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Harry Potter 2005 :: ~¤~ Londres ~¤~ :: Ministère de la Magie
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Devant la fontaine du Ministère
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Gabin Šprajc
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Re: Devant la fontaine du Ministère
Gabin Šprajc, le  Dim 29 Juil - 0:06

Le brun avait le souffle court et rauque alors qu’il venait de stopper le tourniquet de son cops. La fuite était une option. Surement la meilleure option qu’il avait. Qu’il lui restait. La plus simple. La plus efficace. Et auparavant, le franco-américain ne se serait pas privé de prendre ses jambes à son cou face à la situation gênante qu’il venait de créer. Car on n’allait pas se le cacher, s’il était monté tranquillement dans son bureau, dans son box, rien de tout cela serait entrain de se dérouler. Il n’aurait pas agressé froidement Miss Wildsmith et il serait encore en pleine possession de ses moyens, de son corps. Mais voilà. Une impulsion. Une rage l’avait poussé jusqu’ici et c’était à lui de prendre les choses en mains. De réparer son erreur.

Matt reprit confiance en lui, retrouva son calme légendaire. Ce sang froid qu’il avait acquéri après avoir passé des mois isolés de tout contact, la solitude devenue sa confidente. Frôler la mort l’avait changé. En bien ou en mal ? Ce n’était pas à lui d’en juger. Il ne riait plus que rarement. Jamais se permettait des écarts de conduites. A quoi bon de toute manière ? Son but n’était pas d’amuser la galerie, mais bien tout autre. L’expression d’incertitude qui tapissait le visage de l’Auror disparu, son regard ébahit devant la déchéance de la sorcière face à lui, reprit son aspect sérieux, un sentiment toujours glacial s’en échappant. Et alors que son cerveau tournait à plein régime pour trouver les mots juste, pour expliquer son geste, pour trouver un mensonge plus acceptable que la vérité, il la voit. Chacun de ses gestes. Lui qui habitué de lire dans le regard des personnes, comprends.

Ses excuses ne sont qu’un déclencheur pour la jeune femme. Un coup de plus porté à elle. Un coup involontaire mais bien présent. Le mal est fait. Sous le regard vert bleuté de l’Auror, elle essuie ces quelques larmes qui tentent de s’échapper pour trouver un moment de liberté. Un geste rageur. Un geste de désespoir ? Le brun ne pouvait le savoir. Mais la voix hésitante, une fragilité cachée, qui s’échappa des lèvres de la brune le percutèrent de plein fouet. Son nom prononcé. Son nom qui se répercute au plus profond de lui-même. Il ne fait aucun mouvement pour confirmer positivement le questionnement de Miss Wildsimth. Bien trop occupé à la contempler. Elle. Face à lui.

Puis elle enchaine. Des explications. Quoi de plus logique ? Après tout, on n’agressait pas une personne pour ensuite faire comme si de rien n’était. Mais pourtant, le brun balaye de son esprit les mots de la sorcière. Sa voix avait sonné creuse et de nouveau, elle se répercute en lui. Puis ce sourire. Ce mince sourire. Faux. Qui ne concorde absolument pas avec son état actuel. Comme une tache de rouge sur un tableau initialement blanc. Ce sourire. Ce sourire, il le connait lui aussi, l’ayant servi à ses proches durant les années qui avait suivit sa quasi-mort. « Tout va bien ». « Je m’en suis remis ». « Ne t’en fais pas ». « Ce n’est que le passé ». Des mensonges sur un plateau d’or. Mais contrairement à Miss Wildsmith, le temps avait joué en sa faveur. Une maitrise parfaite. Un faux visage.

Le bruit des gouttes d’eau heurtant le parquet ciré, se suicidant du trench noir de la sorcière, ramenèrent l’Auror à l’instant présent. A l’attente de la sorcière face à lui. A son état déplorable. Au vide sombre et vertigineux des prunelles couleurs noisette que ses propres yeux fixaient. Que lui dire ? Lui parler de son problème au bureau avec le stupide membre de sa famille qui lui en faisait voir de toutes les couleurs ? Il ne fallait pas être un génie pour comprendre que ce n’était ni l’endroit, ni le bon moment pour ça. Alors, d’un geste de la main balayant l’air devant lui, balayant la question de la sorcière, le sorcier s’exclama.

« Une sale journée au boulot, rien de plus. Rien qui ne pourra excuser mon comportement envers vous Miss Wildsmith… Nos nerfs craquent par moment sous la pression. J’en suis navré. »

La sorcière allait devoir se contenter de ces quelques mots comme excuse, car le sorcier n’allait pas s’attarder plus longtemps. Comme dis plus haut, ce n’était ni le moment, ni le lieu. Puis. Oui. A cet instant précis. La. Son problème n’était qu’un grain de sable par rapport à ce que semblait vivre la propriétaire du Heurtoir. Le Matt d’avant se serrait empresser d’aller lui cherche une tasse de thé pour qu’elle se réchauffe. Mais rien. Rien du tout ne venait en lui. Il n’était plus cette personne. Et pourtant. Pourtant, quand de nouveau son regard fut happé par les ténèbres face à lui, il ne put s’en empêcher. S’empêcher d’avoir pitié pour elle. De se reconnaitre lui aussi, trois ans plus tôt. Dans ce lit d’hôpital. Cette lettre à la main.

« Consectetuer Dryer. »

Un réflexe. Il ne s’était pas rendu compte de son geste. De sa main qui avait mécaniquement saisit sa baguette dans la poche arrière de son pantalon pour la pointer en direction de Miss Wildsmith. Quelques secondes suffirent pour que plus aucune goutte soit visible, pour que cette sensation de froid disparaisse. Avait-il agi par pitié ? Bien sur que non. Mais c’était cette main. Ce soutient. Que lui n’avait pas eu lors de sa descente en enfer. Ce sentiment indescriptible qui l’envahissait devant la coquille vide qu’elle était devenue. Alors, il parla de nouveau. Pas de froideur. Pas de ton glacial. Seulement une voix réconfortante. Chaude. Celle d’un inconnu qui semble si proche de nous par son vécu.

« Restez trempée jusqu’aux os est un bon moyen pour attraper la toux Miss Wildsmith. Un sourire qui se veut malicieux tout autant que chaleureux. Tenez. Pour votre retour. »

Le brun tendit son parapluie à la sorcière face à lui. Un simple geste. Banal. Mais qui voulait dire bien plus. Pas seulement que cela puisse lui permettre de se protéger de l’eau. Non. Qu’à travers l’objet, elle voit une présence. Une présence dans l’objet qui l’accompagnera sur sa route du retour. Un moyen de l’éloigner de la solitude. Car Matt est trop poli. Trop sérieux. Pour lui proposer directement son aide. Il ne la connait pas. Elle ne le connait pas. Alors, il n’avait trouvé que cela comme moyen. Que cela pour se protéger lui aussi. Se protéger de certains démons qui à tous moment, pouvaient revenir en lui.
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Re: Devant la fontaine du Ministère
Invité, le  Dim 29 Juil - 1:41

D’un geste fluide, le dénommé Austin balaye la question de la jeune femme. Elle sent bien dans ses propos, dans son ton, dans sa manière même de vouloir faire disparaitre l’interrogation, qu’il y avait un souci. Et que, rattraper par le teint blême de la jeune femme, par ses yeux cernés de noirs, par ses larmes traîtresses qui s’échappaient à mesure qu’elle tentait de les retenir, il avait compris. Il avait compris et enregistré le fait que ce n’était pas le moment, que ce n’était pas l’endroit pour lui demander des comptes. Mais l’ancienne auror restait tout de même curieuse. Toutefois, elle se serait bien gardée de demander davantage d’explication : elle était fatiguée, usée, comme un élastique sur lequel on aurait trop tiré et qui finirait par craquer. C’était exactement ce qui la définissait actuellement.

Puis après les excuses du brun – plus grand qu’elle mais de quelques centimètres seulement – il y eut une latence, quelques secondes, quelques minutes. Où la jeune femme resta le regard planté dans celui, bleuté, de l’homme qui aurait pu être son co-équipier dans le passé, ou son bourreau dans le présent. Il avait forcément quelque chose à lui dire, elle en était certaine. Mais elle ne dit rien. Tout comme elle ne recula pas lorsqu’il sortit sa baguette et qu’il la pointa sur elle, d’un geste ferme et déterminé. Elle aurait pu reculer, ça aurait pu être le signe d’une énième agression, mais elle était trop esquintée pour se défendre, trop abîmée pour se permettre le moindre barrage.

Et quand elle entendit le sortilège, quand elle saisit ce qu’il était en train de faire, elle comprit qu’elle n’avait aucun intérêt à fuir. Il ne s’agissait que de son bien-être. Rien de plus. Le type qui lui avait fait faire volte-face pour une quelconque broutille qu’il avait jugé importante se jouait désormais sèche-linge. C’était assez risible quand on y pensait, n’est-ce pas ? La jeune femme cligna des yeux, longuement. Cherchant à comprendre le changement de ton chez son interlocuteur. Pourtant, elle était trop exténuée pour se permettre d’argumenter, mais la pitié semblait être la seule explication plausible.

La sensation de chaleur provoquée par le sortilège d’Austin se propagea à tout le corps de la jeune femme, lui arrachant un frisson. Ses vêtements, qui étaient auparavant détrempés étaient désormais secs, totalement secs. Voire même chauds et incroyablement confortables en tout cas. Sans le monde autour, sans cette sensation d’étouffement quasi constante quand elle mettait les pieds au Ministère, la jeune femme aurait presque pu se sentir bien. Elle aurait presque pu oublier, pour un instant seulement, la douleur lancinante de sa poitrine.

Elle sentait ses muscles se détendre à mesure que la chaleur réchauffait sa peau, sa chaire meurtrie autant que son âme. Mais elle restait là, les bras ballants, se demandant si elle devait remercier son sauveur bourreau du jour ou si elle devait prendre ses jambes à son cou. Partir loin, loin de tout ceci, loin du regard gêné de l’homme face à elle, loin de cette pitié qui semblait déborder de ses yeux. Il fut un temps où Elly aurait refusé toute once de compassion dans les yeux de ses interlocuteurs et là, elle n’avait d’autres choix que de subir cela. Et c’était désagréable.

Puis, finalement, l’ex-auror face à elle s’était mis à parler. Et elle avait été surprise par le changement dans sa voix, par cette voix chaleureuse qui avait pourtant été si froide quelques instants plutôt. La condescendance dans son timbre était pourtant difficile à accepter pour la jeune femme. Mais il tentait de se rattraper – en tout cas, c’était ainsi qu’Elly le percevait. Une blague pour mieux faire passer la pilule, il avait raison, c’était en tout cas bien essayé et la jeune femme lui fit en retour un piètre sourire, de ceux qui remercient en silence, doucement. Sans trop en dire ni trop en donner. Ne jamais se dévoiler.

Et puis l’entendre dire « Tenez. Pour votre retour ». Et le regarder avec des yeux qui criaient l’incompréhension, avant de voir le parapluie tendu entre eux. Les paupières d’Elly qui s’ouvrent et se referment, cherchant à mettre dans l’ordre les pièces du puzzle étrange qui semblait se dérouler entre les murs du Ministère. La mécanique du geste qui pourtant se fait, se déroule, les doigts qui se referment sur l’objet ainsi offert. La jeune femme pourtant reste stoïque, balbutie quelques mots « Je ne peux … » avant de laisser à nouveau s’écouler une sournoise larme sur sa joue. Elle était perdue dans son monde de désillusion, elle n’arrivait pas à voir clair dans le jeu de l’homme face à elle. Pourquoi ce ton si froid, puis cette voix chaleureuse qui contrastait totalement avec la première impression qu’il avait laissé à la jeune femme.

La brune cherchait sa respiration, elle cherchait à reprendre le contrôle de son corps qui semblait, au fur et à mesure de la conversation, se liquéfier. Comme si elle pouvait se laisser couler comme les larmes qui voulaient à tout prix abandonner ses yeux. D’ailleurs, elle ferma ses yeux, cherchant dans ses paupières quelque chose qui pourrait l’aider. N’y trouvant que le néant, elle rouvrit ses paupières sur le regard de l’ex-auror et, enfin, le remercia. Tout en refusant son offre. Enfin, c’était étrange et probablement difficilement compréhensible. « Je vous remercie mais tout va bien, vraiment, vous devriez le garder ». Le sourire de la jeune femme est fin, ses yeux toujours éteints, et ses doigts, qui, jusqu’à présent, n’avaient pas embarqué le parapluie, ni desserré leurs étreintes.

Cela donnait d’ailleurs un drôle de spectacle, l’homme tendait son parapluie qu’Elly tenait de son côté, mais aucun d’eux n’avaient lâchés, comme s’ils étaient deux enfants se battant pour un même jouet. Et pourtant, Elly desserra l’étreinte, doucement. Pour permettre à l’homme de récupérer l’objet qui était sien, et lui renvoyait, en quelque sorte, la pitié qui se dégageait de ses gestes et de ses propos. « Vous êtes sur que vous vouliez rien me dire ? Vous savez, il ne faut pas avoir pitié ». Elle tentait d’être forte, d’offrir le change, de montrer que la combattante qu’elle avait été était toujours là, mais sa voix s’était étranglée sur le mot pitié, elle n’aimait pas ça, pas du tout. La faiblesse qui était la sienne transpirait à travers tous les pores de sa peau, à travers tous les mots qu’elle tentait de mettre en forme et cela lui était très désagréable. Pourtant, ici, face à Austin, elle avait du mal à tout camoufler.
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Re: Devant la fontaine du Ministère
Gabin Šprajc, le  Dim 29 Juil - 16:01

Le parapluie tendu vers la sorcière face à lui, ce sourire qui essayait d’être chaleureux à son intention, Matt attendait. Une acceptation de son aide déguisée. Une main tendue qu’elle pouvait saisir. Car la solitude était le pire des maux. Le brun le savait. L’avait appris. L’avait de gravé en lui. La. Au fond de son âme. Le mangemort ne l’avait pas seulement détruit physiquement. Mais jamais le brun ne l’avouerait. Jamais. Il se devait de paraître fort. Puissant. Pour ne plus jamais subir de nouvelles cicatrices. Ne plus revivre ça.

La main de Miss Wildsmith se tendit à son tour, laissant ses doigts entrelacer le parapluie de l’Auror. Un geste mécanique. Comme celui de l’Auror quelques instants plus tôt. Et il l’entendit bredouiller quelques mots. Une tentative de refus. Sa voix fragile. Puis cette larme. Ce liquide transparent qui s’échappa de ses prunelles sombres comme la nuit. Qui voulait tant dire. Qui voulais tout dire. Qui frappa de nouveau le franco-américain au plus profond. Qui faillit le faire perdre pied. Le faire chuter encore et encore de la tour mentale qu’il s’était érigé. Un tour qu’il avait mit du temps à bâtir. Des années à polir. Alors, au prix d’un effort considérable, il ramena le calme dans son esprit tourbillonnant. Son regard chaleureux laissa passer une teinte glaciale avant de reprendre de la consistance. Quelques secondes qu’il espérait avoir échapper à l’intention de la sorcière lui faisant face. Ce ne lui était pas permis. Plus permis. Gérer que ses affaires, ses propres problèmes. Ne plus se donner dans des relations, des liens qui ne feraient que l’éloigner de son propre but. De risquer sa vie.

Puis le contact fut rompu. L’abime des prunelles de la sorcière brune se referma quelques secondes. Quelques secondes suffisantes. Une échappatoire pour l’Auror. Pour réussir à mettre un terme à cette lutte intérieure. Le bref instant où ses yeux ne trouvèrent pas celui de la jeune femme lui firent suffisant pour reprendre conscience de ce qu’il l’entourait. Des personnes autours d’eux. Des sorciers. De certains qui leur jetaient d’étranges regards. Interrogatifs. Suspicieux. Un Auror qui tenait une allure distante et froide habituellement. Une femme déjà passée par ces lieux. Autrefois imposantes. Puissante. Mais maintenant réduit à un état pitoyable. Que faisaient-ils donc ensemble ? Des questionnements qui n’échappèrent nullement au franco-américain. Représenter le Ministère de la Magie, c’était aussi se faire discret et toujours être respectable. Ne pas se donner en spectacle. Alors surement, devait-il écourter le plus rapidement cette scène.

Mais comme ci elle choisissait toujours ses moments, la frêle voix de la sorcière se porta, s’envola jusqu’à lui. Un refus. Une tape sur la main tendue. Et bientôt, son étreinte, ses doigts se desserrèrent du manche de l’objet qui faisait barrière entre eux. Le bras de l’Auror chuta, emportant avec lui cette lumière qu’il avait tendu en direction de Miss Wildsmith. Un comportement auquel il aurait dû s’y attendre. Mais il ne s’en était pas préparé. Lui renvoyer la balle. Lui faire comprendre qu’elle n’avait pas besoin de lui. De son pitoyable quoi que jolie parapluie. Le geste d’un étranger. Et pour une raison qu’il ignorait, le franco-américain en fut déçu, blessé. Lui, cette aide lui aurait été précieuse à une époque. Mais voilà. Alors qu’il se débattait, s’éloignait petit à petit de principes qu’il s’était lui-même imposé après avoir rencontré la mort, un simple geste venait de lui faire comprendre. Comprendre que l’Homme repoussera toujours l’aide. Ne recherchera jamais une lumière bienveillante. Que ce n’était pas dans sa nature. Alors que la sorcière avait surement voulu que son geste soit interprété autrement, pour lui, ce n’était que l’égo de Miss Wildsmith qui avait parlé. Mais ne serait-ce pas l’inverse ? Une interprétation erronée de la part de la sorcière concernant le premier geste de l’Auror ? Une question qu’il ne se posa pas, abruti qu’il était.

Puis la sorcière lui expliqua. Lui donna des mots pour ses oreilles. Un nouveau questionnement sur son comportement initial. Puis lui parler de pitié. Un mot qui se brisa lorsqu’elle le prononça. On peut jouer à ce jeu de camouflage avec les autres. Mais pas avec lui. Sourire chaleureux de l’Auror qui se transforma petit à petit. Pour donner un visage maintenant interrogateur. Et une mince lueur réconfortante dans son regard. A quoi bon lui apporter une explication ? Alors même qu’il ne souhaitait pas revenir sur cet incident. Il s’était excusé. Et même si elle tentait de changer le sujet véritable de leur conversation, cela était inutile. Puis lui dire de ne pas avoir pitié. Une réponse cinglante dans l’esprit. Une phrase qu’il ne laissa nullement sortir. Mais toujours déçu par le geste de la sorcier, son refus, quand sa voix s’éleva dans l’air, elle sonna sec. Non voulu par son propriétaire.

« Ce n’est pas de la pitié. Ou je ne sais quoi d’autre. Juste un simple geste de bienveillance Miss Wildsmith. Son regard se déroba, s’échappa de celui de la sorcière, fuyant. Nous passons tous par des moments semblables. Et quelques fois, une main tendue vaut mieux que des mots. »

Mais cette main, elle venait de la rejeter quelques instants plutôt. Elle venait de briser un mouvement que l’Auror s’était promit d’éloigner de lui. Un moment de compensions. Un renouement avec les individus qui l’entouraient. Mais elle lui avait fait comprendre que cela était inutile. Donnait-il trop d’importance à un simple geste ? Surement. Mais le brun était passé outre ses propres principes.

Et maintenant ? Que devait-il faire ? Partir et laisser la jeune femme à ses propres occupations. Oui. Il devait s’y résoudre. Car le brun ne pouvait l’obliger à lui parler. L’obliger à accepter. Et puis, n’avait-elle pas un membre de sa famille ici -même ? Une personne autre que lui qu’elle accepterait. Pourtant, son regard qui fuyait toujours celui de son interlocutrice se fit happer de nouveau. Un pincement. Alors, il pouvait peut-être lui rendre un dernier service.

« Peut-être que la compagnie du stagiaire de notre bureau vous sera plus… Acceptable. Arty Wildsmith ne doit pas être très loin. Si vous voulez, je peux aller le chercher. »

Diriger le problème vers une autre personne. L’éloigner d’ici car ce n’était assurément pas sa place. Mais malgré tout. Malgré cette tour. Malgré ses années passées. Il ne pouvait se résoudre à laisser la jeune sorcière toute seule. Même quelques instants.

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Re: Devant la fontaine du Ministère
Invité, le  Dim 29 Juil - 18:29

Il y a une latence dans la réaction du brun, elle la ressent jusqu’au plus profond d’elle-même. Elle se dit qu’elle devrait prendre ses jambes à son cou, immédiatement. Tourner les talons et s’enfuir le plus vite possible, partir loin du regard inquisiteur de l’ex-auror. Il avait un quelque chose de dérangeant dans les prunelles et la jeune femme n’arrivait pas à définir ce que c’était, cela la troublait, l’emm*rdait au plus haut point. Alors qu’elle était pourtant à mille lieux de tout cela, alors que sa poitrine s’était déchirée, qu’elle avait au niveau du thorax une plaie béante qui refuserait sans doute de se refermer.

La jeune femme ferma les yeux un instant, passa sa main sur sa nuque, signe d’une fatigue évidente. Elle fit rouler sa tête entre ses épaules, et finit par rouvrir les yeux, entendant le ton sec du dénommé Austin. Semblant venir tout droit du Pôle Nord, il explique à Elly qu’il ne s’agissait pas de pitié, mais juste d’un geste de bienveillance. Son nom sonne étrangement à ses oreilles, comme si elle n’aimait pas que l’homme se l’approprie. Mais elle ne dit rien, elle ne commente pas, elle se contente d’écouter l’homme. De se laisser bercer par cette soi-disant bienveillance. Elle ne croyait pas aux belles paroles, elle y avait trop cru, les individus enjolivaient toujours leurs propos, leurs paroles. Ils masquaient tous ce qu’ils étaient vraiment, elle le savait, elle avait fait ce choix également.

Y’avait comme un air différent sur le visage de l’ex-auror lorsqu’il lui parla d’un stagiaire du bureau. La brune le regarda alors avec un air de surprise sur le visage. Pour commencer, elle ignorait totalement qu’Austin avait renoué avec le Ministère, ensuite, elle ignorait de quel bureau il parlait … Jusqu’à ce qu’il mentionne Arty … Un clignement de paupière plus tard, la jeune femme venait de comprendre. Ainsi donc, Austin était redevenu auror. Un faible sourire s’esquissa sur ses lèvres, le genre de sourire carnassier dont la jeune femme était friande. Bien sûr, il n’y avait pas la même ferveur qu’habituellement car c’était étrange pour la jeune femme, de se dire que l’ancien auror avait fait le chemin inverse à elle. Qu’il se vouait encore aux chaînes ministérielles.

Et puis, alors qu’elle était occupée à cette pensée idéologique, elle se rappela de ses propos. De sa manière de dire. « C’est donc ainsi que vous l’appelez quand il vous tape sur le système ? Stagiaire Wildsmith ? ». Un rire venu ponctuer la fin de la phrase d’Elly. Un rire éraillé, abîmé par la douleur. Etrange et délicat, aussi vite qu’il était arrivé, il était reparti. Et la brune avait continué, ses prunelles dans celles de son interlocuteur « Ce n’est pas utile d’appeler Arty, j’ai déjà trop à faire et il ne me sera d’aucun … ». Une pause, elle venait de comprendre. Son visage émacié par la fatigue pris un air las « Oh, laissez-moi deviner … ».

Ses yeux encore humides balayèrent la zone dans laquelle ils se trouvaient. Les gens autour d’eux semblaient leur lancer des œillades pleines d’interrogations renforçant la sensation d’insécurité de la jeune femme. Mais là, actuellement, elle était occupé à traiter un autre problème, et quel problème ! Arty serait décidément toujours plein de surprise et il semblait que le dénommé Austin, ne le portait pas dans son cœur. « Mon jeune frère vous en fait baver, c’est cela ? ». Sourire d’excuse à la place d’Arty, y'avait de l'affection dans les propos. Décidément, s’ils partageaient le même nom il semblait qu’ils n’avaient pas la même notion du travail. La jeune femme poussa un soupir, lasse de devoir toujours défendre sa pseudo fratrie des frasques de l’adolescent. Et l’homme face à elle, était-ce pour ça qu’il l’avait alpagué de manière si virulente ? Elle glissa, subtilement, les yeux encore gonflés par les larmes écoulées plutôt « Je ne vous retiens pas longtemps, je lui parlerai du savoir-être et du savoir-faire lorsque l’on est au bureau des Aurors ».

Mais la jeune femme le savait, le gamin était une cause perdue. Du genre à écouter ce qu’on lui dit et à continuer tout de même ses conneries à côté. Elle l’avait elle-même formé, elle avait fait tout un tas de mise en garde qui s’étaient avérées inutiles puisque le marmot avait continué. Un soupir s’extirpa des lèvres pincées de la jeune femme. La seule chose qui avait fonctionné, c’était la torture mentale. Mais elle tenait trop au duo formé par son frère et son inséparable compagnon. Fallait dire qu’ils étaient attachants, en quelque sorte. Quand il ne fallait pas gérer leurs problèmes à leurs places, par exemple.
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Re: Devant la fontaine du Ministère
Gabin Šprajc, le  Dim 29 Juil - 23:03

Alors que Matt venait de finir sa phrase, il se rappela que Miss Wildsmith n’était pas au courant de son retour. Son retour ici. Au Ministère de la Magie. Redevenu Auror. Pour son besoin à lui. Pour la population magique. Et aussi, alors qu’il ne se l’avouait pas, pour ses proches auquel il ne donnait aucune nouvelle. Débarrasser ce monde des ombres qui l’entouraient. Prêt à mourir. Après tout, mourir pour ses idéaux c’étaient beau. Immature. Mais beau. Mais seul ceux qui avait une famille. Des liens forts. Pouvaient avoir peur de la mort. Pas lui.

Un rire. Un rire rouillé. Mais bien présent. Alors même que le sorcier n’avait pas fait d’humour. Et qu’il était loin d’être un grand comique. Car ce nom qui avait fait sortir un rapide, quasi inaudible rire à la sorcière brune, n’était pas une invention. Non. C’était la pensée d’un homme. D’un adulte qui voyait un enfant, un gamin se promenait fier comme un paon dans les couloirs du Ministère de la Magie. Qu’il l’eût vu prendre de haut des civils sorciers, soi-disant que sa parole valait mieux que la leur. Hautain. Irresponsable. Alors non. Ce n’était pas une blague. Le bébé Auror n’était qu’un stagiaire. Il ne méritait pas le statu d’Auror.

La sorcière, dont le regard de Matt avait repris cet inhabituel manie de fuir ses prunelles, refusa de nouveau son aide. Encore. Toujours. A croire que ça la tuerait d’accepter une main, un doigt tendu. Mais cette fois ci, cela ne brusqua pas le franco-américain. Non. Il l’avait compris juste avant de toute manière. Nul besoin de s’attarder une nouvelle fois sur cela. De toute manière, elle se débrouillerait surement mieux sans lui. Sage décision finalement. Le fuir aurait aussi été une brillante idée. Surement ce qu’elle allait faire sans tarder. Et il ne lui en voudrait pas. Il lui resterait la compagnie de la paperasse entassée sur son bureau. Compagnie muette.

Mais face à lui, la sorcière sembla avoir eu une révélation. Ce genre de révélation que l’Auror n’appréciait guère. Car elle laissait présager une suite qu’il ne pourrait contrôler. Car il aimait prévoir. Savoir ce qu’il allait se dérouler. Ne pas improviser. Car on ne peut improviser avec sa propre vie. Il faut la tenir au carré. Sans vague. Sans perturbation. Sinon c’était l’ouverture à des maux. Dont certains plus horribles que les autres. Alors oui. Tout devait être organisé. Au moindre mot qui sortait de son orifice vocal. Mais là. La c’étai différent. Il n’y arrivait pas. Pas à prévoir le fil de la conversation ave Miss Wildsmith. Ça lui était déjà arrivé auparavant. A Sainte-Mangouste. Il pensait que ça serait passager. Mais non. Sottise. Cette sorcière le dérangeait. Pourquoi ? Allez savoir. Si on savait tout, ça serait plus simple.

Puis elle lâcha sa bombe. Le genre de bombe qui surprend. Qui provoqua un électrochoc chez le franco-américain, dont ses yeux se figèrent sur les formes floues qui les entouraient. Frère. Son frère. Les mêmes parents. Un lien de famille entre eux. Une ressemblance inexistante pourtant entre eux. Car Matt avait beau maintenant dévisager la brune, il ne voyait aucune ressemblance avec le gamin hautain qui officiait à ses côtés. Même pas le nez. Puis le caractère. L’apparence. Enfin. L’apparence d’avant car en ce moment, en cet instant, la sorcière n’avait rien à voir avec la femme qu’il avait rencontré auparavant. Autrefois, il avait apprécié son sérieux. C’était déjà la une immense différence entre le Arty et elle. Car le mot « sérieux » était inconnu au bataillon pour le gamin.

Et Miss Wildsmith enchaina, ne laissant pas le temps à Matt de se reprendre, d’analyser le lien fraternel qu’elle venait de lui divulguer. Une leçon. Comme ci les paroles, la morale, avait une seule utilité sur le gamin. Le brun était sûr qu’elle le savait. Surement mieux que lui. Arty n’écoutait personne. Que lui. Que sa petite personne misérable. Il se prenait pour un roi. Un roi sans trône. Sans couronne. Ironique. Intérieurement, le brun n’appréciait guère les paroles que venait de lui servir la sorcière. A quoi bon essayer de sauver les meubles en lui faisant croire qu’elle aurait une conversation avec son frère le concernant. A peine partie, qu’elle aura surement déjà oubliée leur rapide rencontre et les quelques mots qu’ils avaient échangé. Et de son côté, il gardera secret sa rencontre et l’état dans lequel il avait trouvé Miss Wildsmith. Après tout, si elle n’avait pas voulu voir son propre frère, c’était qu’elle avait ses raisons. Ce n’était pas à Matt d’en parler au stagiaire.

Le sujet de la conversation en était donc venu à Arty. Les pensées de Matt se tournèrent elles aussi vers l’image impétueuse du garçon. Cette rage au fond de lui menaçait de ressortir au fur et à mesure que l’image riante du Wildsmith apparaissait continuellement dans sa tête. Par la Barbe de Merlin, il avait des envies de meurtre. Et son intention se rapporta alors sur cette soi-disant grande sœur. Elle voulait parler à Arty n’est-ce pas ? Alors autant qu’elle soit au courant des pensées, du ressenti de l’Auror vis-à-vis de son jeune frère. Qu’elle comprenne. Ce qu’il était ici. Ce qu’il faisait. Son ton reprit cette légère teinte glaciale tandis que ses yeux, eux, fixaient avec détermination la sorcière.

« Vous voulez parler à votre « frère » ? Alors soyez au courant avant qu’il passe ses journées au bureau à glander, préférant les jeux stupides au sérieux de son travail. Quelques petits mots pour s’échauffer avant d’enchainer. Vous avez fait partie de ce bureau. Des Aurors. Vous savez dons pertinemment que nous devons renvoyez à la population une image respectable du ministère de la Magie. Nous sommes scrutés. Jours après jours par les sorciers que nous protégeons. »

Puis son ton devient dur et toujours teinté de froideur. Il essaye de se contenir oui. L’Auror fait des efforts pour ne pas laisser sortir ses pensées les plus profondes. Sa se bouscule au portillon. Sa pousse. Encore et encore. Mais…

« Arty nous fais honte. Oui vous avez bien entendu, honte. Il se permet de prendre les autres de hauts, ne montre aucun respect. C’est pitoyable. En enfant à sa place dans un jardin, sur les bancs de l’école, non dans un endroit où chaque inattention peut signer notre arrêt de mort. Vous le savez. Tout comme moi. Il n’a rien à faire ici. »

La colère de Matt gronde, frappe ses tempes. Longtemps qu’il n’avait pas autant parlé. Peut-être avait il dépassé certaines limites. Assurément que la rage qu’il avait à l’encontre Arty commençait doucement à se diriger vers le pantin face à lui. Vers l’ombre de cette sorcière autrefois illustre. Finalement, ils avaient peut-être tous un petit problème dans cette famille. Allez savoir. Mais le brun avait encore quelques pensées qui se débattaient pour sortir. Quelques propos qu’il essayait temps bien que ma de retenir. Jusqu’au faux pas. Celui qu’il ne fallait pas laisser sortir.

« J’espère qu’il n’y en a pas d’autres comme lui dans la famille qui aimerait nous rejoindre. Long regard froid envers la Wildsmith. Enfin, cette fois ci, le recrutement sera surement différent. »

Insinuait-il que Arty n’était là que grâce à sa sœur qui avait tenu le bureau des Aurors pendant quelques temps ? Oui. Avait-il tort ? Il ne le savait pas. Il savait qu’il était allé trop loin. Mais ce lui avait fait un bien fou. Ce genre de sensation très agréable. Mais après tout, c’était elle. Elle qui avait voulu savoir la vérité. Les raisons de cette rencontre. Tout ça. C’était de sa faute. Pas celle de l’Auror. Et même si il savait qu’il était allé trop loin, le brun espérait faire réagir la brune sur la mauvaise place dans laquelle se trouvait son frère, ici même. Mais c'était moche. Moche de s'en prendre à une personne qui avait déjà tout perdue.
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Invité, le  Lun 30 Juil - 1:09

Le visage fermé et froid de l’auror face à elle l’intrigue autant qu’il l’inquiète. Y’a une expression dangereuse qui danse dans ses yeux. Le genre de chose qui pourrait faire dire à Elly que là encore, elle pouvait se brûler. Mais ce n’était pas du feu dans ses prunelles, non, c’était quelque chose de plus mystérieux, d’étrangement glacial et froid. Une expression de vide travaillée, comme si le sorcier avait été capable de faire le tri de ses pensées, comme s’il archivait chacune des phrases qu’elle lui disait ou qu’il s’apprêtait à dire. Une espèce de banque de données humaines en quelque sorte.

Et elle s’attendait au torrent, elle s’attendait à la tempête. Dès lors qu’on parlait d’Arty il n’y avait que des accroches, pas de bienveillance qui ne prévale la dessus. Le gamin faisait du grabuge et toujours, la jeune femme nettoyait derrière lui. C’était une habitude depuis qu’elle l’avait pris sous son aile. Depuis qu’elle avait oublietté ses parents pour lui permettre une certaine rédemption . Ou plutôt, elle lui avait offert une chance de se faire oublier des Mangemorts, elle l’avait poussé à rejoindre le bureau, à suivre le cursus de formation. Parce qu’elle savait à  l’époque que c’était ici qu’elle pouvait l’avoir sous ses yeux. Parce que oui, elle avait espéré qu’il soit à l’abri du danger.

Et une fois partie du Ministère, elle avait confié tous ses espoirs à Lhow, collègue, camarade, mais avant tout amis. Elle savait dès lors qu’il prendrait soin de veiller sur Arty comme elle l’avait fait auparavant. Et à chaque fois qu’elle croisait le gamin, elle en remettait une couche. Que ce soit à la conférence de presse ou au Heurtoir. Elle ne baissait jamais les bras pour lui. Et ne les baisseraient jamais.

Alors quand l’auror Austin face à elle se mit à déverser toute sa rancœur, toute sa haine du gamin, forcément, elle ne le prit pas très bien. Oh, elle n’ignorait pas qu’il devait lui en faire voir de toutes les couleurs, mais elle n’arrivait pas à subir ce genre de rage, ce genre d’assaut verbal. D’une part cela la mettait plus bas que terre – en avait—elle vraiment besoin après l’échec de sa vie sentimentale ? D’autre part parce que cela la mettait dans une rogne sans nom. On ne s’en prenait pas à son sang, ce n’était pas sa chair, mais autour d’elle, il ne restait qu’Arty. Qu’Arty sur qui elle devait veiller, et elle le savait.

Alors elle écoute la charge d’Austin, son regard déjà vide de sens, se vida encore davantage. Se teinta de noir, du noir de sa colère, face au gamin, bien sûr, mais face à l’auror également. Son corps tendu par la fatigue n’en était que plus crispé, chacun des muscles de la jeune femme était prête à sauter à la gorge de l’homme pour la verve incendiaire à l’égard d’Arty. Il avait raison, oui, Arty n’avais pas sa place au Bureau des Aurors, mais que serait-il advenu de lui si elle l’avait lâché en pleine nature ? Si elle ne l’avait pas aidé, soutenu, amené à cette carrière ? Il serait probablement déjà mort vu les problèmes auxquels il avait dû faire face récemment.

La colère et la rage grondaient dans les veines de l’ancienne auror, elle sentait ses tempes qui battaient une cadence infernale, de celle prête à l’explosion. Tout comme ses yeux, d’ailleurs, qui s’étaient à nouveau empli. Elle ignorait pourtant, ce qui exploserait en premier,  si c’était les mots assassins et vengeurs ou si c’était les pleurs, trop longtemps contenus, qui ferait une descente vertigineuse.

Derrière ce rideau de pluie, la jeune femme continua son observation d’Austin, était-ce parce qu’elle avait refusé son parapluie qu’il réagissait ainsi ? Si elle se doutait bien que parler d’Arty n’était pas la chose la plus facile – mais sans doute moins difficile que de travailler avec lui – elle ne comprenait toutefois pas pourquoi l’homme avait changé de comportement si subitement. Et ce ton froid qu’il employait avec elle, elle aurait préféré qu’il ne l’aide pas, elle aurait préféré mourir détrempée jusqu’aux os plutôt que d’avoir à supporter un tel monologue.

Et puis, là, face à elle, avec un regard plus froid et plus dur que le marbre, il asséna une dernière remarque, une pique emplie d’une méchanceté gratuite. Au-delà du fait qu’il sous-entendait qu’Elly avait pistonné Arty, il insinuait aussi que toute la famille – elle comprise donc – avait eu quelques passe-droits au sein du Ministère. La colère de la jeune femme, à présent, grondait de façon audible dans sa poitrine. Un sifflement sourd, long, rauque. Qui s’extirpa de la gorge de la jeune femme, qui passa entre ses dents, qui retenait, au fond, les mots hargneux, la rage et la volonté de faire taire l’auror face à elle.

Une inspiration longue et profonde, pour retenir un maximum d’air et lui lancer la vérité au visage. « Oh, Mister Austin ». Désormais, c’était elle qui avait le ton froid, l’allure distante, et sur le visage, une expression de profond dégout. « A Ste Mangouste, j’avais eu l’impression d’avoir, face à moi, un homme capable de tout pour protéger les êtres qui lui étaient chers ». Enfoncer le couteau dans la plaie, juste un peu, pour remuer ce qu’il faut dans la blessure sans doute encore ouverte dans le corps de l’auror. « Vous savez, ce gamin-là, que vous dites incompétent, que vous enfoncez sans avoir pris la peine de connaitre, j’ai dû le prendre sous mon aile, quand il s’est rendu compte que quelqu’un, visiblement proche de l’Ordre du Phénix, avait balancé son nom au Mangemort. »

Une courte pause alors que la jeune femme s’approche doucement de l’auror, qu’elle transmet au travers de ses prunelles toute sa colère. Elle le pointe du doigt « Où étiez-vous Mister Austin, quand j’ai accueilli ce gamin perdu ? Terrassé par l’idée qu’il arrive malheur à ses parents biologiques ? ». Elly avait haussé le ton, pas assez fort pour que tout le monde l’entende, mais suffisamment pour que l’auror comprenne. On pouvait sentir la colère de la jeune femme qui se déversait insidieusement dans chacun de ses mots, elle cherchait l’impact de ceux-ci, bien entendu, mais elle voulait surtout qu’Austin comprenne. Arty n’était pas qu’un fout*ur de m*rde, il était tellement plus. « Il a repris mon nom, oui, parce que c’était un gage de sureté pour lui. Il a choisi la voie qu’il suit actuellement, il apprend, auprès de vous sans doute, mais davantage encore auprès de Lhow, qui semble bien meilleur pédagogue que vous ! ». Faire une pause, ne pas craquer, pas maintenant, pas ici. Pas avec la foule autour. Et surtout ne pas dévoiler, non plus, ta proximité avec Artemis. Ça aurait lui faire prendre des risques inutiles ou mettre des doutes au sein de sa propre équipe. Ce n’était pas sain.

« Vous savez, lui non plus n’a plus rien à perdre … ». Il y avait encore de la colère chez la jeune femme, ça se sentait. Mais son regard était plus doux, plus … calme, sans doute. C’était à présent autour des larmes de couler. Non, nul n’avait le droit de s’en prendre gratuitement à Arty, encore moins l’auror face à elle. Lui qui avait confié à la jeune femme avoir tout perdu, comment pouvait-il jugé à ce point l’adolescent ? Un soupir d’exaspération s’extirpa de la gorge de la brune, elle était lasse, et son regard perdu ne quittait pas la silhouette de l’auror, qu’elle avait eu l’occasion de voir plus … légèrement vêtu.
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Re: Devant la fontaine du Ministère
Gabin Šprajc, le  Lun 30 Juil - 2:51

L’Auror se tenait droit et fière, de manière respectable. Mais au plus profond de lui, il le sait. Il sait qu’il est allé trop loin. Qu’il a dépassé une certaine limite. Mais le brun est trop fier pour l’avouer, pour le montrer. De toute manière, il ne la connait pas cette sorcière brune. Alors lui dire ses quatre vérités sur son frère, sur le bébé Auror, lui en apprendrait surement plus. Et maintenant ? Maintenant, le sorcier franco-américain attendait la tempête qu’il venait de déclencher. Car même le plus idiot des hommes aurait compris l’impacte des paroles de l’Auror. Et les conséquences qui allaient en découler. Alors, il se tenait prêt. Et malgré l’air pitoyable de la sorcière face à lui, il ne doutait pas de sa réaction.

Puis le brun l’a vu. Il a vu la réaction qu’avait Miss Wildsmith tout au long de son monologue. De son acharnement violent sur Arty. Le regard de la sorcière était devenu noir. Une lueur sombre. Une teinte de sombre qui en disait bien long sur ce qu’il se passait à l’intérieur d’elle-même. Les fins muscles de la sorcière, eux, se tendent, se crispent au fur et à mesure que les mots sortent de la bouche de l’Auror. Puis son dernier pique. Son ultime touche. Ce dernier acte d’une méchanceté. D’un mal qui s’était emparé de lui. C’est celui-ci qui fait le plus de mal. Matt le savait pertinemment. Il l’avait su au moment où cette phrase avait émergé de sa parole. Et la colère qui débordait en lui sembla se transférer à la sorcière. Car maintenant, l’aura qu’elle dégageait était effrayant. Ce son, rauque frappe les oreilles de l’Auror, son âme, comme un premier coup de sommation. Les premier pas d’une danse. Les prémices du torrent.

Une seule inspiration. Une courte seconde de répit pour l’Auror, dont le regard glacial continu de fixer la jeune femme malgré la tempête qui se prépare. Puis elle lui emprunte ce ton donc seul lui à le secret. Une sensation étrange pour sorcier. Car jamais personne ne lui avait parlé de tel sorte. D’un ton qui respirait la rage. Le mal. La destruction. Un ton qui lui était sien. Et dont la portée lui fit comprendre. Comprendre ce que ressentait les interlocuteurs qui provoquaient sa colère. C’était dur. Froid. Douloureux. Mais pourtant, il ne flancha pas et resta de marbre. Enfin, pour le moment.

Ces premières paroles sont faites pour blesser. Pour le toucher. Le repousser. Elle lui parle d’être chers. Et elle le sait pertinemment. Car idiot comme il l’est, le brun s’était confié. Seule fois qu’il avait osé parler de ça avec une inconnue. Et voilà qu’on utilisait ses propos contre lui. Ses sentiments. Sa tour d’ivoire, fixée dans son esprit ne fait que se renforcer. La brune vient de lui prouver qu’il avait eu tort de se confier. De croire qu’on n’utiliserait pas cela pour le blesser. Alors le brun s’en veut. La colère en lui refait surface, plus forte. Mais pas contre Arty. Contre la sorcière face à lui. De lui lancer cela à la figure. Des êtres chers. Il en avait eu. Puis ils les avaient perdus. La douleur est cuisante, mais il ne laisse rien transparaître sur son visage. Jamais il ne lui donnera satisfaction.

Et Miss Wildsmith lui explique. Lui explique une partie de son passé en commun avec Arty, le stagiaire. Espérait-elle tirer un sentiment de pitié à l’Auror ? Car Matt ne contentait pas s’émouvoir. Si le gamin s’était retrouvé avec des problèmes, il devait aussi avoir sa part de responsabilité. Il avait dû chercher les ennuis. Matt ne pouvait croire que son collègue était complétement blanc. Les préjugés du brun étaient tenaces vis-à-vis du bébé Auror. Il n’arrivait tout bonnement pas à avoir un moindre sentiment de culpabilité, de peine pour l’autre.

Miss Wildsmith, qui semblait avoir retrouvé quelques couleurs et assez d’énergie, réduisit la distance qui les séparait, un doigt accusateur en sa direction. Une accusation qui tomba. Ou était-il lui, quand les malheurs de Arty avaient eu lieu ? Une question qui provoqua une explosion que l’Auror où la plus grande peine du monde à contenir en lui. Une rage violente. Ses tempes qui chauffaient. Son regard, ses pupilles qui étaient devenus plus glaciales qu’une nuit dans le nord du monde. Ou était-il ? Le brun réussit à se contenir pour ne pas hurler sur la jeune femme qui lui faisait face. Il en avait pourtant une telle envie. Une telle envie de lui hurler au visage : « J’étais au fond d’un lit miteux d’hôpital, à perdre la vie. A perdre la seule personne qui ne m’avait à jamais complétée ». Mais rien ne sorti. Rien. Le contrôle de son sang-froid. Alors même que son souffle était devenu rauque, puissant et rapide. Que sa cage thoracique se gonflait avant de se retracter d’un mouvement sec. Les traits du visage du brun se rapprochaient de la pierre. Durs.

Et elle continue de lui hurler dessus. Expliquant les raisons qui l’avaient poussé à faire rentrer Arty au Ministre de la Magie. De le confier aux Aurors. De le confier à Mister Lhow. Leur chef. Son chef. Pour que le bébé Auror puisse un jour devenir un adulte. Ce que doutait encore et toujours le brun. Le sorcier franco-américain n’arrivait pas réellement à se concentrer sur les paroles de Miss Wildsmith, à faire le tri et à comprendre le passé de Arty. Car sa cognait fort dans sa poitrine. Sa tête lui faisait mal. Une douleur atroce. Et la rage en lui menaçait de prendre le dessus à tout moment. De lui faire perdre le contrôle de son âme, de son corps. De s’en prendre physiquement à la sorcière face à lui pour expédier tous ces satanés sentiments. Cela même qui se débattait au plus profond de lui.

Et puis comme lui. Comme lorsque l’Auror avait fini son monologue. Une ultime phrase. Des derniers mots jetés à son encontre. Certes le ton avait changé. Plus doux, plus calme. Mais cela restait des mots. Des mots. Des lettres assemblées. Et encore l’utilisation de ses confidences. Contre lui. Peut-être pour ne pas le blesser. Peut-être. Mais ils avaient bien été prononcés. La tour vacilla cette fois ci sous la colère sourde qui grondait dans son esprit. Il était cet animal blessé. Plus rien à perdre. Ça avait été son choix. Un choix difficile à faire. Une épreuve que le jeune Wildsmith avait apparemment vécu lui aussi.

Le son d’une goutte rentrant en contact avec l’impeccable parquet du hall du Ministère de la Magie le fit réagir. Car ce n’était pas une simple goutte d’eau. C’était une larme. L’une des nombreuses qui s’écoulaient des yeux de la sorcière face à lui. Ses joues, autrefois secs, reprenaient un aspect mouillé tandis que ses yeux, ses prunelles redevenaient rouges et bouffies. Puis la fatigue qui se dégageait de la sorcière. Surement lasse de toutes les épreuves qu’elle avait endurées. Une fissure se propagea sur sa tour. Pas suffisante pour la faire s’écrouler. Non. Mais suffisante pour lui faire comprendre. Comprendre qu’il avait dépassé les limites. Qu’il venait de faire qu’aggraver les choses. Quel genre d’homme était-il ? Pour avoir osé s’en prendre à une femme, qui apparemment, venait déjà de vivre son propre enfer. La rage en lui le quitta. Doucement. Longuement. Le temps pour lui de détailler la sorcière. De se rendre compte. Oui. De s’en rendre compte. Ses yeux faisaient abstraction des employés du Ministère, dont certains curieux s’étaient arrêtés pour les regarder se hurler dessus.

« Je crois… Je crois que je vous dois des excuses. Une pointe de froideur, infime, persistait dans le ton de l’Auror, fissuré de l’intérieur. La colère nous fait dire des propos parfois… Blessants. »

Le regard de l’Auror était voilé. Voilé par une brume grisâtre. Par une brume douloureuse. Une fissure s’était ouverte en lui. Une fissure jamais vraiment cicatrisée. Et il le savait. Il savait pertinemment que lui aussi, comme la sorcière brune, était entrain de perdre pied. À tout moment. À tout moment il pouvait craquer. Devenir un être pittoresque. Mais jamais. Au non. Jamais il ne se permettrait de le montrer ici. De céder. Devant Miss Wildsmith. Devant tous ses regards inquisiteurs qui les fixaient. De céder dans ce lieu. Dans ce Hall. Garder une dernière petite part de fierté.

« Je… J’ai un tas de paperasse sur le bureau que je dois traiter en urgence. »

Son ton n’avait plu rien à voir avec celui du passé. Celui avec lequel il s’en était pris à la jeune femme. Non. Sa phrase sonna creuse, sans conviction. Vidée. Fragile. Et l’Auror chercha en lui le courage. Le courage de se retourner. D’affronter la foule. Pour aller s’enfermer dans le bureau. De laisser la solitude le gagner. Prendre le pas sur celui. Loin des yeux du monde entier. Et de céder. Pour la première fois depuis trois ans. De craquer. Mais ses jambes refusaient de bouger malgré les paroles qu’il venait de prononcer.
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Invité, le  Lun 30 Juil - 17:28

Du changement, dans les prunelles du brun. Voilà ce qu’Elly percevait. A mesure que ses mots percutaient les tympans de l’homme, elle voyait sa colère et sa rage qui circulait dans ses yeux. Ses prunelles se teintaient d’un voile sombre, noirâtre, comme si à nouveau il s’apprêtait à déverser son dédain au visage de la jeune femme. Comme si les paroles qu’elle lui avait envoyé allaient lui revenir en pleine dents. A vrai dire, elle n’en doutait absolument pas.

Les larmes roulaient encore sur les jours de la jeune femme, silencieuses, agonisantes, s’écrasant parfois sur un revers de main rageux et dévastateur. Il était temps qu’elle parte, elle reviendrait plus tard pour son rendez-vous, ce n’était qu’un lapin à un agent ministériel – d’autres devaient le faire, elle en était certaine. Et puis, elle n’était pas en état de répondre, elle sentait encore la colère qui, bien que diminuée, était là, présente, insidieux venin qui se répandait dans ses veines et ses artères.

Et puis, alors qu’elle s’attendait à un nouveau joug verbal, à une nouvelle tempête à laquelle elle n’était pas certaine de résister, elle pressent le changement. Elle perçoit le vacillement de l’homme pourtant si froid, si distant. S’il lui avait fait bonne impression à Ste Mangouste, ici il semblait si … différent ? Il y avait une faille dans cette façade, elle en était certaine, mais elle était bien trop fatiguée pour assembler les pièces du puzzle qu’il représentait. Elle avait trop à faire, remettre sa vie en ordre, retrouver un sens à celle-ci. C’était difficile, elle avait … comment dire ? Ecarter celui qui avait toujours compté dans sa vie.

Le souffle court, un haut-le-cœur qui la saisie de cette pensée-là, à ce moment-là, qui la fragilisait plus qu’elle ne l’était déjà. Elle aussi, elle voulait s’ériger une tour, une forteresse imprenable, où les murs épais empêcheraient toutes intrusions dans son espace vital, annihileraient tous problèmes. Un soupir s’extirpe de la poitrine de la jeune femme, elle recule d’un pas, pour s’éloigner du fauteur de trouble.

Et puis, il la regarde, de ce regard triste et douloureux qu’elle avait déjà croisé sur d’autres visages. Ça lui serre le cœur alors qu’il n’est rien pour elle et qu’elle n’est rien pour lui. Tout au plus deux étrangers qui partageaient la même souffrance, ainsi que la même cicatrice. Pourtant Elly était certaine qu’ils n’avaient pas fait le même choix. Elle avait prêté allégeance au masque rouge sang alors qu’Austin, de son côté, était retourné dans les jupons du Ministère.

Sa voix finie par stopper le silence. Une voix froide, mais moins que celle observée quelques instants plus tôt. Il s’excuse, et cela surprend la jeune femme, elle se risquerait presque à un « Ce n’est pas à moi qu’il faut vous excuser », mais elle ne dit rien, absolument rien.  Elle savait qu’il disait vrai. La colère entraîne parfois des propos blessants, vexants, elle en avait fait les frais récemment. Mais elle n’était pas prête au pardon. Il avait touché le point sensible, celui qui restait pour elle. Arty, son petit frère qu’elle couvait comme une mère aurait pu le faire.

Et puis finalement, il la libère. Il lui dit qu’il a de la paperasse à remplir, de l’administratif à faire, sans doute. Ou peut-être n’étais-ce qu’une excuse pour fuir, quelque part, elle le remerciait de cette excuse servie sur un plateau d’argent. Elle aussi, elle avait à faire. Volontairement, elle choisit de ne pas prêter attention au bégaiement de l’auror. Il semblait subitement si … Fragile ? Si accessible ? Il était différent, la jeune femme en était certaine. Mais elle se contenterait de cette issue de secours qu’il avait ouverte. « Je vois ». Un silence, deux simples mots qui se posent comme un final à une discussion plus qu’houleuse. « Je vous laisse à vos travaux, bonne journée Mister Austin ».

C’est ainsi que la jeune femme s’en était retournée, sans un regard en arrière pour l’auror qui avait voulu lui montrer un peu de bienveillance avant de déchaîner sa hargne sur elle. Pas un regard non plus pour les gens aux alentours, qui n’avaient eu de cesse d’observer l’échange des deux adultes. Il était temps de se retrouver, en tête-à-tête. Et peut-être de reprendre meilleure allure, ne plus avoir l’air d’une serpillière usée qu’on jetait sans état d’âme.

- Départ d’Elly –

Merci pour ce RP :kiss:

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Re: Devant la fontaine du Ministère
Invité, le  Mar 7 Aoû - 10:11

Libre.

Face au miroir, j'ajuste ma cravate. Je recule de quelques pas et m'observe pendant de longues minutes, le regard figé sur mon visage. Je déglutis, conscient de subir le stress de la première journée. Ce n'est pas dans mes habitudes, de me poser trop de questions dans ce genre de cas. J'ai confiance en moi, je sais ce que je vaux, et je sais que je réussis peu importe ce que j'entreprends. Et malgré tout ça, me voila, quelques gouttes de sueur perlant sur le haut de mon front, alors que je me demande comment se passera cette première journée en tant que Langue de Plomb.

En réalité, ce n'est pas tant la pression immédiate qui me met mal à l'aise, c'est plutôt celle du futur. J'ai des projets, j'ai un plan. Et je dois m'y tenir, mais pour ça je vais devoir garder le cap. Je vais devoir me montrer irréprochable, tout au long de mon parcours. Gravir les échelons, au Ministère de la Magie, ce n'est pas chose aisée. Il y a beaucoup de candidats et peu d'élus. Pour me hisser tout en haut, je vais devoir me démarquer en bas. Parce que oui, la dure réalité, celle qui me pèse, c'est que je ne suis plus autonome. Maintenant, je vais travailler en équipe, je vais travailler pour quelqu'un. Et ça se sait, j'ai du mal avec la notion de hiérarchie.

Stressé, mais impatient de commencer, je me présente très tôt dans le hall du ministère. Il n'y a pas grand monde à cette heure-ci, de quoi m'offrir le luxe d'observer les lieux sans des centaines de personnes déambulant autour de moi. Je me tiens à côté de la fontaine, droit comme un i, les yeux grands ouverts, appréciant l'architecture de l'endroit. Tout est immense, grandiose. On sent, au travers de cette impression de grandeur, la majestuosité du Ministère. En tant qu'institution, dans son histoire, et non dans son passé récent. Parce qu'il faut le dire, de ce côté là ça n'avait rien de majestueux. Sudworth n'avait marqué la mémoire de personne, ou en tout cas pas en positif.

Toujours debout, je décide de rester sur ma position encore quelques minutes. Après tout, ça ne servait à rien de se précipiter dans les bureaux directement, autant s'imprégner encore un peu plus de l'ambiance de cet atrium. Doucement, j'ouvrais mon sac à dos pour en sortir une bouteille d'eau, une longue gorgée plus tard, la bouteille retrouvait sa place initiale.

- On y est.. murmurais-je, d'une voix anormalement fébrile.
Arnaud Meula
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Re: Devant la fontaine du Ministère
Arnaud Meula, le  Mar 7 Aoû - 15:21


Premier Jour - Le Monde Est Petit



Pv : Ian (et autres) pour quelques posts seulement Smile

Une toute nouvelle routine se mettait en place. Des gestes que j'allais répéter chaque matin, me faire réveiller par James, aller prendre ma douche, m'habiller, prendre un petit-déjeuner rapide et filer vers le Ministère. Le Ministère... un endroit bien... étrange, c'est la première fois que j’arrivais par les entrées officiels du personnel et il faut comprendre mon léger sentiment de stress qui reste au niveau de la gorge, un premier jour de travail, c'est toujours stressant.

Marchant d'un pas rapide et assuré, j'essaye de repérer chaque détails marquant du Ministère afin d'éviter de me perdre à l'avenir, cet atrium est grand... Très grand, m'approchant alors d'une grande Fontaine qui me semblerait être un point parfait pour se repérer à l'avenir. Je fais une rencontre assez... insolite à vrai dire, j'en tomberai presque de haut, mais je pense bien apercevoir mon ancien professeur de Défenses Contre les Forces Du Mal ici, comme un employé de ce lieu. Évidemment, la surprise est de taille!

Professe....! Monsieur Benbow?! Je ne pensais pas vous voir ici!

Première gaffe, j'ai failli l'appeler Professeur, je ne suis plus un élève et il faut que je me le mette bien dans le crane si je veux éviter de nouvelle sottise dans le futur.

Oh Pardonnez mon manque de politesse, Bonjour Monsieur, je suis Arnaud Meula, un de vos anciens élèves chez Serdaigle, je bosse à la brigade de police du Ministère.

Je lui laisse alors une main à serrer en toute politesse avec mon dos très légèrement courbé comme pour montrer le respect que j'ai pour cet ancien professeur qui est respectable.



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Re: Devant la fontaine du Ministère
Eileen I. Hilswood, le  Mer 8 Aoû - 2:31

Je m'incruste totalement :mm:


Imposteur. Voilà le mot qui semblait le mieux la qualifier, aujourd'hui. Elle salua le sorcier de l'accueil, se demandant à quel moment il allait l'arrêter et la démasquer comme Cheffe de l'Ordre du Phénix. Mais rien du tout. Elle semblait marcher dans les chaussures d'une autre personne qu'elle-même. En même temps, ce n'était pas totalement faux. Sa garde robe avait connu de dramatique changement pour se plier à son nouveau travail. Finit le vert et le orange, place aux couleurs sombres. On ne pouvait l'obliger à porter une jupe, mais sa cape de sorcier était tout ce qu'il y avait de plus formel. Il fallait espérer que l'habit allait faire le moine.

Le hall se remplissait peu à peu alors qu'elle arriva près de la fontaine. Elle s'arrêta un instant, détestant toujours autant ce symbole hypocrite. Le Ministère n'avait jamais considéré le moindre être doué de conscience comme égaux aux sorciers. Ni les gobelins, ni les elfes, ni les centaures, ni même les moldus. Alors oui, elle détestait cette fausse fraternité, qui servait de façade à une politique tout sauf équitable. Fun fact, elle avait même détruite cette fontaine, il y avait quelques années de cela. Finalement, ce souvenir la fit sourire de nostalgie. Elle repensa à ses deux compagnons, Alex et Altaïr, qui l'avaient accompagnés dans cette tâche. Où étaient-ils maintenant ?
Une fontaine peut être reconstruite, pas des être humains.

Elle tourna la tête, ressortant doucement de ses pensées. Un visage finit de l'en tirer.

- Arnaud ?! Ça alors. Tu travailles ici ? Les ASPICs se sont bien passés à ce que je vois.

Mais le jeune homme n'était pas seul. A ses côtés, un autre homme, plus âgé, qu'elle ne pensait pas avoir déjà croisé. Elle hésita un instant, se demandant si ça ne serait pas plus simple de juste l'ignorer. Mais c'était son premier jour, elle devait à tout prix faire un effort.

- Bonjour, Monsieur, je suis I... Eileen Hilswood. Langue de plomb, elle acheva sa phrase par un sourire commercial, le même qu'elle affichait d'habitude à ses clients à Ollivander's. Une bonne chose qu'elle ai appris à faire cela.
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Re: Devant la fontaine du Ministère
Invité, le  Mer 8 Aoû - 12:59

Conscient d'être à l'aube d'un nouveau voyage, j'essaie malgré tout de me concentrer sur le moment présent. Sur l'immédiat, et non les nombreuses étapes à traversées. Se concentrer sur le "maintenant", sur ce premier jour, sur la découverte d'une toute nouvelle fonction, moi qui jusqu'à présent n'avait connu que le métier de Professeur, et brièvement celui de propriétaire ne l'oublions pas. Je ne me fais pas d'illusion, mon aventure au ministère sera bien différente de celle vécue à Poudlard, où j'avais réussi - je pense - à m'imposer au fil des années. Sept ans. J'avais passé sept années à Poudlard, en tant que Professeur. Le même nombre d'année que lors de mon passage en tant qu'étudiant. Et aujourd'hui, je devais m'adapter à un nouveau lieu de travail, à une nouvelle méthodologie,..

Les yeux dans le vide, je suis perdu dans mes pensées, occupé à ressasser les souvenirs accumulés dans l'école de sorcellerie. C'est aujourd'hui, que je fais réellement mon deuil, celui de mon poste de Professeur de défense contre les forces du mal.

Surpris par une voix masculine, je sursaute légèrement. Je reprends mes esprits et cherche du regard la personne m'ayant accosté. Rapidement, je pose les yeux sur un visage familier, celui d'un étudiant. Décidément, ils me suivent partout, impossible de se débarrasser des morveux. Je fronce les sourcils, surpris de croiser Meula au ministère a une heure si précoce. L'ancien étudiant me salue, puis se présente estimant peut-être n'avoir pas suffisamment marqué mon esprit. Pas faux, pourrais-je dire, mais malgré ça je me rappelais de Meula. Il faut dire qu'il n'avait pas quitté Poudlard il y a si longtemps que ça.

- Meula, oui je me souviens. Je lui serre la main fermement, puis ajoute. Plus besoin de m'appeler Professeur par contre, vu que je ne le suis plus.

Je m'apprête à réagir à la fonction annoncée du jeune Meula, lorsqu'une jeune demoiselle se joint à nous. Une voix douce et agréable, qui sonnait bien mieux que celle de Meula, spécialement en cette matinée. Les deux individus semblaient se connaître, je décide de rester en retrait dans un premier temps. Enfaite, jusqu'à ce que la nouvelle arrivée ne se présente à moi. Un prénom, un nom et une profession. À la mention de son métier, j'ouvre de grand yeux surpris. Quel agréable hasard. Sans attendre, je réagis.

- Enchanté, Eileen, moi c'est Ian. Ian Benbow.. Je réponds à son sourire avec le miens, et ajoute sur un air taquin. Langue de Plomb également. Je commence aujourd'hui.

Mon regard passe de Eileen à Meula. Premier jour et déjà je fais la connaissance de deux personnes. C'est plus que ce que je n'avais imaginé. M'enfin, il ne fallait pas que ces deux là s'imaginent trop de choses. L'amitié ce n'était pas pour moi. Eux deux, dés à présent, ne représentaient pour moi que des marches, sur lesquelles m'appuyés - en cas de besoin - lors de mon ascension vers les sommets.

- Comme je l'expliquais à Meula.. Arnaud, plutôt.. Un sourire pour m'excuser de mon erreur. J'ai quitté Poudlard pour me lancer dans une toute nouvelle aventure. D'un geste des mains, je montre l'espace qui nous entoure, désignant le ministère comme ma nouvelle aventure.
Arnaud Meula
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Re: Devant la fontaine du Ministère
Arnaud Meula, le  Mer 8 Aoû - 20:12


Premier Jour - Le Monde Est (Vraiment) Petit



Pv : Ian, Izsa (et autres) pour quelques posts seulement Smile

L'interrogation si mon ancien professeur allait me reconnaitre était immense, mais au final il avait vraiment l'air de me reconnaitre. Un léger sourire quand il saisit ma main pour la serrer et un air un peu bête quand il me rappela qu'il n'était plus mon professeur... En effet.. il avait été pendant si longtemps "Professeur Benbow" l'expert de la défense contre les forces du mal à Poudlard qu'il allait me falloir quelques temps pour m'habituer à son nouveau poste.

Et là, une autre surprise, le monde était vraiment petit, je ne m'attendais pas à tomber sur mon ancien professeur de base, alors sur une de mes profs particuliers... encore moins! Izsa était juste là, devant nous. Cette championne de Duel qui avait un tel talent avec la magie, je me rappel parfaitement du tournoi au Heurtoir. Je fus cependant légèrement surpris à l'entente de son prénom, mais je comprends vite quand elle expliqua son nouveau métier. Étrange par ailleurs, de dévoiler aussi rapidement un métier "sensible et secret".

Oh! Eileen, content de te revoir! Oui, mes aspics se sont très bien passé, quasiment du O ou du EE sur mes matières visées. Je suis maintenant au bureau de la brigade de la Police Magique.

J'avais bien envie de rajouter "Grace à Professeur Benbow", mais je ne pense pas qu'il aurait apprécié à vrai dire, je me décala alors légèrement à l'écart quand il commença à se présenter à Izsa et expliqua lui aussi sa situation.

Eileen I. Hilswood
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Re: Devant la fontaine du Ministère
Eileen I. Hilswood, le  Sam 11 Aoû - 18:04

L'homme avec qui Arnaud parlait était de ces beautés objectives qui la laissait plutôt indifférente. Il avait suffisamment de présence pour qu'elle associe nom et visage une bonne fois pour toute, sans avoir besoin de risquer maladroitement de lui redemander de se présenter. D'autant que ce Ian Benbow, puisque c'était son nom, était son collègue. Mieux valait avoir une bonne relation dès à présent, puisqu'ils se croiseraient quasiment tous les jours à partir d'aujourd'hui.

Elle parvenait mieux à la situer, à présent. Un professeur... Il s'agissait de l'ancien professeur des Forces du Mal, qu'elle n'avait jamais eu l'occasion de croiser de son côté. Elle se demanda si elle n'avait pas déjà entendu Azénor parler de lui... Izsa n'avait pas franchement une bonne mémoire.

En fin de compte, elle était contente d'être tombée sur ses deux personnes en cette matinée. Avoir des visages familiers ou des repères dans la foule, cela rendait l'endroit plus accueillant. Elle sourit et dit :

- La police magique, hein ?... elle ne laissa pas sa voix traîner très longtemps, mais ses pensées s'attardèrent un peu plus longtemps sur cette affirmation. Voilà une personne qui allait lui courir après et tenter de l'arrêter, et pourtant il était là à discuter, ignorant de l'ironie du sort qui le faisait se tenir face à un membre de l'Ordre du Phénix. Félicitations, alors.

Elle s'adressa ensuite à son collègue.

- Enchantée, Ian. Je suis sûre que vos compétences seront grandement appréciées au Ministère.

En tout cas, elle, elle appréciait déjà l'idée d'avoir un expert à ses côtés.

Maintenant que les présentations étaient faites, cependant, ses maigres compétences sociales la laissait un peu désemparée. Pouvait-elle discuter encore un peu, et de quoi ? Elle se rendait bien compte que partir maintenant vers l'ascenseur serait extrêmement mal poli. La logique voudrait qu'elle et Ian se rendent ensemble sur leur lieu de travail. Ils avaient encore un peu de temps, non ? La journée ne devait pas forcément commencer aussi tôt.

Ses yeux parcoururent l'espace autour d'elle, ce qui était à la fois un symptôme de sa difficulté à trouver quelque chose à dire et du fait qu'elle était toujours sur ses gardes dans de tels lieux de passage. Elle scrutait les visages des employés matinaux, craignant y voir un visage masqué tout en sachant pertinemment qu'il n'y avait pas grand chose à craindre. Puis son regard arriva sur la fontaine.

- Je crois que je vais y jeter une pièce, dit-elle amusée. Que cela nous porte chance, aujourd'hui et les jours à venir.

Izsa n'était pas superstitieuse, mais si elle pouvait commencer sa carrière au Ministère par un bon départ, elle ne s'en porterait que mieux. Elle joignit donc le geste à la parole et y jeta deux Mornilles et trois Noises, qui traînaient au fond d'une de ses poches.
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Re: Devant la fontaine du Ministère
Invité, le  Dim 12 Aoû - 12:47

Mon regard passait de l'un à l'autre, s'attardant toujours un peu plus sur Eileen. J'étais curieux. Être Langue-de-Plomb n'était pas donné à n'importe quel sorcier. Le Ministère avait exigé pour ce poste des candidats ayant obtenu la note moyenne maximale à leur Aspics, ce qui était chose rare dans le monde magique. Une condition qui me semblait néanmoins justifiée, de par la nature de notre travail. Pour étudier la Magie, pour l'améliorer, il fallait des sorciers capables de la comprendre dans sa globalité, capable de la maîtriser sous tout ses aspects.

J'étais curieux de découvrir la spécialité de ma nouvelle collègue. La mienne était évidente, en tant qu'ancien Professeur de Défense contre les Forces du Mal. Eileen m'étant totalement inconnue, il m'était impossible d'essayer de deviner sa spécialité. Nul doute, en tout cas, que je pourrai me servir de ses connaissances pour agrandir les miennes, car c'était ça aussi notre travail. Partager nos connaissances pour la Magie. Nous servons la Magie. Pas le Ministère à proprement dit. Et en plus de la Magie, Eileen allait me servir à moi aussi, en diversifiant mes connaissances. C'était aussi pour ça que j'en étais venu à prendre ce rôle. J'aurai pu choisir n'importe lequel, parmi tout les emplois possible au sein du Ministère, mais j'avais choisi le plus enrichissant - selon moi.

Un léger silence s'installe entre nous trois. Rien d'inquiétant selon moi, bien qu'un peu gênant. Il est toujours compliqué de faire connaissance avec de nouvelles personnes, tant les sujets de conversations sont compliqués à choisir. On ne sait jamais ce qui intéresse l'autre, ce qui l'ennuie profondément. Nul doute qu'au fil des journées, nous apprendrons à nous connaître un peu plus, tout les trois, quand bien même ça risquerait de prendre plus de temps avec Meula, vu la distance séparant nos bureaux, les Langues de Plombs étant obligé de travailler à l'étage le plus bas du Ministère.

Eileen fut la première à rompre le silence, captant mon regard qui jusque là s'était amusé à se promener dans le gigantesque hall du bâtiment. Le regard de ma collègue était pointé en direction de la fontaine. L'eau était claire et laissait entrevoir les centaines de pièces déposées à l'intérieur par les employés superstitieux - comme Eileen - ou les visiteurs à la recherche d'un peu de chance. Comme annoncé, Eileen laissait quelques pièces glisser de sa main vers le fond de la fontaine. J'observais la chute des pièces avec attention, jugeant l'action comme du gâchis. Je gardais néanmoins le sourire.

- J'espère que ta future chance déteindra sur moi, également.

Je ne comptais pas imiter Eileen. Si j'avais appris quelque chose de mon séjour dans les rues de Londres, c'était qu'il n'existait rien de telle que la chance. Il n'y avait que des opportunités, il ne tenait qu'à nous de les saisir ou non.

- Arnaud, la Police Magique est un service assez méconnu. Enfin, je sais pas pour toi Eileen.. Mon regard passe d'Arnaud vers la Langue de Plomb, les sourcils froncés pour marquer mon interrogation. mais je n'y ai jamais réellement été confronté. Tu sais déjà quelle genre de missions tu devras réaliser ?

Une tentative de relancer la conversation, on verra ce qu'il en adviendra. En espérant que le jeune Meula ne décide pas de nous retourner la question, car comme il devait probablement le savoir, nous ne sommes pas autorisé à lui donner les explications qu'il demanderait.
Arnaud Meula
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Re: Devant la fontaine du Ministère
Arnaud Meula, le  Dim 12 Aoû - 23:21


Premier Jour - Le Monde Est (Vraiment) Petit



Pv : Ian, Izsa (et autres) pour quelques posts seulement Smile

Un très léger silence s'installa suite à ma prise de parole, Izsa semblait très courtoise en me félicitant de mon obtention de poste, certes ce n'était pas le poste le plus prestigieux du Ministère, mais il faut de tout pour faire tourner notre monde.

Et bien Merci! Félicitations à vous deux aussi, j'imagine que votre poste ne doit pas être facile à rejoindre.

Je fis preuve de silence quand Izsa décida de lancer une pièce dans la fontaine pour nous "porter chance" pour aujourd'hui et les jours à venir, on peut dire que j'espérais également cela, j'hésitais un long moment à suivre l'exemple et d'exécuter le même rituel, mais l'intervention de l'ancien professeur Benbow stoppa mes pensée et me lança dans une nouvelle réflexion.

Quelle genre de mission? Mmmh et bien, nous sommes un peu les policiers du monde Moldu dans le monde magique, dis comme-ça c'est un peu stupide, mais nous gérons aussi le bureau des plaintes et nous exécutons les missions que le Magenmagot nous confie. Contrairement aux aurors, nous ne faisons pas de chasse aux Ordres illégaux et nous nous occupons de plaintes largement mineur comparé à eux, nous sommes également moins... "indépendant" on va dire, par exemple si l'un d'entre vous deux voit sa façade exploser et poste une plainte au Ministère, il se peut que ce soit moi qui prenne l'affaire en charge, tout dépend du Magenmagot.

Un sourire légèrement amusé sur la situation, je m’imaginais déjà devant leurs façades à gribouiller des constats de magie ou non sur un bloc-notes.
Divertissant, ceci dit, mais je fus preuve d'un léger stress quand je me rendis compte que je discutais avec mes collègues depuis quelques minutes déjà, il était déjà l'heure pour moi de les abandonner pour me présenter à mon mentor.

Je vais devoir vous laisser, je dois arriver un peu à l'avance pour rencontrer l'équipe, je vous souhaite une bonne journée à vous et bon courage pour vos tâches... secrètes.

Un petit clin d'oeil sur le dernier mot et je fis un demi-tour pour me diriger vers les ascenseurs en direction du niveau 2 du Ministère. Également amusé par l'attitude de Miss Hillswood devant la fontaine, je lâcha quelques gallions dans la fontaine à mon passage.


Fin du Mini-RP pour moi, merci à vous 2, désolé du RP "classique avec fautes", je suis très fatigué en ce moment :kiss:
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