça brusquement ses crocs dans l’épaule ensanglantée de l’auror. L’issue était maintenant inéluctable, et la lycan entendait bien faire du serdaigle le premier membre de « sa meute ». Encore fallait-il maintenant regagner sa confiance. Alors qu’elle retirait ses crocs de la chair marquée, Latté fit son apparition dans un crac significatif. Sans attendre, il agrippa les deux sorciers et les fit transplaner dans le Vampire’s Manor. Après les avoir tout deux déposé dans le sous sol, l’elfe revint au ministère, usa de nouveau de ses pouvoirs pour nettoyer la scène ensanglantée et récupéra les vêtements de sa propriétaire.

La vie d'un être humain est un parcours du combattant préparant celui qui le franchit pour un monde décrit comme meilleur et parfait. Jamais Xavier Grey, co-gérant d'une boutique de baguettes magiques et Auror avant tout, n'aurait imaginé qu'un jour il ferait face à sa phobie en chaire et en os. Ce soir-ci le jeune homme était presque seul, gardant le ministère dont ses membres avaient été réélus récemment. Ils avaient à leur tête Monsieur Gabriel P. Revanor, ancien patron de la gazette du sorcier. Il semblait avoir beaucoup de projet pour toute la population magique de l'Angleterre. Bien qu'il n'était pas trop collé politique, le né-moldu avait un bon avis de cet homme qui avait mis en place des mesures radicales.

Vêtu d'un débardeur blanc qui épousait parfaitement son torse musclé accompagné d'un pantalon en jean, l'ancien préfet faisait pour au moins la 32 ème fois, sa ronde : bureaux du ministères, département de la justice magique, département des mystères, département des aptitudes magiques, bureaux du ministères etc... Il commençait à regretter de ne pas avoir emporté au moins une veste, un froid glacial commençait à s'installer. Le bâtiment était plutôt calme, même un peu trop. Jamais auparavant ce silence donnait la chaire de poule au vendeur de baguette. Ses pas raisonnaient comme un métronome scotché à un haut parleur, son souffle accompagnait les pulsations tel un chien qui suit son maître. Même un film d'horreur ne pouvait avoir d'ambiance aussi plate.

Alors qu'il ne s'y attendait pas, l'alarme magique qui se déclenche en cas d'infraction se mit en marche, faisant sursauter le jeune homme. Fronçant les sourcils, il couru le plus rapidement possible jusque l’ascenseur, la baguette à la main. Il tira la grille et sélectionna l'Atrium pour destination. Après une longue minute, il arriva finalement au rez de chaussé, annoncé comme à son habitude par une délicate voix de femme. Après avoir ouvert la grille, il accouru vers le corps inanimé de son seul collègue encore présent dans l'établissement. Malheureusement, une grosse bête poilue le barra le passage.

La peur est la plus terrible des passions parce qu'elle fait ses premiers effets contre la raison : elle paralyse le coeur et l'esprit, avait dit Rivarol. Ce moldu était très sage, car après avoir vivement examiné la bête qui se tenait face à lui, l'Auror perdit tous ses moyens, et lâcha sa baguette... erreur fatale. Le monstre était courbé, montrant ses dents acérées à la proie qu'il allait attraper, avec des poils gris hérissés, des yeux dont la pupille était tellement dilatée qu'on ne distinguait presque plus les iris rouges sangs. Face à lui, se trouvait un loup garou qui semblait particulièrement affamé. Face à lui, se trouvait sa phobie incarnée.

Revenons en arrière, tout a commencé un soir d'étude comme les autres. Le petit garçon, découvrant un monde magique dont il n'imaginait même pas l'existence, voulait savoir davantage de choses sur ce monde qui était devenu sien. Ainsi, sur une table de la bibliothèque du château Poudlard, se trouvait plusieurs livres : Le Quidditch à travers les âges, Livre des Sorts et enchantements (niveau 1 à 6), Forces obscures : comment s'en protéger, Théorie des stratégies de défense magique et le plus important : les Animaux fantastiques. Il y avait tellement à apprendre, lui qui avait toujours eu soif de savoir, il avait immédiatement cherché quels genres d'animaux magiques il pourrait rencontrer un jour. C'est alors qu'il avait entendu parlé des Loups Garous.

Contrairement à l'Animagus, le sorcier qui choisit de se transformer en animal, le Loup Garou – qui est composé du mot Loup (évidemment) et du vieux français Garou, l'homme loup- n'a pas le choix, à chaque pleine lune, alors qu'il se transforme, il ne se rappelle plus qui il est, il tuerait son meilleur ami s'il croisait son chemin. D'autre part, le Loup Garou ne répond qu'à l'appel de son espèce. Les différentes manières pour en devenir uns sont les suivantes : naître d'un Loup Garou ou se faire mordre par un Loup Garou. Les plus connus d'entre eux resteront toujours Remus Lupin, ancien professeur de Défense contre les Forces du mal et membre de l'Ordre du Phénix, et Fenrir Greyback, ancien mangemort assoiffé de sang. Celui-ci avait pris plaisir à contaminer Rémus qui n'était qu'enfant le jour de sa morsure, et avait pris goût à bouffer des jeunes innocents à chaque fois qu'il en avait l'occasion. Monsieur Lupin avait eu une enfance particulièrement horrible à cause de cette créature, Dumbledore avait même du construire une cabane afin de l'isoler. Tous ces faits créèrent une lycantrophobie chez le jeune Xavier Grey qui depuis ce jour, priaient afin de ne jamais croisé le chemin une créature aussi horrible.

Visiblement, ses prièrent furent inutiles. Un loup garou se trouvait devant lui. Un grognement plus tard, la bête fondit sur lui. Sous le poids du fléau, l'homme ne pouvait bouger ni se débattre, rien ne pouvait le sortir de sa stupéfaction. Il regardait la bête, les yeux écarquillés. Il commença à hurla uniquement lorsqu'il sentit ses côtes se broyer après l'impact des griffes de son agresseur. Une douleur intense, jamais il n'avait eu aussi mal ! Pourquoi tant de souffrance ? La lacération partant de son épaule gauche pour arriver au côté droit de sa hanche fut suivie d'une morsure à la même épaule. Bon dieu il allait devenir l'un des leurs... il comptait formé une famille ! Comment Hellyna allait-elle le prendre ? Le venin semblait avoir un effet somnifère : après avoir intensifié ses cris, Xavier perdit connaissance, baignant dans son propre sang. La vie d'un être humain est un parcours du combattant préparant celui qui le franchit pour un monde décrit comme meilleur et parfait.

[Avec Lizzie Parker]

Un coup de tonnerre! Sans qu'aucun éclair ne soit en vue, bien à l'abri de ces murs souterrain.
Un coup de tonnerre! C'est ainsi que le lui avait décris Hugin après sa mission d'espionnage de la porte à côté.
Un coup de tonnerre! Les cris et les protestations s'en étaient suivis de toutes part. Mais le notaire était resté inflexible malgré les propositions et les menaces. Un des rares qui soit incorruptible et dont le sacré de sa charge soit toute sa vie.
Un coup de tonnerre! C'est l'effet que cette nouvelle avait produit, du jamais vu parmi les Fenwick et un vent d'angoisse qui avait soufflé face à l'inconnu.
Un coup de tonnerre! Dont l'onde de choc n'avait pas fini de se répercuter. L'affaire n'en resterait pas là. Ils allaient jouer des coudes et des poignards pour tirer cela au clair, pour éviter toutes fuites. Au sein du Ministère, ils ne pouvaient rien faire. Fort heureusement, l'exécuteur testamentaire n'y était pas et la boite était déjà en route vers lui. Le chemin allait être long jusqu'à son destinataire final et mille choses pouvaient arriver en chemin. Même ensuite, rien n'était encore perdu. Le légataire pouvait très bien avoir un accident et "oublier" certaines choses. Ils avaient déjà fait en sorte que le hibou convoquant cette personne n'arrive jamais à destination. Le prochain coup restait à eux... ou du moins le pensaient-ils. Ils avaient juste omis leur renégat...

Valens ne savait pas très bien comment accueillir la nouvelle que lui rapportait son elfe de maison. Devait-il jubiler ou avoir peur? Ce grain de sable dans les rouages de ses parents était toujours une bonne chose pour lui. Cependant, le fait de connaître le nom de ce grain de sable allait probablement l'exposer davantage au danger qu'il ne l'aurait voulu. Pire encore, le grain de sable en question n'était pas conscient du danger qui planait sur lui. Il engagea donc une petite discution avec Hugin en se plaçant derrière la fontaine. Cela le dissimulait quelque peut et le bruit de l'eau empêchait ses paroles d'être facilement audibles par des oreilles indiscrètes.

- Mon ami, je dois d'abord vous féliciter pour votre travail impeccable.
- Hugin est un elfe consciencieux. Hugin peut faire pareil dans les autres bureaux si le maître le veut.
- Hm... Ce ne sera pas nécessaire Hugin. J'ai... une mission plus importante à vous confier.
- Hugin est volontaire!
- Vous voyez qui est Lizzie Parker? Elle doit être en ce moment même au Sanglier Rieur. Dites lui que j'aimerais la voir de toute urgence et ramenez là ici pendant que je surveille le notaire. Et surtout...
- Bien Hugin s'en charge!

Fort enthousiasmé comme à l'accoutumée par cette nouvelle tâche, l'elfe disparu alors dans un craquement avant que le serpentard n'ait pu lui donner de consignes précises. Se passant la main sur le visage, il espérait que tout se passerait bien du côté de son elfe. Lui même gardait son regard nonchalamment dirigé vers la porte en question tandis qu'il semblait observer les reliefs de la fontaine, assis sur son rebord.

Pourtant, lorsque le messager trouva la phénix, il commença par :
- Vite, vite, le maître veut vous voir.

Tout cela s'annonçait délicat...

Aujourd'hui, c'était jour des comptes au Sanglier Rieur, et en tant que co-gérante, Lizzie avait été (malheureusement) désignée pour cette tâche. Cela faisait maintenant plus de deux heures que la sang-mêlé se trouvait seule dans la petite salle réservée au personnel, assise à une table couverte de parchemins divers, de notes et autres, et du livre des comptes dans lequel elle notait les recettes, les bénéfices et les dépenses effectués au cours du mois écoulé, à l'encre et à la plume. Une tâche longue, fastidieuse, compliquée, mais une tâche importante à laquelle la franco-anglaise n'avait pu échapper. Depuis l'attaque des Mangemorts au restaurant, les affaires avaient bien repris mais ce n'était pas encore ça. Il leur faudrait encore sans doute quelques mois pour que l'établissement retrouve une meilleure "santé". Même si le Sanglier Rieur avait pu bénéficier d'une aide importante de la part du Ministère pour se reconstruire, le gouvernement ne pouvait pas faire revenir la clientèle d'un simple coup de baguette magique. La jeune fille et sa patronne Mélina ne pouvaient uniquement compter que sur une bonne publicité de leur part, et sur le bon-vouloir des gens à retourner consommer ici. Bref, la Phénix avait le nez dans la paperasse et elle commençait à ne plus en voir le bout du bout, quand soudain ...

* CRAC ! *

Dans un sursaut violent face à cette brusque apparition, Lizzie renversa la bouteille d'encre sur le livre des comptes ... Et voilà deux heures de corvées qui venaient de s'envoler en fumée ... Il n'y avait plus qu'à tout recommencer depuis le début ...

- Bloody Hell ! s'exclama la bleue et bronze entre l'état de choc et l'explosion de colère.

C'est alors que son regard porta sur l'intrus qui venait de débarquer par surprise. Un elfe. Un stupide, crétin, hideux, horrible, petit elfe de maison qui se tenait là devant elle avec ses yeux globuleux et qui venait déjà dans sa direction en s'exclamant :

- Vite, vite, le maître veut vous voir.

- Qui est ton maître ? Parle avant que je ne t'étripe à mains nues, menaça Lizzie qui commençait déjà à être à bout de patience.

Par Merlin ... Pourquoi fallait-il toujours que ces créatures la surprennent dans des situations délicates ou dans les moments où elle s'y attendait le moins ! Qu'avait-elle fait au nom du ciel pour mériter un tel châtiment ? En tout cas c'était officiel : l'ex-Serdaigle haïssait définitivement les elfes de maison.

- Mon maître est Valens Fenwick, Miss, et il veut vous voir de toute urgence !

L'expression menaçante qu'affichait le visage de la jeune fille se transforma subitement en une expression interloquée. Valens avait besoin d'elle de toute urgence ?! Pourquoi ? Était-ce en rapport avec l'Ordre du Phénix ? Pourtant, il ne lui semblait pas que son frère d'arme était en mission en ce moment. De plus, il n'avait même pas utilisé son Gallion d'urgence. Tout cela semblait bien étrange ... Comme électrifiée sur le coup, Lizzie se leva brutalement de sa chaise.

- Valens me cherche ? Est-il en danger ? Où se trouve-t-il ? interrogea-t-elle d'une voix inquiète.

- Le maître se trouve au Ministère, Miss, il vous attend !

- D'accord d'accord, ça va, je viens ! lança-t-elle agacée.

D'un pas précipité, Lizzie s'empara de sa veste, de son sac en bandoulière et de sa baguette magique qu'elle accrocha à sa ceinture avant de nettoyer la table d'un coup de " Récurvite ". Une fois que l'encre renversée disparut, la sang-mêlé s'empara d'un bout de parchemin vierge et griffonna rapidement un petit mot pour Mélina afin de la prévenir qu'elle s'en allait en urgence. Sa patronne au courant de sa double identité comprendrait la situation et ne lui en tiendrait pas rigueur, cependant, étant actuellement occupée en salle à faire le service, la bleue et bronze ne pouvait la prévenir de vive voix. Une fois cela fait, la franco-anglaise prit la petite main de l'elfe, et tous les deux transplanèrent...

* CRAC ! *

Ils venaient d’atterrir au beau milieu de l'Atrium, à côté de la Fontaine de la Fraternité. Comme à l'accoutumé à cette heure matinale, le hall du Ministère de la magie était particulièrement bondé, mais grâce à l'elfe de Valens, il ne fut pas difficile de trouver le Serpentard au beau milieu de cette foule de sorciers. La Phénix fut particulièrement soulagée d’apercevoir son disciple en parfaite santé, ce dernier ne semblait pas encourir de danger imminent et Lizzie se demanda alors ce qu'il lui voulait et ce qu'il y avait de si urgent. Tout cela était vraiment étrange ...

- Bonjour Valens. Que se passe-t-il ? Un problème ? interrogea-t-elle intriguée.

La sorcière espérait que le vert et argent aurait une explication valable à tout ceci ...

Personne n'était encore sorti de cette salle mais des bruits en provenance de celle ci montrait que l'indignation était toujours bien présente. Concentré sur ce qu'il se passait au sein de cette salle et inquiet de la sortie des personnes qu'elle contenait, Valens sursauta violemment quand son elfe revint à ses côtés en charmante compagnie. Ce fut bien entendu le moment que choisit cette satanée porte pour s'ouvrir en claquant afin de déverser un petit flot d'une dizaine de personnes passablement énervés. Jurant à voix basse, il tira Lizzie vers lui sur le bord de la fontaine et l'enlaça sans avoir eu le temps de lui expliquer quoique ce soit. La maintenant fermement dans la position d'un couple d'amoureux, il lui murmura quelques mots tandis que des gens énervés passaient derrière lui, le notaire fermant la marche un peu en retrait.

- Observez les, observez les bien. Les gens furieux derrière et le notaire. Vous ne me l'aviez jamais dévoilé, que vous étiez concernée. A eux non plus visiblement, et ils ne vous le pardonneront pas plus qu'à moi.

Ne pouvant pas voir l'air incrédule et intrigué de la jeune femme, le serpentard la maintint encore un moment le temps que le danger passe, retenant visiblement sa respiration de manière involontaire. Alors que tout redevenait calme, il soupira en relâchant son souffle. Se demandant s'il avait eu raison de prendre un risque aussi inconsidéré, il envisagea avec angoisse ce qui aurait pu se passer si quelqu'un l'avait reconnu. Le vert et argent ne s'en aurait tout simplement pas sorti. Les probabilités de fuites se seraient révélées quasiment nulles. Ne voulant absolument pas penser à "l'après capture", il secoua doucement la tête pour en chasser les idées noires. Puis il commenta à l'attention de la serdaigle.

- J'aurais apprécié que vous me fassiez suffisamment confiance pour me le dire. Cela aurait pu être utile. Les choses se seraient aussi passées autrement. Maintenant, ils vont batailler pour que tout cela n'arrive jamais entre vos mains.

Relevant le regard vers son acolyte, il vit quelque chose dans ses yeux à laquelle il ne s'attendait pas. Pour la première fois, il constata que tout cela n'évoquait en elle qu'une certaine perplexité mêlée de surprise. Frappé de plein fouet par cette constatation, l'idée qu'elle ne le savait peut être pas à l'instar du vert et argent et de tous ces gens qui venaient de l'apprendre. Bredouillant, il demanda alors.

- Vous... Vous n'étiez... Pas au courant?

Fit-il en relâchant complètement son étreinte...

Avant que Lizzie n’ait pu obtenir une quelconque réponse, Valens la tira brutalement vers lui avant de … L’enlacer ?! Laissant échapper une exclamation de surprise, la sang-mêlé essayait de se débattre, ne comprenant rien à cette attitude, mais son frère d’arme la maintenait fermement.

- Observez-les, observez les bien, murmura-t-il alors dans le creux de son oreille. Les gens furieux derrière et le notaire. Vous ne me l'aviez jamais dévoilé, que vous étiez concernée. A eux non plus visiblement, et ils ne vous le pardonneront pas plus qu'à moi.

Avec le temps, la franco-anglaise commençait à avoir l’habitude des excentricités du vert et argent, ainsi que de sa fâcheuse manie de s’exprimer par énigme, mais là elle ne comprenait pas un seul mot. De qui parlait-il ? Quel notaire ? Qu’est ce que tout cela signifiait ? Dans quel traquenard l’avait-il amené ?

- Mais que… Quoi ? De quoi parles-tu ? demanda la jeune fille.

Comme si le Serpentard faisait mine de faire la sourde oreille, ce dernier continua de tenir la Phénix contre elle. La bleue et bronze avait l’impression que le jeune homme essayait de se cacher de quelqu’un, de jouer la comédie. Quelques secondes plus tard, Valens finit par relâcher enfin son étreinte et s’adressa à Lizzie droit dans les yeux :

- J'aurais apprécié que vous me fassiez suffisamment confiance pour me le dire. Cela aurait pu être utile. Les choses se seraient aussi passées autrement. Maintenant, ils vont batailler pour que tout cela n'arrive jamais entre vos mains.

Ok, soit il avait bu, soit ils n’étaient pas, mais alors pas du tout ,sur la même longueur d’onde. L’ex-Serdaigle n’avait vraiment aucune idée de ce à quoi il voulait en venir, et de ce qu’il pouvait bien lui reprocher, mais tout cela commençait à sérieusement l’agacer. Rien n’avait de sens, et son esprit logique et raisonné ne pouvait admettre une telle situation. L’observant de ses yeux écarquillés, la jeune fille essayait de faire comprendre à son frère d’arme que tout cela lui échappait totalement.

- Vous... Vous n'étiez... Pas au courant ? interrogea alors Valens d’un air surpris.

- Mais enfin, au courant de quoi Valens ? lança Lizzie à son tour, tel un volcan en fusion prêt à exploser. Par Merlin que signifie toute cette comédie ? Pourquoi m’as-tu fait venir ici ? De qui parles-tu et de quoi m’accuses-tu ? Je ne comprends rien du tout ! Tu me fais vraiment perdre mon temps !

Il était rare que la sang-mêlé perde son calme, surtout en compagnie de personne qu’elle appréciait, mais elle commençait vraiment à être à bout de patience. D’abord l’elfe de maison qui lui avait gâché tout le travail effectué et maintenant ça … Elle qui croyait avoir affaire à une véritable situation d’urgence, prête à se battre, la franco-anglaise se sentait plus perplexe que jamais. Et Dieu seul savait à quel point Lizzie Parker détestait que quelque chose lui échappe !

Voyant que celle qui l'avait entrainée perdait allègrement son sang froid, il se leva et essaya de l'astreindre à rester calme d'un ton ferme. Perdre ses moyens en ce moment était une bien mauvaise idée. Tous n'avaient peut être pas quitté le Ministère et se faire remarquer se révélait être plutôt risqué... surtout pour lui, il est vrai.

- Restez calme! Surtout restez calme! Ce n'est ni l'heure, ni l'endroit surtout pour un esclandre. Notre position est plus risquée que vous le songez.

Avec un soupir, Valens commença à détricoter la trame de ces liens qu'elle ignorait apparemment autant que lui. Comment se pouvait-il que personne ne fut au courant d'une telle chose. Constater qu'il l'ignorait ne l'avait pas vraiment surpris, pas davantage en tout cas que la découverte du phénomène en question. Que sa famille l'ignorait également lui avait paru déjà bien plus étrange. Néanmoins, il avait été presque sûre que la principale intéressée savait quelque chose à ce sujet. Reprenant une voix plus douce, bien que pas encore aussi calme qu'à l'accoutumée, il commença de manière un peu décousue.

- Je parle de vos liens avec eux. Votre place sur le testament. Je parle de votre lignage.

Voyant que cela n'éclairait que peu la lanterne de la demoiselle, le fugitif se força à construire un récit plus clair des événements pour l'aider à comprendre. Se frottant le menton quelques instants, il prit une profonde inspiration avant de reprendre sur un ton doux et calme.

- Bon, veuillez vous asseoir, je vais tout vous raconter. Je ne sais si nous avons vraiment le temps mais quelque chose me dit que nous n'arriverons à rien avant. Hugin, surveille le notaire, mais surtout ne te fais pas voir. Privilégie la discrétion à l'efficacité. Bon, à nous. J'ai appris récemment la mort de mon grand père, Galvard Fenwick. Je ne le portais pas dans mon coeur, loin de là. Ce devait d'ailleurs être réciproque. Malgré cela, lors de la convocation pour l'ouverture du testament, la curiosité l'a emportée. Vous comprenez, il n'était pas sensé y avoir de testament. La transmission des biens de Fenwick est régie par des règles strictes qui ont des visées proches de celles de leur éducation. Ce phénomène si rare à amené ici en personne des gens qui se serait d'habitude contenté d'envoyer des émissaires.

Bien entendu, je n'ai pas pu rentrer. Si je m'étais montré à eux, j'aurais pu oublier l'idée de sortir libre de ce bâtiment. Mon elfe s'est gentillement proposé d'aller épier à ma place et par chance il a réussi. Enfin... Déjà il n'a pas été vu, ce qui est pour lui un exploit, croyez moi. Et il a pu entendre certaines phrases et le thème général des discussions. Cela devient là plus intéressant encore.

Une seule et unique personne est couchée sur le testament de ce vieil homme. Vous. Je sais que le testament en lui même mentionne des liens de parenté mais Hugin n'a pas réussi à entendre correctement ni à comprendre ce passage. Il a juste entendu ensuite que la boite qu'il vous lègue contient "tout ce qui est important" et qu'il "n'aurait pas pu vous dire et vous confier par la suite". Le rapport est moins clair ensuite, il a parlé de pardon et de choix qui ne lui appartenait plus. A partir de là, les protestations, les demandes de recours et les exigences ont fusé. Il était hors de question que quoique ce soit ne sorte de la famille. Je pense que si le notaire l'avait eu en sa possession, il ne serait peut être plus là pour la transmettre. Heureusement, il l'avait d'or et déjà donné à celui chargé d'exécuter les volontés de notre aïeul. Malheureusement pour ce dernier, il ne restera pas en vie bien longtemps. D'après les bouts de discussion rapportés, certains feront tout pour intercepter le colis... et nettoyer les traces derrière eux. Il se pourrait bien d'ailleurs que cet homme ainsi que nous même soient vu comme certaines de ces traces.

J'espère que vous comprendrez ma surprise et mon empressement à vous faire venir. Je ne sais pas si le contenu de cette boite ou les vérités qu'elle contient probablement vous intéressent. Pourtant si c'est le cas, l'heure tourne...

Conclut-il. A postériori, sachant ce qu'elle ignorait, sa démarche avait été quelque peu cavalière. Néanmoins, Valens espérait que Lizzie ne lui en tiendrait pas rigueur au vu de ces faits et de l'état dans lequel cela l'avait mis...

Alors que Lizzie commençait à perdre le contrôle de ses nerfs, Valens qui sentait apparemment le danger venir fit de son mieux pour la calmer. Certes, le jeune homme avait raison. Avec les nouvelles mesures de sécurité adoptées par le Ministère, en plus de leur identité secrète, il valait mieux ne pas prendre de risque inutile et se donner en spectacle dans un tel endroit, plutôt faire profil bas. Essayant tant bien que mal de retrouver ses esprits, la sang-mêlé observait son frère d’arme avec attention, avide d’entendre ses explications.

- Je parle de vos liens avec eux. Votre place sur le testament. Je parle de votre lignage, fit-il d’une voix posée.

Liens ? Testament ? Lignage ? La Phénix ne voyait absolument pas où il voulait en venir tant tout cela lui paraissait confus et farfelu, mais elle préféra rester muette, le laissant poursuivre sans lui couper la parole. Continuant de le regarder d’un air perplexe, le vert et argent décida alors de la faire asseoir sur le bord de la fontaine. Tout cela risquait d’être long … Le jeune homme prit une longue inspiration, et entama son récit.

Le Serpentard parlait d’une voix calme, l’histoire dura ainsi de longues secondes. La franco-anglaise l’écoutait sans perdre un seul mot. Même si elle ne disait rien, déjà beaucoup de questions se bousculaient dans sa tête. Lorsque Valens cracha enfin le morceau, Lizzie en resta coite, le regard interdit. Tout se bousculait, tout se mélangeait, beaucoup de détails lui échappaient, tout cela semblait complètement improbable …

- … J'espère que vous comprendrez ma surprise et mon empressement à vous faire venir. Je ne sais pas si le contenu de cette boite ou les vérités qu'elle contient probablement vous intéressent. Pourtant si c'est le cas, l'heure tourne... termina-t-il.

- Mais enfin Valens, je ne comprends pas … Tout cela est insensé ! Je ne connais même pas ton grand-père, ni ta famille ! Comment pourrais-je figurer sur le testament ? interrogea Lizzie qui semblait complètement perdue.

Plus elle réfléchissait, plus la jeune fille ne comprenait vraiment rien à cette histoire. Il y avait dû avoir une erreur, cela n’était pas possible autrement.

- Je … Ma famille du côté de mon père est d’origine moldue, et les membres sorciers du côté de ma mère sont français. Je ne comprends pas … Jamais on ne m’a parlé d’un Fenwick, je connais suffisamment bien mon arbre généalogique, je m’en serais souvenu … Es-tu vraiment sûr de ce que tu dis ? Es-tu certain que je figure sur ce testament ? Tu sais, Parker est un nom très répandu, tout comme Elizabeth, je ne serais pas étonnée qu’une autre fille porte le même nom que moi ! As-tu de la famille en France ? demanda-t-elle.

Son cerveau était en total ébullition, la bleue et bronze cogitait mais aucune solution ne lui venait à l’esprit. Tout cela lui paraissait invraisemblable. Retournant les propos de son ami dans tous les sens, analysant le moindre détail, l’ex-Serdaigle encourrait selon lui un danger apparent, et ce, bien malgré elle.

- Quand tu dis « eux », tu parles de qui ? Tes parents ? Ta famille ? Pourquoi s’en prendraient-ils à moi ? Je ne les connais même pas ! Et puis si j’ai bien compris, il s’agirait d’une boite sensée contenir ce qui est important, de quoi s’agit-il exactement ? Sans doute rien de précieux à mon avis, et on devrait se battre pour ça ?

Si des personnes quelles qu’elles soient voulaient s’en prendre à elle, ils ne savaient surement pas à qui ils avaient à faire. Lizzie n’avait aucunement l’intention de se laisser prendre aussi facilement. Quel que soit cet héritage, elle ne laisserait personne attenter à sa vie.

- J’imagine que je devrais bientôt recevoir un hibou ou une visite du notaire, non ? Que suis-je sensée faire ? Que devons-nous faire ? interrogea-t-elle dans ton qui avait retrouvé sa détermination habituelle.

Sans le vouloir, la sang-mêlé venait probablement de se retrouver dans une situation inextricable, une énigme qu’il lui faudrait résoudre, des questions auxquelles il lui faudrait trouver des réponses… Sa famille avait-elle des secrets cachés ? Y avait des choses qu’on ne lui avait pas dévoilées ? Une fois de plus, la Phénix venait de se faire embarquer dans une affaire qui semblait très obscure, sans savoir où tout cela la conduirait. Mais cette fois-ci, elle ne serait pas seule, Valens l'aiderait à élucider ce mystère coûte que coûte …

L'énervement et le soupçon de colère de son interlocutrice avait commencé tout doucement à fondre devant ses explication pour laisser place à une entière perplexité. Tout cela semblait tellement extravaguant que l'on aurait pu croire à une mauvaise blague. Cependant, le fugitif n'aurait pas pris tant de risques en s'approchant de ses géniteurs simplement pour une farce. La jeune femme n'avait jamais entendu parlé de ce grand père et ne comprenait pas comment elle pouvait figurer sur le testament. En soupirant, le serpentard lui avoua son ignorance.

- Je l'ignore, j'aimerais bien qu'il en soit autrement, mais je l'ignore. Face à une telle nouvelle j'étais persuadé que vous sauriez, que vous seriez à même de me dire de quoi il retournait. Et je ne suis pas le seul à penser cela. Aller voir ma famille est exclu, enfin, si vous tenez à revoir la lumière du jour. Cela laisse dans l'équation au moins le notaire et l'exécuteur testamentaire. Tous deux ont certainement des informations. D'autres peut être également, même si je suis encore trop sous le coup de l'étonnement pour y songer.

Lizzie commença à décrire ses origines afin de faire le point et de trouver quels liens il pouvait bien y avoir. Des liens des plus étonnants dont aucun ne trouvait de justification dans sa parentèle. Une famille sorcière française et une famille moldue anglo-saxonne. Elle ne contenait aucun Fenwick. Réfléchissant il demanda.

- Et du côté des parrains et marraines? Rien à signaler non plus? Le lien n'est peut être pas de sang.

Elizabeth était un nom courant prétexta l'intéressée, de même que Parker, une autre qu'elle aurait-elle pu être désignée? Le serpentard était mitigé, la coïncidence était trop grande. Sur un grand nombre de personnes, il aurait peut être pu y croire, mais la quantité ne l'était pas tant que ça. Toutefois, il laissa ouvert ce bénéfice du doute.

- Non je n'en suis pas certain, je n'ai pu entendre quelques bribes que par elfe interposé. Cependant, si je suis convaincu de pouvoir trouver facilement une autre Elizabeth Parker parmi tous les habitants d’Angleterre, je reste dubitatif sur le fait que l'une d'elle soit une sorcière. La communauté sorcière ne compte pas tant de membres que cela contrairement à l'écrasante population moldue. Les probabilités de trouver une autre sorcière ainsi nommée est bien trop faible pour se reposer dessus. Je n'exclue pas que ce soit possible, cependant, de là à nous reposer sur cette hypothèse, ce serait de la folie ou de la stupidité. Il nous faut en savoir plus avant de pouvoir conclure qu'une éventuelle homonyme m'a induite en erreur.

Il lui fut également demandé s'il avait de la famille en France. Le vert et argent grimaça et pas uniquement parce qu'il ne savait pas où se trouvait certains membres de sa famille.

- C'est... Compliqué. Ceux que je connais résident au manoir familial. J'imagine que par défaut, on pourrait considérer cela comme en Angleterre. Pour les autres, j'ignore le lieu où ils résident. A vrai dire, étant donné qu'ils ne dépareillent pas des autres membres de la famille, je n'ai jamais eu très envie de les croiser non plus.

Essayant d'assimiler toutes ces informations déroutantes et entrant dans un jeu qu'elle ne devait pas jouer souvent, sa comparse lui posa toutes sortes de questions qui sonnaient à ses oreilles comme des tentatives de dénégation. Fermement, le jeune homme y coupa court. Pourtant, il n'utilisa plus le mot de famille.

- Ceux de mon sang oui. Mes géniteurs, mes aïeux et ceux qui leur sont appareillés. Détrompez vous par contre, même si cette boite était vide, elle aurait toujours beaucoup de valeur. Ne comprenez-vous pas? Ils évoluent dans ce monde par le contrôle au travers des secrets. Ces secrets sont les fils de leurs marionnettes. Un secret sur eux qu'ils ne contrôlent pas est aussi horrible que de découvrir un fil sortant de votre peau jusqu'aux doigts d'un marionnettiste. Moi mis à part, vous êtes leur horreur et vous le serez encore bien davantage avec cette boite entre vos mains, fut-elle vide. Même en criant sur toit qu'elle est vide, leurs doutes à ce sujet ne leur laisseront pas un instant de répit. Ils ne peuvent pas laisser leur flanc ainsi exposé, surtout qu'ils ne vous contrôlent pas contrairement à moi... ou pas encore en tout cas.

La phénix retrouva son sang froid et son sens de la stratégie. Elle commença à planifier la suite des opération mais Valens rectifia quelques points.

- Non, ni hibou et encore moins de notaire. Le notaire a déjà pris des risques, il ne tiendra pas à y laisser sa peau, son esprit ou son âme. Quant au hibou, n'y comptez pas non plus, personne n'osera révéler sa position prématurément avec un animal que l'on pourrait suivre. Son possesseur disparaitrait de la surface du globe avant d'avoir pu quitter sa demeure. Le plus probable est que vous soyez abordée subitement et sans prévenir par quelqu'un vous remettant un paquet avant de déguerpir. J'espère que l'exécuteur testamentaire a reçu une bonne prime de risque pour ce boulot...

Restait à savoir ce qu'ils allaient faire. La réponse était dans la question.

- Nous devons en savoir plus. Nous avons un grave retard sur nos concurrents et marcher à l'aveugle est risqué lorsque le champ est aussi miné...

{rp unique pour formation}

Era venait d'achever son examen. A présent elle se sentait plus détendue. Le stress de l'avant-test était terminé, et elle pouvait enfin savourer sa journée. Elle passa alors devant l'imposante fontaine du ministère, et se fraya un chemin parmi les visiteur agglutinés pour admirer la sublime sculpture. A son tour, Era l'observa un moment. Puis elle regarda l'eau claire, et constata qu'il y avait beaucoup de pièces au fond. Elle s'empara alors de son petit sac, et le fouilla pour en sortir son contenu. 2 gallions et 1 mornille... Elle s'empara d'un gallion, et le jeta dans la fontaine. Ce n'était pas tous les jours qu'elle venait au ministère !

- Une bonne chose de faite !

L'air satisfait et après un dernier regard à la sculpture, elle se fondit à nouveau dans la masse des gens pressés, et sortit du ministère, il ne lui restait plus qu'à attendre.

Au vu des réponses que Valens lui fournissait à chacune de ses questions, il ne savait rien non plus, au grand dam de Lizzie. Le Serpentard ignorait complètement la raison pour laquelle la sang-mêlé s’était retrouvée sur le testament de son grand-père, et il n’avait pas la moindre idée sur ce qui pouvait expliquer une telle révélation. Lorsqu’elle lui avait décris sa famille, son frère d’arme rétorqua que les liens n’étaient pas forcément que de sang, que cela aurait pu venir d’un parrain ou d’une marraine, ce à quoi la jeune fille avait répondu « Pas que je sache, je n’ai ni parrain ni marraine. » ; En effet, ses parents n’avaient pas jugé nécessaire de lui en octroyer lors de sa naissance. Le vert et argent était en tout cas quasi certain qu’il s’agissait bien d’elle, et qu’il ne pouvait y avoir d’erreur possible. La probabilité qu’une autre Elizabeth Parker fasse partie de la Communauté Magique était beaucoup trop faible à ses yeux.

La discussion s’était poursuivie sur les membres de la famille du jeune homme, qui vraisemblablement ne les portait pas du tout dans son cœur. Il semblait s’en méfier, les craindre même, à tel point qu’il était persuadé qu'une menace planait sur eux. Valens avoua qu’il ne savait pas grand-chose d’eux et que les Fenwick avaient toujours eu pour habitude de vivre dans le secret. La franco-anglaise trouvait cela plutôt étonnant, voire inquiétant. D’un autre côté, si son disciple avait intégré l’Ordre depuis quelque temps déjà, elle ne connaissait rien de lui à son sujet, de ses origines, de son passé, de sa vie personnelle. Leur relation s’était toujours limitée à la société secrète, une lacune qu’il allait falloir rattraper de toute évidence.

En tout les cas, la situation semblait risquée et dangereuse. Lizzie se sentait très perturbée par tout ça, non seulement parce que cela concernait sa famille, mais surtout parce qu’elle n’avait aucune idée de ce à quoi elle allait devoir affronter. D’habitude c’était facile, il s’agissait des Mangemorts, la cible était toujours identifiée, mais là, tout semblait bien différent. La bleue et bronze se demandait vraiment comment elle allait pouvoir s’extirper de tout ça... Le pire c’est qu’elle n’avait rien demandé ! Peu d’alternatives s’offraient à eux pour le moment, les deux Phénix allaient devoir procéder par étape, et faire attention à ne pas tomber dans les pièges qu’on leur tendrait.

- Nous devons en savoir plus. Nous avons un grave retard sur nos concurrents et marcher à l'aveugle est risqué lorsque le champ est aussi miné... répondit Valens.

Tout cela ne présageait vraiment rien de bon … Mais la sorcière n’avait pas l’intention de se laisser abattre.

- Je pense que tu as raison, nous devrions aller voir directement le notaire, ou interroger l’exécuteur testamentaire. Eux-seuls peuvent pour le moment nous donner des indices. Je pense que nous devrons tout de même enquêter sur nos familles respectives pour élucider tout ça. Il y a sans doute quelque chose qui est resté trop longtemps enfoui, et qui refait surface aujourd’hui... Prenant une pause pour réfléchir et analyser la situation, Lizzie revint sur un point qui l’avait marqué… En tout cas, tu ne sembles pas connaitre grand-chose de ta propre famille finalement. La réponse à tout cela se trouve probablement là, quelque part. Et … Il va falloir qu’on mène l’enquête, que tu le veuilles ou non, et à nos risques et périls… Excuse-moi mais … Ils ont l’air d’être un peu dingues, non ? De toute façon, si l’on reste les bras croisés, cela va nous retomber dessus, alors autant prendre les choses en main tout de suite. Le notaire se trouve-t-il encore ici ?

La jeune fille espérait vraiment qu’ils n’allaient pas devoir jouer au jeu du chat et de la souris …

L'héritière malgré elle n'avait à sa connaissance ni parrain, ni marraine, il fallait donc chercher ce lien ailleurs. Celui ci existait forcément, au vu du testament, cependant il semblait devenir de plus en plus obscur au fur et à mesure de leurs impossibles hypothèses. L'évidence s'imposait lentement à eux, leurs souvenirs seuls n'étaient que bien trop insuffisant pour avoir la moindre chance d'en déduire la vérité, la moindre chance de démêler le début d'un fil de ce sac de noeuds emballé de secrets et surplombé d'un joli flot d'apparences. Jusqu'à présent, cela n'avait pas revêtu la moindre importance pour le fugitif. Néanmoins, cet événement avait changé la donne. Son ignorance de ces secrets commençait à lui être néfaste, le signe que cette page de son histoire devait être tournée.

Les choix qui s'offraient à eux étaient minces, le notaire ou l'exécuteur testamentaire. Les deux possédaient des informations intéressantes, toutefois celles du second étaient capitales. Malheureusement, Valens avait sous la main, ou plutôt celle de son elfe, le premier uniquement. Ecartant les mains en signe d'impuissance, le vert et argent répondit.

- J'ignore pour le moment par quel moyen rapide nous pourrions trouver celui charger de vous délivrer le colis. Par contre j'ai demandé à Hugin de suivre le notaire, il pourra nous conduire à lui si vous le souhaitez. Ses informations pourront déjà se révéler précieuses, je pense.

Une réflexion pointa ensuite le bout de son nez, un certain étonnement fut formulé en voyant que ce membre de la famille Fenwick ne connaissait que bien peu sa propre famille. Quand la réponse vint, ce fut sur un ton plus sombre qu'à l'accoutumée, le regard vide.

- On m'a enseigné ce qu'un outil devait savoir, ni plus, ni moins.

Son acolyte affirma qu'ils allaient devoir enquêter sur ces secrets et déterrer des choses pas forcément plaisantes. Elle avait raison et il le savait pertinemment. Cependant, le savoir n'empêchait pas le jeune homme de ne pas en apprécier la perspective. Tout cela allait être bien loin d'une partie de plaisir. Quant au risque, il était loin d'être négligeable. Les secrets qui ne se payaient pas en or se payaient souvent en sang. Il n'y avait rien à répondre à cela. Par contre, lorsque elle énonça que ses géniteurs étaient dingues, ils secoua négativement la tête. Non, honnêtement ce n'était pas cela. Si seulement...

- Si ce n'était que cela... Non. Dingues n'est pas un terme adapté. Ce serait à la fois les dévaloriser et donner trop de crédit à ce qu'ils sont. Le seul mot qui convienne est "Forgés". Ils sont ce que je serai quand ils m'auront remis la main dessus, quand leur "éducation" sera achevée. Cela se passe ainsi de génération en génération. La forge de sang détruit leur personnalité à jamais et leur ôte toute émotion, tout sentiment, tout ce qui peut faire d'eux des êtres humains. Ils ne sont plus que calculs, pragmatisme et efficacité, prêts à servir la famille au mieux. Ils peuvent toujours rêver d'une certaine manière mais n'en sont plus libres, ils comprennent toujours les sentiments afin de pouvoir les utiliser pour manipuler mais ne peuvent plus les ressentir. Ils sont patients, comédiens, impitoyables et ne commettent que rarement des erreurs.

Le phénix avait prononcé ces mots avec détachement, froidement, de façon analytique comme si cela ne le concernait pas directement. Il aurait voulu que cela ne le concerne pas. Celle qui l'avait entrainé le ramena à la situation présente. Plus que des chimères, il leur fallait se concentrer sur des objectifs précis pour rattrapper leur retard.

- Hugin!
- CRAC. Oui maître?
- Le notaire est toujours là?
- Oui maître, il classe des dossiers.
- Il ne vous a pas vu?
- Non maître, je ne pense pas. Le maître à demandé à Hugin de ne pas se faire voir. Hugin était caché derrière un pot de fleur.
- Hm... Vous avez trainé un pot de fleur derrière lui tout du long.
- Non maître, Hugin n'est pas bête. Hugin a utilisé un pot de fleur différent à chaque fois.
- Le Ministère est si fleurit que ça?
- Non maître.
- Comment avez vous réussi à vous cacher derrière autant de pots de fleurs dans ce cas?
- Hugin les a amené à lui au fur et à mesure. Hugin peut vous y conduire.

Se passant une main sur le visage, Valens regardaautour de lui et voyait effectivement une ligne de pots de fleurs qui tournaient dans un couloir. Commençant à avancer, il répondit.

- Je pense que ce sera inutile mon bon ami, je pense que vous avez besoin de vous reposer un peu maintenant. Si! Vous avez besoin de vous reposer.

Lorsque qu'il arrivèrent devant la porte, après avoir suivi la ligne de pots de fleur plus que suspectes, le notaire sortait, ayant tout juste terminé son rangement. L'interpellant, le serpentard était bien déterminé à lui demander ce qu'il savait sur l'affaire. Cependant, cela n'allait pas être aussi simple que ça.

- Veuillez accepter mes salutations, Monsieur, s'il ne vous en déplaise, nous aimerions nous entretenir quelques instants avec vous, au sujet d'un héritage.
- Bonjour à vous, et vous êtes?
- Mr Fenwick, Valens Fenwick.
- Ce cas est déjà discuté je crois, si vous n'étiez pas là, tant pis pour vous. L'acte a été accompli et je ne tiendrai pas scéance une nouvelle fois, moins encore dans un couloir.
- C'est à dire que... je me trouve quelque peu en froid avec le reste de la famille.
- En quoi est ce mon problème?
- Ce ne serait que justice.
- Vous vous trompez d'étage jeune homme si vous cherchez le département de la justice.

S'attendant à une certaine forme de coopération, Valens fut quelque peu désemparé. Si Lizzie ne trouvait pas le moyen de le convaincre, il serait probablement amené à utiliser des "pressions" moins amicales. Un chantage? Oui en quelque sorte. La réputation des notaires formaient une bonne partie de leur gagne pain. Si l'on apprenait, preuves à l'appui, qu'il avait vendu certains dossiers...

D’après Valens, l’exécuteur testamentaire, la personne qui était chargée de livrer son héritage, serait pour le moment très difficile, voire impossible à trouver. Heureusement, il avait eu l’intelligence de demander à son elfe de maison de suivre le notaire. C’était déjà une première piste à suivre, constata Lizzie, en espérant que celle-ci se révèlerait fructueuse. Le jeune homme enchaina directement avec la description de sa famille, répondant à la remarque que lui avait faite la Phénix. Ecoutant attentivement, la bleue et bronze faillit avouer qu’elle ne comprenait pas grand à ce chose à ce qu’il essayait de lui expliquer. Le Serpentard parlait « d’outil », de « forge de sang », et d’une éducation qui visiblement se transmettait de génération en génération et qui n’avait rien d’une partie de plaisir. Il les qualifiait de manipulateurs, impitoyables et d’inhumains. Et apparemment, elle avait un lien de parenté avec ces gens là ? Chouette, cela promettait de joyeux repas de famille en perspective … Si le vert et argent affirmait que ses parents n’étaient pas dingues, ils avaient tout l’air de l’être aux yeux de la franco-anglaise qui commençait à méchamment flipper. Elle en déduisit qu’ils allaient devoir affronter une famille de psychopathes, prête à tout pour récupérer ne serait-ce qu’une babiole en guise d’héritage … Dans quel pétrin était-elle tombée …

C’est alors que Valens fit appel à son elfe, nommé Hugin, qui se matérialisa aussitôt. Lizzie l’observait d’un œil méfiant, non pas qu’elle n’avait pas confiance, mais tout simplement parce qu’elle n’appréciait vraiment pas la compagnie de ces créatures. D’après lui, le notaire était toujours présent au Ministère, l’espionnant tout en se cachant derrière des pots de fleurs … Par la barbe de Merlin, avec un elfe aussi bête, ils n’étaient vraiment pas sortis du sable … Levant les yeux au ciel d’un air dépité, l’ex-Serdaigle était vraiment pressée d’en finir avec cette histoire qui ne venait que de commencer. Son frère d’arme congédia alors son serviteur et l’emmena jusqu’au bureau du notaire. Ce dernier sortait tout juste de la pièce, et le Phénix en profita pour l’interpeller. Cependant, l’homme ne se montrait pas très coopératif face à l’insistance du Serpentard. Ce dernier se tourna vers elle, en quête d’un soutien. La sang-mêlé sentit qu’il était à son tour de prendre la parole, elle prit alors les devants.

- Nous sommes vraiment désolés de venir ainsi vous déranger Monsieur, mais tout ça est très important, fit-elle d’un ton grave. Je suis Miss Elizabeth Jane Parker, j’ai appris il y a seulement une dizaine de minutes à peine que je figurais sur ce testament. Et je ne comprends absolument pas pourquoi, je n’ai aucun lien de parenté avec la famille Fenwick. J’aimerais vraiment avoir quelques réponses sur le sujet car tout cela me semble assez invraisemblable.

- Je suis navré Miss Parker, je n’ai rien à vous dire, la séance est levée. Si vous n’y étiez pas, c’est votre problème, pas le mien.

En plus d’être désagréable, le vieux bougre ne voulait pas en découdre, restant coûte que coûte sur sa position. Pourquoi une telle attitude ? Avait-il des choses à lui cacher ou voulait-il simplement embêter son monde ? Loin de se laisser abattre, la jeune fille revint à la charge en se montrant plus insistante.

- Ecoutez Monsieur, j’aimerais seulement connaitre le lien qui m’unit à cette famille, rien de plus. Cette demande me semble légitime, je suis tout de même l’héritière ! N’auriez-vous vraiment pas quelques minutes à nous consacrer s’il vous plait ?

- Je crois que vous ne saisissez pas très bien, jeune fille. Je suis notaire, vos histoires de familles ne m’intéressent pas. Je ne fais que mon travail. Et maintenant laissez-moi tranquille, j’aimerais passer, sinon j'appelle les gardiens !

Cette fois, le ton était monté du côté du notaire qui commençait sérieusement à perdre patience. Lizzie quant à elle, était entre la frustration et le désapointement, bien qu’elle ne montrait rien de ce qu’elle pouvait ressentir. C’était tout de même incroyable ! Etait-ce trop lui demander ? Visiblement oui, car l’homme ne voulait absolument pas démordre. C’est dans ces moments là que la franco-anglaise aurait tellement aimé pouvoir utiliser la formule « Impero », l’affaire aurait été vite réglée. Mais bien évidemment, c’était impossible, sauf si elle voulait passer un petit séjour à Azkaban. Malheureusement, l'art de la menace n'était pas vraiment l'un de ses points forts, et elle ne voyait pas comment s'y prendre autrement. Jetant un nouveau regard à son partenaire, elle lui fit comprendre que la situation semblait peine perdue. Ne voulant pas qu’un scandale éclate en plein cœur du Ministère, la bleue et bronze espérait que Valens puisse trouver des arguments convaincants pour faire flancher le notaire, c’était leur seule chance d’en savoir plus.