Cours III : Cette fois ça commence !

Comme à son habitude, Scylla avait emprunté une multitude de livres qui encombraient son dortoir.
Il y en avait sous l'oreiller, sous son lit, sous ses draps, sur sa valise, c'était à n'en plus finir.
Plutôt ordonnée, il n'y avait que les livres avec lesquels elle se permettrait cette fantaisie de rangement. Vivre sans livres, pour la jeune fille, signifiait presque s'arrêter de respirer, de vivre. si elle avait le choix, choisirait-elle la magie ou les romans ?

La nuit précédent le cours de botanique, la Serdy avait fait une insomnie, vous savez, celle qui vous rappelle à chaque minute puis heure qui passe, que le journée du lendemain sera longue, très longue.
Redoutant un célèbre décompte d'hippogriffe pour réussir à fermer l'oeil, elle se décida discrètement à se plonger dans un des livres de botanique qu'elle avait emprunté, et elle se réveilla le lendemain matin dans une position des plus excentriques, le bouquin sur le nez.
Le paragraphe sur les Snargaloufs avait eu raison de ses dernières forces.

Plus personne dans le Dortoir, l'adolescente enfila rapidement sa robe, passa en éclair dans la salle commune des serdaigles, personne ne s'y trouvait non plus. Elle n'osait mène pas penser à l'heure qu'il était.
Paniquée à l'idée d'arriver en retard au cours, elle se mit à courir dans les couloirs du château, se trompa du coup trois fois de chemin, avant de sortir enfin dans le Parc et de dévaler la pente jusqu'à arriver à la serre où devait avoir lieu le cours.

Essayant de reprendre son souffle et de paraitre décontractée, elle pénétra dans la serre et dut se résoudre à l'idée qu'elle était en retard, trop en retard. Le cours, heureusement, n'avait à priori, pas débuté. Cependant, beaucoup d'élèves avaient déjà pris place et il ne restait pas beaucoup de choix.
Elle salua son Professeur du jour, une jeune femme et décida d'aller s''installer au troisième rang occupé dans la salle, où une Gryffondor avait pris place derrière deux élèves qui semblaient se conter fleurette.

Salut, je peux m'installer à côté de toi ? Je m'appelle Scylla au fait, et toi ?

La bleu et bronze avait dit tout cela en souriant: inutile d'être en retard et en plus malpolie...

*Pour le cours je ne sais pas, mais l'ambiance de la classe elle est très sympa* se dit Castielle
Et en plus, tous les élèves n'étaient pas encore arrivés apparemment ! Ça promettait d'être folklorique !

Une nouvelle venue entra dans la serre tandis que la sorcière continuait de regarder ce qui se passait au banc devant elle (Curieuse ? Vous avez dit curieuse ?). Elle tourna néanmoins la tête vers la personne qui avait lancé à son tour un bonjour à la professeure.
Puis elle lança au rang d'à côté «Attention, vous allez enflammer les plantes à force de rougir ! On pourrait faire cuire un œuf de Basilic sur vos joues. Si jamais, le grand chêne pas très loin d’ici est idéal pour quelques bisous discrets. Byyyyye ! »

Castielle se tourna légèrement et découvrit que la remarque s'adressait à ... Aria ?! Aria et son voisin qui, effectivement, avaient les joues roses et les yeux un peu brillants.
*Ça roucoule à côté ? Ahah*
Puis Cassie se dit qu'Aria avait de la chance, elle était tombée à côté du seul Serpentard de la classe qui n'avait pas l'air d'avoir envie d'arracher la tête de tout le monde ou de foutre le feu à la serre.

L'Américaine regarda plus en détail la nouvelle arrivante, quand celle-ci se mit à réciter la petite chanson « Am Stram Gram » en faisant vire volter son index de place libre en place libre. Une de ces places libres était à côté d'elle !
C'était une Gryffondor et Castielle l'aimait déjà. Pas seulement pour sa répartie, mais aussi pour son look. Elle avait la classe, il n'y a pas d'autres mots. *C'est un tatouage qu'elle a sur le visage ? Waw.... Et puis ces yeux bleus ! Est-ce que tout le monde en Angleterre a des yeux colorés ? Où sont tous les bruns aux yeux bruns, hein ? Ils ne sont pas tous en Amérique quand même !*
Perdue dans ses pensées elle ne remarqua que trop tard que la fille en question était maintenant près d'elle.

« J’espère qu’il n’est pas trop tôt, dit-elle en s'asseyant avec nonchalance. Moi c’est Elrin. Elrin Eredin. Vu qu'il nous reste quelques minutes, pourquoi ne pas faire un brin de causette ? Je ne crois pas t’avoir jamais vue auparavant, donc ce serait cool d'y remédier ! »

Castielle prit une seconde pour répondre. Déjà pour se refaire une contenance et puis pour se forcer à ne pas la dévisager. Paraître bizarre alors qu'elle n'a pas encore ouvert la bouche, c'était hors de question. La monture de ces lunettes prit une couleur argentée quand elle répondit : « Salut ! Moi c'est Castielle Colt. Je viens de déménager d’Amérique, c'est pour ça. »
Bon, pas hyper recherché ni très original...
« Contente que le hasard t'ait faite t'asseoir à côté de moi, je commençais à me sentir seule alors que tout le monde avait l'air de bien s'amuser » dit-elle en donnant un petit coup de tête en direction du banc d'Aria et du Serpentard sympathique, puis en direction du banc de devant avec Ne-m'appelle-pas-Zaza et Arty-la-Joie-de-vivre.

La sorcière essaya de toutes ses forces de ne pas céder à son envie de paraître trop intrusive dés le début. En vain.
« Ton tatouage il est tellement cool. Tu l'as fait où ? C'en est un magique ?»

Du Serpentard revêche qui venait d’assener une petite tape à Artémis ou du duo rouge et vert qui s’adonnait à un petit flirt touchant, qu’était le pire ? Quand on ne souhaitait que retourner dans son lit, les deux se valaient. Surtout que derrière, le surnommé Zaza avait réussi à maugréer doucement sur le Jaune. Et même si elle comprenait tout à fait la tape sur la tête, elle ne validait pas. Se retournant furtivement vers les deux garçon, elle soupira, agacée.

« L’encourage pas en le tapant, il va partir sur une tirade sur la non-violence maintenant… Et on ne pourra plus l’arreter »

Elhiya appréciait suffisamment le Jaune et noir pour ne pas être agressive avec lui, cependant, il ne fallait pas pousser et lui demander trop d’effort : le vert savait forcement qu’en le frappant il n’allait pas le faire se taire… Vu que le petite Blaireau était un vrai moulin à parole, il fallait aller vers d’autres options. Le plus judicieux était surement de l’ignorer, enfin, de les ignorer tous les deux en fait. Agrippant son bouquins de botanique, la blonde entreprit de faire mine de se sentir par le cours plus que de raison. Mais l’esprit encore trop embrumé, elle se contentait de regarder la représentation de quelques plantes qu’elle n’avait encore jamais vu en vrai. Sauf qu’une tornade de Gryffondor pénétra dans la serra, trop réveillée, trop vive, trop bavarde, trop joyeuse pour ne pas l’arracher de sa fausse lecture. Décidément, qu’est-ce que les gens prenaient le matin pour etre aussi énergique ?

Sur un ton moqueur, la Rouge dérangea les deux petits tourtereaux, arrachant une grimace désapprobatrice à Elhiya, ne pouvait-elle les laisser tranquille ? Bien sûr elle ne connaissait que très peu Rose (Aria), pour n’avoir passée qu’une soirée avec elle, jouant son petit ami, mais elle l’avait trouvé mignonne comme gamine, très douce, très apaisante. Elle méritait donc qu’on la laisse tranquille. Mais la tornade aux cheveux courts se hâta de choisir sa place de façon très arbitraire, arrachant une réflexion et un regard réprobateur à la blonde.

*encore une illuminée…*

Finalement, son petit jeu la poussa à s’installer auprès de la Poufsouffle discrète dans le fond, y allant bon cœur avec les débordements de socialisation... Et bien sur la jaune, vu que c'etait une jaune, elle se mettait à papoter aussi... Vranchement... personne n'avait de compation pour ceux qui n arrivaient pas a emmerger avant 10h?

Elhiya soupira en levant les yeux au ciel, quelque peu désabusé. Si la matière du cours lui plaisait, il y’avait fort à parier pour que les prochaines heures passent très lentement vu la composition de la classe. C’était une chance que son voisin de table se montre relativement discret, peut-être était-il encore en train de penser au planning dans lequel il se voyait aller en étude des modus le matin tôt. En tout cas, il ne venait pas taper plus longuement la discussion, ce qui était parfait. Plongeant son nez dans son grimoire, Elhiya attendit patiemment que le cours débute.

LA de Jace

Je n’en revenais pas… Il habitait à Teddington. Etonnée et surprise, je lui lâche aussitôt :

- « Oh mais oui, je connais très bien ! J’habite à Camberley moi… ça doit être à une trentaine de minutes de chez toi ! »

Incroyable comme le monde est petit. J’étais trop contente et je commençais à rêvasser. Ce moment ne dura malheureusement pas longtemps. Une voix venait de résonner dans la salle. Je tournais la tête pour la regarder. Une rouge et or était plantée là et c’était à nous qu’elle parlait :

- Attention, vous allez enflammer les plantes à force de rougir ! On pourrait faire cuire un œuf de Basilic sur vos joues. Si jamais, le grand chêne pas très loin d’ici est idéal pour quelques bisous discrets. Byyyyye !

Une vague de chaleur m’envahit et je sens de la colère en train de monter en moi. Mais pour qui elle se prend celle-là ? Nous sommes de la même maison, c’est quoi son problème à elle ? Abasourdie, je n’ai pas eu le temps d’intervenir à ces propos qu’elle s’était déjà sauvée. Un peu trop facile à mon gout ça, tu lâches ta bombe et tu déguerpis ? Faut un peu assumer ses paroles Mademoiselle ! Attend, tu vas voir à ce que je fais aux langues de vipère. Elle est de dos, en train de chercher où s’assoir.

J’attrape mon sac et en sort ma baguette. Je me tourne vers Jace et lui lance : « je vais lui faire bouffer son œuf de Basilic, tu vas voir ». De ma main droite, je m’apprête à lancer un sort, hésitant encore entre le Bloclang ou tout simplement le Silencio. Je lève discrètement mon bras droit lorsque je sens la main de Jace sur mon avant-bras gauche. Une agréable sensation parcourt tout mon corps et je dois avouer que j'aime ce que je ressens à cet instant. Je m’arrête aussitôt et tourne mon regard vers lui.

Le temps me semblait de plus en plus long, mais le sommeil me gagnait petit à petit, j’avais les yeux fermés et écoutait les personnes autour de moi.

Cela faisait déjà quelques minutes que j’tais installé quand j’entendis une personne bouger la chaise à côté de moi et s’y installer.

Je relevais la tête me frottais les yeux, et observais la Serdaigle qui était entrain de s’installer à mes côtés.

Je l’entendis dire d’une voix distincte, « Salut, je peux m'installer à côté de toi ? Je m'appelle Scylla au fait, et toi ? », la jeune fille avait l’air gentille, je décidais donc de lui répondre et je pourrai en profiter pour rabrouer les deux personnes en face de moi qui ne faisais que m’ennuyer avec leurs histoires et questions si peu intéressante. Je dirais même barbante.

« Hey, oui bien sur je ne vais pas t’empêcher de t’installer là où tu le souhaites. Moi c’est Jessica, pour vous servir, enfin non là je suis trop crevée… ». Je finis ma phrase à l’adresse de Scylla puis leva la tête vers les deux tourtereaux « Jace, Aria, vous pouvez baisser le son s’il vous plait, mes oreilles sont entrain de se remplir de trop d’amour et ça me vrille les tympans. Merci, en plus j’ai pas envie de me lever pour vous faire taire moi-même… Au fait, range ta baguette j'ai pas envie que ce cours se termine mal.».

Je regardais une dernière fois la serdaigle avec un léger sourire et reposait ma tête sur mes bras tout en attendant la probable réponse de la jeune fille.

La torpeur qui engourdissait la serre semblait peu à peu se dissiper au son des babillages des élèves. Cependant, Mered semblait toujours autant éteinte. Elle s’étirait et ne semblait pas tout à fait fraîche. Malgré tout, elle menait la discussion, le sommeil ne semblant pas réfréner ses ardeurs de bavarde. Aoi souriait à son amie, s’amusant à constater à quel point elles étaient à la fois semblables et si différentes.

- Super Aoi. Oui, le matin et moi on a jamais été ami… Une idée de sur ce quoi on va travailler aujourd’hui vu ce qui nous entoure ? En tout cas je ne miserai pas sur les Snargaloufs, on les avait étudiés en première année.

La dernière partie de la phrase tira une moue déçue à la japonaise. Cette plante vénéneuse figurait sur sa liste de sujets potentiels à fort coefficient d’intérêt, mais la brunette se vit dans l’obligation de la retirer. Restait alors quelques végétaux banals, verts et inoffensifs. Dans son esprit, la bleue espérait de tout son cœur qu’ils n’allaient pas étudier de plantes non-magiques, car dans ce cas elle passerait tout son cours à bouder. C’était dommage car la botanique était vraiment sa passion, mais si ils se contentaient d’étudier des plantes ennuyantes à mourir, à quoi bon ? Alors que dans les serres voisines se trouvaient des spécimens plus intéressants les uns que les autres.

- Hum, peut-être la plante à Pipaillon ? Elle n’est pas passionnante mais je suis vraiment curieuse de savoir quelle odeur elle prendrait pour m’attirer. Quelle est l’odeur la plus séduisante d’après toi ?

Un regard gris interrogateur lancé dans la direction de la rousse. Etai-ce là une question à laquelle elle avait déjà réfléchi ? En tout cas, l’azur n’arrivait pas à se décider entre vieux grimoires, terre humide ou encore le curry de sa mère.

LA d'Aria.

-Oh mais oui, je connais très bien ! J’habite à Camberley moi… ça doit être à une trentaine de minutes de chez toi !

Quelle surprise ! Elle habite vraiment proche de chez moi, pourrai-je allai la voir pendant les vacances je l'espère de tout mon petit cœur.
Avant que j'ai eu le temps de répondre à sa surprise réciproque, une jeune fille parla à voix haute.

Je tourne légèrement la tête vers Aria, rouge, pas de timidité non. De colère qui lui donne un teint des plus mignons.

Je vais lui faire bouffer son œuf de Basilic, tu vas voir

Sans vraiment comprendre pourquoi ni comment, je place ma main contre son bras gauche pour l'en dissuader.
Je suis autant surpris qu'elle mais à la fois très agréable.
Et je commence à lui parler d'une voix calme.

-J'imagine bien que bouffer un œuf de basilic peut-être divertissent. Mais ici ce n'est pas la meilleure idée tu ne penses pas.

Et avant même qu'elle ne puisse ranger sa baguette tranquillement dans son sac, la jeune rouge et or derrière nous prends la parole.

Mon sang ne fait qu'un tour. Ma mâchoire se contracte, puis je me retourne doucement vers Jessica.

-Une chance pour toi que ce ne sont que des paroles, tes yeux auraient eu du mal à supporter le spectacle. De plus, nous chuchotons depuis que nous sommes arrivé. Si notre conversation te dérange à ce point, tu n'as qu'à pas nous écouter. Et faire comme si nous n'existions pas. Et tu devrais aller te recoucher, il est évident que tu n'as pas fini ta nuit.

Tout le temps où je lui parlais, je sentais Aria entrain de me regarder. Et en finissant ma phrase je lance un petit sourire narquois en direction de Jessica digne de ma maison, et reporte mon attention sur ma partenaire.

-je ne suis jamais allé à Camberley c'est joli là-bas .

En lui souriant et en lui souriant comme toujours.

Je recommençais à somnoler quand tout à coup, j’entendis la vois mauvaise de jace le serpentard qui se situait juste en face de moi. Comme d’habitude il a ouvert sa bouche juste pour proférer des âneries. Je ferais mieux de prévenir Aria qu’il n’est ni aussi bon ni aussi gentil qu’il n’y parait …

Je relève la tête pour écouter attentivement ce qu’il me dit, je vois se dessiner sur ses lèvres un sourire mauvais et narquois qui n’annonce rien de bon pour Aria qu’il va sans doute manipuler. Je l’apprécie ce jeune homme mais il n’est pas à serpentard pour rien !

« Une chance pour toi que ce ne sont que des paroles, tes yeux auraient eu du mal à supporter le spectacle. De plus, nous chuchotons depuis que nous sommes arrivé. Si notre conversation te dérange à ce point, tu n'as qu'à pas nous écouter. Et faire comme si nous n'existions pas. Et tu devrais aller te recoucher, il est évident que tu n'as pas fini ta nuit. »

Je réfléchis quelques instants avant de lui répondre puis ouvre ma bouche et dit « Mes yeux ne supportent déjà pas tes paroles idiotes qui ne font que grandir l’énervement qui coule dans mes veines. Ce ne sont que des paroles selon toi, mais ma baguette me démange ! Si tu continues à me provoquer je pense que tu sais ce qu’il risque de se passer, cependant je ne souhaite pas créer d’ennui avec notre prof. Vous chuchotez, mon œil oui je pourrais parier que toutes les personnes au fond de la salle vous entendent ! Je ne peux pas ne pas vous écouter quand mes oreilles bourdonnent de vos paroles dégoulinantes d’amour. »

Je reprend mon souffle avant de continuer « Ma propre vie ne te regarde pas, si je suis fatigué il y a de très bonnes raisons et elles ne te concernent pas. Tes parents si « sang-pur » ne t’ont pas appris les bonnes manières ? S’ils l’avaient fait tu devrais savoir qu’il est très mal poli de chercher à savoir ce qu’une personne ne vous dit pas concernant des détails de sa vie. »

Je lui lance un vague sourire puis reprend, « Aria, tu devrais te méfier, je le connais un peu je l’apprécie aussi un peu mais il n’est pas aussi bon et gentil qu’il parait, il n’est pas à serpentard pour rien ! Cependant tu es suffisamment grande pour faire tes choix seuls, qu'ils soient des erreurs ou des réussites. ».

Je finis ma tirade et repose ma tête sur mes bras.

LA de Jace

Sa main toujours posée sur mon avant-bras, j’écoutais Jace me raisonner :

« J'imagine bien que bouffer un œuf de basilic peut-être divertissent. Mais ici ce n'est pas la meilleure idée tu ne penses pas. »

Je ne pus m’empêcher de sourire. Il avait tout à fait raison. La violence ne résout rien de toute façon.
Ce fut alors au tour de Jessica, assise derrière nous, de nous interpeller : « Jace, Aria, vous pouvez baisser le son s’il vous plait, mes oreilles sont en train de se remplir de trop d’amour et ça me vrille les tympans. Merci, en plus j’ai pas envie de me lever pour vous faire taire moi-même… Au fait, range ta baguette j'ai pas envie que ce cours se termine mal.»

Je la regarde, surprise. Je ne vois pas ce que nous avons fait de mal et en quoi nous la dérangeons. J’allais ouvrir la bouche pour répliquer mais Jace me devança :

« Une chance pour toi que ce ne sont que des paroles, tes yeux auraient eu du mal à supporter le spectacle. De plus, nous chuchotons depuis que nous sommes arrivé. Si notre conversation te dérange à ce point, tu n'as qu'à pas nous écouter. Et faire comme si nous n'existions pas. Et tu devrais aller te recoucher, il est évident que tu n'as pas fini ta nuit. »

Je fus de nouveau surprise. J’avais écouté avec attention chaque mot qu’il avait prononcé. Je ne pus qu’être stupéfaite par son intervention. Il avait su lui répondre sans s’emporter. Se tournant de nouveau vers moi en ignorant la rouge et or, il s’adressa directement à moi :

« je ne suis jamais allé à Camberley c'est joli là-bas. »

Camberley ? Ah oui… il reprend notre conversation de départ avant les deux interventions des deux autres Gryffondor. D’ailleurs, qu’est-ce qu’elles avaient toutes les deux ? C’est à ce moment-là que j’entendis de nouveau la voix de Jessica :

« Mes yeux ne supportent déjà pas tes paroles idiotes qui ne font que grandir l’énervement qui coule dans mes veines. Ce ne sont que des paroles selon toi, mais ma baguette me démange ! Si tu continues à me provoquer je pense que tu sais ce qu’il risque de se passer, cependant je ne souhaite pas créer d’ennui avec notre prof. Vous chuchotez, mon œil oui je pourrais parier que toutes les personnes au fond de la salle vous entendent ! Je ne peux pas ne pas vous écouter quand mes oreilles bourdonnent de vos paroles dégoulinantes d’amour. Ma propre vie ne te regarde pas, si je suis fatigué il y a de très bonnes raisons et elles ne te concernent pas. Tes parents si « sang-pur » ne t’ont pas appris les bonnes manières ? S’ils l’avaient fait tu devrais savoir qu’il est très mal poli de chercher à savoir ce qu’une personne ne vous dit pas concernant des détails de sa vie. Aria, tu devrais te méfier, je le connais un peu je l’apprécie aussi un peu mais il n’est pas aussi bon et gentil qu’il parait, il n’est pas à serpentard pour rien ! Cependant tu es suffisamment grande pour faire tes choix seuls, qu'ils soient des erreurs ou des réussites. ».

Ni l’un, ni l’autre ne l’avions interrompu. Comme d’un commun accord, nous l’avions laissé vidé son sac. Je ne connaissais Jace que depuis quelques minutes, et pourtant je sentais que ça bouillonnait en lui.

Je posais à mon tour ma main sur le bras de Jace, l’incitant ainsi à me laisser lui répondre. Même si ce n’était pas le moment de penser à ce que je pouvais ressentir, je ne pus m’empêcher de penser à cette sensation qui était très agréable, ma main sur son bras... Mon vert aux yeux bleus comprit le message que je venais lui faire passer puisqu’il ne dit rien et me laissa répondre. Je pesais chaque mot que je prononçais :

« Tu as raison… je ne m’étais pas rendue compte que nous parlions aussi fort. Je te prie donc de nous excuser pour ce dérangement. Tu as également raison de dire que ta vie ne nous regarde pas, c’est exact mais du coup, c’est réciproque. Ma vie… notre vie ne te regarde pas non plus ».

Je m’interrompis quelques secondes pour penser aux conseils de ma grande sœur de cœur et reprit : « Je vais te confier une chose : A mon arrivée à Poudlard, une personne qui m’est très chère m’avait dit que "Toutes les maisons possèdent des personnes intéressantes. Tu le découvriras par toi-même." Et tu sais, elle a raison. En quatre ans, je me suis rendue compte que l’on soit de Serpentard, de Poufsouffle, de Serdaigle ou de Gryffondor, cela n’a pas d’importance. Donc, comme tu as très bien dit, je suis assez grande pour faire mes propres choix et mes propres expériences. Mais je te remercie pour ton conseil. »

Avant de me retourner, je lui dis une dernière chose : « Ne t’inquiète pas, nous allons faire moins de bruit maintenant. »

Jace m’imita et je repris, tout bas, notre conversation :

« Alors Camberley, oui, c’est très très joli. A l’occasion, il faudra que tu viennes pour que je te fasse visiter la ville. Moi c’est pareil, je ne connais pas Teddington » Je lui dis cette dernière phrase avec un petit sourire du coin des lèvres.

Bon, voyons le bon côté des choses… grâce à mes deux camarades Gryffondor, je dois avouer une chose : je me sens plus à l’aise pour parler à Jace. Bon, il faut juste que j’évite de le fixer dans les yeux, mais sinon, je sens que ça m’a bien aidé. Je devrais peut-être les remercier finalement ?

Sa voisine parut hébétée l’espace d’un instant, ce qui donna l’occasion à Elrin de jeter un bref coup d’œil au noyau d’élèves qui se trouvait devant. Elle avait déjà eu le sentiment que la Serpentard ne cautionnait pas son attitude. Mais ses doutes se confirmèrent quand elle releva le soupir et l’expression de la blonde. Si catégoriser les gens ne l’avait pas agacée au plus haut point, elle l’aurait assimilée à ces personnes renfrognées et bien souvent psychorigides qu’elle-même ne tolérait guère.

Enfin bon. Ce n’était pas son problème.

Parallèlement, Elrin surveillait avec un sourire le couple qu’elle avait gratifié d’une remarque. Sa conviction d’avoir bien agi restait intacte, car il était plus facile de s’unir face à un « ennemi » commun. Les premières amourettes n’avaient généralement rien d’évident et, même si la sorcière avait perçu l’intention belliqueuse de sa cadette Gryffondor, elle se prit à songer que la réaction du garçon avait été bonne. Un vrai soulagement de les voir se rapprocher, donc. Il y avait fort à parier que Wide les abriterait bientôt à l’occasion de papouilles … Trop mignon !

- Salut ! Moi c'est Castielle Colt. Je viens de déménager d’Amérique, c'est pour ça.

Plongée dans un songe mièvre, Elrin avait failli oublier sa propre conversation. Heureusement pour elle, la dénommée Castielle n’avait pas perdu le nord :

- Contente que le hasard t'ait faite t'asseoir à côté de moi, je commençais à me sentir seule alors que tout le monde avait l'air de bien s'amuser.

Elrin comprit ce qu’elle voulait dire. Tous les élèves vaquaient à leurs propres affaires, hormis les trois Serpentard qui dégageaient une aura d’ennui mortel pour le moment. Castielle poursuivit, inarrêtable :

- Ton tatouage il est tellement cool. Tu l'as fait où ? C'en est un magique ?

Partagée entre fierté et surprise, Elrin ramena sa natte contre sa poitrine d’un geste élégant.

- Disons que j’ai ma petite technique, expliqua-t-elle, les narines frémissantes d’excitation. Et oui, il est magique ! Ce serait dommage de toujours garder les mêmes motifs. En plus je n’aime pas l’encre utilisée par les Moldus, elle est trop grossière et toxique.

Notant la réserve de sa camarade qui se retenait manifestement de l’observer, Elrin se mordit le pouce et gloussa :

- Pas besoin de regarder ailleurs comme si j’allais te brûler les pupilles, tu sais. Un visage et des yeux c’est fait pour échanger. Sans compter que je ne mange pas… Tant qu’on ne me donne pas une raison évidente, bien entendu.

Ses pensées s’égarèrent à propos du gâteau pâtissier que tonton Alan lui avait promis. Une véritable montagne de crème et de fruits rouges dont elle paierait cher la recette… Consciente qu’elle manquait d’égards à Castielle, Elrin se massa les paupières et reporta son attention sur elle. La sorcière reprit finalement sur un ton détaché, mais ses iris bleus pétillaient d’intérêt :

- Alors donc, tu es américaine ? Ça doit être quelque chose d’avoir connu deux mondes si distincts ! En tout cas je t’envie un peu. Mon père était suédois mais je n’ai jamais pu sortir du pays et explorer mes origines. Au fait, tes lunettes changent de couleur, non ? ajouta-t-elle en pointant un index sur les montures de Castielle. J’aurais juré qu’elles n’étaient pas grises avant qu’on parle…

Le précieux instinct d’Elrin émergea sans crier gare. Il traça des liens qui s’étendirent en elle comme une toile argentée, formant un réseau tel que paix et lucidité s’emparèrent bientôt de la jeune femme. Désormais, elle se remémorait un ouvrage lu quelques années plus tôt. Il abordait, entre autre, la signification des couleurs ainsi que leur portée sociale. Et si jamais… ?

- Du coup, cette teinte traduit quelle émotion, hummmm ? C’est ton mode « Je suis sérieuse histoire qu’on ne me prenne pas pour une fille bizarre » ? Si ce n’est que ça, tu peux te détendre, les gens grincheux ou obtus ne valent pas la peine qu’on s’y intéresse. Personnellement ça ne me gêne pas.

Elle s’était exprimée avec sérénité, persuadée d’avoir touché juste. Au fond, Elrin n’attendait plus qu'une chose : en apprendre davantage sur la cosmopolite, elle qui souhaitait tant découvrir de nouveaux horizons. La jeune femme détailla la serre avec impatience et s'étira.

Comme quoi, le hasard faisait parfois bien les choses.

La vue floutée par la fatigue, il m’était bien difficile de déceler l’ensemble des spécimens nous entourant. Alors en déduire le ou lesquels notre professeur avait décidé de nous faire étudier était trop ambitieux pour mon esprit endormi. Je m’en étais remis aux lumières d’Aoi qui semblait avoir une idée ou tout du moins une envie. Oreilles tendues pour ne rien rater de ses paroles, dis-moi tout.

« Hum, peut-être la plante à Pipaillon ? Elle n’est pas passionnante mais je suis vraiment curieuse de savoir quelle odeur elle prendrait pour m’attirer. Quelle est l’odeur la plus séduisante d’après toi ? »

Plante à Pipaillon ? Cette fleur ne produisant des fleurs que tous les cents ans pour attirant les imprudents ? Curieux choix Aoi ! Ça semblait dangereux ce truc, comme presque chacun des plantes magiques d’un côté. Il y avait pire, style les mandragores, capables de nous tuer. Brrr, j'en frissonnait rien que d'y songer, la chance serait insuffisante si j'avais vu juste. Bon elle venait de me dire qu’elle maitrisait la botanique donc pas de quoi s’inquiéter, elle devait savoir ce qu’elle affirmait et m’assisterait si besoin.

Je me serai bien passé de la deuxième partie de sa réponse en fait. Je l’aimais bien cette azur mais bon me faire réfléchir dès l’aube n’était pas la meilleur des idées qu’elle ait eu… C’était pourtant évident non ? Un petit rappel ne lui ferait pas de mal. Faudrait travailler ta mémoire Aoi !

« L’odeur de mon lit pardi ! », lui lançais-je spontanément.

Bon après cogitation, me vient un arôme plus sérieux. Souvenir de chez moi, si heureux qu’il me fit oublier à quel point je maudissais mon reflet pour cette investigation bien matinale. J’étais disponible pour converser mais pas pour me torturer le cerveau de bon matin. Morphée faisait les heures sup dans ma tête comme à son habitude.

« Plus sérieusement, je dirai l’odeur d’Anna. Maman est si envoutante ! Ah j’aimerai te la présenter un jour, tu comprendrais. Ça te tenterait un séjour en France Aoi ? », lui demandais-je de mes mirettes brillantes.

Cette brune venait de réveiller une envie, lui partager un bout de ma vie. Tant en symbiose depuis notre rencontre, je souhaitais la voir en dehors du château. Quoi de mieux que lui montrer celle qui représentait tout pour moi ? Peu en avait eu la possibilité tant je voulais la préserver. C’était vraiment une fille spéciale pour que je lui fasse une telle proposition.

Inutile d’essayer de lire quoi que ce soit, premièrement car elle avait oublié de sortir ses lunettes, secondement, car visiblement s’en prendre à la table rouge et verte était devenue une attraction matinale à ne pas rater. Levant un sourcil désapprobateur, la blonde regarda coite, la rouge s’enflammer quant aux échanges de douceurs qu’effectuait relativement discrètement Aria et Jace. De quoi elle se mêlait celle-ci ? Si les deux gamins voulaient flirter qui était-elle pour vouloir les e empêcher ? Et surtout, de quelle droit se permettait elle d’insinuer que tous les Serpentards étaient forcement des êtres vils. Comme si être chez Gryffondor faisaient d’elle une sainte, de toute l’assemblée cette pauvre fille était de loin la plus. Machinalement, la blonde ne put s’empêcher de persiffler entre dents.

« Madame Sainteté à parlé, nous devrions nous terrer dans l’ombre, pauvres Serpentards que nous sommes, elle risquerait de vouloir nous baigner de sa fausse lumière nous auss…. Pfff tu crois que car on t’as collé un stupide logo rouge et or sur tion uniforme tu vaux mieux que nous ? »

Réflexion plus personnelle qu’autre chose au final, mais prononcée à autre voix en jettnt finalement un regard assassin à Mademoiselle-je-me-mêle-de-ce-qui-ne-me regarde-pas. De ce stupide étiquetage que l’école prônait ou juste de ses irritantes palabres à l’attention du semblant de couple, Elhiya ne savait ce qui était en train de l’agacer le plus. Sa bouche s’entrouvrait, avec l’envie viscérale de faire clouer son bec à cette pimbeche de Gryffondor, d’un simple sortilège ou d’un cookie enfourné dans sa bouche. Quoi que non, ce serait gaspiller la nourriture, mais Jace et aria répliquèrent d’eux même de façon relativement calme. C’était tout à leur honneur. L’irritation dû au manque de sommeil ne permettait guère à la blonde de rester complètement passive.

D’un soupire désabusé, elle regarda celle qui avait interprété la douce Rose prononcer des semblants d’excuses tout en imposant son point de vue. Les commissures de ses lèvres dessinèrent doucement un sourire amusé, les deux gamins n’avaient nullement besoin d’un coup de pouce pour faire taire la harpie. Tant mieux, elle détourna son attention de l’excitée et du couple, cette matinée promettait d’être longue, trop longue..

Son sourire.. qu’il est agréable à regarder...
Je ne sais pas ce que je ressens vraiment pour cette fille, mais c'est fort, seul un fou le nierait.

Après que la jeune fille rouge et or de derrière ait pris la parole, je me sentis énervé, clairement une fureur. Personne, personne ne m'insulte ou n'insulte ma famille sans en payer les conséquences.
Incroyable envie de prendre ma baguette et de lui lancer un Terorim ça devrait vite la refroidir celle-là.
Avant de faire le moindre geste, je comprends vite qu'Aria ait sentie ma colère car elle vient de poser sa main sur mon bras.
Agréable, ma colère s'en va aussi vite qu'elle est venue. Je voudrais qu'elle laisse sa main sur mon bras.

Tout le temps où elle lui parlait, je préférais rester concentré sur mon livre.

Proposition de venir la voir . Oui, espérons que mère soit du même avis. Ce que je ne lui dis pas, elle ne le saura pas après tout...

--Je n'aime pas Teddington personnellement, trop de personnes... Bien que la Tamise passe par chez moi, j'aime me poser près d'elle. C'est agréable, le bruit de l'eau et le silence.

Et voilà que je commence à rêvasser, que je m'imagine avec elle à Heron Pond.

-Si tu viens à Teddington je t'emmène au parc, je pense que ça peut te plaire..

Je remarque qu'il commence à y avoir de moins en moins de place, le cours va bientôt commencer.

Alors que nous commencions à reprendre notre discussion initiale, une verte et argent prit la parole et ne put s'empêcher de « persiffler » contre la rouge et or derrière Aria et moi.

Je décide donc de tourner la tête en sa direction, et une fois qu'elle eut finie je lui adresse un léger signe de tête en guise de remerciement.

La botanique n'était pas l'une des matières préférées de Salomon. Ses résultats parfois hasardeux - quand on manquait de technique - pouvaient en frustrer plus d'un. Et c'est ce qu'il ressentait généralement. Non pas que ce soit difficile de réussir dans cette matière, mais cela requérait beaucoup de précision, chose dont le jeune aiglon manquait parfois. Mais pourquoi devrait-il s'en plaindre ? On arrive à rien sans effort, n'est-ce pas ? Il ne doutait pas de sa réussite, mais aux prix de quoi ? D'une bonne migraine ? Peut-être. Il verrait bien une fois au coeur du travail.

Une fois levé, Salomon fit comme tout le monde. Il s'habilla, et prit une douche. S'ensuivit une descente par les escaliers du château pour se diriger vers la grande salle, où il mangea son petit déjeuner. Ce jour-là, le jeune homme n'avait pas particulièrement faim. Il se contenta donc de grignoter du pain, et de manger un œuf. Après cela, il remonta les escaliers, rentrant dans ses dortoirs et prenant avec lui ses affaires avant le début des cours. Il longea les murs, et emprunta une poignée de couloirs, avant de finalement arriver à destination.

Celui-ci rentra donc à l'intérieur de la classe, lançant un bonjour quelque peu monotone au professeur. Visiblement, le cours risquait de débuter dans peu de temps. Ainsi, il se dépêcha de s'installer à l'avant et il y déposa ce qu'il avait apporté avec lui. Pour patienter, Salomon observa la fresque de visage qui s'offrait à lui. Le Vensa ne connaissait que très peu de personnes au sein de l'école ; il ne put donc reconnaître qui que ce soit, si ce n'est trois visages égarés, lui donnant un léger sentiment de familiarité. Il en profita aussi pour écouter les discussions des autres.

L'information, n'est-elle pas le pouvoir ? Du moins, c'est ce qu'on lui avait dit plusieurs fois. Peut-être cela pouvait paraître étrange, mais c'était un peu une routine pour l'aiglon. C'était une "normalité".

Mon coude gauche appuyé sur la table, je laisse ma joue reposer sur ma main et je l’écoute attentivement. Il me parle d’abord de sa ville puis me propose de m’emmener au parc si un jour, je venais à Teddington. Oh… serait-ce une sorte d’invitation ou juste une petite formule de politesse ? Je dois dire que je nous imagine bien en train de nous promener tous les deux au parc ou près de la Tamise. Ce serait trop romantique, juste lui et moi. Mais... Suis-je vraiment en train de nous imaginer tous les deux là ? Oh la la… ne t’emballe pas Aria… Tu rêves de trop là…

Derrière moi, j’entends une voix féminine qui ne m’est pas inconnue. Il me semble l’avoir déjà entendue quelque part. Je me retourne et reconnait la personne. Mais oui, il s’agit d’Axel le fan du Quidditch… Euh… enfin… non, ce n’est pas son vrai prénom. Il y a plusieurs mois, nous avions fait une soirée déguisée meurtre et mystère. Une sorte de jeu de rôle où j’incarnais sa petite-amie. J’avais d’ailleurs bien apprécié endosser ce rôle avec elle. C’était sympa. J’écoutais donc ce qu’elle avait à dire. Je constate qu’elle s’adresse à Jessica. Elle n’a apparemment pas apprécié ce que cette dernière avait insinué sur les Serpentard. Je ne peux qu’acquiescer ses paroles et lui sourit en retour.

Je jette un rapide coup d’œil à la salle et constate que la salle s’est bien remplie. Je pense que le cours ne devrait pas tarder à commencer. En attendant, je pouvais continuer à parler encore un peu avec Jace. Et j'avais envie de continuer de rêver. Je me tourne vers lui et lui dis :

« Sinon, à Camberley, il y a plein de choses à faire aussi. Il y a de beaux parcs aussi pour se promener. Après, si tu veux t’amuser, il y a, entre autre, un endroit où en peut faire du trampoling, une piste de karting, une salle de billard et de bowling. J’y suis déjà allée plusieurs fois avec mon frère et on s’était bien amusé. C’était sympa. »

Et voilà, je suis encore en train de rêvasser... en train de nous imaginer tous les deux. Léger soupir.

On se regarde mutuellement, je rêvasse littéralement.

Sa petite voix sonne comme l’écho d'un ange dans mon esprit. Reposante, cette fille est reposante, des plus agréables et très intelligente.

Pendant qu'elle me parle de Camberley, je ferme les yeux entrain de m'imaginer à ses côtés loin de ma tyrannique de mère et de sa manie du sang-pur.
Et vin ensuite les quelques mots que je ne comprends pas du tout.
J'ouvris les yeux en toute hâte.

-Il y a quoi ? Une piste de quoi ? Et une salle de quoi ?

Je ne pus m'empêcher de la regarder dans les yeux tellement je ne comprenais pas un traître de mot de ce qu'elle me disait.

Je décide de reprendre mon sérieux.

-Pardonne moi... Je n'ai pas compris un traître mot de ta dernière phrase. -Tout en me passant la main dans les cheveux- S'était du gobelbabil pour moi. -tout en lui lançant un sourire gêné-

Je réfléchis quelques secondes avant d'enchaîner.

-Il va falloir que tu m'apprennes tout cela.

Je regarde une dernière fois l'intérieur de la classe, presque plus de place libre.

-Le cour va bientôt commencer, on peut reprendre notre discussion plus tard si tu veux.

Fini-je de lui dire en lui lançant un léger clin d’œil.
Et je replonge dans mon livre, en essayant de trouver le chapitre juste avant le début du cours.
Filet du diable ? Herbivicus ? Chou mordeur de chine peut-être.