Cours III : Cette fois ça commence !

Cours III : Cette fois ça commence !

Je crois que je n’ai jamais réellement compris comment du jour au lendemain je me suis retrouvée propulsée à ce poste. Oh évidemment j’avoue que j’ai toujours eu l’envie de revenir à Poudlard de l’autre côté des bancs de la classe, mais je ne pensais pas que ça serait « aussi simple », enfin je ne m’en plains pas, au moins j’ai un travail, fini de trimer pour rien, de bricoler quelque affaire pour survivre, je peux enfin vivre et puis cette nouvelle responsabilité de donne un autre but, une certaine stabilité. Je n’oublierais jamais qui j’étais avant, je le resterais toujours un peu, les priorités ont simplement changé…

Enfin bref, je devais assurer mon cours et pour ne pas changer c’était encore un matin, premier cours de la journée. Je sais bien que les élèves n’appréciaient pas réellement de commencer par un cours comme le mien, mais c’était comme ça et personnellement, ça m’arrangeait bien de faire ça en matinée, l’après-midi la température dans les serres est vraiment insupportable, surtout avec le soleil brillait déjà depuis quelques heures maintenant.

Comme à mon habitude, j’étais là bien trop tôt, mais c’était voulu, j’en profitais pour préparer, faire un peu de rangement et veiller à l’entretien des plantes dont j’avais la responsabilité. D’ailleurs je me demandais à quoi pouvaient bien servir certaines plantes, la plupart servaient pour mes cours, mais il y en avait une petite partie dont j’ignorais totalement ce qu’il leur arrivait… Enfin, je ne suis pas là pour me poser ce genre de questions bien que j’avoue être curieuse à ce sujet, une petite enquête serait intéressante.

Pour cette journée de cours j’avais prévu quelque chose de bien plus intéressant que les fois précédentes, je dois bien reconnaitre que je n’étais pas réellement entrée dans le vif du sujet avec le côté magique de la botanique, mais comment l’aborder si les élèves n’étaient pas capables de maitriser les bases ? Tout ça avait causé la désertion de ma classe, j’avais même un peu de mal à la remplir, mais tempi pour eux, lorsque les examens arriveront, ça ne sera pas mon problème s’ils ne savent pas comment rempoter correctement une plante et ce qu’elle soit magique ou non. Mais bref, ceux qui avaient eu la patience et le courage d’assister aux cours jusqu’à maintenant allaient être enfin récompensés.

- HRP -

Bonjour à tous, le troisième cours de botanique commence enfin ! Pour cette fois il n'y aura pas de plan de classe parce que je n'avais pas d'inspiration pour l'organisation de la serre. Donc c'est comme vous voulez, pensez juste que vous êtes un maximum de deux pas banc (donc ne faites pas de fantaisie). Concernant le reste je vous donne jusqu'au 19 juillet pour faire votre arrivée.

Liste des élèves:

A bientôt,
Emily

Cours de botanique. Le matin au réveil en plus. L'arnaque. C'est vraiment pas ton délire. Disons que tu trouves ça largement moins pire qu'un cours de potions ou qu'un cours de divination, mais c'est quand même loin d'être ce que tu préfères. Il n'y a pas assez d'actions à ton goût. T'as pas l'impression d'apprendre quoi que ce soit qui te servira pour autre chose que pour tes examens à la fin de l'année. Mais bon, pour ta dernière année, t'as décidé de faire des efforts. Histoire d'être bien sûr de décrocher tes ASPIC et pouvoir te barrer de ce château que tu commences à réellement détester. Ou alors ce sont uniquement les gens qui y vivent que tu n'aimes pas. Bon, t'as bien quelques potes quand même, par-ci par-là. Ou au moins des connaissances avec qui tu ne te sens pas obligé de te foutre sur la g*eule à longueur de journée. Mais ce n'est pas vraiment une majorité.

Tu fais ton sac plutôt rapidement, en balançant dedans les livres dont tu pourrais avoir besoin et de quoi écrire, ainsi que ton matériel de botanique. Ouais, t'y crois vraiment au fait que tu peux te montrer un peu plus studieux cette année. Déjà, si tu ne passes pas absolument chaque seconde de ton temps libre à picoler ou à essayer de trouver n'importe quelle substance qui peut te faire planer, ce sera sans doute un peu plus simple. A croire que tu vas pouvoir remercier ta soeur pour le sevrage forcé finalement. Une douche, et tu récupères tes affaires pour filer vers les serres. Tu prends ton temps en chemin, profitant pleinement des rayons de soleil matinaux et de la légère brise qui sèche tes cheveux encore légèrement mouillés et visiblement pas réellement coiffés. En même temps, secouer la tête et passer ta main dans tes cheveux n'est pas forcément la meilleure idée pour qu'ils prennent une allure respectable. Mais tu t'en tapes royalement.

Parce que si t'as décidé de faire un peu plus d'efforts côté études, le comportement, c'est une autre histoire. Faudrait songer à ne pas trop t'en demander non plus. Tu restes toi, avec un caractère pourri, une asociabilité chronique, un certain mépris de l'autorité, et tout ce qui va avec. Te voilà devant la serre, sac sur l'épaule. Tu ne perds pas plus de temps pour y entrer. Et te retrouver en seul à seule avec la prof. Super. T'aurais pu prendre un peu plus ton temps. Un jour, t'investiras dans une montre, histoire de ne pas avoir à te taper ce genre de malaise trop souvent. Tu la salues vaguement, sans réellement la regarder, et prend place à l'une des tables les plus au fond de la serre, comme à ton habitude. Tu poses ton sac sur la table, avant de poser ta tête dessus, histoire de finir ta nuit en attendant que les autres arrivent. Oui, tout vaut mieux qu'une discussion avec une prof.

Lalala. Air chantonné, petit matin joyeux, tout va pour le mieux. Artemis se préparait, tranquillement, afin de se rendre à son premier cours de la journée, botanique. La botanique, c’était cool, les plantes, c’était gentil. Pas de souci avec les plantes, pas de manières, pas de chichis. Il y avait des façons de faire, certes, mais elles étaient rarement très imprévisibles, quand on les connaissait. Alors que les êtres humains, c’était une autre histoire, toujours trop de blabla, on ne réagit jamais de la bonne façon, on blesse les gens, ou pas du tout alors qu’on voulait les blesser. Anyway. Arty était content. Ce matin, il était un petit soleil à lui tout seul, qui rayonnait de la bonne humeur et essayait de la répandre autour de lui.
Uniforme adoré de Poufsouffle enfilé, c’était parti.

A la limite, il aurait bien sautillé, mais maintenant qu’il était grand non. Par contre, il souriait à tous ceux qu’il croisait, il passait pour un mec bizarre, évidemment, mais il était persuadé qu’aujourd’hui allait être une excellente journée. Est-ce que c’était vraiment l’idée de s’occuper de plantes qui le mettait tant en joie ? Ou autre chose ?
Effectivement, il était très enthousiaste à l’idée de reprendre les cours, une certaine routine, magique qui plus est. Sa cinquième année, il le sentait, serait décisive, il entrait dans la cours des grands. Maintenant, il était un véritable sorcier, et tout ce qu’il pouvait apprendre lui servirait d’une façon ou d’une autre. C’était pour ça qu’il était heureux, là, d’avancer dans son avenir magique. Et puis, les plantes, je l’ai déjà dit, il avait toujours adoré ça.
En plus, le temps était en parfaite adéquation avec l’humeur d’Arty, splendide.

Arrivé devant les serres, il n’hésita pas à entrer de suite, il était loin d’être en retard, tant mieux. De toute façon, Arty était un élève tout à fait sérieux, no way qu’il arrive en retard un jour, surtout en classe.
En entrant il salua la professeure d’un large sourire, étonnant, ainsi que d’un signe de tête. Il n’allait pas crier un merveilleux bonjour, mais il se montrait toujours poli, donc voilà.
Le Poufsouffle regarda alors autour de lui, pas grand monde, personne presque. Si ce n’était qu’un élève avachi sur sa table au fond de la serre. Arty le reconnu immédiatement, son collègue décorateur d’intérieur. Ni une ni deux, l’adolescent se dirigea vers celui qu’il considérait comme son copain. DÇa faisait longtemps, très longtemps qu’il ne l’avait pas vu, d’ailleurs, le jaune & noir espérait que l’autre serait absolument gentil et sociable, même si ça position, là, maintenant, disait tout à fait le contraire. Mais il en fallait plus pour faire reculer Artemis. D'ailleurs, on pouvait remarquer qu'Azaël exerçait une certaine mauvaise influence sur Arty, parce que ce dernier ne flancha pas à l'idée de s'asseoir tout au fond, avec les cancres, c'était pas son genre, mais pour un ami, il était prêt à tout !

Il s’assit donc à côté de lui, posa son sac sur la table, pour le moment. Aucune respiration, aucun doute. Il posa sa main sur l’épaule du Serpentard et lui dit dans un murmure malicieux :

- Zaza... C'est l'heure de se réveiller... Debout, debout...

Arty avait tout de même quelques difficultés sociales, aussi, non pas qu’il n’aimait pas les autres, mais peut-être qu’il les aimait un peu trop. S’il avait pensé que Azaël voulait rester seul ? Au calme ? Sans personne ? Jamais, jamais cela ne lui avait effleuré l’esprit. Sa bonne humeur agissait donc aussi comme une sorte de brouillard qui l’empêchait d’observer le comportement des autres, et de deviner ce qu’ils voulaient. Tout de même, il ne lui avait pas crié dans les oreilles, au contraire, il voulait le réveiller avec douceur. Maintenant, est-ce que l'autre serait heureux de voir la tête d'Arty, pas sûr.
Mais le Poufsouffle savait user de ses charmes pour séduire les autres, personne ne pouvait se montrer méchant avec lui, c’était impossible. Trop mignon, même à quinze ans. Bon alors effectivement, si le vert & argent était de mauvaise humeur, sur un malentendu il était tout à fait probable qu’il l’envoie bouler. Mais bon, ne parlons pas de malheur.

Castielle eut beaucoup de mal à se réveiller. A cause du décalage horaire elle ressemblait à un zombie ; cernes sous les yeux, paupières lourdes, mouvements lents. Elle parvint à se sortir du lit avec toute la peine du monde et même son passage sous la douche ne la rendit pas plus alerte que ça. Elle s'habilla lentement, prépara ses affaires encore plus lentement (*de quoi on a besoin pour un cours de botanique ici ? Genre, je prends des livres ou pas ?*) puis descendit déjeuner.
Hier soir encore elle angoissait de déjeuner seule, mais ce matin elle avait bien trop la tête dans le gaz pour se soucier de quoique ce soit. En sortant de la grande salle elle jeta un dernier coup d'oeil à son emploi du temps, histoire d'être sûre de ne pas se tromper.
Première heure du matin : cours de botanique
Professeure : E. Lynch
Castielle sorti son carnet. Elle y avait noté tout un tas d'informations sur le château, dont l'emplacement des salles de cours. Enfin pour le moment elle n'avait écrit que sur les cours qu'elle avait aujourd'hui (il manquait par exemple où se trouvait la salle de potion). Elle regardait comment se rendre sur place.
*Ok donc, le parc. Je descends par là , je tourne là et là je dois aller à la serre n°... n°... n°??*
L'Américaine se tapa le front avec la tranche du petit carnet. La petite voix agaçante dans sa tête, toujours prête à lui faire des reproches, lui balança : « Non mais c'est pas vrai. Mais t'es trop débile. Mais c'est pas possible de faire une bourde pareille ! Ceci dit entre ça et le coup que tu nous as fait avec la petite Gryffondor perdue dans les couloirs, je sais pas ce qui est le pire. »
Castielle prit une grande inspiration. Puis expira tout aussi fort. Essayant de se calmer.
Elle décida d'être pragmatique : d'abord se rendre sur place, ensuite chercher la bonne serre, quitte à (de nouveau) passer pour une cruche en demandant son chemin.
La sorcière vérifia l'heure qu'il était : ça va, elle avait le temps.

Il fait beau ce matin dans le parc. Le soleil brillait déjà, et le vent soufflait légèrement.Traverser le parc s'était avéré moins facile que prévu : il y avait une de ces pentes ! Ce qui devait forcément arrivé arriva ; Castielle glissa sur le sol encore humide par la rosée du matin et mouilla son uniforme. En se relevant, sans trop de casse, elle remercia la personne qui avait décidé que leur uniforme serait noir, ainsi la grosse tache d'eau et terre ne se voyait pas trop. Castielle retira les brins d'herbe collés à sa robe de sorcière et continua à marcher. A peine quelques minutes plus tard elle vit les serres.

Une fois arrivée sur place elle remarqua des silhouettes noires à travers les vitres de l'une d'elle.
*Oh Merlin, si j'ai de la chance je tombe sur la bonne du premier coup !* se dit-elle surexcitée. Elle s'approcha doucement de la porte, espérant capter un bout de conversation, quelque chose qui indiquerait que c'est bien le bon endroit. Mais rien. Le silence.
Elle se glissa à moitié à l'intérieur, tenant toujours le battant de la porte de la serre et jeta un œil.
Il y avait trois personnes à l'intérieur. La première qu'elle vit était un garçon aux cheveux noirs, affalé sur la table. *Aha le réveil n'a pas été difficile que pour moi apparemment !* pensa Castielle avec un petit sourire en coin. Puis elle se rendit compte qu'il était grand. Même assis et penché de la sorte il était grand. Par effet de contraste le garçon à côté de lui paraissait tout petit. Ce que le petit avait d’impressionnant c'était ses cheveux ; assez longs et bouclés, en plus avec son grand sourire ça lui faisait un peu une bouille d'ange. En le regardant mieux Castielle remarqua qu'il était de la même maison qu'elle. *Ouiii je ne suis pas seule ! Sauvée !*
La troisième personne dans la pièce était une femme grande et rousse. Au moment où Castielle se disait qu'elle était très belle elle réalisa que c'était sans doute la prof. Sur le coup la monture de ses lunettes prirent une teinte rose pâle.

Castielle se fit toute petite, elle lança un tout petit « Bonjour » à la femme (d'abord parce qu'elle était gênée et ensuite parce qu'un des garçons dormait toujours). Elle ne sut pas où s'installer bien que la pièce était remplie de place libre. Mais en même temps comme elle savait qu'elle serait mal-à-l'aise si elle s'isolait dans un coin, elle décida de se mettre sur le banc derrière celui de l'ensommeillé et de son camarde de maison.
La sorcière aurait bien voulut avoir quelqu'un avec qui discuter, pour penser à autre chose que la boule de stress qui lui faisait mal au ventre et teintait ses lunettes en bleu pastel. Elle pria pour que les autres élèves arrivent rapidement, mais n'osa pas déranger les deux devant elle.

Assise sur le bord de mon lit, ça doit faire cinq bonnes minutes que je regarde droit devant moi, attendant la motivation pour me lever. Dur dur ce matin… En même temps, si je ne trainais pas le soir dans la salle commune, ce ne serait pas aussi difficile.

Soupir… bâillement… frottement des yeux…

Je me fais violence et me lève enfin. J’attrape mon uniforme que j’habille aussitôt. Heureusement que j’ai pris ma douche hier soir, ça me fait gagner du temps comme ça. Je passe tout de même dans la salle de bain pour me mouiller le visage à l’eau claire. En levant les yeux vers le miroir, je me rends compte que mes cheveux sont tout emmêlés. Soupir… J’aurais peut-être dû les attacher hier soir après les avoir lavés. Je m’empare donc de ma brosse à cheveux et me mets à les coiffer. Petite fantaisie aujourd'hui, je me fais une tresse qui part sur le côté droit.

Une fois prête, je descends dans la grande salle pour avaler un petit-déjeuner puis remonte chercher mes affaires pour mon premier cours de la journée. C’est avec mon sac à mon épaule gauche que je me dirige vers la serre. Une fois à l’intérieur, j’inspecte rapidement les lieux. La salle était remplie de plantes, comme à son habitude. Trois élèves étaient déjà présents dans la salle. Deux garçons étaient l'un à côté de l'autre et une fille était assise derrière eux. Je me dirige vers une des tables au deuxième rang et salue ma professeure au passage en lui adressant un grand sourire. Après avoir retiré mon livre de mon sac que je venais de poser par terre, je m’assois et ouvre mon manuel de botanique me demandant ce que nous allons apprendre aujourd'hui.

Tôt, il est trop tôt. J'ai encore besoin de sommeil.

-Soupir-

M'enfin... Ce n'est pas en restant allonger comme un idiot que je vais apprendre quoi que ce soit.
Je décide donc de me lever, et d’aller prendre ma douche.
Après ma douche, je me coiffe comme à mon habitude, cheveux rabattus en arrière sauf quelque mèche que je laisse pendre à côté de mes yeux bleus et de ma cicatrice à la joue.

Après ça, je pars en direction de la grande salle, je suis levé un peu plus tôt que les autres élèves la grande salle n'est pas très remplie . Je prends mon petit déjeuner pour pouvoir tenir jusqu'au midi.
Après quelques minutes à manger, je retourne en direction de ma salle commune, je me brosse les dents, et je prépare mes affaires pour mes cours.

Matériel de botanique, bouquin, de quoi écrire. Et j'ai déjà préparé le reste pour les autres cours

-Soupir-

Botanique, je n'ai jamais aimé vraiment les plantes, mais ça peut toujours être utile, après tout. Toutes les connaissances sont bons à savoir.

Alors que je commençais la traversée du parc, je remarquai une jeune fille qui vient juste de tomber un peu plus loin.
Une grande envie de rire me monta à l'esprit, mais j'opte plus tôt pour le silence.

Elle doit encore être fatiguée, elle n'a pas vu qu'il y avait des marches pour éviter de marcher sur la pente raide.

Me voilà arrivé aux serres, j'entre, je remarque un Serpentard, deux Poufsouffle dont la jeune fille qui était tombée un peu plus tôt. Et une jeune Gryffondor.
Je m'approche pour m'installer à côté de la jeune fille rouge et or

-Bonjour professeur.

Une fois assis, je sors mon livre et de quoi écrire, ainsi que mon matériel de botanique.

Nouvelle journee, même programme que d'habitude: les cours. Et ca commençait directement avec la botanique. Ca aurait pu être pire, même avec quelques heures de sommeil en moins ce ne devrait pas être un moment trop pénible. Encore ensommeillee, la blonde se prépare en boifonnant légèrement. Elle n'avait jamais été du matin et enviait son Flereur roulé en boule sur son oreiller. Si seulement elle pouvait faire de même.

Uniforme scolaire enfilé, cravate vaguement nouée, la blonde se train a mollement vers le petit déjeuner pour machouiller quelque chose. N'importe quoi faisait l'affaire tant que ca se mangeait. Léger détour vers le dortoir pour recuperer son sac de classe oublié sur son lit et des lunettes -le tout en maugreant sur la foule d'élèves déambulant dans les couloirs-. Et la voilà enfin prête pour aller vers les serres.

L'attrai principale de ce cours résidait dans le lieu choisit pour exercer. Loin des salles sombres, les serres offraient une luminosité des plus agréable, donnant l'impression d'être ailleurs qu'en classe. Et puis la compagnie des plantes avait quelque chose d'apaisant, de reposant même, il fallait être délicat et attentionné avec. C'était un cours relativement plaisant comme contexte au final.

Le trajet n'était pas bien long, en quelques minutes elle poussait déjà la porte des serres, observant un instant les premiers arrrivants. Deux autres verts, dont un qui finissait sa nuit, chacun déjà installé avec un binôme. Une mignonne gryffondor, dont les trais fins de son visage lui rappela la soirée déguisée. D'un léger signe de la main, la blonde la salle. Et Artemis, toujours souriant assis à côté de la belle au bois dormant, nul doute qu'il allait finir par le réveiller. D'un sourire légèrement amusé, Elhiya adressa un coucou presque enthousiaste au Pouffsouffle.

Rapide coup d'oeil vers les places de libres, tout en arrière, une Jaune seule. Pas vraiment la meilleure place, et surtout Elhiya ne venait pas en cours pour faire du social, elle préférait être au milieu de la salle. Adressant un "Bonjour" général, elle se faufilla vers un banc de libre devant Artemis et le petit serpent endormi.

Prenant place et posant son sac, elle réalisa qu'elle n'avait pas vu le professeur du jour. Rapide levée de nez pour croiser le regard d'une jolie rousse. Leur enseignante lui paraissait fort jeune, mais après tout, cela ne retirait rien à ses capacites pédagogiques. Sourire de convenance à son attention tout en la saluant.

"Bonjour professeur"

Je feuillette les pages de mon livre et m’arrête sur le chapitre du Filet du Diable. Le nom de cette plante m’intriguait. Alors que j’étais en train de lire la petite introduction, je sens quelqu'un à côté de moi. Un garçon en déduis-je en l’entendant dire bonjour à notre enseignante. Il s’installe ensuite à côté de moi.

Je tourne discrètement la tête pour regarder si la salle s’est remplie le temps que je sorte mon manuel de mon sac, mais non… je constate qu’il n’y a qu’une seule personne de plus qui est entrée. Ok...

A ma droite, j'entends mon voisin installer ses affaires. C’est vraiment étrange qu’il s’assoit à côté de moi. Est-ce que je le connais ? Je regarde ce mystérieux inconnu pour avoir la réponse. C’est bien un garçon, pour ça, j’avais vu juste. Il doit avoir un peu près mon âge. J’aperçois des cicatrices sur son visage mais je ne m’attarde pas trop dessus voulant rester discrète. Est-ce qu’on lui aurait fait du mal pour qu’il garde de telles cicatrices ? Ou est-ce qu’il se serait bagarré avec quelqu'un ? Il n’a pas l’air méchant pourtant.

Au vu de son uniforme, il est de Serpentard, je suis donc encore plus surprise qu'il se soit mis à côté de moi. A la rigueur, il serait de la même maison que moi, je pourrais comprendre mais là… Bizarre… Voulant être polie, je lui dis "bonjour" d’une voix douce. Puis, en chuchotant, je me risque à lui poser cette question : "Est-ce qu’il y a un plan de classe ?" Me doutant que cette question pourrait paraître étrange, j’enchaîne : "Non parce que c’est bizarre que tu te sois assis à côté de moi, la salle n’est pas encore remplie…". J’ai à peine finie la phrase que je me rends compte que ça peut être super mal interprété et qu’il risquerait de prendre ses affaires et de partir. Bon sang Aria, fait gaffe à ce que tu dis ! Je me dépêche donc de rattraper ce que je venais de dire en concluant avec un sourire : "Mais ça ne me dérange pas du tout, je me posais juste la question." J’espère qu’il ne le prendra pas mal…

Je venais de m'installer, à peine eut le temps de sortir mes affaires que ma « partenaire » de classe me parla. Pourquoi faut-il toujours parler, parler, parler....

-Bonjour.

Je tourne la tête vers la fille qui se trouve sur ma gauche.

-Est-ce qu’il y a un plan de classe ? Non parce que c’est bizarre que tu te sois assis à côté de moi, la salle n’est pas encore remplie…

Ça phrase me donne une envie irrésistible de lever un sourcil.
Est-ce que je te dérange ma petite ?
Je la regarde dans les yeux en attendant qu'elle dise quelque chose d'autres. Et après quelques secondes de silence, elle me lança un sourire.

-Mais ça ne me dérange pas du tout, je me posais juste la question.

Je regarde un instant cette drôle de fille, aux yeux bleus. Qui me fait penser étrangement aux miens de l'époque. Innocence quand tu nous tiens.
Je lui lance un sourire également. Et je commence à chuchoter à mon tour.

-Bonjour. Tu es une vraie pipelette ma parole. -je continue à lui sourire.- Non, il n'y a pas de plan de classe. Et en quoi c'est bizarre que je sois assis à côté de toi ? Je te dérange peut-être Tu voudrais que je change de place ?

Avec un petit sourire moqueur. Je tourne un instant la tête vers son livre ouvert sur le chapitre « filet du diable ». Et je continue mes réponses tout en chuchotant.

-Je me suis installé ici. Parce que c'est la meilleure place. Ni trop devant, ni trop derrière. Un parfait milieu dirons-nous. -lui lance un clin d'oeil- J'espère juste que les autres ne vont pas trop tarder...

Et je soupire à nouveau...

-Je m'appelle Jace au faite.

Je tourne de nouveau la tête mais cette fois-ci sur mes propres affaires, prêt à répondre si ma voisine décide de continuer de me parler, tout en laissant tapoter ma main gauche sur la table.

Tu pensais que tu serais tranquille quelques temps. Parce que c'est rare que quelqu'un vienne se mettre de lui-même à côté de toi. Et encore plus rare que ce quelqu'un ose te déranger alors que t'as visiblement envie de dormir. Mais ce n'est pas le cas de celui qui décide d'intervenir. Tu sens une main qui se pose sur ton épaule. Tu relèves légèrement la tête, prêt à engueuler bien comme il faut celui qui ose te toucher. Voire même à lui balancer ton poing dans la figure, parce que c'est vraiment pas ton délire les contacts physiques. Sauf que tu reconnais la voix qui te parle. Et tu finis par poser tes yeux sur Artemis. Tu te libères de sa main d'un simple mouvement d'épaules avant de lui lancer un regard blasé, en contraste total du sourire éclatant qu'il t'offre. En même temps, ce mec sourit tout le temps. Et toi rarement. Vous vous équilibrez en fait.

- Arty... J't'aime bien, hein. Mais sérieux, si tu tiens à ta vie, rappelle toi que j'm'appelle Azaël. Aza, à la limite, si vraiment tu galères à retenir. Mais Zaza... T'oublies direct.

Le ton n'est pas méchant. Parce qu'étrangement, le Poufsouffle fait partie du peu de personne avec qui t'es incapable d'être vraiment désagréable. Pourtant, avec sa joie de vivre et sa bonne humeur qui ne le quittent jamais, il est un peu le cliché du type que t'es prêt à détester de base. Mais étrangement, quand c'est lui, ça passe à peu près. Tu dégages ton sac de la table pour le mettre au sol, et tu t'affales un peu plus contre le dossier de ta chaise. T'es plutôt content que ce soit lui qui s'installe à côté de toi au final. Les cours, c'est toujours plus sympa avec un pote. Y'a moyen de se marrer un peu. Et puis, il est du genre à bosser en plus, donc c'est pas lui qui va faire partir en fumée toutes tes bonnes résolutions.

D'autres élèves sont arrivés. La salle commence à se remplir peu à peu. Ce serait sympa que tout le monde arrive rapidement. Parce que si le cours commence plus tôt, il finit plus tôt. Ouais, t'es prêt à bosser, mais tu tiens quand même à avoir un maximum de temps libre. C'est tout de même vachement plus sympa. Nouveau regard vers ton pote Blaireau (le Pouffy, pas l'animal, c'est important de le préciser, sinon on a tout un monologue dessus). C'est que t'as l'impression qu'il a vachement grandi. Mais bon, c'est sans doute juste une impression. Les failles temporelles, ça n'existe pas, pas vrai ?

Le soleil brillait, les oiseaux chantaient, le premier cours de la journée était Botanique, un jour qui commençait comme un conte de fée. Aoi, toujours aussi matinale, était debout bien avant ses camarades de dortoir. Sereine, elle profitait du calme matinal pour se préparer à sa journée de cours, qui promettait d’être enrichissante, comme d’habitude. Très en avance, elle se permit de traîner un peu sous la douche, remettre de l’ordre dans ses livres et préparer minutieusement ses affaires. Son manuel, sa baguette, et bien entendu, son petit carnet bleu qui ne la quittait plus. Tout en descendant prendre son petit déjeuner dans la Grande Salle, l’azur se demandait sur quel sujet Miss Lynch allait les faire travailler, et espérait de tout son cœur que ce serait sur une plante toxique, vénéneuse ou au moins mortelle.

Son omelette avalée, l’aiglonne remonta dans son dortoir pour finaliser sa préparation. Nouage de la cravate bleu et bronze, vérification du sac, tissage des cheveux en deux chignons très japonisants, et elle partit en direction des serres. A cette heure, les couloirs éclairés par les rayons du soleil naissant étaient déserts, ce qui laissait aux matinaux tout le loisir de flâner tranquillement. Regardant sa montre, la japonaise constata qu’elle n’était pas en retard, et décida de traîner un peu. Pensive, elle contempla par les grandes fenêtres le saule cogneur en contrebas tandis qu’un oiseau s’y posait innocemment, ne déclenchant aucune réaction. Machinalement, la jeune fille sortit de son sac son carnet bleu pour y reporter ses observations. C’était devenu un réflexe, une habitude de sortir ce carnet à tout bout de champ. Mine de rien, il commençait à sérieusement se remplir et bientôt, il n’y aurait plus assez de pages pour pouvoir y griffonner des informations ou autre hypothèses.

Reprenant sa route vers les serres, la brunette était perdue dans ses pensées, tant et si bien qu’elle finit par perdre de son avance. Se rendant compte de l’heure qu’il était, elle pressa le pas. L’air frais du parc, même en cette matinée ensoleillée, lui mordit les joues lorsqu’elle passa les portes du château. L’herbe était trempée de rosée et la japonaise dût faire attention à où elle mettait les pieds pour ne pas se retrouver les fesses par terre en une fraction de seconde. Bien vite, elle atteint la serre où allait se dérouler le cours, et y pénétra.

Les rayons du soleil passant à travers les vitres de la serre offraient à l’endroit une douce chaleur qui, ajoutée à la forte humidité, faisait ressortir l’odeur de la terre. Un instant, la bleue s’immobilisa pour humer ce parfum qu’elle aimait tant. Quelques élèves étaient déjà là, certains que l’asiatique voyait pour la première fois, d’autres qui lui étaient vaguement familiers du fait des cours auxquels elle avait assisté. Vers le milieu de la salle, la Serpentard de la dernière fois était installée. Aoi la gratifia d’un sourire narquois qu’elle ne vit peut-être pas, avant de saluer poliment leur professeur. Avisant les places libres au premier rang, la nippone s’y installa et sortit ses affaires, qu’elle disposa devant elle. Impatiente, elle décida de détailler un peu les plantes qui l’entouraient, dans l’espoir de deviner sur quoi le cours allait porter.

On est…le matin. Déjà ! Oups, je crois que je n’ai pas énormément dormi cette nuit, je suis crevée.

Bon j’ai cours, botanique, j’ai une demi-heure avant le cours, c’est peu en sachant qu’aucun de mes affaires n’est prêt. Je jette tout les affaires qui sont nécessaire pour la journée dans mon sac, par exemple les livres de cours quelques feuilles et autres. Je m’habille en vitesse de mon uniforme, j’ai envie de déchirer tout ces vêtements qui me donnent trop chaud. Mais bon, à quoi bon utiliser le peu d’énergie que j’ai déjà juste pour me faire perdre mon temps.

Je cours dans les escaliers afin d’arriver le plus vite possible dans la salle commun des gryfys, je salut quelque personnes que je connais et m’en vais rapidement prendre mon petit déjeuner. Heureusement, qu’il y a beaucoup de choix à Poudlard, sinon mon estomac ne serait jamais contenté. Après avoir mangé le plus possible sans que mon estomac n’explose, je fourre dans mon sac quelques aliments pour la journée, au cas où j’aurais faim. Ce qui arrivera, j’en suis sure. Il me reste dix minutes pour rejoindre la salle et m’y installer tout en prévoyant cinq minutes d’avances, car j’ai le grand talent pour arriver en retard même avec de la marge.

Les yeux dans le flou je marche tel un zombie jusqu’aux serres afin de rejoindre le cours de botanique. Il fait beau, qui a vraiment envie de s’enfermer dans une salle pour suivre un cours des plus ennuyeux ? Personne, ou peut-être les premières années qui ne vois pas encore tout l’ennui que leur provoquera ces cours dans quelques années !

Enfin arrivé, je vois notre professeur, les yeux dans le vague, je crois que son état de fatigue est quasi au niveau du mien, c’est pour dire ! Je lui glisse un rapide « Bonjour » avant de m’intéresser à la salle qui m’entoure, un « grand » nombre d’élève est déjà installé. Le fond est déjà presque rempli et ne m’intéresse pas mais je remarque qu’au deuxième rang se trouvent Jace, un serpentard à qui j’ai déjà rapidement parlé dans les couloirs et Aria une gryffy de quatrième année avec qui j’ai entretenu une grande conversation il y a peu de temps. Je l’aime bien, en plus elle est presque aussi gourmande que moi. Je sais que je n’irais jamais au premier rang, je ne suis pas folle. Je vois que personne ne se trouve derrière les deux personnes que je connais, ainsi je lance mon sac sur la table vide du troisième rang et m’assois rapidement tout en plongeant ma tête entre mes bras, j’aurais bien le temps de les saluer et de les embêter après pour l’instant je manque juste de sommeil…

6 heure. Du matin. Nuit noire, ronflement. Fatigue mais impossible de s'endormir. Aido passait par une période récurrente mais toujours pas moins agréable : les insomnies. C'était la deuxième nuit et il pariait avec lui-même qu'il en avait pour 3 jours comme ça, jusqu'à ce que la fatigue le rattrape et l'empêche de se réveiller pour les cours matinaux. Récurrent, oui, il savait gérer cela dorénavant. 30 minutes à se demander s'il pouvait s'endormir, au bout de celles-ci, il pouvait se lever. Il était donc 6 heures du matin, et il avait encore beaucoup de temps devant lui. Ses compagnons de dortoirs ne serait pas levés avant une heure, autant mettre à profit ce temps pour utiliser la douche en premier.

Propre, frais comme un gardon, le regard vif, il était prêt. Non, il n'était pas prêt en fait. Ses yeux se posèrent sur le sac à peine défait qui trônait à côté de son lit. En quelques minutes, il avait préparé ses affaires de la journée. Il connaissait par coeur son emploi du temps, il n'aurait pas cours après le goûter, c'était parfait. Il pourrait faire les devoirs qu'il avait sautés royalement hier soir.

Agrippant sa paire de lunette, il les positionna sur le col de son pull, qui recouvrait sa chemise et sa cravate, le blason de Serpentard arboré fièrement, prêt à les enfiler quand le cours commencerait. Petit passage dans la grande salle où les lève-tôt commençaient déjà à manger. Quelques oeufs et du bacon pour lui, et son estomac était plein. Et maintenant, direction son premier cours : Etudes des Moldus.

Le Yokoyama aimait bien l'Etude des Moldus, c'était déjà dans la château (point important) et c'était la seule matière qu'il n'avait pas spécialement besoin de travailler. Il espérait même être là avant son professeur, il ferait bonne impression. Il s'installa à côté de la porte, accolé, observant le flux d'élèves descendre les marches, à peine réveillés.

Il pouvait même peut-être s'avancer pour le cours prochain. Il avait Botanique normalement. Ou Métamorphose ? Il n'était plus très sûr, un coup d'oeil rapide ne lui ferait pas de mal. Les élèves commençaient à rejoindre leur cours respectif, Aido essayait de capter des brides de conversation en même temps qu'il s'agenouillait pour chercher dans son sac.

Bien, voyons voir. Cours de 9h : Etude des Moldus. Etude des Moldus. Etude des Moldus. Etude des...
Cours de 8h : Botanique. Botanique ? Bota...

Petit instant d'arrêt. Incrédulité, irréalité. Il cligna, se frotta les yeux, tourna la feuille, vérifia quatre fois la date d'aujourd'hui, l'heure, relisant à chaque fois : "8h - 9h : Botanique". Et là, après la 13e relecture, il réalisa.

Il n'était pas du tout au bon endroit.

Sa feuille se froissa dans ses mains, formant bientôt une boule entre ses doigts crispés. Son sac sur le dos, il entreprit la descente des escaliers la plus rapide de sa vie. Ruminant son incapacité à se rappeler correctement d'un pauvre emploi du temps, il poussait les gens sur son chemin, se faufilant entre les épaules. Sa taille l'aidait grandement dans cette tâche, mais quand il se retrouvait devant des armoires à glace, il n'avait d'autre choix que d'attendre. Petit virage, direction les serres.

Il réalisa ensuite le cours qu'il avait. Botanique. Le monde était contre lui aujourd'hui. Qu'est-ce qu'il s'était passé pour que cette journée se transforme en enfer ? Qu'est-ce que Salazar lui voulait ? Vieux serpent aigri. La Japonais devrait donc mettre les mains à la pâte, dès 8 heure du matin, sortant à peine d'une insomnie. Les plantes étaient les êtres les plus insignifiants au monde, la professeure était l'être la plus insignifiante, les autres élèves étaient les êtres les plus insignifiants, le monde était insignifiant !

D'humeur massacrante, il martela la terre, menaçant de glisser chaque fois qu'il posait le pied. Il arriva enfin dans la bonne serre, après quelques coups d'oeil dans les autres, bien inutiles. La chaleur. Mais qui avait eu l'idée de faire un cours dans des serres ? IL ne pouvait pas le faire dehors, avec le vent ? Ou alors avec des plantes qui ne nécessitaient pas 40°C de température ambiante ? Tout dans ce cours le mettait en rogne. Une seule envie : balancer son sac à la tête de la professeure installée devant lui, empoter la Serdaigle au premier rang, déraciner les deux petits tourtereaux assis l'un à côté de l'autre pour les lancer dans la boue - oh tiens, une tête qu'il connaissait, pas la meilleure - et mettre le feu, voir ces arbrisseaux mourir dans les flammes. Enfin bref, des pulsions amoureuses et bienveillantes.

Se reprendre. Il fallait contrôler ses émotions, il l'avait toujours fait, il continuerait. Souffler, intérioriser, détruire autre chose, plus tard. Il adressa un petit "Bonjour" sans croiser le regard de sa professeure. Et tout en ajustant son uniforme défait par sa course dans les couloirs, il se dirigea vers le plus gros groupe formé au fond de la classe. Tant pis pour sa pauvre vue.

Un Serpentard et un Poufsouffle avaient pris place l'un à côté de l'autre, un beau contraste dans leur attitude, à l'image de leur maison respective. Devant le Blaireau, une autre comparse de maison. Parfait, ce serait plus facile de contenir sa haine entre Serpentards. IL adressa un sourire de courtoisie à la bande déjà formée, et sans demander s'ils attendaient qui que ce soit, prit place devant le garçon avachi. Sûrement pas le genre studieux, mais soit. Son sac s'arrêta à son pied, ses lunettes vinrent prendre position sur son nez. Des verres ronds mais pas trop grands sur une monture argentée.

Et le moment de demander, à l'ensemble du groupe :

- Dites moi, il n'y avait pas cours d'Etude des Moldus avant, à cette heure-là ?

La témérité. Non, bizarrement, ça sonne pas correctement à l’oreille, surtout quand on parle d’Artemis. Il n’était pas quelqu’un de téméraire, aller au-devant du danger sans réfléchir, jamais. Il était plutôt le gars à attendre, analyser la chose, discuter, tergiverser, mais surtout pas foncer. Mais ça c’était en cas d’aventure, d’événement grandiose, de peur. Or pour tout ce qui était des relations sociales Arty avait rarement peur. Pourtant il n’était pas sans savoir. Sans savoir que, peut-être, d’autres dans cette situation présente, auraient fui. Azaël devait sûrement faire cet effet-là, genre il ne voulait pas être dérangé, genre il s’énervait contre tout le monde. C’est vrai que ça fredonnait quelque part dans la tête d’Arty, mais il s’en fichait. Toujours est-il qu’il faut savoir qu’il n’était pas tout à fait obtu ni complètement décalé de la réalité. Il ne connaissait pas super bien Zaza, mais son comportement ne laissait pas ignorant. On savait qu’il n’avait envie de parler à personne.
C’est pourquoi Arty n’avait pas parlé fort, c’était vraiment une question de respect. C’est pour ça aussi qu’il ne dit rien quand l’autre dégagea sa main, normal, attitude vraisemblable.

Mais ce qui était quelque peu surprenant, c’était le timbre de voix du vert & argent. Il ne lui cria pas dessus. Arty hésita alors entre deux choses. Sauter de joie, mais bon, clairement, ça n’allait pas être l’option choisie. Ou alors, mieux, prendre les deux joues d’Azaël entre ses index et ses pouce et s’exclamer « Mooh c’est des joues à bisous ça ! » Comme les mamies. Sauf que, effectivement, il fallait pas, vraiment. S’il avait tenté le coup le tout pour le tout en réveillant son copain, lui faire le coup des joues, ça n’allait pas passer. C’est pourquoi avant de reprendre la parole il pouffa légèrement de rires, il imaginait la scène. Cocasse.

- Moh. Fais pas ta mijaurée va ! Et là, parce qu’il ne pouvait pas serrer les joues du vert & argent, on a bien compris, il lui toucha quand même le bout du nez avec son index, en chuchotant un petit Poup, maintenant qu’il était assis plus ou moins correctement, c’était mieux. D’autres serrent la main, ça dépend quoi, il y a plein de façons de dire bonjour dans le monde, pourquoi pas toucher le nez des autres. Bon, comme j’t’aime bien aussi, beaucoup, je vais diminuer. On va dire, deux fois dans la conversation j’peux t’appeler comme ça… non, attends, trois fois c’est mieux. Voilà !

Il termina ses mots par un petit clin d’œil vers le Serpent. Fallait pas pousser, c’est-à-dire que le libre arbitre et la liberté d’expression c’était important. Et même, Arty s’imaginait comme le chevalier qui détendait Aza. Bien sûr, il comprenait qu’il était comme une tornade solaire dans la figure de l’autre, et que ce n’était peut-être pas si agréable que ça. Et que de toute façon, Azaël n’était pas le genre de personnage à se mettre à faire un flashmob dans la salle de classe parce que c’est fun. Non, jamais.
Le Poufsouffle décida alors de souffler un petit peu, avant que l’autre ne le mette dehors. Zen donc. Le temps de regarder quelques élèves entrer dans la serres, parmi eux, des visages connus, amicaux, tranquillou.
C’est ainsi qu’il remarqua vaguement Elhiya qui vint s’asseoir devant lui et Azaël, c’était sympa, une fille qu’il connaissait, et puis quelqu’un d’autre. Un autre Serpent, qu’il ne connaissait pas. Arty allait se retourner de nouveau vers Aza, mais.

Le nouvel arrivant prit la parole. Source de panique soudaine pour Artemis. On ne savait pas d’où ça sortait, il ne l’avait jamais vu. Il regarda d’un air effaré son voisin, puis le nouveau venu.

- Inh ? C’est à moi que tu parles ? Heu oui, c’est pas faux, j’sais pas, heu demande à Za… à lui, là.

Puis il pointa le doigt vers Zaza avec une mine embarrassée. En fait, je pense qu’Arty n’avait tout simplement pas bien comprit la question, une affaire de moldus ou autre. Il était tellement concentré sur sa conversation avec Azaël, à imaginer la réaction de ce dernier qu’il n’avait pas fait gaffe, il n’était pas attentif, Arty quoi. Du coup, il avait fait référence, lui sans le vouloir, moi en le voulant très fort, à une série française avec des chevaliers, mais bon, à peine remarquable. Il hésita alors à se mettre les mains sur les yeux pour se cacher, mais il n’avait plus six ans, plus vraiment en tout cas. Puis il voulait être à l’affût du comportement de son voisin, qui allait être, très certainement, son objet d’étude du jour, et non pas les plantes.

LA d'Aoi

Dernier cours à 15 ans pour Mered

Pourquoi le réveil sonnait-il toujours quand on dormait profondément et qu’on s’était évadé dans un rêve merveilleux ? Dans ce dernier, j’étais avec ma sirène Nyx, enlacée de ses bras, juste toutes les deux. La réalité était tout autre ! Dortoir des Serdaigle bondé et une armée de filles agitée comme jamais. Les plus âgées se maquillant pour aller en cours, croyant que charmer le prof leur octroierait de bonnes notes. Stupides demoiselles !

Je finis de maudire leur comportement et j’enlevai mes couvertures. Un froid polaire envahit mon corps engourdi, je ne serai jamais du matin… Bon allez on se bouge Mered ! Sortie du lit, je pris la direction de la douche, seul réveil efficace pour moi. Il restait à peine de l’eau chaude ce jour-là. Ça m’apprendrai à jouer les flemmardes et de gratter des minutes de sommeil au lieu d'émerger !

Lavée, je m’habillai de la tenue réglementaire et attrapai mon sac. Prêt la veille pour ne rien oublier, enfin si ce n’est mon esprit. Qu’il était lourd le bougre ! J’avais mis quoi là-dedans ? Me souvenant du cours du jour, je compris. Nouvelle leçon de botanique. Enjouée de revoir la sublime rousse Miss Lynch et angoissée de ce qu’elle nous aurait préparée, je décampai de ma salle commune sans rien avalée. J’étais déjà pas en avance, hors de question d’arriver en retard !

Au moins il faisait beau sur la route des serres. Belle nature chantant son habituel refrain. Le printemps pointait le bout de son nez avec une verdure apparente ou encore de jolies marguerites tapissant mes pas. Un peu d’air frais mais trop peu présent pour activer mes méninges. Que cette matinée allait être longue… J’allais devoir m’en remettre à la chance et ma mémoire. La chance de prime abord, plus viable qu’un cerveau éteint.

Destination atteinte, regard furtif lancé à l’intérieur, j’aperçus ma professeure du jour. J’entrai et observai la salle à la recherche d’une tête connue. Déjà pas mal de présents malgré l’heure matinale. Beaucoup de visages nouveaux ou alors trop flous pour être identifiés. J’étais pas la seule pas fraiche à en voir certains qui se comportèrent comme s’ils étaient dans leur dortoir. Ah si, il y avait ma petite sœur, installée à côté d’un garçon. Ben tant qu’il ne lui faisait aucun mal après tout, j’allais pas m’interposer. Il n’y avait aucun mal à échanger des mots, tant que ça resterait des mots… Bref tout ceci ne me regardait pas !

Déambulant entre les bancs, je me rapprochai du bureau de ma formatrice que je prie le temps de saluer d’un « Bonjour Madame » étouffé. Envisageant de prendre une place de devant, je remarquai qu’une camarade de maison y était déjà installée. Malgré mes yeux embrumés, je ne mis pas longtemps à mettre un nom sur cette silhouette. Miroir de l’âme tu étais là ! Finalement ma chance avait déjà parlé. Qui de mieux que cette fille pour m’aider ? Enfin une touche d’excitation et de bonheur depuis mon levé.

« Bonjour Aoi, je peux me mettre là ? », lui demandais-je avec un sourire sincère et pointant du doigt la place libre à ses côtés.

L’azur s’empressa de m’inviter à me poser. Ce que je fis balançant le fardeau de mon dos dans un vacarme. Désolée, je pus retenir sa masse avec mes muscles toujours dans les bras de Morphée. Je déballai mes fournitures, attendant le début du cours. Pour changer, je ne feuilletai pas mon manuel que je connaissais par cœur et entrepris de converser avec cette asiatique.

« Comment vas-tu Aoi depuis la dernière fois ? J'suis contente de te revoir ! Par contre j’suis pas certaine de pouvoir t’être utile ce matin… Pourvu que Miss Lynch soit sympa avec nous ! »

Étirement poussif saupoudré de bâillements, mon comportement parlait pour moi. J’étais à plat avant même d’avoir commencé. J’espérais que la métisse souhaiterait discuter ou sinon je partirais dans une sieste improvisée. Pas très sérieux pour mon image je sais. M’en veux pas ma binôme, j’étais un aigle de nuit arraché trop tôt de son nid.