Devant la fontaine du Ministère

Rp unique.

Celui qui vit dans la crainte, ne sera jamais libre. (1)

Ça me semblait faire une éternité que je n’avais pas mis les pieds ici. Le Ministère de la Magie s’offrait à moi au petit matin. Le soleil ne s’était pas encore levé sur la capitale anglaise alors je m’étais infiltrée discrètement dans le grand bâtiment. Il n’y avait personne, ou presque. Rares étaient les employés déjà réveillés et à la tâche. Même Auror, je ne m’étais que rarement levée aussi tôt pour aller au boulot. Bien entendu, il y avait les urgences, les moments où on était appelés en pleine nuit pour intervenir sur le terrain. Mais il n’y avait rien eu à signaler ces derniers jours, alors j’étais seule et sans surveillance. Du moins je l’espérais. J’avais enfilé un jean et un sweat noir, la tenue basique pour un parfait espion. Cela faisait bien trop longtemps que je n’avais pas exécuté une mission pour l’Ordre du Phénix sous le visage d’Elenna Benson et non de Bianca.

Mon sac à dos était glissé sur l’une de mes épaules, rempli de journaux lambdas. C’était ce que nous avions décidé avec les membres de l’Ordre du Phénix. Un sortilège conditionnel avait été jeté sur chaque papier. Si la personne qui mettait la main dessus n’avait aucune connaissance du monde magique, qu’il soit sorcier, cracmol ou un moldu faisant partie du secret, elle lirait un simple journal. Mais, si l’un de ses derniers se mettait à le lire, les lignes changeraient pour devenir ce petit bout de l’Etincelle qui voulait prévenir la communauté magique. C’était une parfaite couverture. Si l’on me prenait à distribuer cela, je n’aurais qu’à dire que j’avais été payé pour distribuer ce journal, sans savoir ce qu’il cachait réellement. Jouer la naïve, faire la comédie. J’en étais capable.

Les couloirs du Ministère de la Magie, bien que trop familiers pour moi, n’étaient pas l’endroit le plus sûr. Je me hâtais, cavalant jusqu’à la fontaine qui trônait au beau milieu du bâtiment avant de m’accroupir pour sortir les papiers de mon sac. Baguette magique en main, je donnais un coup au petit tas et les feuilles se mirent à voler un peu partout, encerclant la statue, couvrant le sol du hall comme un tapis et continuant leur course dans les différents couloirs du Ministère. D’ici quelques minutes, d’ici quelques heures, sorciers et sorcières découvriraient ce que nous avions à leur dire. Une fois le travail achevé, je fuyais discrètement, abandonnant derrière moi un sol jonché de mots sincères.

L'Étincelle

Messieurs, Mesdames, issus de la communauté magique ou ayant des liens de parentés ou familiales à cette communauté.

Nous affrontons encore aujourd'hui une période de terreur. La même qui s'est déroulée quelques années auparavant, et quelques siècles plus tôt. L'école de Poudlard a été attaqué. Certains enfants, étudiants, ont été pris en otage. Vos enfants. Votre famille. La menace est toujours plus grande en cette période de trouble. Un directeur disparu, des professeurs incapables de protéger leurs élèves : attention, ne remettons pas en cause la formation de ceux-ci mais plutôt l’incompétence des autorités du ministère à protéger et défendre ses citoyens contre la crainte et la peur. Le ministère se trompe d'ennemis. Les attaques, les arrestations sont en priorités contre ceux qui, comme vous, ne veulent plus vivre dans la peur, la terreur. L'Ordre du Phénix est là pour vous aider à vaincre, à vivre et non pas à survivre. Malheureusement, les autorités prennent nos actions de révolte contre l'obscurantisme et la peur comme un crime. Nous sommes des Hors la Loi aux yeux du ministère.

Et pourtant, que serait un monde où l'union entre le ministère et les Phénix serait possible ? Main dans la main, nous pouvons vous aider à vaincre votre peur, à vaincre cette doctrine. Les Mangemorts veulent certes, briser le secret magique. Mais leur unique but est de mieux asservir, pour former une "race supérieure" envers d'autres humains, sorciers, non-sorciers, issus de la communauté magique ou non. Nous sommes là pour défendre vos droits, nous battre en votre nom, s'assurer d'un monde meilleur pour tous les êtres vivants. Chacun à sa place dans le monde. Nos actions se trouvent limitées par un gouvernement qui nous cible, nous, citoyens de lumière, de paix et d'harmonie et qui ne cherche pas à prendre pour ennemis les vrais criminels et terroristes de notre temps. Les vrais coupables. Nous sommes tous Phénix au fond de nous. En tant que sorciers, en tant que défenseur de liberté et de fraternité.

Aujourd'hui, nous déclarons le Ministère coupable de ses actes. Coupable de l'insécurité qui règne dans la Communauté magique. Coupable de ne pas diriger ses recherches et ses élites vers les véritables criminels. Nous déclarons coupables les mages noirs, auteurs sanglants de tortures, de meurtres, de manipulations mentales et physiques, d'obscurantisme. Tout ce que nous voulons, c'est aider la Justice, aider la Communauté à vivre paisiblement. VOUS AIDER à obtenir ce que vous avez le droit d'avoir. En travaillant mains dans la main avec vous, nous pourrons faire de ce monde, un monde meilleur. Un monde emprunt d’honnêteté, de gloire, de justice. Un monde sain. Aidez-nous à protégez vos enfants, vos familles. Nous ne sommes pas des criminels, nous ne sommes pas des héros. Nous sommes seulement des boucliers levés contre la tyrannie et la suprématie. Brandissez-nous, boucliers, défendez vos valeurs face au Ministère. Demandez notre aide. Aidez nous à agir, plus rapidement, plus efficacement. Nos flammes punissent, nos larmes guérissent.

L'Ordre du Phénix

Codage de Louna ©

HRP : Un sortilège conditionnel a été lancé sur les tracts, ils ressemblent à des journaux banals jusqu'à ce qu’un sorcier ou un moldu en rapport avec la magie ou autre ne les touche.
Nous vous invitons à répondre à la suite des posts pour écrire la réaction de votre personnage s'il tombe sur l'un des tracts.

RP libre
Réaction à L'Aurore

C’est agité qu’il rentra à la crèche ce soir-là.
C’est agité qu’il se coucha dans son pyjama licorne.
C’est agité qu’il compta les gouttes lui tombant sur le bout du nez.
C’est agité qu’il se rhabilla le lendemain matin.
C’est agité qu’il assura son service au Chaudron Baveur.

Puis, illumination, et l’agitation se mua en frénésie.
Il quitta rapidement les tables, les assiettes et les esclaves du lieu (ou stagiaires, c’est assez équivalent), et rentra précipitamment à la Crèche pour enfiler sa cape la plus colorée (celle avec des petits bateaux qui naviguent avec un port et des petits poissons volants dorés et un phare breton). Il chaussa ses lunettes de journaliste au Chicaneur (celles qui lui permettaient de repérer les Nargols), mis son casque en aluminium (pour contrer les mauvais esprits), ses jolis mocassins à bout recourbé et parti précipitamment, sans même vérifier si Leo ou Aza avaient été nourris : direction le Ministère !

Il faisait tâche dans cette allée des Embrumes. Mais lui-même savait qu’il était le plus lumineux de tous.
On ne le remarqua pas trop sur le Chemin de Traverse : faut dire, c’était le beau milieu d’une journée en semaine de travail. Chacun à son turbin.

Et c’est ainsi qu’il se posa, debout, sur le bord de la fontaine, sortit fièrement l’exemplaire du seul journal vraiment authentique aux informations on ne peut plus fiables, puisque seuls les Nargols considèrent qu’ils sont satyriques, donc ça veut dire qu’ils sont légitimes. CQFD : le peuple a voté.
Ainsi fiché, il balança la couverture du journal en mouvement de marées, avant d’amplifier sa voix d’un #Sonorus, histoire que toutes les bonnes âmes du gouvernement puissent être au courant de sa réclamation :

« - Ministère t’es foutu, le Chica est dans la rue ! »

Et comme le slogan lui semblait bon, il continua à le tonner sur différentes intonations, quitte à mettre dans l’esprit des gens des mélodies contradictoires.
Mais
Merdre.

Depuis quand devait-on se faire voler son image au profit d’un journal de propagande gouvernementale (qui, pour une fois, n’était pas la Gazette : étonnant). Et leur image de journal respectable alors ? Hein ? Hein ?
Pour ça qu’il allait défendre son droit le plus strict et légitime, devant cette fontaine, portant haut l’étendard rose et bleu de sa condition :

« - MINISTERE T’ES FOUTU, LE CHICA EST DANS LA RUE ! »

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- Ministère t’es foutu, le Chica est dans la rue !

Détourne donc le regard Invité, toi-même tu savais que ça arriverait. Qui aurait put croire que le Chicaneur resterait immobilisé, comme sous l'emprise d'un sortilège après un tel affront. Vous savez, parfois, simplement vouloir se libérer suffit à nous faire remarcher. Alors aujourd'hui le Chicaneur était en marche. Ou était-ce les journalistes ? Vider cette bouteille de Whisky provenant de la cave du journal n'allait sans doute pas aider la rédactrice en chef à y voir plus clair à cette question crucial. Le plus important c'était que le Chicaneur faisait front ensemble, uni comme les crayons provenant d'une même boîte de couleurs. Ne manquait que... trois cinquième de l'équipe. Ouais... le premier qui rit aura droit à un article sur sa personne des plus compromettant !

Rachel n'avait pourtant pas peur de ne pas être entendu. La voix amplifiée d'Asclépius ferait sans aucun doute des merveilles si on l'associait au chant de sirène de la demoiselle. De quoi vous percer les tympans, vous rendant sourd à vie... A moins d'avoir en sa possession un collier Diva. Avouez qu'un instant vous avez eu peur pour vos oreilles.

Mêlez à ça un style vestimentaire des plus excentriques basé sur des capes petit-bateau ou des capes de visibilité -oui, Ester travaille à Waddiwasi. Et alors ?!-, des lunettes à Nargols et des badges officiels du journal fièrement mit en valeur sur le sein gauche et vous aurez une idée assez précise de leur taux de non-concordance avec l'univers sinistre du ministère. Le noir et le blanc c'était surfait. De toute manière même les Mangemorts semblaient l'avoir compris. Avec eux, tout était repeint en rouge. Rouge sang ou rouge flamme, mais du rouge quand même.

Croquant dans une friandise à effigie des Aurors, la rédactrice ensorcela les paires de lunettes qu'elle avait en trop pour qu'ils viennent tapoter sur les passant. Au fond, Rachel était plutôt amusée de ce que le ministère avait fait, c'était une bonne initiative. Elle était presque désolé de devoir réagir de la sorte. Mais le Chicaneur était un journal libre et indépendant. Accepter que l'on utilise leur image pour faire passer un message officiel... C'était MAL ! Néfaste pour le monde sorcier. La verte était convaincue que ce serait cela qui détruirait un jour les hommes, comme cela avait un jour détruit les dinosaures. Et l'exagération n'était pas dans sa nature ! Rachel se mit à chanter :

Le Chicaneur est libre et sans lois
Jamais je le sais, jamais vous ne le corromprez
Non ohohoh !
Il est la vérité
Il est fier et libre comme l'air
Le seul maître de ses articles
Jamais je le sais, jamais vous ne le corromprez
Non !
Je défendrai son image !

Edward venait de se réveiller avec la tête en vrac. La fin de l’été approchait, tout comme ses vacances scolaires. La veille, il avait pris connaissance du journal l’Aurore. Un torchon publié par les Aurors, un soi-disant groupe de défense contre les Mangemorts et dirigés par le ministère. La menace de ce groupuscule aux idées sombres était de plus en plus grande. Des attaques et évènements étranges étaient arrivés dans divers endroits du monde. Ed n’avait pas peur pour sa propre vie, ses idées sombres l’envahissaient et il avait plusieurs fois envisagé à mettre fin à ses jours. Mais il tenait trop à sa tante Olga pour la voir souffrir et mourir sous la baguette des Mangemorts et de n’importe qui d’autre. Non, cela ne lui était pas permis. Les Aurors auraient dû être plus efficace. Après, ils osent nous demander de faire attention alors que les attaques de Mangemorts sont devenues fréquentes. Ils semblent faire plus attention à leur image auprès du ministère que de faire correctement leur job. Cela ne pouvait plus durer. La publication de l’Aurore était un aveu de faiblesse et la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Edward ne voulait pas voir ses proches mourir à cause de personnes incompétentes.

Sa tante lui avait parlé de l’Ordre du Phénix. Pendant longtemps, elle racontait que c’était eux qui combattait réellement les Mangemorts. Les Aurors eux, voulaient les discréditer et les arrêter. Ed croyait en l’Ordre du Phénix. Il ne faisait pas tout un patacaisse dans les journaux et n’était pas à la solde du ministère. De plus, avant les vacances scolaires, il avait trouvé à Poudlard un tract de l’ODP qui faisait référence à la diabolisation qu’exerçait les Aurors à leur encontre. Il partageait les mêmes idées que l’Ordre et haïssait de plus en plus cette police du ministère.

Il s’empressa de préparer ses affaires : des vêtements sombres, un sweet à capuche et un foulard. Sans même prévenir sa tante de son départ, il se dépêcha de prendre la route vers Londres afin de ne pas arriver trop tard. Arrivé devant la fontaine du ministère, Edward enfila sa capuche et noua son foulard autour du coup avant de le placer devant sa bouche. Le visage masqué, il regarda autour de lui. D’étranges personnages hurlaient déjà :

- "Ministère t’es foutu, le Chica est dans la rue !"

- "Le Chicaneur est libre et sans lois
Jamais je le sais, jamais vous ne le corromprez
Non ohohoh !
Il est la vérité
Il est fier et libre comme l'air
Le seul maître de ses articles
Jamais je le sais, jamais vous ne le corromprez
Non !
Je défendrai son image !"

A première vue, il semblerait que ce soit des partisans du journal Le Chicaneur voir même des journalistes. Ed était heureux, il n’était pas le seul à contester la publication de l’Aurore. Sourire aux lèvres, bien que masqué par son foulard, il hurla :

- « Ministère t’es foutu, le Chica est dans la rue ! Auror dehors ! Auror dehors ! Vive l’Ordre !

Éléments perturbateurs

avec Asclépius Underlinden, Rachel Ester Pasca et Edward Brock

Ouvert à tout nouveau protagoniste

Pour une fois que j'avais l'occasion de discuter un peu avec Elly et Evan, il faut que des petits rigolos viennent semer la zizanie au beau milieu du ministère. Le responsable de la brigade de police magique était venu tout essoufflé trouver Elly pour savoir ce qu'il convenait de faire. Visiblement deux fanatiques du Chicaneur étaient occupé à scander divers slogan dans le hall du ministère. Laissant là les amoureux, je suis immédiatement parti, sur ordre de ma responsable, à la rencontre de ces deux personnes.

Dans l'ascenceur déjà, on ne pouvait ignorer que quelque chose n'allait pas. Deux voix grandement amplifiées, certainement par un « Sonorus », résonnaient à travers les étages. Les échos rendaient leurs propos totalement incompréhensibles. C'était bien la première fois que j'entendais parler d'une manifestation au ministère qui n'avait pour but d'améliorer la qualité du café distribué à la machine. Envoyer un hiboux ou une beuglante n'était visiblement plus suffisant pour certains de nos citoyens ... alors voyons un peu ce qu'ils ont à nous raconter.

Les portes de l’ascenseur s'ouvrent sur le hall et je me prend en pleine face les slogans de nos trois protagonistes. Visiblement, ils ont reçu du renfort dans l'intervalle... d'un signe de tête et de la main, j'ordonne aux membres de la police magique de rester à leurs postes. Inutile de transformer le hall en scène de guerre ou de provoquer une émeute. J'avance à grand pas vers la fontaine et m’aperçois que l'un d'eux dissimule son visage sous une écharpe. Je comprends mieux la tension dans les rangs de nos agents.

Je laisse Symfonia me glisser dans la main et attends d'être parvenu à leur hauteur pour informuler un « Sourdinam ... ». Aussitôt, le hall retrouve un semblant de calme tandis que leurs slogans ne sont plus audibles que par les plus proches passants. Je prends le temps de détailler les trois zozos avant de me rendre compte que l'un d'eux ne m'est pas inconnu ... elle a bien grandi depuis la dernière fois, mais j'aurai préféré la revoir en d'autres circonstances. Un sourire vint cependant habiller mon visage.

« Allons inutile de crier ainsi, nous ne sommes pas sourd vous savez ? Et puis, si vous vouliez nous parler il suffisait de vous annoncer ... tu penses bien, Rachel, que je ne t'aurai pas refusé un entretien ... »

Mon regard vrille sur la jeune femme avec une pointe de déception au fond de l’œil. Je pose ensuite le regard sur celui qui me cache son visage, celui-là même qui scandait « Aurors dehors, vive l'ordre ! ». Dans d'autres circonstances, je l'aurai directement fait passer en cellule pour interrogatoire, mais essayons d'abord de comprendre qu'elle est la source du problème... du moins s'il accepte de coopérer.

« Cher monsieur vous vous trouvez au sein du Ministère de la Magie, je vous demanderai donc de bien vouloir ôter votre écharpe pour que nous puissions échanger de manière civilisée. Avez-vous un porte parole ou l'un d'entre vous souhaite t-il m'expliquer exactement la source de vos réclamations ? »

Un nouveau sourire me tiens le coin des lèvres, mais je garde un œil vigilant sur le plus excité des trois rigolos. Celui avec le casque en aluminium semble pas mal allumé également, mais au moins son visage est visible et son slogan reste tolérable ... lui comme Rachel semblent avoir de vraies motivations, de réelles revendications à faire entendre. Pour celui au visage dissimulé, j'en suis bien moins sûr...

C’était l’effusion d’une jeunesse en révolte. Et comme l’ensemble de la population sorcière avait moins de 35 ans, c’était une révolte populaire.
A son côté : Rachel. Vraisemblablement, il pouvait toujours compter sur elle pour les révoltes : entre scander un hymne à la gloire des Gryffondor pour distraire Alhena et courir pour sa peau face aux jets d’acide ministériels… Toujours là, indéfectible. Toujours debout, on lâche rien ! Une vraie camarade, avec un bon slogan musical. Il l’aimait bien, la Rachel. Surtout que, s’il devait se marier avec sa meilleure amie, autant faire semblant d’entretenir des relations cordiales.
A tout bien tout honneur.

D’ailleurs, l’honneur était présent dans les désormais trois protagonistes. A l’arrivée d’un troisième maillon, il s’écria de nouveau : « - Vive le dés-Ordre ! Les couleurs ! Chicaneur, porte ton honneur ! »

Puis, la répression vint aussitôt.
Quelle rapidité.
Pour un peu, il en serait admiratif : c’est fou comment la répression se fait vite, mais pas la mise en place de mesures pouvant convenir à tous.
Surtout que bon, vouloir réprimer un groupe de manifestants pacifiques… Les sorciers étaient vraiment des coincés traditionnalistes.

Il tiqua légèrement quand l’Auror s’adressa familièrement à Rachel, et une fois de plus avec les propos qui suivirent.
C’est bien pour cela que, d’un raclement de gorge, il s’institua porte-parole de leur petit groupe. Après tout, il avait commencé l’attroupement. Logique. Pis il savait très bien ce qu’il voulait revendiquer.

Doigt tendu en direction de l’Auror, pas besoin d’un Sonorus, il savait s’exprimer avec force et distinction quand il le voulait : « - Monsieur ! Il est interdit d’interdire ! Votre répression est notre révolution ! »

Parce que tous ceux défendant l’honneur du Chicaneur étaient des camarades. Et il fallait défendre les camarades avant tout.

« - Nous sommes des lecteurs et journalistes du Chicaneur et nous exigeons la reconnaissance des droits d’auteur, que votre journal ne respecte pas ! Comment osez-vous nous associer à une instance gouvernementale ? Le Chicaneur est un journal sérieux monsieur, merci de respecter notre intégrité ainsi que celle de notre lectorat ! Ce que vous avez fait est tout simplement inacceptable ! » On reprend son souffle, rabaisse le doigt et poing gauche baissé, avant de le tendre en un puissant geste : symbole de révolution. « - J’ACCUSE ! »

Tout ce toin toin avait forcément attiré un membre de la sécurité. Un individu s’était empressé de venir à leur rencontre en prenant soin de lancer un #Sourdinam afin de faire taire les cris. Une attaque de plus contre la liberté d’expression. Cet étrange individu semblait faire partie de la sécurité au sein du ministère. Peut-être bien qu’il s’agissait même d’un Auror. En tout cas, il avait clairement la tête du bon petit chien qui obéit aux ordres du ministère sans poser de question. Edward continua de l’observer. L’individu s’adressa à une des deux personnes qui manifestaient avec lui. Il avait l’étrange impression qu’il la connaissait quand il l’entendit l’appeler Rachel. Il se tourna ensuite vers Edward et lança :

- « Cher monsieur vous vous trouvez au sein du Ministère de la Magie, je vous demanderai donc de bien vouloir ôter votre écharpe pour que nous puissions échanger de manière civilisée. Avez-vous un porte-parole ou l'un d'entre vous souhaite-t-il m'expliquer exactement la source de vos réclamations ? »

Edward ne voulait en aucun cas retirer son écharpe. Il ne voulait pas que l’on puisse le reconnaître si les choses tournaient mal. Un des deux journalistes du Chicaneur prit alors la parole. Le poing levé, Ed reprit de nouveau un de ses slogans :

- Il est interdit d’interdire ! Votre répression est notre révolution ! Arrêtez de discréditer l’Ordre et aidez-les à combattre les Mangemorts, bande d’incompétents ! »

Il y eut un temps où les idées des Aurors étaient les siennes.
Il y eut un temps où les idées des Mages Noirs étaient les siennes.

Mais ces dernières semaines, Ciarán avait décrété que les seules bonnes idées qui pouvaient exister lui appartenait. Elle refusait désormais de se cacher derrière un groupe ou des revendications. Puisqu'aujourd'hui, elle avait pris conscience qu'aucun ne lui apporterait les solutions qu'elle attendait. Elle avait compris qu'être passive ne suffisait plus. Elle avait compris qu'il fallait qu'elle agisse pour rendre ce monde à son goût. Et, maintenant qu'était derrière elle ce passé d'Auror dont elle ne voulait plus, maintenant qu'elle avait fait une croix sur les atrocités commises aux côtés des Mages Noirs, maintenant qu'elle s'était pardonné, elle se sentait prête à agir. À réagir.

Quelle ne fut pas sa surprise en tombant, par hasard, sur des journaux distribués par des partisans Aurors dans les rues du monde magique. La lecture de L'Aurore avait déclenché en elle une certaine hilarité. Non, décidément, elle n'avait plus rien à voir avec ce monde-là. La Merrow n'en pouvait plus de cet espace d'expression aux logiques manichéennes. Toute personne sensée devait bien savoir que rien n'était tout blanc, ou tout noir. Puisque la vie elle même était pleine de nuances, au quotidien.

Elle savait que d'autres pensaient comme elle. Alors, la vélane avait marché jusqu'au Ministère. Juste pour voir si elle pouvait parler à quelqu'un. Pour voir si elle était seule ou pas.

Et elle ne l'était pas.

Un petit attroupement s'était déjà formé au niveau de la fontaine, dont certains individus brandissaient haut et fort des journaux par dessus le groupe. La jeune femme sourit en découvrant l'amas de jeunes révolutionnaires, chacun scandant ses propres revendications populaires. Toutes étaient à la fois semblables et différentes. Un point commun unissait ces personnes: elles ne semblaient pas être ravies des actions des Aurors. Ni les unes, ni les autres.

Parmi eux, elle crut reconnaitre l'un des serveurs du Chaudron Baveur. Elle aperçu une femme dont elle ne savait rien. Il y avait aussi ce jeune homme au visage à moitié dissimulé, dont le peu qu'elle pouvait voir lui semblait familier. Un peu trop en retrait, Ciarán était néanmoins incapable de dire d'où elle le connaissait.

Incroyable de constater combien une colère commune pouvait provoquer des tempêtes. Mais ces souffles ne semblaient pas plaire aux Aurors qui avait envoyé l'un des leur auprès des manifestants. Artemis Lhow, évidemment.

Avec un léger sourire, la jeune femme se rapprocha de l'attroupement. Chacun y allait de son slogan. Ce serveur, qu'elle avait déjà repéré, il défendait les intérêts du Chicaneur en coeur avec une inconnue. Quand l'autre jeune homme au visage dissimulé éleva la voix à son tour, Ciarán reconnut immédiatement Edward. Bien évidemment, son identité serait gardée. Elle lança un regard aux mécontents, et s'avança vers Artemis avec un soupçon de malice dans la voix.

— Artemis Lhow, mh. Je ne devrais pas être étonnée que l'on se croise ici...

Elle marqua une pause, et profita du silence pour se faire entendre.

— Il y a quelque chose qui me chiffonne dans votre journal... Pourquoi les articles écrits ne sont-ils pas signés? La population est-elle donc si peu considérée qu'elle n'aurait pas le droit de connaitre l'identité des "journalistes" Aurors à l'origine de cette publication? Vous sortez un journal, vous, Aurors, que vous distribuez dans les rues. Et moi, simple citoyenne, j'aimerais savoir qui exactement me donne ces informations. C'est ce que voudrait la transparence, je crois.

Pas un mot de plus. Elle guettait juste la réaction d'Artemis, qui était, après tout, plus qu'un simple inconnu à ses yeux.
Mais il lui semblait important d'encore pouvoir élever la voix lorsqu'elle avait quelque chose à dire. Même si ça signifiait être en désaccord avec un ami.

Eh bien, eh bien... Voilà qui était plutôt fâcheux, révoltant, indignant. Leur manifestation commençait à peine que déjà, elle tournait court. Si l'Auror venu à leur rencontre n'aurait pas été Artémis, elle aurait sans doute été tentée de faire un peu plus de bruit encore. Pourquoi pas en l'aspergeant d'acide... "oups, il m'a effrayé... j'ai pas fait exprès". Petit sourire angélique en prime et tout le tralala... Oui, on est sûr que cette histoire vous rappel quelque chose ! Mais non, c'était l'agent Beau-gosse, alors Rachel lui offrit un sourire charmeur. "Quel genre d'entretien tu accepterais ? Hm ?" Elle n'attendait rien de particulier, elle voulait juste s'amuser.

Et comme un malheur ne venait jamais seul, la rédactrice en chef se retrouva en bien délicate position lorsqu'un masqué décida d'entrer dans la danse. Elle n'aimait pas les masqués, elle avait d'ailleurs été sur le point de sortir sa baguette pour le repousser lorsqu'il s'était joint à eux. Pas pour les couleurs et les fleurs sauvages du Chicaneur, pas pour que la cave du journal reste toujours bien garnie, que le pot-en-fleur d'Asclépius reste toujours beau sur son bureau, mais pour l'Ordre. "C'est une p*tain de mauvaise blague hein ?". Ordre ? Genre des Phénix ? Les oiseaux ailés ? Les Pious ? "M*rde alors"... Voilà que la sorcière hésitait entre l'embrasser parce qu'il était un peu comme elle et lui foutre une baffe parce qu'il utilisait le Chicaneur pour faire parvenir son propre message (soit justement la raison de leur révolte) et parce qu'il criait les vertu de l'Ordre en oubliant que celui-ci... eh bien, qu'il soutenait le Ministère.

- J’ACCUSE !

- Oui ! s'exclama-t-elle avec un brin de malice. Nous accusons le Ministère d'avoir utilisé l'image du Chicaneur, qui est un journal indépendant, pour véhiculer son propre message. Vois-tu, Artemis, nous tenons à notre liberté d'expression.

La verte s'approcha du jeune homme. Elle ne l'avait pas vu depuis... Son entraînement particulier. Néanmoins, et même si elle lui était reconnaissante, Rachel n'en oubliait pas la raison de sa venue, ni même sa fougue. Elle prit un nouveau insigne d'Auror pour le croquer devant lui. Un bonbon, oui. Chicapower !

- Et ne me regarde pas avec ces yeux-là... tu n'es pas le seul à tenir à ton travail.

Sourire charmeur, encore. Au fond tout ça l'amusait et cela demeurait ainsi tant qu'elle obtenait ce qu'elle désirait. La demoiselle resta à ses côtés, attendant de voir ce qu'il allait advenir de tout cela. La sorcière s'était d'ailleurs bêtement imaginée que le masqué en resterait là concernant ses propres accusations. Encore un malheur... Rachel garda son sourire, pour la façade. Avec le temps et les années elle était parvenue à mieux maîtriser ses émotions et elle en jouait à merveille. D'un mouvement de main discret, et sans utiliser sa baguette*, la sorcière bloqua la langue du piou solitaire pour qu'il se taise. D'un regard, elle essaya de lui faire comprendre qu'il n'arriverait à rien comme cela. Il ne servait ni les Phénix ni lui-même.

- Enlève ton masque, tu fais peur à tout le monde petit, tenta-t-elle de convaincre calmement. Il y avait déjà trop de masqués qui se baladaient dans les rues. Tu as le droit d'haïr le ministère, je l'ai fait aussi à ton âge, mais tu es bien naïf de croire que les Phénix peuvent mettre un terme à tout ces massacres à eux tout seul. On a besoin du ministère plus que tu ne le crois.

Même quand on est un Phénix.

*elle a une baguette en guise de bracelet.
HRP : Désolé Ciarán, je ne t'ai pas oublié, mais tu postais en même temps que moi et j'ai eu la flemme

Chica, chicas !

LA de Pius

Allez savoir pourquoi.
Il m'a prévenue.
Asclépius.
D'une manif. Pour le chica. Pas tout très bien compris, en fait. Mais toujours est-il. Rendez-vous au Ministère. Alors comme j'ai pas grand chose à faire, bah j'y vais.
Ca a l'air de s'agiter, là-bas,dans le hall. Je plisse les yeux alors que j'avance et reconnais la silhouette de Rachel, les bouclettes d'Asclépius et un troisième énergumène, allez savoir qui c'est. Puis un autre, plus âgé sans doute, qui vient de balancer un sort si bien qu'on n'entend plus rien de ce qui se raconte là-bas.

Oh, ça sent le truc intéressant !
Voui, j'ai le nez pour ça.
M'approchant, j'entends plus ou moins distinctement les derniers mots. Asclépius a un air plutôt décidé, son poing gauche levé. Alors que le type que je connais pas demande au Ministère d'arrêter de discréditer l'Ordre et des les aider plutôt à combattre les Mangemorts.
Ca set les revendications à plein nez, ici !
Tiens, en voilà une qui se rajoute. Oh, mais c'est Chloé (Ciaràn, mais Kohane la connait sous Chloé)! La fille croisée aux 3B, celle dont la tête a été placardée sur une affiche, y'a longtemps, j'étais petite à cette époque.
Sans cérémonie, je bouscule l'Auror pour m'approcher des deux visages que je connais. A savoir ce qui sont à la fois mes collègues au Chicaneur et ma meilleure amie pour l'une (bien que ceci ne soit pas toujours évident) et mon fiancé pour l'autre. Un sourire à Chloé, pour dire que je l'ai reconnue. Puis je salue aussi l'inconnu au passage, il a l'air de participer.

-Bah dites donc, vous, vous êtes en forme aujourd'hui ! je m'exclame. Et en fait, j'ai pas tout compris, ca crie contre quoi, ici ?

Puis, sans même attendre une éventuelle réponse, je me tourne vers l'Auror.

-Les manifs sont interdites, ou quoi ? On n'est plus en démocratie ? C'est qui l'abruti qui s'est octroyé tout seul le pouvoir d'écraser la voix de la rue ?

Edit Alhena : Bonjour Kohane. Votre RP n'est pas cohérent vis à vis de l'organisation et de la sécurité du ministère. Vous trouverez de plus amples informations ici. Merci d'éditer en conséquence et de faire plus attention à l'avenir. Cordialement.

Yo,
On a des réclamatiooooons. Ange

Le ministère a fait un journal, ils sont culottés, après être venus dans l'école de manière très peu correcte, après avoir fait des interviews du ministre qu'on a tous du regarder et être allé jusqu'à interroger des élèves, voilà qu'ils se mettent à écrire. C'est très rudimentaire en plus. Ça suggère pas vraiment d'autre numéro. Y'a même un gars qui est allé jusqu'à écrire un poème pour eux, sûrement que ce sont tous les Aurors qui ont mis la main à la pâte, ce serait logique qu'ils travaillent tous un peu, c'est le leur, pas celui d'une poignée.

Par contre c'est dérangeant, une des images ressemble étrangement, si ce n'est totalement, à une des images du Chicaneur, journal vachement sympa qui fait plaisir à lire, c'est du grand n'importe quoi ! Du plagiat pur et dur, il faut les prévenir. Avec mes petites jambes je prends la route du ministère, bien décidé à les mettre au courant au plus vite, pas de hibou c'est pas drôle, il faut y aller par soi-même, ils ne peuvent pas faire la sourde oreille fasse à cette injustice. Le Chicaneur doit l'avoir remarqué aussi, ils vont pas être contents !

J'arrive dans le hall, je vois des gens, du coup j'y vais, j'ai envie d'aller à l'intérieur de l'attroupement et de crier des slogans préparés avec soin pour faire entendre ma voix. Je ne reconnais aucun élève de ma maison, c'est le moment de faire le porte-parole, ils vont entendre le blaireau rapper.

- Vive le Chicaneur ! L'Aurore est un journal de branl*urs !

J'suis juste là avec la petite foule, pas envie de les détailler ils le font déjà très bien tous seuls. Autant se concentrer sur le gars du Ministère qui a l'air de s'occuper de tout ça, il doit être malin pour sortir tout seul devant la foule, soit il va calmer tout le monde grâce à une éloquence qu'il n'a pas, soit il va s'étouffer tout seul dans son arrogance et finir sur le trottoir avec la plèbe.

- Au nom de Poufsouffle ! Nous voulons que l'oppression du ministère à l'école s'arrête ! Marre de voir vos têtes de noeuds dans nos couloirs ! Marre de voir vos noms sur des journaux ! Marre de voir l'image du Chicaneur chez vous ! Achetez vous un designer !

J'suis fier de ma dernière phrase sortie de tout derrière les fagots, puis c'est vrai qu'ils sont pas beaux les Aurors, puis ils pullulent dans nos couloirs comme des cafards dans le grenier de grand-mère, ça commence à bien faire, ce serait bien plus drôle que quelqu'un prenne la relève pour une fois, au moins un gars plus sympa que ça.

Le premier à prendre la parole fut celui au casque en aluminium. Il parle de répression, de reconnaissance des droits d'auteurs d'intégrité ... très bien, mais il ne me semble pas avoir interdit quoi que ce soit, si ? Alors que je m'apprête à lui répondre, Rachel intervient avec un brin de malice dans le fond de l’œil. Elle semblait beaucoup s'amuser, jusqu'à ce que le masqué ne prenne la liberté de scander d'autres bêtises au gout très amer. Avant que je ne puisse réagir, Rachel prit la liberté d'intervenir en demandant à l’énergumène de service de retirer son foulard. J'en profite pour répondre au type au casque...

« Excusez moi, mais sauf erreur de ma part, je ne vous interdit absolument rien, je vous demande simplement de ne pas me hurler dans les tympans. Vous parlez de répression, pourtant je me présente à vous pour discuter... ce n'est pas la vision que je me fais de la répression. Enfin, vous dîtes avoir été associé, en tant que journaliste du Chicaneur, à la publication de l'Aurore ... je vous avoue que j'ai du mal à vous suivre, de quoi parlez vous exactement ? »

Mon nom fuse à mes oreilles d'une voix douce qui ne m'est pas inconnue, je trouve la tête et me retrouve face à Chloé, je ne pouvais rêver mieux ! Une ancienne Auror, que demander de plus, au moins elle devrais me comprendre ... bah visiblement non. Mes sourcils se froncent lorsqu'elle avance ces arguments. Comme frappé par une masse j’entrouvre la bouche sous la stupeur. Que l'on donne le nom de ceux qui écrivent les articles ..? Chloé, as-tu réfléchi à ce que tu dis ... je ne peux m'empêcher de rebondir sur ces propos d'une voix plus froide que je ne l'aurai voulu.

« Encore une personne que j'aurai préféré revoir sous de meilleurs auspices. Dit moi Chloé, penses tu réellement qu'il soit sage pour ceux dont la mission est de chasser les mages noirs de divulguer leurs noms à la légère ? Imagines-tu le risque que nous ferions prendre à nos soutiens en dévoilant à tous leur identité ? D'après toi, pourquoi les membres de l'Ordre du Phénix cachent-ils leurs visages ? Tu étais membres du bureau des Aurors toi aussi à une époque, je pensais que tu serais en mesure de comprendre les précautions que nous avons prises. »

Les membres de la police magique commencent doucement à s'agiter, certains sortent leurs baguette et cherchent du regard un signe, une instruction ... je place ma main gauche face contre sol, le bras tendu le long du corps ... ne bougez pas. La situation est encore sous contrôle, il faut qu'elle le reste, mais l'attroupement qui se forme risque d'appeler d'autres sorciers. D'un geste las, je fais mine de frotter mon poignet droit, celui où est placé mon bracelet : « Elly ! »

Le temps qu'elle prenne conscience de la chose, il me faut tenir la situation en l'état. Je tourne mon regard vers celui a toujours l'écharpe devant le visage ... ne vas-t-il jamais comprendre ?

« Jeune homme au risque de me répéter je vais vous demander d'ôter votre écharpe. Au sein d'une administration publique, il est inconvenant de se balader le visage couvert alors vous devriez écouter la demoiselle et vous découvrir, nous serons plus à l'aise pour parler vous ne cro... »

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase qu'une furie débarque au sein du groupe en me bousculant. Sans un regard elle s'approche des journalistes du chicaneur et parle d'une voix forte. Se tournant enfin vers moi et mon regard inquisiteur, la voilà qui à son tour m’accuse d'interdire le petit groupe de manifester. Avant même que je ne puisse lui répondre, un jeune fit irruption dans le cercle en scandant à son tour paroles de réclamations et autres joyeusetés. Voilà qui deviens clairement lassant. D'autant plus que ce dernier intervenant semble être le plus jeune du lot, qu'est-ce qu'il fiche ici ?! Il est encore en âge d'aller à l'école alors que fait-il dans les couloirs du ministère ?!

Cette fois s'en est assez. Je pointe l'index de la main gauche vers le sol et dessine dans l'air un petit cercle. Imperceptible mouvement qui n'échappe pas au responsable de la brigade magique. Aussitôt, tous les agents présents forment autour de nous un cercle suffisamment large pour que nous puissions évoluer sans problème.

« Bien, je pense que nous sommes suffisamment nombreux pour ce genre de discussions. Je vous rassure tout de suite, il ne s'agit pas là de répression mais de sécurité. Si vous souhaitez partir, nul ne vous en empêchera ... »

Je tourne le regard vers la dernière arrivée ... elle semble aussi excité que l’énergumène à l'écharpe. En quelques minutes seulement ils sont passés de deux protestataires à cinq ! Si trois d'entre eux semblent tout à fait calme, j'accorde bien moins de confiance aux deux autres. Je m'éclairci la voix et tente de faire preuve de diplomatie. Envoyer tout ce beau monde à l'étage n'aurait aucun sens, ce serait contre productif et en plus je n'imagine pas la paperasse que ça représenterait !

« Non mademoiselle, rassurez vous, nous sommes toujours en démocratie. Les manifestations ne sont pas interdites, c'est le fait de hurler dans le hall du Ministère qui est interdit. Néanmoins faites attention, même en démocratie, qualifier un Auror d'abruti reste un outrage à agent. Jetant un regard au jeune homme à l'écharpe et à celui encore bien trop jeune pour s'en mêler ... Tout comme le fait de les qualifier ouvertement d'incompétents ou de branle*rs. »

Cette situation commence à me donner mal au crâne. D'autant plus que je ne comprends toujours pas l'origine de tout cela. Si j'ai bien suivi, ce sont de bases les membres du journal le Chicaneurs qui venaient pour réclamer le reconnaissance de leurs droits d'auteurs. Alors je veux bien, mais les articles que nous avons publiés sont nos articles ... ce sont les membres du bureau et leurs soutiens proches qui les ont écrits alors de quels droits s'agit-il exactement ? Le dernier venu parlait d'un designer ... Et Elly qui n'arrive pas ...

Les membres de la police magique ayant sécurisé le périmètre, plus personne n'est autorisé à intervenir au sein de cette histoire. Toute nouvelle intervention non autorisée sera considérée comme nul et le joueur sera automatiquement emmené au département de la justice magique pour y être temporairement gardé à vue avant interrogatoire. Les joueurs déjà présents dans l'histoire peuvent à tout moment décider de quitter le récit dans la mesure où ils font cela de manière calme et cohérente. Si vous balancez une insulte ou un crochet sur l'un des membres des forces de l'ordre, n’espérez pas quitter le ministère tranquillement. Sont autorisés à intervenir (en plus de ceux déjà présents) les membres du bureau des Aurors ainsi que ceux travaillant au Département de la Justice Magique. Merci de votre participation !

HRPG:

Il y a des journées qui sont destinées à être voué à l’échec. Et celle-ci en était une. Déjà pour la rencontre fortuite entre Artemis et Evan, ensuite parce qu’il était rare de voir arriver à vous le responsable de la brigade de la police magique à vous, tout essouflé, pour vous signifier que des zouaves avait décidé de mettre le souk dans l’enceinte même du Ministère. Voilà qui était plutôt étonnant. Néanmoins d’un rapide coup d’œil Artemis avait compris qu’Elly le laissait gérer toute cette histoire. Non pas qu’elle ne voulait ou ne pouvait pas le faire, mais davantage parce qu’elle avait toute confiance en la capacité à la gestion de crise d’Artemis.

Et puis, alors qu’elle échangeait quelques mots avec Evan, son bracelet s’était mis à la brûler. Visiblement, soit Artemis avait eu un problème, soit le nombre de réclamants avait augmenté de façon exponentielle et il avait besoin d’un coup de main. Rapidement, elle avertit Evan de la situation et ils s’empressèrent de remonter au hall d’accueil.

Voilà qui était étonnant. La brigade de la police magique avait établis un périmètre autour d’Artemis et de ses nouveaux camarades de jeu. L’auror était furibonde. N’avaient-ils, tous, pas mieux à faire ? Le problème était-il si important qu’il nécessite de mobiliser un certain nombre d’agent de la brigade ? L’auror fendit les rangs, pour réussir à se positionner aux côtés d’Artemis, Evan sur ses talons. Et si certains membres de la brigade s’étaient montrés récalcitrants à faire intervenir un civil, le regard que leur avait lancé la chef du Bureau des Aurors ne laissait pas place à la discussion.

Sa baguette dans la manche de sa veste, il n’y avait pas d’intérêt à montrer des signes d’agression actuellement, son regard balaya les gens présents sur place. Si certains visages lui été connus, notamment les deux sorciers de l’attaque de Poudlard, d’autres ne lui rappelaient absolument rien. Et que dire du masqué qui se tenait entre les rangs ? L’auror, en arrivant sur place n’avait pu entendre que des bribes de conversation et ne savait donc pas de quoi il s’agissait, si ce n’est du Chicaneur.

- Bonjour à tous, l’un d’entre vous peut-il m’expliquer de manière cohérente et concise ce qui se trame ici et ce qui justifie la présence de nombreux agents autour de vous ?

Elle ne s’adressait pas à son collègue mais bien aux perturbateurs qui ne semblaient pas prendre conscience que mobilisé une partie du département dans les halls empêchaient à chacun d’accomplir son travail. Un soupir, et un nouveau regard

- J’ai cru comprendre qu’il s’agissait du Chicaneur, qui, ici, travaille pour ce journal et est véritablement concerné par celui-ci ?

Il était temps de trier le bon grain du mauvais. De comprendre qui ici avait des motivations légitimes de venir se plaindre – pour quelques raisons que ce soit – et qui n’agissait qu’en agitateurs, qu’en perturbateurs, destinaient à se faire déchirer les sorciers entre eux. Alors que chacun devrait être unis sur un seul but.

HRP : Chers tous.tes, j'ai commencé à écrire ce RP avant les diverses injonctions au silence. Par conséquent je le poste quand même dans le mesure où le RP est indiqué libre au début. Bisous.

Theophania avait oublié le sentiment si particulier que lui procurait Londres quand elle s’y rendait. La Capitale suintait l’agitation. Les passant semblaient marcher sans but avec empressement. Pas un arrêt même minute. Cette exaltation un peu oppressante, la jeune fille l’appréciait à petite dose. Elle ne s’en était pas encore lassée puisqu’elle ne restait que trois jours avant de retourner à sa reposante campagne. Elle avait besoin de faire quelques achats et régler quelques soucis administratifs, ce qui l’avait poussée à s’établir sur le chemin de traverse pour quelques jours. Entre deux rendez-vous elle se plaisait à faire les boutiques et à trainasser dans les ruelles sans vraiment rien chercher, ouverte aux possibilités. Mais à l’instant dont il est ici question, Miss Jais se trouvait au ministère de la magie. Dans l’entrée du ministère plus précisément, là où s’élevait majestueusement la fontaine de la fraternité magique. Ce monument avait d’ailleurs longtemps laissé perplexe la jeune femme. Elle trouvait que c’était un peu trop clinquant, même si l’idée était intéressante.

La Fitzgerald était venue pour faire signer des papiers l’autorisant à posséder un animal un peu plus dangereux qu’un boursoufflet. Quoique l’on dédaignait bien trop souvent la dangerosité d’une grosse colonie de boursoufflets. La goutte d’eau ne fait peut-être pas de mal à une mouche mais le tsunami oui. C’était là le principe. Bref, la jeune femme ne se faisait pas vraiment de souci quant à l’issue du rendez-vous. Elle avait toutes les capacités pour s’occuper d’animaux ou de créatures en tout genre. Il lui restait encore une bonne grosse demi-heure avant de monter à l’étage pour son rendez-vous alors elle se baladait un peu dans le hall. C’est d’ailleurs là qu’elle aperçut un petit attroupement bien bavard. En s’approchant elle reconnut Asclépius et Rachel, d’anciens camarades qu’elle avait rencontrés à l’élite de Poudlard.

Les deux n’avaient pas vraiment changé depuis qu’elle les avait vus pour la dernière fois. Elle trouva la coïncidence de les voir ici ce jour-là plutôt amusante alors elle s’approcha pour les saluer. Ils n’étaient cependant pas en train de discuter chiffons en toute tranquillité. C’était plutôt l’inverse en fait. Deux autres femmes étaient là ainsi qu’un individu qui se cachait derrière une écharpe. Tous avaient l’air bien remontés contre un homme qui semblait être de la maison.

Lorsqu’elle arriva à hauteur audible, elle se rendit compte que la jolie troupe était en train de protester contre le torchon du ministère qui était paru un peu partout dans le pays il y avait quelques jours de cela. Dans un premier temps Miss Jais avait trouvé la chose assez risible, ne l’avait pas vraiment prise au sérieux. Néanmoins en y réfléchissant un peu plus intensément, elle se fit la réflexion que les injonctions du ministère étaient assez inutiles, et même malsaines. Tout au long de sa scolarité à Poudlard et durant les premières années de sa vie d’adulte, la jeune femme n’avait jamais touché de près ou de loin à la politique magique. Qu’il s’agisse des membres de l’ordre du phénix ou bien des mangemorts, elle n’avait jamais copiné avec l’un des ordres. A vrai dire elle n’en avait à l’époque pas grand-chose à faire. Elle avait mené plutôt sa petite vie sans faire trop attention, sans lire beaucoup les journaux. Maintenant qu’elle vivait seule au milieu de la jungle des adultes elle faisait un peu plus attention. Elle n’osait pas encore se positionner fermement pour un côté de la balance, mais il était sûr que ses opinions étaient en éveil.

Le journal officiel l’avait un peu refroidie vis-à-vis de la réponse officielle aux débats. Elle avait toujours perçu l’ordre comme une instance positive, elle trouvait étrange et répréhensible de les traiter de criminels. Peut-être que leurs actions n’étaient pas toujours innocentes mais au moins ils se battaient réellement pour leurs idées, sans se cacher, s’enterrer profondément derrière une bureaucratie inutile et une propagande à peine voilée. Elle trouvait cela plus noble.

Le petit groupe accusait le ministère d’avoir plagié le Chicaneur dans son journal. Voilà qui était plutôt révoltant. Les organismes d’expression indépendants étaient ce qui maintenant encore le pays debout. Sans eux, la liberté d’expression serait tragiquement entachée. Ah la liberté d’expression… Un concept si obscur à certains. Dans un lieu, un pays où l’on pouvait s’exprimer librement, certains trouvaient que la muselière était plus seyante à ceux qui n’étaient pas de leur avis. De peur de se faire dépasser par la situation peut-être… A mesure que la jeune fille avait avancé, elle sentit que d’autres gens encerclaient progressivement le petit groupe. Et ces gens n’avaient pas l’air de soutenir la liberté d’expression.

Theophania s’avança et se mit dans le groupe, pour signifier qu’elle soutenait ses camarades. Une poignée d’aurors et de gens qui de toutes évidence ne l’étaient pas mais soutenaient tout de même l’action répressive (que faisait donc Evan, le professeur de métamorphose du côté de la milice… la brune n’en avait aucune idée) avaient pris la parole, tentant de répondre à la petite manifestation.

Theophania se pencha vers Asclépius, elle n’était pas sûre qu’il l’ait vue venir.

- L’imagination au pouvoir camarade ! Les murs ont des oreilles mais leurs oreilles ont des murs. Essaie de les convaincre tout de même, sinon j’ai bien peur que l’on s’engage dans la révolutchoin permanente…

Cela dit, la jeune fille se plaça dans le tas qui commençait à se faire conséquent au milieu du ministère.

L.A. de Asclépius

Le petit bonhomme au câlin l'avait prévenu. Ca allait bouger au ministère, et le Blaireau comptait bien y participer ! Morgan avait préparé tout l'attirail du bon petit manifestant. Il avait modifié son apparence comme lorsqu'il était en mission pour l'Ordre. Cette fois, il avait opté pour un look un peu sportif, cheveux courts voire rasés, quelques pectoraux bien saillants et les fameuses tablettes de chocolat. Il se croquerait presque si le miroir n'était pas fait de verre. Dans son sac, il avait mis des bombabouses, des boules puantes, et de la poudre de disparition instantanée du Pérou. On trouvait beaucoup de chose dans les placards du QG des Phénix. Il était fin prêt à y aller. Attrapant sa baguette qu'il dissimula dans sa manche, il se rendit en dehors du 21 Eagle Place et transplana jusque dans Londres. Non loin de là il vit la fameuse cabine rouge qui permettait d'accéder au niveau inférieur, là où se trouvait ce fabuleux endroit qu'était le Ministère de la Magie. Utilisant quelques livres sterlings, il actionna la machinerie qui descendit, plongeant la cabine dans le noir le plus complet.

Au bout de quelques instants, le Blaireau eut la surprise de découvrir cette ridicule manifestation qui était déjà presque terminée. Les forces de l'ordre semblait déjà en train d'intervenir. Le lycanthrope réprima un frisson d'excitation. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas fait mumuse avec quelques aurors et autres membres de l'autorité publique. La cabine s'ouvrit, permettant à l'homme en lequel il était déguisé de se faufiler dans la foule alentour. Etape numéro une, la diversion. Y'avait du beau monde par là. Mais pour combien de temps ? Faisant mine de se diriger vers les ascenseurs, Morgan lâcha discrètement sur son passage les quelques bombes puantes qui se trouvaient dans son sac, libérant ainsi une affreuse odeur de souffre. Son odorat de lupin en prenait un coup, c'était juste, affreux.

Sans attendre la réaction des gens autours de lui, qui il l'espérait, affichaient la même grimace qui trônait sur son visage, il m'approcha d'un homme subjugué par l'arrestation et lança un #Ensoporis Maxima, sa baguette collée à son dos pour réduire au maximum la lumière du sortilège, qui passa inaperçu dans la foule environnante. Le Blaireau s'écarta rapidement, en lançant un #Anapnea contre sa propre jambe pour qu'en cas d'examen de baguette, il soit innocenté.

L'homme s'écroula alors, attirant l'attention des personnes autours de lui.

-Ca doit être l'odeur. Je comprends tout à fait sa réaction. Lâcha l'ancien Jaune et Noir à un homme à côté de lui.

Bientôt la phase deux, mais il fallait d'abord voir comment allait réagir les aurors.

Se concentrer.
Recoller les morceaux.
Faire le lien entre les choses.
Entendre Rachel parler. Et voir un nouveau débarquer. Oh ! Le vendeur des Halles Magiques ! Celui dont je n'ai pas le nom. Mais que je connais de vue. Il arrive et lui aussi se met à crier pour le Chicaneur. Je commence à comprendre de quoi il retourne ici. C'est vrai. J'ai vu traîner les journaux. Sans vraiment les lire. Mais cette impression de familiarité. Et se rendre compte d'une impression de déjà-vu. Parce qu'on bosse dans des locaux qui reflètent la même image. Une image purement et odieusement plagiée, hein.
Bref.
L'Auror sans nom reprend la parole, assurant qu'il ne s'agit pas de répression. Blablabla.
Puis il se tourne vers moi, répondant qu'on est toujours en démocratie. Même si j'en doute un peu parfois...
Je fais la moue à mesure qu'il avance dans sa réponse. Sans plus attendre, les mots ayant à peine le temps de s'ordonner dans mon esprit, je me jette de nouveau dans la bataille, pointant vers l'homme un index menaçant :

-Tatatata ! Me faites pas dire ce que j'ai pas dit, hein ! J'ai jamais traité les Aurors d'abrutis !

Même si je peux le penser.

-Cependant, il est possible que les Aurors soit à la botte d'un abruti qui se serait octroyé le droit de déclarer illégales toute manifestation, bafouant ainsi cette si précieuse liberté d'expression.

Voilà encore du mouvement. Je tourne un peu la tête pour découvrir Elly, accompagnée de... du prof de méta ?! Bah, pourquoi il vient mettre son nez ici, hein ?
Du coin de l'oeil, j'en remarque encore une (Thia) qui vient s'ajouter au groupe.
Ca commence à faire du monde, tout ça.
Elly demande ce qui se passe ici. Je ne sais pas si un de mes collègues du chicaneur souhaite répondre mais comme je suis lancée, je n'arrête plus les chevaux.

-Il s'agit d'un terrible et honteux plagiat ! C'est pas parce que le Ministère se proclame représentant l'ordre et de l'autorité qu'il peut, comme ça, s'accorder le droit de voler les créations des autres ! Le vol, c'est mal, et puni par la loi, non ?

Alors que je parle, une drôle d'odeur parvient à mes narines.
J'hausse un sourcil.
Puis deux.
J'en hausserais trois, si j'en avais eu trois. Ce qui n'est pas le cas.

-Eh, vous tentez de nous asphyxier avec je-ne-sais-quoi pour faire taire les mécontentements de la rue, ou quoi ? je demande en toussotant, yeux plissés en une grimace.