Sa question n'eut pas l'effet escompté. Mépris, incompréhension, maladresse. Parfait, sa voisine était le genre "tro d4rk" pour répondre à une question sachant pertinemment que si elle s'en fichait comme elle le prétendait, elle pouvait toujours économiser sa salive, son énergie - et par ailleurs éviter de répandre son haleine répugnante - pour répondre. Les deux derrières étaient plus enclins à discuter, malgré que le Poufsouffle soit légèrement névrosé à première vue. Aido n'était pas certain d'être si impressionnant que ça et pourtant, l'inconnu se mit à bégayer. Bref, deux personnes totalement indignes d'intérêt au premier abord, à part le Serpentard. Il l'avait déjà remarqué, le genre beau gosse rebelle, qui jouissait d'une bonne popularité. Enfin, normal quand on était en dernière année.

Lynch, Lefebvre ? Cela portait à réflexion, mais pas le temps de répondre, une pensée frappa son cerveau. Il avait totalement oublié de remplir son journal de rêves, et l'évocation de Lefebvre le rappela à l'ordre. Il fouilla de suite dans son sac, sortant le petit carnet et laissa sa plume remonter le fil de son rêve. Pendant ce temps, les conversations allaient bon train mais il ne s'en préoccupait pas, il n'entendait rien en vérité. Il était dans une bulle où ses réflexions oniriques se métamorphosaient en véritable mot. Il prenait ce carnet très à coeur car, depuis quelques mois, il se sentait comme investis d'une mission : repérer les coïncidences pas si coïncidences que ça. Celles qu'on prend pour le fruit du hasard mais qui ne le sont pas le moins du monde. Et il estimait que ses rêves étaient déjà une source d'inspiration.

Sa bonne mémoire lui permettait d'écrire exactement ce qu'il s'était passé dans son rêve, à quelques détails près. Et Lefebvre y figurait, sous l'apparence d'une Mandragore. Bien loti dans son pot en bronze, il tentait d'expliquer à une classe vide le fonctionnement d'un réveil moldu, tout en poussant des cris horribles de temps à autre, telle la Mandragore qu'il était. Et dans la classe passaient plusieurs personnes. Des corps sans visage, qui l'obligeait à recommencer tout depuis le début. Et Aido, qui connaissait parfaitement le fonctionnement d'un réveil, était obligé d'écouter la Mandragore Lefebvre recommencer et réexpliquer, dans un cercle sans fin. Au-dessus de lui, figurait sur le tableau un symbole circulaire où deux arcs se faisaient face, flèche pointée l'un vers l'autre, dessiné avec une craie rouge.

Il était au bout de sa page lorsque la professeure commença son cours. Elle avait posé une question, que le jeune Serpentard n'avait pas entendu et les élèves commençaient à répondre. Derrière, une réponse fusa de la part du garçon :

- ... Mandragore.

Sa tête se releva si vite qu'il sentit ses vertèbres craquer. Ses yeux fixaient le bureau de Lynch. Un plant de Mandragore, similaire à celui de son rêve, trônait à côté d'elle, fièrement, la tête du professeur d'Etude des Moldus en moins. Que ? Comment ? Non. Pas possible. Enfin si. Si c'était possible, une autre coïncidence. C'était une journée particulière il le sentait. Il y avait une mbiance mystique ici, quelque chose entre cette Mandragore, lui et le garçon derrière. Le seul moment qu'il ait entendu depuis tout le cours venait de lui. Il entendait maintenant les réponses des autres, qui intervenaient histoire d'intervenir. Comme sa voisine qui ne remporterait pas la palme de la meilleure réponse.

Pendant qu'il laissait les autres répondre, il se tournait vers le groupe, souhaitant ne parler qu'à son comparse de maison. Cela avait l'air animé, l'ambiance était tendu autour du Poufsouffle. Peu importe, il allait détourner le sujet de conversation pour répondre :

- Je dirais Lynch. Je pense que Lefebvre est en fait un centaure qui essaie d'intégrer les Moldus pour recueillir leurs réveils afin de les utiliser contre les sorciers, lui souffla-t-il, assez fort pour que le groupe entende mais pas suffisamment pour que le reste de la classe puisse en bénéficier. Du coup, Lynch me paraît plus fiable. Et toi ? Déclara-t-il finalement avec un sourire imperceptible.

Il était très intéressé par son avis bizarrement, beaucoup par celui des deux autres mais bon s'ils voulaient réagir, à leur bon plaisir. Il se tourna alors vers le tableau, feignant l'intérêt. Ce qu'il venait d'avouer était le résultat de son interprétation, qu'il savait complètement délirante mais il voulait tester leur réaction, voire s'ils étaient assez imaginatifs et curieux pour être intéressant. lui-même n'y croyait pas, mais il existait peut-être un véritable lien entre ce cours et son rêve. Peut-être découvrirait-il des choses intéressantes qui pourraient étayer son propos ? Il avait hâte de ces deux heures en compagnie de Lynch et de Lefebvre.

Il y avait une chose importante à savoir sur Jade: elle n'aimait pas échouer. Quelle que soit la situation, quels que soient les contextes ou encore les différents enjeux, elle détestait ça. C'est une des raisons qui la poussaient à l'excellence au quotidien, y compris pendant les cours où elle voulait obtenir les meilleures notes possibles. Malheureusement, elle ne tenait pas cet engagement partout - seulement en Potions en fait - et sa baisse de régime des dernières semaines avait été difficile pour ses notes. Il suffisait de voir le dernier cours de Botanique, elle n'avait été qu'un zombie absent.

Après tout échec, il faut se relever. Cette fois, la demoiselle était désireuse de bien faire les choses et déterminée à rattraper son retard et son attention lamentable lors du dernier cours. Les choses n'allaient pas bien mieux dans sa tête, mais il faut croire que sa volonté restait encore plus forte que les problèmes s'accumulant.

Silencieuse, Jade observait les autres élèves. Des discussions par-ci, par-là, les derniers arrivants prenant place sur les chaises restantes, le ballet habituel d'une salle de cours juste avant que celui-ci ne commence. C'était assez drôle de voir ça en fait. Il y avait bien souvent de nouvelles têtes, un simple contact visuel qui l'informaient de certaines choses sur les personnes présentes. Un élève qui ne fout rien, ça se voit à trois kilomètres. Gare à ce que cet élève ne soit pas Poufsouffle, les coups de raquette sont là sinon, pas de soucis ! Assez ironique de la part d'une préfète qui n'a absolument rien fichu lors de ses derniers cours. Bonjour le sérieux, c'était elle qui les méritaient les coups de raquette. Heureusement, nous n'en viendrons pas là, pas en ce jour. L'attention de la blondinette était à son maximum et elle ne rata aucunement les informations notées par la professeure de Botanique. Professeure... Il allait vraiment falloir qu'elle s'y fasse, même si c'était étrange de voir l'une de ses confidentes en tant qu'enseignante. Ainsi va la vie, elle transporte les gens selon ses envies et fait parfois de drôles de mélanges. Le Monde est petit après tout et Emily avait grandit, murit, elle n'était plus celle que Jade avait rencontré. D'autant que beaucoup de choses s'étaient déroulées sans qu'aucune des deux ne puisse rien contrôler. Quand on vous dit que la vie se montre bien ironique parfois...

- Bien le bonjour à tous, aujourd’hui est un grand jour pour ceux qui auront été attentifs en cours jusqu’à présent. Mais avant de nous lancer dans le vif du sujet, commençons par un peu de théorie. Qui peut me dire de quoi il s’agit, son utilités, ses caractéristiques, etc. ?

Il ne fallut pas longtemps pour que Jade reconnaisse la plante magique désignée par Emily. Elle était célèbre et particulièrement reconnaissable, surtout une fois hors de son pot. Néanmoins une légère grimace apparut sur le visage de Jade, ils allaient devoir s'occuper de ces choses ? Elle n'était pas fan, à vrai dire. Cela ressemblait à des gros bébés pleins de terre et franchement, ça la mettait un peu mal à l'aise. M'enfin, il fallait bien que ce sujet soit abordé un jour ou l'autre, ne faisons pas les fines bouches !

Alors qu'elle était en pleine réflexion, Jade entendit les réponses défiler. Autant de réponses qu'elle ne pourrait pas fournir elle-même, c'était décourageant. Il manquait des élèves, mais les présents étaient au taquet ! Au final, elle-même n'arrivait pas à trouver un créneau et finit par manquer de réponses à donner. Si c'est pas malheureux ça, pile quand elle est au taquet ! Lorsque le silence s'installa un peu, la préfète pu réfléchir. De nombreux points avaient été évoqués, mais... pas ceux de la sécurité ! Après tout, si ils étudiaient les mandragores, il faudrait bien s'en préoccuper à un moment ou un autre alors...

- Euh ça ne concerne pas directement la Mandragore, mais sa manipulation... D'autres ont parlé du fait qu'elle assommait en étant bébé et pouvait tuer une fois adulte. Il faut utiliser des cache-oreilles ou des casques isolant le son qu'elles peuvent produire, c'est le meilleur moyen de s'en protéger. Bien sûr il faut porter des gants, elles peuvent mordre.

Comme les gosses. Promis, c'est la dernière référence. Peut-être.

La blonde semble prendre un peu mal le fait qu'Arty soit de ton côté. Toi, tu t'en fous un peu, mais le fait qu'elle s'énerve pour si peu t'amuses grandement. Et en te répondant à toi, c'est le blaireau qu'elle semble pourtant apprécier qu'elle clashe. Tu cherches un instant la logique de tout cela, mais finalement, tu te contentes d'un léger haussement d'épaules avec un sourire provocateur. T'en as rien à faire toi, qu'il ait peur des chouettes. C'est pas comme si tu allais t'amuser à en lâcher tout un groupe sur lui pour le fun. Et si tu te doutais que la Pouffy n'était pas le mec le plus courageux qui soit, tu ne pouvais franchement pas deviner qu'il sur réagirait à ce point là. Au moins, votre voisine de derrière a le bon goût de se taire, elle. Tu réponds tout de même quelques mots à ta camarade de maison.

- Evidemment que j'suis un génie, c'plus à démontrer.

Histoire qu'elle comprenne bien que tu te tapes royalement de tout ce qu'elle peut te dire. Non mais c'est vrai, quoi, t'as jamais demandé à ce qu'elle commence à te taper la discute, t'as déjà assez de mal comme ça à gérer Arty sans qu'elle ne vienne s'ajouter à l'équation. Tu ne prêtes pas trop attention à ton voisin qui gigote et se retourne. Parce que comme tu l'as dit juste avant, c'est un grand garçon, et que tu vas pas t'amuser à décrypter chacun de ses mouvements. Sauf quand il pose sa main sur ton bras. Tu te crispe un instant sans bouger. Juste le temps qu'il te sorte quelques mots. Et tu te dégages d'un geste plutôt brusque.

- Arty, j'te fais brouiller avec personne, c'est les autres qui se sentent obligés d'intervenir et de se mêler de tout. J'les connais même pas ces deux-là ! Et ne me touche pas. Vraiment.

T'es pas bien sûr qu'il se rende compte que t'as vraiment du mal avec les contacts physiques. Est ce qu'un Pouffy peut comprendre une chose pareille d'ailleurs ? Les autres, c'est loin de toi. Les contacts, c'est jamais. Ou alors c'est toi qui les instaure, histoire de ne pas être pris par surprise. C'est que ça te fait flipper ce genre de trucs, c'est pas normal de se toucher entre être humain à tout bout de champ, faut arrêter. Tu pousses un léger soupir, en essayant de reporter ton attention sur la prof. Après tout, vous êtes en cours de base, et t'as des ASPIC en fin d'année, il serait sans doute temps que tu tiennes réellement tes bonnes résolutions.

Mais c'est sans compter le Serpentard juste devant toi. Tu pensais qu'il avait bugué. En même temps, tu lui as posé une simple question et lui s'est mis à écrire comme un forcené. Alors t'as pas cherché plus loin. Tu ne lui as même pas accordé un autre regard une fois le cours commencé. Après tout, s'il a pas envie de te répondre, c'est son problème, tu vas pas t'amuser à le forcer. Et pourtant, le voilà qui se tourne vers toi et te balance la réponse attendue depuis quelques temps maintenant. Comme quoi, tout arrive, la patience finit par payer ! Tu hausse un sourcil étonné en entendant ses propos. C'est qu'il a dû prendre un truc qui fait planer sévère quand même. Ou alors il délire totalement. Si ça se trouve, il a de gros problèmes mentaux, et c'est déjà pour ça qu'il s'était planté dans son emploi du temps.

Mais faut bien avouer ce qui est, c'est plutôt drôle ce qu'il vient de dire. Un léger sourire s'étire sur tes lèvres tandis que tu t'amuses à imaginer Lefebvre en centaure. Vu son extravagance habituelle, ce n'est pas si compliqué finalement. En revanche, de là à dire qu'il risquerait de s'en prendre au sorcier en récoltant les rêves des moldus, c'est un peu capillotracté quand même. Mais amusant. Tu hausses légèrement les épaules pour lui répondre, sans te départir de ton petit sourire.

- Moi j'préfère Lefebvre. Même si c'est un centaure. J'le trouve cool, alors il peut faire ce qu'il veut avec les rêves des gens. Et puis Lynch est peut être plus fiable, mais elle est plus sévère aussi. Une connerie et tu te retrouves à planter des fleurs pendant une heure. C'est franchement pas terrible. Au moins Lefebvre il joue à la poupée sur son temps libre.

Ouais, en fait tout cela n'a absolument aucun rapport. C'est juste qu'il t'a vachement perturbé avec ses vêtements de poupée, alors tu te sens obligé de le ressortir. Non mais c'est vrai quoi, vous en connaissez beaucoup vous, des profs avec des vêtements de poupée dans son bureau et qui vous les file dans le plus grand des calmes ? Non, y'a que Lefebvre. Rien que pour ça il mérite une ovation.

Entre bonnes et mauvaises réponses, cette fois je n’avais pas trop le choix, en effet sans trop comprendre ni comment, ni pourquoi, tout le monde semblait avoir révisé son cours de botanique avant de venir. J’étais contente et à la fois un peu déçue, contente parce qu’au moins pour une fois je n’aurais guère besoin d’apprendre tout à tout le monde, cela nous permettrait d’avancer plus rapidement dans le cours. D’un autre côté, le fait d’avoir ce sentiment de ne pas servir à grand-chose me perturbait, mais bon on verra bien comment cela se passe une fois la pratique lancée. Mais avant de commencer les choses sérieuses, il manquait une petite chose.

- Bien, je vois que vous avez révisé vos cours avant de venir, c’est parfait… Maintenant, j’aimerais que l’un d’entre vous me donne les méthodes d’entretien d’une Mandragore, à quoi doit-on faire attention et ce à quelle période ? Ensuite, un autre me donnera la démarche à suivre pour le rempotage des Mandragores.

J’observais la classe durant un long moment, un silence semblait s’être installé, mais il n’était que temporaire, juste quelques secondes le temps que tout le monde écoute, enfin ceux qui voulaient écouter puisqu’il avait toujours ce bruit de fond typique d’une classe de cours où il y avait toujours quelques élèves qui étaient présents parce qu’ils étaient obligés d’être là et non parce qu’ils le souhaitaient. Enfin, il fallait faire avec, mais je savais comment récompenser ceux qui avaient le mérite d’être attentifs et productifs.

Après que chacun ait apporté les informations sur cette plante, Miss Lynch nous félicite pour nos réponses. Je prends rapidement mes dernières notes et écoute attentivement les deux questions posées. Je réfléchis et me concentre sur la première d’entre elles. J’avais lu quelque chose là-dessus mais est-ce que c’était suffisant ? Un élève de Poufsouffle venait de répondre en expliquant la méthode de rempotage. Je décide de lever ma main et tente d’expliquer ce que je savais :

- Il me semble qu’en hiver, il faut faire attention à ce que les Mandragores n’attrapent pas froid. Il faut donc leur enfiler des chaussettes et des écharpes dans leurs racines.

Par contre, j’ignore s’il faut faire autre chose pour s’occuper correctement de cette plante. Je ne me rappelle que de ce détail-là qui m’avait énormément surpris lorsque je l’avais lu dans mon manuel de botanique. Je me souviens avoir lu cette phrase cinq fois, en me demandant si l’auteur ne se moquait pas du lecteur. Mais étant donné qu’il s’agissait tout de même d’un manuel scolaire et que par la suite, j’avais également lu cette information dans d’autres livres, je me suis donc dis que cela était véridique. Je regarde Miss Lynch pour vérifier si ma réponse était correcte.

J'ai lu les RPs précédents en diagonale, désolé. Si ça ne pose pas de problème je prends la place du premier rang laissée par Aoi.


Qu'est-ce qui pouvait bien y avoir de mieux que de passer des heures en compagnies de plantes et d'en prendre soin ? Chaque fois que je vois "Botanique" ou "SACM" sur mon emploi du temps je ne peux m'empêcher de sautiller de joie. L'atmosphère chaude et humide de la serre me fait l'effet d'un cocon dans lequel je passerais bien le restant de ma vie sans problème.

Le revers de la médaille est qu'en classe j'ai un peu de mal à me concentrer. Mon attention étant constamment tendue vers telle ou telle plante occupant la serre. Les rares fois où je lève la tête sont quand une question est posée avant de me replonger dans la contemplation d'un magnifique spécimen à portée de vue.

Évidemment j'observe tendrement le plant de mandragore qu'on étudie aujourd'hui. Toutes les informations autour de cette plante aussi déroutante qu'incroyable étaient à jamais gravées dans ma mémoire et j'attends avec impatience de savoir s'il y aura une partie pratique où l'on pourra en manipuler nous-même. *Il faudra que je parle de tout ça à ma sœur, elle aura sûrement plein d'anecdotes marrantes sur le sujet !*

La professeure pose une question et avant même que je ne réalise réellement de quoi il s'agit, deux autres élèves ont déjà répondu. Quand le garçon finit d'expliquer qu'il faut se protéger des cris de la mandragore avec des caches-oreilles ou casques antibruit, je rajoute distraitement, et plus pour moi-même et par réflexe qu'autre chose : « et des gants aussi, elles mordent parfois ... » Ma remarque toute timide se perd sous la voix de quelqu'un d'autre. Ce n'est pas bien grave, au contraire je n'aurais pas dû penser tout haut. Et puis l'image que je me fais d'un bébé mandragore à qui il faut mettre des petites chaussettes est tellement mignonne ! Je me perds de nouveau en rêverie, mon regard se reposant sur les feuilles vertes devant moi.

L.A de Megan K. Hayajân


Aujourd'hui, nous étudions les Mandragores en Botanique. Un sujet lié à la Médicomagie. Parfait pour moi. Alors je suis attentive, j'essaye de participer. Mais aujourd'hui, les élèves semblent être particulièrement efficaces, ce qui fait que je n'ai pas tellement l'occasion de m'exprimer sur ce sujet qui pourtant entre dans mon domaine de prédilection. Quand Emily pose une nouvelle question sur les Mandragores, je n'ai pas le temps de dire quoi que ce soit que deux élèves ont déjà répondus, une précision apportée en plus par un camarade de maison. Rien de plus à dire. Dommage.

Alors je regarde ma voisine de classe. Megan. J'aimerais entamer une discussion avec elle mais je ne sais pas quoi dire. Et je n'ose pas trop parler alors que nous sommes en plein cours avec une professeure que je connais en dehors de la classe. Elle m'a assez aidé pour que je ne veuille pas perturber sa classe. Ça serait une bien mauvaise façon de la remercier pour ce qu'elle a fait.

J'observe donc Megan en silence, un léger sourire aux lèvres. Je ne sais pas pourquoi mais je sens qu'une formidable amitié pourrait se créer entre nous deux. Et j'ai hâte que nous réussissions à nous rapprocher. Car la rencontre dans les escaliers n'était que le commencement. Le début d'une histoire qui ira jusque dans les étoiles. Loin. Très Loin.

J’observais le pot rougeâtre dans lequel tremblaient par moments quelques feuilles vertes pour ensuite s’arrêter durant un certain temps avant de reprendre cette petite danse. A peine quelques secondes s’étaient écoulées et pourtant j’avais le sentiment qu’une heure était passée. Une heure complète durant laquelle je regardais les Mandragores frémir dans leurs pots, une heure durant laquelle j’avais ce sentiment de solitude à pouvoir perdre mon temps à regarder des feuilles bouger sans rien de plus. Mais la réalité ma rattrapa assez vite, puisque lorsque l’on donne un cours et que l’on s’amuse à poser des questions à ses élèves, il faut évidemment s’attendre à ce que ceux-ci répondent et même plutôt rapidement. L’hypothèse d’avoir révisé se faisait de plus en plus évidente, enfin dans le monde parfait que je m’imaginais. Non, la réalité devait être toute autre, mais pour une fois je me contenterais de ça.

- Lors d'un rempotage de Mandragore, il nous faut nous munir de cache oreilles ou de casque anti-bruit afin de ne pas être affectés par leurs cris. Ensuite nous prenons un pot vide, nous soulevons la mandragore et la mettons à l'intérieur avant de remettre de la terre dessus. Exactement comme le rempotage de géranium mais en plus... bruyant et gigotant.

- C’est cela, le principe est plus ou moins le même que pour n’importe quelle plante commune. Il faut cependant bien faire attention à ce que la terre utilisée soit d’une qualité suffisante, les Mandragores sont assez susceptibles et exigent beaucoup d’attention. De plus comme vous l’avez fait remarquer, il est indispensable de se protéger les oreilles si vous ne voulez pas faire un tour du côté de l’infirmerie.

- et des gants aussi, elles mordent parfois ...

- Je n’ai pas vu qui a dit cela, mais c’est tout à fait juste, si vous avez malheureusement l’idée d’aller un peu trop les titiller, elles vous le feront comprendre… N’hésitez pas à vous exprimer plus fort la prochaine fois.

Une remarque à l’attention de celui ou celle qui pensait pouvoir dire quelque chose sans que je l’entende, pas de chance pour lui mon oreille était plutôt bien entrainée pour repérer les petites voix discrètes.

- Il me semble qu’en hiver, il faut faire attention à ce que les Mandragores n’attrapent pas froid. Il faut donc leur enfiler des chaussettes et des écharpes dans leurs racines.

- Tout à fait, les Mandragores n’aiment pas les changements de température, surtout si celles-ci sont négatives ou proche du zéro. Du coup pensez à garder vos vieilles chaussettes, elles vous seront fort utiles. Petit moment de silence pour reprendre quelques instants plus tard. Bien maintenant nous allons donc mettre tout cela en pratique et rempoter ces merveilleuses Mandragores qui n’attendent que vous ! Equipez-vous dès maintenant de vos cache-oreilles et soyez bien attentifs. Nous allons donc procéder au rempotage, vous devez préparer le nouveau pot correctement pour ensuite procéder au transfert. Soyez précis et ne trainez pas. Si vous avez des questions, je suis là, quand à la procédure, vous savez tous normalement comment on doit le faire, sauf si n’avez pas écouter. Sur ce, c’est parti !

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'Dé 6 faces' :

Miss Lynch indique que ma réponse est correcte et j’en suis ravie. Je me dépêche de prendre des notes sur tout ce qui venait de se dire, puis j’écoute les nouvelles consignes concernant la partie pratique : nous allons nous même rempoter les Mandragores. Je tourne la tête vers mon voisin et lui sourit. Il fallait que je réussisse à faire cela sans aucun incident pour ne pas avoir l’air trop bête.

Je plonge ma main dans mon sac et y retire mes affaires de protection pour la botanique. J’enfile mes gants et mes cache-oreilles de couleur noir et rouge, puis me concentre en relisant mes notes. C’est assez simple mais il faut être rapide si j’ai bien compris. D’abord, je dois retirer la Mandragore qui se trouve dans le bac en face de moi. Ensuite, je dois vite la mettre dans le pot qui est à ma gauche et enfin, je dois me dépêcher de la recouvrir de terre. Je respire un grand coup et me lance. C’est parti !


1 - Échec critique : En retirant la Mandragore du bac, elle a commencé à gesticuler dans tous les sens en me donnant des coups et en me mordant. Par réflexe, je la lâche d’un mouvement brusque. Malheureusement, mon cache-oreille tombe à cause de mes gestes brusques. Je m’évanouie et me réveille à l’infirmerie.

2 & 3 - Échec : La plante est actuellement dans mes mains, déterrée. Elle bouge dans tous les sens mais j’arrive à la contrôler jusqu’à ce que je la plonge dans le nouveau pot. A ce moment-là, une seconde d’inattention suffit pour qu’elle m’attrape mon doigt et me le mord. J’ai mal et retire ma main du pot. Malheureusement, le pot tombe et se brise. Je dois tout recommencer.

4 & 5 - Réussite : Je retire la Mandragore du bac. Elle gesticule et essaie de me donner des coups que j’arrive à éviter. D’un mouvement rapide, je tente de la plonger une première fois dans son nouveau pot mais elle ne se laisse pas faire. Je retente une deuxième fois en forçant cette fois et y arrive. Je termine par la recouvrir rapidement de terre. J’ai réussi mais le résultat n’est pas parfait étant donné qu’on peut encore voir des racines.

6 - Réussite critique : D’un mouvement rapide, je retire la Mandragore du bac en face de moi et la plonge aussitôt dans le pot à ma gauche avec une facilité dont je suis moi-même étonnée. Je remplis le pot de terre en recouvrant entièrement la plante sans aucun incident. Il n’y a que les feuilles qui ressortent de la terre. Le résultat est parfait.

Le membre 'Aria Morrison' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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'Dé 6 faces' :

Je rougis un peu quand je me rends compte que la professeure m'avait entendu. Voilà ce qui arrive quand on pense à voix haute ! Au moins ce que j'avais dit était correct, je n'ose même pas imaginer la gêne si j'avais réellement laissé échapper une bride de rêverie en plein milieu de la classe. Quand on nous donne le feu vert pour commencer l'exercice pratique je plonge avec enthousiasme dans mon sac pour y prendre gants et cache-oreilles. J'ai hâte de voir de mes propres yeux les fameuses racines-bébés dont on parle depuis le début ! Le rempotage en lui-même n'avait pas l'air d'être très compliqué, le tout était d'être rapide et délicat avec la plante.

Je prends une grande inspiration tout en couvant du regard les feuilles du plant devant moi.
Allez, c'est parti !


1 - Échec critique : Trop excité je ne saisit pas correctement la plante et doit m'y reprendre à deux fois pour la déterrer. Sauf que lors de ma seconde tentative je me montre trop brusque et mon cache-oreilles se décale. Tout se passe très vite et les cris de la pauvre mandragore m'assomment d'un coup. Aïouch.

2 & 3 - Échec : Je déterre la mandragore sans trop devoir forcer mais une fois à l'air libre j'ai du mal à la maintenir en place. Elle se débat, hurle et je dois la tenir à deux mains pour ne pas qu'elle m'échappe. Perturbé par les cris de la plante dont je suis censé prendre soin j'ai le réflexe de la bercer comme un bébé. Manque de bol, dans le mouvement je renverse le pot dans lequel je devais la replanter.

4 & 5 - Réussite : Une fois la plante déterrée je la repose dans son nouveau pot en essayant de la calmer à coup de « chuuut chuuut tout va bien ça va aller ». Ses cris résonnent comme des hurlements de douleur à mes oreilles et je m'empresse de la recouvrir de terre, maladroitement et une boule dans la gorge. En voulant aller vite je mets de la terre un peu partout et m'emmêle une ou deux fois dans les feuilles de la mandragore mais au final la voilà de nouveau bien au chaud dans son nouveau pot !

6 - Réussite critique : Rapide et soigneux, c'est presque comme si j'agissais par instinct et que j'avais fait ça toute ma vie. La mandragore est aussi vite déterrée que rempotée, je me suis même permis de pousser un petit « Oooh » attendri en la voyant... avant de très vite la recouvrir de terre pour faire cesser les cris. À part quelques petits grains de terreau sur la table, rien à signaler !

Le membre 'Théo Osborne' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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'Dé 6 faces' :