Devant la fontaine du Ministère

Se concentrer.
Recoller les morceaux.
Faire le lien entre les choses.
Entendre Rachel parler. Et voir un nouveau débarquer. Oh ! Le vendeur des Halles Magiques ! Celui dont je n'ai pas le nom. Mais que je connais de vue. Il arrive et lui aussi se met à crier pour le Chicaneur. Je commence à comprendre de quoi il retourne ici. C'est vrai. J'ai vu traîner les journaux. Sans vraiment les lire. Mais cette impression de familiarité. Et se rendre compte d'une impression de déjà-vu. Parce qu'on bosse dans des locaux qui reflètent la même image. Une image purement et odieusement plagiée, hein.
Bref.
L'Auror sans nom reprend la parole, assurant qu'il ne s'agit pas de répression. Blablabla.
Puis il se tourne vers moi, répondant qu'on est toujours en démocratie. Même si j'en doute un peu parfois...
Je fais la moue à mesure qu'il avance dans sa réponse. Sans plus attendre, les mots ayant à peine le temps de s'ordonner dans mon esprit, je me jette de nouveau dans la bataille, pointant vers l'homme un index menaçant :

-Tatatata ! Me faites pas dire ce que j'ai pas dit, hein ! J'ai jamais traité les Aurors d'abrutis !

Même si je peux le penser.

-Cependant, il est possible que les Aurors soit à la botte d'un abruti qui se serait octroyé le droit de déclarer illégales toute manifestation, bafouant ainsi cette si précieuse liberté d'expression.

Voilà encore du mouvement. Je tourne un peu la tête pour découvrir Elly, accompagnée de... du prof de méta ?! Bah, pourquoi il vient mettre son nez ici, hein ?
Du coin de l'oeil, j'en remarque encore une (Thia) qui vient s'ajouter au groupe.
Ca commence à faire du monde, tout ça.
Elly demande ce qui se passe ici. Je ne sais pas si un de mes collègues du chicaneur souhaite répondre mais comme je suis lancée, je n'arrête plus les chevaux.

-Il s'agit d'un terrible et honteux plagiat ! C'est pas parce que le Ministère se proclame représentant l'ordre et de l'autorité qu'il peut, comme ça, s'accorder le droit de voler les créations des autres ! Le vol, c'est mal, et puni par la loi, non ?

Alors que je parle, une drôle d'odeur parvient à mes narines.
J'hausse un sourcil.
Puis deux.
J'en hausserais trois, si j'en avais eu trois. Ce qui n'est pas le cas.

-Eh, vous tentez de nous asphyxier avec je-ne-sais-quoi pour faire taire les mécontentements de la rue, ou quoi ? je demande en toussotant, yeux plissés en une grimace.

Je sors de mon bureau. Quelle idée de placer l'éducation magique au même service que la justice, hein ? Tout ça parce que c'est la justice qui suppervise les abus de formations... je suis vraiment crevée. Et qu'est ce que que je vois ? Les aurors - encore et toujours eux, ils font plus de souk que les mangemorts... - qui s'en prennent a mon gérant !

- Excusez moi là. Mais ce jeune homme doit bosser dans un quart d'heure et j'ai vraiment pas le temps de faire la queue. Vous faites des bouchons avec vos histoires ! Donc merci de me le laisser en paix. Allez au moins dans vitre quartier !

Je lève les yeux au ciel. Ces aurors se croient tout permis ! Bloquer le lieu de travail de tant de braves gens, c'est vraiment du n'importe quoi ! Nous qui tentons vaillament d'arrondir nos fins de mois ! Comment on fait pour faire nettoyer nos masques pleins de leur sang après ? Héhé. L'occlumancie me protège, j'aime vraiment pas ces manières. Et la liberté d'expression dans tout ça ? Ils se plaignent qu'on les traite de tirans et que nos rangs grossissent ! Allez, Tina. Un whisky et ça ira mieux.

Je repars, me massant la nuque. Ah quelle dure journée de travail !

Hrpg : hello ! Non Artemis ne fait pas une crise cardiaque. L'éducation magique est une sous division de la justice magique. Je viens juste récupérer mon serveur. Bonne nuit et bon RP !

Edward sentait le poids du regard du jeune homme sur lui. A priori il s’agissait d’un membre de l’Auror. Pourtant, il ne paraissait pas grand et beau comme on pourrait imaginer les fiers défenseurs des sorciers. Il semblait vraiment blasé de devoir faire face à autant de monde. Il ne rêvait sûrement que d’une chose, que cela cesse pour qu’il puisse retourner dans son bureau et boire son café en s’effeuillant le baobab.

La jeune femme qui se nommait Rachel lui avait demandé de retirer son foulard qui masquait son visage. Edward ne voulait pas le faire, mais l’Auror aussi le souhaitait et il n’hésiterait sûrement pas à envoyer la brigade magique pour l’interpeller. Mais il était partagé. S’il montrait son visage, les Aurors pourraient alors le dresser en portrait et si les choses tournent mal, le retrouver et l’arrêter. Mais Ed ne voyait pas grand-chose avec ce foulard devant les yeux et les manifestants devaient le voir également d’un mauvais œil. A contre-cœur, il enleva sa capuche et retira son bandeau, dévoilant son visage d’adolescent. Au même moment, une odeur immonde assailli ses narines ? L'Auror s'était fait dessus ? Il lui jeta alors un regard noir qui semblait lui demander les raisons de sa présence au ministère. Edward haussa les sourcils, se gratta le menton là où une barbe naissante poussait et s’exclama :

- « Tu veux voir mon visage ? Le voilà, tu kiffes hein ? Je veux que le ministère de la Magie et les Aurors fassent quelque chose de concret et d’efficace afin de freiner et sur le court/moyen terme de stopper les Mangemorts. C’est bien beau d’écrire un journal en précisant les consignes de sécurité à respecter et en ne signant pas vos articles. Vous dites vouloir assurer notre sécurité alors que nous ne sommes même pas capables de vous reconnaître dans la rue. Ma tante Olga est une proie facile pour les Mangemorts et je veux qu’elle soit en sécurité. Je ne veux pas passer mon année à Poudlard en me faisant un sang d’encre chaque jour en croisant les doigts pour ne pas recevoir un avis de décès. Vous êtes là à Poudlard à vouloir nous sécuriser alors que je pense que depuis l’attaque dans l’école, les sortilèges de protection ont dû être renforcés. Allez-vous battre sur le terrain ! Mais je rejoins également l’avis du Chicaneur, allez utiliser votre propagande ailleurs et ne souillez pas les véritables journaux !

Ça partait loin. Très loin. Trop loin. Et surtout, trop rapidement pour que quiconque puisse avoir le calme et le recul nécessaire à ce genre de situation. À mesure que le temps passait, la foule s'agrandissait. Un peu, puis beaucoup. Les personnes présentes semblaient être clairement excédées par la situation. Artemis aussi, avait l'air assez agacé. De là à déployer un cercle autour d'eux? De là à tout de suite les prendre à part? Effectivement. Tout allait beaucoup trop vite et les esprits s'échauffaient déjà très fortement.

Artemis avait tenté de répondre à tout le monde. À Ciarán aussi, il avait pris le temps d'énoncer des arguments qu'elle trouvait irrecevables, justement parce qu'elle avait été Auror et parce qu'elle savait. Jamais elle ne s'était cachée à quiconque. Et, surtout, en tant qu'ancienne journaliste, elle savait bien que les propos portés dans un journal devaient toujours être signés afin que les lecteurs y accordent plus de crédit. Alors, d'accord, il y avait bien les Aurors derrière tout ça. C'était clair et personne ne pouvait prétendre l'ignorer. Mais il leur suffisait de faire des tracs, dans ce cas. Et surtout, ne pas parler d'un journal officiel. Les articles des journaux sont signés. Personne ne lui ferait jamais dire le contraire, elle y tenait beaucoup trop. Mais elle n'eut même pas le temps de dire sa façon de penser à Artemis. Le cercle autour d'eux se resserrait, les revendications pleuvaient de tous les côtés. Chez Ciarán, qui ne voulait pas forcément s'impliquer dans quoi que ce soit à la base, les revendications apparaissaient au fur et à mesure qu'elle voyait monter la démesure de la réaction des Aurors.

En son temps, son rôle était de se concentrer sur ceux qu'on lui avait présenté comme les ennemis. Les Mangemorts. Et Céleste Otaway, sa chef de l'époque, n'aurait certainement pas envoyé ses uniques forces pour réprimander de la sorte un groupe de personnes dont le seul tord était d'être en colère et de l'exprimer à leur manière.

Effectivement, la situation commençait clairement à déplaire à Ciarán. La vélane ne comprenait pas quelle mouche les avait piqué, tous. Surtout quand une autre Auror arriva en renfort avec... un civil?! Définitivement, la Merrow n'avait plus rien à voir avec ces gens-là.

Soudainement, elle aperçut un autre visage connu parmi les autres. Kohane était là. Et alors que celle-ci prit la parole pour répondre à la dernière Auror arrivée, l'ex Serdaigle décida de se joindre à elle quand elle comprit mieux cette histoire de plagiat.

— Je ne suis plus journaliste au Chicaneur, mais je l'ai été, et je comprends totalement la colère de ceux qui bossent dans cette rédaction. Je n'étais pas venue pour ça initialement, mais vous devriez au moins écouter ce qu'ils ont à vous dire...

Elle leva cette fois-ci le regard plus précisément encore vers la femme qui était venue en soutien à Artemis avec... le civil. Puis, repris la parole d'une voix calme et apaisée:

— Je venais vraiment en paix initialement, mais je trouve que vos manières d'intervenir laissent à désirer... Depuis quand le peuple n'a plus le droit de dire librement ce qu'il pense sans se faire littéralement entourer par les forces de l'ordre? Il me semble que personne n'a brandit sa baguette par ici, à part pour augmenter sa voix...

Elle jeta un oeil vers Artemis. Il ne pourrait pas la contredire là-dessus.

— Ces gens ont le droit de ne pas être d'accord avec vous. Ils n'ont pas agit violemment, définitivement pas. Vous dites protéger la population mais en l'occurence, il me semble que vous ne protégez personne à part vous même. Dans votre journal, vous donnez des conseils, mais comment voulez-vous que les gens vous suivent s'ils ne savent pas les noms des gens qui, justement, sont sensés les protéger?

Tout le long, elle avait parlé avec un ton calme et assuré. Sans provocation aucune, juste l'expression sincère de ce qu'elle voulait dire. Le rythme du coeur de la vélane restait normal, et il valait mieux que les choses restent ainsi.

Une odeur plus que désagréable arriva soudain jusqu'à ses narines, la déconcentrant totalement de ses précédentes pensées. De la main libre qui ne tenait pas sa baguette magique, elle posa son foulard contre son nez de manière à limiter le fumet. Lancer des bombabouses n'était pas forcément la bonne manière de faire entendre sa voix, mais, après tout, ça pouvait avoir le mérite de concentrer les esprits sur autre chose que sur le conflit qui s'intensifiait.

Ou pas.

Il avait parlé, s’était levé, le poing dressé, pour ses droits. Pour l’honneur du Chicaneur. A ses côtés, Rachel, l’éditrice et sa légitimité de citoyenne. Un autre apparemment pro-OdP et d’autres qui devinrent un groupe. Un petit groupe d’à peine une dizaine de personnes, certes, mais un groupe tout de même, soudé dans ses revendications. Une envie de changement qui rebondissait sur n’importe quel prétexte, mais tous les prétextes étaient bon pour faire avancer les choses, pas vrai ? C’était des petites rages, des petites revendications qu’émergeaient les grandes idées. Et il ne pouvait que soutenir cette envolée, cette passion, ces idées nouvelles. Cette force citoyenne de personnes vivant sous un climat de peur et d’oppressions et ne cherchant simplement que des réponses.
Et qu’obtenaient-ils ?
Une répression musclée.

Entre deux murmures où il disait à l’hippopotame de la rhétorique d’arrêter d’insulter les gens autour, parce que, tout de même, et un salut onirique à son ancienne camarade de l’élite de Kholov, voici qu’ils se faisaient encercler par ce qui semblait être la police magique et quelques Aurors… Deux, en fait. Et leur ancien professeur de métamorphose.
…
Il cligna un instant des yeux, avant de regarder autour de lui. La foule avait grossi.

C’était une prise d’otage là ou quoi ? Y avait nécessité de calmer la situation. Et au plus vite.

Et comme il était belle et rebelle, il rebalança un #Sonorus sur sa personne, tandis qu’une odeur infect venait lui percer les tympans, donnant à son timbre de voix quelque chose de plus nasal.

Mais ça, c’était sans compter l’intervention de nouvelles personnes ! Et ça ne semblait jamais finir. Lui, restait calme (normal, il avait son chapeau en aluminium et un exemplaire du Chicaneur en main). Dont sa patronne, sa mariée du Chaudron Baveur : Valentina Boccini.
Un grand sourire illumina son visage (oui, plus grand qu’à l’arrivée de Kohane), et il lui fit un signe de la main, espérant qu’effectivement, toute cette histoire serait réglée dans moins d’un quart d’heure.

Même si ça ne semblait pas parti pour du tout.

« - Mais comparez les deux journaux, les images ! Quelles sont les couleurs de votre horoscope ? La transparence gouvernementale ? Nenni ! C’est notre image que vous utilisez de façon fallacieuse ! Vous nous associez au gouvernement, alors que nous sommes opposés à tous et contre personne ! » On reprend sa respiration. « - Et pour les autres camarades, il me semble que leurs revendications sont tout aussi légitimes que les nôtre ! Ministère, entends la voix de tes citoyens ! »

Fin du sort.

Il se pencha ensuite pour chuchoter dans les rangs des camarades, loin des oreilles boréales, que si ça tournait mal, mieux valait partir gentiment en direction du Chaudron.

C’est vrai quoi.
Si l’expression libre était un crime, autant organiser une révolution directement.

LA de Rachel
LA de Pius

Ca commence à sentir le vinaigre. Et même le souffre. Les deux, en fait. Ca sent les deux à la fois.
D'ailleurs me semble qu'Asclépius me murmure d'arrêter d'insulter les gens. Mais j'insulte personne, moi ! Non, franchement, tu fais erreur mon petit. Justement, je disais que je ne traitais pas les Aurors d'abrutis.
Bref, il a quand même l'impression que j'insulte les gens. Alors que c'est pas vrai.
On vient juste ici réclamer ce qui doit être réclamer. A savoir le droit de ne pas être plagié, bon sang d'bonsoir !
En même temps, j'entends Chloé souligner à juste titre que nous n'avons aucunement usé de violence. Pas la peine de faire débarquer les forces de l'ordre pour si peu. On a juste un peu crié. Et encore. C'est pas grand chose.
Au moins nous, on a pas tenté de les asphyxier avec un truc puant. On est civilisés, quoi. On est calmes. On n'a tué ou blessé personne. Y'a même pas un sort qui nous a échappé. Comme quoi. On est juste des jeunes qui crèvent de liberté. On a tous des revendications différentes. Mais on est tous là pour une bonne raison.

Asclépius reprend la parole, des phrases étonnamment compréhensibles. Pour une fois qu'il fait des phrases compréhensibles et qu'il ne se perd pas en longs monologues interminables...
Remarquez, aujourd'hui, nous sommes plus censés être unis face à l'adversité -le ministère- que divisés comme nous pouvons l'être si facilement. C'est qu'on a quand même l'art de se disputer... pour tout et pour rien...
Bref, alors que la situation s'enlise un peu, y'a aussi et surtout la drôle d'odeur qui monte. L'odeur venue de je ne sais où et qui prend aux narines comme pas possible.
Ma grimace continue de déformer mon visage.

Bon, je crois que ça va bientôt plus être possible, rester là dans cette senteur de souffre.
En tout cas moi, j'vais pas supporter ça longtemps.
Coup d'oeil à Rachel.
Je ne semble pas être la seule incommodée par ça.
Regard de l'autre côté. Sur les bouclettes blondes de celui qui a parlé tout à l'heure d'un possible repli au CB.
D'ailleurs, il n'a pas l'air super heureux du moment. A mon avis, la discussion s'annonce musclée et longue. Et dans ces conditions, avec cette odeur, hors de question ! Aussi, pour une fois, je me dis qu'il a une bonne idée lorsqu'il concrétise son idée de repli. Oui, oui, il lui arrive d'avoir de bonnes idées, je le reconnais.
Du coup, ni une ni deux, je lui emboîte le pas lorsqu'il propose plutôt de se retirer au CB. Attraper le poigner de Rachel au passage. S'agirait pas de l'abandonner ici.
Assez de cette manif improvisée.
En plus, ça cherche à nous asphyxier !
Ah, mais on fera mieux la prochaine fois.
We'll be back.

Départ de Kohane et Rachel

LA d'Asclé. Ange

Ils vont vite en besogne les Aurors, voilà que le périmètre est bouclé. Bah c'est fâcheux ça, on fait comment pour s'en aller ? Moi je veux pas rester ici bien longtemps, j'ai des devoirs à faire, des commandes à m'occuper. Puis c'est long ici, on s'ennuie vite, une fois le rap du blaireau sorti on se retrouve rapidement sans défense ni punchlines. Je veux m'en aller moi !

En plus y'a le prof de méta qui arrive. Il est avec la dame à qui j'ai vendu un livre. Ils sont toujours ensemble du coup, c'est fou ça comme l'amour dure longtemps. Par contre qu'il soit là est étonnant, mais bon, autant passer. Ils nous demandent ce qu'on fait là. Bah c'est assez simple, une des images de leur journal est la même que celle du Chicaneur, c'est tout, j'imagine que la plupart sont là pour ça, mais pas grave j'ai pas envie de répondre. Je regarde un peu dehors, y'a tout plein de gens.

Puis ça pue, pourquoi ça pue comme ça ? Je lâche une quinte de toux, ils abusent à laisser une odeur comme ça entrer dans leur ministère, je serais pas content moi, mais bon, tant pis. Y'a un des gars qui est pas content qui nous dit de nous en aller et de le suivre. Moi je le suis, il a un chouette chapeau en aluminium, je veux savoir la marque pour me procurer le même.

- J'arrive monsieur !

Et paf, je quitte cet endroit qui devient un peu trop irrespirable pour moi, devant moi y'a la fille d'une fois aux Halles et Rachel, oh elle je la connais un peu, on a fait parler des manchots c'était trop méga giga bien. Faudrait que je lui demande de recommencer parce que quand même, les manchots c'est trop la classe. Surtout quand ils sont contents et qu'ils nagent dans une piscine, ça c'était le feu.

J'ai pas écouté où on allait, si l'info a été donné je l'ai manqué. Tant pis pour moi, j'ai juste à suivre le groupe en suivant le leader au chapeau. C'est forcément quelqu'un de très respectable et respecté du fait de son couvre chef extraordinaire. En fait je peux pas attendre, faut que je lui demande, mais quand on sera parti, parce que les Aurors ils me foutent un peu la trouille, la prochaine fois j'envoie un hibou, ça ira plus vite, ce sera plus pratique, puis je resterai caché dans l'école à attendre que ça se termine.

Lisk part, merci pour le RP. Smile

L.A. de Ciarán

Entre l’odeur ou la foule, il commençait à être plus vert que parchemin. Heureusement que son beau chapeau d’aluminium était là pour le protéger sinon, fouhlala, ça aurait pu être pire ! Il avait été prévoyant. Il l’était parfois. Un peu. En tout cas, devant Kohane, il l’était et plus que tout. Manquerait plus qu’elle tatillonne sur un détail celle-là. Elle en était capable. Avec sa fourberie d’hippopotame.

M’enfin, avec tout ça, il n’avait pas les idées plus claires qu’avant. Et les grands rassemblements, ça le stressait : pauvre petite chose. Pour ça qu’il n’avait que moyennement aimé ses années à Poudlard. Ça et probablement aussi l’attaque qui vint clôturer sa 7e année il y a de ça trois ans tout de même. Paraît que c’était un peu perturbant de se retrouver sur un champ de bataille. En tout cas, lui, ça l’avait perturbé.
Comme s’il en avait besoin.

Il soupira et fit quelques signes aux camarades : il faisait trop chaud, ça puait, c’était vraiment pas propice à la discussion. Du coup, il leur fit signe de se retirer au Chaudron, histoire d’aller se boire un verre de lait d’amande sans acides ni gluten. Un bon verre issu du commerce équitable où les amandes sont élevées en libertés.
Ouais, bonne idée ça.

Mais avant de partir, il s’adressa aux représentants des Aurors : « - Bon bah, avec l’odeur on ne va pas rester planter comme des radis. Même si au bord de la fontaine, on pourrait se développer. Du coup, désolé messieurs dames les Aurors. Je suis Asclépius Underlinden du Chicaneur et je vous enverrai une lettre avec mes revendications. »

Et après avoir levé son chapeau tout brillant et friable, il prit par la main la plus jolie demoiselle du groupe, avant de se diriger vers la sortie, direction son lieu de travail.
En espérant qu’il ne se ferait pas enguirlander par Tina pour son retard, ce serait désastreux…

Départ de Pius & Ciarán
Merci pour le RP, à bientôt ! Smile

Dites à mes amis que je m’en vais, je pars vers de nouveaux pays.

Attention aux manifestants
Une garde à vue est si vite arrivée
Regard méchant à notre intention
Obligé de jouer les gros durs pour compenser son complexe d’infériorité
Retour à la case départ en attendant la prochaine manif’

Edward commençait à avoir la tête qui tourne avec toutes ses odeurs nauséabondes. Etait-ce l’œuvre de l’Auror ou de boules puantes ? Il n’en savait guère. De plus, ses amis manifestants pour quelques minutes commençaient à s’en aller. En effet, la brigade policière était en nombre et un voir deux nouveaux Aurors avaient fait leur apparition. Il est vrai que contre 10 contestataires, il faut appeler la cavalerie lourde, on ne sait jamais. Une agression à la feuille de papier est si vite arrivée. Enfin soit, c’est avec le visage découvert et avec comme seul moyen de défense une plume que Ed commença sérieusement à s’en aller. Il avait entendu parmi les manifestants qu’une sorte de rassemblement allait se faire au Chaudron Baveur. Il remonta sa capuche, écarta les deux coins de sa bouche et sorti tira la langue en direction de l’Auror. Dans ta face gros méchant. Il prit tranquillement le chemin de la sortie avec pour intention de se rendre au bar.

Où le ciel est bleu, dites que je m'en vais, et c'est tout ce qui compte dans ma vie

~Fin de RP fort sympathique pour Ed AKE l'éolienne~

Depuis quand était-il devenu si difficile de faire entendre sa voix ? Brebis parmi les loups, la verte se retrouva bien vite submergée par la foule qui scandait de plus en plus d'ânerie. Dans le tas, elle en reconnu quelques uns. Elle pourrait les sermonner plus tard... Elle trouvait déstabilisant que ces personnes se permettent de crier pour autre chose que pour le Chicaneur. Après tout, c'était eux qui était venue pour commencer tout ça. C'était leur lunettes qui flottaient partout dans les airs. Leur image qui avait été bafoué. Rachel ne s'était pas imaginée que cela puisse finir en vendetta et elle se retrouvait bien mal à l'aise aux côtés d'Artémis, seul contestataire face à la foule.

Passablement agacée, la rédactrice en chef rappela ses lunettes d'un coup de baguette magique avant de faire tourner ladite baguette d'un geste rageur dans sa main. C'était pas bientôt fini ce bordel ? On s'en fichait un peu que les articles ne soient pas signés, tout le monde savait qui était les Aurors et qui était le ministère. Fallait-il vraiment l'annoncer en grand ? Mais d'un autre côté... depuis quand les Aurors étaient-ils des créatures de l'ombre ? Cachant leurs noms et leur visage du reste du monde. Rachel se tourna vers Artemis, sourcil froncés.

- La situation nous as-t-elle échappé au point que même la loi doit se cacher ?

C'est alors qu'Ester entendit une voix qui lui était familière crier des bêtises qui la firent sursauter tant elle trouvait cela absurde.

- Vive le Chicaneur ! L'Aurore est un journal de branl*urs ! Au nom de Poufsouffle ! Nous voulons que l'oppression du ministère à l'école s'arrête ! Marre de voir vos têtes de nœuds dans nos couloirs ! Marre de voir vos noms sur des journaux ! Marre de voir l'image du Chicaneur chez vous ! Achetez vous un designer !

Qué ? Non ! "Ferme ta gu*ule Lisk !". Décidément, ça ne plaisait pas du tout à Rachel. Pourtant, elle n'avait jamais vraiment soutenue le ministère, à une époque elle l'avait même détesté comme eux tous. Mais comment pouvaient-ils vraiment croire que le monde des sorciers pourrait s'en sortir sans le Ministère ? C'était juste... non ! non ! et non ! Ester s’apprêtait à lui rétorquer qu'il fallait que le peuple se mette d'accord, parce qu'il y en avait un avec son écharpe qui demandait que le ministère soit plus actif, alors que lui demandait exactement le contraire. On bouscula néanmoins l'Auror à ce moment-là et la verte se retrouva loin de lui, aux côtés de la foules. Oh Kohane ! Voilà que le Chicaneur prenait de la force. Trois cinquième de l'équipe réuni ! Roooosiiiiie, il ne manque presque plus que toi !

Et puis blablabla. Beaucoup de mots, beaucoup de bruit pour finalement pas grand chose. Rien de réellement intéressant en tout cas aux yeux d'Ester qui préféra se terrer dans le mutisme. Parler ne servait pas à grand chose, elle enverrait une lettre plus tard pour s'excuser et pour demander un rendez-vous si cela se révélait nécessaire. Ce n'était pas vraiment dans l'esprit du Chicaneur de faire dans le discret et le convenable, mais pour le bien du journal, Rachel ferait cet effort. Aussi, même lorsqu'une nouvelle venue, une Auror, se pointa, la sorcière de prononça pas un mot, se contentant de lever la main pour signifier qu'elle faisait partie du Chicaneur. Bref sourire à son ancien professeur et voilà que la situation empirait. Ça puait. Beaucoup. Il n'en fallu pas moins pour que la conversation ne se recentre sur le journal. Elle regrettait presque de ne pas avoir lancé elle-même la boule puante, mais peu importe que le Chicaneur soit de nouveau à l'honneur, tout le monde partait. Encore une déception. N'en pouvant plus de grimacer, la sorcière se lança un sort pour contrer la puanteur. Pourquoi était-elle la seule à le faire ?

Asclépius, fier ménestrel du journal joua alors son rôle à la perfection. Mots bien placés, cette fois le message était peut-être parvenu aux oreilles des plus sourds. Qui sait ? Rêver n'avait jamais fait de mal à personne. A juste titre, l'équipe décida alors qu'il était temps de se retirer tant qu'il restait un peu de fierté et d'intégrité. Ester aurait juste aimer qu'on lui demande son avi aussi car, voyez-vous, il y avait ce jeune homme avec son foulard qui était encore présent et dont elle voulait vraiment l'identité. Fallait l'avertir, l'aider, l'engueuler un peu aussi. Mais trop tard, Kohane poigne de fer et elle étaient déjà loin.

Vite à boire !

Départ de Rachel
Oui elle n'était déjà plus là et alors ! On n'a même pas le temps de faire dodo que déjà un RP dégénère x')

Alors même que mon sang se mettait à bouillonner devant cet attroupement de protestataires dont la moitié semblait ignorer pourquoi ils étaient venus, l'odeur nauséabonde qui avait prit place dans le grand hall du ministère semblait avoir quelques aspects positifs. Certains le firent avec classe, d'autre le firent avec panache, mais il ne restait après quelques secondes seulement que la demoiselle dernière arrivée. Tournant le regard vers Elly et Evan qui semblaient en grande discussion, je remarque qu'un homme semble avoir tourné de l’œil.

D'un geste de la main, j'envoie un des gars de la brigade magique ramasser le malheureux avant de me tourner vers la demoiselle dernière restante. Elle ne semble pas faire partie du groupe des chicaneurs alors je me demande ce qu'elle fait encore ici ? Peut-être a-t-elle une seconde réclamation à formuler ? Je me demande quand même d'où vient cette odeur abjecte ?!

« Mademoiselle, vous vouliez aborder un sujet en particulier ? Il me semble avoir entendu l'un des manifestants dire qu'il nous enverrait ses réclamations par hiboux ... mais peut-être étiez-vous là pour autre chose ? »

Je jette un œil vers le gars inconscient au sol, le type de la brigade magique semble avoir du mal à le remettre sur pieds, il n'a tout de même pas fait une attaque au beau milieu du ministère j'espère ?! Tout est allé tellement vite dans tous les sens que je n'ai même pas eu l'occasion de répondre aux différentes remarques qui m'ont étés faites, je n'aime pas ça. Il va falloir que je m'arrange pour revoir Rachel et Chloé, hors de question qu'on en reste là.

Je repose mon regard vers la dernière manifestante tout en surveillant du coin de l’œil la situation du malheureux encore au sol.

Information : Theophania Fitzgerald et Morgan Delaube sont encore sur la zone

Ich ich. Les choses s’étaient déroulées rapidement. Aurors, personnels ministériels, personnes n’ayant strictement rien à faire dans la répression mais étant là quand même, s’étaient rassemblés visiblement d’un accord tacite. Résultat, le groupe avait été encerclé. Mais ce n’était sans doute pas le pire car c’est à peu près à cet instant qu’une odeur infâme se répandit dans l’assistance. Theophania tourna sur elle-même, pour tenter de découvrir qui était à l’origine de cette atrocité qui lui donnait mal à la tête. Elle ne put distinguer aucun responsable manifeste. A vrai dire elle ne se sentait pas très bien. Elle avait toujours été particulièrement sensible aux odeurs. Elle faisait partie de ces gens dont la mauvaise humeur peut être provoquée par une simple odeur gênante ou trop entêtante. Princesses direz-vous. Pourquoi pas. Il n’en demeure pas moins que la Miss Jais était très indisposée par cette histoire. Non seulement ces guignols du ministères ne semblaient pas particulièrement compétents au vu du problème qui l’avait amenée à s’approcher du petit attroupement, mais maintenant elle se sentait physiquement en danger.

C’est assez angoissant de se sentir menacer par quelque chose qui est invisible, intouchable, que l’on peut à peine imaginer. C’est comme si cela créait une sorte de cage qui vous retenait prisonnier. C’était un peu ce sentiment précis qui s’emparait de Theophania. La jeune femme sentait son cœur s’emballer à cause de cette odeur dont elle ne trouvait pas l’origine. Vous trouverez peut-être cela incohérent, futile, étrange, mal placé, exagéré. Alors peut-être que vous êtes insensibles, ou juste que cela ne vous est jamais arrivé. En tout cas elle se sentait mal. Mais loin d’elle de partir en courant. Et puis de toute manière à présent qu’elle s’était mise dans cette histoire, pas question de reculer. Surtout que si elle reculait elle se retrouverait nez à nez avec cette armée, ou brigade, ou renforts, etc. c’est selon ; et cela elle n’en avait pas du tout envie. Autour d’elle, ses camarades d’un jour continuaient à avancer leurs revendications et leurs arguments. Leur voix se faisaient légèrement floues aux oreilles de Theophania, bien qu’elle n’y prêta pas vraiment attention à cet instant précis.

Une dame s’ajouta à la scène. La brune l’avait déjà vue. Elle avait un vague souvenir de l’avoir eue en cours à Poudlard quelques années plus tôt. Bon cours d’après les quelques réminiscences qui refaisaient surface. Du mouvement, encore, partout, même s’il était subtil. Des vas et viens délicats. Un peu comme une danse hargneuse. Une autre brune prit la parole, Theophania ne l’entendait plus distinctement mais elle avait l’air d’avoir un ton posé au vu des traits de son visage. Miss Jais commençait à s’inquiéter. Elle ne percevait plus que des bribes de mots, des sons épars qui tombaient sur elle en cascade amortie. Elle sentait les vibrations des choses qui bougeaient autour d’elle, mais elle ne pouvait plus suivre le débat qui de toute manière tournait court. Son souffle aussi était court. La respiration saccadée, la jeune femme n’arrivait pas à retrouver un rythme normal, humain. Et la panique montait tout doucement. Super. Avec ça elle n’allait même pas pouvoir aller faire signer ses papiers, ce pour quoi elle était venue à la base. Vu comme c’était parti, elle était bonne pour revenir une prochaine fois.

Run away ; turn around ; run away ; turn around ; run away ; turn around

Ich Ich. Les camarades se faisaient la malle. Avec grâce d’après ce que Miss Jais pouvait voir, mais ils partaient quand même. C’en était presque fini du ballet éphémère. Du petit instant de feu, de folie, ce la petite étincelle qui venait faire briller la vie morne de tous les jours. De toute évidence on évoluait dans un monde où être une étincelle était vu comme une menace. De mettre le feu aux poudres de la banalité et de l’ordre bancal préétabli sans doute. A choisir, Theophania préférait être une étoile. Même perdue, au milieu d’un océan de noirceur, on n’essayait ni n’arrivait jamais à éteindre une étoile.

Theophania était rendue parfaitement sourde. Ce qui en soit ne faisait peut-être pas tant de mal que cela finalement. Son esprit revenait à un calme relatif, livré seulement aux vagues et aux orages de ses pensées, mais pas perturbé par les agressions du réel. Elle seule, en avait conscience. Ce n’était tout de même pas banal d’être coupée de la réalité par une odeur nauséabonde. Quelle fragilité… L’homme qui visiblement faisait figure de chef du côté de la police, avait fait un mouvement vers elle. Miss Jais se rendit compte qu’il lui parlait. Ses lèvres bougeaient, il s’adressait à elle particulièrement. Quel dommage qu’elle ne l’eut pas compris. Quel dommage qu’elle n’eut pu lui dire, qu’eux, ses camarades étoilés, n’étaient rien mais qu’ils seraient tout. Que le monde finirait par changer de base. Que si les corbeaux, les vautours venaient à disparaître, le Soleil, lui, brillerait toujours…
A la place, elle se contenta de hausser les sourcils devant cet homme à qui de toute évidence elle ne pouvait rien dire. Elle plongea ensuite la main dans sa poche et en retira un gallion. Elle le posa aux pieds de la figure d’autorité. Qu’il prenne cela pour des réparations des dégâts ou pour de la pitié, la jeune femme n’en avait cure. Elle, voulait juste laisser une trace étincelante de leur passage.

Tagada tchoin tchoin, elle tourna les talons. Heureusement qu’elle était à Londres, il fallait vraiment qu’elle consulte un oto-rhino-laryngologiste magique pour cette histoire de surdité.

Thia out

14 Janvier - 8 Heures

Je marche dans les grandes rues de Londres en direction du Ministère de la magie, aujourd'hui j'y vais par les toilettes. Le ciel est sans nuages et d'un bleu magnifique, le soleil tape sur mon visage mais pourtant il fait froid, un vent glacial s'amuse avec nous, nous empêchant de profiter d'un soleil magnifique. Peu de Moldus sont dans les rues, ils préfèrent largement prendre leurs voitures. Au bout de quelques minutes j'arrive aux toilettes du Ministère, il y de nombreux sorciers qui attendent leur tour, je me poste derrière un Homme et attends moi aussi. Dans la file d'attente je ferme les yeux et me remémore mon entretien d'embauche. Cela fait des années que j'essaie d'entrer dans le Département de la Justice et j'y suis enfin arrivé il y a quelques jours. C'était un Auror qui m'avait passé mon entretien, d'une durée de 2 heures, 2 heures assise devant un bureau, racontant ma vie, mes études, mes qualités ainsi que mes défauts, mon expérience et mon projet professionnel. Ce fut le 8 décembre que je recevais ma lettre du Ministère m'indiquant que j'avais passé avec brio mon entretien et que j'étais reçu comme Apprenti tireur d'Élite de baguette Magique. J'ouvre de nouveau les yeux et m'aperçois que c'est à mon tour, je rentre dans les toilettes et ferme la porte derrière moi, je rentre dans la cuvette, prend une grande respiration et tire sur la chasse d'eau.

8 Heures 30

J'atterris dans une vaste salle dont l'architecture est fastueuse, il s'agit de l'Atrium du Ministère de la Magie, je suis encore un peu sonné par la vitesse de déplacement et j'ai mal au ventre, je m'avance un peu pour laisser la place à ceux qui arrivent derrière moi. J'observe les murs qui sont recouverts de lambris en bois sombre et vernis, le sol est quant à lui revêtu d'un parquet sombre, ciré à la perfection. Je souffle un bon coup et me dirige vers la grande Fontaine se trouvant au milieu de l'atrium. Les grandes statues d'or se dressent devant moi, deux représentent un Sorcier et une sorcière, les trois autres montrent un Centaure, un Gobelin et un Elfe de Maison. Ces derniers admirent les sorciers, malheureusement cela doit être le contraire, les sorciers pensent qu'ils leur sont supérieurs et qu'ils ne doivent être que des sous-fifres. Je regarde ma montre, il est bientôt 9 Heures, la Chef des Aurors Elly Wildsmith doit m'accueillir. Je pose mon cartable par terre pour enlever mon trench-coat que je plie sur mon bras, je redresse ma cravate bleu, synonyme de ma maison Serdaigle et regarde encore si je suis bien habillé. Je soupire de nouveau, des perles de sueur luisent sur mon front, mon cœur bat la chamade, mes mains tremblent, je ferme les yeux et attends patiemment.

Arrivée au Ministère
Aidan Cray

Rien de neuf à l’horizon, si ce n’est un accueil de nouveau à faire. Ce n’était pas dans tes habitudes que de venir accueillir les nouveaux employés du Ministère ainsi. Mais cette fois-ci tu avais accepté. Pour aider une collègue qui avait – visiblement – un emploi du temps bien trop chargé. Comme si le tien n’était pas en pleine explosion. Mais tu t’étais bien gardé de lui dire et avait donc accepté de lui rendre service.

A 9 heures, tu étais donc présente pour accueillir ce … comment s’appelait-il déjà ? Aidan Cray. Voilà. Il venait d’être engagé comme apprenti tireur d’élite. Prêt à devenir un fou de la baguette magique visiblement. C’est exaspéré par le monde dans l’atrium du Ministère que tu t’engagea en direction de la fontaine. Lieu où était supposé t’attendre l’apprenti.

Tu ne mis pas longtemps à le reconnaitre tant il semblait stressé. Le manteau sur le bras, l’attaché-case à terre – comme attendant que quelqu’un le saisisse. Toi, de ton côté, tu es toujours dans cet uniforme d’auror qui te sied merveilleusement bien – tant qu’on ne capte pas tes pensées – et l’insigne brillant porté sur la poitrine. Tes cheveux blonds noués en natte retombent dans ton dos. Finalement, tu mets peu de temps à rejoindre l’homme qui semble t’attendre. Une main tendue, face à lui « Elly Wildsmith bonjour, vous êtes bien Aidan Cray, c’est bien cela ? »

Une voix de Femme me ramène à la réalité, la Chef des Aurors me tend sa main, elle porte l'habit des Aurors ainsi qu'un badge, je lui serre la main en souriant.

« - C'est exact. Ravie de vous rencontrer Madame Wildsmith. »

Je me baisse pour pouvoir ramasser mon attaché-case. Je regarde attentivement la jeune Femme, de magnifiques cheveux blonds noués sont dans son dos, ces yeux sont de couleur noisette et impent le respect quand on les regarde. Elle est de petite taille ce qui fait que je la domine d'une tête, ce qui me fait sourire.

« - Avant de venir ici je me suis renseigné sur vous. Vous êtes bien jeune pour être Chef des Aurors. Votre parcours est extraordinaire et je dois bien avouer que je vous admire Madame Wildsmith. »

Je baisse légèrement la tête. Il est vrai que j'admire cette Femme, si peux de personne arrive à avoir un poste élevé à son âge.

A tes mots, l’homme pivote et te serre la main sans se poser de question. Il te répond en te souriant, indiquant au passage qu’il était ravi de te rencontrer. Sourire simple sur ton visage alors que l’homme récupère ses affaires laissés quelques instants au sol. Tu lui indique le chemin – ce n’était pas difficile en vérité puisqu’il vous fallait prendre les ascenseurs du Ministère. Il est grand, le type, enfin, tu n’es pas spécialement petite mais là, il te semble pourtant que tu ne fais pas partie des tailles hautes de la gente féminine. Tu hausses les épaules – peu importe à dire vrai, aujourd’hui tu rends juste service à cette collègue et après tu disparais.

Quelques pas seulement, avant que le nouveau, dénommé Aidan, dévoile une phrase qui te laisse un sourire sur le visage. Et oui, cela en surprenait plus d’un. Visiblement le nouvel arrivant du Ministère ne dénaturait pas ce propos. Tu te retournes vers lui, un brin piquée par la remarque « Sous-entendez-vous, Mister Cray, que mon jeune âge empêche ma fonction d’être efficace ? ». Piquée au vif, toi ? Mais pas du tout. Juste qu’il n’était pas le premier à parler de toi de cette manière.